PISTOLET SEMI-AUTOMATIQUE A CANON COULISSANT
La présente invention concerne un pistolet semi-automatique à canon coulissant.
Un pistolet est défini comme étant semi-automatique du fait qu'il est pourvu d'un chargeur à partir duquel une nouvelle cartouche est automatiquement chargée après chaque tir, alors qu'il demande une nouvelle pression sur la détente pour la mise à feu de chaque cartouche jusqu'à l'épuisement du chargeur.
Un pistolet semi-automatique classique comporte une carcasse dans laquelle est déposé un canon. L'extrémité arrière du canon forme une chambre de tir ou de combustion associée à une cavité de réception d'une cartouche présentant une ouverture dirigée vers le bas pour recevoir un chargeur, et une ouverture latérale associée à un mécanisme d'extraction et d'éjection de la douille de la cartouche après le tir.
La partie supérieure de la carcasse d'un pistolet classique est couverte par une culasse montée coulissante en s'étendant sur le canon qui est relié à la carcasse. La culasse comporte un percuteur associé à un marteau ou chien monté basculant à l'arrière du pistolet. Le percuteur présente la forme d'une aiguille montée axialement déplaçable dans la culasse pour transmettre la percussion du chien à une cartouche logée dans la chambre de tir à l'extrémité arrière du canon.
Lors du tir, la culasse est projetée en arrière par les gaz de combustion créant une pression importante dans le canon. Un ressort récupérateur comprimé lors du recul de la culasse ramène ensuite celle-ci dans sa position de départ suite à l'extraction et l'éjection de la douille, ce qui permet de faire monter une nouvelle cartouche dans la cavité de
réception pour ensuite être déplacée axialement en passant sur une rampe pour venir se loger dans la chambre du canon.
Par rapport aux pistolets classiques, un des avantages d'un pistolet semi-automatique à canon coulissant réside dans le fait qu'il permet, pour une longueur hors tout donnée, de loger un canon d'une longueur sensiblement augmentée par rapport à celle du canon d'un pistolet classique. Un canon plus long apporte une précision améliorée. Un pistolet de ce genre peut ainsi être plus compact pour la même longueur du canon.
Un pistolet semi-automatique à canon coulissant est connu de la publication US 1376456. Cependant, le pistolet y décrit comporte un grand nombre de pièces compliqués à fabriquer et à mettre en œuvre. Le guidage du canon sur la carcasse n'est pas non plus optimale puisqu'il est effectué d'un seul côté du canon.
Un but de l'invention est de simplifier la construction du pistolet par la réduction du nombre de pièces nécessaires au bon fonctionnement du pistolet, ce qui entraîne également un coût de fabrication sensiblement réduit. Cela concerne en particulier le mécanisme de réarmement et de retenue du chien dans sa position armée qui grâce à l'invention est rendu extrêmement fiable.
L'objet de l'invention est pistolet semi-automatique comportant une carcasse dans laquelle est déposé un canon dont la chambre de tir est associée à une cavité de réception d'une cartouche, ladite cavité de réception étant pourvue d'une ouverture dirigée vers le bas pour communiquer avec un chargeur, et d'une ouverture latérale d'éjection associée à un mécanisme pour l'extraction et l'éjection de la douille après le tir, le pistolet comprenant en outre un mécanisme de mise à feu comprenant un chien monté basculant à l'arrière du pistolet et apte à initier la mise à feu
d'une cartouche dans la chambre de tir, et une détente solidaire d'un bras d'actionnement agissant sur des moyens d'armement et de retenue du chien en position armée, dans lequel le canon est monté axialement coulissant entre une position avancée vers laquelle il est entraîné par la friction de la balle au moment du tir d'une cartouche, et une position reculée vers laquelle il est repoussé par un ressort récupérateur jusqu'à venir chambrer une nouvelle cartouche, caractérisé par le fait que lesdits moyens d'armement et de retenue du chien comportent une biellette qui à son extrémité arrière est reliée au chien par une articulation et qui est actionnée par l'intermédiaire d'un levier monté pivotant dans la carcasse, ledit levier présentant une extrémité haute actionnée par le canon lors du déplacement de celui-ci vers sa position avancée pour faire pivoter ledit levier, et une extrémité basse formant came agissant, lors du pivotement dudit levier, sur ladite biellette en la poussant en arrière de manière à réarmer le chien.
Selon d'autres caractéristiques de l'invention :
- le canon agit sur ladite extrémité haute dudit levier pivotant par une saillie prévue à son extrémité arrière qui vient frapper contre ledit levier pivotant de manière à le faire basculer vers l'avant ;
- ladite biellette est pourvue d'une fente de guidage en L dont la grande branche s'étend horizontalement et la petite branche verticalement vers le haut, un pion de guidage porté par la carcasse s 'étendant dans ladite fente de guidage en L de manière à permettre à la biellette d'effectuer un mouvement de translation en arrière afin d'armer le chien tout en étant soumise à l'effet de l'action d'un ressort qui la sollicite vers le bas de sorte que ledit pion soit logé dans ladite petite branche pour retenir ladite biellette dans une position d'armement du chien ;
- ladite biellette peut être libérée à partir de ladite position
d'armement par un bec formant came prévu à l'extrémité arrière du bras d'actionnement et qui est apte à venir par en-dessous en appui sur la biellette de manière à la pousser vers le haut ;
- ledit bras d'actionnement porte un organe élastique faisant saillie vers le haut et venant lors du basculement de celui-ci en butée contre un ergot prévu sur ladite biellette de manière à former ensemble un arrêt souple ;
- ledit organe élastique est un ressort à fil ;
- une paroi arrière de la cavité de réception d'une cartouche est pourvue d'un orifice centré sur la chambre de tir et permettant au chien de venir percuter une cartouche dans la chambre de tir directement par ledit orifice;
- l'extrémité de percussion du chien présente une forme globalement conique complémentaire de la forme intérieure dudit orifice;
- le canon coulisse dans un évidement cylindrique formé dans la carcasse en étant guidé par un collet prévu sur la périphérie du canon et par un embout à trou central de guidage disposé à l'extrémité avant du pistolet;
- le ressort récupérateur est un ressort hélicoïdal disposé dans un interstice annulaire formé entre ledit évidement cylindrique et le canon en prenant appui d'un côté sur ledit collet du canon et d'autre côté sur ledit embout;
- le mécanisme pour l'extraction et l'éjection de la douille après le tir comprend une lame d'éjection disposée en regard de l'ouverture d'éjection et dont l'une des extrémités est relié au canon et l'autre extrémité présente une boucle élastique s'étendant radialement et apte à être comprimée par la cartouche lors de la montée de celle-ci dans la cavité de réception de la
cartouche;
- la lame d'éjection présente au moins une fente de guidage longitudinal recevant un pion de guidage de manière à limiter son déplacement axial vers une position d'éjection;
- pour centrer la cartouche lors de sa montée dans la cavité de réception, la paroi arrière de celle-ci est pourvue d'un premier ergot disposé de manière à former une butée supérieure, et d'un deuxième ergot disposé de manière à former une butée latérale;
- ledit deuxième ergot est pourvu d'une saillie apte à venir se placer derrière un bourrelet de la cartouche de manière à former un organe d'extraction de la douille après le tir;
- le chargeur est à son extrémité haute fermé par un organe de fermeture rotatif présentant la forme d'un étrier dont deux branches parallèles sont montrées pivotant sur l'extrémité haute du chargeur ;
- l'une des branches de l'étrier porte une patte dirigée vers le bas pour pénétrer dans une fente de guidage prévue à l'extrémité haute du chargeur, et est apte à coopérer avec un organe élastique prévue dans l'évidement de réception du chargeur afin de faire pivoter l'organe de fermeture rotatif vers sa position ouverte ;
- un organe de butée sous forme d'une tige est monté coulissant vers le haut et vers le bas pour faire saillie dans la cavité de réception lorsqu'il est dans une position haute, de manière à empêcher le canon de revenir jusqu'à sa position reculée afin que l'ouverture d'éjection reste ouverte vers la cavité de réception; et
- la tige formant butée est disposée devant le chargeur et comporte à son extrémité haute un crochet faisant saillie dans une fente du chargeur
pour coopérer avec une plaque d'élévation des cartouches afin de déplacer la tige vers le haut suite au tir de la dernière cartouche dans le chargeur.
D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront de la description qui va suivre d'un mode de réalisation non limitatif de l'invention, en référence aux figures annexées dans lesquelles :
- la figure 1 est coupe longitudinale d'un pistolet selon l'invention dans sa position de repos, sans cartouche,
- la figure 2a est une vue latérale d'une lame d'éjection selon l'invention,
- la figure 2b est une vue schématique d'extrémité montrant la douille d'une cartouche en appui contre la lame d'éjection de la figure 2a qui est disposée en regard d'un ergot d'extraction de la douille,
- la figure 3 montre la détente associée à un bras d'actionnement du mécanisme de mise à feu,
- la figure 4 montre à gauche le chien relié à une biellette formant un organe d'armement et de retenue du chien dans sa position armée et à droite un levier pivotant de réarmement automatique du chien en agissant sur la biellette,
- les figures 5 à 7 sont des coupes longitudinales schématiques illustrant le fonctionnement du pistolet selon l'invention, la figure 5 montre l'armement, la figure 6 montre le chien armé prêt à percuter une cartouche dans la chambre de tir, et la figure 7 montre la percussion et l'éjection de la balle,
- les figures 8 à 11 sont des vues en coupe montrant les détails d'un chargeur selon l'invention,
- la figure 12 est une vue en coupe longitudinale illustrant le fonctionnement d'une butée arrêtant le retour du canon lorsque le chargeur est vide,
- la figure 13 est une vue en coupe montrant un chargeur en place dans la crosse du pistolet,
- la figure 14 est une vue en perspective montrant l'emplacement d'organes de commande de dispositifs de sécurité,
- la figure 15A est une vue de dessus d'un chargeur montrant un organe de fermeture rotatif dans sa position fermé, et
- la figure 15B est une vue de dessus d'un chargeur montrant un organe de fermeture rotatif dans sa position ouverte.
Dans les figures, les éléments identiques ou équivalents porteront les mêmes signes de référence.
Dans la coupe longitudinale du pistolet de la figure 1 , les éléments essentiels sont montrés dans leur position de repos dans la carcasse 1, avant utilisation du pistolet.
La carcasse 1 est composée d'une crosse 2 inclinée en arrière et d'une partie supérieure 3 d'extension horizontale dans laquelle est déposé un canon 4. L'extrémité arrière du canon 4 constitue une chambre de tir ou de combustion 5 qui est associée à une cavité de réception 6 d'une cartouche 7 (non représentée sur la figure 1). La cavité 6 est pourvue d'une ouverture 8 dirigée vers le bas pour communiquer avec un chargeur 9 (illustré aux figures 8 à 13) et d'une ouverture latérale d'éjection 8' (voir figure 13) associée à un mécanisme pour l'extraction et l'éjection de la douille 7" après le tir. Ce mécanisme sera expliqué en détail plus loin.
Le pistolet comprend également un mécanisme de mise à feu
comprenant une détente 10 reliée à des moyens d'armement et de retenue d'un chien 11 monté basculant sur un axe 11 ' à l'arrière du pistolet. Un ressort 12 est disposé de manière à appuyer sur l'extrémité basse du chien 11 pour le solliciter vers la position montrée à la figure 1.
Pour viser avant le tir, le pistolet est de manière classique également pourvu d'un cran de mire 13 placé en arrière et d'un guidon 14 placé en avant sur la face supérieure du pistolet.
La détente 10 est solidaire d'un bras d'actionnement 15. L'ensemble détente-bras d'actionnement est monté basculant autour d'un axe 16 qui s'étend dans un trou oblong 17 dans l'ensemble. Le bras d'actionnement 15 est sollicité vers le bas par un ressort en épingle 18 disposé au-dessus du bras d'actionnement 15 dont l'une des extrémités est en appui contre la face supérieure du bras d'actionnement et l'autre extrémité est en appui contre la carcasse 1.
Le bras d'actionnement 15 agit sur un organe d'armement et de retenue du chien en position armée, généralement appelé gâchette. Cet organe est dans l'exemple illustré constitué d'une biellette 19 qui à son extrémité arrière est directement reliée au chien 11 par une articulation 20. La biellette est pourvue d'une fente de guidage en L 21 dont la grande branche 2Γ s'étend horizontalement et la petite branche 21 " s'étend verticalement vers le haut (voir figure 4). Un pion de guidage 22 porté par la carcasse 1 s'étend dans la fente de guidage en L 21 de manière à permettre à la biellette 19 d'effectuer un mouvement de translation en arrière afin d'armer le chien 11.
A la fin de ce mouvement de translation en arrière, la biellette 19 peut être légèrement déplacée vers le bas sous l'effet de l'action d'un ressort de pression 23 de sorte que le pion de guidage 22 soit logé dans la
petite branche 21 " de la fente de guidage 21 de manière à retenir la biellette 19 pour bloquer le chien 11 dans sa position armée.
L'une des extrémités du ressort de pression 23 est en appui contre la surface supérieure de la partie arrière de la biellette 19 pour la solliciter vers le bas afin de maintenir le pion 22 dans la petite branche dans sa position haute de blocage (voir figure 1).
Pour repousser la biellette vers le haut de manière à faire entrer le pion 22 dans la branche longue de la fente de guidage en L 21, le bras d'actionnement 15 est à son extrémité arrière pourvu d'un bec formant une came 24 destinée à venir appuyer sur un ergot 25 prévu sur un bord inférieur de la biellette 19 lorsque l'extrémité arrière du bras d'actionnement 15 est basculée vers le haut suite à une pression sur la détente 10. La biellette 19 est ainsi libérée de sa position de retenue du chien 11 et se déplace vers l'avant afin de permettre au chien de basculer pour déclencher le tir.
Le bras d'actionnement 15 est en outre à proximité de la came 24 pourvu d'une rainure 26 dans laquelle est logé un organe élastique sous forme d'un ressort à fil 27 venant lors du basculement du bras d'actionnement 15 en butée contre un ergot 28 disposé en haut sur la biellette 19, au-dessus de la fente en L 21. Ce ressort 27 forme ainsi avec l'ergot 28 un arrêt souple.
Le canon 4 est monté axialement coulissant pour être déplacé entre une position avancée vers laquelle il est entraîné par la friction de la balle 7' au moment du tir d'une cartouche 7, et une position reculée vers laquelle il est repoussé par un ressort récupérateur 29 qui est comprimé par le canon 4 lors de son déplacement vers la position avancée. Le canon 4 recule jusqu'à venir chambrer une nouvelle cartouche 7 qui est préalablement montée du
chargeur dans la cavité de réception 6 lors du déplacement du canon 4 vers sa position avancée.
Lors de son déplacement vers la position reculée, le canon 4 est en effet repoussé jusqu'à venir en appui contre une paroi arrière 30 de la cavité de réception 6 et la nouvelle cartouche 7 est ainsi automatiquement placée dans la chambre de tir 5 du canon 4, sans qu'il soit nécessaire de la déplacer longitudinalement, comme cela est le cas dans les pistolets classiques. Plus précisément, la cartouche 7 monte toujours parallèlement à l'axe A-A du canon 4 et elle est également stockée parallèlement à cet axe dans le chargeur.
Dans un pistolet classique à canon fixe, les cartouches sont au contraire stockées inclinées dans le chargeur afin de faciliter leur passage sur une rampe pour être déplacées longitudinalement vers la chambre de tir. Un des avantages du pistolet à canon coulissant est que le déplacement longitudinal de la cartouche vers la chambre de tir est supprimé, et par conséquent, aucune rampe n'est nécessaire, ce qui exclue le risque d'un coincement de la cartouche pendant un tel déplacement dans le sens longitudinal.
Le canon 4 peut reculer jusqu'à la paroi arrière de la cavité de réception 6 de la cartouche 7, et par conséquent, il est possible de déposer dans la carcasse 1 un canon 4 qui présente une longueur sensiblement augmentée par rapport à la longueur d'un canon dans un pistolet classique à canon fixe présentant la même longueur hors tout. Cette longueur augmentée ressort clairement d'une comparaison des figures 1 et 5, cette dernière montrant le canon 4 dans sa position avancée.
A titre d'exemple, pour une longueur hors tout du pistolet de 183 mm, un pistolet classique à canon fixe présente une longueur de canon
d'environ 97 mm, alors que le pistolet selon l'invention présentera une longueur de canon d'environ 155 mm. Comme déjà mentionné, une longueur augmentée du canon donne une meilleure précision au tir.
La paroi arrière 30 de la cavité de réception 6 de la cartouche 7 est pourvue d'un orifice 31 centré sur la chambre de tir 5 du canon 4. Cet orifice 31 permet au chien 11 de venir percuter directement par cet orifice
31 une cartouche qui se trouve dans la chambre de tir 5 et qui alors prend appui contre cette paroi arrière 30.
Cet agencement qui est une conséquence logique du fait que la chambre de tir 5 se trouve au moment du tir en appui contre la paroi arrière 30 de la cavité de réception 6 de la cartouche 7, fait que le percuteur nécessaire aux pistolets classiques est supprimé. A cet égard, le pistolet selon l'invention fonctionne comme un revolver dans lequel le chien vient directement percuter la cartouche.
Afin d'optimiser la précision de percussion, l'extrémité de percussion du chien 11 présente une forme globalement conique complémentaire de la forme intérieure de l'orifice 31 dans la paroi arrière 30.
Selon l'invention, le canon 4 coulisse dans un évidement cylindrique
32 formé dans la carcasse 1. Dans son mouvement alternatif entre la position avancée et la position reculée, le canon 4 est guidé par un collet 33 prévu sur la périphérie du canon et par un embout 34 à trou central de guidage disposé à l'extrémité avant du pistolet.
Le ressort récupérateur 29 est un ressort hélicoïdal disposé dans un interstice annulaire 35 formé entre l'évidement cylindrique 32 et le canon. Ce ressort hélicoïdal prend appui d'un côté sur le collet 33 du canon 4 et de l'autre côté sur l'embout 34.
Afin de définir le recul du canon 4 vers sa position reculée, un ergot 36 est avantageusement prévu sur la face intérieure de l'évidement cylindrique 32 pour former une butée au collet 33 du canon 4 lorsqu'il revient dans sa position reculée.
Afin de verrouiller le canon 4 dans sa position de non utilisation montrée à la figure 1, une sécurité sous forme d'un dispositif de verrouillage 37 du canon est prévu à l'extrémité avant du pistolet. Ce dispositif comporte une plaque 38 fixée à l'extrémité avant du pistolet et comportant un trou central associé à un filet pour coopérer avec un écrou 39. Le dispositif de sécurité 37 peut en variante comporter un dispositif de verrouillage à baïonnette.
Pour son réarmement automatique, le pistolet selon l'invention comporte un levier pivotant 40 agissant sur la biellette 19 formant organe d'armement et de retenue du chien en position armée.
Le levier 40 est monté pivotant sur un axe de rotation 41. Le levier 40 présente une extrémité haute 40' actionnée par le canon 4 lors du déplacement de celui-ci vers sa position avancée, et une extrémité basse 40" présentant une forme arrondie formant came disposée en regard de l'extrémité avant de la biellette 19. Le levier 40 est à son extrémité haute 40' pourvue d'un ergot 42 qui lors de l'avancement du canon 4 est entraîné par un ergot 43 disposé à l'extrémité arrière du canon. Cela provoque le basculement du levier pivotant 40 (voir figure 5) de sorte que son extrémité basse 40" vient repousser en arrière la biellette 19 qui à son tour fait basculer le chien 11 dans sa position armée en même temps que la biellette est verrouillée dans cette position de la manière déjà décrite.
Le levier 40, ainsi que la biellette 19 et le bras d'actionnement 15 peuvent avantageusement être fabriqués avec une grande précision en étant
découpés au laser à partir d'une tôle métallique.
Le pistolet est en outre pourvu d'un mécanisme d'extraction et d'éjection de la douille 7" suite au tir de la cartouche 7. Ce mécanisme comprend une lame d'éjection 44 disposée en regard de l'ouverture d'éjection 8' et dont l'une des extrémités est reliée au canon 4 et l'autre extrémité présente une boucle élastique 45 s'étendant radialement (voir figures 2a et 2b). Cette boucle 45 est comprimée par la cartouche 7 lors de la montée de celle-ci dans la cavité de réception 6 de la cartouche.
Afin de bien centrer la cartouche 7 lors de sa montée dans la cavité de réception 6, la paroi arrière 30 de celle-ci est pourvue d'un premier ergot
46 disposé de manière à former une butée supérieure, et un deuxième ergot
47 disposé de manière à former une butée latérale.
L'ergot est pourvu d'une saillie latérale apte à se poser derrière un bourrelet prévu sur le culot de la douille de manière à retenir celle-ci en place pour l'extraire de la chambre 5 lorsque le canon est déplacé vers sa position avancée.
Les ergots 46 et 47 ainsi que la boucle 45 de la lame d'éjection 44 sont reçus dans des découpes formées dans la face d'extrémité arrière du canon 4 de manière à permettre à celui-ci de revenir en arrière jusqu'à ce qu'il se trouve en appui contre la paroi arrière 30 de la cavité de réception 5.
La lame d'éjection 44 présente dans l'exemple illustré deux fentes 48 de guidage longitudinal recevant un pion 49 faisant saillie à partir de la paroi interne de la cavité de réception 6 de manière à limiter le déplacement axial de la lame d'éjection 44 dans une position d'extraction.
Le fonctionnement du pistolet selon l'invention sera maintenant
décrit en référence aux figures 1, 5 à 7.
La figure 1 montre les éléments essentiels du pistolet selon l'invention dans une position de repos ou de non utilisation. Dans cette position, le canon 4 est entièrement reculé dans la carcasse 1 et couvre l'ouverture 8 vers la cavité de réception 6 des cartouches.
La figure 5 illustre le premier armement qui se fait manuellement après avoir mis un chargeur 9 en place dans son logement dans la crosse 2 du pistolet pour le faire communiquer avec la cavité de réception 6 des cartouches 7 par l'intermédiaire de l'ouverture 8. Le chargeur est ici schématiquement montré par une rangée de cartouches 7 disposées parallèlement à l'axe A- A du canon 4.
Après avoir déverrouillé le dispositif de verrouillage 37, on tire le canon 4 vers l'avant à l'encontre de l'action du ressort récupérateur 29 pour dégager l'ouverture 8 afin de permettre à une cartouche de monter dans la cavité de réception 6 tout en étant centré à l'aide des deux ergots 46, 47 et de la boucle 45 de la lame d'éjection 44. La saillie de l'ergot latéral 47 est alors placée derrière le bourrelet de la douille.
En même temps, l'ergot 43 à l'extrémité arrière du canon 4 entraînera l'ergot 42 du levier pivotant 40 qui basculera en repoussant la biellette 19 qui alors va faire basculer le chien 11 dans sa position armée et verrouillée par l'entrée du pion de guidage 22 dans la branche verticale de la fente en L 21 de la biellette 19.
Lorsque le canon 4 est relâché, le ressort récupérateur 29 se trouve en état comprimé et repoussera le canon jusqu'à venir chambrer la cartouche 7 qui se trouve en attente dans la cavité de réception 6, ce qui est illustré à la figure 6. Le pistolet est alors prêt pour le premier tir.
La figure 7 illustre schématiquement le moment directement après la percussion. Ici, une pression a été exercée sur la détente 10, ce qui a provoqué le basculement du bras d'actionnement 15 vers le haut en poussant avec sa came 24 contre l'ergot 25 de la biellette 19 qui alors est légèrement soulevée de sorte que le pion de guidage 22 se trouve dans la branche horizontale de la fente en L et le chien 11 est libéré en repoussant la biellette sous l'action du ressort 12. L'extrémité de percussion du chien vient alors pénétrer dans l'orifice 31 de la paroi arrière 30 de la cavité de réception pour percuter la cartouche 7 se trouvant dans la chambre de tir 5 du canon 4.
L'amorce de la cartouche est ainsi allumée et déclenche une combustion explosive dans la chambre. La balle 7' est expulsée tout en entraînant le canon par la friction entre la paroi interne de celui-ci et la balle. Par ailleurs, le canon est de préférence strié de manière classique afin d'imprimer une rotation à la balle sur elle-même pour la stabiliser en vol.
Lors du déplacement du canon vers sa position avancée, la lame d'éjection 44 est entraînée par le canon 4 sur une petite distance déterminée par la longueur de ses fentes de guidage 48 pour que sa boucle élastique 45 ne soit plus en face de l'ergot latéral 47 sur la paroi arrière 30 de la cavité de réception 6 afin de pouvoir éjecter la douille 7' de la cavité dès que l'ouverture d'éjection 8' soit dégagée. Dès que la douille 7' est éjectée, une nouvelle cartouche 7 monte dans la cavité de réception 6 pour être chambrée lorsque le canon 4 revient à sa position reculée par l'effet de l'action du ressort récupérateur 29.
Par la suite, le réarmement se fait de manière automatique lorsque le canon se déplace vers sa position avancée en faisant basculer le levier pivotant 40.
Les figures 8 à 13 et 15A à 15B montrent un mode de réalisation d'un chargeur 9 adapté au pistolet selon l'invention. Le chargeur comporte une plaque d'élévation 51 des cartouches qui est constamment sollicitée vers le haut par un ressort de pression 52. Dans sa partie supérieure, le chargeur 9 est rétréci pour ne laisser passer qu'une cartouche 7 à la fois dans la cavité de réception 6. L'ouverture vers le haut est couverte par un organe rotatif 53 présentant la forme d'un étrier escamotable.
L'étrier escamotable 53 est montré à la figure 15A dans sa position de fermeture et dans la figure 15B dans sa position d'ouverture. Les deux branches parallèles de l'étrier sont montées pivotantes de part et d'autre de l'ouverture à l'extrémité haute du chargeur 9.
L'une des branches de l'étrier 53 est pourvue d'une patte 53 ' s 'étendant vers le bas pour pénétrer dans une fente de guidage 9 prévue sur la partie haute du chargeur 9. Cette patte 9 est apte à coopérer avec un organe élastique sous forme d'un ressort en épingle 54 disposé dans l'évidement 2' de la crosse 2 recevant le chargeur 9.
L'une des extrémités du ressort en épingle 54 vient lors de la mise en place du chargeur dans la crosse 2 appuyer contre la patte 53' de l'étrier 53 de manière à faire basculer l'étrier 53 de sa position fermée montrée à la figure 15A vers sa position ouverte montrée à la figure 15B. Le chargeur 9 reste ainsi ouvert lorsqu'il se trouve mis en place dans la crosse 2.
Il doit être noté que les cartouches sont stockées dans le chargeur de sorte que leur axe longitudinal soit parallèle à l'axe A- A du canon lorsque le chargeur est inséré dans la crosse 2 du pistolet.
Le chargement des cartouches dans le chargeur est sensiblement facilité du fait que les cartouches peuvent être introduites dans le chargeur
en appuyant par dessus sur chaque cartouche et non pas comme sur les chargeurs classiques en la poussant de derrière. Pour chaque introduction d'une nouvelle cartouche 7 dans le chargeur 9, il convient de fermer l'étrier 53 manuellement pour retenir les cartouches à l'intérieur du chargeur.
La plaquette d'élévation 51 présente à l'avant sur sa face supérieure un évidement 55 susceptible d'être disposé en face d'une fente (non représentée) sur la paroi avant du chargeur lorsque la plaquette 51 est montée à sa position la plus élevée après le tir de la dernière cartouche du chargeur. Un organe de butée sous forme d'une tige 56 montée coulissante dans la carcasse 1 est disposée devant le chargeur et comporte à son extrémité haute un crochet 57 faisant saillie dans la fente du chargeur. La tige 56 est à son extrémité inférieure pourvue d'un trou oblong 58 recevant un pion 59 qui délimite le déplacement de la tige.
Lorsque la dernière cartouche du chargeur 9 a été tirée, le crochet 57 entre dans l'évidement de la plaque d'élévation et tire la tige 56 vers le haut de sorte que la face arrière du crochet forme une butée au canon 4 lorsque celui-ci revient depuis sa position avancée suite au tir de la dernière cartouche. Le pistolet se trouve alors dans l'état montré à la figure 12 avec le chien 11 armé, le canon en butée contre la tige 56 et l'ouverture d'éjection 8' reste ouverte vers la cavité de réception 6. Le tireur peut alors appuyer sur un bouton 60 (voir figure 14) pour libérer le chargeur afin de pouvoir le retirer et le charger de nouveau de cartouches ou pour le remplacer par un autre qui en contient.
Le bouton 60 est par ailleurs lors de son actionnement apte à venir appuyer sur la patte 53' de l'étrier 53 afin de le faire basculer vers sa position de fermeture.
Après qu'une nouvelle cartouche est montée dans la cavité de
réception 6, le tireur tire la tige 56 vers le bas en agissant sur une manette 61 de manière à escamoter l'extrémité haute de la tige pour libérer le canon 4 qui alors est repoussé en arrière par le ressort de récupération 29.
Si l'on souhaite enlever une cartouche 7 qui se trouve dans la chambre de tir 5, il convient de tirer le canon vers sa position avancée et repousser la manette 61 vers le haut pour empêcher à l'aide de la tige de butée 56 le canon de revenir entièrement dans sa position reculée afin de rendre la cartouche accessible par l'ouverture d'éjection 8'.
Le pistolet est avantageusement pourvu d'un mécanisme de sécurité classique qui verrouille le chien 11 en agissant sur la biellette 19 de l'extérieur pour la bloquer à l'aide d'un petit levier de verrouillage 62 sur le côté du pistolet. Ce levier peut être tourné dans un sens ou dans l'autre pour verrouiller et déverrouiller le chien.
Le pistolet selon l'invention présente les avantages suivants:
- mécanisme d'armement et de retenue du chien simplifié et à fiabilité améliorée ;
- mécanisme de percussion simplifié;
- nombre de pièces réduit grâce à la suppression de la culasse mobile et du percuteur;
- pas de rampe pour le chargement des cartouches dans la chambre de tir, les cartouches restant toujours parallèles à l'axe du canon;
- précision de tir améliorée;
- puissance améliorée et portée de la balle augmentée;
- coup de recul réduit;
- aucune pièce extérieure à l'exception du chien n'est en mouvement
au moment du tir;
- pistolet allégé;
- entretien facilité;
- coût de fabrication réduit. Bien entendu, l'invention n'est pas limitée à l'exemple illustré sur les figures et l'homme du métier pourra envisager des variantes sans pour autant sortir du cadre de l'invention.