FR3117032A1 - Composition gélifiée comprenant de l’aérogel de silice et de l’éthylguar comme agents épaississants - Google Patents

Composition gélifiée comprenant de l’aérogel de silice et de l’éthylguar comme agents épaississants Download PDF

Info

Publication number
FR3117032A1
FR3117032A1 FR2012830A FR2012830A FR3117032A1 FR 3117032 A1 FR3117032 A1 FR 3117032A1 FR 2012830 A FR2012830 A FR 2012830A FR 2012830 A FR2012830 A FR 2012830A FR 3117032 A1 FR3117032 A1 FR 3117032A1
Authority
FR
France
Prior art keywords
oil
weight
composition according
volatile
composition
Prior art date
Legal status (The legal status is an assumption and is not a legal conclusion. Google has not performed a legal analysis and makes no representation as to the accuracy of the status listed.)
Granted
Application number
FR2012830A
Other languages
English (en)
Other versions
FR3117032B1 (fr
Inventor
Marie Gracia
Aurélie Lafuma
Current Assignee (The listed assignees may be inaccurate. Google has not performed a legal analysis and makes no representation or warranty as to the accuracy of the list.)
LOreal SA
Original Assignee
LOreal SA
Priority date (The priority date is an assumption and is not a legal conclusion. Google has not performed a legal analysis and makes no representation as to the accuracy of the date listed.)
Filing date
Publication date
Application filed by LOreal SA filed Critical LOreal SA
Priority to FR2012830A priority Critical patent/FR3117032B1/fr
Publication of FR3117032A1 publication Critical patent/FR3117032A1/fr
Application granted granted Critical
Publication of FR3117032B1 publication Critical patent/FR3117032B1/fr
Active legal-status Critical Current
Anticipated expiration legal-status Critical

Links

Classifications

    • AHUMAN NECESSITIES
    • A61MEDICAL OR VETERINARY SCIENCE; HYGIENE
    • A61KPREPARATIONS FOR MEDICAL, DENTAL OR TOILETRY PURPOSES
    • A61K8/00Cosmetics or similar toiletry preparations
    • A61K8/02Cosmetics or similar toiletry preparations characterised by special physical form
    • A61K8/04Dispersions; Emulsions
    • A61K8/042Gels
    • AHUMAN NECESSITIES
    • A61MEDICAL OR VETERINARY SCIENCE; HYGIENE
    • A61KPREPARATIONS FOR MEDICAL, DENTAL OR TOILETRY PURPOSES
    • A61K8/00Cosmetics or similar toiletry preparations
    • A61K8/18Cosmetics or similar toiletry preparations characterised by the composition
    • A61K8/19Cosmetics or similar toiletry preparations characterised by the composition containing inorganic ingredients
    • A61K8/25Silicon; Compounds thereof
    • AHUMAN NECESSITIES
    • A61MEDICAL OR VETERINARY SCIENCE; HYGIENE
    • A61KPREPARATIONS FOR MEDICAL, DENTAL OR TOILETRY PURPOSES
    • A61K8/00Cosmetics or similar toiletry preparations
    • A61K8/18Cosmetics or similar toiletry preparations characterised by the composition
    • A61K8/30Cosmetics or similar toiletry preparations characterised by the composition containing organic compounds
    • A61K8/33Cosmetics or similar toiletry preparations characterised by the composition containing organic compounds containing oxygen
    • A61K8/34Alcohols
    • A61K8/342Alcohols having more than seven atoms in an unbroken chain
    • AHUMAN NECESSITIES
    • A61MEDICAL OR VETERINARY SCIENCE; HYGIENE
    • A61KPREPARATIONS FOR MEDICAL, DENTAL OR TOILETRY PURPOSES
    • A61K8/00Cosmetics or similar toiletry preparations
    • A61K8/18Cosmetics or similar toiletry preparations characterised by the composition
    • A61K8/72Cosmetics or similar toiletry preparations characterised by the composition containing organic macromolecular compounds
    • A61K8/73Polysaccharides
    • A61K8/737Galactomannans, e.g. guar; Derivatives thereof
    • AHUMAN NECESSITIES
    • A61MEDICAL OR VETERINARY SCIENCE; HYGIENE
    • A61QSPECIFIC USE OF COSMETICS OR SIMILAR TOILETRY PREPARATIONS
    • A61Q1/00Make-up preparations; Body powders; Preparations for removing make-up
    • AHUMAN NECESSITIES
    • A61MEDICAL OR VETERINARY SCIENCE; HYGIENE
    • A61QSPECIFIC USE OF COSMETICS OR SIMILAR TOILETRY PREPARATIONS
    • A61Q17/00Barrier preparations; Preparations brought into direct contact with the skin for affording protection against external influences, e.g. sunlight, X-rays or other harmful rays, corrosive materials, bacteria or insect stings
    • A61Q17/04Topical preparations for affording protection against sunlight or other radiation; Topical sun tanning preparations
    • AHUMAN NECESSITIES
    • A61MEDICAL OR VETERINARY SCIENCE; HYGIENE
    • A61QSPECIFIC USE OF COSMETICS OR SIMILAR TOILETRY PREPARATIONS
    • A61Q19/00Preparations for care of the skin
    • AHUMAN NECESSITIES
    • A61MEDICAL OR VETERINARY SCIENCE; HYGIENE
    • A61KPREPARATIONS FOR MEDICAL, DENTAL OR TOILETRY PURPOSES
    • A61K2800/00Properties of cosmetic compositions or active ingredients thereof or formulation aids used therein and process related aspects
    • A61K2800/20Chemical, physico-chemical or functional or structural properties of the composition as a whole
    • A61K2800/26Optical properties
    • A61K2800/262Transparent; Translucent
    • AHUMAN NECESSITIES
    • A61MEDICAL OR VETERINARY SCIENCE; HYGIENE
    • A61KPREPARATIONS FOR MEDICAL, DENTAL OR TOILETRY PURPOSES
    • A61K2800/00Properties of cosmetic compositions or active ingredients thereof or formulation aids used therein and process related aspects
    • A61K2800/40Chemical, physico-chemical or functional or structural properties of particular ingredients
    • A61K2800/48Thickener, Thickening system

Landscapes

  • Health & Medical Sciences (AREA)
  • Life Sciences & Earth Sciences (AREA)
  • Veterinary Medicine (AREA)
  • Animal Behavior & Ethology (AREA)
  • General Health & Medical Sciences (AREA)
  • Public Health (AREA)
  • Birds (AREA)
  • Epidemiology (AREA)
  • Chemical & Material Sciences (AREA)
  • Dermatology (AREA)
  • Dispersion Chemistry (AREA)
  • Inorganic Chemistry (AREA)
  • Emergency Medicine (AREA)
  • Cosmetics (AREA)

Abstract

Composition gélifiée comprenant un aérogel de silice et de l’éthylguar comme agents épaississants La présente invention concerne une composition cosmétique comprenant, dans un milieu physiologiquement acceptable, au moins une phase grasse liquide non volatile, au moins de l’éthylguar, et au moins de l’aérogel de silice. Elle concerne également un procédé cosmétique de maquillage et/ou de soin ou d’hygiène des matières kératiniques ou encore de protection solaire, comprenant au moins une étape consistant à appliquer sur lesdites matières kératiniques au moins une composition de l’invention. Figure pour l’abrégé : Néant

Description

Composition gélifiée comprenant de l’aérogel de silice et de l’éthylguar comme agents épaississants
La présente invention vise à proposer une composition cosmétique épaissie ou gélifiée, comprenant un aérogel de silice et de l’éthylguar comme agents épaississants, et une phase grasse liquide non volatile, présentant de bonnes propriétés cosmétiques, particulièrement en termes de glissant à l’application.
Le domaine cosmétique auquel peut s’étendre l’application de la composition visée par la présente invention est notamment le domaine du maquillage et/ou du soin et/ou de l’hygiène des matières kératiniques, le domaine de la protection solaire ou encore le domaine du capillaire.
Par « matières kératiniques », on entend les matières kératiniques humaines, notamment la peau, le visage, les lèvres, le contour des yeux, les paupières, le corps, les ongles et notamment les fibres kératiniques.
Par « fibres kératiniques », on entend en particulier les cheveux, les cils et/ou les sourcils.
Par « épaississant », on entend tout composé capable d'augmenter la viscosité d'une composition cosmétique.
Dans les compositions cosmétiques, il est courant d'épaissir des phases non aqueuses pour obtenir la consistance souhaitée. Les compositions épaissies permettent de faciliter la prise du produit hors de son conditionnement sans perte significative, de limiter la diffusion du produit à la zone locale de traitement, de répartir le produit de façon régulière sur la zone locale de traitement ou bien encore de pouvoir utiliser le produit dans des quantités suffisantes pour obtenir l'effet cosmétique recherché.
Cet épaississement est notamment primordial pour les compositions telles que celles des produits pour le soin, l'hygiène ou le maquillage ou encore pour la photoprotection qui doivent bien se répartir de façon homogène sur la surface locale à traiter ainsi que pour les compositions capillaires qui doivent s'étaler et se répartir de façon régulière le long des fibres kératiniques et ne pas ruisseler sur le front, la nuque, le visage ou dans les yeux.
Pour épaissir les compositions, il est connu d'ajouter de la silice pyrogénée comme agent épaississant (voir la demande FR-A-1453089). Il est également connu d’associer à cette silice pyrogénée un second agent épaississant tel que l’alkyléther de polysaccharide dans des compositions cosmétiques comme le divulguent les brevets FR2767698B1 et FR2767718B1.
Cependant, lorsque l'on veut préparer des compositions suffisamment épaissies, il est nécessaire d'ajouter une quantité importante de silice pyrogénée.
Parallèlement, il a déjà été proposé des compositions comprenant des particules d’aérogel de silice hydrophobe associées à de l’alkylcellulose, agent filmogène connu pour ses propriétés d’amélioration de l’adhérence et de la tenue des films la comprenant. Ainsi, il est décrit dans le brevet FR2992205A1 des compositions cosmétiques aqueuses comprenant des particules d’aérogel de silice hydrophobes et de l’alkylcellulose dans une phase grasse liquide particulière, ayant notamment pour vocation de pallier les problèmes de volatilisation gênante d’un point de vue des propriétés cosmétiques, des solvants couramment utilisés pour la solubilisation de l’alkylcellulose, à savoir les mono-alcools.
Toutefois, tout comme pour la silice pyrogénée et malgré la combinaison avec de l’alkylcellulose, il est nécessaire d’ajouter une quantité significative d’aérogel de silice, ce qui a pour conséquence d’altérer les propriétés cosmétiques de la composition. En particulier, on déplore à trop forte teneur, l’obtention d’un toucher pas agréable, notamment rêche, peu lisse ou crissant sur les matières kératiniques, ce qui est bien entendu à éviter.
Il existe un besoin de disposer de compositions cosmétiques gélifiées ou épaissies comprenant une quantité réduite d’agents épaississants, homogènes et stables dans le temps (qui ne forme pas de grains et ne déphase pas), faciles à appliquer, et permettant l’obtention d’un dépôt homogène, semi-brillant ou faiblement brillant et confortable, en particulier pas ou peu collant, et présentant avantageusement, un niveau de tenue satisfaisant.
Il existe plus particulièrement un besoin de disposer de compositions cosmétiques gélifiées ou épaissies comprenant au moins un aérogel de silice à titre d’épaississant d’une phase liquide grasse, dans une teneur suffisamment réduite pour améliorer les propriétés à l’application sur les matières kératiniques, notamment du point de vue de l’étalement.
La présente invention a précisément pour objet de répondre à ces besoins.
Ainsi, un premier but de la présente invention est d’accéder à des compositions cosmétiques dont les propriétés texturantes ou rhéologiques sont finement ajustables.
Un autre but de la présente invention est de proposer une composition cosmétique faiblement brillante, qui peut être recherché pour obtenir un effet maquillant plus naturel sur les matières kératiniques.
Un autre but de la présente invention est de de proposer une composition cosmétique modulable selon son utilisation, en termes de propriété d’application, plus particulièrement de propriété d’étalement.
Plus particulièrement, la présente invention propose une composition cosmétique présentant une aisance d’application sur les matières kératiniques. L’aisance d’application se traduit notamment en termes de facilité d’étalement. Encore plus particulièrement, la présente invention propose une composition cosmétique présentant une qualité de glissant améliorée.
De manière inattendue, les inventeurs ont constaté qu’il est possible d’augmenter le caractère rhéofluidifiant d’une composition en combinant l’aérogel de silice avec de l’éthylguar, tout en maintenant une viscosité élevée à faible cisaillement au repos. La viscosité de la composition au repos peut même être plus élevée par rapport à celle de compositions comprenant individuellement chacun de ces deux constituants.
Ainsi, la présente invention concerne, selon un premier de ses aspects, une composition comprenant, dans un milieu physiologiquement acceptable comprenant :
- au moins une phase grasse liquide non volatile,
- au moins de l’éthylguar, et
- au moins de l’aérogel de silice.
De manière inattendue, les inventeurs ont en effet constaté que la présence de l’association d’aérogel de silice et d’éthylguar dans une phase grasse liquide non volatile, permet d’accéder à des compositions gélifiées ou épaissies dont la quantité en matières premières épaississantes est diminuée.
Comme il ressort de ce qui suit, ces nouvelles compositions sont avantageuses sur plusieurs aspects.
Ainsi, une composition cosmétique selon l’invention est homogène, stable (pas de phénomène d’exsudation ou de déphasage) dans le temps (notamment après 3 mois à température ambiante), avec une faible brillance, facile à appliquer sur les matières kératiniques et permet d’accéder à un dépôt homogène, tout en présentant de bonnes propriétés à l’application et de confort.
Comme il ressort des exemples ci-après, les compositions conformes à l’invention et reposant sur la mise en œuvre de l’association d’aérogel de silice et d’éthylguar s’avèrent très intéressantes en termes de propriétés texturantes ou rhéologiques, induisant de bonnes propriétés tant à l’application que visuelles, notamment au regard d’une brillance faible, souhaitable lorsque des maquillages naturels sont recherchés.
Ainsi, des compositions selon l’invention peuvent posséder une texture épaissie ou gélifiée pouvant être finement ajustable grâce à la mise en œuvre de l’association épaississante requise selon l’invention. En particulier, les compositions de l’invention peuvent présenter une texture rhéofluidifiante particulièrement appréciée pour une application avec un effet glissant ou autrement dit, sans « effet frein ».
Cette même composition peut ainsi présenter au repos une viscosité importante, par exemple de 0,1 à 10000 Pa.s, notamment de 1 à 1000 Pa.s. C’est pourquoi il peut s’avérer particulièrement appréciable que ladite composition soit facilement applicable du point de vue de l’étalement.
On entend par « effet frein » une sensation de résistance à l’étalement lorsque la composition est appliquée sur un support ou matière kératinique.
Aussi, des compositions présentant une faible brillance ou un effet semi-brillant peuvent être obtenues dans le cadre de la présente invention.
Selon un autre de ses aspects, la présente demande a pour objet un procédé cosmétique de maquillage et/ou de soin ou d’hygiène des matières kératiniques ou encore de protection solaire, comprenant au moins une étape consistant à appliquer sur lesdites matières kératiniques au moins une composition telle que définie précédemment.
Brève description des figures
représente les spectres viscoélastiques de compositions comprenant de l’éthylguar (EG), ou de l’éthylguar (EG) et de l’aérogel de silice, dans l’octyldodécanol, sur une plage de fréquence allant de 0,1 à 100 Hz, en relation avec l’exemple 1.
représente les spectres viscoélastiques de compositions comprenant de l’éthylguar (EG), ou de l’éthylguar (EG) et de l’aérogel de silice dans l’octyldodécanol, sur une plage de fréquence allant de 0,1 à 100 Hz, en relation avec l’exemple 2.
représente les courbes d’écoulement de compositions comprenant de l’éthylguar (EG), ou de l’aérogel de silice, ou de l’éthylguar (EG) et de l’aérogel de silice, dans l’octyldodécanol, sur une plage de vitesse de cisaillement allant de 0,01 à 1000 s-1, en relation avec l’exemple 2.
Description détaillée
ETHYLGUAR
La composition selon l’invention comprend au moins de l’éthylguar.
L’éthylguar est connu sous le nom INCI : C1-C5 alkyl galactomannan.
Il possède plus particulièrement un degré de substitution de 2 à 3, et notamment de 2,5 à 2,8.
Les gommes de guar alkylées (avec groupe alkyle en C1-C6), dont l’éthylguar, sont notamment décrits dans la demande de brevet EP 708114 et le document RD9537807 (octobre 1995), ainsi que leur procédé de préparation.
La concentration en éthylguar dépend de la consistance recherchée pour la composition.
Avantageusement, la teneur en éthylguar varie de 0,5 % à 16 % en poids, plus particulièrement de 1 % à 16 % en poids et de préférence de 1 % à 12 % en poids, et encore plus particulièrement de 1 % à 10 % en poids, par rapport au poids total de la phase grasse liquide non volatile.
AEROGELS DE SILICE
La composition selon l’invention comprend au moins des particules d’aérogels de silice.
Les aérogels de silice sont des matériaux poreux obtenus en remplaçant (par séchage) la composante liquide d’un gel de silice par de l’air.
Ils sont généralement synthétisés par procédé sol-gel en milieu liquide puis séchés usuellement par extraction d’un fluide supercritique, le plus communément utilisé étant le CO2supercritique. Ce type de séchage permet d’éviter la contraction des pores et du matériau. Le procédé sol-gel et les différents séchages sont décrits en détail dans Brinker CJ., and Scherer G.W., Sol-Gel Science : New York : Academic Press, 1990.
Les aérogels de silices obtenus à l’issu de ce procédé sont hydrophiles et les particules peuvent ensuite être rendues par hydrophobes, en particulier en surface, par exemple par une réaction avec un agent de silylation, comme explicité ci-après. Grâce une telle structure hydrophobe, l’aérogel de silice peut absorber jusqu’à plus de huit fois son poids d’huiles et ainsi jouer le rôle de gélifiant d’huiles.
Selon un mode de réalisation particulier, les particules des d’aérogel de silice mises en œuvre dans les compositions de l’invention, sont des particules d’aérogel de silice hydrophobes.
Les particules d’aérogels de silice utilisées dans la présente invention peuvent présenter une surface spécifique par unité de masse (SM) allant de 500 à 1500 m2/g, de préférence de 600 à 1200 m2/g et mieux de 600 à 800 m2/g.
Les particules d’aérogels de silice utilisées dans la présente invention peuvent présenter une taille exprimée en diamètre moyen en volume (D[0,5]) allant de 1 à 1500 µm, mieux de 1 à 1000 µm, de préférence de 1 à 100 µm, en particulier de 1 à 30 µm, de préférence encore de 5 à 25 µm, mieux de 5 à 20 µm et encore mieux de mieux de 5 à 15 µm.
Ainsi, selon un mode de réalisation, la composition cosmétique selon l’invention est caractérisée en ce que les particules d’aérogels de silice utilisées ont une surface spécifique par unité de masse allant de 500 à 1500 m2/g, de préférence de 600 à 1200 m2/g, et de préférence de 600 à 800 m2/g et une taille exprimée en diamètre moyen en volume (D[0,5]) allant de 1 à 1500 µm, de préférence de 1 à 1000 µm, encore plus préférentiellement de 1 à 100 µm, en particulier de 1 à 30 µm, de préférence encore de 5 à 25 µm, mieux de 5 à 20 µm et encore mieux de 5 à 15 µm.
Selon un mode de réalisation, les particules d’aérogels de silice utilisées dans la présente invention peuvent présenter une taille exprimée en diamètre moyen en volume (D[0,5]) allant de 1 à 30 µm, de préférence de 5 à 25 µm, mieux de 5 à 20 µm et encore mieux de mieux de 5 à 15 µm.
La surface spécifique par unité de masse peut être déterminée par la méthode d’absorption d’azote appelée méthode BET (Brunauer – Emmet – Teller) décrite dans «The journal of the American Chemical Society», vol. 60, page 309, février 1938 et correspondant à la norme internationale ISO 5794/1 (annexe D). La surface spécifique BET correspond à la surface spécifique totale des particules considérées.
Les tailles des particules d’aérogel de silice peuvent être mesurées par diffusion statique de la lumière au moyen d’un granulomètre commercial de type MasterSizer 2000 de chez Malvern. Les données sont traitées sur la base de la théorie de diffusion de Mie. Cette théorie, exacte pour des particules isotropes, permet de déterminer dans le cas de particules non sphériques, un diamètre « effectif » de particules. Cette théorie est notamment décrite dans l’ouvrage de Van de Hulst, H.C., « Light Scattering by Small Particles », Chapitres 9 et 10, Wiley, New York, 1957.
Selon un mode de réalisation avantageux, les particules d’aérogels de silice utilisées dans la présente invention présentent une surface spécifique par unité de masse (SM) allant de 600 à 800 m2/g.
Les particules d’aérogel de silice utilisées dans la présente invention peuvent avantageusement présenter une densité tassée ρ allant de 0,02 g/cm3à 0,10 g/cm3, de préférence de 0,03 g/cm3à 0,08 g/cm3, en particulier allant de 0,05 g/cm3à 0,08 g/cm3.
Dans le cadre de la présente invention, cette densité peut être appréciée selon le protocole suivant, dit de la densité tassée :
On verse 40 g de poudre dans une éprouvette graduée ; puis on place l’éprouvette sur l’appareil STAV 2003 de chez Stampf Volumeter ; l’éprouvette est ensuite soumise à une série de 2500 tassements (cette opération est recommencée jusqu’à ce que la différence de volume entre 2 essais consécutifs soit inférieure à 2 %) ; puis on mesure directement sur l’éprouvette le volume final Vf de poudre tassée. La densité tassée est déterminée par le rapport m/Vf, en l’occurrence 40/Vf (Vf étant exprimé en cm3et m en g).
Selon un mode de réalisation préféré, les particules d’aérogels de silice hydrophobe utilisées dans la présente invention présentent une surface spécifique par unité de volume SV allant de 5 à 60 m2/cm3, de préférence de 10 à 50 m2/cm3et mieux de 15 à 40 m2/cm3.
La surface spécifique par unité de volume est donnée par la relation : SV= SMx ρ ; où ρ est la densité tassée exprimée en g/cm3et SM est la surface spécifique par unité de masse exprimée en m2/g, telles que définie plus haut.
De préférence, les particules d’aérogels de silice hydrophobe selon l’invention ont une capacité d’absorption d’huile mesurée au Wet Point allant de 5 à 18 ml/g, de préférence de 6 à 15 ml/g et mieux de 8 à 12 ml/g.
La capacité d’absorption mesurée au Wet Point, et notée Wp, correspond à la quantité d’huile qu’il faut additionner à 100 g de particules pour obtenir une pâte homogène.
Elle est mesurée selon la méthode dite de Wet Point ou méthode de détermination de prise d’huile de poudre décrite dans la norme NF T 30-022. Elle correspond à la quantité d’huile adsorbée sur la surface disponible de la poudre et/ou absorbée par la poudre par mesure du Wet Point, décrite ci-dessous :
On place une quantité m = 2 g de poudre sur une plaque de verre puis on ajoute goutte à goutte l’huile (isononyl isononanoate). Après addition de 4 à 5 gouttes d’huile dans la poudre, on mélange à l’aide d’une spatule et on continue d’ajouter de l’huile jusqu’à la formation de conglomérats d’huile et de poudre. A partir de ce moment, on ajoute l’huile à raison d’une goutte à la fois et on triture ensuite le mélange avec la spatule. On cesse l’addition d’huile lorsque l’on obtient une pâte ferme et lisse. Cette pâte doit se laisser étendre sur la plaque de verre sans craquelures ni formation de grumeaux. On note alors le volume Vs (exprimé en ml) d’huile utilisé.
La prise d’huile correspond au rapport Vs/m.
Comme indiqué plus haut, selon un mode de réalisation particulier de l’invention, les aérogels utilisés sont des aérogels de silice hydrophobe, de préférence de silice silylée (nom INCI : silica silylate).
Par «silice hydrophobe», on entend toute silice dont la surface est traitée par des agents de silylation, par exemple par des silanes halogénés tels que des alkylchlorosilanes, des siloxanes, en particulier des dimethylsiloxanes tel que l’hexamethyldisiloxane, ou des silazanes, de manière à fonctionnaliser les groupements OH par des groupements silyles Si-Rn, par exemple des groupements triméthylsilyles.
Selon un mode de réalisation particulier, l’aérogel de silice hydrophobe est obtenu par remplacement des groupements hydroxyles présents en surface de l’aérogel de silice par des groupements triméthylsiloxane ou hexamethyldisiloxane.
Concernant la préparation de particules d’aérogels de silice hydrophobe modifiés en surface par silylation, on peut se référer au document US 7,470,725.
On utilisera de préférence des particules d’aérogels de silice hydrophobe modifiée en surface par groupements triméthylsilyles, de préférence de nom INCI Silica silylate.
Selon un mode de réalisation, la composition cosmétique est caractérisée en ce que les particules d’aérogel de silice sont des particules d’aérogels de silice hydrophobes modifiées en surface par groupements triméthylsilyle, de préférence des particules d’aérogels de silice hydrophobes de nom INCI Silica silylate.
A titre de d’aérogels de silice hydrophobe utilisables dans l’invention, on peut citer par exemple l’aérogel commercialisé sous la dénomination VM-2260 ou VM-2270 (nom INCI : Silica silylate), par la société Dow Corning. Les particules de VM-2260 ont une taille moyenne d'environ 1000 microns et une surface spécifique par unité de masse allant de 600 à 800 m2/g. Les particules de VM-2270 ont une taille moyenne allant de 5 à 15 microns et une surface spécifique par unité de masse allant de 600 à 800 m2/g.
On peut également citer les aérogels commercialisés par la société Cabot sous les références Aerogel TLD 201®, Aerogel OGD 201®, Aerogel TLD 203®, ENOVA Aerogel MT 1100®, ENOVA Aerogel MT 1200®, CAB-O-SIL TS-530, CAB-O-SIL TS-610, CAB-O-SIL TS-720.
De façon préférée, les particules d’aérogels de silice sont présentes dans la composition selon l’invention en une teneur en matière active allant de 0,1 % à 15 % en poids, de préférence de 0,1 % à 10 % en poids, et de façon encore préférée de 1 % à 5 % en poids, par rapport au poids total de la phase grasse liquide non volatile.
Selon un mode de réalisation particulier, les compositions selon l’invention comprennent avantageusement au moins de 0,1 % à 15 % en poids d’aérogel de silice et de 2 % à 16 % en poids d’éthylguar par rapport au poids total de la phase grasse liquide non volatile.
Selon un mode de réalisation particulièrement préféré, l’éthylguar et l’aérogel de silice sont mis en œuvre dans la composition selon l’invention dans un rapport pondéral éthylguar / aérogel de silice compris entre 0,1 et 10, de préférence entre 0,1 et 5.
Comme il ressort des exemples ci-après, l’aérogel de silice et l’éthylguar requis selon l’invention, quand ils sont combinés et mis en œuvre tous les deux en « quantité efficace », permettent d’accéder à des compositions dont la texture peut être finement ajustée. Les inventeurs ont constaté que le comportement rhéologique du gel obtenu était particulièrement intéressant. En effet, les mesures des paramètres G’ et G’’, tels que définis ci-après, montrent qu’il est possible d’obtenir un gel structuré sur toute la gamme de fréquence testée. Comme illustré à l’exemple 1, il est constaté que les courbes G’ et G’’ ne se croisent pas. Autrement dit, la composition tend vers un système gélifié homogène stable et pouvant être suspensif dans l’éventualité d’une présence de composés particulaires de type charges ou de colorants.
Les inventeurs ont ainsi démontré une augmentation du caractère rhéofluidifiant à vitesse de cisaillement croissante de l’association l’aérogel de silice et l’éthylguar pour l’épaississement d’une phase grasse liquide non volatile.
Par « quantité efficace », on entend au sens de la présente invention une quantité suffisante pour obtenir l’effet attendu, tel que décrit précédemment.
Sans être liés par aucune théorie, les inventeurs ont émis plusieurs hypothèses pouvant justifier cette augmentation du caractère rhéofluidifiant de l’association de l’éthylguar et des particules d’aérogel de silice :
- l’obtention d’un enchevêtrement entre les chaînes polymères de l’éthylguar et les chaînes hydrophobes greffées à la surface des particules d’aérogel de silice,
- la formation de liaisons hydrogène entre les particules d’aérogel de silice et l’éthylguar car l’éthylguar présente encore des groupes OH sur ses chaînes de polymères et de même à la surface de l’aérogel qui peut présenter des groupes OH à sa surface. L’éthylguar peut alors former des ponts entres les particules de silices, renforçant ainsi le réseau 3D formé par les particules d’aérogel de silice aboutissant à l’obtention d’un gel qui peut être qualifié de « fort ».
Au sens de la présente invention, on entend par « gel fort » un gel présentant un rapport entre le module élastique (G’) et le module visqueux (G’’) supérieur à 5, quelle que soit la fréquence de sollicitation.
PHASE GRASSE LIQUIDE
La composition selon l’invention comprend au moins une phase grasse liquide.
PHASE GRASSE LIQUIDE NON VOLATILE
La composition selon l’invention comprend au moins une phase grasse liquide non volatile.
Selon un mode de réalisation encore plus particulier, la phase grasse liquide non volatile comprend au moins une huile non volatile polaire protique.
Cette huile non volatile polaire protique, est indiquée comme « première huile » dans la description qui suit.
Selon un autre mode de réalisation particulier, la phase grasse liquide comprend au moins une phase grasse liquide non volatile, et en particulier au moins une première huile non volatile polaire protique, et éventuellement au moins une seconde huile non volatile choisie parmi les huiles siliconées et/ou fluorées et/ou les huiles hydrocarbonées non volatiles différentes de ladite première huile.
De façon préférée, la phase grasse liquide non volatile comprend :
- au moins une première huile non volatile polaire protique, et
- au moins une seconde huile non volatile choisie parmi les huiles siliconées et/ou fluorées, et/ou des huiles non volatiles hydrocarbonées différentes de ladite première huile.
Par « huile », on entend un composé non aqueux, non miscible à l’eau, liquide à température ambiante (25 °C) et pression atmosphérique (760 mm de Hg).
Par « non volatile », on entend une huile dont la pression de vapeur à température ambiante et pression atmosphérique, est non nulle et inférieure à 0,02 mm de Hg (2,66 Pa) et mieux inférieure à 10-3mm de Hg (0,13 Pa).
PREMIERE HUILE NON VOLATILE POLAIRE PROTIQUE
Selon un mode de réalisation particulier, la composition selon l’invention comprend, une ou plusieurs « première(s) huile(s) non volatile(s) polaire(s) protique(s) ».
Par « huile polaire », au sens de la présente invention, on entend une huile dont le paramètre de solubilité δaà 25°C est différent de 0 (J/cm3)½. En particulier, par « huile polaire », on entend une huile dont la structure chimique est formée essentiellement, voire constituée, d’atomes de carbone et d’hydrogène, et comprenant au moins un hétéroatome fortement électronégatif tel qu’un atome d'oxygène, d'azote, de silicium ou de phosphore.
La définition et le calcul des paramètres de solubilité dans l'espace de solubilité tridimensionnel de HANSEN sont décrits dans l'article de C. M. HANSEN : "The three dimensionnal solubility parameters" J. Paint Technol. 39, 105 (1967).
Selon cet espace de Hansen :
- δDcaractérise les forces de dispersion de LONDON issues de la formation de dipôles induits lors des chocs moléculaires ;
- δpcaractérise les forces d’interactions de DEBYE entre dipôles permanents ainsi que les forces d’interactions de KEESOM entre dipôles induits et dipôles permanents ;
- δhcaractérise les forces d’interactions spécifiques (type liaisons hydrogène, acide/base, donneur/accepteur, etc.) ; et
- δaest déterminé par l'équation : δa= (δp² + δh²)½.
Les paramètres δp, δh, δDet δasont exprimés en (J/cm3)½ .
De préférence, les huiles polaires utilisées selon la présente invention, possèdent un δasupérieur à 3.
Par « huile protique », on entend une huile susceptible de former des liaisons hydrogènes, à savoir dont le paramètre de solubilité δhest non nul.
De préférence, l’huile non volatile polaire protique peut être une huile hydrocarbonée.
Par « huile hydrocarbonée », on entend une huile formée essentiellement, voire constituée, d’atomes de carbone et d’hydrogène, et éventuellement d’atome d’oxygène et exempte d’hétéroatomes tel que N, Si, F et P. L’huile hydrocarbonée est donc distincte d’une huile siliconée et d’une huile fluorée.
Dans le cas présent, l’huile non volatile polaire protique comprend au moins un atome d’oxygène.
En particulier, l’huile non volatile polaire protique comprend au moins une fonction alcool (il s’agit alors d’une « huile alcool ») et/ou au moins une fonction ester (il s’agit alors d’une « huile ester »).
Les huiles esters pouvant être utilisées dans les compositions selon l’invention peuvent notamment être hydroxylées.
Comme première huile non volatile polaire protique, on peut notamment citer :
- les huiles hydrocarbonées d’origine animale,
- les huiles hydrocarbonées d’origine végétale telles que les esters de phytostéaryle, tels que l’oléate de phytostéaryle, l’isostéarate de physostéaryle et le glutanate de lauroyl/octyldodécyle/phytostéaryle, par exemple vendu sous la dénomination ELDEW PS203 par AJINOMOTO, les triglycérides constitués d’esters d’acides gras et de glycérol dont les acides gras peuvent avoir des longueurs de chaînes variées de C4 à C24, ces dernières pouvant être linéaires ou ramifiées, saturées ou insaturées ; ces huiles sont notamment des triglycérides héptanoïques ou octanoïques, les huiles de germe de blé, de tournesol, de pépins de raisin, de sésame, de maïs, d’abricot, de ricin, de cameline, de karité, d’avocat, d’olive, de soja, d’amande douce, de palme, de colza, de coton, de noisette, de macadamia, de jojoba, de luzerne, de pavot, de potimarron, de courge, de cassis, d’onagre, de millet, d’orge, de quinoa, de seigle, de carthame, de bancoulier, de passiflore, de rosier muscat ; le beurre de karité ; ou encore les triglycérides des acides caprylique/caprique comme ceux vendus par la société STEARINERIES DUBOIS ou ceux vendus sous les dénominations MIGLYOL 810®, 812® et 818® par la société DYNAMIT NOBEL, la perhydrosqualène végétale raffinée commercialisée sous la dénomination fitoderm par la société Cognis ;
- les esters de synthèse, comme les huiles de formule R1COOR2, dans laquelle R1représente un reste d’un acide gras linéaire ou ramifié comportant de 1 à 40 atomes de carbone et R2représente une chaîne hydrocarbonée, notamment, ramifiée contenant de 1 à 40 atomes de carbone à condition que R1+ R2soit supérieur ou égal à 10. Les esters peuvent être, notamment, choisis parmi les esters d’alcool et d’acide gras, comme par exemple, l’octanoate de cétostéaryle, les esters de l’alcool isopropylique, tels que le myristate d’isopropyle, le palmitate d’isopropyle, le palmitate d’éthyle, le palmitate de 2-éthyl-hexyle, le stéarate d’isopropyle, le stéarate d’octyle, les esters hydroxylés, comme le lactate d’isostéaryle, l’hydroxystéarate d’octyle, les ricinoléates d’alcools ou de polyalcools, le laurate d’hexyle, les esters de l’acide néopentanoïque, comme le néopentanoate d’isodécyle, le néopentanoate d’isotridécyle, les esters de l’acide isononanoïque, comme l’isononanoate d’isononyle, l’isononanoate d’isotridécyle,
- les esters de polyols et les esters du pentaérythritol, comme le tétrahydroxystéarate/tétraisostéarate de dipentaérythritol,
- les alcools gras liquides à température ambiante à chaîne carbonée ramifiée et/ou insaturée ayant de 12 à 26 atomes de carbone, comme le 2-octyldodécanol, l’alcool isostéarylique, l’alcool oléique,
- les acides gras supérieurs en C12-C22, tels que l’acide oléique, l’acide linoléique, l’acide linolénique, et leurs mélanges,
Selon un mode de réalisation particulier, ladite première huile non volatile polaire protique est choisie parmi les huiles hydrocarbonées d’origine végétale, les esters de synthèse et les alcools gras liquides à température ambiante à chaîne carbonée ramifiée et/ou insaturée ayant de 12 à 26 atomes de carbone.
Parmi les huiles non volatiles polaires protiques utilisables selon l’invention, on utilise plus particulièrement les triesters de glycérides et notamment les triglycérides des acides caprylique/caprique, les esters de synthèses et notamment le myristate d’isopropyle et l’éthylhexylpalmitate, et les alcools gras notamment l’octyldodécanol. De façon préférée, ladite première huile est choisie parmi les triglycérides des acides caprylique/caprique, le myristate d’isopropyle, et l’octyldodécanol, et de préférence est au moins de l’octyldodécanol.
Selon un mode de réalisation particulier, une composition selon l’invention comprend une ou plusieurs première(s) huile(s) non volatile(s) polaire(s) protique(s) en une teneur allant de 5 % à 75 %, en particulier de 10 % à 50 % en poids, de préférence de 20 % à 45 % en poids, par rapport à son poids total.
Selon un mode de réalisation particulièrement préféré, l’huile non volatile polaire protique et l’éthylguar sont mis en œuvre dans la composition selon l’invention dans un rapport pondéral « premières) huile(s) » non volatile(s) polaire(s) protique(s) / éthylguar compris entre 10 et 60, de préférence compris entre 15 et 40. De façon particulièrement préférée, le rapport pondéral « première(s) huile(s) » polaire(s) protique(s) / éthylguar est compris entre 10 et 40.
SECONDE HUILE NON VOLATILE
Selon un de ses aspects, une composition selon l’invention comprend en outre au moins une seconde huile non volatile choisie parmi les huiles siliconées et/ou les huiles fluorées et/ou les huiles hydrocarbonées non volatiles différentes de ladite première huile, en particulier est au moins une huile siliconée.
De préférence, l’(les) huile(s) non volatile(s) choisie(s) parmi les huiles siliconées et/ou les huiles fluorées et/ou hydrocarbonées non volatiles différentes de ladite première huile est/sont présente(s) en une teneur totale allant de 5 % à 75 % en poids, de préférence de 10 % à 40 % en poids, ou encore de 15 % à 30 % en poids, par rapport au poids total de ladite composition.
Selon un mode de réalisation particulièrement préféré, la composition comprend une teneur totale en huiles non volatiles (c’est-à-dire toutes les huiles non volatiles de la composition, quelle que soit leur nature) comprise entre 40 % et 80 % en poids, de préférence entre 45 % et 75 % en poids par rapport au poids total de la composition.
Selon un mode de réalisation particulièrement préféré, les huiles non volatiles (c’est-à-dire toutes les huiles non volatiles de la composition, quelle que soit leur nature) et l’éthylguar sont mis en œuvre dans la composition selon l’invention dans un rapport pondéral huile(s) non volatile(s) / éthylguar compris entre 10 et 60, de préférence entre 15 et 40.
Huile siliconée non volatile
Selon un premier mode de réalisation préféré, l’huile non volatile est une huile siliconée.
Par « huile siliconée » on entend une huile comprenant au moins un atome Si.
L’huile non volatile siliconée utilisable dans l’invention peut notamment être choisie parmi les huiles siliconées ayant notamment une viscosité à 25°C supérieure ou égale à 9 centistokes (cSt) (9 x 10-6m2/s), et inférieure à 800 000 cSt, de préférence entre 50 et 600 000 cSt, de préférence entre 100 et 500 000 cSt. La viscosité de cette silicone peut être mesurée selon la norme ASTM D-445.
Selon un premier mode de réalisation, l’huile siliconée non volatile est une huile siliconée non phénylée.
L’huile siliconée non volatile non phénylée peut être choisie parmi :
- les polydiméthylsiloxanes (PDMS) non volatiles,
- les PDMS comportant des groupements alkyle ou alcoxy pendants et/ou en bouts de chaîne siliconée, groupements ayant chacun de 2 à 24 atomes de carbone,
- les PDMS comportant des groupements aliphatiques et/ou aromatiques, ou des groupements fonctionnels tels que des groupements hydroxyle, thiol et/ou amine,
- les polyalkylméthylsiloxanes éventuellement substitués par un groupement fluoré tel que le polyméthyltrifluoropropyldimethylsiloxanes,
- les polyalkylméthylsiloxanes substitués par des groupements fonctionnels tels que des groupements hydroxyle, thiol et/ou amine,
- les polysiloxanes modifiés par des acides gras, des alcools gras ou des polyoxyalkylènes, et leurs mélanges.
Selon un mode de réalisation, une composition selon l’invention contient au moins une huile siliconée non phénylée, en particulier telle qu’une huile linéaire (c’est-à-dire non cyclique)
A titre représentatif de ces huiles siliconées linéaires non volatiles et non phénylée, on peut citer les polydiméthylsiloxanes ; les alkyldiméthicones ; les vinylméthylméthicones ; ainsi que les silicones modifiées par des groupements aliphatiques, éventuellement fluorés, ou par des groupements fonctionnels tels que des groupements hydroxyles, thiols et/ou amines.
L’huile siliconée non phénylée peut notamment être choisie parmi les silicones de formule (I) :
(I)
dans laquelle :
R1, R2, R5et R6sont, ensemble ou séparément, un radical alkyle ayant 1 à 6 atomes de carbone,
R3et R4sont, ensemble ou séparément, un radical alkyle ayant de 1 à 6 atomes de carbone, un radical vinyle, un radical amine ou un radical hydroxyle,
X est un radical alkyle ayant de 1 à 6 atomes de carbone, un radical hydroxyle ou un radical amine,
n et p étant des entiers choisis de manière à avoir un composé fluide, en particulier dont la viscosité à 25°C est comprise entre 9 centistokes (cSt) (9 x 10-6m2/s) et 800 000 cSt.
Comme huile siliconée non volatile utilisable selon l'invention, on peut citer les composés de formule (I) pour lesquels :
- les substituants R1à R6et X représentent un groupement méthyle, p et n sont tels que la viscosité est de 500.000 cSt, comme celle vendue sous la dénomination SE30 par la société Général Electric, celle vendue sous la dénomination AK 500000 par la société Waker, celle vendue sous la dénomination Mirasil DM 500.000 par la société Bluestar et celle vendue sous la dénomination Dow Corning 200 Fluid 500.000 cSt par la société Dow Corning.
- les substituants R1à R6et X représentent un groupement méthyle, p et n sont tels que la viscosité est de 60.000 cSt, comme celle vendue sous la dénomination Dow Corning 200 Fluid 60000 CS par la société Dow Corning et celle vendue sous la dénomination Wacker Belsil DM 60.000 par la société Wacker.
- les substituants R1à R6et X représentent un groupement méthyle, p et n sont tels que la viscosité est de 350 cSt, comme celle vendue sous la dénomination Dow Corning 200 Fluid 350 CS par la société Dow Corning.
- les substituants R1à R6représentent un groupement méthyle, le groupement X représente un groupement hydroxy, n et p sont tels que la viscosité est de 700 cSt, comme celle vendue sous la dénomination Baysilone Fluid T0.7 par la société Momentive.
Selon un autre mode de réalisation, une composition selon l’invention contient au moins une huile siliconée phénylée non volatile à titre de seconde huile non volatile.
A titre représentatif de ces huiles siliconées non volatiles phénylées, on peut citer :
- les huiles siliconées phénylées répondant à la formule suivante :
(II)
dans laquelle les groupements R représentent indépendamment les uns des autres un méthyle ou un phényle, sous réserve qu’au moins un groupement R représente un phényle. De préférence, dans cette formule, l’huile siliconée phénylée comprend au moins trois groupes phényle, par exemple au moins quatre, au moins cinq ou au moins six.
- les huiles siliconées phénylées répondant à la formule suivante :
(III)
dans laquelle les groupements R représentent indépendamment les uns des autres un méthyle ou un phényle, sous réserve qu’au moins un groupement R représente un phényle.
De préférence dans cette formule, ledit organopolysiloxane comprend au moins trois groupes phényles, par exemple au moins quatre ou au moins cinq. Des mélanges des organopolysiloxanes phénylés décrits précédemment peuvent être utilisés. On peut citer par exemples des mélanges d’organopolysiloxane triphénylé, tétra- ou penta-phénylé.
- les huiles siliconées phénylées répondant à la formule suivante :
(IV)
dans laquelle Me représente méthyle, Ph représente phényle. Une telle silicone phénylée est notamment fabriquée par Dow Corning sous la référence PH-1555 HRI ou encore Dow Corning 555 Cosmetic Fluid (nom chimique : 1,3,5-trimethyl 1,1,3,5,5-pentaphenyl trisiloxane, nom INCI : trimethyl pentaphenyl trisiloxane). La référence Dow Corning 554 Cosmetic Fluid peut aussi être utilisée.
- les huiles siliconées phénylées répondant à la formule suivante :
(V)
dans laquelle Me représente méthyle, y est compris entre 1 et 1 000, et X représente –CH2-CH(CH3)(Ph).
- les huiles siliconées phénylées répondant à la formule (VI) suivante :
(VI)
dans laquelle Me est méthyle et Ph est phényle, OR’ représente un groupe -OSiMe3et y est 0 ou varie entre 1 et 1000, z varie entre 1 et 1000, de telle sorte que le composé (VI) est une huile non volatile.
Selon un premier mode de réalisation préféré, y varie entre 1 et 1000. On peut utiliser par exemple la triméthyl Siloxyphenyl Dimethicone, notamment vendue sous la référence BELSIL PDM 1000 commercialisée par la société Wacker.
Selon un autre mode de réalisation y est égal à 0. On peut utiliser par exemple la PHENYL TRIMETHYLSILOXY TRISILOXANE, notamment vendue sous la référence DOW CORNING 556 COSMETIC GRADE FLUID.
- les huiles siliconées phénylées répondant à la formule (VII) suivante, et leurs mélanges :
(VII)
dans laquelle :
- R1à R10, indépendamment les uns des autres, sont des radicaux hydrocarbonés, saturés ou insaturés, linéaires, cycliques ou ramifiés, en C1-C30,
- m, n, p et q sont, indépendamment les uns des autres, des nombres entiers compris entre 0 et 900, sous réserve que la somme 'm+n+q' est différente de 0.
De préférence, la somme 'm+n+q' est comprise entre 1 et 100. De préférence, la somme 'm+n+p+q' est comprise entre 1 et 900, encore mieux entre 1 et 800. De préférence, q est égal à 0.
- les huiles siliconées phénylées répondant à la formule (VIII) suivante, et leurs mélanges :
(VIII)
dans laquelle :
- R1à R6, indépendamment les uns des autres, sont des radicaux hydrocarbonés, saturés ou insaturés, linéaires cycliques ou ramifiés, en C1-C30,
- m, n et p sont, indépendamment les uns des autres, des nombres entiers compris entre 0 et 100, sous réserve que la somme 'n + m' est comprise entre 1 et 100.
De préférence, R1à R6, indépendamment les uns des autres, représentent un radical hydrocarboné saturé, linéaire ou ramifié, en C1-C30, notamment en C1-C12, et en particulier un radical méthyle, éthyle, propyle ou butyle.
Notamment, R1à R6peuvent être identiques, et en outre peuvent être un radical méthyle.
De préférence, on peut avoir m=1 ou 2 ou 3, et/ou n=0 et/ou p=0 ou 1, dans la formule (VIII).
- les huiles siliconées phénylées répondant à la formule (IX), et leurs mélanges :
(IX)
dans laquelle :
- R est un radical alkyle en C1-C30, un radical aryle ou un radical aralkyle,
- n est un nombre entier variant de 0 à 100, et
- m est un nombre entier variant de 0 à 100, sous réserve que la somme n+m varie de 1 à 100.
En particulier, les radicaux R de la formule (IX) et R1à R10précédemment définis, peuvent chacun représenter un radical alkyle linéaire ou ramifié, saturé ou insaturé, notamment en C2-C20, en particulier en C3-C16et plus particulièrement en C4-C10, ou un radical aryle mono- ou polycyclique en C6-C14, notamment en C10-C13ou un radical aralkyle dont les restes aryle et alkyle sont tels que définis précédemment.
De préférence, R de la formule (IX) et R1à R10peuvent chacun représenter un radical méthyle, éthyle, propyle, isopropyle, décyle, dodécyle ou octadécyle, ou encore un radical phényle, tolyle, benzyle ou phénéthyle.
Selon un mode de réalisation, on peut utiliser une huile siliconée phénylée de formule (IX) ayant une viscosité à 25°C comprise entre 5 et 1500 mm2/s (soit 5 à
1500 cSt), de préférence ayant une viscosité comprise entre 5 et 1000 mm2/s (soit 5 à
1000 cSt).
Comme huile siliconée phénylée de formule (IX), on peut utiliser notamment les phényltriméthicones telles que la DC556 de Dow Corning (22,5 cSt), l'huile Silbione 70663V30 de Rhône Poulenc (28 cSt), ou les diphényldiméthicones telles que les huiles Belsil, notamment Belsil PDM1000 (1000cSt), Belsil PDM 200 (200 cSt) et Belsil PDM 20 (20cSt) de Wacker. Les valeurs entre parenthèses représentent les viscosités à 25 °C.
- les huiles siliconées phénylées répondant à la formule suivante, et leurs mélanges :
(X)
dans laquelle :
R1, R2, R5et R6sont, ensemble ou séparément, un radical alkyle ayant 1 à 6 atomes de carbone,
R3et R4sont, ensemble ou séparément, un radical alkyle ayant de 1 à 6 atomes de carbone, ou un radical aryle,
X est un radical alkyle ayant de 1 à 6 atomes de carbone, un radical hydroxyle ou un radical vinyle,
n et p étant choisis de manière à conférer à l'huile une masse moléculaire en poids inférieure à 200 000 g/mol, de préférence inférieure à 150 000 g/mol et de préférence encore inférieure à 100 000 g/mol.
- les silicones phénylées sont plus particulièrement choisies parmi les phényl triméthicones, les phényl diméthicones, les phényl triméthylsiloxy diphénylsiloxanes, les diphényl diméthicones, les diphényl méthyldiphényl trisiloxanes, et les 2-phényléthyl triméthylsiloxysilicates, et leurs mélanges.
Plus particulièrement, les silicones phénylées sont plus choisies parmi les phényl triméthicones, les phényl diméthicones, les phényl triméthylsiloxy diphénylsiloxanes, les diphényl diméthicones, les diphényl méthyldiphényl trisiloxanes, et les 2-phényléthyl triméthylsiloxysilicates, et leurs mélanges.
De préférence, le poids moléculaire en poids de l'huile siliconée phénylée non volatile selon l’invention varie de 500 à 10 000 g/mol.
A titre d’exemple d’huiles siliconées non volatiles préférées, on peut citer les huiles siliconées telles que :
- les silicones phénylées (également appelée huile siliconée phénylée) telle que la TRIMETHYLSILOXYPHENYL DIMETHICONE (comme la BELSIL PDM 1000 de la société WACKER (MW=9000 g/mol) (cf formule (VI) précédente), les phényl triméthicones (telles que la phényl triméthicone vendue sous le nom commercial DC556 par Dow Corning), les phényl diméthicones, les phényl triméthylsiloxy diphényl siloxanes, les diphényl diméthicones, les diphényl méthyldiphényl trisiloxanes, les 2-phényléthyl triméthylsiloxysilicates, les triméthylpentaphényl trisiloxane (telle que celle vendue sous le nom Dow Corning PH-1555 HRI cosmetic fluid par Dow Corning) (cf formule (IV) précédente),
- les polydiméthylsiloxanes (PDMS) non volatiles, les polydiméthylsiloxanes comportant des groupements alkyle ou alcoxy, pendant et/ou en bout de chaîne siliconée, groupements ayant chacun de 2 à 24 atomes de carbone ;
- et leurs mélanges.
De façon préférée, la seconde huile non volatile est une huile siliconée phénylée.
Selon un mode de réalisation préféré, l’huile siliconée phénylée est choisie parmi les triméthylsiloxyphényldiméthicones.
Selon un mode de réalisation préférée, la ou les huile(s) siliconée(s) non volatile(s) est/sont présente(s) en une teneur totale allant de 5 % à 75 % en poids, en particulier de 10 % à 40 % en poids, de préférence de 15 à 30 % en poids, par rapport au poids total de ladite composition.
Huile fluorée non volatile
Selon un second mode de réalisation, la seconde huile non volatile est une huile fluorée.
Par « huile fluorée » on entend une huile comprenant au moins un atome de fluor.
Les huiles fluorées utilisables selon l’invention peuvent être choisies parmi des huiles fluorosiliconées, des polyéthers fluorés, des silicones fluorées telles que décrites dans le document EP-A-847752 et des composés perfluorés.
Par composés perfluorés, on entend selon l’invention des composés dont tous les atomes d’hydrogène ont été substitués par des atomes de fluor.
Selon un mode de réalisation particulièrement préféré, l’huile fluorée selon l’invention est choisie parmi les huiles perfluorées.
A titre d’exemple d’huiles perfluorées utilisables dans l’invention, on peut citer les perfluorodécalines, les perfluopérhydrophénanthrènes.
Selon un mode de réalisation particulièrement préféré, l’huile fluorée choisie parmi les perfluopérhydrophénanthrènes, et notamment les produits Fiflow®commercialisés par la société Créations Couleurs. En particulier on peut utiliser l’huile fluorée dont le nom INCI est perfluoperhydrophénanthrène, commercialisée sous la référence FIFLOW 220 par la société F2 Chemicals.
Huile hydrocarbonée non volatile différente de la première huile
L’huile hydrocarbonée non volatile différente de ladite première huile peut être une huile apolaire.
Par « huile apolaire » au sens de la présente invention, on entend une huile dont le paramètre de solubilité à 25°C, δa, est égal à 0 (J/cm3)½.
L’huile hydrocarbonée apolaire non volatile est exempte d’atome d’oxygène.
De façon préférée, l’huile hydrocarbonée non volatile différente de la première huile peut être choisie parmi les hydrocarbures linéaires ou ramifiés, d’origine minérale ou synthétique tels que :
- l'huile de paraffine ou ses dérivés,
- l’huile de vaseline,
- l’huile de naphtalène,
- les polybutylènes tels que L’INDOPOL H-100 (de masse molaire ou MW=965 g/mol), L’INDOPOL H-300 (MW=1340 g/mol), L’INDOPOL H-1500 (MW=2160g/mol) commercialisés ou fabriqués par la société AMOCO,
- les polyisobutylènes hydrogénés tels que le Parléam®commercialisé par la société NIPPON OIL FATS, le PANALANE H-300 E commercialisé ou fabriqué par la société AMOCO (MW =1340 g/mol), le VISEAL 20000 commercialisé ou fabriqué par la société SYNTEAL (MW=6000 g/mol), le REWOPAL PIB 1000 commercialisé ou fabriqué par la société WITCO (MW=1000 g/mol),
- les copolymères décène/butène, les copolymères polybutène/polyisobutène notamment l’Indopol L-14,
-les polydécènes et les polydécènes hydrogénés tels que : le PURESYN 10 (MW=723 g/mol), le PURESYN 150 (MW=9200 g/mol) commercialisés ou fabriqués par la société MOBIL CHEMICALS,
- et leurs mélanges.
Selon un mode de réalisation particulier, la présente invention concerne une composition comprenant une seconde huile non volatile étant une huile siliconée choisie parmi les huiles siliconées non phénylées et les huiles siliconées phénylées, et en particulier est au moins une huile siliconée phénylée, de préférence la triméthyl Siloxyphenyl Dimethicone.
Selon un autre mode de réalisation particulier, la composition comprend en outre au moins une huile volatile.
HUILES VOLATILES
Par « huile volatile » on entend toute huile susceptible de s’évaporer au contact de la peau en moins d’une heure, à température ambiante et pression atmosphérique. L’huile volatile est un composé cosmétique volatil, liquide à température ambiante, ayant notamment une pression de vapeur non nulle, à température ambiante et pression atmosphérique, notamment ayant une pression de vapeur allant de 0,13 Pa à 40000 Pa (10- 3à 300 mm de Hg), en particulier allant de 1,3 Pa à 13000 Pa (0,01 à 100 mm de Hg), et plus particulièrement allant de 1,3 Pa à 1300 Pa (0,01 à 10 mm de Hg).
Les huiles volatiles peuvent être hydrocarbonées, ou siliconées.
Selon un mode de réalisation particulier de l’invention, lorsqu’elle est présente, l’huile volatile est apolaire.
Par « huile apolaire » on entend une huile dont le paramètre de solubilité à 25 °C, δa, est égal à 0 (J/cm3)½.
La définition et le calcul des paramètres de solubilité dans l’espace de solubilité tridimensionnel de Hansen sont décrits dans l’article de C. M. Hansen : «The three dimensional solubility parameters», J. Paint Technol. 39, 105 (1967).
Selon cet espace de Hansen :
- δDcaractérise les forces de dispersion de London issues de la formation de dipôles induits lors des chocs moléculaires ;
- δpcaractérise les forces d’interactions de Debye entre dipôles permanents ainsi que les forces d’interactions de Keesom entre dipôles induits et dipôles permanents ;
- δhcaractérise les forces d’interactions spécifiques (type liaisons hydrogène, acide/base, donneur/accepteur, etc.) ; et
- δaest déterminé par l’équation : δa= (δp² + δh²)½.
Les paramètres δp, δh, δDet δasont exprimés en (J/cm3)½.
Ainsi, selon un mode de réalisation particulier, la composition comprend en outre une huile volatile, notamment apolaire.
Selon un mode de réalisation encore plus particulier, la phase grasse liquide comprend au moins une première huile non volatile polaire protique, et au moins une huile volatile, notamment apolaire.
Parmi les huiles volatiles apolaires, on peut notamment citer parmi les huiles volatiles hydrocarbonées ayant de 8 à 16 atomes de carbone les alcanes ramifiés en C8-C16comme les iso-alcanes (appelées aussi isoparaffines) en C8-C16, l’isododécane, l’isodécane, l’isohexadécane et par exemple les huiles vendues sous les noms commerciaux d’Isopars ou de Permetyls, les esters ramifiés en C8-C16comme le néopentanoate d’iso-hexyle, et leurs mélanges. En particulier, l’huile volatile hydrocarbonée est choisie parmi les huiles volatiles hydrocarbonées ayant de 8 à 16 atomes de carbone et leurs mélanges.
De façon préférée, l’huile volatile est l’isododécane.
On peut également citer les alcanes linéaires volatils comprenant de 8 à 16 atomes de carbone, en particulier de 10 à 15 atomes de carbone, et plus particulièrement de 11 à 13 atomes de carbone, par exemple tels que le n-dodécane (C12) et le n-tétradécane (C14) vendus par Sasol respectivement sous les références Parafol 12-97 et Parafol 14-97, ainsi que leurs mélanges, le mélange undécane-tridécane, les mélanges de n-undécane (C11) et de n-tridécane (C13) obtenus aux exemples 1 et 2 de la demande WO 2008/155059 de la Société Cognis, et leurs mélanges.
Comme huiles volatiles siliconées, on peut citer les huiles volatiles siliconées linéaires telles que l’hexamethyldisiloxane, l’octamethyltrisiloxane, le decamethyltetrasiloxane, le tetradecamethylhexasiloxane, l’hexadecamethylheptasiloxane et le dodecaméthylpentasiloxane.
Comme huiles volatiles siliconées cycliques, on peut citer l’hexamethylcyclotrisiloxane, l’octamethylcylotetrasiloxane, le decamethylcyclopentasiloxane, le cyclohexasiloxane et le dodecamethylcyclohexasiloxane, et en particulier le cyclohexasiloxane.
Outre les huiles décrites précédemment, la composition considérée selon l’invention peut en outre comprendre au moins un corps gras solide tels que les cires.
Cire(s)
La composition selon l’invention peut comprendre au moins une cire.
Par « cire » au sens de la présente invention, on entend un composé lipophile, solide à température ambiante (25 °C), à changement d’état solide/liquide réversible, ayant un point de fusion supérieur ou égal à 30 °C pouvant aller jusqu’à 120 °C.
Le point de fusion de la cire peut être mesuré à l’aide d’un calorimètre à balayage différentiel (DSC), par exemple le calorimètre vendu sous la dénomination DSC 30 par la société METLER.
De façon préférée, le protocole de mesure est le suivant :
Un échantillon de 5 mg de cire disposé dans un creuset est soumis à une première montée en température allant de -20 °C à 100 °C, à la vitesse de chauffe de 10 °C/minute, puis est refroidi de 100 °C à -20 °C à une vitesse de refroidissement de 10 °C/minute et enfin soumis à une deuxième montée en température allant de -20 °C à 100 °C à une vitesse de chauffe de 5 °C/minute. Pendant la deuxième montée en température, on mesure la variation de la différence de puissance absorbée par le creuset vide et par le creuset contenant l’échantillon de cire en fonction de la température. Le point de fusion du composé est la valeur de la température correspondant au sommet du pic de la courbe représentant la variation de la différence de puissance absorbée en fonction de la température.
La cire peut notamment présenter une dureté allant de 0,05 MPa à 15 MPa, et de préférence allant de 6 MPa à 15 MPa. La dureté est déterminée par la mesure de la force en compression mesurée à 20 °C à l’aide du texturomètre vendu sous la dénomination TA-TX2i par la société RHEO, équipé d’un cylindre en inox d’un diamètre de 2 mm se déplaçant à la vitesse de mesure de 0,1 mm/s, et pénétrant dans la cire à une profondeur de pénétration de 0,3 mm.
Les cires peuvent être hydrocarbonées, siliconées ou fluorées et être d’origine végétale, minérale, animale et/ou synthétique.
En particulier, les cires présentent une température de fusion supérieure à 30 °C et mieux supérieure à 45 °C.
Cire apolaire
Par « cire apolaire », au sens de la présente invention, on entend une cire dont le paramètre de solubilité δaà 25 °C tel que défini ci-après est égal à 0 (J/cm3)½.
Les cires apolaires sont en particulier les cires hydrocarbonées constituées uniquement d’atomes de carbone et d’hydrogène et exemptes d’hétéroatomes tel que N, O, Si et P.
En particulier, par cire apolaire, on entend une cire qui est constituée uniquement de cire apolaire et pas un mélange qui comprendrait également d’autres types de cires qui ne sont pas des cires apolaires.
A titre illustratif des cires apolaires convenant à l’invention, on peut notamment citer les cires hydrocarbonées comme les cires microcristallines, les cires de paraffines, l’ozokérite, les cires de polyméthylène, les cires de polyéthylène, les microcires notamment de polyéthylène.
Comme cire de polyéthylène, on peut citer PERFORMALENE 500-L POLYETHYLENE et PERFORMALENE 400 POLYETHYLENE commercialisés par New Phase Technologies et ASENSA SC 211 commercialisés par HONEYWELL.
Comme cire de polyméthylène, on peut citer CIREBELLE108 commercialisés par Cirebelle.
Comme ozokérite, on peut citer l’OZOKERITE WAX SP 1020 P.
Comme cires microcristallines pouvant être utilisées, on peut citer MULTIWAX W 445®commercialisé par la société SONNEBORN et MICROWAX HW®et BASE WAX 30540®commercialisés par la société PARAMELT.
Comme microcires pouvant être utilisées dans les émulsions H/H selon l’invention en tant que cire apolaire, on peut citer notamment les microcires de polyéthylène telles que celles commercialisées sous les dénominations de Micropoly 200®, 220®, 220L®et 250S®par la société MICRO POWDERS.
Cire polaire
Par « cire polaire », au sens de la présente invention, on entend une cire dont le paramètre de solubilité δaà 25 °C est différent de 0 (J/cm3)½.
En particulier, par « cire polaire », on entend une cire dont la structure chimique est formée essentiellement, voire constituée, d’atomes de carbone et d’hydrogène, et comprenant au moins un hétéroatome fortement électronégatif tel qu’un atome d’oxygène, d’azote, de silicium ou de phosphore.
Les cires polaires peuvent notamment être hydrocarbonées, fluorées ou siliconées, et de préférence hydrocarbonées ou siliconées.
Par « cire siliconée », on entend une huile comprenant au moins un atome de silicium, et notamment comprenant des groupes Si-O.
Par « cire hydrocarbonée », on entend une cire formée essentiellement, voire constituée, d’atomes de carbone et d’hydrogène, et éventuellement d’atomes d’oxygène, d’azote, et ne contenant pas d’atome de silicium ou de fluor. Elle peut contenir des groupes alcool, ester, éther, acide carboxylique, amine et/ou amide.
Cires hydrocarbonées
Selon un premier mode de réalisation préféré, la cire polaire est une cire hydrocarbonée.
A titre de cire polaire hydrocarbonée, on préfère en particulier une cire choisie parmi les cires ester et les cires alcool.
Par « cire ester », on entend selon l’invention une cire comprenant au moins une fonction ester. Les cires esters peuvent en outre être hydroxylées.
Par « cire alcool », on entend selon l’invention une cire comprenant au moins une fonction alcool, c’est-à-dire comprenant au moins un groupe hydroxyle (OH) libre.
On peut notamment utiliser en tant que cire ester :
- les cires esters telles que celles choisies parmi :
i) les cires de formule R1COOR2dans laquelle R1et R2représentent des chaînes aliphatiques linéaires, ramifiées ou cycliques dont le nombre d’atomes varie de 10 à 50, pouvant contenir un hétéroatome tel que O, N ou P et dont la température de point de fusion varie de 25 °C à 120 °C. En particulier, on peut utiliser comme cire ester un (hydroxystéaryloxy)stéarate d’alkyle en C20-C40(le groupe alkyle comprenant de 20 à 40 atomes de carbone), seul ou en mélange ou un stéarate d’alkyle en C20-C40. De telles cires sont notamment vendues sous les dénominations « Kester Wax K 82 P®», « Hydroxypolyester K 82 P®», « Kester Wax K 80 P®», ou « KESTER WAX K82H » par la société KOSTER KEUNEN.
On peut également utiliser un montanate (octacosanoate) de glycol et de butylène glycol tel que la cire LICOWAX KPS FLAKES (nom INCI : glycol montanate) commercialisée par la société Clariant.
ii) le tétrastéarate de di-(triméthylol-1,1,1 propane), vendu sous la dénomination de Hest 2T-4S®par la société HETERENE.
iii) les cires diesters d’un diacide carboxylique de formule générale R3-(-OCO-R4-COO-R5), dans laquelle R3et R5sont identiques ou différents, de préférence identiques et représentent un groupe alkyle en C4-C30(groupe alkyle comprenant de 4 à 30 atomes de carbone) et R4représente un groupe aliphatique en C4-C30(groupe alkyle comprenant de 4 à 30 atomes de carbone) linéaire ou ramifié et pouvant contenir ou non une ou plusieurs insaturations. De préférence, le groupe aliphatique en C4-C30est linéaire et insaturé.
iv) On peut aussi citer les cires obtenues par hydrogénation catalytique d’huiles animales ou végétales ayant des chaînes grasses, linéaires ou ramifiées, en C8-C32, par exemple telles que l’huile de jojoba hydrogénée, l’huile de tournesol hydrogénée, l’huile de ricin hydrogénée, l’huile de coprah hydrogénée, ainsi que les cires obtenues par hydrogénation d’huile de ricin estérifiée avec l’alcool cétylique, telles que celles vendues sous les dénominations de Phytowax ricin 16L64®et 22L73®par la société SOPHIM. De telles cires sont décrites dans la demande FR-A-2792190. Comme cires obtenues par hydrogénation d’huile d’olive estérifiée avec l’alcool stéarylique, on peut citer celles vendues sous la dénomination « PHYTOWAX Olive 18 L 57 ».
v) Les cires correspondant aux esters partiels ou totaux, de préférence totaux, d’un acide carboxylique en C16-C30, saturé, éventuellement hydroxylé, avec le glycérol. Par esters totaux, on entend que toutes les fonctions hydroxyle du glycérol sont estérifiées.
A titre d’exemple, on peut citer la trihydroxystéarine (ou trihydroxystéarate de glycéryle), la tristéarine (ou tristéarate de glycéryle), la tribéhénine (ou tribéhénate de glycéryle), seuls ou en mélange. Parmi des composés convenables, on peut citer les triesters de glycérol et d’acide 12-hydroxystéarique, ou d’huile de ricin hydrogénée, comme par exemple la Thixcin R, la Thixcin E, commercialisés par Elementis Specialties.
vi) On peut également citer l’ester d’acide béhénique et de glycérol, et en particulier les mélanges d’esters d’acide béhénique et de glycérol, comme par exemple le mélange glyceryl dibehenate, tribehenin, glyceryl behenate commercialisé par la société Gattefossé sous la référence COMPRITOL 888 CG ATO.
vii) On peut également citer la cire d’abeille, la cire d’abeille synthétique, la cire d’abeille polyglycérolée, la cire de carnauba, la cire de candellila, la cire de lanoline oxypropylénée, la cire de son de riz, la cire d’Ouricury, la cire d’Alfa, la cire de fibres de liège, la cire de canne à sucre, la cire du Japon, la cire de sumac, la cire de montan, la cire d’Orange, la cire de Laurier, la cire de Jojoba hydrogénée, et leurs mélanges.
Selon un autre mode de réalisation, la cire polaire peut être une cire alcool.
A titre de cire alcool, on peut citer les alcools, de préférence linéaires, de préférence saturés, comprenant de 16 à 60 atomes de carbone, dont le point de fusion est compris entre 25 et 120 °C. A titre de cire alcool, on peut citer par exemple la cire Performacol 550-L Alcohol de New Phase Technologie, l’alcool stéarique, l’alcool cétylique, l’alcool myristique, l’alcool palmitique, l’alcool béhénique, l’alcool érucique, l’alcool arachidylique, ou leurs mélanges.
Cires siliconées
Par « cire siliconée », on entend une huile comprenant au moins un atome de silicium, et notamment comprenant des groupes Si-O.
Parmi les cires de silicones commerciales de ce type, on peut citer notamment celles vendues sous les dénominations Abilwax 9810 (GOLDSCHMIDT), KF910 et KF7002 (SHIN ETSU), ou 176-11481 (GENERAL ELECTRIC).
Les cires de silicone utilisables peuvent également être des alkyl ou alcoxydiméthicones, ainsi que les (C20-C60) alkyldiméthicones, en particulier les (C30-C45) alkyldiméthicones comme la cire siliconée vendue sous la dénomination SF-1642 par la société GE-Bayer Silicones ou la C30-45ALKYLDIMETHYLSILYL POLYPROPYL SILSESQUIOXANE sous la dénomination SW-8005®C30 RESIN WAX commercialisé par la société DOW CORNING.
On peut également citer les cires siliconées obtenues par estérification avec une silicone (poly)alcoxylée comme la cire d’abeille siliconée, la cire de candelilla siliconée, la cire de carnauba siliconée.
De préférence, la ou les cires sont choisies parmi les cires esters, et plus particulièrement est de l’alcool cétylique.
Ainsi, selon un mode de réalisation préféré, la ou les cires est/sont présente(s) en une teneur totale allant de 0,1 % à 5 % en poids, en particulier de 0,25 % à 2,5 % en poids, de préférence de 0,5 % à 2 % en poids, par rapport au poids total de ladite composition.
PHASE AQUEUSE
Une composition selon l’invention peut comprendre une phase aqueuse.
On entend par phase aqueuse, une phase comprenant de l’eau et en général toute molécule à l’état dissous dans l’eau dans la composition. De préférence, la phase aqueuse est une solution aqueuse.
Selon un mode de réalisation, la phase aqueuse selon l’invention peut contenir de l'eau.
Selon un mode de réalisation préféré, la phase aqueuse peut comprendre en outre des solvants hydrosolubles.
Par « solvant hydrosoluble », on désigne dans la présente invention un composé liquide à température ambiante et miscible à l’eau (miscibilité dans l’eau supérieure à 50 % en poids à 25 °C et pression atmosphérique).
Les solvants hydrosolubles utilisables dans les compositions selon l’invention peuvent en outre être volatils.
Parmi les solvants hydrosolubles pouvant être utilisés dans les compositions conformes à l’invention, on peut citer notamment les monoalcools inférieurs ayant de 1 à 5 atomes de carbone tels que l’éthanol et l’isopropanol, les glycols ayant de 2 à 8 atomes de carbone tels que l’éthylène glycol, le propylène glycol, le 1,3-butylène glycol et le dipropylène glycol, les cétones en C3et C4et les aldéhydes en C2-C4.
Selon un mode de réalisation, la phase aqueuse peut être présente en une teneur totale allant de 2 à 95 % en poids, de préférence allant de 5 à 60 % en poids, et plus particulièrement allant de 10 à 50 % en poids, par rapport au poids total de la composition.
La phase aqueuse selon l’invention peut également comprendre au moins un épaississant hydrophile et/ou au moins un tensioactif. Toutefois, la teneur en phase aqueuse précédemment indiquée n’inclut pas les teneurs de chacun des composés suscités.
TENSIOACTIFS
La composition selon l’invention peut contenir un système émulsionnant comportant un ou plusieurs agents tensioactifs présents, notamment en une teneur allant de 0,1 % à 20 % en poids par rapport au poids total de la composition, voire 0,5 % à 15 % en poids, de préférence allant de 1 % à 10 % en poids.
De manière avantageuse, lorsque la composition comprend un tensioactif, celui est présent dans une teneur telle que le rapport pondéral teneur totale en huiles non volatile / teneur en tensioactif(s) est compris entre 1 et 40, de préférence entre 5 et 35. De préférence, ils sont présents dans un rapport pondéral teneur totale en huiles non volatile / teneur en tensioactif(s) compris entre 8 et 25.
En particulier, on peut utiliser un agent tensioactif émulsionnant possédant à 25 °C une balance HLB (hydrophile-lipophile balance) au sens de GRIFFIN, supérieure ou égale à 8.
On peut également utiliser un agent tensioactif émulsionnant possédant à 25 °C une balance HLB (hydrophile-lipophile balance) au sens de GRIFFIN, inférieure à 8.
La valeur HLB selon GRIFFIN est définie dans J. Soc. Cosm. Chem. 1954 (volume 5), pages 249-256.
Ces agents tensioactifs peuvent être choisis parmi des agents tensioactifs non ioniques, anioniques, cationiques, amphotères et leurs mélanges. On peut se reporter au document « Encyclopedia of Chemical Technology, KIRK-OTHMER », volume 22, p. 333-432, 3èmeédition, 1979, WILEY, pour la définition des propriétés et des fonctions émulsionnantes des agents tensioactifs, en particulier p. 347-377 de cette référence, pour les agents tensioactifs anioniques, amphotères et non ioniques.
Selon un premier mode de réalisation, la composition comprend au moins un tensioactif hydrocarboné.
Des exemples de tensioactifs hydrocarbonés convenant à l’invention sont décrits ci-après.
Tensioactifs non ioniques
Les tensioactifs non ioniques peuvent être choisis notamment parmi les alkyl- et polyalkyl- esters de poly(oxyde d’éthylène), les alcools oxyalkylénés, les alkyl- et polyalkyl- éthers de poly(oxyde d’éthylène), les alkyl- et polyalkyl- esters de sorbitan, polyoxyéthylénés ou non, les alkyl- et polyalkyl- éthers de sorbitan, polyoxyéthylénés ou non, les alkyl- et polyalkyl- glycosides ou polyglycosides, en particulier les alkyl- et polyalkyl-glucosides ou polyglucosides, les alkyl- et polyalkyl- esters de sucrose, les alkyl- et polyalkyl- esters de glycérol, polyoxyéthylénés ou non, les alkyl- et polyalkyl- éthers de glycérol, polyoxyéthylénés ou non et leurs mélanges.
1) Comme alkyl- et polyalkyl- esters de poly(oxyde d’éthylène), on utilise de préférence ceux ayant un nombre de motifs d’oxyde d’éthylène (OE) allant de 2 à 200. On peut par exemple citer le stéarate 40 OE, le stéarate 50 OE, le stéarate 100 OE, le laurate 20 OE, le laurate 40 OE, le distéarate 150 OE.
2) Comme alkyl- et polyalkyl- éthers de poly(oxyde d’éthylène), on utilise de préférence ceux ayant un nombre de motifs d’oxyde d’éthylène (OE) allant de 2 à 200. On peut par exemple citer le cétyl éther 23 OE, l’oléyl éther 50 OE, le phytostérol 30 OE, le stéareth 40, le stéareth 100, le béhéneth 100.
3) Comme alcools oxyalkylénés, en particulier oxyéthylénés et/ou oxypropylénés on utilise de préférence ceux pouvant comporter de 1 à 150 motifs oxyéthylène et/ou oxypropylène, en particulier ayant de 20 à 100 motifs oxyéthylène, en particulier les alcools gras, notamment en C8-C24, et de préférence en C12-C18, éthoxylés tels que l'alcool stéarylique éthoxylé à 20 motifs oxyéthylène (nom CTFA "Steareth-20") comme le BRIJ 78 commercialisé par la société UNIQEMA, l'alcool cétéarylique éthoxylé à 30 motifs oxyéthylène (nom CTFA "Ceteareth-30") et le mélange d'alcools gras en C12-C15comportant 7 motifs oxyéthylène (nom CTFA "C12-15Pareth-7") comme celui commercialisé sous la dénomination NEODOL 25-7® par SHELL CHEMICALS ; ou en particulier les alcools oxyalkylénés (oxyéthylénés et/ou oxypropylénés) ayant de 1 à 15 motifs oxyéthylène et/ou oxypropylène, en particulier les alcools gras en C8-C24, et de préférence en C12-C18, éthoxylés tels que l'alcool stéarylique éthoxylé à 2 motifs oxyéthylène (nom CTFA "Steareth-2") tel que le BRIJ 72 commercialisé par la société UNIQEMA ;
4) Comme alkyl- et polyalkyl- esters de sorbitan, polyoxyéthylénés ou non, on utilise de préférence ceux ayant un nombre de motifs d’oxyde d’éthylène (OE) allant de 0 à 100. On peut par exemple citer le laurate de sorbitan 4 ou 20 OE, en particulier le polysorbate 20 (ou polyoxyéthylène (20) sorbitan monolaurate) tel que le produit Tween 20 commercialisé par la société Uniqema, le palmitate de sorbitan 20 OE, le stéarate de sorbitan 20 OE, l’oléate de sorbitan 20 OE ou encore les Crémophor (RH 40, RH 60 …) de chez BASF. Comme alkyl- et polyalkyl- esters de sorbitan, non polyoxyéthylénés, on utilise de préférence un mélange de stéarate de sorbitane et de cocoate de sucrose, de préférence celui commercialisé sous la référence Arlacel 2121 U de CRODA.
5) Comme alkyl- et polyalkyl- éthers de sorbitan, polyoxyéthylénés ou non, on utilise de préférence ceux ayant un nombre de motifs d’oxyde d’éthylène (OE) allant de 0 à 100.
6) Comme alkyl- et polyalkyl- glucosides ou polyglucosides, on utilise de préférence ceux contenant un groupe alkyle comportant de 6 à 30 atomes de carbone et de préférence de 6 à 18, voire de de 8 à 16 atomes de carbone, et contenant un groupe glucoside comprenant de préférence de 1 à 5, notamment 1, 2 à 3 unités de glucoside. Les alkylpolyglucosides peuvent être choisis par exemple parmi le décylglucoside (Alkyl-C9/C11-polyglucoside (1.4)) comme le produit commercialisé sous la dénomination Mydol 10®par la société Kao Chemicals ou le produit commercialisé sous la dénomination Plantacare 2000 UP®par la société Henkel et le produit commercialisé sous la dénomination ORAMIX NS 10®par la société SEPPIC ; le caprylyl/capryl glucoside comme le produit commercialisé sous la dénomination Plantacare KE 3711®par la société Cognis ou ORAMIX CG 110®par la société SEPPIC ; le laurylglucoside comme le produit commercialisé sous la dénomination Plantacare 1200 UP®par la société Henkel ou Plantaren 1200 N®par la société Henkel ; le cocoglucoside comme le produit commercialisé sous la dénomination Plantacare 818 UP®par la société Henkel ; le caprylylglucoside comme le produit commercialisé sous la dénomination Plantacare 810 UP®par la société Cognis ; et leurs mélanges.
Plus généralement, les tensioactifs de type alkylpolyglycoside sont définis plus spécifiquement par la suite.
7) Comme alkyl- et polyalkyl- esters de sucrose, on peut citer par exemple les Crodesta F150, le monolaurate de saccharose commercialisé sous la dénomination Crodesta SL 40, les produits commercialisés par Ryoto Sugar Ester comme par exemple, le palmite de sucrose commercialisé sous la référence le Ryoto Sugar Ester P1670, le Ryoto Sugar Ester LWA 1695, le Ryoto Sugar Ester 01570.
8) Comme alkyl- et polyalkyl- esters de glycérol, polyoxyéthylénés ou non, on utilise de préférence ceux ayant un nombre de motifs d’oxyde d’éthylène (OE) allant de 0 à 100 et un nombre de motifs glycérol allant de 1 à 30. On peut par exemple citer l’hexaglycéryl monolaurate et le PEG-30 glycéryl stéarate.
9) Comme alkyl- et polyalkyl- éthers de glycérol, polyoxyéthylénés ou non, on utilise de préférence ceux ayant un nombre de motifs d’oxyde d’éthylène (OE) allant de 0 à 100 et un nombre de motifs glycérol allant de 1 à 30. A titre d’exemple, on peut citer Nikkol Batyl alcohol 100, Nikkol chimyl alcohol 100.
Tensioactifs anioniques
Les tensioactifs anioniques peuvent être choisis parmi les alkyl éther sulfates, les carboxylates, les dérivés des amino acides, les sulfonates, les iséthionates, les taurates, les sulfosuccinates, les alkylsulfoacétates, les phosphates et alkylphosphates, les polypeptides, les sels métalliques d’acides gras en C10-C30, notamment en C12-C20, en particulier les stéarates métalliques et leurs mélanges.
1) Comme alkyl éther sulfates, on peut citer par exemple le lauryl éther sulfate de sodium (C12-14 70-30) (2,2 OE) commercialisé sous les dénominations SIPON AOS225 ou TEXAPON N702 par la société Henkel, le lauryl éther sulfate d’ammonium (C12-14 70-30) (3 OE) commercialisé sous la dénomination SIPON LEA 370 par la société Henkel, l’alkyl (C12-C14) éther (9 OE) sulfate d’ammonium commercialisé sous la dénomination RHODAPEX AB/20 par la société Rhodia Chimie, et le mélange de lauryl et oléyl éther sulfate de sodium et de magnésium commercialisé sous la dénomination EMPICOL BSD 52 par la société Albright & Wilson.
2) Comme carboxylates, on peut citer par exemple les sels (par exemple alcalins) de N-acylaminoacides, les glycolcarboxylates, les amido éthercarboxylates (AEC) et les sels d’acides carboxyliques polyoxyéthylénés.
Le tensioactif du type glycol carboxylate peut être choisi parmi les alkyl glycol carboxyliques ou 2-(2-hydroxyalkyloxy acétate), leurs sels et leurs mélanges. Ces alkyl glycol carboxyliques comportent une chaîne alkyle linéaire ou ramifiée, saturée ou insaturée, aliphatique et/ou aromatique, ayant de 8 à 18 atomes de carbone. Ces carboxyliques peuvent être neutralisés par des bases minérales telles que la potasse ou la soude.
Comme tensioactifs du type glycol carboxyliques, on peut citer par exemple le lauryl glycol carboxylate de sodium ou 2-(2-hydroxyalkyloxy acétate de sodium) tel que le produit commercialisé sous la dénomination Beaulight Shaa®par la société Sanyo, Beaulight LCA-25N®ou la forme acide correspondante Beaulight Shaa (Acid form)®.
Comme amido éthercarboxylate (AEC), on peut citer par exemple le lauryl amido éther carboxylate de sodium (3 OE), commercialisé sous la dénomination AKYPO FOAM 30®par la société Kao Chemicals.
Comme sel d’acide carboxylique polyoxyéthyléné, on peut citer par exemple le lauryl éther carboxylate de sodium (C12-14-1665/25/10) oxyéthyléné (6 OE) commercialisé sous la dénomination AKYPO SOFT 45 NV®par la société Kao Chemicals, les acides gras d’origine huile d’olive polyoxyéthylénés et carboxyméthylés commercialisés sous la dénomination OLIVEM 400®par la société BIOLOGIA E TECNOLOGIA, le tri-decyl ether carboxylate de sodium oxyéthyléné (6 OE) commercialisé sous la dénomination NIKKOL ECTD-6NEX®par la société Nikkol.
3) Comme dérivés des aminoacides, on peut citer notamment les sels alcalins d’aminoacides, tels que :
  • les sarcosinates, comme le lauroyl sarcosinate de sodium commercialisé sous la dénomination SARKOSYL NL 97®par la société Ciba ou commercialisé sous la dénomination ORAMIX L 30®par la société Seppic, le myristoyl sarcosinate de sodium commercialisé sous la dénomination NIKKOL SARCOSINATE MN®par la société Nikkol, le palmitoyl sarcosinate de sodium commercialisé sous la dénomination NIKKOL SARCOSINATE PN®par la société Nikkol.
  • les alaninates, comme le N-lauroyl-N méthyl amidopropionate de sodium commercialisé sous la dénomination SODIUM NIKKOL ALANINATE LN 30®par la société Nikkol, ou commercialisé sous la dénomination ALANONE ALE®par la société Kawaken, le N-lauroyl N-méthyl alanine triéthanolamine commercialisé sous la dénomination ALANONE ALTA®par la société Kawaken.
  • les glutamates, comme le mono-cocoyl glutamate de triéthanolamine commercialisé sous la dénomination ACYLGLUTAMATE CT-12®par la société Ajinomoto, le lauroylglutamate de triéthanolamine commercialisé sous la dénomination ACYLGLUTAMATE LT-12®par la société Ajinomoto.
Les sels et/ou dérivés d’acide glutamique sont décrits plus précisément par la suite.
  • les aspartates, comme le mélange de N-lauroyl aspartate de triethanolamine/N-myristoyl aspartate de triéthanolamine commercialisé sous la dénomination ASPARACK®par la société Mitsubishi.
  • les dérivés de glycine (glycinates), comme le N-cocoyl glycinate de sodium commercialisé sous les dénominations AMILITE GCS-12®et AMILITE GCK 12 par la société Ajinomoto.
  • les citrates tels que le mono-ester citrique d’alcools de coco oxyéthylénés (9 moles), commercialisé sous la dénomination WITCONOL EC 1129 par la société Goldschmidt.
  • les galacturonates tels que le dodécyl D-galactoside uronate de sodium commercialisé par la société Soliance.
4) Comme sulfonates, on peut citer par exemple les alpha-oléfines sulfonates comme l’alpha-oléfine sulfonate de sodium (C14-16) commercialisé sous la dénomination BIO-TERGE AS-40®par la société Stepan, commercialisé sous les dénominations WITCONATE AOS PROTEGE®et SULFRAMINE AOS PH 12®par la société Witco ou commercialisé sous la dénomination BIO-TERGE AS-40 CG®par la société Stepan, l’oléfine sulfonate de sodium secondaire commercialisé sous la dénomination HOSTAPUR SAS 30®par la société Clariant ;
5) Comme iséthionates, on peut citer les acyliséthionates comme le cocoyl-iséthionate de sodium, tel que le produit commercialisé sous la dénomination JORDAPON CI P®par la société Jordan.
6) Comme taurates, on peut citer le sel de sodium de méthyltaurate d’huile de palmiste commercialisé sous la dénomination HOSTAPON CT PATE®par la société Clariant ; les N-acyl N-méthyltaurates comme le N-cocoyl N-méthyltaurate de sodium commercialisé sous la dénomination HOSTAPON LT-SF®par la société Clariant ou commercialisé sous la dénomination NIKKOL CMT-30-T®par la société Nikkol, le palmitoyl méthyltaurate de sodium commercialisé sous la dénomination NIKKOL PMT®par la société Nikkol.
7) Comme sulfosuccinates, on peut citer par exemple le mono-sulfosuccinate d’alcool laurylique (C12/C1470/30) oxyéthyléné (3 OE) commercialisé sous les dénominations SETACIN 103 SPECIAL®, REWOPOL SB-FA 30 K 4®par la société Witco, le sel di-sodique d’un hemi-sulfosuccinate des alcools C12-C14, commercialisé sous la dénomination SETACIN F SPECIAL PASTE®par la société Zschimmer Schwarz, l’oléamidosulfosuccinate di-sodique oxyéthyléné (2 OE) commercialisé sous la dénomination STANDAPOL SH 135®par la société Henkel, le mono-sulfosuccinate d’amide laurique oxyéthyléné (5 OE) commercialisé sous la dénomination LEBON A-5000®par la société Sanyo, le sel di-sodique de mono-sulfosuccinate de lauryl citrate oxyéthyléné (10 OE) commercialisé sous la dénomination REWOPOL SB CS 50®par la société Witco, le mono-sulfosuccinate de mono-éthanolamide ricinoléique commercialisé sous la dénomination REWODERM S 1333®par la société Witco. On peut utiliser aussi les sulfosuccinates de polydimethylsiloxane tels que le disodium PEG-12 dimethicone sulfosuccinate commercialisé sous la dénomination MACKANATE-DC30 par la société Mac Intyre.
8) Comme alkyl sulfoacétate, on peut citer par exemple le mélange de lauryl sulfoacétate de sodium, lauryl éther sulfosuccinate di-sodique, commercialisé sous la dénomination STEPAN-MILD LSB par la société Stepan.
9) Comme phosphates et alkylphosphates, on peut citer par exemple les monoalkylphosphates et les dialkyl phosphates, tels que le mono-phosphate de lauryle commercialisé sous la dénomination MAP 20®par la société Kao Chemicals, le sel de potassium de l’acide dodécyl-phosphorique, mélange de mono- et diester (diester majoritaire) commercialisé sous la dénomination CRAFOL AP-31®par la société Cognis, le mélange de monoester et de diester d’acide octylphosphorique, commercialisé sous la dénomination CRAFOL AP-20®par la société Cognis, le mélange de monoester et de diester d’acide phosphorique de 2-butyloctanol éthoxylé (7 moles d’OE), commercialisé sous la dénomination ISOFOL 12 7 EO-PHOSPHATE ESTER®par la société Condea, le sel de potassium ou de triéthanolamine de mono-alkyl (C12-C13) phosphate commercialisé sous les références ARLATONE MAP 230K-40®et ARLATONE MAP 230T-60®par la société Uniqema, le lauryl phosphate de potassium commercialisé sous la dénomination DERMALCARE MAP XC-99/09®par la société Rhodia Chimie, et le cétylphosphate de potassium commercialisé sous la dénomination ARLATONE MAP 160K par la société Uniqema.
10) Les polypeptides sont obtenus par exemple par condensation d’une chaîne grasse sur les aminoacides de céréale et notamment du blé et de l’avoine. Comme polypeptides, on peut citer par exemple le sel de potassium de la lauroyl protéine de blé hydrolysée, commercialisé sous la dénomination AMINOFOAM W OR par la société Croda, le sel de triéthanolamine de cocoyl protéine de soja hydrolysée, commercialisé sous la dénomination MAY-TEIN SY par la société Maybrook, le sel de sodium des lauroyl amino-acides d’avoine, commercialisé sous la dénomination PROTEOL OAT par la société Seppic, l’hydrolysat de collagène greffé sur l’acide gras de coprah, commercialisé sous la dénomination GELIDERM 3000 par la société Deutsche Gelatine, les protéines de soja acylées par des acides de coprah hydrogénés, commercialisées sous la dénomination PROTEOL VS 22 par la société Seppic.
11) Comme sels métalliques d’acides gras en C10-C30, notamment en C12-C20, on peut citer en particulier les stéarates métalliques, tels que le stéarate de sodium et le stéarate de potassium, ainsi que les polyhydroxy stéarates.
Tensioactifs cationiques
Les tensioactifs cationiques peuvent être choisis parmi :
  • les alkylimidazolidiniums tels que l’étho-sulfate d’isostéaryl-éthylimidonium,
  • les sels d’ammonium tels que les halogénures d’(alkyl en C12-30)-tri(alkyl en C1-4)ammonium comme le chlorure de N,N,N-triméthyl-1-docosanaminium (ou chlorure de Behentrimonium).
Tensioactifs amphotères
Les compositions selon l’invention peuvent également contenir un ou plusieurs tensioactifs amphotères comme les N-acyl-aminoacides tels que les N-alkyl-aminoacétates et le cocoamphodiacetate disodique, et les oxydes d’amines tels que l’oxyde de stéaramine, ou encore des tensioactifs siliconés comme les diméthicone copolyols phosphates tels que celui vendu sous la dénomination PECOSIL PS 100® par la société PHOENIX CHEMICAL.
De façon préférée, la composition selon l’invention comprend au moins un tensioactif non ionique à titre d’agent stabilisant, de préférence choisi parmi alkyl éther sulfates, en particulier le lauryl éther sulfate de sodium, et les alkyl- et polyalkyl- esters de sorbitan, en particulier non polyéthylénés, et mieux un mélange de stéarate de sorbitane et de cocoate de sucrose, de préférence celui commercialisé sous la référence Arlacel 2121 de Croda.
POLYMERE GELIFIANTS HYDROPHILES
On entend par "polymère gélifiant de la phase aqueuse" au sens de la présente demande, un polymère apte à gélifier la phase aqueuse des compositions selon l’invention.
Le polymère gélifiant utilisable selon l’invention, peut notamment être caractérisé par sa capacité à former dans l’eau, au-delà d’une certaine concentration C*, un gel caractérisé par rhéologie oscillatoire (μ = 1 Hz) par un seuil d’écoulement cau moins égal à 10 Pa. Cette concentration C* peut varier largement selon la nature du polymère gélifiant considéré.
A titre illustratif cette concentration est comprise entre 1 et 2 % en poids pour un copolymère acrylamide/acrylamido-2-méthyl propane sulfonate de sodium en émulsion inverse à 40 % dans du polysorbate 80/I-C16 comme celui commercialisé sous la dénomination « Simulgel 600 » par la société SEPPIC, et est d’environ 0,5 % en poids pour un copolymère AMPS/méthacrylate de cétéaryle éthoxylé (25 EO) réticulé par triméthylolpropane triacrylate (TMPTA) de type ARISTOFLEX HMS.
Le polymère gélifiant peut être présent dans la composition à une quantité suffisante pour ajuster le module de rigidité G*(1Hz, 25°C) de la composition à une valeur supérieure ou égale à 10000 Pa, notamment allant de 10000 Pa à 100000 Pa. La méthode de meure du module de rigidité G*(1Hz, 25°C) de la composition est décrite plus en détail ci-après.
Le polymère gélifiant est un polymère hydrophile et est donc présent dans la phase aqueuse de la composition.
Plus particulièrement, ce polymère gélifiant peut être choisi parmi :
- les homo- ou copolymères d’acides acrylique ou méthacrylique ou leurs sels et leurs esters et en particulier les produits vendus sous les dénominations
« VERSICOL F » ou « VERSICOL K » par la société ALLIED COLLOID,
« UTRAHOLD 8 » par la société CIBA-GEIGY, les acides polyacryliques de type SYNTHALEN K, et les sels, notamment de sodium, d’acide polyacryliques (répondant au nom INCI sodium acrylate copolymer) et plus particulièrement un polyacrylate de sodium réticulé (répondant au nom INCI sodium acrylate copolymer (and) caprylic/capric triglyceride) vendu sous la dénomination « LUVIGEL EM » par la société,
- les copolymères d’acide acrylique et d’acrylamide vendus sous la forme de leur sel de sodium sous les dénominations « RETEN » par la société HERCULES, le polyméthacrylate de sodium vendu sous la dénomination « DARVAN N°7 » par la société VANDERBILT, les sels de sodium d’acides polyhydroxycarboxyliques vendus sous la dénomination « HYDAGEN F » par la société HENKEL,
- les copolymères acide polyacryliques/acrylates d’alkyle, de préférence les polymères carboxyvinyliques modifiés ou non, on préfère tout particulièrement selon la présente invention, les copolymères acrylate/C10-C30-alkylacrylate (nom INCI Acrylates/C10-30 Alkyl acrylate Crosspolymer) tels que les produits commercialisés par la société Lubrizol sous les dénominations commerciales PEMULEN TR1, PEMULEN TR2, CARBOPOL 1382, CARBOPOL EDT 2020 et encore plus préférentiellement le PEMULEN TR-2 ;
- l’AMPS (Acide polyacrylamidométhyl propane sulfonique neutralisé partiellement à l’ammoniaque et hautement réticulé) commercialisé par la société CLARIANT,
- les copolymères AMPS/acrylamide de type SEPIGEL ou SIMULGEL commercialisés par la société SEPPIC,
- les copolymères AMPS/méthacrylates d’alkyle polyoxyéthylénés (réticulé ou non) de type ARISTOFLEX HMS commercialisés par la société CLARIANT,
- et leurs mélanges.
Comme autres exemples de polymères gélifiants hydrophiles, on peut citer :
- les polymères de chitine ou de chitosane anioniques, cationiques, amphotères ou non-ioniques ;
- les polymères de cellulose, distincts de l’alkylcellulose, choisis parmi l’hydroxyéthylcellulose, l’hydroxypropylcellulose, l’hydroxyméthylcellulose, l’éthylhydroxyéthylcellulose, la carboxyméthylcellulose, ainsi que les dérivés quaternisés de la cellulose ;
- les polymères vinyliques, comme les polyvinylpyrrolidones, les copolymères de l’éther méthylvinylique et de l’anhydride malique, le copolymère de l’acétate de vinyle et de l’acide crotonique, les copolymères de vinylpyrrolidone et d'acétate de vinyle ; les copolymères de vinylpyrrolidone et de caprolactame ; l'alcool polyvinylique ;
- les polymères d'origine naturelle, éventuellement modifiés, tels que la gomme arabique, la gomme Ghatti, la gomme de Konjac, la gomme de Gellane, la gomme de Fennugrec, la gomme de Tragacanth, la gomme arabique, la gomme d’acacia, l’hydroxypropylguar (Jaguar HP105, Rhodia), l’hydroxypropylguar modifié par des groupements méthylcarboxylate de sodium (Jaguar XC97-1, Rhodia), le chlorure de guar hydroxypropyl tri-méthyl ammonium,
- les gommes microbiennes dont :
1) la gomme de xanthane (polymère de glucose, de mannose acétate, de mannose/acide pyruvique et d’acide glucuronique),
2) la gomme de gellane (polymère de glucose partiellement acylé, de rhamnose et d’acide glucuronique),
3) la gomme de scléroglucane (polymère du glucose) ;
- les gommes issues d’algues dont :
1) l’agar (polymère issu de galactose et d’anhydrogalactose),
2) les alginates (polymères d’acide mannuronique et d’acide glucuronique),
3) les carraghénanes et les furcelleranes (polymères de galactose sulfate et 15 d’anhydrogalactose sulfate),
- les glycoaminoglycanes, l’acide hyaluronique et ses dérivés ;
- l'acide désoxyribonucléïque ;
- les muccopolysaccharides tels que l'acide hyaluronique, les chondroïtines sulfate, et leurs mélanges.
- l’amidon,
- l’inuline,
- la pectine.
Comme autres exemples de gélifiants hydrophiles additionnels, on peut également citer les alkyléthers de polysaccharides, différents de l’éthylguar tel que défini précédemment.
On entend par un alkyléther de polysaccharide, un polysaccharide comprenant au moins deux motifs osidiques différents, chaque motif comportant au moins un groupe hydroxyle substitué par une chaîne alkyle en C1-C24, de préférence en C1-C10.
On entend par « chaîne alkyle» une chaîne saturée, linéaire ou ramifiée, comportant de 1 à 24, de préférence de 1 à 10, mieux de 1 à 5, et plus spécialement de 1 à 3 atomes de carbone. En particulier, la chaîne alkyle est choisie parmi les groupements méthyle, éthyle, n-propyle, isopropyle, n-butyle, isobutyle, tertiobutyle, de préférence éthyle.
Les alkyléthers de polysaccharides sont décrits notamment dans les documents EP898958B1 et FR3048179B1.
On préfère selon l’invention, un alkyléther de polysaccharide ayant un poids moléculaire supérieur à 100 000 g/mol, et de préférence supérieur à 200 000 g/mol. Ce poids moléculaire peut aller jusqu’à 1 million g/mol.
Cet alkyléther peut comporter de un à six et mieux de deux à quatre groupes hydroxyle par motif, substitués par une chaîne alkyle telle que précédemment décrite.
Les cycles osidiques sont notamment choisis parmi le mannose, le galactose, le glucose, le furanose, le rhamnose, l’arabinose.
De préférence, l’alkyléther de polysaccharide est un alkyléther d’une gomme et plus particulièrement d’une gomme globalement non ionique, c’est-à dire comportant peu ou pas de groupe ionique, de préférence non ionique.
Comme gommes appropriées, on peut citer par exemple les galactomannanes comme la gomme guar dont le motif comprend un galactose et un mannose, la gomme de caroube, dont le motif comprend un galactose et un mannose ; la gomme de karaya qui est un mélange complexe de rhamnose, galactose et acide galacturonique ; la gomme adragante qui est un mélange complexe d’arabinose, galactose et acide galacturonique.
De préférence, l’alkyléther de polysaccharide additionnel est un dérivé de gomme guar, toujours différent de l’éthylguar.
Selon un mode de réalisation particulier, la présente invention est caractérisée en ce que l’alkyléther de polysaccharide comprenant au moins deux motifs osidiques différents, chaque motif comportant au moins un groupe hydroxyle substitué par une chaîne alkyle en C1-C24, de préférence en C1-C10, les motifs osidiques pouvant être choisis parmi le mannose, le galactose, le glucose, le furanose, le rhamnose, l’arabinose et la chaîne alkyle pouvant être choisie parmi les groupements méthyle, éthyle, n-propyle, isopropyle, n-butyle, isobutyle, tertiobutyle, de préférence éthyle, ledit alkyléther de polysaccharide étant en particulier un galactomannane comme la gomme guar, la gomme de caroube, la gomme de karaya, la gomme adragante.
Selon un mode de réalisation particulièrement préféré, le gélifiant est choisi parmi les polymères associatifs.
Par "polymère associatif" au sens de la présente invention, on entend tout polymère amphiphile comportant dans sa structure au moins une chaîne grasse et au moins une portion hydrophile. Les polymères associatifs conformes à la présente invention peuvent être anioniques, cationiques, non-ioniques ou amphotères.
Polymères anioniques associatifs
Parmi les polymères anioniques associatifs, on peut citer ceux comportant au moins un motif hydrophile, et au moins un motif éther d’allyle à chaîne grasse, plus particulièrement parmi ceux dont le motif hydrophile est constitué par un monomère anionique insaturé éthylénique, plus particulièrement par un acide carboxylique vinylique et tout particulièrement par un acide acrylique, un acide méthacrylique ou leurs mélanges, et dont le motif éther d’allyle à chaîne grasse correspond au monomère de formule (XI) suivante :
(XI)
dans laquelle R’ désigne H ou CH3, B désigne le radical éthylèneoxy, n est nul ou désigne un entier allant de 1 à 100, R désigne un radical hydrocarboné choisi parmi les radicaux alkyl, arylalkyle, aryle, alkylaryle, cycloalkyle, comprenant 8 à 30 atomes de carbone, de préférence 10 à 24, et plus particulièrement encore de 12 à 18 atomes de carbone.
Des polymères amphiphiles anioniques de ce type sont décrits et préparés, selon un procédé de polymérisation en émulsion, dans le brevet EP-0 216 479.
Parmi les polymères anioniques associatifs, on peut citer également les terpolymères d’anhydride maléique/α-oléfine en C30-C38/ maléate d’alkyle tel que le produit (copolymère anhydride maléique/α-oléfine en C30-C38/maléate d’isopropyle) vendu sous le nom PERFORMA V 1608 par la société NEWPHASE TECHNOLOGIES.
Parmi les polymères anioniques associatifs on peut selon un mode de réalisation préféré, les copolymères comportant parmi leurs monomères un acide carboxylique à insaturation α,β-monoéthylénique et un ester d’acide carboxylique à insaturation α,β-monoéthylénique et d'un alcool gras oxyalkyléné.
Préférentiellement ces composés comprennent également comme monomère un ester d’acide carboxylique à insaturation α,β-monoéthylénique et d'alcool en C1-C4.
A titre d’exemple de ce type de composé on peut citer l’ACULYN 22® vendu par la société ROHM et HAAS, qui est un terpolymère acide méthacrylique / acrylate d’éthyle / méthacrylate de stéaryle oxyalkyléné (comprenant 20 motifs OE) ou l’Aculyn 28 (terpolymère d’acide méthacrylique/acrylate d’éthyle/méthacrylate de béhényle oxyéthylène (25OE).
Comme polymères anioniques associatifs, on peut citer également les polymères anioniques comportant au moins un motif hydrophile de type acide carboxylique insaturé oléfinique, et au moins un motif hydrophobe exclusivement de type ester d’alkyl (C10-C30) d’acide carboxylique insaturé. On peut citer à titre d'exemple les polymères anioniques décrits et préparés, selon les brevets US-3 915 921 et 4 509 949.
Polymères associatifs cationiques
Comme polymères associatifs cationiques, on peut citer les dérivés de cellulose quaternisée et les polyacrylates à groupements latéraux aminés.
Les dérivés de cellulose quaternisée sont, en particulier :
- les celluloses quaternisées modifiées par des groupements comportant au moins une chaîne grasse, tels que les groupes alkyle, arylalkyle, alkylaryle comportant au moins 8 atomes de carbone, ou des mélanges de ceux-ci,
- les hydroxyéthylcelluloses quaternisées modifiées par des groupements comportant au moins une chaîne grasse, tels que les groupes alkyle, arylalkyle, alkylaryle comportant au moins 8 atomes de carbone, ou des mélanges de ceux-ci.
Les polyacrylates à groupements latéraux aminés, quaternisés ou non, possèdent par exemple des groupements hydrophobes du type stéareth 20 (alcool stéarylique polyoxyéthyléné(20)).
Les radicaux alkyles portés par les celluloses ou hydroxyéthylcelluloses quaternisées ci-dessus comportent de préférence de 8 à 30 atomes de carbone. Les radicaux aryle désignent de préférence les groupements phényle, benzyle, naphtyle ou anthryle.
On peut indiquer comme exemples d'alkylhydroxyéthyl-celluloses quaternisées à chaînes grasses en C8-C30, les produits QUATRISOFT LM 200, QUATRISOFT LM-X 529-18-A, QUATRISOFT LM-X 529-18B (alkyle en C12) et QUATRISOFT LM-X 529-8 (alkyle en C18) commercialisés par la société AMERCHOL et les produits CRODACEL QM, CRODACEL QL (alkyle en C12) et CRODACEL QS (alkyle en C18) commercialisés par la société CRODA.
Comme exemples de polyacrylates à chaînes latérales aminées, on peut citer les polymères 8781- 121B ou 9492-103 de la société NATIONAL STARCH.
Polymères associatifs non-ioniques
Les polymères associatifs non-ioniques peuvent être choisis parmi :
- les celluloses modifiées par des groupements comportant au moins une
chaîne grasse comme par exemple les hydroxyéthylcelluloses modifiées par des groupements comportant au moins une chaîne grasse tels que des groupes alkyle, notamment en C8-C22, arylalkyle, alkylaryle, telles que le NATROSOL PLUS GRADE 330 CS (alkyles en C16) vendu par la société AQUALON,
- les celluloses modifiées par des groupes polyalkylène glycol éther d’alkyl phénol, tel que le produit AMERCELL POLYMER HM-1500 (polyéthylène glycol (15) éther de nonyl phénol) vendu par la société AMERCHOL,
- les guars tels que l'hydroxypropylguar,
- les copolymères de vinyl pyrrolidone et de monomères hydrophobes à chaîne grasse ;
- les copolymères de méthacrylates ou d’acrylates d’alkyles en C1-C6et de monomères amphiphiles comportant au moins une chaîne grasse,
- les copolymères de méthacrylates ou d’acrylates hydrophiles et de monomères hydrophobes comportant au moins une chaîne grasse tels que par exemple le copolymère méthacrylate de polyéthylèneglycol/méthacrylate de lauryle,
- les polyuréthanes associatifs
Les polyuréthanes associatifs sont des copolymères séquencés non ioniques comportant dans la chaîne, à la fois des séquences hydrophiles de nature le plus souvent polyoxyéthylénée (les polyuréthanes peuvent alors être appelés des polyuréthanes polyéthers) et des séquences hydrophobes qui peuvent être des enchaînements aliphatiques seuls et/ou des enchaînements cycloaliphatiques et/ou aromatiques.
En particulier, ces polymères comportent au moins deux chaînes lipophiles hydrocarbonées, ayant de C6à C30atomes de carbone, séparées par une séquence hydrophile, les chaînes hydrocarbonées peuvent être des chaînes pendantes ou des chaînes en bout de séquence hydrophile. En particulier, il est possible qu’une ou plusieurs chaînes pendantes soient prévues. En outre, le polymère peut comporter, une chaîne hydrocarbonée à un bout ou aux deux bouts d’une séquence hydrophile.
Les polyuréthanes associatifs peuvent être séquencés sous forme de tribloc ou multibloc. Les séquences hydrophobes peuvent donc être à chaque extrémité de la chaîne (par exemple : copolymère tribloc à séquence centrale hydrophile) ou réparties à la fois aux extrémités et dans la chaîne (copolymère multiséquencé par exemple). Ces polymères peuvent être également en greffons ou en étoile. De préférence, les polyuréthanes associatifs sont des copolymères triblocs dont la séquence hydrophile est une chaîne polyoxyéthylénée comportant de 50 à 1 000 groupements oxyéthylénés. En général les polyuréthannes associatifs comportent une liaison uréthane entre les séquences hydrophiles, d’où l’origine du nom.
Selon un mode de réalisation préféré, on utilise à titre de gélifiant un polymère associatif non ionique de type polyuréthane.
A titre d’exemple, de polyéthers polyuréthane non utilisables dans l’invention, on peut citer le polymère C16-OE120-C16de la société SERVO DELDEN (sous le nom SER AD FX1100, molécule à fonction uréthanne et poids moléculaire moyen en poids de 1300), OE étant un motif oxyéthyléné.
Comme polymère associatif polyuréthane, on peut aussi utiliser aussi le Rhéolate 205 à fonction urée vendu par la société RHEOX ou encore le Rhéolate 208 ou 204 ou encore le Rhéolate FX 1100 par Elementis. Ces polyuréthannes associatifs sont vendus sous forme pure. Le produit DW 1206B de chez RHOM & HAAS à chaîne alkyle en C20et à liaison uréthane, vendu à 20 % en matière sèche dans l’eau, peut aussi être utilisé.
On peut aussi utiliser des solutions ou dispersions de ces polymères notamment dans l’eau ou en milieu hydroalcoolique. A titre d’exemple, de tels polymères on peut citer, le SER AD FX1010, le SER AD FX1035 et le SER AD 1070 de la société SERVO DELDEN, le Rhéolate 255, le Rhéolate 278 et le Rhéolate 244 vendus par la société RHEOX. On peut aussi utiliser le produit Aculyn 46, DW 1206F et le DW 1206J, ainsi que l’Acrysol RM 184 ou l’Acrysol 44 de la société ROHM & HAAS, ou bien encore le Borchigel LW 44 de la société BORCHERS, et leurs mélanges.
Selon un mode de réalisation préféré, le gélifiant hydrophile est choisi parmi :
- l’hydroxypropyl guar,
- les polymères vinyliques, tels que l'alcool polyvinylique ;
- les polymères associatifs anioniques dérivés d’acide (méth)acrylique, comme le copolymère non réticulé obtenu à partir d’acide méthacrylique et de méthacrylate de steareth-20, vendu sous le nom Aculyn 22 par Rohm & Haas,
- les polymères associatifs non ioniques de type polyuréthanes polyéthers, tels que le STEARETH-100/PEG-136/HDI COPOLYMER vendu sous le nom Rhéolate FX 1100 par Elementis).
Selon un mode particulièrement préféré, le gélifiant hydrophile peut être de l’hydroxypropyl guar.
Polymères associatifs amphotères
Parmi les polymères amphotères associatifs de l'invention, on peut citer les polymères amphotères, réticulés ou non réticulés, branchés ou non branchés, susceptibles d’être obtenus par la copolymérisation
1) d'au moins un monomère de formule (XIIa) ou (XIIb):
(XIIa)
(XIIb)
dans lesquelles R4et R5, identiques ou différents, représentent un atome d'hydrogène ou un radical méthyle,
R6, R7et R8, identiques ou différents, représente un radical alkyle linéaire ou ramifié ayant de 1 à 30 atomes de carbone,
Z représente un groupe NH ou un atome d'oxygène,
n est un nombre entier de 2 à 5,
A-est un anion issu d'un acide organique ou minéral, tel qu'un anion méthosulfate ou un halogénure tel que chlorure ou bromure.
2) d'au moins un monomère de formule (XIII) :
(XIII)
dans laquelle R9et R10, identiques ou différents, représentent un atome d'hydrogène ou un radical méthyle;
Z1représente un groupe OH ou un groupe NHC(CH3)2CH2SO3H ;
3) d'au moins un monomère de formule (XIV) :
(XIV)
dans laquelle R9et R10, identiques ou différents, représentent un atome d'hydrogène ou un radical méthyle, X désigne un atome d'oxygène ou d'azote et R11désigne un radical alkyle linéaire ou ramifié ayant de 1 à 30 atomes de carbone;
4) éventuellement au moins un agent de réticulation ou de branchement ; l'un au moins des monomères de formule (XIIa), (XIIb) ou (XIV) comportant au moins une chaîne grasse ayant de 8 à 30 atomes de carbone et lesdits composés des monomères de formule (XIIa), (XIIb), (XIII) et (XIV) pouvant être quaternisés par exemple par un halogénure d'alkyle en C1-C4ou un sulfate de dialkyle en C1-C4.
Les monomères de formule (XIIa) et (XIIb) de la présente invention sont choisis, de préférence, dans le groupe constitué par :
- le diméthylaminoéthylméthacrylate, le diméthylaminoéthylacrylate,
- le diéthylaminoéthylméthacrylate, le diéthylaminoéthylacrylate,
- le diméthylaminopropylméthacrylate, le diméthylaminopropylacrylate,
- le diméthylaminopropylméthacrylamide, le diméthylaminopropylacrylamide, éventuellement quaternisés par exemple par un halogénure d'alkyle en C1-C4 ou un sulfate de dialkyle en C1-C4.
Plus particulièrement, le monomère de formule (XIIa) est choisi parmi le chlorure d'acrylamidopropyl triméthyl ammonium et le chlorure de méthacrylamidopropyl triméthyl ammonium.
Les composés de formule (XIII) de la présente invention sont choisis, de préférence, dans le groupe constitué par l'acide acrylique, l'acide méthacrylique, l'acide crotonique, l'acide méthyl-2 crotonique, l’acide 2-acrylamido-2-méthylpropane sulfonique et l’acide 2-méthacrylamido-2-méthylpropane sulfonique. Plus particulièrement, le monomère de formule (XIII) est l'acide acrylique.
Les monomères de formule (XIV) de la présente invention sont choisis, de préférence, dans le groupe constitué des acrylates ou méthacrylate d'alkyle en C12-C22et plus particulièrement en C16-C18.
L’agent de réticulation ou de branchement est de préférence choisi parmi le N,N’-méthylène bis-acrylamide, le chlorure de triallyl méthyl ammonium, le méthacrylate d’allyle, le n-méthylolacrylamide, les diméthacrylate de polyéthylène glycols, le diméthacrylate d’éthylène glycol, le diméthacrylate de diéthylène glycol, le diméthacrylate de 1,6-hexanediol et l’allyl sucrose.
Les polymères selon l'invention peuvent également contenir d'autre monomères tels que des monomères non ioniques et en particulier tels que les acrylates ou méthacrylates d'alkyle en C1-C4.
Le rapport du nombre de charges cationiques/charges anioniques dans ces polymères amphotères est de préférence égal à environ 1.
Les poids moléculaires moyen en poids des polymères amphotères associatifs, présentent une masse moléculaire moyenne en poids supérieure à 500, de préférence comprise entre 10000 et 10000000 et encore plus préférentiellement entre 100000 et 8000000.
De préférence les polymères amphotères associatifs de l’invention contiennent de 1 à 99 moles %, plus préférentiellement de 20 à 95 moles% et encore plus préférentiellement de 25 à 75 moles % de composé(s) de formule (XIIa) ou (XIIb). Ils contiennent aussi de préférence de 1 à 80 moles %, plus préférentiellement de 5 à 80 moles% et encore plus préférentiellement de 25 à 75 moles% de composé(s) de formule (XIII). La teneur en composé (s) de formule (XIV) est de préférence comprise entre 0,1 et 70 moles%, plus préférentiellement entre 1 à 50 moles% et encore plus préférentiellement entre 1 à 10 moles%. L’agent de réticulation ou de branchement lorsqu’il est présent est de préférence compris entre 0,0001 et 1 mole% et plus préférentiellement encore entre 0,0001 et 0,1 mole %.
De préférence le rapport molaire entre le ou les composés de formules (XIIa) ou (XIIb) et le ou les composés de formule (XIII) varie de 20:80 à 95 :5 et plus préférentiellement de 25 :75 à 75 :25.
Les polymères amphotères associatifs selon l'invention sont par exemple décrits dans la demande de brevet WO9844012.
Les polymères amphotères particulièrement préférés selon l'invention sont choisis parmi les copolymères acide acrylique/chlorure d'acrylamidopropyl triméthyl ammonium/ méthacrylate de stéaryle.
Le(s) polymère(s) gélifiant(s) hydrophiles, et en particulier les polymères associatifs, peu(ven)t être présent(s) dans la composition selon l'invention en une teneur totale en matière active allant de 0,1 % à 10 % en poids par rapport au poids total de la phase aqueuse, de préférence de 0,2 % à 5 % en poids.
ADJUVANTS
Matières colorantes
Une composition selon l’invention peut comprendre en outre au moins une matière colorante particulaire ou non, hydrosoluble ou non, et de préférence à raison d’au moins 0,01 % en poids par rapport au poids total de la composition.
Pour des raisons évidentes, cette quantité est susceptible de varier significativement au regard de l’intensité de l’effet coloriel recherchée et de l’intensité coloriel procuré par les matières colorantes considérées et son ajustement relève clairement des compétences de l’homme de l’art.
Une composition selon l’invention peut comprendre de 0,01 % à 25 % en poids, notamment de 0,1 % à 15 % en poids, en particulier de 0,1 % à 10 % en poids, et de préférence de 0,1 % à 5 % en poids de matières colorantes, par rapport au poids total de ladite composition.
Comme précisé ci-dessus, les matières colorantes convenant à l’invention peuvent être hydrosolubles mais également liposolubles.
Par « matière colorante hydrosoluble », au sens de l’invention, on entend tout composé généralement organique, naturel ou synthétique, soluble dans une phase aqueuse ou les solvants miscibles à l’eau et apte à colorer.
A titre de colorants hydrosolubles convenant à l’invention peuvent notamment être cités les colorants hydrosolubles synthétiques ou naturels tels que par exemple le FDC Red 4, le DC Red 6, le DC Red 22, le DC Red 28, le DC Red 30, le DC Red 33, le DC Orange 4, le DC Yellow 5, le DC Yellow 6, le DC Yellow 8, le FDC Green 3, le DC Green 5, le FDC Blue 1, la bétanine (betterave), le carmin, la chlorophylline cuivrée, le bleu de méthylène, les anthocyanines (enocianine, carotte noire, hibiscus, sureau), le caramel, la riboflavine.
Les colorants hydrosolubles sont, par exemple, le jus de betterave et le caramel.
Par « matière colorante liposoluble », au sens de l’invention, on entend tout composé généralement organique, naturel ou synthétique, soluble dans une phase huileuse ou les solvants miscibles à un corps gras et apte à colorer.
A titre de colorants liposolubles convenant à l’invention peuvent notamment être cités les colorants liposolubles, synthétiques ou naturels tels que par exemple, le DC Red 17, le DC Red 21, le DC Red 27, le DC Green 6, le DC Yellow 11, le DC Violet 2, le DC Orange 5, le rouge Soudan, les carotènes (le β-carotène, le lycopène), les xanthophylles (capsanthine, capsorubine, lutéine), l’huile de palme, le brun Soudan, le jaune quinoléine, le rocou, le curcumin.
Les matériaux particulaires colorants peuvent être présents à raison de 0,01 % à 15 % en poids, par rapport au poids total de la composition les contenant.
Il peut notamment s’agir de pigments, de nacres et/ou de particules à reflets métalliques.
Par « pigments », il faut comprendre des particules blanches ou colorées, minérales ou organiques, insolubles dans une solution aqueuse, destinées à colorer et/ou opacifier la composition les contenant.
Une composition selon l’invention peut comprendre de 0,01 % à 25 % en poids, notamment de 0,1 % à 25 % en poids, en particulier de 1 % à 25 % en poids, et de préférence de 2,5 % à 15 % en poids de pigments, par rapport au poids total de ladite composition.
De préférence, lorsque la composition selon l’invention est une composition de maquillage, elle peut comprendre au moins 2,5 %, et préférentiellement au moins 10 % en poids de pigments, par rapport au poids total de ladite composition.
Les pigments peuvent être blancs ou colorés, minéraux et/ou organique.
Comme pigments minéraux utilisables dans l’invention, on peut citer les oxydes ou dioxydes de titane, de zirconium ou de cérium, ainsi que les oxydes de zinc, de fer ou de chrome, le bleu ferrique, le violet de manganèse, le bleu outremer et l’hydrate de chrome, et leurs mélanges.
Il peut également s’agir d’un pigment ayant une structure qui peut être par exemple de type séricite/oxyde de fer brun/dioxyde de titane/silice. Un tel pigment est commercialisé par exemple sous la référence Coverleaf NS ou JS par la société Chemicals And Catalysts et présente un rapport de contraste voisin de 30.
Il peut encore s’agir de pigments ayant une structure qui peut être, par exemple, de type microsphères de silice contenant de l’oxyde de fer. Un exemple de pigment présentant cette structure est celui commercialisé par la société Miyoshi sous la référence PC Ball PC-LL-100 P, ce pigment étant constitué de microsphères de silice contenant de l’oxyde de fer jaune.
De manière avantageuse, les pigments conformes à l’invention sont les oxydes de fer et/ou les dioxydes de titane.
Par « nacres », il faut comprendre des particules colorées de toute forme, irisées ou non, notamment produites par certains mollusques dans leur coquille ou bien synthétisées, et qui présentent un effet de couleur par interférence optique.
Une composition selon l’invention peut comprendre de 0 % à 15 % en poids de nacres, par rapport au poids total de ladite composition.
Les nacres peuvent être choisies parmi les pigments nacrés, tels que le mica titane recouvert avec un oxyde de fer, le mica titane recouvert avec de l’oxychlorure de bismuth, le mica titane recouvert avec de l’oxyde de chrome, le mica titane recouvert avec un colorant organique, ainsi que les pigments nacrés à base d’oxychlorure de bismuth. Il peut également s’agir de particules de mica à la surface desquelles sont superposées au moins deux couches successives d’oxydes métalliques et/ou de matières colorantes organiques.
On peut également citer, à titre d’exemple de nacres, le mica naturel recouvert d’oxyde de titane, d’oxyde de fer, de pigment naturel ou d’oxychlorure de bismuth.
Parmi les nacres disponibles sur le marché, on peut citer les nacres Timica, Flamenco et Duochrome (sur base de mica) commercialisées par la société ENGELHARD, les nacres Timiron commercialisées par la société Merck, les nacres sur base de mica Prestige commercialisées par la société Eckart et les nacres sur base de mica synthétique Sunshine commercialisées par la société Sun Chemical.
Les nacres peuvent plus particulièrement posséder une couleur ou un reflet jaune, rose, rouge, bronze, orangé, brun, or et/ou cuivré.
De manière avantageuse, les nacres conformes à l’invention sont les micas recouverts de dioxyde de titane ou d’oxyde de fer ainsi que l’oxychlorure de bismuth.
Par « particules à reflet métallique », au sens de la présente invention, on entend tout composé dont la nature, la taille, la structure et l’état de surface lui permet de réfléchir la lumière incidente notamment de façon non iridescente.
Les particules à reflet métallique utilisables dans l’invention sont en particulier choisies parmi les particules d’au moins un métal et/ou d’au moins un dérivé métallique ; les particules comportant un substrat, organique ou minéral, monomatière ou multimatériaux, recouvert au moins partiellement par au moins une couche à reflet métallique comprenant au moins un métal et/ou au moins un dérivé métallique ; et les mélanges desdites particules.
Parmi les métaux pouvant être présents dans lesdites particules, on peut citer par exemple Ag, Au, Cu, Al, Ni, Sn, Mg, Cr, Mo, Ti, Zr, Pt, Va, Rb, W, Zn, Ge, Te, Se et leurs mélanges ou alliages. Ag, Au, Cu, Al, Zn, Ni, Mo, Cr, et leurs mélanges ou alliages (par exemple les bronzes et les laitons) sont des métaux préférés.
Par « dérivés métalliques », on désigne des composés dérivés de métaux notamment des oxydes, des fluorures, des chlorures et des sulfures.
A titre illustratif de ces particules, on peut citer des particules d’aluminium, telles que celles commercialisées sous les dénominations Starbrite 1200 EAC®par la société Siberline et Metalure®par la société Eckart et des particules de verre recouvertes d’une couche métallique notamment celles décrites dans les documents JP-A-09188830, JP-A-10158450, JP-A-10158541, JP-A-07258460 et JP-A-05017710.
Traitement hydrophobe des matières colorantes
Les matières colorantes pulvérulentes telles que décrites précédemment peuvent être traitées en surface, totalement ou partiellement, avec un agent hydrophobe, pour les rendre plus compatibles avec la phase huileuse de la composition de l’invention, notamment pour qu’ils aient une bonne mouillabilité avec les huiles. Ainsi, ces pigments traités sont bien dispersés dans la phase huileuse. Des pigments traités hydrophobes sont notamment décrits dans le document EP-A-1086683.
L’agent de traitement hydrophobe peut être choisi parmi les silicones comme les méthicones, les diméthicones, les perfluoroalkylsilanes ; les acides gras comme l’acide stéarique ; les savons métalliques comme le dimyristate d’aluminium, le sel d’aluminium du glutamate de suif hydrogéné ; les perfluoroalkyl phosphates ; les polyoxydes d’hexafluoropropylène ; les perfluoropolyéthers ; les acides aminés ; les acides aminés N-acylés ou leurs sels ; la lécithine, le trisostéaryle titanate d’isopropyle, le sébaçate d’isostéaryle, et leurs mélanges.
Le terme alkyle mentionné dans les composés cités précédemment désigne notamment un groupe alkyle ayant de 1 à 30 atomes de carbone, de préférence ayant de 5 à 16 atomes de carbone.
Actifs
Une composition selon l’invention peut comprendre au moins un agent hydratant (également appelé agent humectant), en particulier pour une application de soin.
De préférence, l’agent hydratant est de la glycérine.
Le ou les agents hydratants pourront être présents dans la composition en une teneur allant de 0,1 % à 15 % en poids, notamment de 0,5 % à 10 % en poids, voire de 1 % à 6 % en poids, par rapport au poids total de ladite composition.
Comme autres actifs utilisables dans la composition de l’invention, on peut citer par exemple les vitamines, les filtres solaires et leurs mélanges, et en particulier les vitamines telles que le tocophérol.
De préférence, une composition selon l’invention comprend au moins un actif, en particulier choisi parmi les agents hydratants, de préférence la glycérine, les vitamines, de préférence le tocophérol, et leurs mélanges.
Selon un mode de réalisation préféré, une composition selon l’invention comprend en outre au moins un actif.
De préférence, l’actif est choisi parmi le beurre de karité, le hyaluronate de sodium et leur mélange.
En outre, une composition selon l’invention peut comprendre au moins un agent dispersant.
Il relève des opérations de routine de l’homme de l’art d’ajuster la nature et la quantité des additifs présents dans les compositions conformes à l’invention, de telle sorte que les propriétés cosmétiques désirées de celles-ci n’en soient pas affectées.
COMPOSITION COSMETIQUE
Comme énoncé précédemment, une composition selon l’invention est de préférence cosmétique.
Une composition selon l’invention est généralement adaptée à une application topique sur la peau et comprend donc généralement un milieu physiologiquement acceptable, c’est-à-dire compatible avec la peau.
Il s’agit de préférence d’un milieu cosmétiquement acceptable, c’est-à-dire qui présente une couleur, une odeur et un toucher agréables et ne génère pas d’inconforts inacceptables, c’est-à-dire picotements, tiraillements, rougeurs, susceptibles de détourner l’utilisateur d’appliquer cette composition.
Une composition cosmétique selon l’invention peut se présenter sous toutes les formes galéniques classiquement utilisées dans le domaine cosmétique sachant qu’elle présente au moins une phase grasse telle que définie précédemment, ainsi qu’optionnellement une phase aqueuse, selon les applications envisagées, en particulier pour une application topique sur les matières kératiniques.
Pour une application topique sur les matières kératiniques, et notamment la peau ou ses annexe ou encore sur les cheveux, une composition peut avoir la forme notamment de solution huileuse ou de dispersion du type lotion ou sérum, d’émulsions de consistance liquide ou semi-liquide du type lait, obtenues par dispersion d’une phase grasse dans une phase aqueuse (huile-dans-eau) ou inversement (eau-dans-huile), ou de suspensions ou émulsions de consistance molle du type crème ou gel aqueux ou anhydres, ou encore de microcapsules ou microparticules, ou de dispersions vésiculaires de type ionique et/ou non ionique. Ces compositions sont préparées selon les méthodes usuelles.
Une composition selon l’invention peut être préparée selon les techniques bien connues de l’Homme de l’art.
Selon un mode de réalisation particulier, la composition de l’invention présente un aspect transparent, en particulier sous la forme d’un gel transparent à température ambiante.
S’agissant de la texture ou rhéologie de la composition selon l’invention, et comme indiqué plus haut et illustré dans les exemples ci-après, elle est ajustable notamment en fonction des teneurs respectives en aérogel de silice et en éthylguar, ainsi qu’en fonction de la longueur de chaîne de l’éthylguar. Par ailleurs, comme illustré en exemples 2 et 3, les compostions selon la présente invention présentant des propriétés rhéofluidifiantes permettant l’obtention d’une aisance à l’étalement, ou encore de propriétés de glissant améliorées.
La composition selon la présente invention peut être mise en œuvre dans plusieurs domaines d’application cosmétique. Elle peut en particulier prendre la forme de compositions de maquillage ou de soin des matières kératiniques, y compris de compositions capillaires ou encore prendre la forme de compositions photoprotectrices, encore appelées produits solaires ou produits photoprotecteurs, dédiées à la protection anti-UV des matières kératiniques.
La composition selon l’invention peut constituer une composition de maquillage du corps ou du visage ; de nettoyage ; de protection ; de traitement ou de soin de la peau et/ou des fibres kératiniques, notamment du corps ou du visage, pour les mains, pour les pieds, pour les grands plis anatomiques ou pour le corps, par exemple crèmes de jour, crème de nuit, crème anti-âge, crème démaquillante, composition anti-solaire, lait corporels de protection ou de soin, laits après-solaire, laits démaquillant, lotions, gels pour le soin de la peau, comme des lotions de nettoyage, compositions de bronzage artificiel; une composition pour le bain; une composition désodorisante; une composition après-rasage ; une composition épilatoire et une composition capillaire.
La présente invention concerne à ce titre un procédé cosmétique de maquillage et/ou de soin ou d’hygiène des matières kératiniques ou encore de protection solaire, comprenant au moins une étape consistant à appliquer sur lesdites matières kératiniques au moins une composition telle que définie précédemment.
Dans toute la description, y compris les revendications, l’expression « comportant un » doit être comprise comme étant synonyme de « comportant au moins un », sauf si le contraire est spécifié.
Les expressions « compris entre … et … », « comprend de … à … », « formé de … à … », et « allant de … à … » doivent se comprendre bornes incluses, sauf si le contraire est spécifié.
L’invention est illustrée plus en détail par les exemples et figures présentés ci-après. Sauf indication contraire, les quantités indiquées sont exprimées en pourcentage massique.
Méthodologie pour les mesures de rhéologie dynamique en oscillation
Ce sont des mesures rhéologiques en régime harmonique qui assurent la mesure du module élastique.
Les mesures sont réalisées à l’aide d’un rhéomètre type Haake RS600 sur un produit au repos, à 25 °C avec un mobile plan-plan Ø 60 mm et un entrefer de 2 mm.
Les mesures en régime harmonique permettent de caractériser les propriétés viscoélastiques des produits. La technique consiste à soumettre un matériau à une contrainte qui varie sinusoïdalement au cours du temps et à mesurer la réponse du matériau à cette sollicitation. Dans un domaine où le comportement est viscoélastique linéaire (zone où la déformation est proportionnelle à la contrainte), la contrainte (τ) et la déformation (γ) sont deux fonctions sinusoïdales du temps qui s’écrivent de la façon suivante : τ(t) = τ0sin (ωt) et γ(t) = γ0sin (ωt + δ) où τ0représente l’amplitude maximale de la contrainte (Pa) ; γ0représente l’amplitude maximale de la déformation (-) ; ω = 2ΠN représente la pulsation (rad.s-1) avec N représentant la fréquence (Hz) ; et δ représente le déphasage de la contrainte par rapport à la déformation (rad).
Ainsi, les deux fonctions ont la même fréquence angulaire mais elles sont déphasées d’un angle δ. Selon le décalage de phases δ entre τ(t) et γ(t), le comportement du système peut être appréhendé : si δ = 0, le matériau est purement élastique ; si δ = Π/2, le matériau est purement visqueux (fluide newtonien) ; et si 0 < δ < Π/2, le matériau est viscoélastique.
En général, la contrainte et la déformation s’écrivent sous forme complexe : τ*(t) = τ0eiωtet γ*(t) = γ0e(iωt + δ ).
Un module de rigidité complexe, représentant la résistance globale du matériau à la déformation qu’elle soit d’origine élastique ou visqueuse, est alors défini par G* = τ*/ γ* = G’ + iG’’ où G’ est le module de conservation ou module élastique qui caractérise l’énergie emmagasinée et totalement restituée au cours d’un cycle, G’ = (τ0/ γ0) cos δ ; et G’’ est le module de perte ou module visqueux qui caractérise l’énergie dissipée par frottement interne au cours d’un cycle, G’’ = (τ0/ γ0) sin δ.
Le paramètre retenu est le module de rigidité moyen G* relevé au plateau mesuré à une fréquence de 1 Hz.
Méthodes de mesure
Dans les exemples détaillés ci-après, les méthodes de mesure suivantes sont utilisées.
Protocole de mesure de la viscosité
Les mesures rhéologiques ont été effectuées à 25 °C à l’aide d’un rhéomètre rotatif MCR 502 de chez ANTON PAAR, équipé d’un élément à effet Peltier pour réguler la température. Une géométrie cône / plan Ø 50 mm / 1°, (acier sablé à 5 μm) a été employée ainsi qu’un dispositif anti-évaporation afin d’éviter les phénomènes d’évaporation pendant la mesure. Des courbes d’écoulement de 0,1 à 1000 s-1, 20 secondes par point sur 20 points ont été réalisées. Les caractérisations rhéologiques ont été effectuées au moins 24h après formulation.
Protocole de mesure de la pression de vapeur
A titre d’exemple, la pression de vapeur peut être mesurée selon la méthode statique ou par la méthode d’effusion par thermogravimétrie isothermique, selon la pression de vapeur (norme OCDE 104).
EXEMPLE 1
Caractérisation de l augmentation du caractère rhéofluidifiant avec l’augmentation de la vitesse de cisaillement, avec l’association d’ aérogel de silice et d éthylguar
Les compositions qui suivent ont été préparées selon le mode opératoire général détaillé ci-après.
Pour les compositions (1) à (3), on solubilise à froid l’aérogel de silice dans l’huile polaire non volatile sous agitation magnétique, puis on solubilise l’éthylguar à 50°C pendant 2 à 3 heures au bain marie, sous agitation magnétique. Les deux sont ensuite mélanger sous agitation magnétique.
Pour la composition (4), on solubilise l’éthylguar à 50°C pendant 4 à 5 heures au bain marie, dans une huile polaire sous agitation magnétique, au bain marie.
Les résultats sont résumés dans la et indiquent que l’association entre l’aérogel de silice et l’éthylguar conduit à une augmentation du caractère rhéofluidifiant des compositions 1 à 3, au niveau de l’épaississement de l’huile utilisée, par rapport à l’éthylguar utilisé seul dans la composition 4.
On observe également que pour la composition 1, où le ratio entre l’éthylguar et l’aérogel est égal à 0,5, un système gélifié est obtenu, grâce à la combinaison de l’éthylguar et de l’aérogel de silice, sur toute la gamme de fréquence. On observe en effet que les courbes demeurent parallèles, sans se rapprocher, ni se croiser, sur toute la gamme de fréquence.
EXEMPLE 2
Les compositions qui suivent ont été préparées selon le mode opératoire général détaillé ci-après.
Pour les compositions (5) et (6), on solubilise l’éthylguar à 50°C pendant 4 à 5 heures au bain marie, dans une huile polaire non volatile sous agitation magnétique.
Pour la composition (7), on solubilise à froid l’aérogel de silice dans l’huile polaire non volatile.
Pour la composition (8), on solubilise à froid l’aérogel de silice dans l’huile polaire non volatile sous agitation magnétique, puis on solubilise l’éthylguar à 50°C pendant 4 à 5 heures au bain marie, sous agitation magnétique.
Les résultats sont résumés dans les Figures 2 et 3.
La composition 8 est transparente.
Les résultats observés dans la (spectre viscoélastique) indiquent que la composition 8 permet d’obtenir, grâce à l’association éthylguar / aérogel de silice dans l’octyldodécanol, un système gélifié plus rhéofluidifiant que les compositions 5 et 6. Les compositions comparatives 5 et 6 quant à elles correspondent à des liquides viscoélastiques (point de croisement observé entre G’ et G’’).
Les résultats observés dans la (courbe d’écoulement) indiquent que la composition 8, de par la diminution conséquente à vitesse de cisaillement croissante, à savoir de part cette propriété rhéofluidifiante, est particulièrement avantageuse pour un meilleur étalement. Autrement dit, aucun effet frein n’est à craindre suite à l’application d’une telle composition sur les matières kératiniques, en particulier les cheveux.
EXEMPLE 3
Les compositions 9 à 14 sont préparées comme décrit ci-après avec les proportions indiquées dans les tableaux 3 et 4.
On prépare la phase A et B séparément : on solubilise à froid l’aérogel de silice dans l’isododécane huile apolaire volatile et on solubilise l’éthylcellulose/l’éthylguar à 50°C pendant 2 à 3 heures dans l’huile polaire non volatile au bain marie.
On observe à t+3 jours pour les compositions 12, 13 et 14 une meilleure stabilité et sont plus homogènes que les compositions 9, 10 et 11 hors invention, puisque ces dernières sont plus troubles et déphasées. Les compositions 12, 13 et 14 sont transparentes.
L’association éthylguar / aérogel de silice permet de formuler des compositions stables dans des mélanges d’huiles plus apolaires que l’association éthylcellulose / aérogel de silice.
EXEMPLE 4
Les compositions qui suivent ont été préparées selon le mode opératoire général détaillé ci-après.
1) On a mélange la dispersion aqueuse d’éthylcellulose (composition A – comme décrit dans brevet FR2992205A1) ou d’éthylguar (compositions C) avec l’huile polaire non volatile sous agitation et on chauffe pendant 1 à 2h à 55°C.
2) On a ajouté le tensioactif et on mélange sous agitation à 55°C jusqu’à ce que le mélange soit homogène.
3) On a ajouté l’hydroxypropyl guar jusqu’à obtenir un mélange homogène et on laisse refroidir à température ambiante.
4) On a ajouté ensuite l’huile non volatile siliconée toujours sous agitation.
5) On a ensuite saupoudré les charges de silice (aérogel) en agitant à la spatule jusqu’à ce que le mélange soit homogène, sous BOA.
6) Le mélange a ensuite été placé dans des pots cléopâtres.
Evaluation des compositions
A/ Protocole de mesure de la brillance
La brillance d’un dépôt résultant de l’application d’une composition peut être communément mesurée selon diverses méthodes, telle que celle utilisant un Brillancemètre TriGloss master à 20°/60°/85° de marque Sheen.
Principe de la mesure à l’aide de ce Brillancemètre
L’appareil éclaire l’échantillon à analyser selon une certaine incidence et mesure l’intensité de la réflexion spéculaire.
L’intensité de la lumière réfléchie dépend du matériau et de l’angle d’illumination. Pour des matériaux non ferreux (peinture, plastique), l’intensité de lumière réfléchie s’accroît avec l’angle d’illumination. Le reste de lumière incidente pénètre dans le matériau et selon la teinte de la couleur, il est soit absorbé en partie soit diffusé.
Les résultats de mesure du réflectomètre ne sont pas basés sur la quantité de lumière incidente mais sur un étalon en verre noir et poli d’indice de réfraction défini.
La mesure est normalisée par rapport à un étalon interne et ramenée à une valeur sur 100 : pour cet étalon standard, la valeur de mesure est fixée à 100 unités de brillant (calibrage). Plus la valeur mesurée est proche de 100 plus l’échantillon est brillant. L’unité de mesure est l’Unité de brillant (UB).
Protocole de test
a- Sur une carte de contraste de marque BYK et de référence byko-chart Opacity 2A, étaler une couche de 100 μm d’épaisseur humide de la composition dont on cherche à évaluer la brillance moyenne, par arasement de la formule avec une lame de microscope dans une zone du fond noir de la carte délimitée par deux bandes de scotch faisant chacune 100 µm d’épaisseur. La couche recouvre fond noir de la carte.
b- Mesure faite 12 minutes après dépôt (température ambiante).
c- Mesurer la brillance à 20°, à 60° et à 85° sur le fond noir. (3 mesures) à l’aide d’un Brillancemètre TriGloss master à 20°/60°/85° de marque Sheen.
Il convient ensuite de comparer les valeurs mesurées en UB obtenues pour les différentes compositions testées. Plus la valeur mesurée est faible, plus le dépôt est mat.
Ainsi, à des valeurs UB supérieures à 70 UB mesurées à 20°, la composition testée appartient au domaine du haut brillant, à des valeurs comprises entre 10 et 70 UB mesurées à 60°, la composition testée appartient au domaine du semi-brillant, et à des valeurs UB inférieures à 10 UB mesurées à 85°, la composition testée appartient au domaine du faible brillant, voir mat.
Résultats
Les compositions ont été évaluées après 3 mois de conservation à température ambiante.
La composition C selon l’invention, qui est sous la forme d’une émulsion, présente un résultat mesuré en UB, situé dans le domaine du semi-brillant, inférieur à celui obtenu pour la composition A comparative, et est par conséquent la composition conduisant à un dépôt plus mat.
B/ Protocole de mesure du glissant
La qualité de glissant est appréciée respectivement lors et après application topique d’un échantillon de la composition testée en surface du dos d’une main.
Le glissant est apprécié en évaluant la facilité avec laquelle les doigts tournent en surface du dos d’une main lors de l’application sur cette surface d’un échantillon de la composition à tester. Pour renforcer l’évaluation tactile, l’application est réalisée à l’aide de deux doigts qui sont fait glissés en surface.
Légende glissant :
0 : freinant
+ : peu glissant
++ : glissant
+++ : très glissant
Résultats
On observe que la composition C comprenant de l’éthylguar selon l’invention montre de meilleures qualités sensorielles en termes d’aisance d’application et de facilité d’étalement ou qualité de glissant de la composition.
C/ Conclusion
Des résultats, il ressort que la composition C comprenant de l’éthylguar selon l’invention manifeste une meilleure qualité de glissant que la composition comparative comprenant une dispersion aqueuse d’éthylcellulose et présente un dépôt de faible brillance, plus mat que la composition comparative comprenant une dispersion aqueuse d’éthylcellulose.

Claims (18)

  1. Composition cosmétique comprenant, dans un milieu physiologiquement acceptable comprenant :
    - au moins une phase grasse liquide non volatile,
    - au moins de l’éthylguar, et
    - au moins de l’aérogel de silice.
  2. Composition cosmétique selon la revendication 1, caractérisée en ce que les particules d’aérogels de silice utilisées ont une surface spécifique par unité de masse allant de 500 à 1500 m2/g, de préférence de 600 à 1200 m2/g, et de préférence de 600 à 800 m2/g et une taille exprimée en diamètre moyen en volume (D[0,5]) allant de 1 à 1500 µm, de préférence de 1 à 1000 µm, encore plus préférentiellement de 1 à 100 µm, en particulier de 1 à 30 µm, de préférence encore de 5 à 25 µm, mieux de 5 à 20 µm et encore mieux de 5 à 15 µm.
  3. Composition selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que les particules d’aérogel présentent une densité tassée allant de 0,02g/cm3à 0,10 g/cm3, de préférence de 0,03g/cm3à 0,08g/cm3.
  4. Composition selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que les particules d’aérogel sont hydrophobes et peuvent présenter une capacité d’absorption d’huile mesurée au WET POINT allant de 5 à 18 ml/g de particules, de préférence de 6 à 15 ml/g et mieux de 8 à 12 ml/g.
  5. Composition cosmétique selon la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce que les particules d’aérogel de silice sont des particules d’aérogels de silice hydrophobes modifiées en surface par groupements triméthylsilyle, de préférence des particules d’aérogels de silice hydrophobes de nom INCI Silica silylate.
  6. Composition selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que les particules d’aérogel de silice sont présentes en une teneur en matière active allant de 0,1 % à 15 % en poids, de préférence de 0,1 % à 10 % en poids, et de façon encore préférée de 1 % à 5 % en poids, par rapport au poids total de la phase grasse liquide non volatile.
  7. Composition selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que l’éthylguar est présent en une teneur comprise entre 0,5 % à 16 % en poids, de préférence entre 1 % à 16 % en poids et de façon encore préférée entre 1 % et 12 % en poids, de façon encore préférée entre 1 et 10 % en poids, par rapport au poids total de la phase grasse liquide non volatile.
  8. Composition selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle l’éthylguar et l’aérogel de silice sont mis en œuvre dans la composition selon l’invention dans un rapport pondéral éthylguar / aérogel de silice compris entre 0,1 et 10, de préférence entre 0,1 et 5. par rapport au poids total de la phase grasse liquide non volatile.
  9. Composition selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que la phase grasse liquide non volatile comprend au moins une première huile non volatile polaire protique, et éventuellement au moins une seconde huile non volatile choisie parmi les huiles siliconées et/ou fluorées et/ou les huiles hydrocarbonées non volatiles différentes de ladite première huile.
  10. Composition selon les revendications 1 à 8, caractérisée en ce qu’elle comprend en outre au moins une huile volatile, notamment apolaire.
  11. Composition selon la revendication 9 ou 10, caractérisée en ce que ladite première huile non volatile polaire protique est choisie parmi les huiles hydrocarbonées d’origine animale, les huiles hydrocarbonées végétales, les esters de synthèse, les esters de polyols et les esters du pentaérythritol, les alcools gras liquides à température ambiante à chaîne carbonée ramifiée et/ou insaturée ayant de 12 à 26 atomes de carbone et les acides gras supérieurs en C12-C22, et plus particulièrement parmi les huiles hydrocarbonées d’origine végétale, les esters de synthèse et les alcools gras liquides à température ambiante à chaîne carbonée ramifiée et/ou insaturée ayant de 12 à 26 atomes de carbone.
  12. Composition cosmétique selon l’une des revendications 9 à 11, caractérisée en ce que ladite première huile non volatile polaire protique est choisie parmi les triglycérides des acides caprylique/caprique, le myristate d’isopropyle, l’éthylhexylpalmitate et l’octyldodécanol, et en particulier par les triglycérides des acides caprylique/caprique, le myristate d’isopropyle, et l’octyldodécanol, et de préférence est au moins de l’octyldodécanol.
  13. Composition selon l’une quelconque des revendications 9 à 12, caractérisée en ce que ladite première huile non volatile polaire protique est présente en une teneur allant de 5 % à 75 %, en particulier de 10 % à 50 % en poids, de préférence de 20 % à 45 % en poids, par rapport au poids total de la composition.
  14. Composition l’une quelconque des revendications 9 à 13, caractérisée en ce qu’elle comprend une teneur allant de 5 % à 75 % en poids de seconde(s) huile(s) non volatile(s) siliconée(s) et/ou fluorée(s) ou hydrocarbonée(s) non volatile (s) différente(s) de ladite première huile, en particulier de 10 % à 40 % en poids, et plus particulièrement de 15 % à 30 % en poids, par rapport à son poids total.
  15. Composition selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce qu’elle comprend une phase aqueuse, pouvant être présente dans une teneur comprise entre 2 % et 80 % en poids, de préférence entre 5 % et 60 %, de manière encore plus préférée entre 10 % et 50 % en poids, par rapport au poids total de la composition.
  16. Composition selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que la composition comprend en outre au moins un épaississant hydrophile et/ou au moins un tensioactif.
  17. Composition selon l’une des revendications précédentes, caractérisée en ce qu’elle présente un aspect transparent, en particulier sous la forme d’un gel transparent à température ambiante.
  18. Procédé cosmétique de maquillage et/ou de soin ou d’hygiène des matières kératiniques ou encore de protection solaire, comprenant au moins une étape consistant à appliquer sur lesdites matières kératiniques au moins une composition telle que définie dans l’une quelconque des revendications précédentes.
FR2012830A 2020-12-08 2020-12-08 Composition gélifiée comprenant de l’aérogel de silice et de l’éthylguar comme agents épaississants Active FR3117032B1 (fr)

Priority Applications (1)

Application Number Priority Date Filing Date Title
FR2012830A FR3117032B1 (fr) 2020-12-08 2020-12-08 Composition gélifiée comprenant de l’aérogel de silice et de l’éthylguar comme agents épaississants

Applications Claiming Priority (2)

Application Number Priority Date Filing Date Title
FR2012830A FR3117032B1 (fr) 2020-12-08 2020-12-08 Composition gélifiée comprenant de l’aérogel de silice et de l’éthylguar comme agents épaississants
FR2012830 2020-12-08

Publications (2)

Publication Number Publication Date
FR3117032A1 true FR3117032A1 (fr) 2022-06-10
FR3117032B1 FR3117032B1 (fr) 2023-10-27

Family

ID=78402156

Family Applications (1)

Application Number Title Priority Date Filing Date
FR2012830A Active FR3117032B1 (fr) 2020-12-08 2020-12-08 Composition gélifiée comprenant de l’aérogel de silice et de l’éthylguar comme agents épaississants

Country Status (1)

Country Link
FR (1) FR3117032B1 (fr)

Cited By (1)

* Cited by examiner, † Cited by third party
Publication number Priority date Publication date Assignee Title
CN116874233A (zh) * 2023-07-04 2023-10-13 清远楼邦建材科技有限公司 一种砂浆胶组合物及其制备方法

Citations (22)

* Cited by examiner, † Cited by third party
Publication number Priority date Publication date Assignee Title
FR1453089A (fr) 1965-11-05 1966-04-15 Max Factor & Co Composition et procédé pour la remise en état des ongles cassés
US3915921A (en) 1974-07-02 1975-10-28 Goodrich Co B F Unsaturated carboxylic acid-long chain alkyl ester copolymers and tri-polymers water thickening agents and emulsifiers
US4509949A (en) 1983-06-13 1985-04-09 The B. F. Goodrich Company Water thickening agents consisting of copolymers of crosslinked acrylic acids and esters
EP0216479A1 (fr) 1985-08-12 1987-04-01 Ciba Specialty Chemicals Water Treatments Limited Agents épaississants polymères et leur préparation
JPH0517710A (ja) 1991-07-08 1993-01-26 Kansai Paint Co Ltd メタリツク塗料とその塗装法
JPH07258460A (ja) 1994-03-22 1995-10-09 Teijin Chem Ltd 樹脂組成物
EP0708114A1 (fr) 1994-10-17 1996-04-24 Aqualon Company Ethylguar, procédé de préparation et son utilisation
JPH09188830A (ja) 1996-01-05 1997-07-22 Nisshin Steel Co Ltd 高光輝性メタリック顔料
JPH10158541A (ja) 1996-11-27 1998-06-16 Nisshin Steel Co Ltd 耐候性,光輝性に優れたダークシルバー色メタリック顔料
JPH10158450A (ja) 1996-11-28 1998-06-16 Shin Etsu Polymer Co Ltd 食品包装用ポリ塩化ビニル樹脂組成物
EP0847752A1 (fr) 1996-11-26 1998-06-17 L'oreal Composition topique sans transfert comprenant un composé fluorosiliconé
WO1998044012A1 (fr) 1997-03-31 1998-10-08 Calgon Corporation Polymeres amphoteres pour produits d'hygiene corporelle
EP0898960A1 (fr) * 1997-08-28 1999-03-03 L'oreal Composition épaissie comprenent de la silice pyrogénée
FR2767718B1 (fr) 1997-08-28 1999-10-22 Oreal Emulsion eau-dans-huile comprenant de la silice pyrogenee et un alkylether de polysaccharide
FR2792190A1 (fr) 1999-04-16 2000-10-20 Sophim Procede de fabrication d'un emollient non gras a base de cires-esters
EP1086683A1 (fr) 1999-09-22 2001-03-28 L'oreal Composition de gel et son utilisation en cosmétique
EP0898958B1 (fr) 1997-08-28 2001-06-27 L'oreal Composition filmogène épaissie
WO2008155059A2 (fr) 2007-06-19 2008-12-24 Cognis Ip Management Gmbh Mélanges d'hydrocarbures et leur utilisation
US7470725B2 (en) 1996-11-26 2008-12-30 Cabot Corporation Organically modified aerogels, processes for their preparation by surface modification of the aqueous gel, without prior solvent exchange, and subsequent drying, and their use
FR2992205A1 (fr) 2012-06-21 2013-12-27 Oreal Composition cosmetique aqueuse comprenant de l'alkylcellulose, de l'huile, des particules d'aerogel de silice hydrophobes et au moins un agent stabilisant
FR2992193A1 (fr) * 2012-06-21 2013-12-27 Oreal Composition cosmetique liquide comprenant une huile, des particules d'aerogel de silice hydrophobe et une cire de temperature de fusion superieure a 60°c
FR3048179A1 (fr) * 2016-02-29 2017-09-01 Oreal Composition comprenant un alkylether de polysaccharide alkyle et des huiles siliconees ou fluorees incompatibles et procede la mettant en oeuvre

Patent Citations (24)

* Cited by examiner, † Cited by third party
Publication number Priority date Publication date Assignee Title
FR1453089A (fr) 1965-11-05 1966-04-15 Max Factor & Co Composition et procédé pour la remise en état des ongles cassés
US3915921A (en) 1974-07-02 1975-10-28 Goodrich Co B F Unsaturated carboxylic acid-long chain alkyl ester copolymers and tri-polymers water thickening agents and emulsifiers
US4509949A (en) 1983-06-13 1985-04-09 The B. F. Goodrich Company Water thickening agents consisting of copolymers of crosslinked acrylic acids and esters
EP0216479A1 (fr) 1985-08-12 1987-04-01 Ciba Specialty Chemicals Water Treatments Limited Agents épaississants polymères et leur préparation
JPH0517710A (ja) 1991-07-08 1993-01-26 Kansai Paint Co Ltd メタリツク塗料とその塗装法
JPH07258460A (ja) 1994-03-22 1995-10-09 Teijin Chem Ltd 樹脂組成物
EP0708114A1 (fr) 1994-10-17 1996-04-24 Aqualon Company Ethylguar, procédé de préparation et son utilisation
JPH09188830A (ja) 1996-01-05 1997-07-22 Nisshin Steel Co Ltd 高光輝性メタリック顔料
EP0847752A1 (fr) 1996-11-26 1998-06-17 L'oreal Composition topique sans transfert comprenant un composé fluorosiliconé
US7470725B2 (en) 1996-11-26 2008-12-30 Cabot Corporation Organically modified aerogels, processes for their preparation by surface modification of the aqueous gel, without prior solvent exchange, and subsequent drying, and their use
JPH10158541A (ja) 1996-11-27 1998-06-16 Nisshin Steel Co Ltd 耐候性,光輝性に優れたダークシルバー色メタリック顔料
JPH10158450A (ja) 1996-11-28 1998-06-16 Shin Etsu Polymer Co Ltd 食品包装用ポリ塩化ビニル樹脂組成物
WO1998044012A1 (fr) 1997-03-31 1998-10-08 Calgon Corporation Polymeres amphoteres pour produits d'hygiene corporelle
EP0898960A1 (fr) * 1997-08-28 1999-03-03 L'oreal Composition épaissie comprenent de la silice pyrogénée
FR2767698B1 (fr) 1997-08-28 1999-11-05 Oreal Composition epaissie comprenant de la silice pyrogenee
EP0898958B1 (fr) 1997-08-28 2001-06-27 L'oreal Composition filmogène épaissie
FR2767718B1 (fr) 1997-08-28 1999-10-22 Oreal Emulsion eau-dans-huile comprenant de la silice pyrogenee et un alkylether de polysaccharide
FR2792190A1 (fr) 1999-04-16 2000-10-20 Sophim Procede de fabrication d'un emollient non gras a base de cires-esters
EP1086683A1 (fr) 1999-09-22 2001-03-28 L'oreal Composition de gel et son utilisation en cosmétique
WO2008155059A2 (fr) 2007-06-19 2008-12-24 Cognis Ip Management Gmbh Mélanges d'hydrocarbures et leur utilisation
FR2992205A1 (fr) 2012-06-21 2013-12-27 Oreal Composition cosmetique aqueuse comprenant de l'alkylcellulose, de l'huile, des particules d'aerogel de silice hydrophobes et au moins un agent stabilisant
FR2992193A1 (fr) * 2012-06-21 2013-12-27 Oreal Composition cosmetique liquide comprenant une huile, des particules d'aerogel de silice hydrophobe et une cire de temperature de fusion superieure a 60°c
FR3048179A1 (fr) * 2016-02-29 2017-09-01 Oreal Composition comprenant un alkylether de polysaccharide alkyle et des huiles siliconees ou fluorees incompatibles et procede la mettant en oeuvre
FR3048179B1 (fr) 2016-02-29 2019-08-23 L'oreal Composition comprenant un alkylether de polysaccharide alkyle et des huiles siliconees ou fluorees incompatibles et procede la mettant en oeuvre

Non-Patent Citations (7)

* Cited by examiner, † Cited by third party
Title
BRINKER CJ.SCHERER G.W.: "Sol-Gel Science", 1990, ACADEMIC PRESS
C. M. HANSEN: "The three di-mensional solubility parameters", J. PAINT TECHNOL., vol. 39, 1967, pages 105
C. M. HANSEN: "The three di-mensionnal solubility parameters", J. PAINT TECHNOL., vol. 39, 1967, pages 105
J. SOC. COSM. CHEM., vol. 5, 1954, pages 249 - 256
KIRK-OTHMER: "Encyclopedia of Chemical Technology", vol. 22, 1979, WILEY, pages: 333 - 432
THE JOURNAL OF THE AMERICAN CHEMICAL SOCIETY, vol. 60, February 1938 (1938-02-01), pages 309
VAN DE HULST, H.C.: "Light Scattering by Small Particles", 1957, WILEY

Cited By (2)

* Cited by examiner, † Cited by third party
Publication number Priority date Publication date Assignee Title
CN116874233A (zh) * 2023-07-04 2023-10-13 清远楼邦建材科技有限公司 一种砂浆胶组合物及其制备方法
CN116874233B (zh) * 2023-07-04 2024-02-06 清远楼邦建材科技有限公司 一种砂浆胶组合物及其制备方法

Also Published As

Publication number Publication date
FR3117032B1 (fr) 2023-10-27

Similar Documents

Publication Publication Date Title
US8318187B2 (en) Long-wearing cosmetic compositions with improved shine
EP2958630B1 (fr) Composition cosmetique de type gel
JP5567215B2 (ja) アルキルセルロースを含む水性化粧品組成物
JP5774706B2 (ja) アルキルセルロースを含む水性化粧料組成物
JP5905605B2 (ja) アルキルセルロース、非揮発性オイルおよび少なくとも1の界面活性剤を含む水性液状化粧料組成物
FR3021533A1 (fr) Composition cosmetique de type gel
FR3002449A1 (fr) Composition cosmetique de type gel
KR102035363B1 (ko) 알킬셀룰로오스, 비-휘발성 오일, 하나 이상의 왁스 및 하나 이상의 특별한 친수성 겔화제를 함유하는 수성 화장 조성물
FR2999921A1 (fr) Composition cosmetique aqueuse comprenant de l&#39;alkylcellulose.
EP3223775A1 (fr) Gel aqueux ou hydroalcoolique de phyllosilicates synthetiques a titre d&#39;agent viscosant, matifiant et/ou homogeneisant d&#39;application
WO2013093869A2 (fr) Composition cosmétique de type gel pour le maquillage et/ou le soin de la peau
FR3075623A1 (fr) Composition sous forme d’une emulsion directe comprenant une resine siliconee, un polymere filmogene en et procede la mettant en oeuvre
WO2014097258A2 (fr) Composition cosmétique aqueuse comprenant une alkylcellulose
KR102025961B1 (ko) 알킬셀룰로오스, 비-휘발성 오일, 하나 이상의 왁스 및 하나 이상의 제미니형 계면활성제를 포함하는 수성 화장 조성물
FR3075632A1 (fr) Composition sous forme d’une emulsion comprenant une resine siliconee, une huile siliconee aminee et procede la mettant en oeuvre
FR3082745A1 (fr) Emulsion eau-dans-huile comprenant un alkylpolyglycoside, des nacres et procede de maquillage et/ou de soin la mettant en œuvre
FR2985180A1 (fr) Emulsion eau dans huile comprenant de l&#39;alkylcellulose, des huiles non volatiles, et au moins un tensioactif
FR3002734A1 (fr) Procede de maquillage et/ou de soin des levres utilisant une composition cosmetique aqueuse comprenant de l’alkylcellulose
FR3117032A1 (fr) Composition gélifiée comprenant de l’aérogel de silice et de l’éthylguar comme agents épaississants
FR2968975A1 (fr) Composition cosmetique solide et anhydre
FR2999922A1 (fr) Composition cosmetique aqueuse comprenant de l&#39;alkylcellulose et deux huiles non volatiles.
WO2019243613A1 (fr) Émulsion comprenant un alkylpolyglycoside et des nacres, et procédé de maquillage et/ou de soin l&#39;utilisant
FR3048179B1 (fr) Composition comprenant un alkylether de polysaccharide alkyle et des huiles siliconees ou fluorees incompatibles et procede la mettant en oeuvre
FR2992205A1 (fr) Composition cosmetique aqueuse comprenant de l&#39;alkylcellulose, de l&#39;huile, des particules d&#39;aerogel de silice hydrophobes et au moins un agent stabilisant
FR3082744A1 (fr) Emulsion comprenant une resine siliconee, un polyol liquide et des pigments, preparation de l’emulsion et procede la mettant en oeuvre

Legal Events

Date Code Title Description
PLFP Fee payment

Year of fee payment: 2

PLSC Publication of the preliminary search report

Effective date: 20220610

PLFP Fee payment

Year of fee payment: 3

PLFP Fee payment

Year of fee payment: 4