FR3090303A1

FR3090303A1 - Applicateur pour appliquer au moins une fibre sur des matières kératiniques humaines

Info

Publication number: FR3090303A1
Application number: FR1874051A
Authority: FR
Inventors: Henri Samain; Franck Giron; Jean-Baptiste Blanc; Karl-Joseph RIZZO
Original assignee: LOreal SA
Current assignee: LOreal SA
Priority date: 2018-12-21
Filing date: 2018-12-21
Publication date: 2020-06-26
Anticipated expiration: 2038-12-21
Also published as: WO2020127998A1; CN113226114A; US20220000204A1; EP3897286A1; FR3090303B1

Abstract

Applicateur pour appliquer au moins une fibre sur des matières kératiniques humaines Applicateur (1) pour appliquer au moins une fibre (2) sur des matières kératiniques humaines, notamment pour étoffer et/ou allonger des cils et/ou des sourcils, comportant au moins un canal (3) dans lequel est insérée une fibre (2), ce canal (3) étant défini par au moins une portion (4) entourant entièrement en section la fibre (2) et présentant au moins une butée (5) de fin de course limitant l’insertion de la fibre (2). Figure pour abrégé : figure 1

Description

Titre de l'invention : Applicateur pour appliquer au moins une fibre sur des matières kératiniques humaines Domaine technique

[0001] La présente invention concerne un applicateur pour appliquer au moins une fibre sur des matières kératiniques humaines, notamment pour étoffer et/ou allonger des cils et/ ou sourcils, voire les fibres capillaires.

Technique antérieure

[0002] De nombreuses personnes ont une frange de cils comportant peu de cils. C’est en particulier le cas des personnes âgées, ou de personnes ayant une carnation rousse ou blonde. D’autres personnes ont une frange de cils bien fournie, mais présentant des zones locales dépourvues de cils. Ces personnes aimeraient placer des fibres sur leurs franges de cils pour pallier ces situations et ainsi retrouver des franges plus jolies. Toutefois, il n’existe que peu de solutions pour satisfaire le besoin d’augmenter le nombre de cils dans ces situations de « frange appauvrie » ou de « frange incomplète ».

[0003] Une solution consiste à aller dans un institut spécialisé, pour se faire coller des fibres individuelles. L’opératrice pose un premier cil, utilisant une pince à épiler et une première fibre au bout de laquelle elle place une gouttelette de colle à prise rapide qui est de l’éthyl-cyanoacrylate en général. Elle approche la fibre d’un autre cil, attend que la colle prenne puis relâche la pince à épiler. Les personnes qui ont des franges appauvries ou incomplètes hésitent à employer cette approche du fait qu’elles ont peur que ce traitement nuise à leurs cils, voire les fasse tomber. Ces personnes étant spécialement sensibles à cette peur, préfèrent ne pas prendre de risque. De plus, l’opération est très dispendieuse du fait du temps passé par l’opératrice.

[0004] Une autre solution consiste à poser de petites mèches de fibres ayant un peu d’adhésif au bout. Toutefois, ces petites mèches, qui peuvent convenir lorsque les franges sont bien fournies, ne donnent pas satisfaction pour les personnes aux franges appauvries, car donnent un aspect hétéroclite et artificiel. Ces petites mèches peuvent être localisées grâce à des outils applicateurs ou via une pince à épiler. Toutefois, comme dans le cas des franges appauvries, cette approche ne convient pas aux personnes qui ont des franges incomplètes car on distingue facilement la différence entre la zone pourvue de cils et la zone sans cils et complétée par les petites mèches ajoutées.

[0005] Des essais ont été réalisés pour améliorer l’approche en substituant les petites mèches par des fibres individuelles. Ces essais n’ont pas abouti car si l’application d’une fibre est possible, l’application de la suivante a toute chance de détériorer l’alignement de la première et ainsi de suite. De plus, l’opération est extrêmement longue.

[0006] Une autre approche consiste à employer un mascara. Toutefois, le résultat est loin d’être satisfaisant car il a tendance à coller les cils entre eux, pouvant alors empirer l’aspect appauvri et rendre plus visibles les zones nues des franges incomplètes. Des mascaras spéciaux ont pu être imaginés pour les franges appauvries, utilisant une brosse déposant un minimum de matériau. On évite ainsi le collage des fibres et l’on rend visible la pointe des cils, mais le résultat n’est pas assez fort pour donner un aspect fourni aux franges appauvries ou incomplètes.

[0007] Ainsi, il existe un besoin pour permettre d’embellir les fibres kératiniques humaines, notamment une frange de cils ou de sourcils, par l’adjonction de fibres individuelles pour donner ou redonner un aspect naturel et fourni, notamment dans le cas de franges appauvries ou incomplètes.

Résumé de l’invention

[0008] Applicateur

[0009] La présente invention concerne, selon l’un de ses aspects, un applicateur pour appliquer au moins une fibre sur des matières kératiniques humaines, notamment pour étoffer et/ou allonger des cils et/ou des sourcils, comportant au moins un canal dans lequel est insérée une fibre, ce canal étant défini par au moins une portion entourant entièrement en section la fibre et présentant au moins une butée de fin de course limitant l’insertion de la fibre.

[0010] Grâce à l’invention, on bénéficie d’un applicateur de fibres qui permet d’étoffer et/ou allonger les cils et/ou les sourcils.

[0011] En particulier, l’invention permet aux personnes qui ont une frange appauvrie ou une frange incomplète d’appliquer des fibres de façon à rétablir une frange normalement fournie et sans zone nue. Elle permet aussi aux personnes qui ont une frange de cils déjà bien fournie de l’enrichir pour en renforcer l’attrait.

[0012] L’applicateur comporte avantageusement une pluralité de canaux logeant, pour au moins une partie d’entre eux, une fibre, notamment entre 2 et 50 canaux, mieux entre 10 et 50 canaux.

[0013] L’applicateur peut comporter une pluralité de canaux dont seulement certains logent une fibre, au choix en fonction des zones de cils ou sourcils à étoffer ou allonger. En variante, tous les canaux logent une fibre.

[0014] Le diamètre intérieur de chaque canal est de préférence supérieur à un plus grand diamètre de la fibre qu’il contient. Cela permet de faire sortir aisément les fibres des canaux respectifs dans lesquels elles sont logées.

[0015] De préférence, le rapport D_c/D_f entre le diamètre D_c du canal et le plus grand diamètre D_f de la fibre est compris entre 1,5 et 10.

[0016] Dans le cas où le rapport D_c/D_fest supérieur à 10, l’applicateur comporte de préférence un moyen de maintien de chaque fibre. Ce moyen de maintien permet que les fibres ne coulissent pas de manière incontrôlée dans les canaux. Le moyen de maintien peut comporter un rétrécissement du canal de telle sorte qu’au niveau du rétrécissement, le rapport D_c/D_f soit inférieur à 10. Le moyen de maintien peut encore comporter un système activable qui pince les fibres en une partie du canal. Le moyen de maintien peut encore comporter un matériau antidérapant disposé dans le canal, sur tout ou partie de sa longueur.

[0017] Les canaux peuvent être formés au sein d’un matériau élastomère, notamment un matériau de dureté Shore A de 0 à 50, de préférence de 8 à 40.

[0018] Le matériau élastomère confère à l’applicateur une souplesse de telle sorte qu’un utilisateur puisse pincer ou déformer l’applicateur pour assurer le maintien des fibres, puis relâcher la pression ou la torsion pour permettre aux fibres de se déplacer et quitter leurs canaux respectifs. Le matériau élastomère peut être choisi dans le groupe constitué par une silicone tel que Platsil - Gel silicone de la société Polytec, des caoutchoucs issus de la polymérisation vinylique avec réticulation, les polymères élastomères thermoplastiques TPE, constitués en général de chaînes comportant deux blocs tels que les TPE polyuréthanes (avec bloc isocyanate et bloc éther/ester), les TPE-E (avec bloc polyester et bloc polyéther), les TPE-C (avec bloc polyamide et bloc polyéther), les TPE-S (avec bloc styrène et bloc polybutadiène ou polyisoprène ou polyéthylène).

[0019] Un tel matériau permet avantageusement d’obtenir un toucher à effet anti-dérapant, ce qui retient au moins un peu la fibre dans le canal, évitant qu’elle ne glisse malencontreusement hors du canal, sans pour autant nécessiter d’adhésif pour cette retenue. Cette retenue est de préférence toute relative, ce qui permet de sortir aisément la fibre hors du canal lorsque souhaité.

[0020] Au moins un canal peut être fermé en section sur toute sa longueur.

[0021] Au moins un canal peut être ouvert en section sur une portion de sa longueur inférieure à sa longueur totale et sur une portion de sa circonférence inférieure à sa circonférence totale.

[0022] Au moins certains des canaux peuvent être de forme identique. En particulier, tous les canaux de l’applicateur peuvent être de forme identique.

[0023] Au moins certains des canaux peuvent être de formes différentes.

[0024] Les canaux peuvent avoir ou ne pas avoir la forme des fibres. Si le rapport D_c/D_f est inférieur à 3, les canaux ont préférentiellement la même forme que les fibres. En revanche, si le rapport D_c/D_f est supérieur à 10, alors les canaux ont préférentiellement une forme différente de celle des fibres. La différence de forme peut maintenir les fibres pour les empêcher de coulisser naturellement, sous l’effet de la gravité notamment.

[0025] Les canaux peuvent être définis par des tubes. Dans ce cas, l’applicateur comporte de préférence au moins un lien reliant les tubes entre eux. Ce lien constitue par exemple une articulation souple entre les tubes de manière à permettre de modifier l’orientation d’un tube par rapport à un tube adjacent. En variante, le lien est réalisé de manière à limiter le mouvement entre les tubes, voire à empêcher le mouvement entre les tubes. Le lien peut permettre d’assembler les tubes par encliquetage.

[0026] Dans un mode de réalisation particulier, les canaux sont formés au sein d’une pièce monolithique. La butée de fin de course peut être formée par une portion de cette pièce.

[0027] Chaque canal loge de préférence une unique fibre, lorsqu’il en loge une.

[0028] La ou chaque fibre peut dépasser du canal, par une sortie ouverte de celui-ci, d’une longueur (ô) supérieure ou égale à 1 mm, cette longueur pouvant être différente pour deux fibres différentes.

[0029] Les canaux sont par exemple disposés en éventail, notamment lorsque formés dans une pièce monolithique ou lorsque formés par des tubes reliés entre eux.

[0030] La butée de fin de course peut être mobile relativement à la sortie du canal par laquelle sort la fibre. La butée de fin de course est par exemple formée par une portion d’une pièce monolithique dans laquelle sont formés les canaux, comme mentionné plus haut. Elle peut être réglable le cas échéant.

[0031] L’applicateur peut comporter plusieurs canaux sensiblement identiques entre eux et uniformément répartis, par exemple disposés en éventail, chaque canal logeant une fibre. Cette configuration est particulièrement recommandée pour des franges de cils appauvries en cils.

[0032] Pour les franges de cils incomplètes, avec une ou plusieurs zones nues, l’applicateur peut être sous différentes formes. Par exemple, l’applicateur peut présenter une largeur telle qu’il ne couvre qu’une partie de la frange de cils. En variante, l’applicateur peut couvrir la totalité de la frange avec une pluralité de canaux mais seulement certains d’entre eux contiennent une fibre, en regard d’une ou plusieurs zones nues de la frange de cils. Ou bien l’applicateur peut couvrir la totalité de la frange avec une pluralité de canaux remplis chacun d’une fibre, l’applicateur comportant un moyen pour faire dépasser des canaux seulement les fibres qui seront ajoutées à la frange, sur les zones nues de la frange. En variante, l’applicateur peut couvrir la totalité de la frange avec une pluralité de canaux remplis chacun d’une fibre, l’applicateur comportant un moyen d’empêcher de libérer les canaux qui ne seront pas en regard d’une zone nue de la frange de cils. Dans une autre variante, l’applicateur peut couvrir la totalité de la frange avec une pluralité de canaux remplis chacun d’une fibre, l’applicateur comportant un moyen d’empêcher de libérer les butées des fibres qui ne seront pas en regard d’une zone nue de la frange de cils. Dans un autre mode de réalisation, l’applicateur peut couvrir la totalité de la frange avec un nombre de canaux limités à ceux qui seront en regard d’une zone nue de la frange de cils lors de la mise en œuvre du procédé.

[0033] Fibres

[0034] Le terme de « fibre » doit être compris selon l’invention comme signifiant un objet de longueur L et de diamètre D tels que L est supérieur à D et de préférence très supérieur à D, D étant le diamètre du cercle dans lequel la plus grande section transversale de la fibre est inscrite. En particulier, le ratio L/D (ou ratio d’aspect) est choisi dans la plage de valeurs allant de 3,5 à 2500, de préférence de 10 à 1000, mieux encore de 20 à 500.

[0035] Les fibres peuvent être choisies parmi les fibres naturelles et les fibres synthétiques, notamment de polyamide, par exemple le Nylon®.

[0036] Les fibres peuvent être minérales ou organiques. Elles peuvent être longues, ou courtes, individuelles ou organisées, par exemple tressées, et creuses ou solides. Elles peuvent présenter toute forme, par exemple incurvée ou sensiblement rectiligne. Elles peuvent en particulier avoir une section transversale circulaire ou polygonale (carrée, hexagonale ou octogonale). En particulier, leurs extrémités peuvent être émoussées et/ ou lissées pour empêcher de blesser.

[0037] Les fibres peuvent être celles utilisées dans la fabrication de textiles, et en particulier des fibres de soie, de coton, de laine, de lin, des fibres de cellulose, notamment extraites de bois, de végétaux ou d’algues, des fibres de rayonne, de polyamide (Nylon®), des fibres de viscose, des fibres d’acétate, en particulier des fibres d’acétate de rayonne, des fibres de polymère acrylique, en particulier des fibres de polyméthacrylate de méthyl, ou des fibres de poly(méthacrylate de 2-hydroxyéthyle), des fibres de polyoléfine et notamment des fibres de polyéthylène ou de polypropylène, des fibres de polyéthylène téréphtalate (PET), des fibres de polybutylène téréphtalate (PBT), des fibres de verre, des fibres de silice, des fibres de carbone, en particulier des fibres de carbone sous forme de graphite, des fibres de polytétrafluoroéthylène (tel que Teflon®), des fibres de collagène insolubles, des fibres de polyester, des fibres de chlorure de polyvinyle ou fibres de chlorure de polyvinylidène, des fibres de poly(alcool vinylique), des fibres de polyacrylonitrile, des fibres de chitosan, des fibres de polyuréthane, des fibres de polyéthylène phtalate, ou des fibres formées d'un mélange de polymères comme ceux mentionnés ci-dessus, par exemple des fibres de polyamide/polyester.

[0038] Les fibres peuvent être des fibres humaines.

[0039] En outre, les fibres peuvent être traitées en surface et/ou recouvertes d'une couche protectrice ou d'une couche destinée à leur donner une couleur.

[0040] On peut utiliser des fibres acryliques ignifuges de marque Kanekalon.

[0041] Les fibres sont par exemple celles vendues sous la référence Minke-props SKINTEX Elock ref. 590502.

[0042] Il est possible d'utiliser des fibres identiques ou en variante un mélange de fibres qui diffèrent les unes des autres par leur longueur, leur section transversale, leur matériau, leur forme et/ou leur section transversale. L'utilisation de fibres de différentes longueurs peut conférer une plus grande naturalité. De même qu’un mélange de couleurs. Dans un mode de réalisation particulier, l’applicateur peut comporter un mélange de fibres de couleurs différentes. Les couleurs des fibres peuvent être mélangées de manière organisée ou de manière aléatoire. Différentes couleurs ou associations de couleurs dans les fibres peuvent être mises en œuvre sans sortir du cadre de l'invention. Des fibres produisant des effets spéciaux, telles que des fibres transparentes et/ou des fibres brillantes, peuvent également être incluses. Cela peut créer de nouveaux effets esthétiques sur les cils.

[0043] Les fibres peuvent présenter une longueur comprise entre 0,5 mm et 20 mm environ.

[0044] Les fibres peuvent être de forme droite ou courbe.

[0045] Les fibres présentent par exemple un plus grand diamètre compris entre 20 pm et 200 pm, notamment entre 50 et 200 pm environ. Le diamètre peut être constant le long de la fibre ou non. Dans le cas où les fibres n’ont pas un diamètre constant, le diamètre pris en considération dans le rapport D_c/D_f est le plus grand diamètre de la fibre. Les fibres peuvent présenter une forme effilée.

[0046] Le poids ou titre du fil de fibres est généralement donné en deniers ou decitex et représente le poids en grammes pour 9 km de fil. Les fibres selon l’invention ont par exemple un titre unitaire compris entre 0,1 et 100 deniers, de préférence entre 1 et 70 deniers et mieux encore entre 5 et 60 deniers.

[0047] Les fibres, lorsque portées par l’applicateur, sont avantageusement non liées entre elles autrement que via l’applicateur. Elles ne sont pas organisées en bande ou en touffe.

[0048] Ensemble

[0049] L’invention a encore pour objet, selon un autre de ses aspects, un ensemble cosmétique comportant un applicateur tel que défini plus haut et une composition adhésive.

[0050] L’ensemble peut être contenu dans un même emballage.

[0051] Les fibres peuvent être présentées de manière séparée de l’applicateur dans l’ensemble, notamment dans l’emballage, l’utilisateur venant ajouter les fibres dans tout ou partie des canaux de l’applicateur avant utilisation.

[0052] Composition adhésive

[0053] La composition adhésive est avantageusement prévue pour permettre l’adhésion de la ou des fibres sur une zone des matières kératiniques humaines telles que la peau, la paupière ou sur les fibres kératiniques.

[0054] La composition adhésive convient avantageusement pour une application sur les cils et les paupières, la peau, ainsi que pour un usage cosmétique.

[0055] L’ensemble peut encore comporter un applicateur de la composition adhésive. Un tel applicateur peut comporter un embout floqué. Il peut présenter une forme convenant pour une application sur la paupière, par exemple. L'applicateur d'adhésif peut comprendre par exemple un stylo distribuant la composition adhésive ou un applicateur coopérant avec un récipient contenant la composition adhésive, par exemple un applicateur muni d'un pinceau fin ou d'un embout thermoplastique floqué.

[0056] La composition adhésive comprend ou est constituée d'un matériau adhésif.

[0057] Au sens de la présente invention, le terme matériau désigne un polymère ou un système polymérique pouvant comprendre un ou plusieurs polymères de natures différentes. Ce matériau adhésif peut être sous la forme d'une solution de polymère ou d'une dispersion de particules de polymère dans un solvant. Ce matériau adhésif peut en outre contenir un plastifiant. Ce matériau adhésif doit avoir un certain pouvoir collant défini par ses propriétés viscoélastiques.

[0058] Les matériaux adhésifs selon l'invention peuvent par exemple être choisis parmi les adhésifs sensibles à la pression, par exemple ceux cités dans le Handbook of Pressure Sensitive Adhesive Technology, 3ème édition, D. Satas.

[0059] Le matériau adhésif peut être choisi parmi les polymères ou copolymères acryliques.

[0060] Les matériaux adhésifs sensibles à la pression peuvent être choisis parmi les polymères acryliques, notamment les copolymères d'acrylate et de méthacrylate, les adhésifs sensibles à la pression à base de caoutchouc ou à base de copolymères de styrène, tels que par exemple les copolymères de styrène-isoprène-styrène (SIS) et de styrène-butadiène styrène (SBS).

[0061] Des exemples de copolymères acryliques pouvant convenir sont disponibles dans le commerce sous les marques EASTAREZ 2010, 2020 et 2050 (Eastman Chemical Co.), ACRONAL V210 (BASE), MOWILITH LDM 7255, REVACRYL 491 (Clariant) et ELEXBOND 165 (Air Products). Comme exemple préféré de copolymères acryliques, on peut citer l'utilisation du copolymère acrylates/acrylate d'éthylhexyle commercialisé par DAITO KASEI KOGYO sous la dénomination Daitosol 5500GM.

[0062] La composition adhésive peut par exemple être choisie parmi la composition adhésive pour cils de la gamme appelée DUO® eyelash adhesive, commercialisée par American International Industries, et le Daitosol 5500 GM de DAITO KASEI KOGYO.

[0063] Des exemples commerciaux de caoutchoucs polymères pouvant convenir sont connus sous les marques RICON 130 polybutadiène (Atofina Sartomer) et ISOLENE 40 polyisoprène (Elementis).

[0064] Des exemples d'adhésifs à base de polyuréthane pouvant convenir sont disponibles sous les marques SANCURE 2104 (Novéon) et VYLON UR 1400 (Toyobo Vylon).

[0065] Des exemples de copolymères d'acétate de vinyle pouvant convenir sont disponibles dans le commerce sous les marques PVP/VA 6-630 (International Specialty Products) et ELEXBOND 149 (Air Products).

[0066] Des exemples de copolymères alcool vinylique/acétate de vinyle sont disponibles dans le commerce sous les marques CELVOL 107 (Celanese) et ELVANOL 50-42 (DuPont).

[0067] On peut également citer les copolymères blocs ou statistiques comprenant au moins un monomère ou une combinaison de monomères dont le polymère résultant a une température de transition vitreuse inférieure à la température ambiante (25°C), ces monomères ou combinaisons de monomères pouvant être choisis parmi le butadiène, l’éthylène, le propylène, l’isoprène, l’isobutylène, une silicone et leurs mélanges. Des exemples de tels matériaux sont les polymères séquences du type styrènebutadiène-styrène, styrène- (éthylène-butylène) -styrène ou styrène-isoprène-styrène, tels que ceux vendus sous les dénominations commerciales Kraton de Kraton ou Vector de Dexco Polymers.

[0068] Les matériaux adhésifs selon l'invention peuvent également comprendre des résines tackifiantes, telles que des colophanes ou des dérivés de la colophane tels que des colophanes hydrogénées, des esters de colophane, des esters de colophane hydrogénés, des terpènes, des résines à base d'hydrocarbures aliphatiques ou aromatiques, des résines phénoliques, des résines de styrène et des résines de coumarone-indène. On citera également des composés tels que la gomme laque, la gomme de sandaraque, les résines dammar, la gomme élémi, les résines copal, le benjoin et la gomme mastic.

[0069] On peut également citer les résines de silicone, qui sont des polymères polyorganosiloxanes réticulés.

[0070] La nomenclature des résines de silicone est connue sous le nom de MDTQ, la résine étant décrite en fonction des différentes unités monomères siloxanes qu'elle comprend, chacune des lettres M, D, T et Q caractérisant un type d'unité.

[0071] Parmi ces résines, on peut notamment citer les résines siloxysilicates, qui peuvent être des triméthylsiloxysilicates de formule [(CH₃)₃XSiXO]_xX(SiO₄/₂)_y (unités MQ) dans lesquelles x et y sont des entiers allant de 50 à 80, les polymères filmogènes lipodispersibles sous forme de dispersions non aqueuses de particules de polymère, également appelées NADs.

[0072] On peut utiliser comme dispersion non aqueuse de polymère filmogène hydrophobe des dispersions de particules d'un polymère éthylénique greffé, de préférence un polymère acrylique, dans une phase huileuse liquide par exemple, sous la forme de particules à surface stabilisée dispersées dans la phase grasse liquide. La dispersion de particules de polymère stabilisées en surface peut être fabriquée comme décrit dans le document WO 04/055081.

[0073] On peut également citer les dispersions de particules de polymère Ci-C₄(méth)acrylate d'alkyle stabilisé par un agent stabilisant choisi parmi les polymères de (méth) acrylate d'isobomyle, tel que décrit dans le document WO 2015/091513.

[0074] On peut également utiliser des adhésifs réactifs aux UV.

[0075] Comme exemples, on peut utiliser l'adhésif (latex acrylique) Cream Blend 331 de Pros-Aide ou l'adhésif (polymère soluble de sulfopolyester) AQ1350 Eastman Chemical.

[0076] Procédé de traitement cosmétique

[0077] L’invention a encore pour objet, selon un autre de ses aspects, un procédé de traitement cosmétique, mis en œuvre à l’aide d’un applicateur tel que défini plus haut, le procédé comportant les étapes suivantes :

a. appliquer une composition adhésive sur la zone sur laquelle la ou les fibres doivent être déposées et/ou sur la ou les fibres à appliquer,

b. mettre la ou les fibres à appliquer en contact avec ladite zone de telle sorte que la ou les fibres puissent adhérer à ladite zone,

c. éloigner l’applicateur de ladite zone, la ou les fibres adhérant à ladite zone, s’extrayant du ou des canaux correspondants de l’applicateur.

[0078] Ladite zone est par exemple constituée par la paupière, notamment à la base des cils, les cils et/ou les sourcils.

[0079] Lors de l’étape b) de mise en contact de la ou des fibres avec ladite zone, l’applicateur peut être approché des cils et/ou sourcils dans un mouvement tangentiel jusqu’à ce que les fibres contactent la composition adhésive. Ce mouvement tangentiel peut être aussi qualifié de mouvement rasant.

[0080] La composition adhésive peut être appliquée en un film continu ou discontinu sur la zone. La composition adhésive peut être appliquée à l’aide d’un applicateur d’adhésif.

[0081] Lorsque la composition adhésive est appliquée sur la paupière, le geste est simple puisqu'il suffit d'approcher l’applicateur d'adhésif à proximité de la frange de cils puis de permettre le contact pour faire adhérer l'adhésif sur la racine des cils.

[0082] Une étape de séchage peut avoir lieu après l’application de la composition adhésive, par exemple pendant une durée de 1 min à 5 min, par exemple par séchage à l’air.

[0083] Le procédé peut comporter une étape préalable de choix de l’applicateur ou d’adaptation de l’applicateur, en fonction de la zone à traiter.

Brève description des dessins

[0084] L’invention sera mieux comprise à la lecture de la description détaillée qui va suivre, d’exemples de réalisation non limitatifs de celle-ci, et à l'examen du dessin annexé sur lequel :

[0085] [fig-1] représente un exemple d’applicateur selon l’invention, de manière schématique et en perspective,

[0086] [fig-2] représente de manière schématique une étape du procédé selon l’invention,

[0087] [fig.3] représente de manière schématique une autre étape du procédé selon l’invention,

[0088] [fig.4] représente un autre exemple d’applicateur selon l’invention, de manière schématique et en perspective,

[0089] [fig.5] représente un autre exemple d’applicateur selon l’invention, de manière schématique et en perspective, dépourvu de fibre,

[0090] [fig.6] représente schématiquement un autre exemple d’applicateur selon l’invention,

[0091] [fig-7] représente schématiquement un autre exemple d’applicateur selon l’invention,

[0092] [fig.8] représente schématiquement un autre exemple d’applicateur selon l’invention,

[0093] [fig.9] représente un autre exemple d’applicateur selon l’invention, de manière schématique et en perspective,

[0094] [fig.10] représente un autre exemple d’applicateur selon l’invention, de manière schématique et en perspective,

[0095] [fig.l 1] représente schématiquement un autre exemple d’applicateur selon l’invention, comportant plusieurs tubes, représentés de manière dissociée et de manière liée,

[0096] [fig. 12] représente schématiquement un autre exemple d’applicateur selon l’invention,

[0097] [fig. 13] représente schématiquement un autre exemple d’applicateur selon l’invention, comportant plusieurs tubes liés entre eux, représentés parallèlement les uns les autres et en forme d’éventail, et

[0098] [fig.14] représente schématiquement l’applicateur de la figure 13, vu de l’autre côté.

Description détaillée

[0099] On a illustré à la figure 1 un applicateur 1 conforme à un exemple de mise en œuvre de l’invention, pour appliquer au moins une fibre 2, dans cet exemple une pluralité de fibres 2, sur des matières kératiniques humaines, notamment pour étoffer et/ou allonger des cils et/ou des sourcils. L’applicateur 1 comporte au moins un canal 3 dans lequel est insérée une fibre 2. Dans cet exemple, l’applicateur 1 comporte plusieurs canaux 3, au nombre de 17, sensiblement identiques entre eux et uniformément répartis, chaque canal 3 comportant une fibre 2. Cette configuration est particulièrement recommandée pour des franges de cils appauvries en cils.

[0100] L’applicateur 1 forme une pièce monolithique, réalisée en matériau élastomère, dans cet exemple en silicone, de dureté Shore A 0 à 50 et préférentiellement de 8 à 40.

L’applicateur 1 présente une forme sensiblement trapézoïdale. L’applicateur 1 comporte intérieurement des creux formant les canaux 3 et forme les butées 5 de fin de course à l’extrémité des canaux 3. Les différents canaux 3 sont agencés en éventail au sein de l’applicateur 1. Chaque canal 3 est défini par au moins une portion 4 entourant entièrement en section la fibre 2.

[0101] Chaque canal 3 présente au moins une butée 5 de fin de course limitant l’insertion de la fibre 2, réalisée dans la pièce monolithique.

[0102] Chaque canal 3 comporte à l’opposé de la butée 5 une sortie 7, ouverte, traversée par la fibre 2 qu’il contient. Les fibres 2 dépassent des sorties 7 d’une longueur ô qui peut varier d’une fibre à l’autre, ô étant par exemple supérieur à 1 mm, étant égal par exemple à 1 mm ou 2 mm environ.

[0103] Le diamètre intérieur de chaque canal 3 est supérieur au plus grand diamètre de la fibre 2 qu’il contient.

[0104] Dans cet exemple, les canaux 3 sont fermés en section sur toute leur longueur.

[0105] Les fibres sont dans cet exemple réalisées en soie. Les fibres présentent un plus grand diamètre compris entre 50 et 200 pm environ.

[0106] L’applicateur 1 comporte une partie de préhension 6 au-delà des butées 5, à l’opposé des sorties 7 des canaux 3.

[0107] On a représenté sur les figures 2 et 3 deux étapes du procédé selon l’invention de traitement cosmétique mis en œuvre à l’aide de l’applicateur 1.

[0108] Selon ce procédé, on commence par appliquer une composition adhésive sur la zone P, par exemple la paupière, à la base des cils, sur laquelle la ou les fibres 2 doivent être déposées et/ou sur l’extrémité 11 des fibres 2.

[0109] On pourrait en variante déposer la composition adhésive sur les fibres 2, notamment sur l’extrémité des fibres 2 qui dépasse des canaux 3.

[0110] On peut laisser sécher, par exemple à l’air, pendant 1 min à 5 min.

[0111] Puis, comme illustré sur la figure 2, on approche, dans le sens de la flèche, l’applicateur 1 de la zone P, de manière à, comme illustré sur la figure 3, mettre la ou les fibres 2 à appliquer en contact avec la zone P de telle sorte que la ou les fibres puissent adhérer à ladite zone.

[0112] On manipule l’applicateur 1 à l’aide de la partie de préhension 6.

[0113] Ensuite, on éloigne l’applicateur 1 de ladite zone P, de façon orthogonale à la ligne de frange, et préférentiellement en tirant en diagonale vers le haut pour créer un angle amenant les fibres 2 à s’élever. La ou les fibres 2 adhérent à ladite zone P, s’extrayant du ou des canaux 3 correspondants de l’applicateur 1. Cela permet d’étoffer la frange de cils appauvrie. On obtient un positionnement satisfaisant des fibres 2, bien positionnées, collées à la paupière et donnant un aspect démultiplié aux franges appauvries et un remplissage précis aux franges incomplètes.

[0114] Dans l’exemple de la figure 4, l’applicateur 1 comporte un canal 3 dans lequel est inséré une fibre 2. Le canal 3 est défini, dans cet exemple, par un tube 10, cylindrique, fermé en section sur toute sa longueur. Le tube 10 est fermé à une extrémité pour former la butée 5 de fin de course de la fibre 2. Le tube 10 est ouvert à l’extrémité opposée pour former la sortie 7 ouverte traversée par la fibre 2.

[0115] Dans cet exemple, la fibre 2 présente une section transversale de diamètre allant en diminuant d’une extrémité 11 dépassant de la sortie 7 du canal 3 vers l’autre extrémité 12 en contact avec la butée 5. La butée 5 de fin de course constitue un point d’arrêt, interdisant à la fibre 2 de coulisser lors de l’application malgré la pression exercée.

[0116] Le plus grand diamètre D_f de la fibre 2 est inférieur au diamètre D_c, constant dans cet exemple, du canal 3. Le rapport D_c/D_f est égal à 2 dans cet exemple. L’extrémité 12 de la fibre 2 est effilée dans cet exemple. La fibre 2 est rectiligne dans cet exemple.

[0117] Le tube 10 peut ne pas être complet et présenter une zone ouverte et donc accessible. C’est le cas de l’exemple de la figure 5, dans lequel l’applicateur 1 est également formé par un tube 10, cylindrique. Mais le canal 3 est ouvert en section, comportant une zone ouverte 8, sur une portion de sa longueur L_o inférieure à sa longueur totale L_tet sur une portion de sa circonférence a inférieure à sa circonférence totale de 360°. Dans cet exemple, L_o =3mm et Lt =18 mm, a = 250°.

[0118] Dans ce cas, on utilisera de préférence une fibre 2 suffisamment souple mais aussi résistante pour qu’elle ne puisse pas sortir par la zone ouverte 8 quand on applique la pression au moment de l’application.

[0119] Dans l’applicateur 1 illustré sur la figure 6, monolithique avec des canaux 3 disposés en éventail, seuls certains des canaux 3, nommés 3a, sont remplis chacun d’une fibre 2. Cela peut être au choix de l’utilisateur, celui-ci choisissant de remplir les canaux 3 qui seront en regard des zones nues de cils par exemple, afin de combler les zones nues. Ainsi, dans cet exemple, l’applicateur 1 couvre la totalité de la frange de cils avec une pluralité de canaux 3 mais seulement certains d’entre eux contiennent une fibre 2, en regard d’une ou plusieurs zones nues de la frange de cils.

[0120] Dans l’exemple de la figure 7, l’applicateur 1 comporte une butée 5 de fin de course pour chaque canal 3 qui est mobile relativement à la sortie 7 du canal 3 par laquelle sort la fibre 2. En effet, un système de poussage 15 est prévu pour se déplacer dans le sens des flèches afin de repousser l’extrémité 12 des fibres 2 vers la sortie 7. Dans cet exemple, tous les canaux 3 contiennent une fibre 2, mais seulement certaines de ces fibres 2, au choix de l’utilisateur, dépassent et sont poussées à l’aide du système de poussage 15 pour être déposées notamment sur des zones nues. Les flèches sur cette figure montrent les fibres 2 sélectionnées pour être poussées et déposées sur la paupière. Dans cet exemple, l’applicateur 1 couvre la totalité de la frange avec une pluralité de canaux 3 remplis chacun d’une fibre, l’applicateur comportant le système de poussage 15 pour faire dépasser des canaux 3 seulement les fibres 2 qui seront ajoutées à la frange, sur les zones nues de la frange de cils.

[0121] Dans l’exemple de la figure 8, l’applicateur 1 ne comporte pas de canaux 3 uniformément répartis, mais seulement quelques canaux 3 tous remplis de fibres 2, disposés à distance variable les uns des autres, ici en deux groupes Gi et G₂ pour combler deux zones nues en cils, par exemple, d’un utilisateur. Leur positionnement et leur nombre peut être alors choisi en fonction du résultat recherché en termes de remplissage en fibres de la paupière, par exemple. Dans cet exemple, l’applicateur 1 couvre la totalité de la frange avec des canaux 3 limités à ceux qui seront en regard d’une zone nue de la frange de cils lors de la mise en œuvre du procédé.

[0122] Grâce à l’invention, dans le cas de franges incomplètes, on peut proposer aux personnes un même applicateur 1 et des pièces complémentaires adaptées à leur situation.

[0123] On a représenté sur la figure 9 un applicateur 1, monolithique, définissant des canaux 3 partiellement ouverts dans une portion 16 et partiellement fermés dans une portion 17. Un bourrelet unique 18 formé sur toute la largeur de l’applicateur 1 constitue la butée 5 de fin de course de chaque canal 3. Les canaux 3 et les fibres 2 sont incurvés dans cet exemple, suivant la courbure formée par la forme de l’applicateur entre la sortie 7 et la butée 5 pour les canaux 3. Le profil de l’applicateur 1 forme comme une vague en section transversale, comme visible, les canaux 3 étant du côté du creux de la vague, la cambrure de la vague correspondant à la courbure des canaux 3 et fibres 2. Le bourrelet 20 forme la crête et, au-delà de la crête à l’opposé du creux, on trouve la partie de préhension 6 de l’applicateur 1. Le bourrelet 20 peut être souple pour être adapté à la configuration de chacun, notamment dans le cas du traitement de franges incomplètes de cils.

[0124] Sur la figure 10, l’applicateur 1 comporte une pluralité de canaux 3 comportant, pour certains d’entre eux, des fibres 2, les canaux 3 étant également munis d’un matériau additionnel 21 entourant les fibres 2. Ce matériau additionnel peut être antidérapant et permet d’empêcher les fibres 2 de glisser. Il est constitué par exemple de silicone élastomère telle que la Platsil 25 Silicone de la société Polytek Development Corp, lequel présente, après mise en œuvre, une dureté Shore A de 25 environ. Le matériau additionnel 21 est présent, dans cet exemple, sur toute la longueur des canaux 3, dépassant même, toujours dans cet exemple, de la sortie 7, comme visible. Toujours dans cet exemple, les fibres 2 dépassent hors des canaux 3 d’une longueur qui est différente d’une fibre 2 à une autre.

[0125] Les figures 11 à 14 illustrent des applicateurs 1 formés d’une pluralité de tubes 10, qui peuvent être identiques, pour tout ou partie d’entre eux, aux tubes illustrés sur les figures 2 et/ou 3, reliés entre eux. Les tubes 10 peuvent avoir entre eux les mêmes ca14 ractéristiques ou des caractéristiques différentes.

[0126] Dans l’exemple de la figure 11, chaque tube 10 est muni d’une articulation 28 lui permettant, comme illustré, d’être relié par exemple par encliquetage à deux tubes 10 adjacents, de part et d’autre. Dans cet exemple, le lien formé par les articulations 28 est rigide et les tubes 10 sont disposés parallèlement les uns aux autres, alignés entre eux dans un même plan. Les fibres 2 n’ont pas été représentées dans cet exemple comme pour les figures 12 à 14.

[0127] Dans l’exemple de la figure 12, les articulations 28 sont souples de manière à permettre aux tubes 10 d’être disposés en éventail au sein de l’applicateur 1. Par ailleurs, on peut créer un espace entre deux tubes adjacents à l’aide d’une partie intercalaire 29 pouvant être reliée à deux tubes 10 adjacents via les articulations 28 de ces tubes 10. Cela peut permettre de choisir la distance entre deux fibres 2 à appliquer. Ces parties intercalaires 29, au nombre de deux dans cet exemple, ne comportent pas de tube, ce qui permet de les disposer en regard de zones de la frange de cils qui n’ont pas besoin d’être étoffées, par exemple. Les tubes 10 sont avantageusement positionnés de manière à être en regard de zones nues. L’applicateur 1 peut ainsi être adapté à la frange de cils à combler ou compléter.

[0128] Sur la figure 13, les articulations 28 sont suffisamment souples et ponctuelles, de manière à permettre de modifier la forme de l’applicateur 1 pour avoir des tubes 10 parallèles entre eux, comme illustré sur la partie gauche de la figure 13, ou en éventail comme illustré sur la partie droite de la figure 13, afin de le conformer à la morphologie de la paupière, par exemple.

[0129] La figure 14 montre l’envers de la partie droite de la figure 13. On voit que, dans cet exemple, on a ajouté un lien 30 reliant entre eux les tubes 10 pour fixer la forme donnée.

[0130] L’invention n’est pas limitée aux exemples qui viennent d’être décrits. En particulier, l’applicateur 1 peut être utilisé pour l’application de fibres sur les sourcils ou sur le cuir chevelu. L’invention permet ainsi de traiter toutes zones portant des fibres naturelles et où on souhaite ajouter des fibres supplémentaires, notamment les cils, les sourcils et le cuir chevelu.

[0131] La composition adhésive peut encore être appliquée sur les fibres et/ou sur les cils ou sourcils ou fibres capillaires.

Claims

Revendications [Revendication 1] Applicateur (1) pour appliquer au moins une fibre (2) sur des matières kératiniques humaines, notamment pour étoffer et/ou allonger des cils et/ou des sourcils, comportant au moins un canal (3) dans lequel est insérée une fibre (2), ce canal (3) étant défini par au moins une portion (4) entourant entièrement en section la fibre (2) et présentant au moins une butée (5) de fin de course limitant l’insertion de la fibre (2). [Revendication 2] Applicateur (1) selon la revendication 1, comportant une pluralité de canaux (3) logeant, pour au moins une partie d’entre eux, une fibre (2), notamment entre 2 et 50 canaux (3), mieux entre 10 et 50 canaux (3). [Revendication 3] Applicateur (1) selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel le diamètre intérieur (D_c) de chaque canal (3) est supérieur à un plus grand diamètre (D_f) de la fibre (2) qu’il contient. [Revendication 4] Applicateur (1) selon l’une quelconque des revendications précédentes, les canaux (3) étant formés au sein d’un matériau élastomère, notamment un matériau de dureté Shore A de 0 à 50, de préférence de 8 à 40. [Revendication 5] Applicateur (1) selon l’une quelconque des revendications précédentes, au moins un canal (3) étant fermé en section sur toute sa longueur. [Revendication 6] Applicateur (1) selon l’une quelconque des revendications précédentes, au moins un canal (3) étant ouvert en section sur une portion de sa longueur (L_o) inférieure à sa longueur totale (L_t) et sur une portion de sa circonférence (a) inférieure à sa circonférence totale. [Revendication 7] Applicateur (1) selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel au moins certains des canaux (3) sont de forme identique. [Revendication 8] Applicateur (1) selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel au moins certains des canaux (3) sont de formes différentes. [Revendication 9] Applicateur (1) selon l’une quelconque des revendications précédentes, les canaux (3) étant définis par des tubes (10), l’applicateur (1) comportant au moins un lien reliant les tubes (10) entre eux. [Revendication 10] Applicateur (1) selon la revendication précédente, dans lequel ledit au moins un lien constitue une articulation (28) souple entre les tubes (10) de manière à permettre de modifier l’orientation d’un tube (10) par rapport à un tube (10) adjacent. [Revendication 11] Applicateur (1) selon la revendication 9 ou 10, le lien permettant d’assembler les tubes (10) par encliquetage. [Revendication 12] Applicateur (1) selon l’une quelconque des revendications précédentes,

dans lequel les canaux (3) sont formés au sein d’une pièce monolithique. [Revendication 13] Applicateur (1) selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel les fibres (2) sont choisies parmi les fibres naturelles et les fibres synthétiques, notamment le polyamide. [Revendication 14] Applicateur (1) selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel les fibres (2) présentent un plus grand diamètre (D_f) compris entre 50 et 200 pm environ. [Revendication 15] Applicateur (1) selon l’une quelconque des revendications précédentes, la fibre (2) dépassant du canal (3), par une sortie (7) ouverte de celui-ci, d’une longueur (ô) supérieure ou égale à 1 mm, cette longueur (ô) pouvant être différente pour deux fibres (2) différentes. [Revendication 16] Applicateur (1) selon la revendication précédente, dans lequel les canaux (3) sont disposés en éventail. [Revendication 17] Applicateur (1) selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la butée (5) de fin de course est mobile relativement à la sortie (7) du canal (3) par laquelle sort la fibre (2). [Revendication 18] Applicateur (1) selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la butée (5) de fin de course est formée par une portion d’une pièce monolithique dans laquelle les canaux sont formés. [Revendication 19] Procédé de traitement cosmétique mis en œuvre à l’aide d’un applicateur (1) selon l’une quelconque des revendications précédentes, le procédé comportant les étapes suivantes : a) appliquer une composition adhésive sur la zone (P) sur laquelle la ou les fibres (2) doivent être déposées et/ou sur la ou les fibres (2) à appliquer, b) mettre la ou les fibres (2) à appliquer en contact avec ladite zone (P) de telle sorte que la ou les fibres (2) puissent adhérer à ladite zone (P), c) éloigner l’applicateur (1) de ladite zone (P), la ou les fibres (2) adhérant à ladite zone (P), s’extrayant du ou des canaux (3) correspondants de l’applicateur (1). [Revendication 20] Procédé selon la revendication précédente, dans lequel ladite zone (P) est constituée par la paupière, les cils et/ou les sourcils.

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