FR3048250A1 - Element d'ancrage et traverse de voie ferree - Google Patents

Abstract

Elément d'ancrage pour traverse de voie ferrée ainsi qu'une traverse de voie ferrée comprenant un tel élément d'ancrage, l'élément d'ancrage comprenant une portion supérieure d'attache (11), cylindrique, configurée pour fixer une attache de voie ferrée, une portion inférieure d'ancrage (12), configurée pour être ancrée dans une traverse de voie ferrée, et une portion d'appui et de centrage (14, 15), prévue entre la portion supérieure d'attache (11) et la portion inférieure d'ancrage (12), comportant un anneau de centrage (14) et un épaulement d'appui (15a), dirigé vers le haut, prévu immédiatement au-dessous de l'anneau de centrage (14).

Description

DOMAINE DE L'INVENTION

Le présent exposé concerne un élément d'ancrage pour traverse de voie ferrée ainsi qu'une traverse de voie ferrée comprenant un tel élément d'ancrage.

Un tel élément d'ancrage permet de faciliter la fabrication des traverses de voie ferrée sur lesquelles reposent et sont fixés les rails de la voie ferrée. Ces éléments d'ancrage et ces traverses peuvent être utilisés pour tout type de voie ferrée.

ETAT DE LA TECHNIQUE ANTERIEURE

Les traverses de voie ferrée sont des pièces déposées à intervalle régulier en travers de la voie permettant de fixer les rails et de maintenir leur écartement ainsi que leur inclinaison. Ces traverses prennent ainsi généralement la forme d'un bloc horizontal, posé sur le ballast de la voie, comportant sur leur face supérieure deux tables d'appui sur lesquelles reposent les rails. Des goujons s'étendent depuis chaque table d'appui de part et d'autre du rail et permettent la fixation d'attaches venant bloquer contre la table d'appui les patins prévus de chaque côté du rail.

Les traverses peuvent être réalisées en plusieurs matériaux ; toutefois, désormais, la majorité des traverses sont réalisées en béton ou dans des matériaux similaires. Les traverses sont alors fabriquées par coulage de béton liquide dans un moule. Des réservations sont prévues dans le moule afin de munir la traverse de trous, d'encoches ou d'autres cavités adaptées dans lesquels sont rapportés et ancrés les goujons, ces derniers étant pour leur part généralement fabriqués par roulage à froid et/ou à chaud à partir d'un lopin métallique cylindrique.

Toutefois, un tel procédé de fabrication est long et fastidieux car il nécessite de fabriquer les goujons d'une part, les traverses d'autre part puis d'assembler les goujons sur les traverses au cours d'une troisième étape.

Des tentatives ont été menées pour intégrer les goujons dès l'étape de fabrication des traverses en les disposant dans leur moule de fabrication. Toutefois, classiquement, ces tables d'appui sont légèrement inclinées (de l'ordre de quelques degrés) par rapport à l'horizontale de manière à incliner légèrement les rails vers l'intérieur, ce qui facilite le guidage des trains roulant sur la voie. Par conséquent, les goujons sont légèrement inclinés par rapport à la verticale : dès lors, l'intégration des goujons dans le moule forme des contre-dépouilles empêchant le démoulage de la traverse à moins de détruire le moule de fabrication. Ces tentatives n'ont donc pas abouti à des solutions industriellement viables.

Il existe donc un réel besoin pour un élément d'ancrage pour traverse de voie ferrée, ainsi qu'une traverse de voie ferrée comprenant un tel élément d'ancrage, qui soient dépourvus, au moins en partie, des inconvénients inhérents aux configurations connues précitées.

PRESENTATION DE L'INVENTION

Le présent exposé concerne un élément d'ancrage pour traverse de voie ferrée, comprenant une portion supérieure d'attache, cylindrique, configurée pour fixer une attache de voie ferrée, une portion inférieure d'ancrage, configurée pour être ancrée dans une traverse de voie ferrée, et une portion d'appui et de centrage, prévue entre la portion supérieure d'attache et la portion inférieure d'ancrage, comportant un anneau de centrage et un épaulement d'appui, dirigé vers le haut, prévu immédiatement au-dessous de l'anneau de centrage.

Grâce à cette portion d'appui et de centrage, coopérant avec une ouverture d'un moule adapté, il est possible d'intégrer facilement et précisément l'élément d'ancrage dans le moule de fabrication de la traverse et donc d'obtenir des traverses munies d'éléments d'ancrage pour attaches de voie ferrée directement ancrés dans la traverse à l'issue de leur fabrication.

Plus précisément, l'anneau de centrage permet de centrer l'élément d'ancrage dans l'ouverture du moule, ce qui offre une grande précision dans le positionnement de l'élément d'ancrage sur la traverse finale. A cette fin, la forme et la taille de l'anneau de centrage peuvent correspondre sensiblement à la forme et la taille de l'ouverture du moule, de manière à caler correctement l'élément d'ancrage dans le moule, empêchant dès lors l'élément d'ancrage de bouger au cours de la fabrication de la traverse, ce qui augmente ainsi la précision de son positionnement.

En particulier, un tel anneau de centrage permet de donner à l'ouverture du moule une taille suffisante, et supérieure à la section de la portion supérieure d'attache de l'élément d'ancrage, pour permettre le passage de l'élément d'ancrage lors du démoulage, y compris lorsque ce dernier est incliné par rapport à la direction de démoulage. En effet, dans un tel cas, l'anneau de centrage peut avoir une taille supérieure à la section de la portion supérieure d'attache pour coopérer plus étroitement avec l'ouverture du moule. L'épaulement d'appui permet quant à lui de retenir l'élément d'ancrage dans le moule en s'appuyant sur les bords de l'ouverture du moule.

Dans certains modes de réalisation, la portion supérieure d'attache possède un premier diamètre, et l'anneau de centrage possède un deuxième diamètre strictement supérieur au premier diamètre. Comme cela a été indiqué plus haut, ceci permet d'agrandir l'ouverture du moule sans réduire la précision du positionnement de l'élément d'ancrage dans le moule. Une telle ouverture agrandie permet le passage, lors du démoulage après solidification du matériau de la traverse, de la portion supérieure d'attache de l'élément d'ancrage qui dépasse du moule à travers l'ouverture : ceci résout ainsi les problèmes de démoulage de l'élément d'ancrage lorsque ce dernier est incliné par rapport à la direction de démoulage.

Dans certains modes de réalisation, la portion supérieure d'attache de l'élément d'ancrage est munie d'un filetage. Dans un tel cas, son diamètre est mesuré en sommet de filetage.

Dans certains modes de réalisation, l'épaulement d'appui fait complètement le tour de l'anneau de centrage. On assure ainsi la stabilité de l'élément d'ancrage au cours de la coulée du matériau de la traverse. En outre, l'épaulement d'appui permet alors de refermer complètement l'ouverture du moule et donc d'éviter que du matériau liquide ne s'échappe du moule au cours de la coulée et/ou de la solidification.

Dans certains modes de réalisation, l'élément d'ancrage comprend un anneau de démontage muni d'au moins un méplat, de préférence plusieurs méplats. L'anneau de démontage peut notamment présenter des pans hexagonaux. Un tel anneau de démontage permet, le cas échéant, en cas de casse notamment, de démonter l'élément d'ancrage en vue de son remplacement.

Dans certains modes de réalisation, la portion supérieure d'attache, la portion inférieure d'ancrage et la portion d'appui et de centrage sont des parties d'un goujon monobloc. L'élément d'ancrage peut ainsi ne comprendre qu'une seule pièce.

Dans certains modes de réalisation, l'épaulement d'appui est formé par la surface supérieure de l'anneau de démontage.

Dans certains modes de réalisation, la portion supérieure d'attache et la portion inférieure d'ancrage sont des parties d'un goujon, et la portion d'appui et de centrage est une partie d'un manchon rapporté autour du goujon. Selon les configurations envisagées, la réalisation d'un goujon métallique monobloc muni d'un anneau de centrage et d'un épaulement d'appui adjacent peut entraîner des difficultés de réalisation en raison des contraintes importantes s'appliquant sur l'outillage. Dans de telles configurations, la réalisation d'un manchon distinct comportant la portion d'appui et de centrage est dès lors plus facile. L'assemblage du manchon et du goujon peut se faire très facilement et très rapidement par simple engagement du manchon autour du goujon. De tels modes de réalisation permettent également de munir facilement des goujons préexistants d'une telle portion de centrage et d'appui, ce qui permet de valoriser des stocks de goujons déjà fabriqués.

Dans certains modes de réalisation, le manchon est réalisé dans un matériau isolant électriquement, par exemple en plastique. En l'absence de train, les deux rails d'un tronçon de voie ferrée donné doivent être isolés électriquement l'un de l'autre. En effet, classiquement, les systèmes de signalisation des voies déterminent qu'un train est présent sur un tronçon de voie lorsque le train, du fait de sa présence à cheval sur les deux rails, connecte électriquement les deux rails. Or, en présence d'eau, en cas de pluie par exemple, il est connu que les traverses peuvent conduire légèrement l'électricité, soit à travers un film d'eau déposé à leur surface, soit à travers le matériau de la traverse même lorsqu'il est humidifié : les goujons et les attaches de rail étant généralement métalliques, l'isolation électrique entre les deux rails se retrouve alors affaiblie, ce qui peut entraîner des défauts de signalisation. La mise en place d'un manchon isolant autour du goujon à l'interface entre la portion supérieure d'attache et la portion inférieure d'ancrage, c'est-à-dire à l'interface avec la traverse, permet alors, d'une part, d'isoler le goujon d'un éventuel film d'eau présent sur la table d'appui de la traverse et, d'autre part, d'isoler le goujon des premiers millimètres de la traverse au niveau desquelles la conductivité du matériau est la plus forte. On réduit dès lors le risque d'affaiblir insolation électrique des deux rails.

Dans certains modes de réalisation, le goujon comporte une portée faisant saillie sur la portion supérieure d'attache, et le manchon est en appui contre ladite portée. Une telle portée permet de bloquer axialement le manchon est de régler précisément sa position axiale.

Dans certains modes de réalisation, ladite portée est formée par l'anneau de démontage du goujon.

Dans certains modes de réalisation, le manchon comporte une bague cylindrique ajustée autour du goujon. Cette bague cylindrique permet d'augmenter la surface de coopération du manchon sur le goujon, augmentant ainsi son adhérence. Elle peut également augmenter la hauteur sur laquelle le manchon isole électriquement le goujon. Cette bague est ainsi de préférence prévue autour de la base de la portion supérieure d'attache du goujon.

Dans certains modes de réalisation, la bague du manchon est élastique. Ceci permet au manchon de s'adapter au diamètre exact du goujon, en cas de tolérance de fabrication par exemple, ou lorsque des goujons de différents diamètres sont utilisés.

Dans certains modes de réalisation, la bague du manchon est connectée à l'épaulement d'appui par l'intermédiaire d'un voile élastique. Ce voile élastique permet d'assurer de manière souple la transition de diamètre entre l'épaulement d'appui et la portion supérieur d'attache du goujon, ce qui améliore encore l'adaptabilité du manchon.

Dans certains modes de réalisation, le manchon est une pièce de révolution.

Le présent exposé concerne également une traverse de voie ferrée comprenant un bloc horizontal et au moins un élément d'ancrage selon l'un quelconque des modes de réalisation précédents dont la portion inférieure d'ancrage est noyée dans la masse du bloc.

Dans certains modes de réalisation, le bloc horizontal est obtenu par coulage d'un matériau liquide dans un moule puis solidification du matériau et démoulage. Ce matériau est de préférence du béton.

Dans certains modes de réalisation, l'élément d'ancrage s'étend selon une direction inclinée par rapport à la direction verticale.

Dans certains modes de réalisation, le diamètre de l'anneau de centrage est au moins égal à dl + 2h.tan(a), avec dl le diamètre de la portion supérieure d'attache, h la hauteur de la portion émergée de l'élément d'ancrage, c'est-à-dire la portions supérieure d'attache et l'anneau de centrage, et a l'angle formé entre la direction de l'élément d'ancrage et la direction verticale. Ce diamètre correspond à la taille d'une ouverture circulaire du moule permettant de laisser passer l'élément d'ancrage lors du démoulage.

Dans certains modes de réalisation, la face supérieure du bloc comprend au moins une table d'appui configurée pour recevoir un rail, et l'élément d'ancrage s'étend depuis ladite table d'appui, de préférence perpendiculairement depuis ladite table d'appui.

Les caractéristiques et avantages précités, ainsi que d'autres, apparaîtront à la lecture de la description détaillée qui suit, d'exemples de réalisation de l'élément d'ancrage et de la traverse proposés. Cette description détaillée fait référence aux dessins annexés.

BREVE DESCRIPTION DES DESSINS

Les dessins annexés sont schématiques et visent avant tout à illustrer les principes de l'invention.

Sur ces dessins, d'une figure (FIG) à l'autre, des éléments (ou parties d'élément) identiques sont repérés par les mêmes signes de référence. En outre, des éléments (ou parties d'élément) appartenant à des exemples de réalisation différents mais ayant une fonction analogue sont repérés sur les figures par des références numériques incrémentées de 100, 200, etc.

La FIG 1 est une vue en perspective d'un premier exemple d'élément d'ancrage avec une zone agrandie.

La FIG 2 est une vue en perspective d'un deuxième exemple d'élément d'ancrage avec une zone agrandie.

La FIG 3 est une demi-coupe du deuxième exemple d'élément d'ancrage.

La FIG 4 est une vue en coupe d'un exemple de traverse.

La FIG 5 est une vue en coupe d'un moule adapté pour la fabrication de cette traverse.

DESCRIPTION DETAILLEE D'EXEMPLE(S) DE REALISATION

Afin de rendre plus concrète l'invention, des exemples d'éléments d'ancrage sont décrits en détail ci-après, en référence aux dessins annexés. Il est rappelé que l'invention ne se limite pas à ces exemples.

La FIG 1 illustre un premier exemple d'élément d'ancrage 1 selon le présent exposé. Dans ce premier exemple, l'élément d'ancrage 1 est un goujon 10 s'entendant sensiblement selon un direction longitudinale A et comportant trois parties principales : une partie supérieure d'attache 11 comprenant une zone inférieure lisse lia et une zone supérieure filetée 11b à pas fin, une partie inférieure d'ancrage 12 comprenant une zone supérieure lisse 12a et une zone inférieure filetée 12 à pas important, c'est-à-dire dont le pas est supérieur à celui du filetage de la partie supérieure d'attache 11, et une partie intermédiaire 13 raccordant les parties supérieure d'attache 11 et inférieure d'ancrage 12.

Les zones lisses lia et 12a des parties supérieure d'attache 11 et inférieure d'ancrage 12 sont cylindriques de révolution et possèdent dans ce premier exemple un premier diamètre dl de 22 mm environ. Ce premier diamètre dl, qui est le diamètre nominal du goujon 10, correspond également au diamètre des parties filetées 11b et 12b des parties supérieure d'attache 11 et inférieure d'ancrage 12 lorsqu'il est mesuré en sommet de filetage. L'agrandissement de la FIG IA illustre plus en détail la partie intermédiaire 13 du goujon 10. Cette dernière comprend un anneau circulaire de centrage 14 et une portée 15 en forme d'anneau à pans hexagonaux. L'anneau circulaire de centrage 14, centré sur l'axe A du goujon 10, fait saillie tout autour de la partie supérieure d'attache 11, à la base de cette dernière. Dans le présent exemple, il possède un deuxième diamètre d2 de 28,5 mm environ.

La portée 15, également centrée sur l'axe A du goujon 10, fait saillie tout autour de l'anneau de centrage 14, à la base de ce dernier, c'est-à-dire immédiatement au-dessous de l'anneau de centrage 14. Cette portée 15 forme ainsi un épaulement d'appui 15a dirigé vers le haut et s'étendant tout autour de l'anneau de centrage 14.

Cette portée 15 comporte en outre plusieurs méplats latéraux 15b formant un profil à pans hexagonaux permettant une coopération efficace avec une pince ou une clef. Cette portée 15 forme ainsi un anneau de démontage permettant d'extraire facilement l'élément d'ancrage 1 d'une traverse lorsque cela est souhaité.

Dans le présent exposé, la portée 15 possède un diamètre minimum de 30 mm et un diamètre maximum de 50 mm. On définit ici un diamètre comme une distance séparant deux points du contour de la pièce considérée situés de manière diamétralement opposée par rapport à l'axe A du goujon 10.

La fabrication d'une traverse de chemin de fer à partir de tels éléments d'ancrage 1 va maintenant être décrite en référence aux FIG 4 et 5.

Comme cela est représenté à la FIG 4, la traverse 50 que l'on souhaite obtenir dans ce présent exemple comprend un bloc de béton 51 s'étendant le long d'une direction horizontale H. La surface inférieure 52 du bloc 51, prévue pour reposer sur le sol, généralement garni de ballast, est plane et horizontale. Sa surface supérieure 53 est généralement plane et parallèle à la surface inférieure 52 sauf au niveau de tables d'appui 54 prévues à proximité de chaque extrémité de la traverse 50 et sur lesquelles reposeront les rails de la voie. Ces tables d'appui 54 sont légèrement inclinées, d'un angle a, par rapport à la direction horizontale H de manière à incliner légèrement les rails vers le milieu de la voie.

Deux éléments d'ancrage 1 s'étendent perpendiculairement depuis chaque table d'appui 53 : la direction A des éléments d'ancrage 1 forme donc un angle a par rapport à la direction verticale V. Dans le présent exemple, cet angle a vaut 2,8° environ. La partie inférieure d'ancrage 12 et la portée 15 de l'élément d'ancrage 1 sont scellés dans le béton du bloc 11 tandis que la partie supérieure d'ancrage 11 et l'anneau de centrage 14 émergent hors du bloc 11, la hauteur h de cette partie émergée étant égale dans le présent exemple à 62 mm environ.

Pour fabriquer une telle traverse 50, quatre éléments d'ancrage 1 sont tout d'abord fabriqués, par exemple par roulage à froid et/ou à chaud d'un lopin métallique cylindrique.

Comme cela est représenté à la FIG 5, un moule 60, correspondant à la forme du bloc de béton 51, est ensuite fourni. Le fond 63 de ce moule 60 est conformé de manière à correspondre à la géométrie de la surface supérieure 53 du bloc 50 et comprend donc notamment deux zones 64, surélevées et inclinées d'un angle a par rapport au plan horizontal, correspondant aux tables d'appui 54 du bloc 50. Ces zones 64 sont munies chacune de deux ouvertures circulaires 65, possédant un diamètre dO, dans lesquelles sont insérés les éléments d'ancrage 1 avec la partie supérieure d'attache 11 dirigée vers le bas.

Ainsi, l'épaulement d'appui 15a de la portée 15, dont le diamètre maximum est supérieure au diamètre dO des ouvertures 65 et dont le diamètre minimum est de préférence également supérieur à ce diamètre dO, a pour fonction de permettre un appui de l'élément d'ancrage 1 sur le fond 63 du moule 60 de telle sorte que l'élément d'ancrage 1 soit posé au fond du moule 60 en ayant sa partie inférieure d'ancrage 12 positionnée à l'intérieur du moule 60 et sa partie supérieure d'attache 11 positionnée à l'extérieur du volume interne du moule 60.

Le diamètre dO de ces ouvertures circulaires 65 est supérieur au diamètre dl de la partie supérieure d'attache 11 de l'élément d'ancrage 1 : ceci a pour but de permettre le démoulage de la traverse 50 lors de sa fabrication malgré l'inclinaison des éléments d'ancrage 1 par rapport à la direction de moulage, perpendiculaire à la surface libre 62 du moule 60 et donc verticale.

Dans le présent exposé, le diamètre dl de l'anneau de centrage 14 de l'élément d'ancrage 1 a été choisi de manière à correspondre sensiblement, à un jeu près, au diamètre dO des ouvertures 65. Ainsi, les éléments d'ancrage 1 sont automatiquement centrés et calés dans le moule 60, ce qui leur assure un positionnement correct et stable.

Une fois les éléments d'ancrage 1 ainsi installés dans le moule 60, du béton liquide est coulé dans le volume intérieur du moule 60. Enfin, une fois le béton solidifié, il suffit de démouler la traverse verticalement par le haut pour obtenir la traverse finale 50 équipée de ses éléments d'ancrage 1.

Les FIG 2 et 3 illustrent un deuxième exemple d'élément d'ancrage 101 selon le présent exposé. Dans ce deuxième exemple, l'élément d'ancrage 101 comprend un goujon 110 et un manchon 120 monté autour du goujon 110.

De manière analogue au premier exemple, le goujon 110 s'étend sensiblement selon une direction longitudinale A et comporte trois parties principales : une partie supérieure d'attache 111 comprenant une zone inférieure lisse 111a et une zone supérieure filetée 111b à pas fin, une partie inférieure d'ancrage 112 comprenant une zone supérieure lisse 112a et une zone inférieure filetée 112 à pas important, c'est-à-dire dont le pas est supérieur à celui du filetage de la partie supérieure d'attache 111, et une partie intermédiaire 113 raccordant les parties supérieure d'attache 111 et inférieure d'ancrage 112.

Ici encore, les zones lisses 111a et 112a des parties supérieure d'attache 111 et inférieure d'ancrage 112 sont cylindriques de révolution et possèdent dans cet exemple un premier diamètre dl de 22 mm environ. Ce premier diamètre dl, qui est le diamètre nominal du goujon 110, correspond également au diamètre des parties filetées 111b et 112b des parties supérieure d'attache 111 et inférieure d'ancrage 112 lorsqu'il est mesuré en sommet de filetage.

De manière encore analogue, la partie intermédiaire 113 du goujon 110 comprend une portée 115 en forme d'anneau à pans hexagonaux. Cette portée 115, centrée sur l'axe A du goujon 110, fait saillie tout autour de la partie supérieure d'attache 111, à la base de cette dernière.

En revanche, la partie intermédiaire 113 du goujon 110 est dépourvue d'anneau de centrage analogue à celui du premier exemple.

Le manchon 120 est pour sa part une pièce annulaire de révolution comprenant une première bague 125, un anneau de centrage 124 et une deuxième bague 126.

La première bague 125 présente une surface cylindrique latérale 125b et une surface supérieure 125a formant un épaulement d'appui analogue à celui du premier exemple. Elle forme en outre une cavité interne dans laquelle est reçue la portée 115 du goujon 110 lorsque le manchon 120 est engagé autour du goujon 110 : cette cavité comporte un épaulement interne 125c, formé au dos de l'épaulement d'appui 125a, qui est prévu pour prendre appui contre la surface supérieure de la portée 115 dans l'état assemblé de l'élément d'ancrage 101. L'anneau de centrage 124 est prévu immédiatement au-dessus de l'épaulement d'appui 125a et joue un rôle analogue à l'anneau de centrage 14 du premier exemple. Dans cet exemple, il possède également un deuxième diamètre d2 de 28,5 mm environ ; la première bague 125 mesure pour sa part 36 mm environ de telle sorte que l'épaulement d'appui 125a s'étende radialement sur au moins 3 mm tout autour de l'anneau de centrage 114.

La deuxième bague 126 est prévue pour entourer la base de la zone lisse 111a de la partie supérieure d'attache 111 du goujon et possède un diamètre intérieur sensiblement égal au premier diamètre dl de la partie supérieure d'attache 111. Elle est élastique pour tenir compte des tolérances dimensionnelles du goujon 110 et assurer une bonne adhérence entre le manchon 120 et le goujon 110.

La surface interne du manchon 120 présente, au dos de l'anneau de centrage 124, une surface inclinée 127 effectuant la transition de diamètre entre l'épaulement interne 125c et la deuxième bague 126 : ceci apporte ainsi de l'élasticité à la deuxième bague 126.

Dans cet exemple, le manchon 120 est intégralement réalisé en plastique et en une seule pièce par moulage.

La fabrication d'une traverse équipée des éléments d'ancrage 101 du deuxième exemple est alors tout à fait analogue au cas du premier exemple.

Les goujons 110 sont d'abord fabriqués par roulage d'un lopin métallique ; parallèlement les manchons 120 sont fabriqués ; puis les manchons 120 sont assemblés sur les goujons 110 en engageant les manchons 120 autour des goujons à partir de leur partie supérieure d'attache 111 jusqu'à ce que les manchons 120 soient en butée contre la portée 115 des goujons 110.

Les éléments d'ancrage 101 ainsi assemblés sont alors installés dans le moule 60 décrit plus haut puis le béton liquide est coulé dans le moule 60. Enfin, une fois le béton solidifié, il suffit de démouler la traverse par le haut pour obtenir la traverse finale équipée de ses éléments d'ancrage 101.

Dans ce deuxième exemple, grâce aux manchons 120, la base de la partie émergée des goujons 110 est entourée par la deuxième bague 126 et l'anneau de centrage 124 du manchon 120 de telle sorte que les goujons 110 sont isolés électriquement d'une éventuelle pellicule d'eau présente en surface de la traverse.

Les modes ou exemples de réalisation décrits dans le présent exposé sont donnés à titre illustratif et non limitatif, une personne du métier pouvant facilement, au vu de cet exposé, modifier ces modes ou exemples de réalisation, ou en envisager d'autres, tout en restant dans la portée de l'invention.

De plus, les différentes caractéristiques de ces modes ou exemples de réalisation peuvent être utilisées seules ou être combinées entre elles. Lorsqu'elles sont combinées, ces caractéristiques peuvent l'être comme décrit ci-dessus ou différemment, l'invention ne se limitant pas aux combinaisons spécifiques décrites dans le présent exposé. En particulier, sauf précision contraire, une caractéristique décrite en relation avec un mode ou exemple de réalisation peut être appliquée de manière analogue à un autre mode ou exemple de réalisation.

Claims (12)

1. REVENDICATIONS

   1. Elément d'ancrage pour traverse de voie ferrée, comprenant une portion supérieure d'attache (11), cylindrique, configurée pour fixer une attache de voie ferrée, une portion inférieure d'ancrage (12), configurée pour être ancrée dans une traverse de voie ferrée, et une portion d'appui et de centrage (14, 15), prévue entre la portion supérieure d'attache (11) et la portion inférieure d'ancrage (12), comportant un anneau de centrage (14) et un épaulement d'appui (15a), dirigé vers le haut, prévu immédiatement au-dessous de l'anneau de centrage (14).
2. 2. Elément d'ancrage selon la revendication 1, dans lequel la portion supérieure d'attache (11) possède un premier diamètre (dl), et dans lequel l'anneau de centrage (14) possède un deuxième diamètre (d2) strictement supérieur au premier diamètre (dl).
3. 3. Elément d'ancrage selon la revendication 1 ou 2, dans lequel la portion supérieure d'attache (111) et la portion inférieure d'ancrage (112) sont des parties d'un goujon (110), et dans lequel la portion d'appui et de centrage (124, 125) est une partie d'un manchon (120) rapporté autour du goujon (110).
4. 4. Elément d'ancrage selon la revendication 3, dans lequel le manchon (120) est réalisé dans un matériau isolant électriquement.
5. 5. Elément d'ancrage selon la revendication 3 ou 4, dans lequel le goujon (110) comporte une portée (115) faisant saillie sur la portion supérieure d'attache (112), et dans lequel le manchon (120) est en appui contre ladite portée (115).
6. 6. Elément d'ancrage selon l'une quelconque des revendications 3 à 5, dans lequel ladite portée est formée par un anneau de démontage (115) du goujon (110), l'anneau de démontage étant muni d'au moins un méplat.
7. 7. Elément d'ancrage selon l'une quelconque des revendications 3 à 6, dans lequel le manchon (120) comporte une bague cylindrique (126), élastique, ajustée autour du goujon (110).
8. 8. Elément d'ancrage selon la revendication 1 ou 2, dans lequel la portion supérieure d'attache (11), la portion inférieure d'ancrage (12) et la portion d'appui et de centrage (14, 15) sont des parties d'un goujon monobloc (10).
9. 9. Elément d'ancrage selon la revendication 8, dans lequel l'épaulement d'appui (15a) est formé par la surface supérieure d'un anneau de démontage (15) du goujon (10), l'anneau de démontage (15) étant muni d'au moins un méplat (15b).
10. 10. Traverse de voie ferrée comprenant un bloc horizontal (51) et au moins un élément d'ancrage (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 9 dont la portion inférieure d'ancrage (12) est noyée dans la masse du bloc (51).
11. 11. Traverse selon la revendication 10, dans laquelle l'élément d'ancrage (1) s'étend selon une direction (A) inclinée par rapport à la direction verticale (V).
12. 12. Traverse selon la revendication 11, dans lequel le diamètre (d2) de l'anneau de centrage (14) est au moins égal à dl + 2h.tan(a), avec dl le diamètre de la portion supérieure d'attache (11), h la hauteur de la portion émergée (14, 11) de l'élément d'ancrage (1) et a l'angle formé entre la direction (A) de l'élément d'ancrage (1) et la direction verticale (V).