Machine à écrire fonctionnant au moteur. La présente invention a pour objet sune machine à écrire fonctionnant au moteur et comprenant un bâti, un chariot pouvant se mouvoir en direction transversale sur ledit bâti, un certain nombre de mécanismes de frappe susceptibles d'être actionnés par des organes opérateurs, à raison d'un organe opé rateur par mécanisme de frappe, qui les obli gent d'effectuer un cycle opératoire donnant une frappe unique chaque fois qu'in tel organe opérateur est amené de sa position de repos à une position dans laquelle il se trouve en prise avec un organe moteur, ces organes opé rateurs étant automatiquement remis en posi tion de repos au cours dudit cycle, et un organe Moqueur qui est susceptible d'être ma- nceuvré,
afin de bloquer les organes opéra teurs quand le chariot arrive à la fin d'une liane et qui, étant man#uvnré, vient en prise avec une partie de chaque organe opérateur pour interdire l'engagement de celui-ci avec l'organe moteur.
La machine à écrire selon l'invention est caractérisée en ce que ledit organe Moqueur est normalement placé dans une position telle qu'il n'entrave pas le mouvement des organes opérateurs au cours duquel ceux-ci sont ame nés en prise avec l'organe moteur, dle sorte que les organes opérateurs ne sont pas gênés par l'organe Moqueur lors de leur déplace ment et ne provoquent pas de déplacement de celui-ci, dont la mise en position active est effectuée durant une phase tardive dudit cycle opératoire.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemples, une forme d'exécution de la ma chine à écrire faisant l'objet de l'invention, ainsi qu'une variante d'une partie de cette forme d'exécution.
La fig. 1 est une vue schématique en pers pective, depuis l'avant de la machine, mon trant un certain nombre d'organes supportés par le bâti, parmi lesquels les organes de frappe au moteur et le dispositif de blocage en bout de ligne y relatif, et montrant aussi les commandes par touches du rappel arrière, du tabulateur et d'autres man#uv res, avec le mécanisme d'enclenchement les concernant-.
La fig. 2 est une vue en perspective, dans le même sens que la fig. 1., montrant le cha riot de la machine avec le mécanisme mar- 1eur, ainsi qu'un mécanisme de changement de ligne et de retour du chariot. La figure comprend certaines pièces déjà. portées sur la précédente et peut être avantageusement con sultée en même temps.
La fig. 3 est une vue de côté, partie en élévation, partie en coupe, des organes de frappe qui ont reé..u l'impulsion du moteur et continuent leur mouvement jusqu'à la. frappe par la vitesse acquise, en toute indépendance du propre mouvement de retour de l'organe opérateur correspondant..
La fig. q est une vue en perspective, prise de l'avant, sur laquelle on voit une grille de blocage des organes opérateurs, mise en posi tion d'interdiction par l'action d'un méca nisme de changement de ligne et d'arrêt de marge.
La fig. 5 est une vue latérale en élévation d'organes situés pratiquement au centre de la machine, et comprenant surtout les organes de servo-frappe et d'avance du chariot, tous placés en position de repos.
La fig. 6 est une sue partielle de front de la machine, montrant le chariot au cours de sont déplacement, la man#uvre de certains organes étant bloquée de ce fait.
Enfin, la fig. 7 est une vue schématique fron tale d'une variante du mécanisme enclencheur des touches dont il a déjà été parlé à propos de la fig. 1.
En se reportant particulièrement mainte nant aux fig. 1 et 5, on voit le bâti de la machine portant la référence 10, avec ses deux parois latérales 11. Le chariot 12, visi ble sur la fig. 5, est guidé dans ses mouve ments d'avance et de recul par l'agencement habituel des glissières 13, solidaires du bâti. Le chariot a deux supports latéraux 14 pour le rouleau, et un enrouleur à ressort, non figuré ici, fait avancer automatiquement le chariot pendant la frappe, par l'intermédiaire d'Lun système à échappement généralement dé signé par l'indice 16 et d'une façon qui sera décrite plus avant.
L'agencement des organes relatifs à la frappe des caractères par la force motrice comporte un nombre élevé de mécanismes de frappe, composés chacun d'une tige à carac tères pivotés 17, mue par un levier 19 au quel elle est reliée par une tige de connexion 20, tous les leviers étant pivotés sur un axe rectiligne commun 21 et rappelés en position de repos par des ressorts 22. Les tiges à ca ractères forment une rangée incurvée et sont pivotées sur un axe pris dans une pièce 18 en forme de segment circulaire; leur dispo sition est telle qu'elles viennent toutes frap per le rouleau en un point commun.
Chaque mécanisme de frappe travaille sous l'action d'un mécanisme opérateur 23, comprenant un poussoir 24 retombant verticalement et mis en contact glissant avec le levier 19, et un organe opérateur constitué par une bielle de poussée 25, articulée sur le poussoir et se dirigeant vers l'arrière. Des ressorts 26 rappellent les bielles ainsi que leurs poussoirs 24, en tirant les bielles à la fois vers le haut et vers l'ar rière et leur faisant occuper une position de repos visible sur la fig. 5, lesdits poussoirs butant alors contre le fond d'encoches 27, mé nagées pour les recevoir dans une traverse 28 de la machine, tous les poussoirs étant pivotés sur un axe commun 29.
A l'arrière, les bielles de poussée portent contre la partie horizontale d'une plaque transversale 30 de section rappelant quelque peu sun Z, une des branches (lui Z tombant à l'arrière de la ma chine et présentant des encoches servant de guide aux bielles 25 dans leur mouvement vie va-et-vient à la fois horizontal et vertical.
Chacune de ces bielles porte à sa partie arrière un cliquet 33 articulé sur elle, disposé pour pouvoir être engagé avec un organe transmetteur de force, motrice 34, tournant continuellement, ledit engagement avant lieu en abaissant la bielle autour de son point d'articulation sur le poussoir \_'4. Pour abais ser ainsi cette bielle, on dispose d'un levier 35 muni d'mie touche, ce levier portant un crochet vertical 36 dont le bec accroche une patte repliée 37 de la bielle opératrice.
La manière de raccorder le crochet au levier est telle que le premier peut osciller par rapport au second, à la fois dans le sens vertical et aussi d'arrière en avant, ceci dans des buts bien connus. Lorsqu'un cliques- a été abaissé et accroché par l'arbre moteur denté 31, l'effort sur les dents du cliquet fait. culbuter celui-ci, mais sa rotation étant limitée, ce cliquet. est entraîné en avant., ainsi que la bielle clLii le porte et qui transmet alors le mouvement au mécanisme de frappe.
Peu avant la frappe du caractère, Lui plan incliné 38, formé par le dessous de la bielle 25, vient porter contre une butée 41, et la bielle se soulève donc en dégageant le cliquet d'avec l'arbre moteur. Oii remarquera que le ni éeanisine opérateur 21, 25 revient immédiatement à. sa position de repos, tandis que la frappe se produit grâce à l'énergie emmagasinée par la tige à carac tères, celle-ci revenant au repos sous l'action du ressort 22 du levier.
Quant à la bielle 25, elle vient s'appuyer, dès que le cliquet 33 est libéré, contre la partie inférieure horizon tale 32 de la barre transversale 30, cela sous l'effet du ressort 26, et elle reste en contact avec ladite barre toute en revenant en posi tion de repos.
Les leviers de touche 35 pivotent sur un axe commun 53, logé dans une traverse 54 portée par le bâti, cette traverse étant enco chée pour recevoir les différents leviers. l'avant de la machine, les leviers 35 sont gui dés par des rainures 49 d'une pièce 50 en forme de peigne, et sont rappelés contre le fond de ces rainures par des ressorts 55, pla cés près du pivot des leviers et devant la tra verse 54. Au moment où la tige portant le caractère à frapper approche du rouleau, elle heurte une barre universelle 42 (voir fig. 5) qui actionne le mécanisme d'échappement 16, dont nous avons parlé. Les liaisons entre la barre universelle et le mécanisme d'échappe ment comprennent un équipage clé renvoi 43 et une bielle 44 reliant cet équipage à l'échap pement.
Celui-ci comprend un ensemble pi voté 45, avec les rocbets habituels 46, dont l'un est, en position normale, engagé avec la roue d'échappement 47 et retient le chariot. La roue d'échappement 47 est assujettie sur un axe 48 qui porte aussi un pignon 51 engre nant avec une crémaillère 5<B>2</B> supportée par le chariot. On comprend aisément que le chariot avance d'un caractère à chaque mouvement de la barre universelle 42, juste avant que la tige à caractère donne la frappe, et comme le mécanisme opérateur 24, 25 était déjà li béré de son engagement avec l'organe moteur 34, il s'ensuit due le chariot avance toujours après que la bielle 25 s'est soulevée, puis est revenue au repos en s'appuyant sous la tra verse 30, c'est-à-dire comme on le voit sur la fig. 3.
Après le retour dl'un mécanisme opé rateur, la patte 37 de la bielle occupe une position inactive par rapport au crochet 36, et ces deux pièces restent séparées tant que le levier portant le crochet reste abaissé; plus précisément, au moment où l'on laisse revenir la touche 35 et son levier, le crochet est légè rement déplacé vers l'arrière, puisque son bec doit franchir la patte pour venir se replacer au-dessus, et lorsque la touche est remontée, le bec crochette à nouveau la patte 37.
Le déplacement du chariot pour les espaces entre les mots se produit. par l'action d'un mécanisme opérateur comprenant un organe analogue à la bielle 25, ce mécanisme étant conçu pour actionner l'échappement 16 à l'aide des liaisons nécessaires et par la ma- noeuvre de la touche d'espacement, d'une ma nière non figurée ici.
Aux supports de rouleau du chariot est fixée une crémaillère 57 (fig. 2), au long de laquelle sont placés, aux endroits voulus, des margeurs 58, 59, marquant respectivement les limites jusques auxquelles le chariot peut être avancé ou reculé.
Un bras de contrebutée 6.1, pivoté en un certain point 62 du bâti, comme on le voit sur les fig. 1, 4 et. 6, s'élève verticalement; il porte normalement à sa partie supérieure un doigt. d'arrêt. 65 qui se trouve entre les mar geurs et sur leur chemin, ledit doigt passant au travers d'une ouverture 66 d'une plaque 67 fixée à une potence 68, elle-même solidaire du bâti 10.
Le bras 64 est mortaisé en bas, à l'en droit de son pivot 62, afin de pouvoir être abaissé, ce qui permet. d'effacer le doigt 65 en dessous du chemin clés margeurs 58, 59, un ressort 72 maintenant toutefois normale ment ce bras 64 en position haute, le bas de la mortaise s'appuyant contre le pivot, et ce même ressort maintenant. aussi l'extrémité du doigt 65 contre le bord droit de ].'ouver ture 66.
Pendant l'avance clii chariot et au moment où i1 atteint bientôt la limite qui lui est assi gnée par la position du margeur 58, ce der nier bute contre le doigt 65 et le levier 64 est entraîné vers la gauche. Ceci se produit lorsque le chariot, atteint ].'endroit extrême où l'on peut frapper -Lui caractère, comme on le voit sur la fig. 4, et provoque le change- ment de position d'une pièce dentée 73, qui constitue une grille de blocage en bout de ligne, vers une position active interdisant aux organes opérateurs 25 tout engagement avec l'arbre moteur 34.
Cette grille possède des dents 74 qui se trouvent normalement placées entre les bielles 25 à leur partie arrière et qui viennent au contraire talonner ces bielles, en s'opposant à leur inclinaison par l'action du crochet 36. La grille en question est mon tée pour coulisser sur la barre transversale 54 et, à cet effet, elle est pourvue à ses extré mités de mortaises î5, au travers desquelles passent des vis de guidage 76 prises dans la barre. Le bras 64 la fait coulisser au moyen d'un système articulé comprenant un levier 77 et une pince 78 qui en fait partie, le pivot du levier étant fixé en 81 sur le bâti. Un res sort 82 referme la pince 77-78, dans laquelle le bras 64 se trouve saisi.
En situation nor male, le bras 64, lorsqu'il est déplacé par le margeur 58, fait mouvoir d'un seul tenait le levier et sa pince fermée, mais si la grille coulissante 73 est arrêtée dans son déplace ment, le bec 78 de la pince s'ouvre, et il n'y a donc pas de forçage du levier 77, susceptible d'endommager le mécanisme. De tels mouve ments inactifs du levier 77 peuvent également se produire lorsque, par exemple, on déplace le chariot à la main, tout en appuyant pra tiquement au même instant sur une touche à caractère.
Il a été précédemment expliqué que le cha riot avance pour la frappe après le désenga gement du dernier organe opérateur 25 ayant reçu une impulsion, c'est-à-dire lorsque la bielle et son cliquet se sont écartés de l'arbre moteur, la bielle portant alors contre la tra verse 30. On voit donc que la bielle, en reve nant au repos, n'offre aucune opposition au coulissement de la grille 73 vers la position active, soit celle dans laquelle ses dents 74 se placent sous les bielles 25 pour interdire un engagement ultérieur (voir la fig. 3). Les espaces entre les dents de la grille sont juste un peu plus larges qu'une épaisseur de bielle et les dents bloquent donc les bielles 25 prati quement au moment où le chariot arrive à la fin d'une ligne.
Il faut noter que ceci se produit à l'instant où la tige à caractère commence à revenir après son mouvement vers le rouleau, donc assez longtemps avant qu'un dactylographe puisse man#uvrer une autre touche. La grille 73 prend donc sa. position de blocage quelle que soit la lourdeur avec la quelle on a man#uvré la dernière touche.
En supposant que l'on veuille frapper en core après la limite imposée par le margeur 58, on peut appuyer sur la touche 83l de libé ration du margeur (voir fig. 1) qui, par l'in termédiaire d'un levier 84 appuyant sur un ergot 85 du bras de contrebutée 64, oblige ce bras à. s'abaisser en permettant an margeur de passer, car le doigt 65, soi-unis à la. tension du ressort 72, s'efface temporairement et passe sois le margeur. La. touche de libéra tion 83 peut. servir aussi à permettre un mouve ment de recul du chariot plus loin que la limite assignée par le margeur de recul 59.
Le mécanisme de retour du chariot et d'in terlignes, actionne par le moteur, ainsi que sa commande seront décrits brièvement et dans la mesure où cela est, nécessaire à la compré hension de la présente invention.
Un moteur 86, tournant constamment, est placé à la partie arrière gauche de la machine (voir fig. 1) et fait mouvoir un arbre 87, sur lequel est usiné un pignon qui actionne unie roue dentée 88 portée par uni axe 91. Une boîte 92, fixée au bâti, porte les, paliers des arbres 87 et 91. Un tambour 93 peut norma lement tourner fou sur l'axe 91, et une bande de tirage 94 est attachée audit tambour, de telle façon qu'elle s'enroule en tournant le tambour en sens inverse des aiguilles d'une montre, par rapport à la fi-. 1.
Pendant l'usage de la machine, le moteur entraîne continuellement la roue 88 et. l'axe 91, mais le tambour 93 reste normalement immobile. La roue dentée 88 est munie de griffes 95, et _ le tambour porte, claveté sur lui, iii manchon denté d'embrayage 96 (fig. 6) qui tourne fou sur l'axe 91, mais peut coulisser sir cet. axe pour être débrayé ou embrayé avec la roue 88.
Un arbre de commande de débrayage 97, pivoté sir la boîte 92, porte une fourchette 98 engagée dans une gorge chu manchon 96, et un bras de man#uvre 101, qui sert à faire osciller la fourchette pour embrayer et dé brayer. La bande de tirage 94 passe sur des poulies de guidage 102 et 103 (fig. 2) sup portées par le bâti, puis sur une, poulie 104 pivotée à l'extrémité gauelhe, et le bout de ladite bande est fixé à la poulie 104 et en roulé sur elle, de manière telle qu'en tirant sur la bande vers la droite, on fait tourner la poulie dans le sens des aiguilles d'une montre. Un pignon d'un angle 105 est soli daire de la poulie 104 et engrène avec un secteur denté 106 qui est pivoté à l'extrémité gauche dit chariot 14.
Ce secteur denté est accouplé à une came 107 qui, en appuyant sur un galet 109, fait mouvoir un levier 108 ra mené par un ressort et portant un rochet d'in terligne 111; celui-ci, en se dléplaçant, fait tourner le rouleau en agissant sur une roue 112. La bande 94 avant été tirée vers la droite, soit lorsque le manchon 96 est em brayé avec les griffes 95, le secteur denté l06 prend un mouvement dle rotation limité et le rochet 111 est poussé. Quand les organes 95 et 96 sont débrayés comme on l'expliquera plus loin, le ressort 113 remet le secteur 106 en position normale contre une butée 110, ce qui a pour effet d'enrouler à nouveau une cer taine longueur de bande sur la poulie 104.
Pour conserver une tension régulière à la dite bande, l'enrouleur 93 est muni d'un res sort en spirale retenu dans un barillet 114, et qui est plus faible que le ressort 113.
Un levier 118, monté sur Lun pivot 121 fixé à la paroi de fond de la potence 68, est réuni, par son bras 117 et au moyen d'une biellette 116, au bras de commande 101 de l'embrayage. L'extrémité du bras 117 du levier 118 est nor malement engagée dans un verrou à crochet 122, lequel est pivoté extérieurement à la ma chine, sur un bouton 119 fixé à la paroi la térale 11 de droite. Le levier 118 et, par con séquent, sa partie 117, étant ainsi immobilisés, le ressort 115 ne peut pas déplacer le bras 101 et produire par là l'embrayage des pièces 95, 96, qui provoque le retour du chariot.
Lorsque l'on presse sur la touche 123 du le- vier commandant le retour de chariot, un ergot 124 situé à l'arrière dudit levier est soulevé et ouvre le crochet 122, en libérant ainsi le levier 118, ce qui produit l'embrayage des pièces 95 et 96, par la traction exercée par le ressort 115. Le tambour 93, tournant maintenant par la force motrice, fait tourner également la poulie 104 montée sur le cha riot, et le mécanisme d'interlignes 106, 111 fonctionne. Après une certaine rotation de la poulie, celle-ci se bloque et la bande, conti nuant à tirer, exerce son effort sur le chariot pour le remettre en tête de ligne.
Quand le chariot atteint. la position que lui commande le margeur de tête de ligne 59, le levier 118 retourne automatiquement à sa position précédente, et le débrayage se pro duit entre les pièces 96 et 95, comme il est décrit ci-après. Comme le montre la fig. 6, le levier 118 a un prolongement vertical 125 sur lequel pivote une biellette transversale 126, elle-même reliée par un pivot 127 à un taquet coudé 128, l'ensemble formant en quelque sorte un verrou à articulation.
Le taquet 128 coulisse à son extrémité gauche dans une mor taise verticale pratiquée dans une paroi laté rale de la potence 68, et s'appuie sur une bu tée 731.. Ledit taquet porte un ergot 132 cou- libsant dans une mortaise 1.33 d'une biellette 131 le reliant au levier de contrebutée 61; l'articulation de ce levier sur la biellette 13-1 lui donne une aisance permettant un Mouve ment vertical descendant lorsque l'on presse ,;ur la touche 83 pour dépasser la marge.
Le chariot se trouvant en position inter médiaire, tel qu'on le voit sur la fig. 2, le verrou articulé 126, 128 est. presque eoniplè- tement redressé, mais lorsque le levier 118 se dégage du crochet 122, le verrou est replié et remonte; l'ergot 132 du taquet 128 réagit alors dans l'angle gauche de la. mortaise de la biellette 13-1, mais cette dernière et le levier de contrebutée 61 restent immobiles par l'ac tion du ressort 72, dans la position vue sur la fig. 2.
Au-dessus de la potence 68 et s'ap puyant sur le nez du taquet 128 est disposée une barre à effet conditionnel 136, dont la longueur est en rapport avec celle du chariot, et qui peut être abaissée parallèlement à elle- même et diagonalement à la machine, contre l'effet de rappel d'un ressort 137; elle est mu nie dans cette intention de mortaises 138, taillées obliquement par rapport au chariot et guidées par des tenons 141 qui sont fixés à une partie du châssis du chariot.
Lorsqu'au moment du passage d'une ligne à l'autre, la poulie 104 tourne par le tirage de la bande 94, ainsi qu'il a été indiqué ci-avant, un ergot 142 de la poulie s'engage dans un cro chet 143 pratiqué à l'extrémité de la barre 136 et donne à celle-ci un mouvement de translation parallèle oblique qui l'abaisse; la barre refoule le nez du taquet 135, l'ensem ble articulé 126, 128 prend une forme prati quement droite, et le levier de contrebutée 64 est déplacé vers la gauche contre l'action du ressort 72, le ressort 115 étant phus fort que le ressort 72.
Rien ne s'opposant au glissement vers la droite du chariot, la bande 94, après avoir fait fonctionner le mécanisme d'inter lignes, tire effectivement le chariot à droite jusqu'au moment où le margeur 59 heurte sa contrebutée 64 et la pousse contre le bord droit de l'ouverture 66, ce qui déplace d'une seule pièce le verrou articulé vers la droite, car il ne peut aucunement plier puisque la barre 136 est abaissée et met obstacle à. son fléchissement. Ceci a pour résultat de faire basculer le levier 118, et de produire le dé brayage par le mouvement de la fourchette 98, la course de retour du chariot se termi nant ainsi automatiquement.
Si l'on a relâché entre temps la touche 123, le levier 118 sera verrouillé à nouveau par le crochet 122; si, au contraire, la touche n'est pas encore reve nue, un second crochet 144, également pivoté sur le bouton 119, hors du panneau de droite de la machine, tiendra le levier 118 en posi tion correspondant au débrayage pendant le relevage de la touche (voir fig. 1).
Les crochets 122 et 144 ont des bras reve nant à l'équerre et portant contre l'ergot 124 exactement à l'opposé l'un de l'autre, le con tact constant étant assuré avec cet ergot par un ressort à double action 145; les crochets 122 et 144 jouent, par conséquent, alternati- vement leur rôle de retenue du levier, tou jours par la traction du ressort 145 et cha cun d'après la position occupée par la touche 123.
On voit d'après ce qui précède que la barre 136 doit être déportée, et qu'il faut aussi un mouvement vers la droite de la contrebutée 64, pour que l'opération de débrayage se anse par l'action du levier 118. Si le chariot était déjà à la position extrême de recul lorsqu'on appuie sur la touche 123, le levier 118, après avoir été renversé, ferait fléchir l'ensemble articulé 126, 128, dont le liez serait soulevé, et puisque le levier de contrebutée serait dé- porté à droite, le seul fonctionnement du méca nisme d'interlignes,
avec abaissement concom- mitant de la barre 136, suffirait à provoquer le retour du levier 118 à la position de dé brayage. La liaison par ergot et mortaise 132, 1.34, entre la biellette et le taquet, permet le déplacement du levier de contrebutée 64 sous la poussée du margeur 58, et cela même si le levier 118 se trouve en position normale, c'est- à-dire accroché, ainsi qu'on peut le voir sur la fig. 2.
On se rappellera que le levier de contre- butée 64 se meut vers la. gauche par le fait même du déplacement de la barre 136, à con dition toutefois que le chariot ne soit pas à sa position de recul. Donc, puisque -Lui mouve ment à gauche du levier 64 engendre immé diatement l'immobilisation des organes rece vant l'effort moteur, comme on l'a dit, précé demment, pendant l'avance du chariot et au moment où il atteint bientôt la limite qui lui est assignée par la position du margeur 58, ce dernier bute contre le doigt 65 et le levier 64 est entraîné vers la gauche.
Ceci se pro duit lorsque le chariot atteint ].'endroit extrême où l'on peut frapper un caractère, comme on le voit sur la fi-. 4, et provoque le changement de position de la pièce dentée 73. Par suite du coulissement clé la -gille de blocage, il résulte que tous les mécanismes relatifs à la frappe des caractères sont positi vement et infailliblement bloqués pendant la course complète de retour du chariot. Voir la fig. 6 sur laquelle le chariot est vu au cours de ce mouvement.
En se reportant maintenant particulière ment aux fig. 1 et 6, on verra que la touche de recul du chariot 123 tourne sur l'axe 53, et qu'elle est guidée comme les touches à ca ractères par une rainure taillée dans la barre 54. De fanon semblable, il existe un levier 116, monté contre le levier 123 dont l'extrémité avant peut venir se placer en position abais sée entre un butoir 148 et une série de cales 151, 152, insérées les unes contre les autres entre ledit butoir et un autre semblable 153, situé à gauche du groupe des touches.
Les cales 151 sont figurées sous la forme de galets, tandis que la cale 152 est une barrette de lon gueur peu inférieure à la largeur du clavier; toutes les cales reposent sur le fond plat d'une sorte de gouttière, incomplètement figurée ici, généralement désignée par l'indice 155 et com portant lesdits butoirs 148 et 153. Du fait que le levier commandant le recul du chariot, 123, porte un ergot 159 qui surplombe le le vier 146, ce dernier s'abaisse en même temps que l'autre et oblige toutes les cales 151 et 152 à se serrer vers la gauche pour former bloc contre le butoir précité 153: Ledit serrage des cales s'oppose au mouvement de certaines parties de la machine, si bien que des opéra tions telles que le rappel arrière, la tabulation et la mise en place des butées de tabulateur ne peuvent être accomplies.
On dira plus pré cisément que le serrage des cales 151, 152 les unes contre les autres empêche la man#uvre des touches commandant ces opérations. Il est de fait que les mécanismes de rappel arrière sont bien connus, et l'on n'a donc seulement figturé ici qu'une touche 150 concernant ce mécanisme, cette touche ne pouvant naturelle ment pas être abaissée tant que la cale 151, située à l'extrême gauche, est refoulée contre le butoir 153, ainsi que cela se passe lorsque le levier 146 est, au contraire, abaissé. De même, comme les mécanismes de tabulateurs sont aussi très connus, on a seulement estimé nécessaire de figurer et décrire les pièces y relatives qui intéressent le dispositif d'enclen chement 148, 151, 152, 153.
On verra d'après la fin. 1, que lorsque l'on presse sur la touche de tabulateur 156, ceci a pour effet d'abaisser un levier 157, transversal à la machine et pi voté en 158, et d'incliner du même coup un autre levier 161 sur lequel il porte, ce der nier faisant fonctionner le tabulateur. Par con tre, si les cales 151, 152 sont jointives, comme il a été indiqué précédemment, le levier 161 et, conséquemment, le 157 et sa touche de commande, sont bloqués contre toute man#u- v re.
D'une manière analogue, la touche 162 du sélecteur de butées de tabulateur ne peut pas être man#uvrée quand les cales en ques tion sont bloquées les unes contre les autres, car une lame 163, solidaire d'un support de touche 164, ne peut pénétrer entre les cales 151 qu'elle rencontre en s'abaissant. Il est donc parfaitement clair que l'on ne peut abaisser qu'une seule des touches 123, 150, 156 et 162 au même moment, et que toute Louche manaeuvrée bloque toutes les autres, ainsi que le levier 146. La gouttière 151 comporte des parois frontales postérieure et supérieure qui ne sont. pas représentées, destinées à. retenir les différentes cales, des passages étant pré vus pour les divers leviers et pour la lame 163 qui doit également s'insérer entre les cales.
Lorsque l'on a manoeuvr é la touche l23, commandant le retour dit chariot, la four chette 98 et son arbre porteur 97 se dépla cent en effectuant l'embray age;
dans le but de maintenir le levier 1.46 en position pen dant le retour chi chariot, indépendam ment de la remontée de la touche 123 v afférente, une bielle 165 reliée au bras 166 solidaire du bras 101, se trouve en position haute et soulève l'extension arrière 167 du levier 1.16, dont la partie avant est. ainsi maintenue insérée entre les cales d'enclenchement. Comme on petit. le voir sur la fig. 1, le bout de la bielle 165 porte à droite sur le bord inférieur d'une fente ver ticale de guidage 168 pratiquée dans la. paroi de droite 11 de la.
machine, mais cette portée a lieu sur une partie dégagée de la bielle, en position normale, et son niveau s'en trouve abaissé d'autant; dès que l'embrayage se pro- duit (voir la fig. 6) la bielle, entraînée à gauche, se rehausse également par la montée d'une came 171 sur le fond de la mortaise- guide.
L'embrayage peut aussi avoir lieu lorsque le chariot se trouve au bout d'une ligne d'écri ture, ceci d'une façon non figurée ici et par un déplacement automatique du crochet 122.
Dans un cas semblable, la bielle 165 fait mouvoir l'extrémité 167 du levier 146 vers le haut, ce qui fait entrer l'avant de ce der nier dans la rangée des cales 151, 152 et blo que les porte-touches 150, 156 et 162.
Si toutefois, les cales étaient déjà tassées au moment où se produit le décliquetage en 122, par suite de la manipulation d'une des touches 150, 156, 162, la bielle 165 serait arrêtée dans sa course vers la gauche, car elle serait alors coincée entre le dessous du levier 167 et le fond de son guide, par l'effet de la came 171. Il est donc toujours nécessaire de laisser revenir les touches 150, 156 et 162 avant de pouvoir procéder à un recul du chariot.
On a déjà dit que le moteur 86 tourne continuellement; l'arbre denté 34 peut évi demment être animé de la même rotation con tinue par l'intermédiaire d'une transmission à courroie, non figurée, prenant le mouve ment sur l'arbre 91.
Les mécanismes d'enclenchement et de blo cage ci-dessus décrits, bien que remplissant infailliblement leur tâche, n'apportent aucune gêne à la man#uvre des touches à caractères 35, qui peuvent donc être manipulées à une cadence régulière et ininterrompue, c'est- à-dire avec phus de rapidité et moins de fati gue pour l'opérateur. Par contre, les touches, dont on se sert moins fréquemment, et dont la man#uvre pourrait dans certaines condi tions provoquer le dérangement de la machine, ne peuvent être abaissées que lorsqu'on ne court aucun risque.
On remarquera que seul, le mécanisme de frappe est bloqué en bout de ligne, et que l'on a laissé à l'opérateur la pos sibilité de man#uv rer l'une quelconque des touches 83, 123, 150 on 156. En conséquence, on peut effectuer le rap pel arrière du chariot, ou dégager un mar geur, en opérant ainsi au moyen de la, cou lisse 73 le déblocage de la frappe. Si le retour du chariot peut s'effectuer sans entraves, il est possible de man#uvrer la touche corres pondante. Insistons, enfin, sur le fait que l'on ne doit abaisser qu'une seule à la fois de ces touches spéciales.
On trouvera sur la fig. 7, la vue d'un mé canisme modifié, dans lequel la cale longue 152 est remplacée par des galets supplémen taires, entre lesquels peuvent pénétrer les barres de touches à caractères 35. Avec ce dis positif, il n'est possible, évidemment, que de mannûuvrer une seule touche à caractère à. la fois, ce qui évite l'accroeliage entre elles des tiges à caractères, puisque l'opérateur lie peut les faire mouvoir trop précipitamment ou même simultanément.
Toutefois, cet arrange ment modifié affecte sensiblement le toucher des commandes, et il n'est donc recommau- dable qu'aux dact- ,#logra.phes ine%périnientés, qui ne peuvent donner la frappe à une ca dence régulière. En relation avec ladite fi.-- 7, on précisera que la frappe à l'extrémité de la ligne se trouve effectivement empêchée par l'action de la grille de blocage 73, coulissant comme nous l'avons indiqué. ,