ENSEMBLE APPLICATEUR POUR COMPOSITION LIQUIDE, NOTAMMENT COSMETIQUE.
La présente invention est relative à un ensemble applicateur pour produit liquide ou pâteux tel qu'un produit cosmétique ; elle concerne plus particulièrement mais non exclusivement les produits du type "eye liner" ou "mascara".
Un tel ensemble applicateur est notamment connu par le brevet français n° 2 603 780 dans lequel est décrit un flacon comportant un goulot, dont l'ouverture se rétrécit en direction du fond du flacon pour aboutir à un passage, dans lequel l'extrémité d'un pinceau applicateur vient pénétrer pour être imprégnée avec du produit cosmétique. Avec une pointe type "eye liner", donc très fine, le passage a un diamètre très réduit, dans lequel se produit un effet de capillarité suffisant pour que le flacon ne fuie pas, même lorsqu'il est mis tête en bas. Avec un produit de type "mascara", l' applicateur a nécessairement un plus gros diamètre et il en résulte que le diamètre du passage est au moins de l'ordre de 2 à 3,5 mm ; dans ce cas, le flacon fuit s'il est mis tête en bas, car il n'y a plus d'effet de capillarité.
La présente invention a pour but de supprimer cet inconvénient. Pour atteindre ce but, on propose, selon l'invention, de disposer l'élément applicateur dans un étui, qui empêche le passage du produit vers l'extérieur ; cependant on ménage des orifices capillaires dans l'étui pour maintenir l'imprégnation par capillarité de l'élément applicateur. Le brevet US-A-3 951 157 avait déjà proposé, dans un ensemble analogue, de mettre en place un élément applicateur dans un étui à fentes, mais ces fentes non capillaires coopéraient avec un produit pulvérulent et n'auraient pu empêcher l'écoulement d'un produit liquide.
FR-A-1 517 002 concerne un flacon pour vernis à ongles comportant un récipient tubulaire recevant l'applicateur, ce récipient tubulaire communiquant avec l'intérieur du flacon par un trou de remplissage qui n'est pas un orifice capillaire.
FR-A-1 076 477 concerne un joint déformable d'étenchéité plus particulièrement destiné aux produits à base de solvants très volatiles, par exemple vernis à ongles, et ne fait pas intervenir d'orifice capillaire.
La présente invention a donc pour objet un ensemble applicateur pour produit liquide ou pâteux, tel qu'un produit cosmétique, comportant un flacon, qui délimite un réservoir pour le produit et qui est muni d'un goulot, et un capuchon amovible susceptible de fermer le goulot du flacon, le capuchon portant intérieurement une tige au bout de laquelle est fixé un élément applicateur de sorte que, pour la position de fermeture du capuchon, l'élément applicateur pénètre dans le flacon et soit imprégné par le produit, un épaulement étant porté par le capuchon et destiné, dans la position de fermeture du capuchon, à prendre appui sur un siège solidaire du flacon, ledit flacon renfermant un étui, dont l'évidement intérieur est adapté à la forme extérieure de l'élément applicateur, ledit étui étant disposé de telle sorte que, dans la position de fermeture du capuchon, l'élément applicateur vienne s'y loger, caractérisé par le fait que l'épaulement est un épaulement annulaire ménagé sur la tige, ledit siège étant de forme correspondante et comportant un orifice central permettant le passage dudit élément applicateur d'un côté à l'autre du siège, ledit siège étant lié audit étui, ledit étui comportant dans sa paroi au moins une ouverture capillaire permettant au produit d'imprégner l'élément applicateur mais empêchant l'écoulement du produit, depuis le réservoir où il se trouve vers l'extérieur.
Ainsi la mise en place de l'élément applicateur ne conditionne plus, comme c'était le cas dans le brevet français 2 603 780, l'écoulement de fuite du produit, puisque le produit doit passer dans les ouvertures capillaires de l'étui; l'élément applicateur ne baigne plus directement dans le produit contenu dans le flacon, ce qui, au demeurant, évite la pollution du réservoir par l'élément applicateur, mais il s'imprègne du produit dans une sorte de mini réservoir auxiliaire constitué par l'étui, lequel étui est alimenté en produit par un passage capillaire qui lui est propre et qui est indépendant de la présence de l'élément applicateur. Ce seul fait assure déjà une certaine retenue du produit même lorsque le flacon est renversé ; toutefois l'ensemble applicateur est avantageusement réalisé avec un siège d'étanchéité aménagé dans le flacon et constitué d'un matériau élastique.
Selon un mode de réalisation préféré, la tige du capuchon de l'ensemble applicateur comporte un élément annulaire de claquage situé
entre l'épaulement et le capuchon, en vis à vis d'un élément de claquage correspondant aménagé dans le flacon, l'encliquetage de l'un des éléments annulaires sur l'autre assurant le maintien du capuchon sur le flacon en position de fermeture avec établissement d'une pression entre l'épaulement de la tige et le siège d'étanchéité. L'utilisation d'une fermeture à encliquetage permet d'éviter une fermeture à pas de vis, qui implique l'adoption d'un diamètre externe important pour l'ensemble applicateur. De la sorte, le conditionnement selon l'invention peut être plus esthétique. Avantageusement, le goulot et le capuchon de l'ensemble applicateur comportent annulairement des formes ondulées correspondantes pour qu'une rotation relative du capuchon par rapport au flacon entraîne un déplacement axial progressif de l'un par rapport à l'autre et suffisant pour provoquer le désencliquetage des éléments de claquage de la tige et du flacon. Ainsi, pour éviter une ouverture trop brutale, un système du type décrit, par exemple, dans le brevet français 2 470 737, permet une ouverture progressive de sorte que la séparation du capuchon par rapport au goulot s'effectue sans secousse brutale, même si l'encliquetage est très dur pour assurer un appui énergique de l'épaulement de la tige sur son siège d'étanchéité.
Il est clair que la section droite de la (ou des) ouverture(s) capillaire(s) de l'étui sera d'autant plus grande que le produit est plus visqueux; on prévoit, de préférence, des ouvertures capillaires ayant chacune une section droite comprise entre 0,1 et 25 mm2 ; avantageusement, la paroi extérieure de l'étui est munie d'au moins une rainure capillaire aboutissant dans une ouverture capillaire, la rainure étant, par exemple, pratiquée dans un plan axial de l'étui. Selon une autre possibilité, la rainure peut se présenter sous forme annulaire selon un plan perpendiculaire à l'axe de l'étui. La rainure peut être notamment délimitée par deux bordures, qui convergent vers l'ouverture capillaire dans toute l'épaisseur de la paroi de l'étui. Ces rainures facilitent l'alimentation en produit des ouvertures capillaires et constituent des réserves pour l'imprégnation de l'élément applicateur.
Lorsque l'élément applicateur a une forme généralement cylindrique, on peut prévoir, pour un bon essorage de l'élément applicateur, que l'orifice du siège ait une section légèrement inférieure à celle de l'élément applicateur.
Selon un mode de réalisation préféré, l'élément de claquage, aménagé dans le flacon pour maintenir le capuchon en position de fermeture, est formé sur une entretoise, qui elle-même supporte un embout dont une extrémité forme l'étui, ledit embout portant un alésage axial où est aménagé le siège d'étanchéité.
Selon une variante, le siège d'étanchéité aménagé dans le flacon est constitué d'un matériau élastique. On peut aussi prévoir que l' entretoise soit réalisée en matériau élastique, notamment pour que l'encliquetage du capuchon sur le goulot assure une force d'appui maintenue élastiquement de l'épaulement de la tige sur son siège.
Toutes sortes d'éléments applicateurs sont prévus, notamment brosse ou feutre, plume, mousse, éventuellement floqué.
La présente invention sera mieux comprise avec la description de deux exemples de réalisation purement illustratifs et non limitatifs, représentés sur le dessin annexé. Sur ce dessin :
- la figure 1 représente, en coupe axiale, un ensemble applicateur selon une première variante de l'invention ;
- la figure 2 représente, en détail, le système d'ouverture à ondulations de l'applicateur de la figure 1 ;
- la figure 3 représente, en coupe axiale, un ensemble applicateur selon une deuxième variante de l'invention ;
- la figure 4 représente, en perspective, le système d'ouverture à ondulations de cette deuxième variante ; - la figure 5 représente en détail une variante de l'embout de l'ensemble applicateur de la figure 3.
- la figure 6 représente la modification d'un détail de la figure 1. Sur la figure 1, on a représenté un ensemble applicateur 1 en position fermée comportant un flacon 3 muni d'un goulot 4 et un capuchon 5 pour fermer le goulot. Le flacon 3 constitue un réservoir pour le produit 2, par exemple un mascara, que l'on veut distribuer avec ledit ensemble applicateur.
Le capuchon porte, solidaire avec lui, une tige 7 au bout de laquelle est fixé un élément applicateur 6 qui, dans le cas de la figure 1, est une brosse munie de poils très serrés ; mais ce pourrait tout aussi bien être un feutre, une plume, ou une mousse, floqué ou non, ou tout autre élément convenable pour l'application du produit 2 ; la forme
représentée est sensiblement cylindrique mais un élément applicateur légèrement conique pointe en bas pourrait être utilisé.
L'élément applicateur 6 est logé dans un étui 10 solidaire du flacon 3 ; la forme intérieure de l'étui 10 est adaptée à la forme extérieure de l'élément applicateur 6 de telle sorte que celui-ci s'imprègne du produit 2, lequel produit pénètre dans l'étui par au moins une ouverture capillaire ; deux variantes d'ouvertures capillaires sont représentées à savoir :
- une ouverture 11 circulaire avec un diamètre adéquat en fonction de la viscosité du produit ;
- une ouverture 12 rectangulaire reliée à une rainure 13 aménagée longitudinalement sur la surface extérieure de l'étui 10, la rainure 13 ayant, dans un plan axial de l'étui 10, une forme triangulaire dont un sommet est occupé par l'ouverture 12. II est clair que, dans un même ensemble on préférera, s'il y a plusieurs ouvertures capillaires, qu'elles aient toutes la même conformation, la représentation des deux types d'ouverture sur la même figure 1 n'étant destinée qu'à illustrer deux réalisations possibles des ouvertures. Dans les deux cas, en fonction de la viscosité du produit, celui-ci vient constituer au niveau de l'ouverture 11, 12, une réserve capillaire de produit prêt à imprégner l'élément applicateur 6 ; la rainure 13 permet de faciliter l'accès du produit à l 'ouverture 12 et de constituer une réserve d'alimentation. Pour homogénéiser le produit, et/ou casser sa thixotropie par agitation, une bille 40 peut être mise dans le réservoir du flacon 3.
Du fait que le produit 2 ne peut sortir du flacon que par les ouvertures capillaires 11,12, l'ensemble applicateur est déjà relativement étanche tant en position ouverte qu'en position fermée ; il est toutefois préférable de le munir d'un système d'étanchéité agissant en position fermée tel que celui représenté et réalisé par la coopération d'un épaulement annulaire tronconique 8 aménagé sur la tige 7 avec un siège tronconique 9 de forme correspondante aménagé sur une pièce entretoise 30 insérée dans le flacon. L'étui 10 constitue l'une des extrémités d'un embout 14, qui est retenu mécaniquement par son autre extrémité sur l' entretoise 30. La force d'appui nécessaire à ce système d'étanchéité est obtenue par un cordon de claquage 15 prévu sur la tige
7 pour prendre appui sur un épaulement 17 aménagé dans le goulot du flacon 3.
Dans l'embout 14, il est prévu un étranglement 50, qui permet d'essorer ladite brosse lorsque l'usager va s'en servir en l'enlevant du flacon 3 ; ainsi un éventuel excès de produit 2 est enlevé du fait que le diamètre de l'orifice 50 est légèrement inférieur au diamètre extérieur de la brosse 6.
La présence du cordon de claquage 15 et de l'épaulement 17 produit un effet d'encliquetage tant à la fermeture, ce qui est souhaité pour l'étanchéité, qu'à l'ouverture ce qui peut être néfaste en provoquant, par exemple, un éventuel risque de projection de gouttes du produit. Pour éviter cela, il est prévu, d'une part, une certaine souplesse dans le mode de fixation de l'embout 14 dans le flacon 3, d'autre part, un système d'ouverture comportant des ondulations du type décrit dans le brevet français 2 470 737.
La souplesse souhaitée est réalisée au moyen de l'embout 14 qui constitue, d'une part, le siège d'étanchéité 9 et, d'autre part, l'étui 10 mais ceci n'est pas une obligation ; cette pièce unique est réalisée en un matériau élastique. Le matériau élastique, apte à fournir la souplesse souhaitée, peut être, par exemple, un caoutchouc naturel, un polyuréthane, un élastomère thermoplastique, un caoutchouc de nitrile ou de silicone, ou encore un polyéthylène.
Un système d'ouverture facile, et donc progressive, est réalisable au moyen de formes ondulées 16 correspondantes disposées en vis à vis sur le goulot du flacon 3 et sur le capuchon 5, de sorte qu'en tournant légèrement le capuchon 5 autour de son axe, une force axiale suffisante est exercée pour désencliqueter le cordon de claquage 15 par rapport à l'épaulement 17. Dans cette variante, les ondulations 16 sont internes à l'ensemble applicateur de telle sorte qu'elles n'apparaissent pas vu de l'extérieur.
La figure 2 permet de bien visualiser le système d'ouverture à ondulations. En position de fermeture du capuchon, les ondulations s'interpénétrent comme des engrenages ; pour l'ouverture, en donnant au capuchon 5 un mouvement de rotation, comme s'il était vissé, le glissement des ondulations l'une sur l'autre provoque un déplacement axial du capuchon 5 par rapport au flacon 3, puisque la force résultant du couple exercé dans le sens rotatif se décompose, par réaction, en
deux composantes dont l'une est axiale et provoque l'ascension du capuchon 5 et de son élément applicateur 6 associé.
La figure 3 est une variante assez similaire à celle de la figure 1 ; les éléments semblables ont les mêmes repères incrémentés de 300. Le flacon 303 est muni d'un goulot 304 ; le capuchon 305 est muni d'un élément applicateur 306 porté par une tige 307. Dans le goulot 304, on a mis en place une entretoise 330 dont la bordure supérieure est accrochée sur le bord libre du goulot et dont la partie inférieure supporte un embout 314, la partie inférieure dudit embout constituant un étui 310 où vient se loger l'élément applicateur 306. L'élément applicateur 306 est constitué en mousse et a une forme légèrement conique ; c'est pourquoi l'étui 310 a aussi une surface interne 325 légèrement conique dans le but d'obtenir une bonne imprégnation par le produit 302. Le produit 302 pénètre dans l'étui 310 par deux ouvertures capillaires 311,312, lesquelles sont ici représentées à l'identique avec une section circulaire.
Dans la réalisation conforme à la figure 3, il se produit un pistonnage lors de la mise en place et lors de l'extraction de l'applicateur 306. Lors de l'extraction, ce pistonnage crée une dépression, d'où il résulte une amélioration du passage du liquide vers l'applicateur juste au moment de son extraction.
Le même résultat peut être obtenu avec la réalisation de la figure 1 si l'on met en place sur la partie cylindrique disposée entre le cordon 15 et la portée conique 8 un bourrelet (voir figure 6) venant s'appuyer contre les parois cylindriques de l'élément 14. Pour éviter un pistonnage trop important, ce bourrelet peut être interrompu par des échancrures ê de façon à créer une fuite mais, néanmoins, à l'extraction de l'applicateur, il se créera une légère dépression.
Dans la variante de la figure 3, il n'y a pas de dispositif d'essorage, lequel serait inefficace compte tenu de la conicité de l'élément applicateur 306. La tige 307 comporte une portée tronconique 308, qui vient prendre appui sur un siège tronconique 309 agencé pour que l'ensemble constitue un système d'étanchéité similaire à celui de la figure 1 sous les repères 8 et 9. Le siège 309 est ménagé dans l'alésage axial de l'embout 314. L'élément d'encliquetage est réalisé par la coopération d'un épaulement 317 de l'entretoise 330 avec un épaulement 315 de la tige 307. Dans cette variante, l'entretoise 330 est
beaucoup plus allongée et moins épaisse que celle de la figure 1, elle est réalisée en matériau élastique ; à l'encliquetage, la tige 307 est poussée élastiquement vers le siège tronconique 309, ce qui assure une bonne étanchéité par l'appui (siège 309/portée 308). Le système d'ouverture du flacon comporte des ondulations annulaires 316 pratiquées sur le goulot 304 et le capuchon 305 ; ces ondulations sont imbriquées l'une dans l'autre comme pour la réalisation de la figure 1 mais elles sont ici réalisées extérieurement, à la surface du flacon 303, de sorte que les ondulations 316 sont visibles de l'extérieur. Sur la figure 4, cette visibilité extérieure est bien montrée grâce à une vue en perspective. Le mode d'action des ondulations 316 est exactement le même que dans le cas des figures 1 et 2.
La figure 5 représente, en coupe axiale, un embout 514 convenable pour un élément applicateur légèrement conique (non représenté). L'étui 510 comporte dans cet exemple quatre ouvertures capillaires 512, (dont trois sont visibles sur la figure 5) de section rectangulaire, auxquelles aboutissent quatre rainures 513, pour amener le produit jusqu'à la zone d'imprégnation. La forme intérieure 525 de l'étui 510 a une conicité correspondant à celle de l'élément applicateur. On a désigné par 509 le siège tronconique qui assure l'étanchéité par coopération avec une portée de même nature de l'élément applicateur. Cet embout 514 peut être réalisé en matière élastique et il est destiné à être implanté dans un flacon de la même façon que l'embout 314 pour la variante de la figure 3.