La présente invention concerne les dispositifs d'éclairage ou de signalisation, destinés
notamment mais non exclusivement aux véhicules automobiles. De tels dispositifs comportent
classiquement et schématiquement une source lumineuse émettant des rayons lumineux qui
sont recueillis par un miroir réflecteur qui les réfléchit en direction d'une glace de fermeture et
de protection du dispositif d'éclairage ou de signalisation pour former un faisceau lumineux
d'éclairage ou de signalisation.
En juxtaposant plusieurs de ces dispositifs, on peut ainsi classiquement fournir différents
faisceaux lumineux respectant chacun diverses réglementations, concernant leur photométrie
et leur répartition spatiale.
Les sources lumineuses utilisées peuvent être constituées de lampes à incandescence,
de lampes halogènes ou de lampes à décharge, ces différentes lampes pouvant coexister dans
un projecteur ou un feu, chaque lampe étant destinée à remplir une fonction, c'est à dire à
former la source lumineuse à l'origine d'un faisceau possédant une photométrie et une géométrie
réglementaires prédéterminées.
Il peut être souhaitable d'utiliser plusieurs sources lumineuses pour remplir une même
fonction, soit pour obtenir un faisceau plus intense en utilisant plusieurs des sources lumineuses
citées ci-dessus, soit pour obtenir un faisceau d'intensité égale à celle d'un faisceau obtenu
avec une seule de ces sources lumineuses, mais en utilisant plusieurs sources lumineuses
moins puissantes.
Le problème que pose alors l'utilisation simultanée de plusieurs sources lumineuses
pour former un faisceau réside dans le fait que les contributions individuelles de chaque
source doivent s'additionner exactement pour former un faisceau résultant dont la photométrie
soit conforme à la réglementation en vigueur.
Pour former par exemple un faisceau lumineux global comportant une coupure réglementaire,
comme un faisceau lumineux de croisement ou un faisceau lumineux antibrouillard,
il est nécessaire d'une part que chaque faisceau lumineux élémentaire, c'est à dire engendré
par une seule source lumineuse, comporte une telle coupure, et d'autre part que toutes les
coupures élémentaires se superposent exactement pour constituer la coupure du faisceau lumineux
global, qui autrement serait floue, et donc non conforme à la réglementation.
On connaít par exemple par le document US-A-5 084 804 un dispositif, comportant
plusieurs sources lumineuses constituées par des diodes électroluminescentes connectées en
série et situées chacune au foyer objet d'un réflecteur parabolique. Un tel dispositif peut fournir
un faisceau de signalisation, mais pas un faisceau d'éclairage.
On connaít également du document WO-97/48 134 un dispositif comportant des diodes
électroluminescentes montées sur un support commun, les diodes émettant des faisceaux
lumineux de couleurs complémentaires, par exemple ambre et vert-bleu, de manière que la
superposition de ce faisceaux produise un faisceau résultant de couleur blanche. Une glace
colorée peut être disposée pour conférer une couleur particulière au faisceau émergeant du
dispositif, qui là encore peut fournir un faisceau de signalisation, mais pas un faisceau
d'éclairage.
On connaít encore du document EP-A-0 158 330 un dispositif d'éclairage comportant
plusieurs modules identiques alignés, chaque module comprenant une source lumineuse et un
réflecteur. Un glace commune est disposée devant tous les modules, de manière à assurer la
répartition spatiale du faisceau résultant de la superposition des faisceaux créés par chaque
module, de manière à obtenir par exemple un faisceau de route ou un faisceau de croisement.
Les modules individuels doivent alors être positionnés les uns par rapport aux autres et par
rapport à la glace avec une extrême précision pour obtenir par exemple un faisceau de croisement
à coupure nette.
On connaít enfin des documents EP-A-0 949 449 et EP-A-1 008 801 un dispositif
d'éclairage comportant une source lumineuse unique, disposée au premier foyer commun à
plusieurs portions d'ellipsoïdes disposés en corolle. Chaque ellipsoïde forme ainsi de cette
source unique une image en son deuxième foyer, un système optique associé à chaque image
formant une partie du faisceau global résultant. Bien qu'utilisant une source lumineuse unique,
les rayons lumineux issus de cette source sont partagés en un certain nombre de faisceaux
élémentaires, convergeant vers plusieurs points sources secondaires, des lentilles convergentes
formant de ces points sources secondaires des faisceaux différents se superposant pour constituer
un faisceau de photométrie prédéterminée, par exemple un faisceau de croisement si on
dispose aux points sources secondaires des caches appropriés. Dans ces conditions, les sources
lumineuses, les réflecteurs, les caches et les lentilles doivent avoir des positions relatives
parfaitement déterminées, d'où il en résulte une grande complexité de montage de ce dispositif
d'éclairage, un coût élevé et un manque de fiabilité dû aux vibrations auxquelles il est
soumis durant son utilisation sur un véhicule.
La présente invention se place dans ce contexte et elle a pour but de proposer un dispositif
d'éclairage ou de signalisation utilisant plusieurs sources lumineuses pour former un
faisceau lumineux conforme à une réglementation prédéterminée, l'assemblage des sources et
leur positionnement par rapport aux autres éléments du dispositif d'éclairage ou de signalisation
concourant à former ce faisceau lumineux se faisant de manière simple et fiable, le dispositif
d'éclairage ou de signalisation ainsi conçu étant peu onéreux.
La présente invention a donc pour objet un dispositif d'éclairage ou de signalisation,
comportant au moins deux sources lumineuses, chaque source lumineuse étant associée à un
premier système optique.
Selon la présente invention, chaque premier système optique forme à distance finie une
image réelle de la source lumineuse, les images des sources lumineuses étant confondues en
un lieu commun constituant une source secondaire, et un deuxième système optique ayant un
axe optique passant par la source secondaire forme de cette source secondaire un faisceau
d'éclairage ou de signalisation.
Selon d'autres caractéristiques avantageuses et non limitatives de l'invention :
- les premiers systèmes optiques sont constitués par des lentilles convergentes formant des
sources lumineuses des images réelles confondues pour former la source secondaire ;
- les premiers systèmes optiques sont constitués par des ellipsoïdes ayant chacun un foyer objet
confondu avec les sources lumineuses, les foyers image des ellipsoïdes étant tous confondus
pour former la source secondaire ;
- le deuxième système optique est constitué par une lentille convergente, dont le foyer objet
est confondu avec la source secondaire et formant le faisceau d'éclairage ou de signalisation ;
- le deuxième système optique est constitué par une surface réfléchissante, possédant un foyer
objet confondu avec la source secondaire et formant le faisceau d'éclairage ou de signalisation;
- la surface réfléchissante est convexe ;
- la surface réfléchissante convexe est une portion de paraboloïde ;
- une glace déviatrice est disposée en aval du deuxième système optique pour conférer au faisceau
lumineux émergeant du dispositif une répartition spatiale prédéterminée ;
- la surface réfléchissante convexe comporte au moins une région apte à engendrer par elle
même un faisceau d'éclairage ou de signalisation avec coupure;
- un cache est disposé perpendiculairement à l'axe optique du deuxième système optique ;
- le cache est mobile entre deux positions, une première position dans laquelle il intercepte
une partie des rayons lumineux constituant la source secondaire et une deuxième position dans
laquelle il laisse passer tous les rayons lumineux issus de la source secondaire ;
- les sources lumineuses sont des diodes électroluminescentes ;
- les sources lumineuses sont constituées par les extrémités de fibres optiques ou de guides de
lumière ;
- les sources lumineuses sont allumées sélectivement.
D'autres buts, caractéristiques et avantages de la présente invention ressortiront clairement
de la description qui va maintenant être faite d'un exemple de réalisation donné à titre
non limitatif en référence aux dessins annexés sur lesquels :
- La Figure 1 représente une vue schématique en coupe d'un premier mode de réalisation de
la présente invention ;
- La Figure 2 représente une vue schématique en coupe d'une variante du premier mode de
réalisation de la présente invention ;
- La Figure 3 représente une vue schématique en coupe d'un deuxième mode de réalisation
de la présente invention, et
- La Figure 4 représente une vue schématique en coupe d'une variante du deuxième mode
de réalisation de la présente invention.
Sur les différentes Figures, les éléments identiques ou jouant le même rôle sont affectés
des mêmes signes de référence.
On a représenté sur la Figure 1 une vue en coupe schématique d'un premier mode de
réalisation de la présente invention. On voit sur cette Figure des sources lumineuses 10A et
10B, disposées sur une couronne tronconique 12 d'axe de révolution Oy. Seulement deux
sources ont été représentées pour la clarté du dessin, mais il est bien évident que la présente
invention s'applique à un nombre quelconque, supérieur ou égal à deux, de sources lumineuses,
réparties régulièrement sur la couronne 12 autour de l'axe Oy.
Des lentilles convergentes 14 sont disposées à distance des sources lumineuses 10A,
10B,..., de manière à recueillir les rayons lumineux émis par celles-ci et à en former des images
réelles 11A, 11B,.... De préférence, les lentilles 14 sont toutes identiques, et elles peuvent
être portées par un support commun
Conformément à la présente invention, les images 11A, 11B, ..., sont confondues en un
lieu commun S, de manière à ce que tous les rayons émis par les sources 10A, 10B, ..., et
ayant traversé les lentilles 14, soient tous convergents en ce lieu commun S. Le lieu commun
S constitue donc une source secondaire de rayons lumineux résultant de la superposition des
images 11A, 11B,... des sources 10A, 10B,....
La source secondaire S peut alors servir de source principale pour donner naissance à
un faisceau d'éclairage ou de signalisation. On peut alors disposer, à distance du lieu commun
S, une lentille convergente L, de telle sorte que son foyer objet soit également confondu avec
le lieu commun S. L'axe optique de la lentille L est avantageusement confondu avec l'axe Oy.
La lentille L forme donc une image à l'infini du lieu commun S, ce qui fournit ainsi un faisceau
d'éclairage ou de signalisation, qui peut être rendu facilement conforme à une réglementation
prédéterminée en choisissant des sources 10A, 10B, ..., d'intensité appropriée à la
fonction d'éclairage ou de signalisation désirée.
La présente invention permet par exemple d'obtenir de façon particulièrement simple
un faisceau lumineux avec une coupure nette, et ce malgré l'utilisation de plusieurs sources
lumineuses. En effet, la lentille L forme un faisceau de rayons parallèles, ou sensiblement parallèles.
On peut alors disposer en aval (dans le sens de progression des rayons lumineux) de
la lentille L une glace G, représentée en traits tiretés sur la Figure 1, munie de stries ou
d'éléments déviateurs tels que des prismes de Fresnel, pour obtenir de façon connue la répartition
spatiale désirée pour les rayons émergeant de la glace G.
Au lieu d'utiliser une glace déviatrice G, on peut prévoir avantageusement de disposer
un cache C au voisinage immédiat du lieu commun S, perpendiculairement à l'axe optique Oy
de la lentille L, pour intercepter les rayons lumineux dirigés vers la lentille L et qui en ressortiraient
en étant situés du côté non désiré de cette coupure.
Le cache C possède ainsi un bord, situé au voisinage immédiat du lieu commun S, et
donc dans le plan focal de la lentille L. La lentille L forme donc à l'infini l'image du bord du
cache C, qui constitue la coupure du faisceau lumineux émis par la lentille L. On pourra
avantageusement prévoir de rendre le cache mobile, par exemple mobile en rotation autour
d'un axe perpendiculaire à l'axe optique Oy, entre deux positions, une première position dans
laquelle il intercepte une partie des rayons lumineux constituant la source secondaire pour
obtenir un faisceau à coupure tel qu'un faisceau de croisement, et une deuxième position dans
laquelle il laisse passer tous les rayons lumineux issus de la source secondaire, pour obtenir un
faisceau sans coupure tel qu'un faisceau de route.
On pourra alors utiliser dans ce cas une glace G lisse ou faiblement déviatrice puis-qu'elle
n'a plus de fonction de répartition spatiale du faisceau lumineux.
On a représenté sur la Figure 2 une vue en coupe schématique d'une variante du premier
mode de réalisation de la présente invention qui vient d'être décrit. On voit sur cette Figure
des sources lumineuses 10A et 10B, disposées sur une couronne 12, qui dans cette variante
peut être un anneau plat ou tronconique, d'axe de révolution Oy. Seulement deux sources
ont été représentées pour la clarté du dessin, mais il est bien évident que la présente invention
s'applique à un nombre quelconque, supérieur ou égal à deux, de sources lumineuses,
réparties régulièrement sur la couronne ou l'anneau 12 autour de l'axe Oy.
Selon cette variante, les systèmes optiques formant des images réelles des sources lumineuses
10A, 10B, ..., sont des portions d'ellipsoïdes 24, disposés en corolle autour de l'axe
Oy, de telle manière que leurs premiers foyers coïncident avec les sources 10A, 10B,..., et que
leurs deuxièmes foyers soient confondus entre eux sur l'axe Oy et avec le foyer objet de la
lentille L.
Dans la présente description, le terme « ellipsoïde » doit être entendu comme désignant
une surface globale est voisine de celle d'un ellipsoïde de révolution, c'est à dire une surface
dont la section par un plan passant par les deux foyers est une portion d'ellipse ou s'approche
d'une portion d'ellipse, mais dont l'excentricité peut varier d'un plan de section à un autre, la
surface pouvant comprendre des zones d'étendues limitées dont la section s'éloigne de celle
d'une portion d'ellipse.
De la même manière que précédemment, les rayons lumineux issus des différentes
sources 10A, 10B,..., sont tous convergents vers le lieu commun S, qui constitue encore une
source secondaire de rayons lumineux résultant de la superposition des images 11A, 11B, ...
des sources 10A, 10B, ....La source secondaire S sert de source principale pour donner naissance,
par l'intermédiaire de la lentille L dont le foyer objet coïncide avec la source secondaire
S, à un faisceau d'éclairage ou de signalisation, qui peut être rendu facilement conforme à une
réglementation prédéterminée en choisissant des sources 10A, 10B, ..., d'intensité appropriée
à la fonction d'éclairage ou de signalisation désirée.
Comme dans le mode de réalisation représenté sur la Figure 1, on peut facilement obtenir
un faisceau de répartition spatiale désirée, par exemple un faisceau à coupure, en utilisant
une glace déviatrice G, ou un cache C, éventuellement mobile entre deux positions.
On a représenté sur la Figure 3 une vue en coupe schématique d'un deuxième mode de
réalisation de la présente invention. On voit sur cette Figure que les sources lumineuses 10A
et 10B sont encore disposées sur une couronne tronconique 12 d'axe de révolution Oy.
Comme dans le premier mode de réalisation, Seules deux sources ont été représentées pour la
clarté du dessin, mais la présente invention s'applique à un nombre quelconque, supérieur ou
égal à deux, de sources lumineuses, réparties régulièrement sur la couronne 12 autour de l'axe
Oy.
Comme dans le premier mode de réalisation, des lentilles convergentes 14 sont disposées
à distance des sources lumineuses 10A, 10B, ..., de manière à en former des images réelles
11A, 11B,.... Les images 11A, 11B, ..., sont là encore confondues en un lieu commun S,
de manière à ce que tous les rayons émis par les sources 10A, 10B, ..., et ayant traversé les
lentilles 14, soient tous convergents en ce lieu commun S, qui constitue alors la source secondaire
S de rayons lumineux résultant de la superposition des images 11A, 11B, ... des
sources 10A, 10B, ... et qui peut alors servir de source principale pour donner naissance à un
faisceau d'éclairage ou de signalisation.
Dans ce mode de réalisation, le système optique utilisé pour former le faisceau
d'éclairage ou de signalisation à partir de la source S est constitué d'une surface réfléchissante
R. La surface réfléchissante R peut être constituée d'un réflecteur classique de projecteur
d'éclairage ou de feu de signalisation, c'est à dire une surface concave, la source secondaire S
jouant le rôle d'une lampe classique.
Cependant, pour des raisons d'encombrement, il est avantageux d'utiliser une surface
réfléchissante convexe, ainsi qu'on l'a représenté sur la Figure 3. La surface réfléchissante R
peut alors être considérée comme la surface d'un paraboloïde de révolution. Ce paraboloïde de
révolution est disposé de telle sorte que son axe optique soit confondu avec l'axe Oy de symétrie
par rapport auquel sont disposées les sources lumineuses 10A, 10B,..., et que son foyer
soit confondu avec la source secondaire S.
La surface réfléchissante R étant convexe, elle transforme la source secondaire S, formée
d'images réelles des sources lumineuses 10A, 10B,..., en un objet virtuel, dont la surface
réfléchissante R donne une image réelle, située à l'infini dans le cas d'un paraboloïde de révolution,
ce qui fournit ainsi un faisceau d'éclairage ou de signalisation, qui peut être rendu
facilement conforme à une réglementation prédéterminée en choisissant des sources 10A,
10B, ..., d'intensité appropriée à la fonction d'éclairage ou de signalisation désirée.
Selon ce mode de réalisation, il est également possible d'obtenir de façon particulièrement
simple un faisceau lumineux avec une coupure nette, et ce malgré l'utilisation de plusieurs
sources lumineuses. En effet, il suffit de disposer sur le parcours du faisceau en aval de
la surface réfléchissante R une glace déviatrice G, pour obtenir la répartition spatiale désirée
pour les rayons lumineux.
Au lieu de disposer une glace déviatrice G, on pourra avantageusement choisir de
conformer la surface réfléchissante R pour qu'elle soit apte à engendrer par elle même un faisceau
d'éclairage ou de signalisation avec coupure. Elle pourra par exemple être réalisée en
tenant compte des enseignements des documents FR-A-2 760 067 et FR-A-2 760 068, tous
deux au nom de la Demanderesse. On utilisera ainsi une surface réfléchissante R de forme
convexe complémentaire de la forme concave décrite dans ces documents.
On pourra alors utiliser dans ce cas une glace G lisse ou faiblement déviatrice puis-qu'elle
n'a plus de fonction de répartition spatiale du faisceau lumineux.
On a représenté sur la Figure 4 une vue en coupe schématique d'une variante du
deuxième mode de réalisation qui vient d'être décrit. On voit sur cette Figure des sources lumineuses
10A et 10B, disposées sur une couronne 12, qui peut encore être un anneau plat ou
tronconique, d'axe de révolution Oy. Seules deux sources ont été représentées pour la clarté
du dessin, l'invention s'appliquant toutefois à un nombre quelconque, supérieur ou égal à
deux, de sources lumineuses, réparties régulièrement sur la couronne ou l'anneau 12 autour de
l'axe Oy.
Comme dans la variante du premier mode de réalisation, les systèmes optiques formant
des images réelles des sources lumineuses 10A, 10B, ..., sont des portions d'ellipsoïdes 24,
disposés en corolle autour de l'axe Oy, de telle manière que leurs premiers foyers coïncident
avec les sources 10A, 10B, ..., et que leurs deuxièmes foyers soient confondus entre eux sur
l'axe Oy et avec le foyer objet de la surface réfléchissante R.
De la même manière que précédemment, les rayons lumineux issus des différentes
sources 10A, 10B, ..., sont tous convergents vers le lieu commun S, qui constitue encore une
source secondaire de rayons lumineux résultant de la superposition des images 11A, 11B, ...
des sources 10A, 10B, ....
La source secondaire S sert de source principale pour donner naissance, par
l'intermédiaire de la surface réfléchissante R, dont le foyer objet coïncide avec la source secondaire
S, à un faisceau d'éclairage ou de signalisation, qui peut être rendu facilement
conforme à une réglementation prédéterminée en choisissant des sources 10A, 10B, ...,
d'intensité appropriée à la fonction d'éclairage ou de signalisation désirée.
Comme dans le mode de réalisation représenté sur la Figure 3, on peut facilement obtenir
un faisceau de répartition spatiale désirée, par exemple un faisceau à coupure, en utilisant
une glace déviatrice G, ou une surface réfléchissante convexe R réalisée conformément
aux enseignements des documents FR-A-2 760 067 et FR-A-2 760 068 précités.
Dans le deuxième mode de réalisation représenté sur la Figure 3 ou sa variante représentée
sur la Figure 4, on remarque d'autre part qu'il est très facilement possible d'identifier
dans le faisceau émergeant du dispositif les rayons lumineux qui proviennent d'une source
lumineuse prédéterminée et ayant été réfléchis par une région prédéterminée de la surface réfléchissante
R. Ainsi, dans le cas de l'utilisation de seulement deux sources lumineuses pour
simplifier, les rayons lumineux émis par la source 10A sont tous compris dans la moitié gauche
du faisceau des Figures 3 et 4, alors que les rayons lumineux émis par la source 10B sont
tous compris dans la moitié droite du faisceau lumineux représenté sur ces Figures.
Il est ainsi possible d'affecter certaines sources lumineuses et/ou certaines régions de
la surface réfléchissante R à des géométries particulières de faisceaux, à des intensités lumineuses
particulières, ou même à des couleurs particulières. On pourra ainsi prévoir :
- que certaines sources lumineuses émettent une couleur particulière, par exemple rouge ou
ambre, pour fournir dans le faisceau une fonction de signalisation,
- que certaines régions de la surface réfléchissante R associées à des sources prédéterminées
soient paraboliques, pour fournir par exemple dans le faisceau une fonction éclairage de route,
et/ou
- que certaines régions de la surface réfléchissante R associées à des sources prédéterminées
soient conformes aux enseignements des documents FR-A-2 760 067 et FR-A-2 760 068 précités,
pour fournir par exemple dans le faisceau une fonction éclairage de croisement.
Selon une telle conception, les sources lumineuses 10A, 10B, ..., sont allumées de
manière sélective, progressivement ou en « tout ou rien », selon la fonction d'éclairage ou de
signalisation que l'on désire voir présente dans le faisceau final.
Une telle possibilité est également ouverte pour le premier mode de réalisation représenté
sur la Figure 1. Il suffit en effet de déplacer une source lumineuse, par exemple la source
10B, et/ou la lentille 14 qui lui est associée, et/ou de modifier la distance focale de la lentille
14, pour modifier sa contribution dans le faisceau final. De même, dans le cas de la Figure 2,
il suffit de déplacer une source lumineuse, par exemple la source 10B, et/ou la portion
d'ellipsoïde 24 qui lui est associée, et/ou de modifier la distance focale ou l'excentricité de la
portion d'ellipsoïde 24, pour modifier la contribution de la source 10B dans le faisceau final.
Selon cette conception, il suffit alors d'allumer sélectivement les sources lumineuses
10A, 10B, ..., sélectivement ou en « tout ou rien », pour moduler leur contribution dans le
faisceau final.
On a donc bien réalisé selon la présente invention un dispositif d'éclairage ou de signalisation
utilisant plusieurs sources lumineuses pour former un faisceau lumineux conforme
à une réglementation prédéterminée. Ce faisceau étant défini par un système unique, à savoir
le deuxième système optique constitué de la lentille convergente ou de la surface réfléchissante,
l'obtention de ses caractéristiques spatiales se fait très simplement. D'autre part, et
surtout avec le deuxième mode de réalisation, on obtient un dispositif d'éclairage ou de signalisation
particulièrement compact dans sa dimension parallèle à l'axe optique, c'est à dire
peu épais. L'assemblage des sources et leur positionnement par rapport aux autres éléments du
dispositif d'éclairage ou de signalisation concourant à former ce faisceau lumineux peut se
faire de manière simple et fiable, les sources étant fixées sur un support comportant une partie
en couronne tronconique ou un anneau plat, une partie servant de support aux premiers systèmes
optiques formant de ces sources lumineuses des images réelles, et une partie servant de
support au deuxième système optique formant de ces images réelles confondues un faisceau
d'éclairage ou de signalisation. Un dispositif d'éclairage ou de signalisation ainsi conçu est
peu onéreux à construire, a assembler et à entretenir.
Bien entendu, la présente invention n'est pas limitée aux modes de réalisation qui ont
été décrits, mais l'homme du métier pourra au contraire lui apporter de nombreuses modifications
qui rentrent dans son cadre. C'est ainsi par exemple que les sources lumineuses utilisées
peuvent être des lampes à incandescence, des lampes à halogène, des lampes à décharge, des
diodes électroluminescentes, ou encore les extrémités de fibres optiques ou de guides de lumière,
les sources lumineuses utilisées pour constituer un seul dispositif d'éclairage ou de
signalisation selon la présente invention pouvant être de différents types, par exemple dans le
deuxième mode de réalisation, on pourra utiliser une lampe à décharge pour réaliser un faisceau
de croisement et une lampe à halogène pour réaliser un faisceau de route.