L'invention se réfère à un engin de glisse pour la pratique
du ski alpin comprenant un dispositif d'interface de fixations
et un ski particulièrement adapté à recevoir un tel dispositif.
L'invention se rapporte aussi au ski considéré indépendamment
du dispositif.
Selon l'invention l'engin de glisse et le ski sont prévus
pour recevoir un pied du skieur, de ce fait ils sont destinés à
être utilisés par paire.
On connaít d'après la demande de brevet publiée sous le
numéro WO 96/35488 un dispositif interface comprenant une
plaque allongée sur laquelle les deux éléments de retenue sont
montés. La plaque est surélevée par rapport au ski. Elle est
reliée au ski dans sa partie centrale par deux plots dont
l'écartement est réglable. Un élément d'amortissement est par
ailleurs intercalé entre chacune des extrémités de la plaque et
le ski.
Un tel dispositif produit une concentration plus importante
de pression dans la zone centrale du ski. En outre, comme les
deux éléments de retenue sont montés sur une même plaque
distincte de la poutre du ski, le ski est libéré des
contraintes générées par les éléments de retenue de la
chaussure.
Ce dispositif interface donne des résultats satisfaisants,
en effet, il permet au ski de suivre une flexion naturelle, et,
en virage, le ski s'inscrit dans sa trajectoire selon une
courbe régulière, en particulier dans le cas de skis à lignes
de cotes très creusées. Mais, à vitesse élevée, il produit un
certain flottement du ski car la plaque est retenue sur le ski
seulement sur une petite longueur. En outre, vers l'avant et
vers l'arrière, le ski est libéré sur une plus grande longueur
qu'un ski traditionnel, à cause justement du mode de liaison de
la plaque. De ce fait, le ski est plus sensible aux vibrations
engendrées par le relief du terrain, et la plaque agit comme un
isolant entre la chaussure et le ski.
La demande de brevet française numéro 98/02868 propose une
solution pour améliorer les conditions dans lesquelles la
chaussure conduit le ski, en particulier qui donne une conduite
du ski plus fluide dans les alternances de grands et petits
virages. La demande concerne ainsi un dispositif d'interface
muni d'une plaque avec une portion avant présentant une zone de
montage prévue pour un élément de retenue avant, une portion
arrière avec une zone de montage prévue pour un élément de
retenue arrière, une liaison inextensible entre les deux
portions avant et arrière. Il est caractérisé par le fait qu'il
présente pour chacune des portions et de chaque côté un aileron
inférieur en retrait par rapport à l'extrémité de la portion de
plaque, l'aileron étant prévu pour être plaqué contre un chant
latéral du ski, et pour chaque aileron un élément tourillonnant
unique de fixation des ailerons au ski.
Un inconvénient à ce type de dispositif résulte de son
rattachement sur les côtés du ski. En effet, le ski possède sa
propre distribution d'épaisseur fonction de la raideur qu'il
est nécessaire d'assurer. L'insertion d'éléments tourillonnants
de diamètre suffisant a pour effet de fragiliser localement la
structure du ski dans des zones où l'épaisseur reste
relativement faible.
Un autre inconvénient provient de ce que les appuis sont
transmis de la plaque sur le ski au travers d'une zone de
liaison très précise d'où l'apparition d'efforts importants peu
répartis sur la surface du ski.
Il a aussi été reconnu que les effets du dispositif
pouvaient être améliorés en adaptant les caractéristiques du
ski au dispositif ; en particulier, en contrôlant sa
distribution d'épaisseur, et donc de raideur de façon à rendre
le dispositif plus efficace.
Ainsi, l'invention propose un ski pour la pratique du ski
alpin, le ski présentant une zone centrale prévue pour recevoir
des éléments de retenue d'une chaussure. Ledit ski est
caractérisé par le fait qu'il présente dans la zone centrale
deux zones d'épaisseur augmentée espacées longitudinalement où
la surface supérieure du ski présente une forme convexe du fait
d'une variation progressive de son épaisseur consistant en une
ondulation où l'épaisseur du ski croít puis décroít de façon
progressive.
L'invention concerne également un engin de glisse
comprenant un dispositif d'interface de fixations relié à un
ski, le dispositif comprenant :
une platine avant présentant une zone de montage prévue
pour un élément de retenue avant, une platine arrière avec une
zone de montage prévue pour un élément de retenue arrière,
chaque platine se prolongeant le long de chaque chant du ski
par un aileron inférieur, et pour chaque aileron un élément
tourillonnant de fixation des ailerons au ski.
L'engin de glisse est caractérisé en ce que le ski
comprend, sur au moins une portion de sa largeur, une
augmentation locale d'épaisseur dans deux zones espacées
longitudinalement de fixation du dispositif d'interface et
correspondant à la fixation des éléments tourillonnants.
D'autres caractéristiques de l'invention ressortiront des
dessins et de la description détaillée ci-joints sans pour
autant qu'ils constituent des exemples limitatifs.
La figure 1 représente en vue de côté un mode de
réalisation de la partie centrale de l'engin de glisse équipé
du dispositif selon l'invention.
La figure 2 représente en vue éclatée les éléments formant
la partie avant de l'engin de la figure 1
La figure 3 est une vue éclatée des éléments formant la
partie arrière de l'engin de la figure 1.
La figure 4 schématise un détail de construction de l'engin
de glisse.
La figure 5 est une vue en coupe selon la ligne V-V de la
figure 1.
La figure 6 montre en perspective la partie centrale du ski
de la figure 1.
La figure 7 est une vue schématique du profil du ski vu de
côté selon un premier mode possible de l'invention.
La figure 8 est une vue similaire à la figure 7 selon un
second mode possible de l'invention.
La figure 9 montre en perspective la portion centrale d'un
ski selon une variante de mise en oeuvre de l'invention.
La figure 10 est une vue simplifiée en coupe transversale
similaire à la coupe de la figure 5 mais selon un autre mode de
réalisation.
La figure 11 est une vue en perspective d'une portion de
ski sans dispositif dans le cadre du mode de la figure 10.
La figure 12 est une vue en coupe transversale similaire à
la coupe de la figure 10 mais selon encore un autre mode de
réalisation.
La figure 12a est une vue similaire à celle de la figure 12
selon une variante.
La figure 13 est une vue en perspective d'une portion de
ski sans dispositif dans le cadre de la figure 12.
La figure 14 est une vue en coupe similaire à celle de la
figure 10 mais dans une variante.
Les figures 15 et 16 sont relatives à des variantes de
réalisation du ski de la figure 1.
La figure 17 représente une vue de profil d'un ensemble
ski/fixations selon un autre mode particulier de l'invention.
La figure 1 représente la partie médiane d'un ski 1
surmontée d'un dispositif interface 2 réalisé selon un premier
mode de mise en oeuvre de l'invention.
Le dispositif interface 2 s'étend au dessus du ski, selon
la direction longitudinale définie par le ski. La longueur du
dispositif est prévue pour supporter la chaussure et les deux
éléments de retenue de la chaussure sur le ski.
Le dispositif 2 comprend une platine avant 4 rigide qui
présente à sa surface supérieure une surface de montage 5
prévue pour un élément de retenue avant 6. Cet élément est
destiné à retenir l'embout avant d'une chaussure, il est d'un
type connu et ne sera pas décrit en détail. Avantageusement,
comme cela est visible dans la figure 2, la zone de montage 5
présente une forme de glissière dans laquelle le socle 7 de
l'élément de retenue avant est guidé. La position longitudinale
du socle est ajustée par une vis 7a. D'autres moyens permettant
de régler la position longitudinale de l'élément avant peuvent
être utilisés, par exemple des séries de trous prévus pour des
vis d'assemblage du socle à la platine 5. D'autres modes de
construction peuvent aussi convenir, par exemple le socle
pourrait former un ensemble monobloc avec la platine.
Le dispositif interface présente par ailleurs une platine
arrière rigide 8, avec une zone de montage 9 prévue pour un
élément de retenue arrière. Cet élément est également d'un type
connu et ne sera pas décrit en détail.
Les deux platines sont réalisées en tout matériau
approprié, par exemple en matière plastique, chargée ou non de
fibres.
Dans le mode de réalisation illustré, les deux platines 4
et 8 sont réunies par une liaison inextensible 10. La liaison
10 s'oppose à un éloignement relatif des platines, mais elle
est neutre en cas de rapprochement des platines, c'est-à-dire
qu'elle n'oppose aucune résistance. Tel que cela est représenté
dans les figures, la liaison 10 est une lame métallique en
forme dont la partie avant est reliée solidairement à la
platine avant par exemple par une vis. La partie arrière de la
lame présente un repli 10a qui est logé avec jeu dans un
logement 11 situé sous la platine arrière 8. La liaison 10
s'oppose à l'éloignement des platines en prenant appui contre
la paroi avant du logement 11. En cas de rapprochement des
platines, le repli 10a se déplace librement dans le logement
11. Un autre logement 12, et d'autres logements peuvent être
prévus pour adapter l'écartement des platines à la longueur de
la chaussure, d'autres liaisons peuvent aussi convenir, par
exemple un ruban souple, ou un câble. On pourrait aussi ne pas
avoir de liaison entre les platines.
Les deux platines sont maintenues surélevées au dessus du
ski. En premier lieu, les platines avant et arrière reposent
chacune sur un coussin élastique, respectivement 14 et 15. Il
s'agit par exemple de plaquettes en matériau élastomère. Ils
sont situés de préférence dans la zone des plaques d'appui des
éléments de retenue, c'est-à-dire sur l'arrière et sur l'avant
respectivement des platines avant et arrière. En plus de la
surélévation des platines, ils créent un effet de filtre entre
les platines et le ski.
En outre, les platines sont supportées chacune par des
ailerons latéraux qui sont prévus pour descendre le long des
chants du ski. Les ailerons sont situés en retrait par rapport
aux extrémités des platines avant et arrière, c'est-à-dire que
selon une direction longitudinale, leur encombrement hors tout
est inférieur à l'encombrement de chacune des platines. De
cette façon, les ailerons concentrent sur la partie médiane de
la zone centrale du ski les sollicitations qui transitent entre
le dispositif interface et le ski.
Ainsi, en se référant aux figures, la platine avant 4 est
supportée par deux ailerons latéraux 17 et 18, de même la
platine arrière 9 est supportée par des ailerons 19 et 20. De
préférence, selon une direction longitudinale, les ailerons
sont situés à la hauteur des plaques d'appui avant et arrière
des éléments de retenue de la chaussure, c'est-à-dire dans les
zones arrière et avant, respectivement des platines avant et
arrière.
Selon les figures, les ailerons sont les éléments
inférieurs de support rapportés 21, 22, 23, 24 qui sont fixés
solidairement deux à deux aux platines avant et arrière 4 et 8.
Les supports sont réalisés en tout matériau approprié,
notamment en métal, alliage d'aluminium ou autre, ou en matière
plastique chargée ou non de fibres. Tout moyen approprié
convient pour solidariser les supports aux platines, par
exemple comme cela est visible dans les figures 2 et 3, les
supports présentent des pattes qui s'engagent en-dessous et au-dessus
des platines, avec des orifices prévus pour des vis de
fixation. D'autres moyens de solidarisation entre les supports
et les platines peuvent également convenir, par exemple, les
supports pourraient être assemblés par collage ou soudure aux
platines.
Ce mode de construction n'est pas non plus limitatif, et
les ailerons pourraient être réalisés aussi d'une seule pièce
avec les platines avant et arrière.
Comme les coussins, de préférence, les ailerons s'étendent
vers la partie arrière de la platine avant et sur la partie
avant de la platine arrière, de façon à recentrer la zone de
liaison entre le dispositif interface et le ski, et à laisser
les deux extrémités du dispositif interface surélevées et sans
liaison de maintien rigide avec le ski.
La figure 5 montre en coupe l'assemblage des supports
arrière au ski. Le ski présente de façon connue entre les deux
carres inférieures 32 et 33 une semelle de glisse 34 surmontée
d'une couche de renfort inférieure 35. Sur le dessus, le ski
présente une coque externe 36 qui redescend latéralement
jusqu'aux carres, et un renfort supérieur 37 situé sous la
coque et descendant lui aussi jusqu'aux carres. Entre les
couches de renfort inférieure et supérieure 35 et 37, la
structure du ski présente un noyau 38, qui est de tout type
approprié. D'autres structures de ski peuvent aussi convenir.
Notamment, il pourrait y avoir plusieurs couches de renfort
inférieures et/ou supérieures.
Les ailerons sont prévus pour descendre le long des chants
latéraux du ski. Par exemple, comme cela est visible dans la
figure 2, le ski présente vers le milieu de sa partie centrale
des décrochements 26, 27, 28, 29, prévus pour chacun des
ailerons. Les décrochements sont prévus pour recevoir les
ailerons 17, 18, 19, 20. On pourrait aussi avoir deux
décrochements, un de chaque côté du ski pour recevoir les deux
ailerons des platines avant et arrière.
Au niveau des carres, les décrochements créent un rebord
juste au dessus de la carre. Seul les rebords 30, 31 sont
visibles dans les figures. De préférence, les ailerons ne
prennent pas appui contre ce rebord et s'arrêtent un peu au
dessus pour éviter un contact direct avec les carres.
Les ailerons sont prévus pour être plaqués contre les
parois latérales du ski formées par le fond des décrochements.
Ce type de construction permet d'éviter des pièces en saillie
sur les chants du ski, ce qui dégraderait la glisse sur le
chant et le comportement en virage du ski.
Les ailerons et ces parois sont sensiblement verticaux,
c'est-à-dire perpendiculaires à la surface de glisse du ski.
Ceci n'est pas limitatif, et ces surfaces peuvent être très
légèrement inclinées de façon convergeante vers le dessus du
ski, afin d'avoir un effet d'emmanchement conique dans la
liaison entre les ailerons et les parois du ski.
Selon l'invention, les ailerons sont reliés à la structure
du ski par des éléments de fixation tourillonnants. C'est-à-dire
qu'au lieu d'une liaison solidaire du dispositif
d'interface ou des supports au ski, la liaison entre le
dispositif interface et le ski est réalisée ici par un moyen
tourillonnant qui relie chaque aileron à la structure du ski.
Ce moyen tourillonnant autorise une rotation relative entre le
ski et les supports autour de l'axe transversal de liaison
qu'il définit. Les coussins de filtrage ne s'opposent pas à
cette rotation relative, au contraire, ils contribuent à la
liberté du ski. Les décrochements 26, 27, 28 et 29 et leur
rebord sont aussi prévus pour permettre ce mouvement.
La figure 5 montre les deux décrochements latéraux 28 et 29
dans lesquels sont logés les ailerons des deux supports arrière
19 et 20, elle montre aussi le coussin de filtrage 15, et la
platine arrière 8.
Un insert traversant 41 traverse la structure du ski de
part en part, il débouche sur chaque chant du ski au niveau des
faces latérales des décrochements 28 et 29. De cette façon,
l'insert traverse les deux chants latéraux de la couche de
renfort supérieure 37 formant un U renversé.
L'insert traversant 41 est lisse intérieurement.
Un second insert traversant 40 de même nature que l'insert
41 traverse également le ski au niveau des supports avant. Les
inserts sont en tout matériau approprié, par exemple en alliage
d'aluminium, en acier ou en matière plastique. Pour leur
montage dans le ski, le ski est d'abord percé de deux orifices
42, 43, puis les inserts traversants 40, 41 sont rapportés dans
ces perçages 42, 43. Ces inserts peuvent aussi être placés dans
le moule au moment de la fabrication du ski.
En regard des ouvertures des inserts, les ailerons
présentent chacun un orifice 44, 45, 46, 47.
Le moyen tourillonnant qui relie chacune des platines au
ski est formé par une vis 48b, 49b vissée dans une vis à
douille 48a, 49a, c'est-à-dire une vis avec une douille
taraudée intérieurement, les ensembles 48a, 48b et 49a, 49b
traversant les ailerons des supports et étant engagés dans les
inserts 40, 41.
De préférence, les orifices 44 à 47 sont fraisés à leur
ouverture, et les vis 48a, 48b, 49a, 49b présentent une tête
fraisée. La position verticale des orifices 44 à 47 est par
ailleurs prévue pour que l'axe des orifices soit légèrement
surélevé par rapport à l'axe des inserts lorsque le dispositif
interface et les supports sont simplement posés sur le ski avec
les coussins intermédiaires. De cette façon, en prenant place
dans leur logement, les têtes fraisées des vis 48a, 48b, 49a,
49b obligent les supports à redescendre, ce qui induit une
légère précontrainte de compression et un pincement des
coussins 14 et 15. Ceci favorise une bonne liaison entre les
éléments de retenue et le ski pour la transmission des appuis
latéraux. Tout autre moyen approprié pour établir ce pincement
convient également. En outre, la précontrainte est préférée,
mais pas indispensable.
Chaque insert avec ses deux vis de fixation définit un axe
de liaison du dispositif interface au ski. Les vis sont des
éléments d'assemblage tourillonnants dans la mesure où elles
autorisent une rotation relative des ailerons et du ski autour
de l'axe de liaison.
On a obtenu de bons résultats à titre expérimental avec une
construction du type des figures 1 à 6, en utilisant des
inserts traversants de 6 millimètres de diamètre.
Le ski tel que figuré est équipé d'inserts lisses. On
pourrait aussi utiliser un insert taraudé à chacune de ses
extrémités, ou bien des vis auto-taraudeuses, en perçant le ski
à un diamètre inférieur au diamètre de la vis, comme pour un
montage traditionnel d'élément de retenue dans un ski.
Le ski est adapté pour recevoir ces éléments tourillonnants
sans que sa structure n'en souffre. Pour cela, le ski comprend
une variation locale et progressive d'épaisseur dans une zone
avant 100 du ski correspondant à la fixation des moyens
tourillonnants de la platine avant 4 et une variation locale et
progressive d'épaisseur dans une zone arrière 101 correspondant
à la fixation des moyens tourillonnants de la platine arrière
8.
Ces variations consistent en une ondulation où l'épaisseur
augmente progressivement puis diminue jusque sensiblement son
épaisseur nominale en amont ou en aval de la zone.
Dans le cas du mode de réalisation des figures 1 à 6,
l'augmentation d'épaisseur concerne une portion formant toute
la largeur du ski. Entre les deux zones d'augmentation locale
d'épaisseur se trouve une zone intermédiaire 102 où le ski
présente sensiblement la même épaisseur qu'au-delà des zones
100 et 101.
La surface supérieure du ski dans les zones de fixation
100, 101 présente localement une forme sensiblement convexe
s'étendant dans la direction longitudinale du ski qui
correspond à une variation progressive d'épaisseur.
Ainsi qu'on peut le voir sur la figure 6, dans la zone 101,
l'épaisseur du ski augmente progressivement jusqu'à un sommet,
puis décroít progressivement en direction de la zone 102. Dans
la zone 102, l'épaisseur du ski est sensiblement constante, et
elle est voisine de l'épaisseur du ski en amont et en aval des
zones 100 et 101. Dans la zone 101, l'épaisseur du ski croít et
décroít de la même façon que dans la zone 100. L'épaisseur du
ski au sommet de la zone 100 peut être différente de celle au
sommet de la zone 101. Si c'est le cas, elle est de préférence
supérieure au sommet de la zone 101.
L'épaisseur du ski dans la zone 102 peut présenter une
variation progressive d'épaisseur consistant en une ondulation
où l'épaisseur du ski diminue progressivement en deçà de
l'épaisseur nominale en amont et en aval des zones 100 et 101,
puis augmente de façon progressive. Dans ce cas, le ski serait
assoupli entre les deux zones 100 et 101.
Cette forme a pour avantage de favoriser l'étalement des
appuis du dispositif en direction du ski.
On a obtenu de bons résultats avec des zones 100 et 101
s'étendant longitudinalement sur une distance de 100 à 150
millimètres, et présentant une épaisseur additionnelle de 4 à 6
millimètres à leur sommet.
De préférence, les éléments tourillonnants sont situés au
dessus de la fibre neutre et en appui sous l'élément supérieur
de renfort 37 du ski. Toutefois, grâce à la forme du ski, la
position des éléments tourillonnants peut être contrôlée en
fonction du degré de surélévation du dispositif interface par
rapport au ski. Notamment, pour les petites tailles de ski où
les épaisseurs sont moindres, il est préférable de choisir un
ancrage des éléments tourillonnant plus éloigné vers le haut de
la fibre neutre de façon à éviter un problème de montage du
dispositif interface.
On a obtenu de bons résultats avec un élément tourillonnant
dont l'axe est situé de 6 à 7 millimètres sous le sommet des
zones 100, 101.
Le dispositif interface est surélevé par rapport au ski, il
n'a pas de liaison solidaire avec la surface supérieure du ski,
et il est relié au ski dans les zones d'épaisseur augmentée
selon deux axes de liaison transversaux qui traversent la
structure du ski vers sa fibre neutre. Selon une direction
longitudinale, les axes de liaison sont situés au niveau des
ailerons, c'est-à-dire à la hauteur des coussins 14 et 15, et
des plaques d'appui des éléments de retenue. Le ski est ainsi
libéré sur une plus grande longueur. Il est aussi libéré des
couples de reprise des fixations lorsque le ski est en flexion.
De plus, comme les axes de liaison sont situés sous la surface
supérieure du ski, ils sont rapprochés de la fibre neutre, et,
de ce fait, les mouvements relatifs entre les ailerons et le
ski sont de faible amplitude.
Comme le montre la figure 7, la valeur minimale Ho de la
zone intermédiaire est sensiblement égale aux valeurs h1, h2
bordant extérieurement les zones de fixation convexes 100, 101.
Le ski devient ainsi localement plus résistant au fléchissement
dans les zones 100 et 101.
Selon une variante représentée en figure 8, la diminution
d'épaisseur dans la zone intermédiaire 102 atteint une valeur
minimale Ho inférieure aux valeurs d'épaisseur h1, h2 bordant
extérieurement les zones de fixation convexes 100, 101, qui par
ailleurs atteignent des valeurs maximales H1, H2 dans leur
partie médiane. L'écart en épaisseur entre Ho et H1, H2 est
défini par la cote Δe. Dans ce cas, on favorise les propriétés
de fléchissement du ski au milieu du ski, entre les deux appuis
de la chaussure.
La figure 9 montre un ski selon l'invention qui comprend
des éléments indépendants 70, 71 rapportés sur le corps du ski
et fixés par des moyens appropriés tels que par collage,
soudage par vibration, vissage, etc. Ces éléments forment avec
le corps du ski les zones d'augmentation d'épaisseur 100, 101.
Les éléments tourillonnants 40, 41 traversent, de préférence,
ces éléments 70, 71. Les éléments peuvent aussi faire partie
intégrante de la structure du ski tout en constituant des
inserts positionnés sous une ou plusieurs couches
superficielles ou de renfort du ski.
Les figures 10 et 11 montrent que les zones de fixation
convexes peuvent s'étendre sur une portion de largeur L1
seulement de la largeur L du ski de façon à limiter
l'encombrement latéral du dispositif, notamment des ailerons
sur le côté du ski. Ainsi, chaque portion centrale unique 150,
151 longitudinalement espacée est bordée par des portions de
ski abaissées.
Les figures 12 et 13 montrent à l'inverse, des portions
avant latéralement séparées 150a, 150b ; et arrières 151a,
151b ; chacune d'elles recevant un élément tourillonnant pour
réaliser l'accroche du dispositif.
Selon la figure 12a, les ailerons de la platine sont
plaqués contre les faces internes des portions latérales 151a,
151b.
Enfin la figure 14 montre un mode de réalisation dans
lequel un élément indépendant 72 est inséré dans un logement
central 54 de forme complémentaire du corps du ski. L'élément
72 peut être solidarisé au corps par tout moyen approprié comme
par collage, soudage par vibration, vissage, etc.
La figure 15 représente une variante de réalisation du ski
de la figure 1. Selon cette variante, le ski présente dans la
zone intermédiaire 101 un renfort 80. Ce renfort présente ici
une forme de croix dont les branches viennent mourir à leur
extrémité dans les bosses des zones 100 et 101. Il est par
exemple formé par des bandes de renfort en fibres noyées dans
la résine, des bandes en aluminium ou autre qui sont situées
sur le renfort supérieur et qui sont rendues solidaires de ce
renfort supérieur. Ce renfort atténue la diminution locale de
raideur en flexion et en torsion que le ski présente entre les
zones 100 et 101 d'épaisseur augmentée. Dans ces zones 100 et
101, du fait justement de l'augmentation d'épaisseur, la
raideur en flexion et en torsion du ski est augmentée
localement. Le renfort 80 évite un fléchissement de la raideur
du ski entre ces deux zones.
Selon la variante de la figure 16, le ski présente ce même
renfort 80 en "X" entre les zones 100 et 101. De plus, en amont
et en aval de ces zones, le ski présente deux renforts 81 et 82
qui, dans le mode de réalisation illustré présentent une forme
en Y. Ces renforts sont de même nature que le renfort 82. Ils
permettent de renforcer la raideur du ski en flexion et en
torsion en amont et en aval des zones 100 et 101, et donc
d'étaler la courbe de raideur locale du ski en amont et en aval
du ski. Comme cela a été dit précédemment, la raideur du ski
est augmentée dans les zones 100 et 101. Les renforts 80, 81,
82 assurent une variation progressive de la raideur locale du
ski.
En variante, on ne pourrait avoir qu'un seul des deux
renforts 81, 82.
L'invention concerne aussi le ski pris indépendamment du
dispositif dans la mesure où un tel ski qui certes est
particulièrement adapté à recevoir le dispositif, peut
toutefois être utilisé avec d'autres dispositifs ou avec des
éléments de fixation traditionnels en procurant certains
bénéfices par rapport à des skis traditionnels. En particulier,
il est constaté qu'un tel ski possède une faible perte de
cambre lors du refroidissement après l'opération de moulage,
due à cette géométrie particulière.
Ainsi, comme le montre la figure 17, le ski est surmonté
d'un dispositif d'interface comprenant une platine avant 5a
pour la réception d'un élément de fixation avant, et une
platine arrière 5b pour la réception d'un élément de fixation
arrière. Les platines 5a, 5b sont indépendantes l'une de
l'autre dans le sens où elles ne sont pas rattachées par un
élément inextensible.
Le ski comprend sous la disposition de chaque platine une
augmentation locale de la hauteur de sa surface supérieure,
dans deux zones 100, 101 espacées longitudinalement ; les
platines comprenant une forme de surface inférieure 60a, 60b
adaptée et complémentaire à la forme de la surface supérieure
53 du ski dans lesdites zones considérées.
Ainsi, les platines 5a, 5b ont pour rôle essentiel de
permettre l'adaptation des éléments de fixation aux endroits
des surépaisseurs 100, 101. Les platines sont rapportées et
fixées au ski, de préférence, par insertion de vis au travers
des platines jusque dans la structure de renfort du ski. Les
platines confèrent un appui stable sur le ski pour les éléments
de fixation de la chaussure.
Comme dans les modes précédents, dans chaque zone 100, 101
recouverte par les platines 5a, 5b, la surface supérieure 53 du
ski présente localement une forme sensiblement convexe
s'étendant, dans la direction longitudinale du ski, et
correspondant à une variation progressive de hauteur. Cette
forme particulière confère de la même manière un meilleur
étalement des appuis du skieur sur le ski dans les deux zones
d'ancrage des platines ; ceci par rapport à un montage
traditionnel d'éléments de fixation sur un ski à géométrie
traditionnelle.
Bien entendu, les platines 5a, 5b peuvent aussi être
reliées par un moyen de liaison inextensible ou être
constituées d'une pièce unique.
Dans la terminologie employée dans la description, le terme
« épaisseur » du ski a en général pour signification, la
distance comprise entre la surface inférieure du ski et la
surface supérieure du ski, à une position longitudinale donnée,
hors dispositif d'interface. Cette distance est toutefois
mesurée en incluant les éléments rapportés dans ou sur le corps
de base du ski ; ceux-ci servant à augmenter localement la
distance dans le contexte de l'invention. Le terme « hauteur »
est employé en référence à la surface supérieure du ski par
rapport à la surface de glisse.
Le terme « largeur » du ski signifie la distance séparant
les chants du ski mesurée selon le plan de la surface
supérieure du ski.
Enfin, l'invention s'applique à tout type de ski y compris
les skis présentant des lignes de cotes en taille de guêpe, les
skis larges, et les skis courts dont la longueur est comprise
entre 0,50 et 1,50 mètres.
Bien entendu, la présente description n'est donnée qu'à
titre indicatif, et l'on pourrait adopter d'autres mises en
oeuvre de l'invention sans pour autant sortir du cadre de
celle-ci.
En particulier il n'est pas essentiel que les axes de
liaison soient exactement transversaux, c'est-à-dire
perpendiculaires à la direction longitudinale du ski. On
pourrait décaler longitudinalement la position de deux moyens
tourillonnants situés de part et d'autre du ski, de façon à
mettre l'axe de liaison en oblique par rapport à la direction
longitudinale du ski. Ce décalage angulaire serait reporté mais
de façon inverse sur l'autre ski. Il pourrait créer un effet de
rappel élastique des parties avant et arrière du ski lors des
flexions du ski, et favoriser la déformation latérale du ski
dans les prises de carres. De cette façon on pourrait favoriser
la prise de courbure du ski dans un virage en concentrant les
appuis plus d'un côté que de l'autre du ski.
D'autres variantes pourraient aussi être adoptées au niveau
des moyens de fixation tourillonnants. Comme cela a déjà été
dit, leur position longitudinale sur le ski pourrait être
différente de ce qui a été décrit, c'est-à-dire qu'au lieu
d'être situés vers une extrémité des platines avant et arrière,
les ailerons pourraient être situés plus vers le milieu du
dispositif d'interface.
En outre, l'espace entre le dispositif interface et le ski
pourrait être comblé en particulier vers le milieu du
dispositif d'interface, par une surépaisseur locale du ski.