VETEMENT DESTINÉ ; À LUTTER CONTRE LA CELLULITE ET/OU CONTRE L' INSUFFISANCE veineuse ET LYMPHATIQUE
La présente invention concerne d'une manière générale un vêtement et plus particulièrement un vêtement destiné à aider le porteur à combattre la cellulite et éventuellement l'insuffisance veineuse et lymphatique..
De nombreux vêtements ont été proposés dans la lutte contre la cellulite. Ces vêtements sont habituellement basés sur la sudation. Or, il est aujourd'hui admis que transpirer ne lutte pas contre l'hypertrophie des adipocytes.
La cellulite affecte 95% des femmes aussi bien les minces que les rondes. La cellulite ou hydro-lipodystrophie correspond à une hypertrophie de la graisse logée juste sous la peau, dans Phypoderme, associée à une rétention d'eau et de toxines.
La surcharge pondérale est due, quant à elle, à un stockage des graisses profondes.
Les causes de la cellulite sont multiples. Elles peuvent être d'origine endogène avec une prédisposition génétique, une mauvaise circulation du. sang, et aussi des5 variations hormonales ( cycle, grossesse, ménopause). Elles peuvent être aussi d'origine exogène : principalement la sédentarité, le manque d'activité physique ou une alimentation déséquilibrée, mais aussi le stress et l'anxiété.
Si les causes sont nombreuses et les mécanismes physiopathologiques encore mal connus, il existe néanmoins deux facteurs principaux qui concourent à l'aggravation0 de la cellulite : - d'une part l'augmentation de la taille des cellules graisseuses (les adipocytes) par stockage des graisses, liée essentiellement à un déséquilibre alimentaire et à la sédentarité.
- et d'autre part l'augmentation de l'infiltration d'eau dans les tissus, liée à une mauvaise circulation de retour veineuse et lymphatique. 5 Une étude avec biopsie sur les cuisses de 48 femmes cellulitiques a constaté une dilatation constante des veinules du tissu adipeux visible à la fois dans les capillaires du derme et de l'hypoderme associée à un stockage de graisse dans les adipocytes.
Les mêmes altérations veineuses ont aussi été constatées par thermographie infrarouge qui montre une température cutanée plus froide dans les zones cellulitiques.
Au fur et à mesure que les adipocytes grossissent, le processus d'auto entretient avec appauvrissement de la circulation sanguine et stagnation des toxines se met en place. Le tissu conjonctif de soutien perd son élasticité et se fibrose.
A un stade avancé, la cellulite devient fibreuse ce qui confère à la peau un caractère infiltré et matelassé avec un aspect de « peau d'orange » typique.
Il existe trois stades cliniques de la « peau d'orange » :
*- stade 1 : lorsque le capiton apparaît au pincement
*- stade 2 : lorsque le capiton apparaît spontanément à la station debout
*- stade 3 : Lorsque le capiton est visible en permanence, quelle que soit la position.
L'exploration échographique « haute fréquence » permet d'évaluer l'efficacité des traitements proposés, en mesurant l'épaisseur du pannicule dermo-h?ypodermique et l'infiltration d'eau dans les tissus. Le manque d'activité physique et la sédentarité favorisent le stockage des graisses. Les muscles représentent 20 à 25% du corps des femmes et comme la masse musculaire consomme de l'énergie même au repos, il faut prendre soin de ses muscles et limiter leur involution avec l'âge. A 65 ans, on a perdu 30% de la masse musculaire de ses 25 ans. La pratique régulière d'une activité physique a un effet amaigrissant à long terme en réduisant la production d'insuline par le pancréas. La pratique régulière d'un sport agit donc comme un véritable coupe-faim. De plus les graisses semblent fondre préférentiellement aux endroits où sont stimulés les muscles que l'on fait travailler.
Un consensus médical fort admet le bénéfice apporté par la contention dégressive associée à la marche dans l'insuffisance veino-lymphatique. Et l'on connaît depuis longtemps les effets bénéfiques de la contraction des muscles du mollet par la
mise en action de ce que l'on appelle la « pompe musculaire du mollet », qui stimule de manière importante le retour veineux des membres inférieurs.
Le demandeur a fait le constat que du fait de la dégressivité de la contention (en moyenne la pression décroît dans un rapport de l'ordre de 40-50 % entre la cheville et la cuisse) et de la loi de Laplace, l'action d'un collant de contention n'est plus vraiment efficace au niveau de la cuisse et du bassin.
Selon la loi de Laplace, la pression externe (P) exercée par une enveloppe élastique, notamment un collant sur une zone déterminée du corps est directement proportionnelle à la tension (T) de l'enveloppe élastique et inversement proportionnelle au rayon de courbure (r), de l'enveloppe dans ladite zone. Cette loi s'écrit par la formule : P = T / r
Dans laquelle, (P) représente la pression (g/cm2) exercée sur la peau, (T) la tension (g/cm) du matériau élastique et (r) le rayon de courbure(cm) de la surface comprimée.
La loi de Laplace n 'est valable que pour les tissus élastiques, le terme tissu étant pris dans son acceptation générale, incluant les structures tissées et tricotées.
Pour un tissu ayant une tension constante (donnée), la pression diminue quand le rayon de courbure du membre augmente.
Ainsi le demandeur a fait le constat qu'au niveau du tiers supérieur de la cuisse, la compression d'un collant de contention n'est plus efficace, sur les masses musculaires de la cuisse, d'une part à cause de la pression dégressive et, d'autre part à cause des conséquences de la loi de Laplace, cette zone étant quasiment plane ; le collant de contention classique n'y exerce aucune compression efficace. Les rayons de courbure des membres inférieurs variant selon chaque endroit considéré, il est très problématique de faire des mesures de pression in vivo. En fait, les laboratoires de recherche et de contrôle définissent la pression des bas de contention, en calculant à partir des caractéristiques d'un tricot élastique, la pression exercée sur un cylindre avec un rayon bien défini.
Il est possible de diminuer la dégressivité de la compression élastique mais cela rend le vêtement d'une part difficile à l'enfilage et, d'autre part à porter car anti-physiologique sur le retour veineux et lymphatique.
Le demandeur a également fait le constat que le drainage lymphatique manuel draine les liquides excédentaires baignant les cellules et évacue les déchets provenant du métabolisme cellulaire. Ce drainage se fait grâce à un premier processus dit de «captage » réalisé par le réseau des capillaires lymphatiques situé au niveau des zones infiltrées. Le « captage » étant la conséquence de l'augmentation locale de la pression tissulaire par le massage; plus la pression augmente et plus grande sera la reprise des liquides excédentaires par les capillaires lymphatiques.
Le deuxième processus de drainage consiste en « l'évacuation », loin de la région infiltrée, des éléments repris par les capillaires lymphatiques vers les pré-collecteurs puis les collecteurs lymphatiques dont la voie la plus importante est représentée par les collecteurs satellites de la veine grande saphène. Le but de la présente invention est de proposer un vêtement qui soit actif sur les différents mécanismes d'auto entretien de la cellulite conduisant à l'installation d'une « peau d'orange », notamment en étant efficace sur la micro circulation locale et le « captage » des toxines et de l'eau et, sur la macro circulation veineuse et lymphatique.
Ce but est parfaitement atteint par le vêtement de la présente invention qui est destiné à lutter contre la cellulite et/ou contre l'insuffisance veineuse et lymphatique dans, au moins une zone déterminée d'un membre inférieur et/ou supérieur, ledit vêtement comprenant une enveloppe tricotée élastique présentant une face intérieure et une face extérieure.
De manière caractéristique l'enveloppe tricotée est à effet de contention avec un gradient dégressif de pression de l'extrémité distale dudit membre vers son extrémité proximale et comporte une structure saillante en relief qui est disposée sur la partie de la face intérieure correspondant à la zone déterminée ; ladite structure saillante en relief a pour fonction de modifier localement la courbure de l'enveloppe tricotée lors du porter
du vêtement ; elle est configurée en sorte d'augmenter la compression exercée par le vêtement dans ladite zone déterminée, en application de la loi de Laplace.
C'est la combinaison de la contention dégressive et de l'augmentation locale de la compression due à la structure saillante en relief qui permet d'atteindre le but visé. Le vêtement selon l'invention permet une activation de la micro circulation locale et le captage des toxines et de l'eau grâce à la structure saillante en relief disposée au niveau des zones infiltrées par la cellulite. Il permet de plus une activation de la macro circulation veineuse et lymphatique grâce à la contention élastique dégressive. Cette structure saillante en relief située au niveau de la face intérieure du vêtement permet une augmentation de la pression sur le tissu dermo-hypodermique par modification du rayon de courbure localement ceci sans augmenter la contention élastique au niveau de l'extrémité proximale des membres supérieurs et inférieurs. Une telle augmentation serait rédhibitoire puisqu'elle remettrait en cause l'action de dégressivité de la contention élastique. La structure saillante en relief est de préférence sous forme d'une pluralité de protubérances. Elle peut être appliquée sur le tricot par une impression avec des dépôts en relief. Elle peut être obtenue lors du tricotage en formant des mailles en relief selon diverses techniques connues en soit, comme par exemple les techniques « d'accrochage d'aiguille», « d'accrochage plateau », ou « à double fonture » permettant de conserver le relief même après enfilage du vêtement et lorsque le tricot se trouve mis en extension.
Suivant les zones à stimuler et suivant les résultats recherchés, la structure saillante pourra présenter les reliefs en nombre et en taille variable.
S'agissant d'une pluralité de protubérances, elles ont entre elles un certain espacement, assurant l'aération de la zone sur laquelle elles sont appliquées afin de ne pas provoquer d'élévation thermique et de sudation.
Les protubérances ont de préférence une hauteur (H) inférieure à 6 millimètres, ayant par exemple une hauteur (H) de 0,5 à 3 mm avec un espacement faisant de l'ordre de 1 à 3 fois ladite hauteur ( ).
La structure saillante en relief peut aussi contenir des substances actives, par exemple micro encapsulées, que ce soit dans un but cosmétique ou hygiénique.
Comme indiqué précédemment la structure saillante en relief sur la face intérieure du vêtement va permettre une meilleure captation des liquides et des toxines dans les zones infiltrées en réalisant une augmentation des pressions tissulaires. Elle est disposée au niveau des zones principalement concernées par la cellulite et, de préférence, au niveau des axes collecteurs veino-lymphatiques saphéniens. Son action est augmentée lors d'une activité physique, notamment lors de la pratique d'un sport, par un effet de massage qui se combine à l'effet de pression. Ce presso-massage effectué dans la ou les zones touchées par la cellulite va désengorger les fibres cellulitiques en favorisant le processus de « captage » des liquides et des toxines. De plus la présence de la structure saillante en relief de la face intérieure le long des axes veino-lymphatiques superficielles permet d'améliorer « l'évacuation », loin des régions infiltrées, des éléments repris par les capillaires vers les collecteurs les plus importants qui vont être eux aussi stimulés par les variations de pression pendant l'activité physique. Une structure saillante en relief peut aussi être disposée sur la face extérieure au niveau des zones du corps principalement concernées par la cellulite afin d'améliorer la pression tissulaire lors des exercices au sol.
Ce vêtement trouve son application au niveau des membres inférieurs sous forme d'un caleçon ou d'un justaucorps pour danseuse - parfois dénommé léotard - et au niveau des membres supérieurs sous forme d'un tee-shirt. Dans ce dernier cas, une pièce d'aisance peut être utilisée au niveau des aisselles pour permettre d'obtenir un gradient de pression entre le coude et l'épaule.
La pratique d'une activité physique a pour résultat d'agir sur un facteur important de la lipogénèse (augmentation des cellules adipeuses) qui est la sédentarité. Il est possible d'améliorer les effets bénéfiques de l'activité physique, notamment sportive, quelle qu'elle soit, marche, vélo ou programme de musculation grâce au port du vêtement de la présente invention. Et même lors de la phase de repos, le porteur du vêtement de l'invention bénéficie des avantages et du confort d'une contention élastique dégressive.
D'autres caractéristiques et avantages ressortiront de la description qui suit en référence aux dessins schématiques annexés :
La figure 1 est une représentation schématique d'un caleçon conforme à l'invention, avec une vue générale de face montrant les parties pourvues d'une structure saillante sur la face intérieure,
La figure 2 est une représentation schématique d'un caleçon de la figure 1 vu de dos,
La figure 3 est une représentation schématique partielle d'un caleçon montrant les parties pourvues d'une structure saillante sur la face extérieure du vêtement sur une vue de face,
La figure 4 est une représentation schématique partielle du caleçon de la figure 3 vu de dos,
Les figures 5 et 6 montrent schématiquement, en coupe, les protubérances sur la face intérieure dans une zone respectivement sans protubérance sur la face extérieure (figure 5) et avec protubérances sur la face extérieure du tricot élastique (figure 6).
La figure 7 est une représentation schématique d'un justaucorps pour danseuse selon l'invention,
Les figures 8 et 9 montrent de manière schématique un tee-shirt selon l'invention vu de face (figure 8) et de dos (figure 9).
On va maintenant décrire des exemples de mise en oeuvre de l'invention, en référence aux dessins annexés.
Sur la figure 1, le vêtement de l'invention est un caleçon de sport 1 représenté vu de face.
De manière connue, il est composé de deux demi-collants 2,2' reliés par couture 6 lors de la confection, chacun étant réalisé sur métier à tricoter, rectiligne ou circulaire, dans des conditions bien connues de l'homme de l'art, pour obtenir un gradient dégressif de pression entre la zone 3 correspondant à la cheville et la zone 4 correspondant à la partie haute de la cuisse. Il est dépourvu de pied dans le mode de réalisation illustré. Les valeurs de compression du caleçon 1 peuvent varier en fonction de l'effet recherché. A titre d'exemple :
Tout procédé de tricotage ou tissage et tous matériaux pouvant transmettre ces valeurs de tension peuvent être utilisés. Dans le cas d'une insuffisance veineuse ou lymphatique sévère associée, la contention différentielle de 50% usuellement recherchée pourra être assurée par la mise en place sous le vêtement d'une orthèse de contention de type bas jarret.
Selon l'invention, cette contention élastique dégressive depuis l'extrémité distale jusqu'à l'extrémité proximale du membre est combinée à une structure saillante en relief sur la face intérieure et éventuellement extérieure du vêtement afin d'associer à l'amélioration de la circulation veineuse et lymphatique, un presso-massage sur les zones cellulitiques et sur les zones de « captage » et « d'évacuation ».
Dans une forme préférée d'exécution de l'invention, selon les figures 5 et 6, la structure saillante en relief se présente sous forme d'une pluralité de protubérances 5,5' fixées respectivement à la face intérieure la et extérieure lb du vêtement 1.
Ces protubérances 5,5' préférablement hémisphériques ou en demi goutte d'eau sont faites, par exemple en matériau plastique, notamment semi-rigide, en thermoplastique élastomère, en silicone ou en composite.
Ces protubérances peuvent aussi contenir des substances actives selon la technique de micro encapsulation que ce soit dans un but cosmétique ou hygiénique.
De préférence, ces protubérances 5,5' ont d'un diamètre (D) inférieur à 8 millimètres et d'une hauteur (H) inférieure à 6 millimètres. Leur nombre, leurs dimensions sont déterminés suivant les zones à stimuler et en fonction de l'effet recherché.
Dans le mode de réalisation représenté, les protubérances 5 sur la face intérieure 1 a du caleçon sont disposées selon la zone 20 suivante : le contour complet des cuisses (A), jusqu'au dessus su genou, de part et d'autre des hanches (B), le contour des chevilles (C) et sur la face interne de la jambe (D). Leur action bénéfique combinée à la compression dégressive, intervient dans ces zones (A,B,C,D) repérées avec des pointillés sur les figures, notamment lors d'exercices musculaires spécifiques concernant lesdites zones ou pendant une séance de marche rapide ou de pédalage.
Les protubérances 5' sur la face extérieure lb du caleçon sont représentées à titre d'exemples sur les figures 3 et 4. Elles permettent lors des exercices au sol d'augmenter localement la pression de massage par un simple enfoncement mécanique des protubérances dans la peau. Dans ce cas, les protubérances de la face intérieure et de la face extérieure du vêtement de sport sont avantageusement superposées, pour accentuer l'effet de l'enfoncement mécanique. Les protubérances 5', sur la face extérieure lb du caleçon 1, sont disposées (figures 3 et 4) uniquement sur la zone 21 correspondant au contour du haut de la cuisse et latéralement au côté de la cuisse et de la hanche.
Dans une variante, représentée par la figure 6, le vêtement 10 selon l'invention, est du type justaucorps pour danseuse dans lequel le caleçon, comporte un prolongement, sans manches, recouvrant le haut du corps.
Dans une autre variante, représentée par la figure 8 et 9, le vêtement 11 selon l'invention reprend le principe de la contention élastique associée à une structure saillante en relief de la face intérieure et éventuellement extérieure au niveau de la zone 23 des bras 12. Comme illustré sur la figure 9, on a également disposé sur une partie du dos 13 des protubérances 5 qui peuvent contribuer au massage. Une pièce d'aisance 16 est utilisée au niveau des aisselles pour permettre d'obtenir un gradient de pression entre le coude 14 et l'épaule 15.
Ces protubérances peuvent aussi contenir des substances actives, notamment micro encapsulées, que ce soit dans un but cosmétique ou hygiénique.
La présente invention n'est pas limitée aux modes de réalisation décrits ci-dessus et illustrés, donnés à titre d'exemples non exhaustifs. En particulier la structure saillante en relief dans la ou les zones à traiter peut être réalisée sous toute forme appropriée sous réserve d'obtenir l'effet technique d'augmentation locale de la compression exercée par le vêtement, du fait de la modification de la courbure de l'enveloppe tricotée. Il peut notamment s'agir d'une structure obtenue lors du tricotage, en créant des mailles en surépaisseur, suffisamment rigides pour qu'elles restent en saillie lors du porter du vêtement, notamment du type de sport exercé avec ledit vêtement.