FR2626683A1 - Verre toroidal pour lunettes de soleil - Google Patents

Abstract

L'invention concerne un verre torodal pour lunettes de soleil. Il comprend un panneau d'une seule pièce en matière transparente qui est incurvé autour de deux axes sensiblement perpendiculaires, chaque courbure étant d'un rayon sensiblement constant de façon que le verre forme une partie de la surface d'un torode. Une section transversale suivant l'axe horizontal du verre montre une courbure de rayon R1 et une section transversale suivant l'axe vertical montre une courbure de rayon R2 , les rayons étant tels que R2 >= 1,10 R1 . Domaine d'application : lunettes de soleil, notamment pour la pratique de sports actifs tels que le ski, le vélo, etc.

Description

L'invention concerne un verre pour lunettes de soleil, et plus particulièrement un verre d'une seule pièce, de haute qualité, ayant une clarté optique exceptionnelle et qui s'étend en ne formant pratiquement aucun obstacle sur tout le champ angulaire de vision du porteur. Le verre selon l'invention maximise l'interception de la lumière phériphérique et, grâce à la configuration toroïdale inédite, maximise la distance de l'oeil au verre tout en conservant en même temps de bonnes propriétés aérodynamiques.

En plus de permettre une ventilation suffisante pour rester confortable et s'opposer & la formation de buée, le verre selon l'invention permet aussi de réaliser des lunettes de soleil qui épousent étroitement le devant et les côtés de la tête du porteur. Les lunettes à profil bas résultant de l'utilisation du verre selon l'invention sont particulièrement adaptées à des situations telles que le ski de compétition ou les courses cyclistes qui exigent une résolution optique précise et une efficacité aérodynamique. Le verre toroïdal selon l'invention peut également être utilisé avantageusement dans la conception d'articles de lunetterie à usage sous-marin, qui exigent aussi que le verre épouse étroitement le devant et les côtés de la tête du porteur et se trouvent aussi à une distance convenable des yeux.

L'histoire des articles de lunetterie menant à la génération actuelle commence avec le système à deux verres, dans lequel un verre séparé est associé à chaque oeil, le verre étant en général découpé dans une ébauche sphérique ou plane. Des efforts visant à éliminer la lumière périphérique et a apporter d'autres perfectionnements au système de verres doubles, sphériques ou plans, sont décrits dans la demande de brevet des Etats-Unis d'Amérique, en cours, N 65 345.

L'ébauche de verre tronconique moulé monobloc a ensuite été développée, comme décrit dans le brevet des
Etats-Unis d'Amérique N 4 515 448. Bien que les gradients de diffraction aient été minimisés par un moulage du verre avec une courbure prédéterminée, le verre tronconique d'une seule pièce est resté insatisfaisant pour plusieurs raisons.

Le perfectionnement suivant dans la spécialité des articles de lunetterie a consisté à utiliser un verre monobloc courbé autour d'un axe, à rayon sensiblement constant sur toute son étendue, afin que le verre définisse une partie de la paroi d'un cylindre. Ce verre fait l'objet de la demande N 65 345 précitée.

Malgré les avantages du système de verre cylindrique pour certaines applications, il reste la nécessité de disposer d'un verre spécialisé possédant à la fois d'excellentes propriétés optiques et aérodynamiques et d'interception de la lumière périphérique, et, en même temps, un profil bas, une ventilation convenable et un espace suffisant entre l'oeil et le verre pour maximiser le confort.

I1 est proposé, conformément à un aspect de l'invention, un verre incurve d'une seule pièce destiné à être fixé dans une barre pour former une paire de lunettes configurée de façon à couvrir toute l'étendue des champs de vision des yeux gauche et droit du porteur. Le verre d'une seule pièce selon l'invention est incurvé suivant chacun de deux axes sensiblement perpendiculaires pour constituer un verre de configuration globalement toroïdale. Par consequent, une section transversale du verre, suivant un plan horizontal à mi-distance du bas et du haut du verre, révèle une configuration incurvée, en coupe, caractérisée par une première dimension radiale R1. De façon similaire, une section transversale verticale du verre révèle une configuration incurvée caractérisée par une seconde dimension radiale R2.R1 est avantageusement de l'ordre d'environ 5 à 10 cm, et R2 2 1,10 R1.

Le verre est conçu pour être fixé de façon amovible à une monture ou barre de lunettes, qui comprend des branches gauche et droite pour que la barre soit supportée par la tête du porteur. Le verre peut en variante être monté directement sur les branches seules. De plus, le verre comporte un bord inferieur échancré vers le haut pour pouvoir être également supporté par le nez du porteur.

Dans une autre forme de réalisation du verre selon l'invention, le verre d'une seule piece comprend une zone centrale qui est située sensiblement symétriquement par rapport à l'ouverture du nez, et deux zones distales adjacentes chacune à un côté de la zone centrale, l'épais- seur du verre étant plus grande dans la zone centrale quten un point quelconque d'au moins l'une des zones distales. De façon optimale, l'épaisseur du verre en un point situé a environ 45 le long de l'arc horizontal caractérisé par R1 à partir du point milieu du verre est comprise entre environ 40% et environ 99% de l'épaisseur présentée par le verre au point milieu.

L'invention sera décrite plus en détail en regard des dessins annexés à titre d'exemples nullement limitatifs et sur lesquels
- la figure 1 est une vue de face d'un panneau ou verre d'une seule pièce selon l'invention dans un état aplati
- la figure 2 est une vue de face de lunettes de soleil comprenant le verre selon l'invention ;
- la figure 3 est une coupe suivant la ligne 33 de la figure 2, perpendiculaire à l'axe vertical du verre, en montrant une première forme de réalisation ;
- la figure 4 est une vue en coupe analogue à la figure 3, d'une forme de réalisation différente du verre selon l'invention ;
- la figure 5 est une vue de côté du verre selon l'invention dans l'état brut de moulage
- la figure 6 est une vue de côté, suivant la ligne 6-6 de la figure 2, montrant des lunettes de soleil assemblées ;;
- la figure 6a est une vue intérieure de côté d'une branche détachée de la barre frontale de la monture
- la figure 7 est une vue partielle en plan de dessus montrant la barre, un coussinet et une structure de charnière de branche
- la figure 8 est une coupe partielle agrandie montrant l'enclenchement par pattes du verre d'une seule pièce et de la barre frontale
- la figure 9 est une coupe à échelle agrandie suivant la ligne 9-9 de la figure 2, montrant des rainures de la barre à la fois pour le verre et les coussinets
- la figure 10 est une vue en perspective d'une arcade à laquelle sont fixés des coussinets élastomériques destinés à s'appliquer sur les côtés du nez du porteur
- la figure 11 est une vue en plan de dessus suivant la ligne 11-11 de la figure 10
- la figure 12 est une vue de face suivant la ligne 12-12 de la figure 11 ; ;
- la figure 13 est un diagramme destiné à montrer un défaut d'adaptation des ajustements mutuels du verre et de la barre frontale
- la figure 14 est une vue en plan de dessus du verre selon l'invention dont le rayon R2 est inférieur à R1 aux fins de l'illustration ;
- la figure 15 est une coupe suivant la ligne 16-16 de la figure 14, avec R2 raccourci aux fins de l'illustration ;
- la figure 16 est une vue schematique, analogue à la figure 15, mais montrant l'ajustement du verre sur le visage d'un porteur à l'emplacement des yeux, le rayon R2 étant raccourci aux fins de l'illustration ;
- la figure 17 est une vue partielle de face d'une feuille de verre modifiée
- la figure 18 est une vue de face à échelle agrandie montrant l'ajustement d'une arcade sur la feuille de verre de la figure 17 ;;
- la figure 19 est une coupe à échelle agrandie suivant la ligne 20-20 de la figure 18
- la figure 20 est une vue analogue à celle de la figure 19, mais montrant une arcade rainurée retirée vers l'intérieur du bord de la feuille du verre pour le démontage de l'arcade ;
- la figure 21 est une vue de face d'une feuille de verre, analogue à celle des figures 14 et 15, mais avec une monture complète ajustée sur cette feuille ; et
la figure 22 est une vue de face d'une feuille de verre, analogue à celles des figures 14 et 15, mais avec les branches reliées directement à la feuille.

En référence aux figures 1 et 2, il est proposé, conformément à un aspect de la présente invention, un verre incurvé 11 d'une seule pièce destiné à etre monte dans une barre 20 pour former une paire de lunettes 10 configurée de façon à couvrir la totalité de l'étendue du champ de vision des yeux gauche et droit du porteur.

Le verre 11 d'une seule piece selon l'invention est incurvé suivant chacun de deux axes sensiblement perpendiculaires afin que l'on obtienne un verre de configuration globalement toroidale. La configuration toroïdale accroit les avantages de style et d'aérodynamisme décrits précédemment, tout en assurant un espace suffisant, à l'intérieur du verre, pour que les cils du porteur ne viennent pas en contact avec la surface intérieure du verre. Ce contact peut être un inconvénient notable au cours d'activités exigeantes telles que le ski ou la course cycliste, ou lors de l'utilisation de lunettes de plongée à profil bas, qui sont difficiles à nettoyer en cours d'utilisation.

Comme montré sur la figure 3, la courbure du présent verre 11 lui permet d'épouser étroitement, d'un côté à l'autre, la face du porteur, ce qui maximise l'interception des rayons du soleil et de la lumière provenant d'autres sources puissantes, tout en assurant en même temps des caractéristiques de confort, de stabilité aérodynamique et d'un aspect plaisant. L'aspect d'une seule pièce ou monobloc du verre selon l'invention évite la nécessité de mécanismes multiples de support de monture et élargit le champ libre de vision du porteur.

On peut commodément décrire le verre selon l'invention en se référant à une vue de face telle que celle de la figure 1, sur laquelle un arc s'étendant sur la longueur horizontale L du verre, c'est-à-dire d'une première branche à la seconde branche, est défini par un rayon désigné R1 sur les figures 3 et 14. Un arc suivant l1étendue verticale du verre est caractérisé par le rayon
R2 (voir figure 15) qui montre que le verre présente une plus grande courbure, c'est-à-dire que le rayon R2 est plus court qu'il n'est en réalité, aux fins de l'illustration).

La relation mutuelle du rayon R1 au rayon R2 est importante pour accroître les avantages de l'invention et sera détaillée par la suite.

De façon optimale, le verre 11 présente un rayon de courbure R1, à l'état "brut de moulage", qui n'est pratiquement pas modifié par le montage du verre 11 dans deux barres ou montures 20 de lunettes. On a déterminé que les propriétés optiques d'un verre sont affectées de façon négative par des déformations par rapport à l'état brut de moulage. Par exemple, le fait de cintrer un verre découpé dans une feuille plane ou dans une ébauche moulée plane pour obtenir un verre incurvé a pour résultat inévitable d'engendrer des variations minimes du rayon sur la longueur de l'arc du verre. Il en résulte des variations des propriétés de diffraction de la lumière du verre, ce qui introduit une distorsion.De plus, le cintrage d'un verre peut seulement avoir pour résultat des ruptures par contraintes ou d'autres défauts engendrés par une compression ou une expansion, qui peuvent nuire aux qualités optiques du verre.

Par conséquent, le verre est avantageusement prémoulé dans la configuration souhaitée. Bien que divers rayons puissent accroître les avantages de la présente invention, le verre est de préférence moulé à un rayon R1 qui est compris entre environ 50,8 mm et environ 101,6 mm, et plus avantageusement entre environ 69,85 et 88,90 mm.

Le rayon R2 est toujours supérieur au rayon R1.

Le rayon R2 est avantageusement supérieur à R1 d'au moins 10%, et plus avantageusement d'au moins environ 15%. Par exemple, R2 est en général compris dans la plage d'environ 110% a environ 400% de R1, et, de préférence, R2 est compris entre environ 150 et 300% de R1.

Les dimensions radiales précédentes représen tent la distance d'un axe & l'arc qui définit la surface concave intérieure du verre, telle que le rayon 57 sur la figure 4. Le verre selon l'invention possède une épaisseur suffisante pour ne pas être exactement défini comme ayant un seul rayon. Par contre, le verre présente une dimension en épaisseur ou en profondeur, sur la totalité de la longueur de son arc, qui amène l'arc défini par la surface convexe extérieure 54 à avoir un rayon 55 différent du rayon 57 de l'arc défini par la surface intérieure concave 56 du verre.Par conséquent, dans une'forme de réalisation dans laquelle le verre est d'une épaisseur sensiblement uniforme sur toute son étendue et les axes sont coïncidants, le rayon de la surface convexe extérieure est essentiellement égal à la somme du rayon de la surface concave intérieure et de la profondeur ou de l'épaisseur du verre dans la forme de réalisation précédente.

Selon un autre aspect de l'invention, il est proposé un verre d'une seule pièce sensiblement tel que décrit ci-dessus, mais présentant les modifications suivantes. En se référant à la vue en coupe horizontale de la présente forme de réalisation, telle qu'illustrée sur la figure 4, on observe un verre 52 défini entre une surface convexe extérieure 54 d'un rayon 55 et une surface intérieure concave 56 d'un rayon 57. La différence principale par rapport à la forme de réalisation détaillée précédemment est que l'épaisseur du verre 52 à chacune des extrémités distales 58 et 59 est inférieure à l'épaisseur moyenne du verre en chaque point intermédiaire entre les deux extrémités distales 58 et 59. De plus, l'épaisseur du verre 52, mesurée en au moins un point situé entre les deux extrémités 58 et 59, est plus grande que l'épaisseur à chacune de ces extrémités.

On peut mieux comprendre l'invention en se référant à la figure 4 qui illustre la relation entre l'épaisseur du verre et la position angulaire sur la longueur de l'arc horizontal du verre. Etant donné que la longueur L de l'arc d'un verre peut être modifiée considérablement, bien qu'elle soit avantageusement comprise dans la plage d'environ 139,7 à 177,8 min, on choisit arbitrairement des points de référence situés sur l'axe central 50 et sur l'axe 51 à 45 . Par conséquent, étant donné que la distance de l'axe central 50 à l'axe de référence 51 est de 1/8 de 360', la longueur de l'arc de référence pour un rayon de 76,2 mm est d'environ 119,4 mm, ce qui est inférieur à la longueur minimale préférée de l'arc et définit donc un point sur le verre.

Selon la forme de réalisation effilée du verre de l'invention, l'épaisseur du verre å la ligne de référence 51 est comprise avantageusement entre environ 40% et environ 99% de l'épaisseur å l'axe central 50. Ainsi, par exemple, un verre ayant une épaisseur à l'axe central d'environ 1,52 mm aura avantageusement une épaisseur comprise dans la plage d'environ 0,61 à environ 0,50 mm à l'axe de référence 51, et une épaisseur, au voisinage de l'extrémité distale, comprise dans la plage d'environ 0,51 environ 1,40 mm. L'épaisseur du verre au point milieu est avantageusement comprise dans la plage d'environ 1,27 à environ 2,29 mm.

De préférence, l'épaisseur du verre diminue de façon sensiblement régulière de la zone la plus large, qui est centrée sur l'axe central 50, vers les zones plus étroites vers chacune des extrémités distales 58 et 59. De cette manière, on minimise la distorsion optique comme décrit précédemment. Par un effilement régulier, on entend que l'effilement résulte de la convergence d'un arc définissant la surface extérieure 54 dû verre 52 et d'un arc définissant la surface intérieure 56 du verre 52, les deux arcs étant caractérisés par des rayons sensiblement constants 55 et 57, respectivement. La conformation des surfaces du verre à des courbes de rayon sensiblement constants apporte des avantages optiques importants.

On peut obtenir la forme de réalisation précédente de diverses manières, par exemple en rendant le rayon 55 égal au rayon 57 et en déplaçant les centres l'un par rapport à l'autre. En variante, le rayon 55 peut être plus grand ou plus petit que le rayon 57 pourvu qu'il en résulte la géométrie convergente.

Dans la production du verre, les extrémités distales 58 et 59 sont évidemment formees bien avant la convergence du prolongement des arcs définissant les surfaces 54 et 56. Dans un verre toroïdal produit selon cette forme de réalisation, par exemple, et ayant une épaisseur, sur l'axe central, d'environ 1,5 mm, l'épaisseur à chacune des extrémités distales 58 et 59 est en général comprise dans la plage d'environ 1,0 à environ 1,4 mm.

Enfin, étant donné qu'une partie du verre 52 proche des extrémités distales 58 et 59 sert principalement à arrêter la lumière périphérique et risque de se trouver à l'extérieur de la ligne de vision du porteur, il est moins primordial que le rayon de courbure soit constant dans cette zone. Par conséquent, le verre peut présenter un amincissement régulier ne s'étendant que jusqu'à un certain point situé entre la ligne de référence 51 sur la figure 4 et l'extrémité distale 59. A partir sensiblement de ce point jusqu'à l'extrémité distale 59, le verre 52 peut présenter une épaisseur relativement constante ou peut s'amincir plus fortement ou moins fortement. Cette forme de réalisation, qui est peut-être moins souhaitable du point de vue de la fabrication, pourrait encore présenter les avantages de l'invention.

La description précédente concerne le contour du verre, qu'il convient de distinguer de sa forme qui sera à présent décrite. La configuration d'une forme de réalisation du verre peut être mieux comprise en référence aux figures 1 et 2, bien que l'on puisse envisager de nombreuses autres formes ou configurations qui présentent les avantages de l'invention.

Un premier panneau oculaire Ila et un second panneau oculaire llb sont placés directement devant les yeux droit et gauche, respectivement, du porteur et se rejoignent par une partie d'arcade 13 avec laquelle ils sont réalisés d'une seule pièce. De plus, la partie distale lla' du panneau oculaire Ila, par exemple, se prolonge le long du trajet de l'arc du verre 11, comme décrit ci-dessus en regard de la figure 3, de manière à couvrir avantageusement la totalité de l'étendue angulaire de vision de l'oeil correspondant. De façon similaire, la partie distale llb' du panneau llb s'étend sensiblement sur toute l'étendue angulaire de vision de l'autre oeil du porteur.De cette manière, une quantité importante de la lumière qui approche de l'oeil & partir d'une direction périphérique traverse le verre avant d'atteindre les yeux du porteur.

L'objectif consistant à se protéger de la lumière périphérique est atteint de la meilleure façon dans un verre ayant un rayon compris dans des plages indiquées ci-dessus si la longueur de l'arc du verre est comprise entre environ 14 et 18 cm. La longueur de l'arc du verre est la longueur mesurée le long de la surface du verre, d'une première extrémité distale llc à une seconde extrémité distale lld, comme illustré sur les figures 1 et 3.

Un autre aspect du verre selon l'invention est que, non seulement il arrête efficacement la lumière périphérique, mais il permet cependant une ventilation suffisante pour rester confortable et s'opposer à la formation de buée. En référence & la figure 15, on peut voir que le bord le plus haut 111f et le bord le plus bas ville sont situés sur la surface d'un cylindre. Par conséquent, le verre toroïdal peut présenter les avantages associés au verre monobloc sensiblement cylindrique. Une barre frontale 20 peut être prévue pour supporter le verre 11, laquelle barre épouse étroitement la forme du front du porteur. Ceci constitue un joint étanche s'opposant au vent qui, par exemple dans le cas d'un coureur cycliste, est dirigé sous un certain angle vers le bas entre le verre et le front du porteur.De plus, une bande de matière absorbante 80 peut être disposée entre la barre 20 et le front pour empêcher la transpiration d'arriver aux yeux du porteur (voir, par exemple, les figures 7 et 9). En variante, on peut prévoir une barre ou une monture qui borde seulement les côtés et/ou le bord inférieur du verre (non représenté) ou qui entoure complètement le verre (voir figure 21). Enfin, les branches peuvent être fixées directement au verre, comme illustré sur la figure 22, sans aucune barre ni monture.

Simultanément, une sécante imaginaire tirée entre les bords 111f et ville (figure 15), parallèle à l'axe vertical du verre, augmente progressivement de distance du haut vers le bas par rapport au profil fuyant de la face du porteur, qui est grossièrement définie par une courbe tronconique. Par conséquent, il en résulte un intervalle de ventilation entre les bords inférieurs île et 11f des panneaux oculaires lia et llb, respectivement (figure 1) et la face ou le visage du porteur. Ceci constitue un avantage notable par rapport aux verres tronconiques de l'art antérieur. Dans le cas d'un verre ayant les dimensions indiquées ici, l'intervalle de ventilation est approximativement supérieur d'environ 4,8 à environ 8 mm à l'inter- valle correspondant, s'il existe, dans le système tronconique. Le verre selon l'invention est en outre avantageux par rapport au systeme de verre cylindrique car, en plus d'en présenter les avantages de ventilation, le verre selon l'invention établit un espace suffisant entre l'oeil et lui-même pour éviter tout contact avec les cils.

La dimension de l'intervalle de ventilation dépend aussi, d'une part, de la hauteur d2 du verre, illustrée sur le panneau oculaire llb de la figure 1 pour plus de commodité. Il convient de noter que la hauteur des panneaux oculaires lia et llb est essentiellement la même et que les commentaires associés à l'un de ces panneaux sont destinés å s'appliquer aux deux panneaux.La hauteur d2 du verre 11 selon l'invention, mesurée du haut 11f du verre 11 jusqu'au bord inférieur île, peut être modifiée pour optimiser diverses considérations fonctionnelles et esthétiques, mais elle est habituellement comprise dans la plage d'environ 44,5 à environ 75 mm, et de préférence entre environ 50 et 70 mm. Comme décrit précédemment, les deux panneaux oculaires lia et lîb se rejoignent pour former un verre d'une seule piece au moyen d'une partie d'arcade 13 de liaison. La distance dl du bord supérieur 11f du verre au bord inférieur de la partie d'arcade 13 peut . également varier, mais elle est avantageusement comprise dans la plage d'environ 19 à environ 38 mm.

En référence & la figure 2, le verre selon l'invention peut être muni d'une barre frontale 20 s'étendant le long du bord supérieur du verre ou panneau 11 et le délimitant, lequel verre peut être le verre à épaisseur sensiblement constante illustré sur la figure 3, ou le verre effilé illustré sur la figure 4. La barre 20 délimite avantageusement le bord supérieur du verre il le long de la zone comprise entre les zones encochées 21 et 22 formées immédiatement au-dessus des panneaux oculaires individuels lia et llb. La barre est constituée avantageusement d'une matiere plastique moulée relativement rigide qui peut être transparente ou teintée de l'une quelconque de diverses couleurs.

La barre frontale 20 est représentée comme étant fixée de façon amovible au bord supérieur du verre 11. A cet effet, une rainure 23 est formée vers le haut dans le dessous de la barre 20, la courbure de la rainure correspondant globalement à celle du verre afin qu'elle reçoive étroitement, mais de façon amovible, le bord supérieur du verre. La courbure de la rainure 23 peut être légèrement différente de la courbure R1 du verre, à l'état brut de moulage, pour établir un déport afin de pincer le panneau qui coopère alors élastiquement avec la barre de manière à être très légèrement déformé et à améliorer une prise par frottement (voir figure 13). Il convient de noter que le bord supérieur du verre est représenté comme étant légèrement convexe vers le haut, comme illustré sur les figures 1 et 2.

Des moyens de fixation tels qu'une ou plusieurs pattes 60 réalisées d'une seule pièce avec le panneau 11, sur chacune de ses extrémités et faisant saillie au-dessus des zones encochées 21 et 22, s'ajustent dans des évidements peu profonds correspondants tels qu'illustrés en 61 sur la figure 8, situés dans la barre, aux extrémités opposées de la rainure 23, pour aider à retenir le panneau en position.

La barre frontale comporte des extrémités terminales élargies en 24 et 25 dont des parties s'étendent dans des zones encochées 21 et 22. De plus, les parties terminales 24 et 25 sont reliées de façon mobile à deux branches ou bras 26 et 27 destinés à s'étendre vers l'arrière jusqu'aux oreilles du porteur (voir figures 6 et 7). La fixation peut être réalisée, par exemple, au moyen d'axes 28 ou de languettes 28a réalisés d'une seule pièce avec la barre frontale 20, et des paliers ou ouvertures 69 ménagés dans des ailes 70 réalisées d'une seule pièce avec les branches, comme illustré sur la figure 6a. Ces éléments peuvent être moulés en matière plastique élastique et conçus pour s'enclencher mutuellement à force et pour permettre un "arrachement" d force, par exemple lors d'un choc, pour la sécurité du porteur.Les branches 26 et 27 s'accrochent en 29 sur les oreilles du porteur et peuvent également être moulées en matière plastique.

Une arcade 30 peut être prévue comme illustré sur les figures 6 et 10 å 12, laquelle délimite le bord inférieur, échancré vers le haut, du panneau (figure 1).

L'arcade comporte des parties terminales 32 et 33 qui sont espacées latéralement de façon à être situées le long du bord 31 du panneau. L'arcade comporte des parties 30a s'étendant vers le haut, qui convergent l'une vers l'autre en épousant le bord 31 du panneau. Une partie 30, convexe vers le haut, relie entre elles les parties 30a. L'arcade présente une rainure formée de façon & s'étendre sur la longueur en forme d'onde, ou de V retourné, de l'arcade pour s'ajuster de façon amovible sur le bord inférieur 31, échancré vers le haut, du panneau 11.

Les figures 19 et 20 montrent que l'arcade 30 présente, en section transversale, une forme en gouttière dont les ailes 30a convergent l'une vers l'autre de façon à être écartées l'une de l'autre en recevant entre elles le panneau, comme on le voit sur la figure 19, et à former ainsi une prise ou une retenue amovible de ces éléments.

L'arcade 30 est avantageusement réalisée en une matière élastomerique relativement souple ayant un coefficient de frottement par glissement qui augmente lorsque la matière est mouillée. Une telle matière est avantageusement hydrophile et tend & retenir l'arcade en position sur la zone supérieure du nez du porteur lorsque celui-ci transpire ou qu'il rencontre de l'humidité, par exemple en skiant. De plus, la matiere préférée est souple pour des raisons de confort. Une telle matiere peut être du type "KROTON G", un produit de la firme Shell Oil Company.

Les figures 10 å 12 montrent la présence de coussinets élastomériques 70 reliés à l'arcade 30 et destinés à fléchir et à s'ajuster étroitement sur les côtés opposés du nez du porteur. Un raccord élastomérique 71 en forme de V relie les coussinets afin de les renforcer et de résister de façon souple à leur flexion. Le raccord ou la partie 71 de raccordement est parallèle à la courbure de l'arcade en 30b, et elle définit avec cette dernière une fente 73 de ventilation pour le passage de l'air vers la face arrière de l'arcade 13 du panneau 11 afin de s'opposer à la formation de buée.

L'arcade 30 et les coussinets fixés 70 peuvent être retirés relativement vers le bas et remplacés par un élément de substitution choisi, ayant une dimension, une forme ou une couleur différentes pour satisfaire les besoins du porteur. La barre frontale peut également être aisément retirée vers le haut du panneau et remplacée par une barre de dimension ou de couleur différente. En variante, le panneau lui-même peut être remplacé par un élément de substitution ayant un effet pare-soleil ou une composition, une couleur, etc. différents. Par conséquent, le porteur ou l'utilisateur peut assembler ses lunettes de soleil & partir d'un grand nombre de pièces différentes, par exemple proposes sur un râtelier ou un autre présentoir, pour obtenir des lunettes de soleil assemblées qui sont réellement le mieux adaptées et le mieux ajustées, en ce qui concerne les pièces, et en tout point, aux exigences du porteur.

Les encoches ou zones encochées 21 et 22 qui s'étendent vers le bas i proximité des points d'attache des articulations des branches sur la barre frontale s'ouvrent egalement vers les côtés du fait de la courbure du verre.

I1 est apparu que ces encoches supérieures aspirent et évacuent l'humidité recueillie sur les surfaces arrière du panneau et au-dessous de la barre frontale (qui fait saillie vers l'arrière du bord supérieur du panneau). Cette évacuation semble être due a un effet d'aspiration de l'air dirigé latéralement vers les encoches sur le devant du panneau, pendant que le porteur se déplace vers l'avant (par exemple comme c'est le cas d'un skieur). De plus, la présence des encoches réduit la turbulence de l'air à la face arrière du panneau. Par conséquent, les yeux du porteur sont davantage protégés de la turbulence de l'air et de l'humidité, ainsi que pendant la pratique du ski, de la planche a voile, etc.

La barre 20 peut également présenter une seconde rainure 80 ménagée dans sa face arrière (voir figure 9) afin de recevoir une languette 81a d'une bande 81 de coussinet en mousse. Le coussinet 81 est conçu pour s'appliquer contre le front du porteur, pour des raisons de confort, de maniere que les lunettes de soleil reposent de façon souple sur le nez du porteur grâce à la flexion des coussinets élastomériques 70 et au contact du coussinet 80 avec le front du porteur, par exemple pendant l'application d'une force sur les lunettes de soleil en direction de la face du porteur.

La figure 17 montre l'arcade 170 d'une feuille de verre modifiée 171 qui est par ailleurs réalisée de la même manière que la feuille de verre 11. Elle présente un bord inférieur en forme de V retourné et des épaulements 172 tournés vers le haut, qui agissent de façon à s'opposer un mouvement vers le bas des extrémités inférieures 32 et 33 de l'arcade 30 en forme de V (voir figure 10). La feuille de verre présente deux paires de bords, chaque épaulement 172 s'étendant entre les bords 174 et 175 de chaque paire. Lorsque l'arcade 30 est poussée vers le haut jusqu'en position, ses branches 30a finissent par s'écarter élastiquement l'une de l'autre de manière que l'extrémité inférieure de chaque branche s'enclenche avec un épaulement 172. Il convient de noter que chaque branche est rainurée, comme indiqué en 30d, afin de recevoir une longueur du bord de la feuille de verre. Pour retirer l'arcade, on rapproche les branches l'une de l'autre, en leur appliquant une pression, afin que les extrémités inférieures des branches se dégagent des épaulements 172, puis on retire ensuite vers le bas l'arcade.

Il va de soi que de nombreuses modifications peuvent être apportées au verre de lunette décrit et représenté sans sortir du cadre de l'invention.

Claims (13)

REVENI)ICATIONS

1. Verre pour lunettes, conçu pour être porté sur une personne au moyen d'une barre ou d'une monture (20) de lunettes ayant une partie de réception du verre et deux branches (26, 27), le verre étant apte å la pratique de sports actifs tels que le vélo, le ski et analogues, et étant caractérisé en ce qu'il comporte un panneau (11) d'une seule pièce ayant un bord supérieur (lof) et un bord inférieur (île) qui présente une ouverture (14) pour arcade (30), laquelle ouverture est formée dans ce bord inférieur pour le montage du verre sur le nez du porteur, de manière que le verre soit monté en coopération avec la barre (20) sur la tête du porteur, le bord supérieur du verre ayant une configuration globalement incurvée vers le haut pour maximiser l'étendue de la surface du verre au-dessus du niveau des yeux du porteur afin d'intercepter les rayons lumineux qui arrivent de dessus, l'ouverture pour arcade ayant une extrémité supérieure, la distance séparant l'extrémité supérieure de l'arcade et le bord supérieur du panneau étant définie comme dl et la distance séparant le bord supérieur du panneau du bord inférieur du panneau étant définie comme d2, dl étant compris entre environ 19 et 38 mm et d2 étant compris entre environ 45 et 70 mm, ces dimensions réalisant une interception optimale des rayons lumineux tout en permettant une ventilation suffisante autour de la face du porteur qui participe à des sports actifs, le verre ayant, en section transversale, une première configuration incurvée dans une direction horizontale, d'une première branche (26) jusqu'à une seconde branche (27), cette configuration étant d'un rayon désigné R1, la longueur de l'arc (L) du verre étant comprise entre environ 14 et environ 18 cm, le verre ayant en section transversale une seconde configuration incurvée dans une direction verticale, de rayon désigné R2, et des moyens étant destinés au montage. du verre sur la partie de réception du verre de la barre, R1 < R2, et R1 étant compris entre environ 5 et environ 10 cm.

2. Verre selon la revendication 1, caractérisé en ce que le rapport de d2 à L est compris entre environ 0,30 et environ 3,50.

3. Verre selon la revendication 1, caractérisé en ce que R1 est compris entre environ 70 et environ 90 mm.

4. Verre selon la revendication 1, caractérisé en ce que R2 est 2 1,10 R1.

5. Verre selon la revendication 1, caractérisé en ce que la longueur de l'arc horizontal (L) comprend une zone centrale qui est située sensiblement symétriquement par rapport à l'arcade et deux zones distales (58, 59) adjacentes aux côtés de la zone centrale, l'épaisseur du verre, en au moins un point situé dans la zone centrale, étant supérieure i l'épaisseur du verre en un point quelconque situé dans au moins l'une desdites zones distales.

6. Verre selon la revendication 5, caractérisé en ce que la zone centrale est située symétriquement par rapport au point milieu de la longueur (L) de l'arc, et en ce que l'épaisseur du verre audit point milieu est comprise entre environ 1,27 et environ 2,30 mm.

7. Verre selon la revendication 6, caractérisé en ce que son épaisseur en un point situé à environ 45" sur la longueur (L) de l'arc à partir dudit point milieu est comprise entre environ 40% et environ 99% de l'épaisseur du verre audit point milieu.

8. Verre selon la revendication 6, caractérise en ce que son épaisseur en un point situé à environ 45 sur la longueur de l'arc à partir dudit point milieu est comprise entre environ 75% et environ 98% de l'épaisseur dudit verre audit point milieu.

9. Verre selon la revendication 5, caractérisé en ce que son épaisseur au point milieu est comprise entre environ 1,5 et environ 1,8 mm et son épaisseur, en chacune desdites zones distales, est comprise entre environ i et environ 1,3 mm.

10. Verre pour lunettes permettant la pratique de sports actifs tels que le vélo, le ski et analogues, caractérisé en ce qu'il comprend un verre d'une seule pièce d panneau unique (11) ayant un bord supérieur (lof) et un bord inférieur (île) dans lequel est formé une ouverture (14) destinée à une arcade (30) pour le montage du verre sur le nez du porteur, l'ouverture pour l'arcade ayant une extrémité supérieure, la distance séparant l'extrémité supérieure de l'arcade du bord supérieur du verre étant définie comme dl et la distance séparant le bord supérieur du verre du bord inférieur du verre étant définie comme d2, dl étant compris entre environ 19 et 38 mm et d2 étant compris entre environ 44 et 70 mm, ces dimensions réalisant une interception optimale des rayons lumineux tout en permettant une ventilation suffisante autour de la face du porteur lorsque celui-ci participe å des sports actifs, le verre ayant une configuration incurvée en section transversale horizontale, dans laquelle la longueur (L) de l'arc du verre est comprise entre environ 14 et 18 cm et le rayon de l'arc est défini par R1, le verre ayant une configuration incurvée, en section transversale verticale, d'un rayon defini par R2, R1 étant compris entre environ 7,5 et 10 cm.

11. Verre pour lunettes, convenant à la pratique de sports actifs tels que le vélo, le ski et analogues, caractérisé en ce qu'il comprend un verre d'une seule pièce, à panneau unique (11) ayant un bord supérieur (lof) et un bord inférieur (île) dans lequel est formée une ouverture (14) pour une arcade (30) permettant le montage du verre sur le nez du porteur, le verre ayant une configuration incurvée d'un rayon R1 en section transversale suivant un plan horizontal, le verre ayant une configuration incurvée d'un rayon R2 en section transversale suivant un plan vertical, R1 étant compris entre environ 5 et environ 10 cm et R2 2 1,10 R1.

12. Verre selon la revendication 11, caractérisé en ce que la configuration incurvée en section transversale du verre dans le plan horizontal comprend une zone centrale et deux zones distales (58, 59), adjacentes la zone centrale, l'épaisseur du verre dans les zones distales étant inférieure b l'épaisseur moyenne dans la zone centrale.

13. Verre selon la revendication 12, caractérisé en ce que son épaisseur diminue de façon sensiblement régulière du point milieu de la zone centrale jusqu'à une épaisseur réduite dans les zones distales.