Courroie en matière plastique, notamment courroie transporteuse.
La présente invention se rapporte à une courroie en matière plastique, notamment mais non exclusivement à une courroie transpor- teuse en caoutchouc natnrel ou synthétique, oette courroie étant caractérisée en ce qu'elle comporte une armature métallique intimement liée à ladite matière.
Il convient de rappeler que les courroies transporteuses en matières plastiques, qui jusqu'à présent étaient établies en caoutchouc avec armature textile, donnaient lieu à des ruptures assez fréquentes en raison surtout de la nature des efforts y appliqués et de l'im- possibil. ité, pour ladite armature textile, de leur resister convenabllement da. ns le temps.
En effet, le fonctionnement de ces bandes donne lieu, en cours de service, à des accro chages ou à des frottements entraînant une brusque augmentation de l'effort d'entraînement. Il en est de même Joisque des. matériaux lourds-'et éventuellement coupamts-vien- nenb tomber en chute libre sur la bande et la percuter. Or, l'armature textile résiste mal à, de tels efforts, outre que ses qualités peuvent être amoindries par averses causes, no tamment l'humidité (comme c'est le cas dans les mines), la deteriomabion due au contact avec des produits chauds à, transporter, etc.
Les courroies en matières plastiques, utilisées jusqu'à ce jour à d'autres fins, présentent des défauts analogues.
L'inventionremédieàcetétat de choses en munissant la bande en matière plastique d'une armature constituée par des éléments métaJJiques. Il est ainsi possible d'avoir une armature présentant J'avantage, d'offrir une plus grande élasticité-et une meilleure résistance aux efforts brusques susceptibles d'être appliqués à la bande-et qui, en outre, peut conserver ses qualités initiales en dépit de l'humidité, de l'action de la chaleur ou autres agents
Depréférence,l'armaturemétafilique est établie de façon telle'que son élasticité (au moins dans le sens de la longueur de la bande) soit relativement élevée,
c'est-a-dire supérieure à celle correspondant à la. seule élasticité du mÚtal, une telle disposition étant de nature à améliorer encore le coefficient de sécurité de résistance aux ruptures. Ceci peut être réalisé par exemple, en donnant aux éléments dont elle est constituée l'allure d'une ligne brisée ou ondulée, c'est-à-dire une allure contribuant à augmenter îles possibilités d'extension desdits éléments, des moyens pouvant être prévus pour créer une force de rappel élastique tendant à maintenir la forme ini- tiale, laquelle force s'ajoute à la résistance à la déformation de la masse ! par exemple de la gomme, enrobant l'ensemble de l'armature.
C'est ainsi que, à cet effet, on peut recourir à une sorte de tissu métallique inséré en une ou plusieurs couches dans de la gomme, ce tissu étant constitué par des éléments ou filsdechaînes'entrecroisantavec d'autres éléments ou fils de trame, comme connu, mais le tout étant agencé de façon telle que lesdits fils de chaîne-donc ceux dont on'désire augmenter l'élasticité, dans le sens de la longueur de la. bande - prÚsentent une allure ondulée, tandis que les fils de trame sont, au contraire, rectilignes ou faiblement ondulés.
On voit que si l'on applique un effort brusque, dans le sens longitudinal. à une bande comportant une telle armature. les fils de chaîne présentent une faculté d'allongement assez importante : mais, d'autre part. cet allongement ne peut se faire sans une déformation correspondante des fils de trame, ceux-ci constituant donc les moyens de rappel élastiques susvisés. A cette force de rappel s'ajoute alors celle due à l'élasticité du caoutchouc, dans le sens transversal à la bande, c'est-à-dire le sens dans lequel tendent à se produire les déformations des fils de trame sous l'effet de I'allongement des fils de chaîne.
Il est avantageux, dans chaque cas, que la liaison entre l'armature et le caoutchouc soit faite aussi intime que possible, par tous procédés connus propres à augmenter l'adhé- rence, cela de façon à créer un ensemble parfaitement monobloc et iL assurer l'existence de la force de rappel due à l'élasticité du caoutchouc et visée plus haut.
Le dessin oi-annexé représente, a titre d'exemple, une forme d'exécution de l'objet dé l'invenbion.
La figure unique de ce dessin montre, schematiquemen'tetenperspective, une portion d'une bande transporteuse en caoutchouc, notamment pour les convoyeurs de fond, dams les mines.
Sur le dessin, les fils de chaîne 1 ont été supposés présenter entre eux les mêmes distances que les fils de trame 2, mais ces distances respectives pourraient être différentes.
On pourrait aussi prévoir des bandes de tissu métallique avec leurs chaînes se présentant obliquement par rapport à la direction de la bande.
Pour ce qui est de la façon de réaliser les éléments tels que 1 et 2, on choisira :
soit des fils indépendants,
soit. do préférence, des torons ou câbles,
soit des rubans métalliques.
On peut avoir recours, pour la chaîne 1. à des câbles comprenant plusieurs torons, notamment trois, dbnt chacun est constitué par plusieurs fils (par exemple trois). lesdits fils étant"par exemple encore enl acier elair de /],,,, de mm, et pour la trame 2, à des torons établis, par exemple, Åa, l'aide de fils (notamment sept) pouvant Ûtre du mÛme p.'enTe que ci-dessus.
Les torons peuvent avoir toute torsion ap propriée : par exemple 175 tours au métré, pas :'t droite. pour les torons de la chaîne, et 225 tours au mètre, pas Ó gauche, pour ceux de la trame, étant entendu que ces chiffres e sont donnes qu'à titre d'indication.
En combinant l'une à l'autre une chaîne et une trame de ce genre, de la mani¯re susindiquée, on obtiendra une armature presen- tant dans le sens longitudbinal, une résistance de l'ordre de 175 kg par mm2, avec une grande élasticité due à la contexture spéciale du tissu. D'autre part, ladite armature présen- tera également une souplesse convenable dans le sens de la trame, se prêtant bien au fonc- tionnement de la bande sur des poutres entraîneuses en forme d'auges.
Pour réalisercetissu(doncavecchaîne ondulée eb brame peu ou p & S ondulée), on pourra procéder'de multiples manières, par exemple :
soit à la m'ain, les fils de chaîne recevant préallablement leur fiorme ondlulée et les fils de trame étant ensuite mis en place,
so-it à l'aide de machines à tisser, que l'on transforme convenablement pour conserver l'allure rectiligne ou sensiblement rectiligne des fils de'trame, par exemple en les maintena. nt sous tension en cours de tissage.
Enfin, pour ce qui est de l'établissement de la bande de gomme 3 proprement dite et de l'enrobement des fils 1 et 2 pa) cette gomme, on pourra avoir recours à tous procédés connus Les fils pourront être éventuellement recouverts de gaines textiles.
On peut obtenir ainsi des bandes comportant, par rapport a.uxarticlesdugenre en question déjà existants, de nombreux avan- tages, notamment :
celui de se présenter sous forme d'un ensemble parfaitement homogène grâce à la grande adhérence du caoutchouc sur Je métal, ce qui eo. nduit à wnle liaison beaucoup plus intime et durable que celle des bandes à arma t. ure en coton et, à fortiori, que celle des bandes à a. r. ma. ture synthétique, telle que rayonne, etc. ;
celui, en outre, et comme exposé plus haut, de conduire à une élasticité plus élevée dans le sens longitudinal, oela., grâee à la forme ondulée de l'armature dans le sens de la bande et à la force de rappel élastique à laquelle donnent lieu, à la fois les fils de trame (ou autre moyen ana. logue) et l'élasticité propre de la gomme ;
celui, par conséquent, de présenter une résistance. accrue aux accidents couramment observés, service sur les appareils utili- sant de telles bandes, notammentlescon- voyeurs de fond ;
dams les mines ;
celui de présenter une souplesse convenable dans les deux sens, ce qui facilite, no tamment, la marche en auge et permet l'enroulement sans fatigue sur les'tambours de faible diamètre ;
celui d'assurer une adhérence convenable sur ces tambours ;
celui d'être beaucoup moins fragiles aux agents extérieurs, les bandes conformes à l'in- ventionpouvantnotammentrésisteràl'humi- dité, là où ne le pourraient pas les bandes de type comiu à armature en coton et, à fortiori, celles en rayonne ;
celui également de résister dans les meil- leures conditions au comtact avec des corps chauds ;
et celui d'assurer une meilleure tenue d'agrafes, grâce au fait que ces dernières peuvent être montées sur une armature métallique résistante alors que, au contraire, dans la pratique, elles sont montées sur des bandes textiles susceptibles de se détériorer rapidement en présenca de l'humidité et de l'in- fluence de la rouille Ides agrafes.