FR2635808A1 - Barillet de serrure et cle avec element de securite adaptee - Google Patents

Abstract

L'invention concerne un barillet de serrure et la clé avec élément de sécurité adaptée. Ce barillet de serrure avec clé, comprend un rotor et un stator munis de goupilles d'arrêt radiales et la clé présente des évidements correspondant aux goupilles d'arrêt, au moins une goupille d'arrêt est conformée pour jouer le rôle d'une goupille de contrôle K par le fait qu'elle présente une zone définie par un épaulement pour assurer un codage sur flancs qui s'ajoute au codage de profondeur (T : TO - T3 ), cette zone présentant un diamètre qui correspond à un codage additionnel d'épaulement (B : B0 - B2 ) et la clé présente un évidement muni de flancs latéraux dont l'écartement entre les flancs correspond au diamètre codé de l'épaulement de la goupille de contrôle. Principale application : suppression de la possibilité de reproduire facilement des clés à l'aide d'une fraiseuse de reproduction.

Description

Barillet de serrure et clé avec élément de sécurité adaptée. L'invention

concerne le domaine de la technique de la sécurité et plus particulièrement un dispositif de sécurité qui rend plus difficile la reproduction illégale des clés, en combinaison avec un barillet de serrure et sa clé, dans lesquels le barillet comprend un rotor et un stator comportant des goupilles d'arrêt radiales et la clé présente des évidements correspondant aux goupilles

d'arrêt.

I1 a été établi des dispositions de protection légales tendant à protéger contre la reproduction illégale des clés et selon lesquelles la reproduction est interdite, ainsi que des dispositions de protection matérielle qui rendent cette reproduction au moins plus difficile. En ce qui concerne les dispositions matérielles, on peut distinguer celles qui assurent le secret de la fabrication et celles qui rendent la fabrication plus difficile. Avec ces dernières dispositions, la fabrication est rendue difficile par des conditions de machinerie, de sorte que la fabrication ne peut être exécutée que par des entreprises possédant l'équipement correspondant. Il est possible de combiner ces deux sortes de dispositions, pour réaliser une

protection matérielle.

L'invention a été imaginée sur la base d'une observation d'une scène de reproduction de clé. La reproduction des clés s'est répandue depuis quelque temps à un point tel qu'elle constitue un "marché de production de pièces de rechange". Il ne s'agit plus tellement de fabriquer des clés mais d'un marché proprement dit dans

lequel des doubles de clés sont fabriqués sans contr8le.

Toutefois, ceci n'est absolument pas dans l'intérêt du fabricant des systèmes de serrure, non plus que dans celui de ses clients, puisque les clés, qu'on ne devrait pouvoir se procurer que pour disposer d'un accès sélectif, peuvent être répandues de facon incontr8ôlée. Toutefois, étant donné que la reproduction constitue une activité commerciale, il est pratiquement impossible d'arrêter son développement, mais on peut cependant le gêner considérablement. Dans la reproduction des clés, le fabricant de double clés, le fabricant des outils et le fabricant des ébauches de clés doivent étudier leur affaire de façon relativement approfondie pour que ce soit

réellement rentable au bout du compte.

Cet état de fait a eu pour conséquence qu'actuellement la fabrication de doubles de clés a été fortement automatisée et qu'au lieu de spécialistes expérimentés, qui ont une bonne connaissance du métier, on met en oeuvre des machines spécialisées qui peuvent même être utilisées par des personnes qui ne sont pas du métier. C'est ainsi que des ouvriers non spécialisés sont maintenant à même de reproduire des clés compliquées par un procédé simple qui n'exige aucune connaissance du métier. Ceci constitue un aspect essentiel du marché de la

reproduction des clés.

L'invention a pris pour base cet état de fait particulier et propose une disposition de construction qui brise ce plan et qui rend la reproduction plus difficile en empruntant une voie autre que le procédé consistant à fabriquer des clés de plus en plus compliquées. Selon l'invention, on atteint ce résultat par le fait qu'au moins une goupille d'arrêt est conformée de façon à assurer la fonction d'une goupille de contr81e, qui présente une zone, formée par un épaulement, et destinée à réaliser un codage sur flancs qui s'ajoute au codage de profondeur, et qui présente un diamètre correspondant à un codage additionnel, et par le fait que la clé correspondante présente un évidement correspondant à la goupille de contrôle et qui présente des flancs latéraux dont l'écartement entre flancs correspond au

diamètre codé de l'épaulement de la goupille de contrôle.

L'invention vise donc à interrompre le déroulement automatique de la machine à reproduire et elle vise à faire en sorte que le reproducteur dépourvu de connaissance du métier doive faire exécuter sur "sa" machine des opérations qui dépassent sa capacité. La disposition a ainsi pour résultat que le processus de reproduction ne peut plus être exécuté avec une machine de reproduction sans intervention qualifiée de l'homme de métier. En effet, les fraiseuses à reproduire qu'on emploie actuellement utilisent pour la fabrication d'un double de clé, par le procédé de palpage, un outil de coupe à l'aide

duquel la machine taille les évidements de la combinaison.

Avec un burin, qui est une fraise, on forme dans l'ébauche des évidements identiques à ceux qui sont palpés par le palpeur de reproduction sur la clé à reproduire et, dans la plupart des systèmes de serrures, il suffit de faire en sorte que la clé présente un évidement d'une profondeur qui maintient la goupille d'arrêt dans la position d'ouverture. C'est ainsi qu'avec un seul outil, on peut reproduire différentes marques de clés, ce qui apporte au producteur de doubles de clés le grand avantage consistant en ce qu'il n'a pas à équiper et régler à nouveau la machine à reproduire pour chaque marque de clés. A elle seule, cette disposition place le reproducteur dans la position, très agréable pour lui, de pouvoir fabriquer avec un personnel modérément qualifié, des copies de clés de haute qualité. La clé selon l'invention qui sort de la série ne pourrait être reproduite qu'avec de grandes complications parce qu'il ne serait pas rentable de rééquiper et de régler la machine pour quelques clés, ou même pour une seule clé. Il vaut la-peine de vérifier si des clés possédant une telle caractéristique de sécurité bénéficient d'une protection plus efficace vis-à-vis de la reproduction commerciale non autorisée que des clés qui ne

présentent pas cette disposition.

La disposition de construction selon l'invention consiste donc dans la transformation d'une ou de plusieurs goupilles d'arrêt additionnelles et/ou déjà présentes, en goupilles de contrôle qui contrôlent le code et qui correspondent à un évidement de clé qui ne peut pas être reproduit de façon univoque par le couple palpeur et outil de la fraiseuse à reproduire. Pour former les évidements correspondants, on perfectionne un procédé déjà breveté par la Demanderesse et qui est incorporé dans la présente invention. Ce procédé est connu par le brevet CH 591 618. L'invention vise à faire en sorte que, soit le palpeur ne puisse pas palper l'évidement dans la mesure qui serait nécessaire pour sa reproduction, soit que l'outil ne puisse pas former l'évidement selon la forme qui serait nécessaire pour le bon fonctionnement. La condition minimale pour cela devrait être une adaptation

de la machine à reproduire aux nouvelles particularités.

Un mode de réalisation de l'invention est à présent décrit à titre d'exemple non limitatif et en référence aux dessins annexés sur lesquels: La figure 1 montre une partie d'une clé munie d'un évidement pour une goupille de contrôle dans le chant et d'un évidement pour une goupille d'arrêt habituelle sur la face large; La figure 2 représente une goupille de contrôle donnée à titre d'exemple et qui présente un codage sur flancs dans lequel on tire parti du diamètre de la goupille, de la longueur de la goupille et de deux surfaces de portée et pour réaliser le codage; La figure 3 montre une cuvette d'évidement pour une goupille de contrôle, ménagée dans une clé et dans laquelle, à titre de représentation donnée comme exemple, une goupille de contrôle est appuyée par l'une des surfaces de portée et une autre goupille de contrôle par l'autre surface de portée. La troisième goupille étant une goupille d'arrêt habituelle qui n'est pas concernée par cette disposition de construction; La figure 4 montre la coupe IV-IV de la figure 3; La figure 5 montre la coupe V-V de la figure 3; La figure 6 montre une autre forme de réalisation ou une autre utilisation du codage sur flancs, dans laquelle on a dessiné deux goupilles d'arrêt, dont l'une contrôle les flancs de l'évidement et l'autre non; Les figures 7A, 7B montrent, de la même façon que la figure 3, des goupilles d'arrêt qui contrôlent des flancs d'évidements, avec des goupilles d'arrêt qui ne contrôlent pas les flancs de l'évidement représenté; La figure 8 montre une "mauvaise" copie de clé en combinaison avec une goupille d'arrêt qui contrôle les flancs de l'évidement; La figure 9 montre une goupille d'arrêt habituelle dans un évidement codé sur flancs; Les figures 10A, 10B montrent, de la même façon que la figure 6, une goupille de contrôle qui plonge dans l'évidement codé sur flancs et une autre qui ne plonge pas

(et qui exerce la fonction de blocage d'enfoncement).

Dans la disposition de construction selon l'invention, ce qui est décisif n'est plus seulement le palpage de la profondeur mais, au contraire, un palpage des flancs de l'évidement. On entend par le palpage des flancs le palpage de la distance d'écartement entre deux flancs opposés d'un évidement. Pour le palpage des flancs, ce qui est décisif n'est plus seulement la profondeur de l'évidement mais aussi sa largeur. La goupille d'arrêt qui effectue le palpage des flancs, que l'on appellera dans la suite la goupille de contrôle K pour la distinguer d'une goupille d'arrêt Z qui ne contrôle pas l'écartement des flancs, doit correspondre en dimensions à une goupille d'arrêt habituelle et présenter la résistance au cisaillement nécessaire (diamètre de cisaillement), en particulier dans la région de la ligne de séparation. Le codage des flancs F est réalisé par un épaulement prévu sur la goupille d'arrêt, et qui donne une région de palpage variable par son diamètre (codée). On obtient de cette façon un codage à deux dimensions, à savoir l'étagement des profondeurs To0, T1, T2, T3 etc..., en combinaison avec un étagement Bo0, B1, B2..., des flancs Fos0, F1, F2, etc..., qui est très sensible comparativement au "fraisage volumique" actuel avec lequel on formait dans l'ébauche un évidement à l'aide d'un outil de diamètre quelconque, jusqu'à ce que l'étagement en hauteur finisse par être atteint. Une goupille d'arrêt qui n'est codée que dans une seule dimension, c'est-à-dire à codage unidimensionnel, s'enfoncera dans l'évidement non spécialisé en partant de son perçage respectif et, en étant correctement guidée, et, après avoir atteint la

profondeur voulue, elle libérera la ligne de séparation.

Au contraire, dans le cas d'un codage bidimensionnel, le réglage correct dans la direction de la translation de retenue, c'est-à-dire la dimension unique, qui pourrait libérer la ligne de séparation ne réussira en aucun cas si l'écartement entre flancs, c'est-à-dire l'autre dimension,

n'est pas conforme en même temps.

La réalisation d'un autre codage, c'est-à-dire la troisième dimension du codage, ne présente qu'un faible intérêt technique parce que le mouvement relatif entre la goupille et la clé et la nécessité d'introduire et de relever la goupille dans l'évidement n'admet aucun codage proprement dit. Au contraire, l'épaulement produit par le codage sur flancs peut être mis à profit pour réaliser un codage binaire additionnel 01 et 02. De cette façon, une seule des goupilles de contr8le proposées, qui présente la configuration O1, 02; To, T1, T2, T3; B0, B1, B2 apporte un codage représentant 24 possibilités. Même dans le cas d'un changement d'outil et d'un nouvel équipement et d'un nouveau réglage, on n'a pas plus de chances d'obtenir une clé répondant à la fonction parce que, en effet, les paramètres O1 et 02, l'appui sur l'épaulement ou l'appui sur la face frontale ne peuvent pas encore être déterminés

de façon univoque.

Cette disposition assure donc le renforcement de la difficulté de reproduction qui a été évoquée au début et qui est indiquée comme très efficace. Par ailleurs, le paramètre 0 (la surface de portée) ne peut pas être

déterminé avec sécurité, et on ne peut pas passer au-

dessous d'une insécurité de rapport 1:1.

Pour le reproducteur de clés moins qualifié, qui compte sur la capacité de reproduction, toujours constante de sa machine, une clé qui présente en un endroit quelconque un évidement pour une ou plusieurs goupilles de contrôle, constitue un très grand obstacle à deux points de vue, à savoir, la détection d'un tel évidement et l'exécution des mesures correctes pour obtenir une copie capable de fonctionner. La disposition consiste en effet à changer l'équipement de sa machine et à la régler, généralement pour seulement une seule clé qui ne devra pas être plus conteuse que n'importe quelle autre qui n'exige pas ces dispositions additionnelles. Pour le reproducteur légal ou pour le fabricant de clés, qui a déjà fabriqué la clé originale et qui, non seulement, a toujours à sa disposition les mesures nécessaires pour la reproduction (par exemple, une installation de reproduction qui permet une exécution multiple dans la même phase de travail) mais qui peut par ailleurs répartir le coût de complication additionnelle sur un grand nombre de clés à reproduire, par une disposition qui est purement d'organisation, cette disposition qui donne une sécurité additionnelle à l'utilisateur, ne représente aucun poste de frais

additionnel.

La figure 1 montre par une représentation schématique une clé S dans le chant de laquelle est ménagé un évidement destiné à recevoir une goupille de contrôle K et, dans une face latérale de laquelle est formé un évidement pour une goupille d'arrêt Z. Dans chacun de ces

deux évidements, on a dessiné la goupille correspondante.

Dans le cas de la goupille de contrôle, la zone du codage bidimensionnel, en tant que codage sur flancs, est désignée par la lettre F. La goupille de contrôle peut

naturellement être également prévue sur la face plate.

Les différents paramètres d'une goupille de contrôle sont représentés sur la figure 2. Ces paramètres sont: les étagements sur la largeur de la goupille, c'est-à-dire, B0 à B2 (trois étages pour le palpage des flancs); les étagements sur la longueur de la goupille, c'est-à-dire: T0 à T3 (quatre étages pour le palpage de la profondeur), ainsi que les deux surfaces de portée 01 et 02, qui peuvent être réglées de façon absolument arbitraire par rapport aux étagements de profondeur; la surface de référence pour l'étagement en profondeur est, soit la surface frontale, soit la surface de l'épaulement. De cette façon, les 24 possibilités d'une goupille unique qui ont déjà été mentionnées dans l'exemple précité peuvent

être combinées avec succès.

La figure 3 montre cette possibilité de combinaison sur un évidement longitudinal 8 dans lequel on a dessiné trois goupilles qui bloquent ou libèrent une ligne de séparation SL. L'évidement longitudinal est codé sur flancs, c'est-à-dire qu'il est légèrement plus étroit qu'un évidement normal tel que ceux que l'on trouve sur les clés normalisées. De la gauche vers la droite, on remarque une goupille d'arrêt normale Z qui, en raison de son plus grand diamètre, ne peut pas s'enfoncer dans l'évidement et, de ce fait, bloque la ligne de séparation SL. Au contraire, elle glisse sur un tel évidement codé sur flancs comme si ce dernier n'existait pas. La goupille de contr8le K dessinée à c8té est codée en profondeur et en même temps en longueur, rapportée à la surface de portée 02, elle s'appuie sur le fond de l'évidement et libère la ligne de séparation SL lorsqu'elle possède la bonne longueur ainsi que la bonne épaisseur, de sorte qu'il est possible de faire tourner le rotor pour ouvrir la serrure. La goupille de contr8le K située entièrement à droite est elle aussi codée en profondeur et en même temps en longueur, rapportée à la surface de portée 01, elle ne s'appuie pas sur le fond de l'évidement mais sur la surface de portée 01 qui, de son c8té, est codée en profondeur. Cette goupille de contr8le libère elle aussi la ligne de séparation. Ici, la combinaison du code de profondeur est de 1:1, combinaison dans laquelle on ne peut pas savoir à l'examen du cylindre quelle est celle des deux surfaces de portée qui est la surface de

référence pour le code de profondeur.

Les figures 4 et 5 montrent en détail les deux goupilles de contrôle de la figure 3 dans l'évidement codé sur flancs de la clé. Ainsi qu'on l'a dit, un évidement codé sur flancs ne peut être distingué d'un évidement normal de type traditionnel que par une mesure précise,

puisqu'il n'en diffère pratiquement pas par la forme.

Seule la largeur de l'évidement varie de quelques dixièmes de millimètre, ce qui n'est pas directement visible à l'oeil nu. Sur la figure 4, on a représenté une goupille de contr8le K dans son évidement correspondant formé dans la clé S. Ce codage pourrait être désigné, par exemple par (2; T2; B1), c'est-à-dire qu'il y a trois paramètres sur une seule et même goupille de contr8le, goupille qu'un barillet de serrure peut posséder au nombre d'une ou de plusieurs et pour laquelle la clé correspondante peut présenter un nombre correspondant d'évidements codés sur flancs. La figure 5 montre aussi une goupille de contr8le qui offre une difficulté de reproduction équivalente: son codage peut être, par exemple (01; TO; B2). Le codage de profondeur est rapporté à la ligne de séparation SL ou encore aux surfaces de portée, de manière que l'épaulement reste indéfini comme référence possible. Dans le cas des deux goupilles de contr8le des figures 4 et 5, la zone de codage sur flancs est désignée par F; la figure 2 montre cette zone en traits hachurés croisés; dans cette zone, on

a réalisé le codage en deux dimensions.

Les figures 6, 7A et 7B montrent une forme de réalisation dans laquelle, avec un fonctionnement analogue mais inverse, une goupille d'arrêt sert à contr8ler des flancs "illégaux". On expliquera un peu plus bas en regard

des figures 8 et 10 la façon dont ceci s'effectue.

La figure 6 montre partiellement un rotor 1 disposé dans un stator 2. Dans l'entrée de clé du rotor, on a dessiné une clé S possédant deux évidements codés sur flancs dans les chants (en bas et en haut), les flancs étant désignés par 8. Il convient de mentionner une nouvelle fois ici que les évidements codés sur flancs peuvent être disposés sur la face large de la clé, à raison d'un ou de plusieurs évidements, avec des évidements non codés sur flancs. Dans l'évidement est enfoncé une goupille K2 qui contrôle le codage sur flancs, avec sa partie de contrôle F2 et ses portées de surface 012, 022. On a aussi dessiné une autre goupille d'arrêt K1, qui se trouve, par exemple derrière la goupille K2, dont la partie de contrôle F1, qui possède des surfaces de portée 11, 021, ne peut pas s'enfoncer dans cet évidement. Les deux goupilles d'arrêt K1 et K2 se disposent cependant par rapport à la ligne de séparation SL de telle manière que cette ligne soit libérée pour la rotation d'ouverture. Pour compléter, on a encore dessiné

une contre-goupille 4 dans le stator 2.

La goupille d'arrêt K1 est de configuration telle que sa partie de contrôle F1 ne s'enfonce dans aucun des évidements codés sur flancs, par exemple en raison d'un diamètre qui est plus grand que le plus grand écartement entre flancs. Cette goupille d'arrêt contrôle de cette façon la surface de la clé de telle façon que tout

enfoncement bloque la ligne de séparation.

La figure 7A montre, de la même façon que sur la figure 3, en coupe longitudinale à travers le stator 2, le rotor 1 et la clé S, une rangée d'évidements codés sur flancs dans laquelle on peut voir un flanc, le flanc arrière 8. De la droite vers la gauche, on a dessiné quatre goupilles d'arrêt K1 à K4. La goupille d'arrêt Ki est, comme on l'a déjà mentionné en regard de la figure 6, une goupille d'arrêt qui contrôle la surface de la clé avec un "blocage d'enfoncement". Les goupilles d'arrêt K2 à K4 sont des goupilles codées sur flancs, qui présentent, par exemple, le code d'ouverture suivant: K2(T=0; B=x); K3(T-3; B- 1); K4(T=4; B=2), o x

est quelconque.

Cette série d'évidements associés à ce codage bidimensionnel est représentée sur la figure 7B, sur laquelle on regarde de dessus. Les parties en hachures horizontales sont des surfaces de descente ou d'élévation qui possèdent un angle de pente approprié, les parties en hachures verticales sont les surfaces de commande pour la profondeur Tx, les surfaces non hachurées représentent la surface qui peut être aussi une surface de commande, ainsi

qu'on l'a déjà indiqué.

Ici, il est facile de voir comment le codage sur flancs additionnel peut être intégré pour rendre plus difficile l'opération de reproduction. Une clé qui possède ce codage est extrêmement sensible à une reproduction indésirée; surtout, sur une machine de reproduction "non qualifiée", on ne peut produire qu'une seule clé, mais celle-ci ne peut pas être utilisée dans le barillet correspondant. Ceci représente le même obstacle pour le possesseur de bon droit d'une clé à reproduire, mais ne sert toutefois qu'à le protéger, de la même façon que pour les mesures de protection adoptées dans la circulation monétaire, dans laquelle le possesseur légitime ne peut

pas disposer de son argent sans formalités.

Certains des obstacles créés par cette disposition seront maintenant décrits en regard des figures 8 à 10 qui, ensemble, représentent un rotor de barillet de serrure, avec son entrée de clé et une clé munie d'un évidement sur les chants, et en coopération avec une

goupille d'arrêt.

La figure 8 montre un évidement réalisé avec une fraiseuse à reproduire habituelle si l'on ignore les caractéristiques de flancs, avec une goupille de contr8le enfoncée et qui, naturellement, maintient la ligne de séparation bloquée. Une goupille de contrôle qui contrôlerait la surface de la clé maintiendrait elle aussi la ligne de séparation bloquée avec le "bloquage de profondeur". La figure 9 montre l'effet obtenu lorsqu'une goupille d'arrêt normale passe sur un évidement codé sur flancs: la ligne de séparation reste bloquée. Les figures 1OA et B montrent chacune un évidement codé sur flancs qui peut placer une goupille d'arrêt codée sur flancs dans la position d'ouverture (figure 10A) ou une goupille d'arrêt qui contrôle la surface de la clé (figure 10B). Ici, on voit cet effet de protection doublé qui est lié à cette solution: si, par exemple, on fraise un évidement tout à fait habituel, tel que celui représenté sur la figure 8, avec une profondeur qui placerait la goupille d'arrêt codée sur flancs dans la bonne position de profondeur, une goupille d'arrêt munie d'un blocage de profondeur et qui coopérerait avec le même évidement, c'est-à-dire une goupille d'arrêt qui contrôle la surface de la clé, s'opposerait à l'ouverture de la ligne de séparation. Dans cet exemple, on reconna!t le gain additionnel que l'on obtient en utilisant le codage sur flancs et/ou le palpage des flancs de goupilles d'arrêt codées sur flancs et non codées sur flancs en coopération avec les évidements de la clé. Si seules quelques goupilles d'arrêt, avec les évidements correspondants dans la clé, sont conformées selon la disposition proposée, il est possible de reproduire par reproduction illégale quelques évidements tandis que les évidements codés sur flancs présentent alors une mauvaise forme (par exemple figure 8) dans laquelle ni les goupilles d'arrêt codées sur flancs ni les goupilles de contrôle de la surface ne peuvent se placer avec le blocage de profondeur de manière à libérer la

ligne de séparation.

Une clé possédant un évidement qui peut correspondre à la goupille de contrôle contenue dans le barillet de la serrure, présente deux flancs 8 à l'écartement désiré, entre lesquels une goupille d'arrêt de contrôle des flancs s'enfonce et est à nouveau relevée (voir aussi figures 3 à ), ou encore sur lesquels se pose une goupille d'arrêt (goupille de contrôle) à blocage de profondeur qui contrôle la surface. Pour la réalisation de tels évidements, il est approprié d'utiliser en particulier le procédé de fraisage de la Demanderesse qui a déjà été indiqué plus haut, qui est décrit dans le brevet CH 591 618. Avec le procédé qui est connu sous le nom de procédé de fraisage à piste constante, on peut former avec une précision extrême des évidements qui présentent de tels flancs. On peut aussi former sans problème une succession d'évidements telle que celle qui est

représentée par exemple sur la figure 7A.

Un barillet de serrure avec une clé qui présente cette particularité de construction proposée offre une plus grande sécurité contre la reproduction de la clé par fraisage de reproduction, ce qui n'était pas le cas jusqu'à présent. Un reproducteur de clé qui a finalement constaté, quand encore il y parvient, qu'il y a un codage sur flancs et qui a même localisé les évidements considérés, doit alors rééquiper et régler à nouveau avec certitude son dispositif de fraisage de reproduction et, dans certains cas, il est contraint à exécuter cette opération deux ou trois fois. Même s'il en est arrivé à ce point, il a selon toute vraisemblance déjà détruit une ou plusieurs ébauches de clés. Il est à supposer qu'il abandonnera l'intention de reproduire à nouveau de telles clés, de sorte que,avec la disposition technique proposée, on atteint l'objectif consistant à opposer une barrière

efficace à la reproduction non autorisée.

Claims (4)

REVENDICATIONS

1.- Barillet de serrure avec clé, dans lequel le barillet comprend un rotor et un stator munis de goupilles d'arrêt radiales et la clé présente des évidements qui correspondent aux goupilles d'arrêt, caractérisé en ce qu'au moins une goupille d'arrêt est conformée de façon à assurer la fonction d'une goupille de contrôle (K) qui présente une zone, formée par un épaulement (0) et destinée à réaliser un codage sur flancs (F) qui s'ajoute au codage de profondeur (T), et qui présente un diamètre correspondant à un codage additionnel (B), et la clé correspondante (S) présente un évidement correspondant à la goupille de contrôle (K), et qui présente des flancs latéraux (8) dont l'écartement entre flancs correspond au diamètre codé (B) de l'épaulement (O) de la goupille de

contrôle (K).

2.- Barillet de serrure avec clé selon la revendication 1, caractérisé en ce que les goupilles de contrôle (K) sont conformées, relativement aux évidements correspondants munis de flancs latéraux (8) de telle manière que, lorsqu'elles sont positionnées, par l'intermédiaire de cet évidement, elles maintiennent la ligne de séparation (SL) débloquée sans s'enfoncer et que, lorsqu'elles s'enfoncent, elles forment un blocage (blocage de profondeur) par le blocage de la ligne de séparation.

3.- Barillet de serrure avec clé selon l'une des

revendications 1 et 2, caractérisé en ce qu'il est prévu

des goupilles de contrôle destinées à contrôler des flancs d'évidement (codage sur flancs) et pour contrôler la

surface de la clé (codage d'enfoncement).

4.- Clé pour barillet de serrure selon la revendication 1, caractérisée en ce qu'elle présente au moins deux évidements munis de flancs opposés (8) s'étendant parallèlement, perpendiculaires à la surface de la clé et en ce que les écartements entre flancs d'au

moins deux évidements sont différents.