LU88059A1 - Machine de percage d'un trou de coulee d'un four a cuve - Google Patents

Description

MACHINE DE PERÇAGE D'UN TROU DE COULEE D'UN FOUR A CUVE

La présente invention concerne une machine de perçage d'un trou de coulée d'un four a cuve, conçue pour la mise en oeuvre du procédé de la tige perdue dans lequel, après avoir obturé le trou de coulee avec une masse de bouchage, on enfonce dans celle-ci, avant son durcissement complet, une tige métallique et on extrait celle-ci au moment voulu en vue de l'ouverture du trou de coulee. Ladite machine comprend un affût avec une pince montée de façon coulissante sur l'affût et déplaçable le long de celui-ci par un moyen d'entraînement adéquat.

Les machines utilisées jusqu'à présent pour la mise en oeuvre de ce procédé de la tige perdue sont en principe des foreuses classiques c'est-à-dire conçues pour travailler avec une mèche de forage, qui ont toutefois subi des adaptations et modifications appropriées pour la mise en oeuvre du procédé. L'organe de travail de ces machines doit comporter un mandrin avec une pince d'accouplement pour la tige et, surtout, un puissant percuteur pneumatique bi-directionnel pour déployer l'énergie nécessaire à l'introduction et à l'extraction de la tige de perçage perdue.

Le plus souvent on se préserve sur ces machines aussi la possibilité de pouvoir utiliser une foreuse avec une mèche, soit pour reformer ou déplacer le trou de coulée, soit pour travailler avec une mèche classique lorsque le procédé de la tige perdue ne peut être utilisée pour une raison ou une autre.

Or, un percuteur puissant, comme on l'utilise sur ces machines, n'est pas sans inconvénients. D'abord, il impose d'importantes sollicitations et vibrations au matériel, notamment à la pince d'accouplement avec la tige, qui est soumise de ce fait à une usure rapide. Il est aussi extrêmement bruyant, et ne remplit souvent pas les normes de plus en plus sévères visant une réduction du niveau sonore en milieu industriel.

Les inconvénients du percuteur pourraient dès lors inciter à la suppression de la percussion lors de l'introduction et de l'extraction de la tige.

Pour l'opération d'extraction de la tige il est parfaitement envisageable d'utiliser un puissant moyen d'entraînement, qui à l'aide d'une pince qui est agrippée à l'extrémité libre de la tige retire cette dernière du trou de coulée par un mouvement de recul en force, c'est-à-dire sans produire des vibrations et d'une manière tout à fait silencieuse. Ce procédé, qui a été prévu entre-temps sur plusieurs machines, en utilisant comme moyen d'entraînement des vérins ou moteurs hydrauliques, donne entière satisfaction.

Malheureusement une telle solution "enforce" ne semble pas envisageable pour l'opération d'introduction de la tige dans la masse de bouchage en cours de durcissement. En effet, vue la longueur de la tige, une poussée axiale plus puissante, sans percuteur, risque de provoquer d'abord un flambage de la tige et ensuite son blocage définitif dans une position partiellement enfoncée dans la masse en cours de durcissement rapide.

Le but de la présente invention est de proposer une machine de perçage d'un trou de coulée d'un four à cuve, conçue pour une mise en oeuvre du procédé de la tige perdue, qui permet d'enfoncer ladite tige dans la masse d'obturation semi-durcie par une poussée puissante sur l'extrémité libre de la tige, sans pour autant provoquer le flambage de celle-ci.

Pour atteindre cet objectif la présente invention propose une machine de perçage d'un trou de coulée du genre de celle définie dans le préambule qui a les caractéristiques définies dans la première revendication. La présente invention propose aussi une pince particulièrement adaptée au fonctionnement de la machine selon 1'invention.

Selon la caractéristique principale de la présente invention la tige métallique est guidée, lors de l'opération d'introduction, par des guides intermédiaires montés sur l'affût et cernant circonférentiellement la tige à plusieurs endroits.

On évite par ces appuis intermédiaires que la tige ne commence à flamber lorsqu'on applique, par l'intermédiaire d'une pince coulissante entraînée par un puissant moyen d'entraînement, une poussée axiale appréciable à une extrémité de la tige pour enfoncer son extrémité opposée dans la masse de bouchage avec laquelle on a obturé préalablement le trou de coulée.

Le principal avantage de la présente machine est donc de pouvoir introduire la tige d'un seul coup dans la masse de bouchage sans devoir utiliser un percuteur bruyant imposant d'importantes sollicitations de vibrations au matériel et à la machine.

Or, comme la pince avance vers l'avant de l'affût au fur et à mesure que la tige s'enfonce dans la masse de bouchage, lesdits guides circonférentiels doivent être enlevés l'un après l'autre, car ils gêneraient l'avancement de la pince sur ledit affût.

Ceci peut par exemple se faire manuellement en arrêtant chaque fois le mouvement de la pince juste avant le guide qu'elle risque de heurter, en démontant ce guide, et en continuant le mouvement d'introduction de la tige jusqu'au guide suivant.

La présente invention propose cependant aussi des solutions permettant de mettre lesdits guides automatiquement, c'est-à-dire sans arrêter le mouvement d'introduction et sans intervention de l'opérateur de la machine, dans une position qui ne gêne pas la pince au fur et à mesure de l'avancement de celle-ci vers l'avant de l'affût.

Dans une exécution préférentielle lesdits guides peuvent à cet effet coulisser sur l'affût. Ils pourront alors être munis d'un propre système d'entraînement pour les entraîner vers une position de garage, a l'avant de l'affût, au fur et à mesure qu'ils risquent de gêner l'avancement de la pince. Ils pourront cependant aussi être avantageusement entraînés ou poussés, par le moyen d'entraînement de la pince ou par la pince elle-même dans une position de garage à l'avant de l'affût au fur et à mesure de l'avancement de la pince.

Il sera apprécié que la présente invention propose aussi des solutions pour réagencer automatiquement lesdits guides coulissants sur l'affût dans leur position opérative initiale, c'est-à-dire celle qui correspond au début d l'opération d'introduction de la tige.

Dans une autre exécution lesdits guides sont constitués chacun par deux moitiés cernant lorsqu'ils sont assemblées, la tige circonférentiellement. Lorsque la pince risque de heurter un tel guide les deux moitiés sont <par des moyens appropriés y écartés latéralement 4,-^ r libérant ainsi le trajet de la pince. Ces guides ont l'avantage qu'ils ne nécessitent en principe pas de position de garage a l'avant de l'affût.

Le moyen d'entraînement retenu pour la pince est préférentiellement une ou plusieurs chaînes sans fin montées sur l'affût et entraînée par au moins un puissant moteur, dont le sens de rotation peut être inversé pour garantir à la fois l'opération d'introduction et l'opération d'extraction de la tige. Il est cependant aussi pensable de réaliser ce moyen d'entraînement avec des vérins hydrauliques ou un système à broche et écrou, ou une combinaison de plusieurs de ces systèmes. D'autres avantages et caractéristiques ressortiront de la description détaillée d'un mode de realisation avantageux, présente ci-dessous, a titre d'illustration, en référence aux dessins annexés dans lesquels: - la Figure 1 montre une coupe longitudinale d'un premier mode de realisation d'une machine selon l'invention, au début de l'opération d'introduction d'une tige dans la masse de bouchage; - la Figure 1a montre une vue en plan de la machine selon la Figure 1 ; - la Figure 2 montre une coupe longitudinale de la machine selon la Figure 1, après que l'opération d'introduction de la tige est terminée; - la Figure 3 montre une élévation d'une variante de réalisation d'une machine selon l'invention, au début de l'opération de l'introduction d'une tige dans la masse de bouchage; - la Figure 4 montre une exécution préférentielle d'un guide intermédiaire selon l'invention; - les Figures 5 et 5a montrent des coupes partielles à travers une exécution préférentielle d'une pince selon la présente invention, les plans de coupe des 2 Figures étant décalés de 90°, et la pince étant montrée lors de l'opération d'introduction de la tige; - les Figures 6 et 6a montrent des coupes identiques aux Figures 5 et 5a, la pince étant montrée lors d'une opération de forage avec une mèche classique.

Toutes les Figures comportent les mêmes chiffres de référence pour désigner les mêmes pièces.

Pour la description de la construction de la machine on se réfère par exemple aux Figures 1 et 1a. L'ossature de la machine de perçage est constituée par un affût 20. Cet affût est par exemple supporté de manière classique et connue à l'extrémité d'un bras porteur (non représenté). Ce bras porteur peut pivoter autour d'une console pour déplacer la machine de perçage entre une position de garage et une position opérative et vice versa. L'affût 20 peut par exemple être formé de deux poutres parallèles 20a, 20b réunies entre elles. Sur la Figure 1 on ne voit que la poutre 20a, la poutre 20b ayant été enlevée pour montrer plus de détails. Les deux poutres 20a et 20b comportent, sur leur face intérieure, deux rails 22 et 24 disposés face à face. Seul le rail 22 est montré sur la Figure 1.

La référence 26 désigne une tige de perçage, encore appelée tige perdue, pour le procédé décrit ci-avant. A l'avant de la machine on voit un appui 28 gui est de préférence un appui-écran du genre proposé par la demande de brevet européen EP 0 064 644. Celui-ci comporte deux volets montés à l'avant de l'affût 20, c'est-à-dire en face du trou de coulée lorsque la machine est en position opérative. Ces volets peuvent pivoter entre une position ouverte facilitant l'engagement et la saisie de la tige 26 en vue de l'extraction de celle-ci et une position fermée dans laquelle ils définissent une ouverture de support de la tige 26. Les deux volets constituent ainsi un appui et forment en même temps un bouclier de protection contre les éclaboussures provenant du jet sortant du trou de coulée lors de l'ouverture de ce dernier.

Entre les deux poutres 20a et 20b est montée, parallèlement aux rails 22 et 24, au moins une chaîne sans fin 44. Cette chaîne 44 est tendue entre une roue dentée menée 45 montée à l'avant de l'affût 20 et une roue dentée menante 46 montée à l'arrière de l'affût 20. La roue menante 46 est entraînée par au moins un moteur 42, fixé sur l'affût 20.

Il s'agit de préférence d'un moteur hydraulique dont le sens de rotation peut être inversé par un système de commande adapté.

La référence 34 désigne une pince destinée à l'introduction et l'extraction de la tige 26. Il s'agit de préférence d'une pince proposée par la présente invention et qui sera décrite plus loin. Il pourrait cependant aussi s'agir d'une pince bi-directionnelle selon les brevets luxembourgeois LU-87 915 et LU-88 020.

Cette pince est supportée par un chariot 36 coulissant librement le long de l'affût 20, par exemple à l'aide des patins 37 guidés dans les rails 22 et 24 montés sur les deux poutres 20a et 20b de l'affût 20.

Ce chariot 36 est fixé à la chaîne sans fin 44 et peut en conséquence être entraîné par celle-ci entre une butée 50 montée à l'avant de l'affût 20 et une butée 51 montée à l'arrière de l'affût 20 et vice versa. La course entre les deux butées 50 et 51 est approximativement égale à la longueur de la tige.

On voit sur la Figure 1 que le chariot 36 peut également supporter un organe de travail 32. Cet organe de travail qui est muni d'un accouplement 30 pour une mèche classique comporte usuellement une foreuse et un percuteur. Sa présence se justifie pour pouvoir forer, le cas échéant, un trou de coulée avec la mèche classique. Il convient cependant de relever que l'organe de travail 32 n'est pas utilisé dans le procédé de la tige perdue et qu'il pourrait être enlevé si le forage classique du trou de coulée n'est jamais utilisé ou si ce forage peut être effectué d'une autre manière. Bien entendu l'organe de travail 32 pourrait aussi disposer de son propre chariot et de son propre moyen d'entraînement.

On va maintenant décrire les autres caractéristiques de la présente invention et étudier en même temps le fonctionnement de la machine pour introduire la tige 26 dans le trou de coulée et pour l'en extraire.

De préférence la tige 26 est chargée dans la machine lorsque celle-ci se trouve dans la position de garage et lorsque la pince 34 occupe une position à l'arrière de l'affût comme montré à la Figure 1.

Le chargement est réalisé en enfilant la tige 26 dans la pince 34 et en l'introduisant dans plusieurs guides intermédiaires (55-|, 552, 553), qui sont placés à plusieurs endroits quasi équidistants entre eux sur l'affût 20.

Ces guides (55i) ont pour but de prévenir un flambage de la tige 26 lorsque la pince 34 applique une poussée axiale sur celle-ci lors de l'opération d'introduction.

Il convient de noter que le nombre des guides intermédiaires ainsi que leurs espacements seront déterminés en fonction des caractéristiques de la tige (diamètre, longueur, matériau,...) et de l'effort nécessaire pour introduire la tige 26 dans la masse de bouchage. Cet effort est principalement déterminé par les caractéristiques de la masse de bouchage et, entre autres, par sa vitesse de durcissement.

Pour être efficace chaque guide (55i) doit cerner la tige 26 circonférentiellement afin d'éviter tout échappement latéral de cette dernière lorsque celle-ci est soumise à une poussée axiale à son extrémité opposée au trou de coulée. De plus la distance entre deux guides successifs ne doit pas être trop grande, si non on observerait un flambage de la tige 26 entre deux guides (55i), ce qui pourrait conduire à la limite à un blocage complet de la tige entre ces deux guides.

En examinant la Figure 1, il apparaît tout de suite, que pour pouvoir appliquer la présente méthode lors de l'introduction d'une tige, on est forcé d'enlever successivement lesdits guides intermédiaires (55i, 552, 553) de la trajectoire de la pince 34 au fur et à mesure de son avancement vers l'avant de l'affût 20. Ceci n'est pas gênant en soi pour la réussite de la présente méthode, car plus la pince 34 avance, plus la longueur de la tige diminue et moins de guides intermédiaires sont nécessaires. Il serait cependant fastidieux d'arrêter chaque fois l'avancement de la pince 34 en face d'un guide pour démonter ce dernier manuellement. La présente invention présente ainsi des méthodes pour enlever automatiquement ces guides intermédiaires lorsque la pince 34 avance vers l'avant de l'affût 20 pour enfoncer la tige guidée, par une poussée axiale sur son extrémité libre, dans la masse de bouchage.

Une première méthode, objet de la présente invention, propose d'utiliser des guides arrangés de façon coulissante sur l'affût 20. Ces guides (55-|, 552/ 553) seront alors poussés par la pince 34 ou le chariot 36 vers l'avant de l'affût 20 au fur et à mesure que 1'introduction'de la tige 26 progresse, c'est-à-dire que la pince 34 avance. C'est-à-dire que le chariot 36 rencontre d'abord le guide 553 sur sa trajectoire, il prend appui sur celui-ci et le pousse devant soi. Après une certaine distance le guide 553 prend appui sur le guide 552 et le chariot pousse maintenant les deux guides 553 et 552 devant soi. La Figure 2 montre la fin de l'opération d'introduction. Le chariot 36 est à l'arrêt contre la butée 50 et les trois guides intermédiaires 55·], 552, 553 sont situés, l'un contre l'autre, en position de garage devant le chariot 36.

La Figure 3 montre une exécution préférentielle d'un guide coulissant. Il comporte un crochet 56 qui est par exemple engagé avec des rainures dans son pieds 57 entre les semelles inférieures des poutres 20a et 20b formant l'affût. Il est à remarquer que le montage du crochet doit permettre un coulissement de celui-ci sur l'affût 20, tout en évitant un gauchissement du crochet lorsqu'il est soumis à des efforts désaxés.

Une encoche latérale dans le crochet 56 à deux bords horizontaux séparés d'une distance légèrement plus grande que le diamètre de la tige 26, permet d'y loger facilement la tige 26 lors de son chargement. Avant de commencer l'opération d'introduction de la tige 26 dans le trou de coulée cette encoche latérale est fermée à l'aide d'une pièce 58 qui prend appui dans les deux bords horizontaux afin de bien cerner circonférentiellement la tige 26, et d'éviter que celle-ci ne puisse s'échapper latéralement dudit crochet 56. La pièce 58 peut être articulée sur le crochet 56 et peut être munie avantageusement d'une manette 59 pour pouvoir aisément fermer et ouvrir manuellement ladite encoche latérale. Il serait cependant aussi possible d'automatiser entièrement cette ouverture et fermeture de ladite encoche.

Dans une variante d'exécution desdits guides (non représentée sur les Figures) ces derniers sont constitués de deux moitiés symétriques qui peuvent être écartées latéralement de la tige 26 lors de l'approche de la pince 34. Du point de vue fonctionnement cette variante est strictement équivalente à la variante prédécrite des guides coulissants; elle ne sera donc pas décrite en détail ci-après .

Il sera apprécié que la présente invention propose aussi une exécution préférentielle qui permet de ramener les guides (55i) de leur position de garage à l'avant de l'affût, qu'ils occupent à la fin de l'opération d'introduction de la tige dans la masse de bouchage, dans leur position opérative qu'ils doivent occuper au début de ladite opération d'introduction.

Sur la Figure 1 on voit à cette fin des tenons 53i, 532· 533 équidistants qui sont solidaires de la chaîne 44. Ces tenons s'engagent respectivement avec les guides coulissants 55-j, 552/ 553 lorsque la chaîne 44 fait marche arrière, c'est-à-dire lorsque le chariot 34 est ramené de l'avant de l'affût vers l'arrière de l'affût. Ce dispositif permet donc un réagencement automatique des guides coulissants 55-|, 552/ 553 en fin d'opération d'introduction de la tige, par un simple recul du chariot 36. Un effet analogue peut d'ailleurs être obtenu en reliant les guides coulissants 55·], 552, 553 entre eux et avec le chariot 36 par des tiges 54·], 542, 543, guidées dans des oeillets 60, 60' solidaires aux crochets 56, comme représenté aux Figures 3 et 4. Ces tiges pourraient bien entendu aussi être remplacées par des chaînes ou des tiges télescopiques.

La pince 34 utilisée préférentiellement sur une machine selon la présente invention est montrée sur les figures 5, 5a, 6 et 6a.

Cette pince comporte un corps de pince 75 traversé axialement par un alésage au canal 74 ayant un diamètre légèrement plus grand que la tige 26. On voit qu'il s'agit en principe d'une pince uni-directionnelle classique conçue pour l'extraction de la tige 26. C'est-à-dire qu'elle comporte 2 mâchoires 70, 72 disposées symétriquement autour du canal axial 74 et déplaçables obliquement vers l'axe de ce canal 74 dans la direction de l'avant de l'affût. Il s'ensuit que sous l'action d'une traction vers l'arrière de l'affût permettant l'opération et l'extraction de la tige, les mâchoires 70, 72 mordent automatiquement dans l'extrémité de la tige 26 placée dans le canal 74 et assurent ainsi une solidarisation parfaite avec la tige. Tel n'est cependant pas le cas lors de l'introduction de la tige.

Grâce à un astuce proposé par la présente invention cette pince uni-directionnelle peut cependant aussi être utilisée avec la présente machine pour l'introduction de la tige 26 dans la masse de bouchage. A cette fin la présente invention propose d'aménager dans le canal 747 derrière les mâchoires 70, un solide arrêt mécanique afin de fournir un point d'appui pour la tige 26 lors de ladite opération d'introduction.

Il est plus précisément proposé de réaliser cet arrêt mécanique dans le canal 74 de façon facilement amovible, afin de pouvoir encore traverser ladite pince 34 avec une mèche classique 27, < tel que montré sur les Figures 6 et 6a. y Lorsqu'on doit effectuer un forage avec l'organe de travail 32 placé à l'arrière de la pince 34,^,-^ .

Sur les Figures 6 et 6a on voit que cet arrêt mécanique amovible est réalisé, à titre d'exemple uniquement, par une clavette 78 introduite de l'extérieur dans une mortoise 76 qui traverse perpendiculairement le canal 74. Cette clavette 78, qui a une hauteur légèrement plus grande que le diamètre de la tige 26, est sécurisée en 80 contre un déplacement intempestif. Il est cependant aussi envisageable de réaliser cet arrêt mécanique à l'aide d'un élément commande par exemple par un circuit hydraulique, ce gui éviterait une intervention humaine sur la pince même pour fermer ou ouvrir ledit canal 74.

Sur les Figures 6 et 6a on voit que pour une opération de forage ladite clavette 78 est enlevée. La mèche 27 peut ainsi traverser la pince 34 pour être introduite dans l'accouplement 30 de l'organe de travail 32, où elle est sécurisée par un arrêt anti-gyratoire 80.

En revenant audit procédé de la tige perdue, et plus précisément à l'opération d'introduction de la tige 26 dans la masse de bouchage semi-durcie, on constate que lorsque la tige 26 est enfilée dans la pince 34 dans laquelle la clavette 78 est bien en place, et lorsque tous les guides intermédiaires sont fermés et agencés convenablement, on peut actionner le moteur 42 pour faire avancer la pince 34 et pousser ainsi la tige 26 dans la masse de bouchage. Vu que la tige 26 est bien tenue de tous les côtés par les guides 55i, 552, 553 elle ne ris<3ue Pas de flamber, bien qu'elle soit soumise à un effort de compression appréciable. Au fur et à mesure que le chariot 36 avance, la tige 26 s'enfonce dans la masse de bouchage, et les guides intermédiaires qui gênent cet avancement sont soit poussés vers l'avant, comme décrit ci-avant soit écartés latéralement.

Pour l'opération d'extraction de la tige 26, l'extrémité libre de cette dernière est enfilée dans la pince 34 qui se trouve à l'arrêt contre la butée 50. La pince 34 est fermée en actionnant les mâchoires 70 et 72 qui agrippent ladite extrémité de la tige. Puis on actionne le moteur 42 pour retirer le chariot 36 vers la butée 51. On n'a naturellement pas besoin des guides intermédiaires 55·], 552, 553 car la tige n'est pas soumise à une compression mais à une traction. Ces guides servent uniquement d'appuis intermédiaires à la tige au fur et à mesure que cette dernière est retirée du trou de coulée. Il est encore important de noter que dans la dernière phase de l'extraction, l'appui-écran 28 est de préférence fermé de façon à protéger l'avant de l'affût contre des éclaboussures.

La présente invention propose une machine qui permet d'introduire une tige de perçage dans la masse de bouchage sans percuteur, en exerçant sur l'extrémité de cette dernière une simple poussée axiale puissante, ce qui a été jugé comme non envisageable jusqu'à présent. De plus cette machine se distingue par une conception simple et robuste, et il sera entre autres apprécié qu'elle assure une meilleure protection de l'environnement par un fonctionnement quasi silencieux.

Claims (11)

1. Machine de perçage d'un trou de coulée d'un four à cuve, conçue pour la mise en oeuvre du procédé de la tige perdue, dans lequel, après avoir obturé le trou de coulée avec une masse de bouchage, on enfonce dans celle-ci, avant son durcissement complet, une tige métallique (26) et on extrait celle-ci, au moment voulu, en vue de l'ouverture du trou de coulée, ladite machine comprenant un affût (20), et une pince (34), montée de façon coulissante sur l'affût (20) et déplaçable le long de celui-ci par un moyen d'entraînement monté sur l'affût (20) pour introduire respectivement extraire la tige du trou de coulée, caractérisé en ce que la tige métallique (26) est guidée, lors de l'opération d'introduction, par des guides (55i) intermédiaires montés sur l'affût (20) et cernant circonférentiellement la tige (26) à plusieurs endroits, et en ce que ces guides (55i) sont mis successivement, au fur et à mesure de l'avancement de la pince (34) vers l'avant de l'affût (20), dans une position qui ne gêne pas l'avancement de la pince (34).

2. Machine selon la revendication 1, caractérisée en ce que lesdits guides (55i) sont mis automatiquement dans une position qui ne gêne pas l'avancement de la pince (34) au fur et à mesure de l'avancement de celle-ci vers l'avant de l'affût (20).

3. Machine selon la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce que les guides intermédiaires (55i) peuvent coulisser sur l'affût (20).

4. Machine selon la revendication 3, caractérisée en ce que les guides intermédiaires (55i) sont pousses d'une position opérationnelle initiale vers une position garage a l'avant de l'affût, au fur et à mesure que la pince (34) avance vers l'avant de l'affût (20).

5. Machine selon la revendication 4, caractérisée en ce que chaque guide intermédiaire (55i) est entraîné de la position garage a l'avant de 1'affût (20) vers sa position opérationnelle initiale, au fur et à mesure que la pince (34) recule de l'avant vers l'arrière de l'affût (20).

6. Machine selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisée en ce que lesdits guides intermédiaires ( 55i) sont constitués de crochets (56) coulissant sur l'affût (20) et disposant d'une encoche latérale permettant d'y loger la tige (26), et en ce que ladite encoche peut être fermée latéralement par une pièce (58) lors de l'opération d'introduction de la tige (26) dans la masse de bouchage.

7. Machine selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisée en ce que ledit moyen d'entraînement monté sur l'affût (20) est constitué d'au moins une chaîne sans fin (44) installée axialement sur l'affût (20) et en ce que l'entraînement de cette chaîne est assuré par au moins un moteur (42) dont le sens de rotation peut être inversé.

8. Machine selon la revendication 7, caractérisée en ce que le moteur (42) est un moteur hydraulique.

9. Pince pour une machine selon la première revendication comportant un corps (75) traverse axialement par un canal (74), ayant un diamètre légèrement plus grand que la tige (26), une paire de mâchoires (70, 72) disposées symétriquement autour du canal (74) et déplaçables obliquement vers l'axe dudit canal (74) dans la direction de l'avant de l'affût, caractérisée en ce que ledit canal (74) est muni d'un arrêt mécanique amovible, sur lequel la tige (26) prend appui avec une extrémité lors de l'opération d'introduction de la tige (26) dans la masse de bouchage.

10. Pince selon la revendication 9, caractérisée en ce que ledit arrêt mécanique amovible est constitué d'une clavette (78) qui est enfoncée de l'extérieur dans une mortoise (76) effectuée dans le corps (75) et traversant le canal (74) perpendiculairement à l'axe de celui-ci.

11. Machine selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, comprenant une pince (34) selon la revendication 9 ou 10 et une foreuse (32) avec un accouplement (30) conçu pour recevoir une mèche de forage (27), caractérisée en ce que la foreuse (32) est montée axialement derrière la pince (34) sur un chariot (36) solidaire de la pince (34) et en ce que ledit arrêt mécanique dans le canal (74) de la pince (34) est dans une position qui laisse libre passage à la mèche de forage (27).