PROCEDE D'ELABORATION D'UNE TRAJECTOIRE D'EVITEMENT
DANS LE PLAN HORIZONTAL POUR AERONEF EN VUE DE LA
RESOLUTION D'UN CONFLIT DE TRAFIC
La présente invention concerne la gestion des risques de collision en vol entre aéronefs.
Les risques de collision en vol entre aéronefs ont été pris en considération très tôt dans l'histoire du transport aérien en raison de la concentration d'aéronefs se produisant naturellement aux abords des aéroports. Pour les éviter, on a tout d'abord penser à imposer aux aéronefs le suivi de couloirs aériens strictement délimités dans lesquels leurs progressions sont surveillées depuis le sol par des contrôleurs du trafic aérien ou aiguilleurs du ciel appartenant à des organismes de régulation désignés sous le sigle ATC (de l'anglo-saxon "Air Traffic Control"). Les contrôleurs du trafic aérien ont en charge un territoire au-dessus duquel ils organisent la circulation des aéronefs dans des couloirs aériens autorisés. Pour la régulation du trafic aérien, les contrôleurs au sol ont, à leur disposition, des informations sur la circulation des aéronefs au-dessus de leur territoire provenant des plans de vol des aéronefs communiqués à l'avance, de mesures en temps réels de radars de surveillance aérienne dispersés sur leur territoire et d'échanges en phonie et par transmission de données avec les équipages et équipements de navigation des aéronefs. Les risques de collision entre aéronefs sont détectés au sol par les contrôleurs du trafic aérien à partir des données en leur possession et également en vol par les équipages des aéronefs qui font une veille visuelle mais, sauf extrême urgence, l'initiative des manœuvres d'évitement est du seul ressort des contrôleurs du trafic aérien.
La densité de trafic augmentant de plus en plus aux abords de certains aéroports et les risques de collision devenant de plus en plus préoccupant, l'administration fédérale de l'aviation des Etats-Unis FAA (de l'anglo-saxon "Fédéral Aviation Administration") lança dans les années 1960 un programme pour la réalisation d'un équipement de détection automatique de risques de collision en vol destiné, dans un premier temps, aux aéronefs effectuant du transport de passagers. Ce programme aboutit à la mise au point de plusieurs générations successives d'un appareillage dénommé TCAS (de l'anglo-saxon "Traffic Collision Avoidance System") spécialisé
dans la détection d'un risque de collision en vol à très court terme (moins d'une minute).
Un appareillage TCAS met en œuvre une coopération entre aéronefs évoluant dans un même voisinage par l'intermédiaire d'un autre équipement embarqué, le transpondeur, dont l'usage s'était entre temps généralisé à bord des aéronefs pour transmettre au sol, des informations sur les aéronefs permettant d'améliorer leurs localisations par les contrôleurs du trafic aérien.
Une première génération d'appareils TCAS disponible vers l'année 1980, le TCAS I, coopère avec des transpondeurs Mode-C destinés, à l'origine, à répondre à une interrogation d'un radar spécial placé au sol, dit "radar secondaire", pour donner une information sur l'identité et l'altitude de l'aéronef qui le transporte et permettre également une mesure de la distance séparant ledit aéronef du radar secondaire et une mesure de la vitesse dudit aéronef, mesures qui sont basées sur le temps de propagation des signaux radioélectriques et la variation de ce temps de propagation d'une interrogation à l'autre. Placé à bord d'un aéronef, un appareil TCAS I émet périodiquement, des signaux d'interrogation des transpondeurs mode-C des aéronefs évoluant dans le voisinage, capte leurs réponses, traite ces réponses, en déduit les positions en distance et cap, les vitesses et les niveaux d'altitude des différents aéronefs évoluant dans le voisinage de l'aéronef qu'il équipe, met ces informations à disposition de l'équipage par l'intermédiaire d'un écran particulier et engendre des alarmes dites "TA" (de l'anglo-saxon "Traffic Advisories") lorsque des aéronefs sont détectés comme pouvant passer à une distance trop faible. L'équipage d'un aéronef équipé du TCAS I est informé d'un risque de collision mais ne reçoit pas de conseils sur la nature de la manœuvre évasive à effectuer qui ne peut se faire, sans en référer au contrôleur de trafic aérien, que dans le plan vertical et dans une limite de 300 pieds. Une deuxième génération d'appareils TCAS plus performants, le
TCAS II, est actuellement disponible. Le TCAS II coopère avec des transpondeurs Mode-C ou Mode-S et donne, en plus des alarmes TA, des conseils de manœuvre dits "RA" (de l'anglo-saxon "Resolution Advisories") consistant en des consignes de monter ou descendre à 2500 pieds par minute pour éviter un autre aéronef, avec souvent une indication de la pente
de descente ou de montée minimale à adopter pour faire disparaître le risque de collision. En outre, lorsque deux aéronefs impliqués dans un risque de collision sont tous les deux équipés d'appareils TCAS II, leurs appareils TCAS II s'entendent pour éviter tout conflit et ne pas délivrer aux deux aéronefs, des conseils de manœuvres simultanées contradictoires ne supprimant pas le risque de collision.
Une troisième génération d'appareils TCAS, le TCAS III, est d'ores et déjà envisagée avec une meilleure précision dans l'évaluation des positions en cap, des trajectoires et des vitesses des autres aéronefs obtenue au moyen d'une antenne directionnelle spécifique et de transpondeurs Mode-S améliorés donnant, dans leurs signaux de réponse, la position GPS (Global Positioning System en langage anglo-saxon) et le vecteur vitesse du porteur du transpondeur. Ces appareils TCAS III délivreraient des conseils de manœuvre RA incluant des consignes d'évasion latérale, dans le plan horizontal rendues possibles par la meilleure précision attendue.
La congestion des routes aériennes au-dessus de certains territoires comme l'Europe et l'amélioration de la précision des moyens de navigation à la disposition d'un aéronef consécutive au déploiement des systèmes de navigation par satellites GPS tels que le GNSS américain (Global Navigation Satellite System en langage anglo-saxon) ou le GLONASS russe (GLObal Navigation Satellite System en anglo-saxon) conduisent aujourd'hui les autorités de contrôle du trafic aérien à envisager l'abandon, sur certains trajets, de l'obligation de suivre des couloirs aériens préétablis et l'octroi aux aéronefs, d'une certaine liberté dans le choix de leurs parcours en dehors des zones d'approches des aéroports et à certains niveaux de vol. Il s'agit de la technique de navigation dénommée "Free Flight" en langue anglo-saxonne. Cette nouvelle technique de navigation Free Flight doit permettre, en plus d'une meilleure dilution des aéronefs dans le ciel en dehors des zones d'approche des aéroports et par conséquent d'une diminution des risques de collision entre aéronefs, le suivi de trajets en ligne directe (orthodromie) entre des points du globe qui ne sont pas reliés directement par un couloir aérien prédéfini et pour lesquels le suivi de couloirs aériens prédéfinis impose d'effectuer des détours plus ou moins importants.
La technique de navigation Free Flight nécessite non seulement que les aéronefs soient équipés de moyens de navigation précis mais également qu'ils soient capables d'assurer par eux-mêmes la résolution des conflits de trafic avec d'autres aéronefs générateurs de risques de collision à moyen terme, de l'ordre de 5 à 10 minutes, alors que cette résolution est le fait des contrôleurs de trafic aérien dans le cas d'une circulation au sein des couloirs aériens prédéfinis. Il est envisageable de faire assumer la fonction de protection anticollision à moyen terme à bord des aéronefs employant la technique de navigation Free Flight au moyen des dernières générations d'appareils TCAS en augmentant leurs sensibilités de manière à obtenir des alertes anticollision suffisamment précoces, cela d'autant plus que le principal problème rencontré avec les appareils TCAS, qui est celui des fausses alarmes, ne se pose plus au-delà d'une certaine distance des aéroports. Si un appareil TCAS à sensibilité accrue peut permettre d'alerter un aéronef pratiquant le Free Flight, d'un risque de collision à moyen terme, c'est-à-dire dans un délai de 5 à 10 minutes, et l'avertir que c'est à lui d'effectuer une manœuvre d'évitement, il n'a pas la possibilité de proposer la modification la plus appropriée de la route de l'aéronef et ne fournit au plus qu'une suggestion de manœuvre: évitement par le haut, par le bas, par la droite ou la gauche. Cette simple suggestion de manœuvre, bien adaptée à une situation d'urgence qui est celle d'un risque de collision dans la minute à venir, ne convient pas à la résolution d'un conflit de trafic où le risque de collision n'est qu'à moyen terme, dans un délai de l'ordre de 5 à 10 minutes. Mis au courant d'un conflit de trafic générant un risque de collision à moyen terme, l'équipage d'un aéronef a le temps de décider par lui-même de la modification de route à adopter pour éliminer le risque de collision, en recherchant le trajet d'évitement dont les conséquences sont les moins préjudiciables au déroulement de la mission de l'aéronef. Dans cette recherche, il privilégiera un détournement de trajet dans le plan horizontal à vitesse constante, le plus court possible, au détriment d'un changement de vitesse ou d'un détournement de trajet dans le plan vertical qui sont plus difficiles à gérer pour l'aéronef et plus perturbants pour le reste du trafic.
Cette recherche du meilleur changement de route permettant de supprimer le risque de collision consécutif à un conflit de trafic signalé est
une tâche délicate qui implique une augmentation soudaine de travail de la part de l'équipage alors que celui-ci doit dans le même temps accroître sa vigilance et mener de front une veille visuelle et radio pour situer et entrer en contact avec l'aéronef menaçant. Une aide de la part du calculateur de gestion du vol de l'aéronef serait alors la bienvenue.
Il existe des calculateurs embarqués de gestion du vol capables de modifier, en cours de vol, la route prévue initialement, ceci afin d'éviter, dans le plan horizontal ou dans le plan vertical, une zone reconnue tardivement comme dangereuse, telle qu'une zone orageuse, au prix d'un minimum de conséquences sur la mission de l'aéronef. Cependant, ces calculateurs de gestion du vol utilisent pour la détermination du trajet d'évitement des méthodes qui ne sont pas adaptées au contournement d'une zone se déplaçant avec une vitesse importante comme c'est le cas d'une zone entourant un autre aéronef. La présente invention a donc pour but un procédé d'élaboration d'une trajectoire d'évitement, dans le plan horizontal, pour un aéronef, en vue de la résolution d'un conflit de trafic avec un autre aéronef, qui soit efficace tout en perturbant le moins possible les objectifs de la mission initialement prévue, notamment en terme de retard, confort et consommation, et qui soit facile à intégrer à la route initialement prévue pour un suivi automatique par les systèmes de navigation et de contrôle de l'aéronef, cela afin de simplifier le travail de l'équipage de l'aéronef et réduire considérablement l'accroissement de charge que celui-ci subit en cas d'alerte de risques de collision à moyen terme, avec un autre aéronef. Elle a pour objet un procédé d'élaboration d'une trajectoire d'évitement, dans un plan horizontal, pour un premier aéronef suivant une première route dite route initiale, en vue de la résolution d'un conflit de trafic avec un deuxième aéronef suivant une deuxième route pouvant être identique à la première, à partir de la connaissance d'une distance minimale de sécurité S à respecter entre deux aéronefs, et des positions Xi et X2 et des vecteurs vitesse horizontale Vl et V2 des deux aéronefs, ledit procédé comportant les étapes suivantes:
- détermination du vecteur Vrd de la vitesse horizontale du deuxième aéronef relativement au premier,
- détermination, dans le plan horizontal, d'un cercle de protection Ci autour du premier aéronef avec pour rayon la distance minimale de sécurité S,
- test d'intersection de la droite support du vecteur Vrel de la vitesse horizontale du deuxième aéronef par rapport au premier, avec le cercle de protection Ci du premier aéronef, et en cas d'intersection du cercle de protection du premier aéronef par le vecteur Vrel de la vitesse horizontale du deuxième aéronef relativement au premier impliquant un risque de collision, c'est-à-dire une tendance pour la distance de séparation entre les deux aéronefs à se réduire jusqu'à passer en dessous de la distance minimale de sécurité S,
- détermination de l'angle ab - c sous lequel le deuxième aéronef voit le cercle de protection Ci du premier aéronef,
- détermination d'un point PSO de début de manœuvre d'évitement situé sur la route initiale du premier aéronef et décalé en aval de la position Xi actuelle du premier aéronef,
- détermination d'au moins une nouvelle valeur d'angle de cap @_b et/ou ©ιe à suivre par le premier aéronef, sans changer de module de vitesse horizontale, pour amener le vecteur Vrel de la vitesse horizontale du deuxième aéronef relativement au premier en limite, sur l'un des côtés X2b , X2c de l'angle sous lequel le deuxième aéronef voit le cercle de protection Ci du premier, - détermination d'au moins une trajectoire d'évitement de risque de collision pour le premier aéronef comportant une première partie d'esquive constituée d'un segment rectiligne ayant pour origine le point PSOM de début de manœuvre d'évitement, pour cap l'une des nouvelles valeurs d'angle de cap Θ-ib ou Θιc obtenues à l'étape précédente et pour fin un point tournant Pτ choisi au-delà d'un point CPAI OÙ la distance de séparation entre les deux aéronefs passe par un minimum égal à la distance minimale de sécurité S, et, au-delà du point tournant PT, une deuxième partie de rejointe de la route initiale.
Avantageusement, l'étape de détermination d'au moins une nouvelle valeur d'angle de cap comporte:
- un test portant sur l'angle orienté φc existant entre, d'une part, le vecteur vitesse horizontale V2 du deuxième aéronef et, d'autre part, celui X2c des côtés X2b , X2c de l'angle sous lequel le deuxième aéronef voit le cercle de protection Ci du premier aéronef, dont l'orientation est la plus éloignée de celle du vecteur vitesse horizontale V2 du deuxième aéronef : φc = ψ2,X2c) ledit test consistant à vérifier l'inégalité:
et, au cas où cette inégalité n'est pas vérifiée,
- la détermination d'une unique valeur d'angle de cap Θlé à suivre par le premier aéronef, sans changer le module de son vecteur vitesse horizontale pour amener le vecteur Vrel de la vitesse horizontale du deuxième aéronef relativement au premier sur le côté X2b de l'angle sous lequel le deuxième aéronef voit le cercle de protection Ci du premier, dont l'orientation est la plus proche de celle du vecteur vitesse horizontale V2 du deuxième aéronef, au cas où cette inégalité est vérifiée, - la détermination de deux nouvelles valeurs d'angle de cap Θlft et Θ,c à suivre par le premier aéronef, sans changer son module de vitesse horizontale pour amener le vecteur Vrel de la vitesse horizontale du deuxième aéronef relativement au premier sur l'un des côtés X2b , X2c de l'angle sous lequel le deuxième aéronef voit le cercle de protection Ci du premier, l'une sur l'un XΛ> des côtés, l'autre sur l'autre côté X2c .
Avantageusement, dans le cas où plus d'une nouvelle valeur d'angle de cap Θlé et Θlc à suivre par le premier aéronef, sans changer son module de vitesse horizontale pour amener le vecteur Vrel de la vitesse horizontale du deuxième aéronef relativement au premier sur l'un des côtés X2b , X2c de l'angle sous lequel le deuxième aéronef voit le cercle de protection du premier, ont été déterminées au cours de l'étape de détermination d'au moins une nouvelle valeur d'angle de cap, l'étape de détermination d'au moins une trajectoire d'évitement consiste en la détermination de deux trajectoires d'évitement, une pour chacune des deux nouvelles valeurs d'angle de cap Θ16 et Θlc .
Avantageusement, lorsque le procédé d'élaboration d'une trajectoire d'évitement anticollision dans le plan horizontal comporte une étape de détermination d'au moins une trajectoire d'évitement aboutissant à la détermination de plus d'une trajectoire d'évitement, il est complété par une étape supplémentaire de sélection de la trajectoire d'évitement à mettre en œuvre consistant à choisir parmi les trajectoires d'évitement, celle qui minimise l'allongement de la route initiale du premier aéronef.
Avantageusement, la deuxième partie de rejointe de la route initiale, d'une trajectoire d'évitement, débute, à partir du point tournant Pτ marquant la fin de la première partie d'esquive de cette trajectoire d'évitement, par un segment rectiligne suivant un nouveau cap présentant, par rapport au cap de la route initiale, un écart angulaire opposé à celui du segment rectiligne de la première partie d'esquive de ladite trajectoire d'évitement.
Avantageusement, lorsque la deuxième partie de rejointe de la route initiale, d'une trajectoire d'évitement, débute par un segment rectiligne, le point tournant PT assurant, au sein de ladite trajectoire d'évitement, la transition entre la fin du segment rectiligne de la première partie d'esquive et ce segment rectiligne débutant la deuxième partie de rejointe de la route initiale, est choisi, sur le segment rectiligne de la première partie d'esquive, suffisamment éloigné du point CPAI où la distance de séparation entre les deux aéronefs passe par un minimum égal à la distance minimale de sécurité
S pour que la distance de séparation entre les deux aéronefs ne passe pas en dessous de la distance minimale de sécurité S lors du parcours, par le premier aéronef, du segment rectiligne débutant la deuxième partie de rejointe de ladite trajectoire d'évitement.
Avantageusement, le module du demi-angle \a. ou a. sous lequel le deuxième aéronef voit le cercle de protection Ci du premier aéronef est déduit de la relation:
Avantageusement, une nouvelle valeur d'angle de cap Θly. à suivre par le premier aéronef, sans changer de module de vitesse horizontale, pour amener le vecteur Vrel de la vitesse horizontale du deuxième aéronef relativement au premier sur l'un des côtés X2b ou X2c , dit côté envisagé X2j , de l'angle sous lequel le deuxième aéronef voit le cercle de protection du premier, s'obtient au moyen d'une relation angulaire qui lie cette nouvelle valeur d'angle de cap Θιy :
- au cap ψ de la droite orientée reliant la position Xi du premier aéronef à la position X2 du deuxième aéronef,
- au demi-angle at sous lequel le deuxième aéronef voit le cercle de protection Ci du premier aéronef, orienté de la bissectrice de l'angle constituée par la droite orientée X2XX reliant la position X2 du deuxième aéronef à la position Xi du premier aéronef, vers le côté envisagé X2j de l'angle sous lequel le deuxième aéronef voit le cercle de protection Ci du premier aéronef, et
- à l'angle orienté γ. que fait le côté envisagé X
2j de l'angle sous lequel le deuxième aéronef voit le cercle de protection Ci du premier aéronef, avec le nouveau vecteur V
X J recherché pour la vitesse horizontale du premier aéronef afin d'éliminer un risque de collision,
cette relation angulaire s'exprimant par la relation:
sachant que k est un entier, que le vecteur V_ïd vitesse horizontale du deuxième aéronef par rapport au premier aéronef, lorsqu'il parcourt le côté envisagé X2 j de l'angle sous lequel le deuxième aéronef voit le cercle de protection Ci du premier aéronef, est égal à la différence du vecteur vitesse horizontale V2 du deuxième aéronef et du vecteur recherché Vj pour la vitesse horizontale du premier aéronef, qui, par hypothèse, a le même module que le vecteur vitesse horizontal Vl du premier aéronef:
que le demi-angle } sous lequel le deuxième aéronef voit le cercle de protection Ci du premier aéronef, orienté de la bissectrice de l'angle constituée par la droite orientée X2XX reliant la position X2 du deuxième aéronef à la position Xi du premier aéronef, vers le côté envisagé X2j de l'angle sous lequel le deuxième aéronef voit le cercle de protection Ci du premier aéronef, a pour valeur:
que l'angle orienté γ} que fait le côté envisagé X2j de l'angle sous lequel le deuxième aéronef voit le cercle de protection C du premier aéronef, avec le nouveau vecteur V_J recherché
pour la vitesse horizontale du premier aéronef afin d'éliminer un risque de collision s'exprime en fonction de l'angle orienté <Pj entre d'une part, le vecteur vitesse horizontale V2 du deuxième aéronef, et, d'autre part, le côté envisagé X2j de l'angle sous lequel le deuxième aéronef voit le cercle de protection Ci du premier aéronef, par la relation:
(Une absence de définition de l'arcsinus signifiant une impossibilité de détermination de la nouvelle valeur d'angle de cap Θυ recherchée.) et
- que l'angle orienté <pj entre d'une part, le vecteur vitesse horizontale V2 du deuxième aéronef, et, d'autre part, le côté envisagé X2j de l'angle sous lequel le deuxième aéronef voit le cercle de protection C-) du premier aéronef, s'exprime par la relation:
q>j = ψ+ j -θ2 +π+ 2kπ l'angle orienté θ2 étant le cap du deuxième aéronef.
Avantageusement, lorsque la deuxième partie de rejointe d'une trajectoire d'évitement débute par un segment rectiligne, le point tournant Pτ assurant la liaison entre le segment rectiligne de la première partie d'esquive et le segment rectiligne de début de la deuxième partie de rejointe d'une trajectoire d'évitement est choisi de manière à être atteint par le premier aéronef au bout d'un délai minimum égal à:
V" étant le vecteur vitesse horizontale du premier aéronef lorsqu'il parcourt la première partie d'esquive de sa trajectoire d'évitement.
Avantageusement, lorsque la deuxième partie de rejointe d'une trajectoire d'évitement débute par un segment rectiligne, la distance DCPAI séparant, sur le segment rectiligne de la première partie d'esquive d'une trajectoire d'évitement du premier aéronef, la position CPAI où le premier aéronef voit sa distance de séparation avec le deuxième aéronef atteindre un minimum égal à la distance minimale de sécurité S, de la position PSO du début de la trajectoire d'évitement est tirée de la relation :
avec :
V" étant le vecteur vitesse horizontale du premier aéronef lorsqu'il suit le segment rectiligne de la première partie d'esquive de sa trajectoire d'évitement.
Avantageusement, lorsque la deuxième partie de rejointe d'une trajectoire d'évitement débute par un segment rectiligne, la distance Dpτ séparant, sur le segment rectiligne de la première partie d'esquive de la trajectoire d'évitement du premier aéronef, la position CPAI OÙ le premier aéronef voit sa distance de séparation avec le deuxième aéronef atteindre un minimum égal à la distance minimale de sécurité, du point tournant Pτ marquant la fin du segment rectiligne de la première partie d'une trajectoire d'évitement est tirée de la relation :
- que χEOM est le cap du vecteur vitesse relative du deuxième aéronef par rapport au premier lorsque le premier aéronef entame le segment rectiligne débutant la deuxième partie d'esquive de sa trajectoire d'évitement,
- que ψS0M est le cap du segment orienté reliant la position du premier aéronef à celle du deuxième aéronef alors que le premier aéronef est au point PSO de départ de la première partie d'esquive de sa trajectoire d'évitement,
- que SOM , précédemment nommé ab ou c , est le demi- angle sous lequel le deuxième aéronef voit le cercle de protection Ci du premier aéronef alors que le premier aéronef est au point de départ PSOM de la première partie d'esquive de sa trajectoire d'évitement, ce demi-angle étant orienté du segment orienté reliant la position du deuxième aéronef à celle du premier aéronef vers le côté de l'angle sous lequel le deuxième aéronef voit le cercle de protection Ci du premier aéronef, adopté pour faire passer la trajectoire du deuxième aéronef relativement au premier lorsque celui-ci décrit le segment rectiligne de la première partie d'esquive de sa trajectoire d'évitement, et
- que VlS0M est le vecteur vitesse horizontale adopté par le premier aéronef lorsqu'il suit le segment rectiligne débutant la deuxième partie de rejointe, de sa trajectoire d'évitement.
D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront de la description ci-après d'un mode de réalisation de l'invention donné à titre d'exemple. Cette description sera faite en regard du dessin dans lequel: - une figure 1 est un graphe illustrant, de manière générale, une situation où se présente un risque de collision à moyen terme, entre deux aéronefs,
- une figure 2 est un graphe reprenant l'essentiel des éléments du graphe de la figure 1 , complétés par des repérages
d'angles orientés et par des vecteurs facilitant la compréhension de l'invention,
- une figure 3 est un graphe illustrant la forme d'une trajectoire d'évitement selon l'invention, permettant à un aéronef décrivant une portion rectiligne d'une route prévue initialement, de résoudre un conflit de trafic avec un autre aéronef puis de rejoindre sa route prévue initialement,
- une figure 4 est un graphe explicitant la détermination d'une trajectoire d'évitement dans le cas où l'aéronef, qui doit se détourner de sa route et la suivre, avait initialement, une route rectiligne,
- une figure 5 est une graphe illustrant le choix d'une trajectoire d'évitement au cas où deux trajectoires d'évitement sont possibles, - les figures 6a et 6b sont des graphes montrant un cas pratique de résolution d'une situation de conflit de trafic entre deux aéronefs lorsque l'un d'entre eux adopte une trajectoire d'évitement élaborée en suivant le procédé selon l'invention, et
- une figure 7 est un organigramme résumant les principales étapes du procédé selon l'invention.
Il y a risque de collision lorsque deux aéronefs ont tendance à trop se rapprocher. Ce risque peut s'apprécier en traçant autour d'un aéronef un volume de protection dans lequel l'autre aéronef ne doit pas s'aventurer. Plus le volume de protection est grand moins le risque toléré de collision est élevé. Pour définir le volume de protection, on se base plutôt sur le temps mis par l'aéronef protégé pour parcourir les distances qui le séparent, dans les différentes directions, des frontières de ce volume, ce qui donne à ce volume de protection une forme dépendant des capacités d'évolution de l'aéronef considéré. Cependant, on considère dans la suite, pour simplifier, que ce volume de protection a, dans le plan horizontal, une section circulaire centrée sur l'aéronef car il est toujours possible d'inscrire la section horizontale d'un volume de protection de forme quelconque dans un tel cercle.
En outre, pour estimer un risque d'intrusion d'un deuxième aéronef dans le volume de protection d'un premier aéronef, on prend en considération le fait que les aéronefs suivent en général, des routes préétablies constituées d'un enchaînement de segments droits parcourus à vitesses constantes et réunis par des points de virage, de sorte qu'ils ont, sur la majeure partie de leur trajet, un vecteur vitesse constant à court et moyen terme. La surveillance du risque de collision revient alors à déduire de la connaissance, à chaque instant, des positions et des vecteurs vitesse des aéronefs évoluant dans un même voisinage, leurs positions relatives dans un avenir proche en admettant qu'ils conservent les mêmes vecteurs vitesse, et à intervenir si ces positions relatives prévisibles conduisent certains aéronefs à pénétrer dans le volume de protection d'autres aéronefs.
Les aéronefs d'une certaine taille, sont de plus en plus équipés d'un équipement embarqué de prévention des risques imminents de collision connu sous le nom de TCAS. Les appareils TCAS prévoient, à court terme, la circulation aérienne autour des aéronefs qu'ils équipent en se basant, pour les plus modernes, sur la connaissance des positions et vecteurs vitesse des aéronefs évoluant à proximité qu'ils obtiennent par coopération entre aéronefs, et sur l'hypothèse précédemment évoquée d'une constance à court terme des vecteurs vitesse. Dès qu'un appareil TCAS détecte, dans le voisinage de l'aéronef qu'il équipe, un autre aéronef dont le vecteur vitesse relatif est orienté de façon à traverser le volume de protection de l'aéronef qu'il équipe, celui-ci émet une alarme de risque de collision avec indication du cap par où provient la menace de collision et, éventuellement, procède à une résolution du conflit consistant en la désignation de celui des deux aéronefs qui doit effectuer une manœuvre évasive et en un conseil à cet aéronef sur la nature de la manœuvre évasive à effectuer tel que monter, descendre, obliquer à droite ou à gauche.
Il est envisagé de libérer certains niveaux de vol de l'obligation de suivre des routes imposées pour permettre une augmentation du trafic sans augmenter les densités d'aéronefs en dehors des zones d'approche des aéroports. C'est la technique de vol dite "Free Flight". Cette technique de vol Free Flight, qui laisse un aéronef maître de sa route dès qu'il a atteint un certain niveau de vol, nécessite une protection anticollision embarquée renforcée efficace non seulement à court terme mais aussi à moyen terme
puisque les conflits de route à moyen terme entre les aéronefs pratiquant le Free Flight ne sont plus résolus par un guidage au sol. Ce renforcement de la protection anticollision peut être assuré par des appareils TCAS à sensibilité accrue, cela d'autant plus que le principal problème rencontré par un appareil TCAS qui est celui des fausses alarmes est beaucoup moins aigu en technique de vol Free Flight du fait que cette dernière n'est envisagée qu'en dehors des zones d'approche des aéroports et au-dessus d'une certaine altitude.
L'équipage d'un aéronef a beaucoup plus de liberté dans le choix d'une manœuvre d'évasive pour éviter un risque de collision à moyen terme qu'un risque de collision à court terme avec un autre aéronef. Cela lui permet de préférer les détournements de route dans le plan horizontal aux détournements de route dans le plan vertical qui sont plus difficiles à gérer. Cependant, même dans le plan horizontal, les possibilités de choix de détournement de route sont très nombreuses et il n'est pas évident de trouver parmi toutes ces possibilités, celle qui est la plus avantageuse pour le suivi des objectifs de la mission, respect des horaires d'arrivée, minimisation de la surconsommation de carburant, confort des passagers, etc.
Averti d'un risque de collision à moyen terme et de la nécessité d'un déroutement, par un appareil embarqué du genre TCAS à sensibilité accrue, l'équipage d'un aéronef se trouve en face d'une importante surcharge de travail alors qu'il doit assurer parallèlement une veille visuelle pour repérer l'aéronef menaçant. En outre, une fois que la trajectoire de déroutement a été élaborée par l'équipage de l'aéronef, elle doit être mise en œuvre sans tarder par pilotage manuel, ce qui implique une déconnexion du pilote automatique qui assure normalement, sous le contrôle d'un calculateur de gestion du vol, le suivi automatique de la route prévue initialement et qui ne peut être reconnecté qu'en fin de la manœuvre de déroutement, lorsque l'aéronef a retrouvé sa route initiale. On propose ici un procédé pour élaborer une trajectoire d'évitement, dans le plan horizontal, en vue de la résolution d'un conflit de trafic, qui impose un minimum de détour par rapport à la route initiale pour faire cesser le risque de collision et qui puisse être mis en œuvre par un calculateur de gestion de vol, de sorte que l'équipage de l'aéronef ait toujours à sa disposition, en cas d'une détection d'un conflit de trafic avec un autre
aéronef, une proposition de modification de sa route éliminant le risque de collision, apportant un minimum de perturbations au plan de vol initial et pouvant être prise en compte immédiatement par un pilote automatique.
La figure 1 illustre, dans un plan horizontal, selon un repère relatif lié à un premier aéronef, une situation, à un instant donné, de risque de collision avec un deuxième aéronef, étant supposé par ailleurs que l'écart entre les niveaux de vol des deux aéronefs est insuffisant pour éliminer tout risque de collision. Le premier aéronef, auquel est lié le repère d'orientation, a une position arbitraire fixe Xi dans le plan horizontal et un vecteur vitesse horizontale VX tandis que le deuxième aéronef a, dans le plan horizontal, une position mobile X2 et un vecteur vitesse horizontal V2 . Par hypothèse, le premier aéronef, auquel est lié le plan horizontal de représentation, est celui à qui incombe la manœuvre d'évitement, le choix de celui des deux aéronefs qui doit effectuer la manœuvre d'évitement étant déterminé par l'application de règles de navigation qui ressortent de l'organisation du trafic aérien et qui ne sont pas du domaine de la présente invention. Le premier aéronef est entouré d'un volume de protection dont la section dans le plan horizontal de la figure 1 est un cercle Ci centré en Xi et ayant pour rayon une distance minimum de séparation S que l'on souhaite voir respecter et qui est choisie supérieure ou égale à la norme imposée par la réglementation aérienne pour la sécurité du trafic lorsqu'une telle norme existe.
Le vecteur vitesse horizontale Vrel du deuxième aéronef par rapport au premier est égal à la différence vectorielle entre le vecteur vitesse horizontale V2 du deuxième aéronef et le vecteur vitesse horizontale Vλ du premier aéronef:
' ni — ' 2 ~ * \
Il est porté par une droite orientée X2a qui intercepte le cercle de protection Ci du premier aéronef et qui passe à une distance CD du centre Xi de ce cercle Ci inférieure à la distance minimum de séparation convenue S.
Avec l'hypothèse communément admise pour les aéronefs civils, de vecteurs vitesse horizontale constants à court et moyen termes, le deuxième aéronef conserve le même vecteur vitesse horizontale Vrel relativement au premier aéronef sur un délai suffisant pour être assuré que, si rien n'est fait, il suivra pour trajectoire, la droite orientée ~Xp et passera à
une distance minimum CD du premier aéronef, inférieure à la distance minimum convenue S. Il y a donc un risque de collision supérieur à celui que l'on était prêt à assumer en fixant la distance minimum à la valeur S. Pour éviter ce risque de collision, il faut, par une manœuvre du premier aéronef, amener la trajectoire du deuxième aéronef relativement au premier en dehors de l'angle sous lequel le deuxième aéronef voit le cercle de protection Ci du premier. Comme on limite la manœuvre du premier aéronef à un simple changement d'orientation de son vecteur vitesse horizontale Vx , la résolution du risque de collision revient à déterminer le ou les changements possibles de cap à appliquer au premier aéronef pour amener la trajectoire du deuxième aéronef relativement au premier en dehors de l'angle sous lequel le deuxième aéronef voit le cercle de protection Ci du premier, c'est-à- dire au minimum sur les tangentes X2b ou X2c au cercle de protection Ci du premier aéronef tracées depuis la position X2 du deuxième aéronef considérée au début d'une manœuvre d'évitement.
Il est toujours possible, en conservant invariant le module Pï du vecteur vitesse horizontale du premier aéronef mais en modifiant son orientation, d'amener le vecteur vitesse horizontale du deuxième aéronef relativement au premier sur celui X2b des côtés de l'angle sous lequel le deuxième aéronef voit le cercle de protection Ci du premier présentant le plus petit écart angulaire avec le vecteur vitesse horizontale V2 du deuxième aéronef. En effet, ce côté X2b de l'angle sous lequel le deuxième aéronef voit le cercle de protection Ci du premier aéronef est toujours coupé par le cercle C2 ayant pour centre le point d'extrémité f du vecteur vitesse horizontale Vz du deuxième aéronef lié à la position X2 de ce deuxième aéronef et pour rayon le module du vecteur vitesse horizontale Vx du premier aéronef car il est plus proche du cercle C2 que la droite orientée X2a qui porte initialement le vecteur vitesse horizontale Vrel du deuxième aéronef relativement au premier et qui est déjà coupée par ce cercle C2. Par contre, il n'est pas toujours possible, en conservant invariant le module VA du vecteur vitesse horizontale du premier aéronef mais en modifiant son orientation, d'amener le vecteur vitesse horizontale du deuxième aéronef relativement au premier sur le côté X2c de l'angle sous
lequel le deuxième aéronef voit le cercle de protection Ci du premier, qui présente le plus grand écart angulaire par rapport au vecteur vitesse horizontale V2 du deuxième aéronef. En effet, le cercle C2 ayant pour centre le point d'extrémité f du vecteur vitesse horizontale V2 du deuxième aéronef lié à la position X2 du deuxième aéronef et pour rayon le module du vecteur vitesse horizontal V du premier aéronef, ne coupe ce côté X2c que si sa distance à ce côté X2c est inférieure à son rayon. Cela n'a lieu que si le sinus de l'angle orienté φc entre le vecteur vitesse horizontale V2 du deuxième aéronef et le côté X2c de l'angle sous lequel le deuxième aéronef voit le cercle de protection C-i du premier aéronef est inférieur au rapport du module du vecteur vitesse horizontale Vx du premier aéronef sur le module du vecteur vitesse horizontale V2 du deuxième aéronef, c'est-à-dire si l'inégalité suivante est vérifiée:
On verra par la suite que la vérification explicite de cette inégalité n'est pas indispensable car elle se fait de manière implicite au cours d'une tentative de détermination d'un cap d'évasive pour le premier aéronef permettant d'amener le vecteur vitesse horizontale du deuxième aéronef relativement au premier sur le côté X2c de l'angle sous lequel le deuxième aéronef voit le cercle de protection C du premier, qui présente le plus grand écart angulaire par rapport au vecteur vitesse horizontale V2 du deuxième aéronef. En effet, au cours d'une telle tentative, la non vérification de cette inégalité conduit à une impossibilité de calcul.
La figure 2 est une figure géométrique illustrant la résolution d'un cas de risque de collision avec, pour le premier aéronef, deux possibilités de cap d'évasive Θlé et Θlc amenant l'une et l'autre, le deuxième aéronef à passer en dehors de l'angle sous lequel il voit le cercle de sécurité Ci du premier aéronef, soit sur le côté X2b de l'angle sous lequel le deuxième aéronef voit le cercle de protection Ci du premier aéronef, orienté au plus proche de son vecteur vitesse horizontale V2 , soit sur le côté X2c de l'angle
sous lequel le deuxième aéronef voit le cercle de protection C-i du premier aéronef orienté au plus éloigné de son vecteur vitesse horizontale V2 .
Le vecteur vitesse horizontale du deuxième aéronef relativement au premier aéronef est toujours égal à la différence vectorielle entre le vecteur vitesse horizontale du deuxième aéronef V2 qui ne change pas puisque ce deuxième aéronef n'est pas supposé faire de manœuvre, et le vecteur vitesse horizontale du premier aéronef qui conserve un module Wx constant mais dont l'orientation varie en fonction des changements de cap effectués par le premier aéronef pour résoudre les risques de collision. Avant une manœuvre d'évitement du premier aéronef, le vecteur vitesse horizontal du deuxième aéronef relativement au premier Vrel est égal à la différence vectorielle entre le vecteur vitesse horizontale V2 du deuxième aéronef et le vecteur vitesse horizontale initial Vx du premier aéronef:
Après une manœuvre d'évitement de la part du premier aéronef permettant de faire passer la trajectoire du deuxième aéronef sur le côté X2b de l'angle sous lequel il voit le cercle de sécurité Ci du premier aéronef, côté qui est orienté au plus proche de son vecteur vitesse horizontale V2 , le deuxième aéronef doit avoir, relativement au premier, un vecteur vitesse horizontale Vr b el qui d'une part, est porté par le côté X2b de l'angle sous lequel le deuxième aéronef voit le cercle de protection Ci du premier aéronef et qui d'autre part, résulte de la différence vectorielle entre le vecteur vitesse horizontale V2 inchangé du deuxième aéronef et le nouveau vecteur vitesse horizontale Vx adopté par le premier aéronef après la manœuvre d'évitement qui ne se distingue du vecteur vitesse horizontale initial Vx du premier aéronef que par son orientation:
V r rel = V γ 2 - V v 1"
Le nouveau vecteur vitesse horizontale ¥_%_, du deuxième aéronef par rapport au premier, après exécution de la manœuvre d'évitement par le premier, s'obtient facilement par construction géométrique. En effet lorsqu'il
est lié à l'emplacement X2 du deuxième aéronef, son extrémité est nécessairement au point de croisement de la droite orientée X2b et du cercle C2 centré à l'extrémité f d'un vecteur lié X2f égal au vecteur vitesse horizontale V2 du deuxième aéronef et de rayon égal au module du vecteur vitesse horizontale Vx du premier aéronef. La même construction géométrique donne le nouveau vecteur vitesse horizontale Vx du premier aéronef après sa manœuvre d'évitement.
De la même façon, après une manœuvre d'évitement de la part du premier aéronef permettant de faire passer la trajectoire du deuxième aéronef sur l'autre côté X
2c de l'angle sous lequel il voit le cercle de sécurité du premier aéronef, côté qui est orienté au plus éloigné de son vecteur vitesse horizontale V
2 , le deuxième aéronef doit avoir, relativement au premier, un vecteur vitesse horizontale V
r c el qui d'une part, est porté par le côté X
2c de l'angle sous lequel le deuxième aéronef voit le cercle de protection Ci du premier aéronef et qui d'autre part, résulte de la différence vectorielle entre le vecteur vitesse horizontale V
2 inchangé du deuxième aéronef et le nouveau vecteur vitesse horizontale V
x adopté par le premier aéronef après la manœuvre d'évitement qui ne se distingue du vecteur vitesse horizontale initial V du premier aéronef que par son orientation:
Le nouveau vecteur vitesse horizontale Vr c el du deuxième aéronef par rapport au premier, après exécution de la manœuvre d'évitement par le premier, s'obtient également par construction géométrique. En effet lorsqu'il est lié à l'emplacement X2 du deuxième aéronef, son extrémité est nécessairement au point de croisement de la droite orientée X2c et du cercle C centré à l'extrémité f d'un vecteur lié X2f égal au vecteur vitesse horizontale V2 du deuxième aéronef et de rayon égal au module du vecteur vitesse horizontale V du premier aéronef. La même construction géométrique donne le nouveau vecteur vitesse horizontale Vx du premier aéronef après sa manœuvre d'évitement.
La détermination des nouveaux caps Θlè et Θlc que doit prendre le premier aéronef après l'une ou l'autre des manœuvres d'évitement effectuées pour faire passer la trajectoire du deuxième aéronef sur l'un ou l'autre des côtés de l'angle sous lequel il voit le cercle de protection Ci du premier aéronef peut se faire par construction géométrique à partir de la seule connaissance de la distance minimum de séparation admise S pour deux aéronefs et des positions Xi et X2 et vecteurs vitesse horizontale V .et V2 des premier et deuxième aéronefs.
Les informations relatives à la propre position Xi et au propre vecteur vitesse horizontale Vx d'un aéronef lui sont fournies par ses équipements de navigation de bord. Celles relatives aux positions X2 et vecteurs vitesse horizontale V2 des autres aéronefs évoluant dans le voisinage d'un aéronef peuvent être obtenues à bord de cet aéronef par une technique de coopération entre aéronefs, chaque aéronef transmettant aux autres ses position et vecteur vitesse horizontale (voire à terme, la position et son heure de passage au prochain point tournant) comme c'est le cas des équipements TCAS, ou par une technique non coopérative grâce à des équipements de veille embarqués tels qu'un radar.
Le nouvel angle de cap Θlé que doit prendre le premier aéronef pour amener la trajectoire du deuxième aéronef sur le côté X2b de l'angle sous lequel il voit le cercle de sécurité Ci du premier aéronef, orienté au plus proche de son vecteur vitesse horizontale V2 est par définition l'angle orienté f XXN,VX j que fait le nouveau vecteur vitesse horizontale Vx acquis par le premier aéronef à la suite de sa manœuvre d'évitement avec la direction du nord géographique XXN :
Cet angle orienté peut être exprimé en fonction:
- du cap ψ de la droite orientée X X reliant la position Xi du premier aéronef à celle X2 du deuxième aéronef:
Ψ = {xxN,XxX2)
- de l'angle orienté ab existant entre la droite orientée X2XX reliant la position X2 du deuxième aéronef à celle Xi du premier aéronef et le vecteur vitesse horizontale Vr b el du deuxième aéronef relativement au premier lorsque les risques de collision sont résolus et que sa trajectoire suit la droite orientée X2b confondue avec le côté de l'angle sous lequel le deuxième aéronef voit le cercle de protection Ci du premier aéronef: b =\ X2X ,vel \ = X2Xx ,X2b) et
- de l'angle orienté γb existant entre l'opposé - Vr h el du vecteur vitesse horizontale du deuxième aéronef relativement au premier lorsque les risques de collision sont résolus et que sa trajectoire suit la droite orientée X2b confondue avec un côté de l'angle sous lequel le deuxième aéronef voit le cercle de protection Ci du premier aéronef, et le vecteur vitesse horizontale Vx acquis par le premier aéronef à la suite de sa manœuvre d'évitement:
r
b = {{--vvî
tel,v
b) = [bx
2,g
bf) le point g
b repérant l'extrémité du vecteur vitesse horizontale V
r b el du deuxième aéronef par rapport au premier après résolution des risques de collision, lorsque ce vecteur est lié à la position X
2 du deuxième aéronef. On a en effet, de par les propriétés des angles orientés, la relation:
(k étant un entier).
Cette relation s'écrit également:
Θé = ψ-v π+ b + π+γb +2kπ (2)
Les angles orientés figurant dans la partie droite de cette relation angulaire, sont tous déterminables à partir de la connaissance de la distance d'écartement minimum admise entre deux aéronefs et des positions et vecteurs vitesse horizontale des deux aéronefs.
Le cap ψb de la droite orientée XXX2 reliant la position Xi du premier aéronef à celle X2 du deuxième aéronef est lié à la pente de cette droite qui est connue du fait même que ces deux positions sont connues. L'angle orienté b existant entre la droite orientée X2XX reliant la position X2 du deuxième aéronef à celle Xi du premier aéronef et le vecteur vitesse horizontale Vr b el du deuxième aéronef relativement au premier lorsque les risques de collision sont résolus et que la trajectoire du deuxième aéronef suit la droite orientée X2b confondue avec un côté de l'angle sous lequel le deuxième aéronef voit le cercle de protection Ci du premier aéronef correspond, au demi-angle sous lequel le deuxième aéronef voit le cercle de protection Ci du premier aéronef. Eu égard à son sens d'orientation, il a pour valeur:
En tenant compte des propriétés du triangle X2, gb, f, l'angle orienté γb peut être exprimé en fonction de l'angle orienté φb existant entre le vecteur vitesse horizontale V2 du deuxième aéronef et la droite orientée X2b confondue avec un côté de l'angle sous lequel le deuxième aéronef voit le cercle de protection Ci du premier aéronef par la relation:
Or l'angle orienté φ
b qui a pour définition:
peut être exprimé en fonction:
- du cap θ2 du deuxième aéronef:
& = (x2 ~N,V2)
- du cap ψ de la droite orientée XXX2 reliant la position Xi du premier aéronef à celle X2 du deuxième aéronef:
r=\^,x ) et - de l'angle orienté a
b :
En effet, en raison des propriétés des angles orientés, on a la relation:
fc. a*M V2,X, H)+[x2N,XxX2)+ (xxX2,X2Xx)+ (x2Xx,X2b)+2k
(k étant un entier).
Cette relation s'écrit également:
φb = -θ2 + ψ+ π+ ab + 2kπ (5)
Les angles figurant dans la partie droite de la relation précédente étant tous déterminables à partir de la connaissance des positions et vecteurs vitesse horizontale des deux aéronefs, et de la distance d'écartement minimum admise entre deux aéronefs, l'angle φb l'est également. Par conséquent, il suffit de remonter les relations précédentes pour parvenir à déterminer la valeur du nouveau cap ®xb à faire adopter par le premier aéronef pour éliminer les risques de collision en amenant la trajectoire du deuxième aéronef sur le côté X2b de l'angle sous lequel il voit le cercle de protection du premier aéronef, côté X2b qui est le plus proche en orientation de son vecteur vitesse horizontale V2 , à partir de la simple
connaissance des positions et vecteurs vitesse horizontale des aéronefs et de la distance d'écartement minimum admise entre deux aéronefs.
On parvient, par un raisonnement analogue, à la détermination de la valeur du nouveau cap Θlc à faire adopter par le premier aéronef pour éliminer les risques de collision en amenant la trajectoire du deuxième aéronef sur le côté X2c de l'angle sous lequel il voit le cercle de protection du premier aéronef, côté X2c qui est le plus éloigné en orientation de son vecteur vitesse horizontale V2 , à partir de la simple connaissance des positions et vecteurs vitesse horizontale des aéronefs et de la distance d'écartement minimum admise entre deux aéronefs.
Plus précisément, la valeur du nouveau cap Θ
lc qui est définie par l'angle orienté:
peut être exprimée en fonction:
- du cap ψ de la droite orientée X
XX
2 reliant la position Xi du premier aéronef à celle X
2 du deuxième aéronef:
- de l'angle orienté ac existant entre la droite orientée X X2 reliant la position Xi du premier aéronef à celle X2 du deuxième aéronef et le vecteur vitesse horizontale V°el du deuxième aéronef relativement au premier lorsque les risques de collision sont résolus et que sa trajectoire suit la droite orientée X2c confondue avec le côté de l'angle sous lequel le deuxième aéronef voit le cercle de protection Ci du premier aéronef:
a. x
2x
x,v
ei {x
2x
x,x
2c) et de l'angle orienté γ
c existant entre l'opposé - V
r c el du vecteur vitesse horizontale du deuxième aéronef relativement au premier lorsque les risques de collision sont résolus et que sa
trajectoire suit la droite orientée X
2c confondue avec un côté de l'angle sous lequel le deuxième aéronef voit le cercle de protection Ci du premier aéronef, et le vecteur vitesse horizontale V
x acquis par le premier aéronef à la suite de sa manœuvre d'évitement:
le point g
c repérant sur la figure 2 l'extrémité du vecteur vitesse horizontale V
r c el du deuxième aéronef par rapport au premier après résolution des risques de collision, lorsque ce vecteur est lié à la position X
2 du deuxième aéronef. On a en effet, en raison des propriétés des angles orientés, la relation:
(k étant un entier).
Cette relation s'écrit également:
Θlc = ψ+π+ ac + π+_yc + 2kπ (6)
Les angles figurant dans la partie droite de cette relation angulaire, sont tous déterminables à partir de la connaissance de la distance d'écartement minimum admise entre deux aéronefs et des positions et vecteurs vitesse horizontale des deux aéronefs. Le cap ψ de la droite orientée XXX reliant la position Xi du premier aéronef à celle X2 du deuxième est lié à la pente de cette droite qui est connue du fait même que ces deux positions sont connues.
L'angle orienté ac existant entre la droite orientée X2XX reliant la position X2 du deuxième aéronef à celle Xi du premier aéronef et le vecteur vitesse horizontale Vr c el du deuxième aéronef relativement au premier lorsque les risques de collision sont résolus et que sa trajectoire suit la droite orientée X2c confondue avec un côté de l'angle sous lequel le deuxième aéronef voit le cercle de protection Ci du premier aéronef correspond, au
demi-angle sous lequel le deuxième aéronef voit le cercle de protection Ci du premier aéronef. Eu égard à son sens d'orientation, il a pour valeur:
En tenant compte des propriétés du triangle X2, gc> f, l'angle orienté γc peut être exprimé en fonction de l'angle orienté φc existant entre le vecteur vitesse horizontale V2 du deuxième aéronef et la droite orientée
X2c confondue avec un côté de l'angle sous lequel le deuxième aéronef voit le cercle de protection Ci du premier aéronef par la relation:
On remarque que la relation précédente n'a de sens que si l'arcsinus existe, c'est-à-dire si l'inégalité:
est vérifiée. C'est l'inégalité qui conditionne, comme on l'a vu précédemment (relation 1), l'existence du cap d'esquive Θι
c . Ainsi, on peut ne pas vérifier l'existence du cap d'esquive Θ
lc avant sa détermination puisque sa non existence conduit naturellement à une impossibilité de détermination de l'angle orienté γ
c qui constitue une étape indispensable du processus de détermination.
L'angle orienté φ
c qui a pour définition:
peut être exprimé en fonction:
- du cap θ
2 du deuxième aéronef: ï = (x
2N,V
2)
- du cap ψ de la droite orientée X X
2 reliant la position Xi du premier aéronef à celle X
2 du deuxième aéronef:
et - de l'angle orienté
c :
En effet, en raison des propriétés des angles orientés, on a la relation:
(k étant un entier).
Cette relation s'écrit également:
φc = -θ2 + ψ + π+ c - lkπ (9)
Les angles orientés figurant dans la partie droite de la relation précédente étant tous déterminables à partir de la connaissance des positions et des vecteurs vitesse horizontale des deux aéronefs, et de la distance d'écartement minimum admise entre deux aéronefs, l'angle orienté φc l'est également. Par conséquent, il suffit de remonter les relations précédentes pour parvenir à déterminer la valeur du nouveau cap Θlc à faire adopter par le premier aéronef pour éliminer les risques de collision en amenant la trajectoire du deuxième aéronef sur le côté X2c de l'angle sous lequel il voit le cercle de protection du premier aéronef, côté X2c qui est le plus éloigné en orientation de son vecteur vitesse horizontale V2 , à partir de la simple connaissance des positions et vecteurs vitesse horizontale des aéronefs et de la distance d'écartement minimum admise entre deux aéronefs.
Une fois que le premier aéronef a adopté l'une des deux nouvelles valeurs de cap Θlé ou Θlc ainsi déterminées, il est assuré de voir passer le deuxième aéronef à une distance minimale au moins égale à celle S
convenue mais il s'éloigne de sa route initiale qu'il va devoir rejoindre au plus tôt sans recréer de risques de collision avec le deuxième aéronef.
La figure 3 est un schéma illustrant un exemple de trajectoire complète d'évitement permettant, à un aéronef 10 parcourant un segment rectiligne 11 d'une route initialement prévue, d'une part, la résolution d'un risque de collision avec un autre aéronef et, d'autre part, la rejointe de ce segment rectiligne 11 de la route initialement prévue au prix d'un minimum de détour. Cette trajectoire d'évitement se compose de deux segments rectilignes successifs: un premier segment rectiligne d'esquive 12 et un deuxième segment rectiligne de rejointe 13.
Le premier segment rectiligne d'esquive 12 se détache du segment droit 11 de la route initialement prévue en un point PSOM correspondant à la position de l'aéronef au début de la manœuvre d'évitement alors qu'un conflit de route avec un deuxième aéronef engendrant un risque de collision à moyen terme a été détecté, une ou deux nouvelles valeurs de cap Θlδ,Θlc calculées pour la résolution du risque de collision et l'une d'entre elles choisie. Son cap s'écarte de celui θx du segment rectiligne 11 de la route initialement prévue, d'un angle orienté β correspondant à la différence entre la nouvelle valeur de cap b ou Θlc adoptée pour la résolution du risque de collision et la valeur θ du cap du segment droit 11 de la route initialement prévue:
= ®-
Le deuxième segment rectiligne de rejointe 13 se détache du premier segment rectiligne d'esquive 12 en un point tournant Pτ et rejoint le segment droit 11 de la route initialement prévue en un point de ralliement PEOM- Son orientation est choisie de manière à présenter une différence de cap égale à - β avec le cap du segment droit 11 de la route initialement prévue.
Ainsi déterminée, la trajectoire d'évitement suit les côtés d'un triangle isocèle dont la base repose sur le segment droit 11 de la route initialement prévue. Elle n'est entièrement déterminée que lorsque la position du point tournant Pτ a été choisie.
Le choix de la position du point tournant PT répond à l'objectif de limiter le plus possible la longueur de la trajectoire d'évitement sans pour autant faire resurgir les risques de collision à l'origine de cette trajectoire d'évitement.
Comme le nouveau cap adopté pour le segment rectiligne d'esquive 12 a été déterminé pour amener la trajectoire de l'aéronef menaçant sur un côté de l'angle sous lequel cet aéronef menaçant voit le cercle de protection de l'aéronef manœuvrant 10, la distance entre les deux aéronefs va décroître pendant le cheminement de l'aéronef 10 sur le segment rectiligne d'esquive, 12, jusqu'à ce qu'il atteigne un point CPAι où sa distance avec l'aéronef menaçant passe par un minimum correspondant à la distance d'écartement minimum S admise admis entre deux aéronefs. La position de ce point CPAI est facilement déterminée car l'aéronef manœuvrant 10, met, pour y parvenir depuis le point PSO . un temps tCpAi correspondant, comme le montre le graphe de la figure 1 , à celui nécessaire pour parcourir la distance X2Xι avec une vitesse égale à la projection sur la droite X2X1 du vecteur vitesse horizontale F rel, du deuxième aéronef relativement au premier:
CPA '' "sOM + *CPA -
La position du point tournant PT sur le premier segment rectiligne d'esquive (12 figure 3) doit être prise au-delà du point PCPA d'écartement minimum, de manière à ne pas recréer sur le deuxième segment rectiligne de rejointe (13 figure 3) de nouveaux risques de collision avec le même aéronef, cela d'autant plus que l'on se retrouverait en risque de collision immédiate puisque la distance d'écartement des deux aéronefs est déjà proche du minimum admis. Sa détermination se fait de manière que le deuxième aéronef ne pénètre pas, mais tangente, le cercle de sécurité Ci du premier aéronef, lorsque le premier aéronef parcourt le deuxième segment rectiligne de rejointe (13 figure 3) de sa trajectoire d'évitement.
Pour cette détermination, on se place, comme le montre le graphe de la figure 4, dans un plan horizontal lié au premier aéronef et déjà adopté pour les figures 1 et 2. Dans cette représentation, le premier aéronef a une position fixe Xi et le deuxième aéronef une position mobile. Lorsque le premier aéronef entame une trajectoire d'évitement (position PSOM sur la figure 3), le deuxième aéronef est à la position X2SOM et possède un vecteur vitesse horizontale VRS0M relativement au premier aéronef. Lorsque le premier aéronef parcourt le premier segment rectiligne d'esquive (12 figure 3) de sa trajectoire d'évitement, le deuxième aéronef parcourt, à vitesse relative constante VRSO . la droite orientée XRSOMn tangente au cercle de protection Ci du premier aéronef puisque le premier aéronef a effectué, au point de départ (PSOM figure 3) de sa trajectoire d'évitement, le changement de cap nécessaire pour cela. Le deuxième aéronef parcourt, la droite orientée XRS0Mn jusqu'au point tournant fictif Pτ ' qui correspond à l'instant où le premier aéronef procède à un nouveau changement de cap pour emprunter le deuxième segment rectiligne de rejointe (13 figure 3) de sa trajectoire d'évitement. Au-delà du point tournant fictif PT , le deuxième aéronef a un nouveau vecteur vitesse horizontale relative Vm0M et se met à parcourir, à vitesse relative constante VRE0M , une nouvelle droite orientée Pτm .
Le point PT est choisi au-delà du point CPAI où le deuxième aéronef passe à la distance minimum admise S du premier aéronef, de manière que le deuxième segment rectiligne de rejointe (13 figure 3) dont le cap est fixé arbitrairement à la valeur Θ-2β respecte la distance de séparation minimale S admise avec le deuxième aéronef. Sa position est accessible indirectement par l'intermédiaire de celle du point tournant fictif PT qui est atteint au même moment par le deuxième aéronef. En effet, ce point tournant fictif Pτ ' est à une distance relative Dreιpτ connue du point C' PAι de la trajectoire du deuxième aéronef vue du premier aéronef correspondant à la distance d'écartement minimum admise entre les deux aéronefs, parcourue à une vitesse également connue par le deuxième aéronef.
La distance relative Dreιpτ est connue car elle peut être déduite d'une relation trigonométrique ne mettant en œuvre que des grandeurs déductibles de la connaissance des positions et vecteurs vitesse horizontale des deux aéronefs, et de la connaissance de la valeur S de la distance
d'écartement minimale admise entre deux aéronefs. En effet, la distance relative Dreιpτ peut être exprimée par la relation:
D relPT
Xχ PAX x = S x tanf C
PAXX
X , P
TX_
En tenant compte des propriétés des angles inscrits et exinscrits, cette relation peut se mettre sous la forme:
avec: δ≈\ X ^2.SOMn' "τm J
L'angle orienté δ entre, d'une part, la route X2SOMn suivie par le deuxième aéronef relativement au premier aéronef alors que le premier aéronef parcourt le premier segment rectiligne d'esquive (12 figure 3) de sa trajectoire d'évitement et, d'autre part, la route P^m suivie par le deuxième aéronef relativement au premier aéronef alors que le premier aéronef parcourt le deuxième segment de rejointe (13 figure 3) peut s'exprimer en fonction du cap χE0M de la route Pτ 'm . En effet, on a la relation entre angles orientés:
ce qui s'écrit encore:
ZEOM = ° + ΨSOM +π+ asoM + + 2kπ
ψ
S0M étant le cap du segment orienté X X
2S0M et a
S0M étant l'angle orienté (
X 2soM
Xx>
X2 oMn),
de sorte que l'on a:
La distance relative D
ΓΘIPT séparant le point tournant PT du point CPAI dans un plan horizontal lié au premier aéronef s'exprime donc par la relation:
qui permet de le déterminer à partir de la seule connaissance des positions et vecteurs vitesse horizontale des deux aéronefs, et de la distance d'écartement minimale admise entre deux aéronefs.
Le temps tPT mis par le deuxième aéronef pour parcourir la distance relative Dreιpτ à la vitesse VRSOM est à son tour déductible de la seule connaissance des positions et vecteurs vitesse horizontale des deux aéronefs, et de la distance d'écartement minimale admise entre deux aéronefs puisqu'il vaut:
^relPT l pT — — _ v r RSOM avec:
V r RSOM = ] ' y2 - vx JOM
VS0M étant le vecteur vitesse horizontale du premier aéronef sur le premier segment rectiligne (12 figure 3) de sa trajectoire d'esquive. Il permet d'estimer la position du point tournant PT au-delà du point CPAI du premier segment rectiligne d'esquive (12 figure 3) puisque celui-ci est atteint par le premier aéronef animé d'une vitesse V-ISOM un temps tPT après le point CPAι:
D„ =
- C P,AX — ï pψ A y
V XSOM
D'où, en final, l'expression permettant de calculer la longueur du premier segment rectiligne d'évasive (12 figure 3) de la trajectoire d'évitement du premier aéronef et donc la position du point tournant P
τ:
X P PTT
Dans le cas le plus général, de résolution de risque de collision à moyen terme, on peut déterminer deux nouvelles valeurs ®xb et Θlc de cap permettant au premier aéronef d'esquiver le risque de collision en se déroutant soit d'un côté, soit de l'autre de sa route initialement prévue. Il faut alors choisir entre ces deux possibilités de déroutement qui conduisent à deux trajets d'évitement différents. Le choix s'effectue en recherchant la nouvelle valeur de cap qui conduit au déroutement le plus court. La figure 5 illustre la façon de procéder à un tel choix lorsque les trajets d'évitement présentent une partie de rejointe constituée d'un segment rectiligne de même longueur que le segment rectiligne constituant leur première partie d'esquive. En effet, bien qu'il soit possible de donner d'autres formes à la deuxième partie de rejointe d'une trajectoire d'évitement, on préfère lui donner cette forme déjà envisagée relativement à la figure 3, car elle convient bien à la résolution d'un risque de collision à moyen terme rencontré alors que le premier aéronef parcourt une section rectiligne de sa route initialement prévue qui est le cas le plus fréquemment rencontré en technique de vol Free Flight. Dans ces conditions, une trajectoire d'évitement suit les côtés (12, 13 figure 3) d'un triangle isocèle dont la base s'appuie sur le segment rectiligne (12 figure 3) de la route initialement prévue.
On distingue sur la figure 5 la section rectiligne 11 de la route initialement prévue que le premier aéronef 10 est en train de parcourir alors que se présente un risque de collision à moyen terme pour la résolution duquel il prévoit de se dérouter au point PSOM de sa route initiale, soit à bâbord, pour suivre une trajectoire d'évitement passant par un point tournant Pτι et rejoignant la route initiale en un point de fin de déroutement PEOMI, soit à tribord pour suivre une trajectoire d'évitement passant par un autre point tournant PT2 et rejoignant la route initiale en un autre point de fin de déroutement PEOM2-
Les deux trajectoires d'évitement bâbord et tribord sont parfaitement définies par leurs formes suivant les côtés d'un triangle isocèle, par les caps de leur première partie d'esquive déterminés au moyen des relations (2 à 5) et (6 à 9) et par les longueurs des deux segments qui les constituent, longueurs qui sont égales aux distances séparant leurs points tournants Pτ-ι, respectivement Pτ2 du point PSOM de début de manœuvre de déroutement déterminées au moyen de la relation (10). Le choix entre les deux se fait de manière à réduire le plus possible le rallongement de la route initialement prévue. Pour être à même de le faire, il suffit de calculer les longueurs des deux trajets allant du point PSOM de début de manœuvre au point de ralliement PEOMI OU PEOM2 le plus éloigné sur la route initiale, l'un empruntant la trajectoire d'évitement bâbord et l'autre empruntant la trajectoire d'évitement tribord, et d'adopter la trajectoire d'évitement donnant le trajet le plus court. Sur la figure 5, le critère d'un rallongement minimum de la route initialement prévue conduit à préférer la trajectoire d'évitement bâbord PSOM, Pπ, PEOMI à la trajectoire d'évitement tribord PSOM, PT2, PEOM2 mais ce critère n'est pas absolu car il peut se présenter des cas où la trajectoire d'évitement conduisant au rallongement minimum de la route initialement prévue n'est pas praticable parce qu'elle entraîne des risques de collisions avec un troisième aéronef ou parce qu'elle passe par une zone que l'on désire éviter, par exemple une zone orageuse.
Les graphes des figures 6a et 6b tracés dans un plan horizontal par rapport à un référentiel absolu, montrent un cas pratique de résolution de conflit de trafic. Deux aéronefs Ai et Aj suivent des routes initiales 11 , respectivement 15 concourantes, l'un Ai avec un vecteur vitesse horizontale Vx , l'autre Aj avec un vecteur vitesse horizontale Vt . Alors que l'aéronef Ai se trouve sur sa route initiale 11 , à la position Xi et l'aéronef sur sa route initiale 15, à la position Xit l'aéronef Ai est averti d'un conflit de trafic avec l'aéronef et du fait qu'il n'est pas prioritaire et qu'il doit résoudre ce conflit. En effet, si aucun des deux aéronefs ne modifie sa route et son vecteur vitesse, ils vont se retrouver, sur les parties de leurs routes 11 et 15 matérialisées par des croix, avec une distance de séparation inférieure à celle S admise repérée sur la figure 6a par des cercles C-i, C-i'. Par exemple, lorsque l'aéronef se retrouvera au point PCι, sur la partie en pointillés de sa
route 11 , l'aéronef se trouvera au point PTb de sa route 15, à l'intérieur de son cercle de protection Ci représenté en trait interrompu. On suppose que l'aéronef Ai a, à sa disposition, pour résoudre ce conflit de route, deux trajectoires d'évitement possibles, l'une par tribord et l'autre par bâbord, c'est-à-dire que l'on est dans un cas de conflit de route vérifiant l'inégalité (1 ). La figure 6a illustre la trajectoire d'évitement bâbord qui permet de faire passer l'aéronef Ai derrière l'aéronef en incurvant la route de l'aéronef Ai en direction de la position initiale Xi de l'aéronef A. Cette trajectoire d'évitement bâbord est constituée d'une première partie rectiligne d'esquive joignant le point de début de manœuvre PSOMI à un point tournant PTb placé à bâbord de la route initiale et d'une deuxième partie rectiligne de rejointe de la route initiale 11 joignant le point tournant PTb à un point PEOMI de la route initiale 11. Sur la première partie d'esquive, la distance entre les deux aéronefs A-i et Aj diminue jusqu'à atteindre, au voisinage du point tournant PTb (pour être précis le point CPAI montré à la figure 3), un minimum restant au-dessus de la distance d'écartement minimum admise S. Sur la deuxième partie de rejointe de la route initiale, la distance entre les deux aéronefs Ai et se remet assez rapidement à croître (pour être précis depuis un point CPA2 voisin du point tournant Pπ montré à la figure 3) écartant tout risque d'une résurgence du conflit de route. Le cercle de protection Ci tracé en trait continu alors que les aéronefs Ai et sont au plus proche, l'aéronef Ai à proximité du point tournant PTb et l'aéronef A à proximité du point P^' montre que la distance minimum entre les deux aéronefs reste toujours supérieure à la distance d'écartement minimum admise.
La figure 6b illustre la trajectoire d'évitement tribord qui permet de faire passer l'aéronef Ai devant l'aéronef en incurvant la route de l'aéronef Ai dans une direction opposée à celle de la position initiale Xj de l'aéronef A. Cette trajectoire d'évitement tribord est constituée d'une première partie rectiligne d'esquive joignant le point de début de manœuvre PSOMI à un point tournant PTt placé à tribord de la route initiale et d'une deuxième partie rectiligne de rejointe de la route initiale 11 joignant le point tournant PTt à un point PEOMI de la route initiale 11. Cette trajectoire d'évitement tribord permet aussi de maintenir la distance entre les deux aéronefs supérieure à la distance d'écartement minimum admise. Elle paraît plus sûre en apparence
que la trajectoire d'évitement bâbord puisqu'elle ralentit davantage, dès le départ, le rythme de diminution de l'écart entre les deux aéronefs. Elle est en fait beaucoup plus hasardeuse car elle implique une course poursuite avec l'autre aéronef dans le but de le dépasser, course poursuite qui ne peut être gagnée que si le test basé sur l'inégalité (1) est positif et qui conduit le plus souvent à un important détour. Elle sera souvent éliminée, lors du choix basé sur le minimum de détour mais elle peut quand même être retenue lorsque l'autre trajectoire d'évitement, bien que plus courte pose des problèmes, comme le passage par des zones non souhaitées ou la création de conflit de trafic avec d'autres aéronefs également dans le voisinage. De toutes façons, il arrive qu'elle soit la plus courte, par exemple, lorsque la géométrie du conflit initial est très désaxée sur bâbord avec des trajectoires convergeant plus lentement.
La figure 7 est un organigramme résumant les principales étapes du procédé qui vient d'être décrit lors de sa mise en œuvre, à bord d'un aéronef Ai, pour la résolution des conflits de trafic ou risques de collision à moyen terme avec d'autres aéronefs A2 Aj,...,An évoluant dans le voisinage.
La première étape 20 consiste dans une prise en compte périodique, du niveau de vol, de la position Xi et du vecteur vitesse horizontale Vx de l'aéronef Ai considéré, qui sont délivrés par les équipements de navigation de bord de cet aéronef A-i, et des niveaux de Vol, des positions X2,...,Xr..,Xn et des vecteurs vitesse horizontale V2,...,Vi,...,Vn des autres aéronefs A2,...,A...,An évoluant dans le voisinage de cet aéronef A-i, qui peuvent être fournis par tous moyens mais surtout par un équipement genre TCAS à sensibilité accrue monté à bord de l'aéronef A-i.
La deuxième étape 21 consiste en la détection des conflits de trafic, c'est-à-dire des aéronefs A2,...,Ai...,An situés au même niveau de vol que l'aéronef Ai considéré, qui, en raison de leurs vecteurs vitesse horizontale relatifs par rapport à l'aéronef Ai considéré sont susceptibles de s'en approcher à des distances inférieures au minimum admis pour assurer la sécurité du trafic. Comme indiqué précédemment, cette détection de conflit de trafic s'effectue en examinant si les droites orientées supportant les vecteurs vitesse horizontale des aéronefs A2 A... qui évoluent au même niveau de vol que l'aéronef Ai considéré, mesurés relativement à cet
aéronef interceptent un cercle de protection ayant pour centre cet aéronef Ai et pour rayon la distance de séparation minimale admise.
La troisième étape 22 consiste, dès détection d'un conflit entre l'aéronef considéré Ai et un autre aéronef évoluant dans son voisinage, au même niveau de vol que lui, à déterminer, par application des règles de navigation en vigueur, à quel aéronef incombe la manœuvre d'évitement pour la résolution de ce conflit.
La quatrième étape 23 consiste, dès que l'aéronef Ai considéré se voit attribuer la réalisation d'une manœuvre d'évitement pour la résolution d'un conflit de trafic avec un autre aéronef A, à déterminer s'il y a un ou deux caps possibles d'esquive par application de l'inéquation (1), puis à déterminer les valeurs du ou des deux caps effectivement possibles pour une esquive à l'aide des relations (2 à 9).
La cinquième étape 24 consiste à déterminer, pour chaque cap effectivement possible pour une esquive obtenu au cours de l'étape précédente, une trajectoire d'évitement permettant à la fois la résolution du conflit en cours de traitement et la rejointe de la route initialement prévue, cette trajectoire d'évitement étant construite en deux parties : une première partie d'esquive constituée d'un segment rectiligne ayant le cap possible pour une esquive considéré et allant d'un point PSOM de la route initiale adopté pour le début de la manœuvre d'évitement à un point tournant Pτ déterminé à l'aide de la relation (10), et une deuxième partie de rejointe allant de ce point tournant PT à un point PEOM de rejointe de la route initiale situé en aval du point PSOM du début de la manœuvre d'évitement. La sixième étape 25 consiste, lorsque deux trajectoires d'évitement ont été déterminées au cours de l'étape précédente pour la résolution d'un même conflit, à choisir celle qui correspond au détour le plus court à partir de la comparaison des longueurs des deux chemins menant du point PSOM de la route initiale adopté pour le début de la manœuvre d'évitement au point de rejointe PEOM de la route initiale le plus éloigné et passant chacun par l'une des trajectoires d'évitement tout en respectant certaines contraintes géographiques et de trafic.
La septième étape 26 consiste en la présentation au pilote, en même temps qu'une alarme d'existence de conflit de trafic ou peu de temps après, d'une proposition de trajectoire d'évitement préférée.
La huitième étape 27 consiste dans l'attente d'une validation par le pilote de la trajectoire d'évitement proposée à l'étape précédente avec une mise à jour périodique à la fois du point PSOM de début de manœuvre qui est déplacé pour rester au devant de l'aéronef, sur sa route initiale et de la trajectoire d'évitement proposée afin qu'elle corresponde toujours à la situation actuelle.
La huitième étape 28 consiste, après la validation par le pilote de la trajectoire d'évitement proposée, dans l'adoption de cette dernière pour un suivi par un pilote automatique sous contrôle d'un calculateur de gestion de vol.
En variante, on ne détermine pas au cours de la quatrième étape 23 s'il y a un ou deux caps d'esquive possibles mais on procède à la détermination systématique de deux caps d'esquive en prenant le risque de voir l'une des deux détermination avorter.
Le calculateur de gestion de vol embarqué à bord d'un aéronef dont la fonction essentielle est de fournir au pilote automatique, les consignes de vitesse, de cap et d'altitude permettant à l'aéronef de suivre une route initialement prévue prend avantageusement en charge l'exécution, en tâche de fond, du procédé qui vient d'être décrit pour la résolution des conflits dé trafic entre aéronefs. Dès qu'une trajectoire d'évitement est validée par le pilote, il l'incorpore à la route à suivre en modifiant en conséquence les consignes qu'il donne au pilote automatique, ce qui évite la nécessité d'un pilotage manuel de l'aéronef pour la résolution d'un conflit de trafic.
En conclusion, la manœuvre d'évitement décrite ci-dessus:
- respecte au mieux les distances autorisées de séparation entre aéronefs pour le plus grand bénéfice de la sécurité du trafic aérien.
- minimise la valeur des changements de cap pour le plus grand confort des passagers.
- minimise le nombre des changements de cap pour le plus grand confort des opérationnels (pilotes et contrôleurs en charge du monitoring).
minimise l'allongement de la trajectoire donc la perte de temps et la surconsommation de fuel. minimise l'écart de route par rapport à la route initiale pour le plus grand bénéfice de la stabilité du trafic (minimisation du risque de l'effet domino) et de la sécurité par rapport à des phénomènes météorologiques ou à la géographie. est facilement automatisable car elle se présente comme l'insertion de trois points tournants supplémentaires dans le plan de vol initial du système de gestion du vol.
De plus, la détermination de la trajectoire d'évitement proposée au pilote effectuée de manière explicite, en ne faisant appel à aucun processus itératif, prend un temps d'exécution relativement constant de sorte qu'un temps maximum d'exécution peut être facilement garanti. Cette propriété est un élément décisif dans le cadre de l'acceptabilité opérationnelle d'un système embarqué de séparation car le système en charge de la résolution peut être dimensionné pour garantir un ratio donné entre le temps de latence existant depuis la détection d'un conflit jusqu'au moment où le conflit devient critique, et le temps nécessaire à la résolution du conflit.