FR3048644A1 - Dispositif limitant la flexion des volets d'un dispositif d'obturation - Google Patents

Abstract

La description se rapporte notamment à un dispositif (5) d'obturation d'une entrée d'air de véhicule automobile, comprenant un volet (6a, 6b, 6c, 6d, 9a, 9b, 9c, 9d) de forme allongée mobile entre une position de fermeture dans laquelle il empêche l'air de passer par une partie respective de l'entrée d'air et une position d'ouverture dans laquelle il laisse passer l'air par ladite partie, le volet comprenant deux extrémités et une protubérance (7a, 7b, 7c, 7d, 10a, 10b, 10c, 10d) éloignée de chacune de ces deux extrémités, ladite protubérance étant, quelle que soit la position du volet, proche d'un élément (7a, 7b, 7c, 7d, 10a, 10b, 10c, 10d) du dispositif d'obturation, empêchant ainsi une flexion substantielle du volet en direction de cet élément.

Description

DISPOSITIF LIMITANT LA FLEXION DES VOLETS D’UN DISPOSITIF D’OBTURATION

La description a notamment pour objet un dispositif d’obturation pour face avant de véhicule automobile, également appelé obturateur actif de calandre, ou encore dispositif de contrôle d'entrée d'air. Un tel dispositif est parfois désigné par l'acronyme AGS, provenant de l'expression de langue anglaise "Active Grille Shutter" (obturateur actif de calandre). L'aérodynamisme d'un véhicule automobile est une caractéristique importante car il influence notamment la consommation de carburant (et donc la pollution) ainsi que les performances dudit véhicule. Ceci est particulièrement important lorsque le véhicule automobile se déplace à haute vitesse.

Un dispositif d’obturation pour face avant permet d'ouvrir ou de fermer l'accès de l'air via une calandre de véhicule automobile. En position ouverte, l'air peut circuler à travers la calandre et participer au refroidissement du moteur du véhicule automobile. En position fermée, l'air ne pénètre pas via la calandre ce qui réduit la traînée et permet ainsi de réduire la consommation de carburant et l'émission de C02. L'AGS permet donc de réduire la consommation d'énergie et la pollution lorsque le moteur n'a pas besoin d'être refroidi par l'air extérieur.

Les faces avant des véhicules automobiles sont généralement composées de deux entrées d’air principales dites voie haute et voie basse. Ces deux voies sont généralement séparées par une poutre pour la protection contre les chocs (poutre de pare-chocs).

Les échangeurs de chaleur du véhicule automobile sont généralement disposés derrière cette poutre.

Un dispositif d’obturation pour face avant comprend habituellement des volets pilotés par un actionneur en face avant afin de réduire le coefficient de traînée et aussi d’améliorer les performances de refroidissement et de climatisation. Ces volets sont habituellement plans, et sont généralement orientés verticalement (dans un référentiel du véhicule automobile dans lequel ils sont montés) en position fermée et horizontalement (dans ce même référentiel) en position ouverte. Ces volets, pivotants, peuvent se déplacer entre une position ouverte, dans laquelle le plan que constitue chaque volet est parallèle au flux d’air entrant dans le véhicule automobile et une position fermée, dans laquelle le plan que constitue chaque volet est perpendiculaire au flux d’air. Ainsi, par temps froid, on peut fermer les volets ce qui permet de chauffer plus vite le moteur ainsi que l’habitacle, puis ouvrir ces volets en fonction des besoins de refroidissement du moteur et ou de l’habitacle.

Afin de masquer le caractère inesthétique de tels volets (qui forment une surface plane généralement inadaptée au style du véhicule automobile), ces derniers sont habituellement placés derrière la calandre. Ils sont par exemple placés derrière une grille d'aération matérialisant l'entrée d'air de la calandre, qui laisse passer l'air mais dissimule ce qui est derrière elle. Ils ne sont donc pas directement visibles de l'extérieur du véhicule.

Cependant, ces volets sont néanmoins relativement exposés. D'une part, la grille d'aération les dissimulant est souvent très légère et fragile. Elles sont ainsi exposées à des accidents éventuels, voire à des malveillances. D'autre part, à l'occasion du montage ou du démontage du dispositif d'obturation, soit en usine (lors de la fabrication du véhicule automobile destiné à le recevoir), soit dans un garage (à l'occasion d'une révision ou d'une réparation), un ouvrier peut être tenté de saisir le dispositif d'obturation par ses volets, par commodité, ou le heurter accidentellement. Les volets étant habituellement de forme allongée et n'étant habituellement fixés que par leurs deux extrémités, le fait d'exercer une force dessus peut les conduire à fléchir, et si la flexion est trop importante, ils peuvent se déboîter ou se fissurer voire se rompre (par exemple par temps très froid). L’invention vise à améliorer la situation. L'invention se rapporte notamment à un dispositif d’obturation d’une entrée d’air de véhicule automobile, comprenant un volet de forme allongée mobile entre une position de fermeture dans laquelle il empêche l’air de passer par une partie respective de l'entrée d'air et une position d'ouverture dans laquelle il laisse passer l’air par ladite partie, le volet comprenant deux extrémités et une protubérance éloignée de chacune de ces deux extrémités, ladite protubérance étant, quelle que soit la position du volet, proche d'un élément du dispositif d'obturation, empêchant ainsi une flexion substantielle du volet en direction de cet élément.

Un tel dispositif est avantageux notamment en ce que la protubérance empêche une flexion indésirable qui pourrait avoir des conséquences néfastes telles que le déboîtement (ou déclipsage) voire la casse du volet ou d'une fixation du volet, la déformation permanente du volet, pouvant conduire à la création de fuites d’air. Ces défauts peuvent être provoqués de diverses façons, notamment par l'intrusion de corps étrangers, par des manipulations inappropriées, par une logistique défaillante, par une casse de la calandre et/ou du pare-chocs lors d’un accident à faible vitesse.

Le dispositif d’obturation selon l’invention peut comporter une ou plusieurs des caractéristiques suivantes prises seules ou en combinaison. L'invention se rapporte notamment à un dispositif d’obturation dans lequel la protubérance est fixe par rapport au volet. L'invention se rapporte notamment à un dispositif d’obturation dans lequel ledit élément est un cadre dudit dispositif. L'invention se rapporte notamment à un dispositif d’obturation comprenant plusieurs volets. L'invention se rapporte notamment à un dispositif d’obturation dans lequel ledit élément est une protubérance d'un autre volet du dispositif d'obturation. L'invention se rapporte notamment à un dispositif d’obturation dans lequel ladite protubérance est, quelle que soit la position du volet, proche de deux éléments du dispositif d'obturation, empêchant ainsi une flexion substantielle du volet en direction de l'un quelconque de ces deux éléments. L'invention se rapporte notamment à un dispositif d’obturation dans lequel lesdits deux éléments sont d'une part une protubérance d'un autre volet du dispositif d'obturation et d'autre part un cadre du dispositif d'obturation. L'invention se rapporte notamment à un dispositif d’obturation dans lequel lesdits deux éléments sont deux protubérances de deux autres volets du dispositif d'obturation. L'invention se rapporte notamment à un dispositif d’obturation dans lequel un volet comprend plusieurs protubérances, éloignées chacune de chacune des deux extrémités du volet ainsi que de l'autre ou de chacune des autres protubérances dudit volet, chacune desdites protubérances étant, quelle que soit la position du volet, proche d'un élément du dispositif d'obturation, empêchant ainsi une flexion substantielle du volet en direction de cet élément. L'invention se rapporte notamment à un dispositif d’obturation dans lequel la ou les protubérances sont des disques. L'invention se rapporte notamment à un dispositif d’obturation dans lequel la ou les protubérances sont composées chacune de deux demi-cylindres creux décalés l'un par rapport à l'autre. L'invention se rapporte notamment à un dispositif d’obturation dans lequel tous les volets sont identiques les uns aux autres. L'invention se rapporte notamment à un dispositif d’obturation dans lequel le mouvement par lequel chaque volet passe d'une position d'ouverture à une position de fermeture est un mouvement de rotation. D’autres caractéristiques et avantages de l’invention apparaîtront à la lecture de la description qui va suivre. Celle-ci est purement illustrative et doit être lue en regard des dessins annexés sur lesquels : - la figure 1 est une vue schématique en perspective d'un volet de l'état de l'art soumis à une flexion indésirable ; - les figures 2A et 2B sont une autre vue schématique en perspective de volets connus et de leur flexion indésirable ; - les figures 3A à 3D illustrent un dispositif d'obturation selon un mode de réalisation de l'invention ; - les figures 4A à 4D illustrent un dispositif d'obturation selon un autre mode de réalisation de l'invention.

En qualifiant un élément de supérieur, inférieur, au dessus de, au dessous de, vertical, horizontal, longitudinal, latéral, transversal, haut, bas, derrière, avant ou devant, on se réfère sauf précision contraire à la disposition de cet élément à l’état monté dans un véhicule automobile, dans un référentiel du véhicule, référentiel dont l'axe longitudinal est parallèle à la direction de déplacement du véhicule lorsque ce dernier avance en ligne droite en plaçant ses moyens de direction en position neutre, dont l'axe transversal est perpendiculaire à cette direction de déplacement tout en étant horizontal par rapport au véhicule, et dont l'axe vertical est parallèle à la verticale du véhicule. Un trièdre LTV sur une figure matérialise un tel référentiel en indiquant la direction longitudinale L, la direction transversale T et la direction verticale V du véhicule.

Les réalisations suivantes sont des exemples. Bien que la description se réfère à un ou plusieurs modes de réalisation, ceci ne signifie pas nécessairement que chaque élément mentionné dans le cadre d'un mode de réalisation ne concerne que ce même mode de réalisation, ou que des caractéristiques de ce mode de réalisation s'appliquent seulement à ce mode de réalisation.

La figure 1 est une vue schématique en perspective d'un volet de l'état de l'art soumis à une flexion indésirable. Elle illustre une partie du cadre 1 d'un dispositif d'obturation ainsi qu'une portion d'un volet 2 dudit dispositif. Une personne saisit le dispositif d'obturation. Il s'agit par exemple d'un ouvrier, au sein d'une usine de constructeur automobile, ou d'un garagiste remplaçant le dispositif d'obturation. La personne saisit le dispositif en attrapant à la fois le cadre 1 et le volet 2, ce qui conduit à une flexion importante du volet 2 (pouvant le déboîter ou l'endommager).

Les figures 2A et 2B sont une autre vue schématique en perspective de volets connus et de leurs flexions indésirables. Un dispositif d'obturation 3 comprend un cadre 1 et des volets 2a, 2b, 2c et 2d. Un objet 4 vient heurter ou du moins pénétrer le dispositif d'obturation. Ce faisant, il écarte les volets 2b et 2c et provoque leur flexion indésirable. Ceci peut survenir lors d'une maladresse en usine ou de la part d'un garagiste. Ceci peut également survenir lors d'un accident, ou encore à l'occasion d'une malveillance (par exemple de la part d'un enfant enfonçant un bâton dans le dispositif d'obturation d'un véhicule).

Les figures 3A à 3D illustrent un dispositif d'obturation 5 selon un mode de réalisation de l'invention. Les figures 3A et 3D montrent un dispositif d'obturation 5 dans lequel les volets 6a, 6b, 6c et 6d sont en position ouverte (laissant passer l'air), et les figures 3B et 3C montrent le même dispositif d'obturation, dans lequel les volets sont fermés. Les figures 3A et 3B sont une vue de derrière (à l'état monté dans un véhicule automobile) du dispositif 5. Le vent relatif, lors d'un déplacement du véhicule automobile, est donc orienté dans un sens contraire à la flèche L. Les figures 3C et 3D sont une vue en coupe longitudinale verticale (dans le référentiel LTV du véhicule automobile recevant le dispositif d'obturation 5) du dispositif d'obturation 5. Le vent relatif circule de la gauche vers la droite de la figure lorsque le dispositif d'obturation est monté dans un véhicule automobile en déplacement. Les figures 3A à 3D illustrent des disques 7a, 7b, 7c et 7d montés au milieu des volets respectifs 6a, 6b, 6c et 6d. Ces disques sont verticalement superposés, et sont quasiment jointifs deux à deux, de sorte qu'une flexion d'un volet donné est très rapidement stoppée, le disque dudit volet venant en butée contre le disque du volet (respectivement contre la portion de cadre) en direction duquel (respectivement de laquelle) la flexion est opérée. Si les disques sont trop étroits, il existe un risque que deux disques censés être superposés ne le soient pas exactement et ne remplissent pas leur rôle. S'ils sont trop épais, ils nécessitent beaucoup de matière. Les figures 4A à 4D proposent une alternative aux disques, permettant d'éviter un compromis (entre précision de montage et quantité de matière) qui dans certaines circonstances peut être malheureux. Le dispositif d'obturation 5 comprend un actionneur 8 (mu par exemple par un moteur électrique) afin de déplacer les volets d'une position d'ouverture à une position de fermeture ou réciproquement.

Les figures 4A à 4D illustrent un dispositif d'obturation 5 selon un mode de réalisation de l'invention. Les figures 4A et 4D montrent un dispositif d'obturation 5 dans lequel les volets 9a, 9b, 9c et 9d sont en position ouverte (laissant passer l'air), et les figures 4B et 4C montrent le même dispositif d'obturation, dans lequel les volets sont fermés. Les figures 4A et 4B sont une vue de derrière (à l'état monté dans un véhicule automobile) du dispositif 5. Le vent relatif, lors d'un déplacement du véhicule automobile. est donc orienté dans un sens contraire à la flèche L. Les figures 4C et 4D sont une vue en coupe longitudinale verticale (dans le référentiel LTV du véhicule automobile recevant le dispositif d'obturation 5) du dispositif d'obturation 5. Le vent relatif circule de la gauche vers la droite de la figure lorsque le dispositif d'obturation est monté dans un véhicule automobile en déplacement. Les figures 4A à 4D illustrent des protubérances 10a, 10b, 10c et lOd montées au milieu des volets respectifs 9a, 9b, 9c et 9d. Ces protubérances sont verticalement superposées, et sont quasiment jointives deux à deux, de sorte qu'une flexion d'un volet donné est très rapidement stoppée, la protubérance dudit volet venant en butée contre la protubérance du volet (respectivement contre la portion de cadre) en direction duquel (respectivement de laquelle) la flexion est opérée. Selon une mise en oeuvre alternative, les volets sont verticaux, et les protubérances sont alors réparties selon un axe horizontal. Les protubérances sont en l'espèce constituées de deux demi disques épais, décalés l'un par rapport à l'autre et évidés. Ces protubérances peuvent être moulées (de façon intégrale avec le volet correspondant, ne formant ainsi qu'une seule pièce). Le fait d'utiliser comme protubérance des demi-disques évidés (qui forment des demi-cylindres creux) permet d'économiser de la matière et d'alléger le dispositif d'obturation. La forme des protubérances des figures 4A à 4D permet également un moulage beaucoup plus simple. En effet, il n'est pas possible de mouler un disque creux. Une solution approchante serait possible. Il serait par exemple envisageable de mouler un disque creux comportant un ou plusieurs petits trous (correspondant à des fixations de parties du moule réalisant l'évidement du disque). Ces solutions approchantes sont beaucoup plus complexes. Elles pourraient néanmoins présenter l'avantage de simplifier le montage du dispositif d'obturation puisque deux volets consécutifs n'ont plus besoin d'être montés à l'envers l'un par rapport à l'autre (afin d'assurer un contact de leurs demi-disques respectifs), contrairement à ce qui est mis en oeuvre sur les figures 4A à 4D ci-après. D'autres mises en oeuvre sont envisageables. Par exemple, les volets étant généralement mobiles en rotation dans une plage angulaire de 90°, il peut suffire de prévoir un disque amputé d'une portion représentant au maximum 90° (soit un quartier). On obtient ainsi trois quarts de disque.

Le dispositif d'obturation 5 comprend un actionneur 8 (mu par exemple par un moteur électrique) afin de déplacer les volets d'une position d'ouverture à une position de fermeture ou réciproquement.

Selon un premier mode de réalisation, un dispositif 5 d’obturation d’une entrée d’air de véhicule automobile comprend un volet (par exemple l'une des références 6a, 6b, 6c, 6d, 9a, 9b, 9c, 9d des figures 3A à 4D) de forme allongée mobile entre une position de fermeture dans laquelle il empêche l’air de passer par une partie respective de l'entrée d'air et une position d'ouverture dans laquelle il laisse passer l’air par ladite partie. Selon une mise en oeuvre possible, le volet (considéré dans sa direction longitudinale) est placé dans une direction transverse du véhicule automobile dans lequel il a vocation à être monté. Selon une autre mise en oeuvre, il est placé dans une direction verticale dudit véhicule.

Le volet comprend deux extrémités (les deux extrémités dans la direction longitudinale du volet). Le volet peut avoir globalement la forme d'un parallélépipède rectangle, dont la longueur est très supérieure à la largeur, et dont la largeur est très supérieure à l'épaisseur. Par exemple, le volet à une longueur de soixante centimètres, une largeur de trois centimètres, et une épaisseur de deux millimètres. Les deux extrémités sont alors distantes de soixante centimètres l'une de l'autre.

Le volet comprend une protubérance (références 7a, 7b, 7c, 7d, 10a, 10b, 10c, lOd) éloignée de chacune de ces deux extrémités. Par "éloignée de chacune des extrémités", on entend que la position de la protubérance ne peut pas être considérée comme étant sensiblement à l'extrémité du volet, à l'échelle du volet. Autrement dit, la distance séparant la protubérance d'une quelconque des deux extrémités n'est donc pas négligeable à l'échelle du volet. Par exemple, la protubérance est éloignée de chaque extrémité d'une distance supérieure ou égale à 20% de la longueur du volet (soit 12cm dans l'exemple précité). Avantageusement, une protubérance est placée au milieu du volet (à équidistance de ces deux extrémités, soit à 30cm de chacune d'elles dans l'exemple précédent). Ceci permet de réduire de manière optimale (dans le cas d'une protubérance unique) les risques de flexions indésirables conduisant à des détériorations. La portion de volet sujette à flexion voit sa longueur divisée par deux, et il est beaucoup plus difficile de faire fléchir un volet deux fois plus court.

La protubérance est proche d'un élément (7a, 7b, 7c, 7d, 10a, 10b, 10c, lOd) du dispositif d'obturation, empêchant ainsi une flexion substantielle du volet en direction de cet élément. Ceci reste vrai quelle que soit la position du volet. Cependant la position ouverte du volet est la plus critique car elle peut conduire une personne à saisir le dispositif d'obturation par les volets, ce qui n'est pas possible quand les volets sont fermés (et forment une surface continue, sans véritable prise). Pour les positions intermédiaires entre la position ouverte et la position fermée (non comprise) du volet, la protubérance assure une protection contre les flexions indésirables, protection qui est maximale lorsque la direction définie par la droite reliant le point de contact de l'élément au point de contact de la protubérance est parallèle à la direction de l'épaisseur du volet. Pour la position fermée volet, il est possible de prévoir une protection alternative.

Par "proche d'un élément", on entend, dans le cas d'un volet substantiellement parallélépipédique, que la distance entre la protubérance et cet élément est suffisamment faible pour limiter la déformation du volet et lui permettre de rester dans sa plage de déformation élastique. Selon une mise en oeuvre possible, cette distance est négligeable par rapport à la largeur du volet (par exemple inférieure à 10% de cette largeur). Dans l'exemple ci-dessus, cela veut dire que la distance entre la protubérance et l'élément est négligeable devant 3cm. Il peut par exemple s'agir d'une distance de 3mm, voire moins. Plus généralement, et quelle que soit la forme du volet, la protubérance est proche de l'élément si elle se trouve à une distance de l'ordre du millimètre de l'élément. L'expression "proche d'un élément" vaut en l'absence de toute flexion. Dans le cas d'une flexion en direction de l'élément, la protubérance n'est plus seulement proche, mais même en contact avec l'élément (du moins si la flexion est suffisamment forte), et prévient alors une flexion plus importante.

Selon un deuxième mode de réalisation, la protubérance d'un dispositif d’obturation selon le premier mode de réalisation est fixe par rapport au volet. Avantageusement, le volet et sa protubérance ne forment qu'une seule pièce, qui est par exemple moulée en matière plastique. Alternativement, il serait concevable de fixer la protubérance sur le volet, éventuellement de manière mobile, selon une cinématique qui peut être complexe. Mais un volet formé d'un seul tenant avec sa protubérance est en général plus simple et moins cher.

Selon un troisième mode de réalisation, l'élément d'un dispositif d’obturation selon le premier ou deuxième mode de réalisation est un cadre dudit dispositif. Par exemple, le cadre est de forme rectangulaire, et la protubérance est proche d'une partie horizontale (inférieure ou supérieure) de ce cadre. Ainsi, si le volet considéré est pressé vers l'extérieur du cadre, sa protubérance est placée en butée contre le cadre ce qui empêche une flexion substantielle de ce volet.

Selon un quatrième mode de réalisation, un dispositif d’obturation selon l'un des premier au troisième modes de réalisation comprend plusieurs volets. Ceci permet de réaliser un dispositif d'obturation plus compact (une profondeur moindre est nécessaire lorsque les volets sont placés en position ouverte).

Selon un cinquième mode de réalisation, l'élément d'un dispositif d’obturation selon le quatrième mode de réalisation est une protubérance (7a, 7b, 7c, 7d, 10a, 10b, 10c, lOd) d'un autre volet du dispositif d'obturation. Ainsi, les volets se protègent mutuellement et collectivement contre les flexions indésirables: lorsqu'une pression est exercée sur un volet en direction d'un autre volet, sa protubérance est placée en butée contre la protubérance de cet autre volet. Bien entendu, la protubérance peut être proche de plusieurs éléments (le fait qu'elle soit proche d'un élément ne l'exclut pas). Elle peut notamment être proche à la fois d'une protubérance d'un autre volet, et d'un autre élément du dispositif d'obturation.

Selon un sixième mode de réalisation, la protubérance d'un dispositif d’obturation selon l'un des premier au cinquième modes de réalisation est, quelle que soit la position du volet, proche de deux éléments (7a, 7b, 7c, 7d, 10a, 10b, 10c, lOd) du dispositif d'obturation. Ceci empêche ainsi une flexion substantielle du volet en direction de l'un quelconque de ces deux éléments. En général, on prévoit un volet qui n'est pas soumis au flambage (pression dans une direction longitudinale du volet) car le volet est habituellement enfermé dans un cadre rigide qui le protège du flambage. Le volet peut en revanche être soumis à des pressions dans des directions perpendiculaires à une direction longitudinale du volet. Le volet est en principe beaucoup plus large qu'il n'est épais. Une pression parallèle au volet considéré dans la direction de sa largeur ne conduit en principe pas à une flexion, car le volet est assez résistant dans une telle direction (la largeur étant typiquement de plusieurs centimètres). En revanche, une pression dans une direction parallèle à la direction de l'épaisseur du volet (qui en principe se limite à quelques millimètres au maximum) peut conduire à une flexion. En pratique, on est en général confronté à deux flexions indésirables possibles, toutes deux dans la direction de l'épaisseur du volet, l'une dans un sens et l'autre dans l'autre sens. Il est donc avantageux de mettre en place deux butées dans cette direction, de part et d'autre du volet. Mais il est également possible de placer les butées dans une direction non perpendiculaire (pour que la résultante ne soit pas nulle) et le plus parallèle possible à la direction de l'épaisseur du volet. Les deux éléments précités peuvent remplir ce rôle. Selon une mise en oeuvre possible, le dispositif d'obturation ne comprend qu'un volet, et les deux éléments sont les deux bords du cadre entre lesquels ce volet est placé, dans sa direction longitudinale.

Selon une mise en oeuvre possible, tous les volets du dispositif d'obturation sont munis chacun d'une protubérance proche de deux éléments du dispositif d'obturation. Ces protubérances et éléments sont avantageusement placés le long d'un même axe, de sorte à assurer une protection cumulative contre des flexions le long de cet axe.

Selon un septième mode de réalisation, les deux éléments d'un dispositif d’obturation selon le sixième mode de réalisation sont d'une part une protubérance (7b, 7c, 10b, 10c) d'un autre volet du dispositif d'obturation et d'autre part un cadre du dispositif d'obturation. Ainsi, un volet peut être protégé d'une part par le cadre et d'autre part par un volet adjacent. C'est notamment la configuration retenue pour protéger les volets supérieurs (6a, 9a) et inférieurs (6d, 9d) des figures 3A et 4A.

Selon un huitième mode de réalisation, les deux éléments d'un dispositif d’obturation selon le sixième mode de réalisation sont deux protubérances (7a, 7b, 7c, 7d, 10a, 10b, 10c, lOd) de deux autres volets du dispositif d'obturation. Ainsi, un volet peut être protégé par deux volets adjacents. C'est notamment la configuration retenue pour protéger les volets intermédiaires (6b, 6c, 9b, 9c) des figures 3A et 4A.

Selon un neuvième mode de réalisation, un volet d'un dispositif d'obturation selon l'un des premier au huitième modes de réalisation comprend plusieurs protubérances, éloignées chacune de chacune des deux extrémités du volet ainsi que de l'autre ou de chacune des autres protubérances dudit volet. Par "éloignées" on entend: séparées d'une distance non négligeable à l'échelle du volet. Par exemple, la protubérance est éloignée d'une distance supérieure ou égale à 20% de la longueur du volet (soit 12cm pour un volet de 60cm de long). Une distance de 33% de la longueur dans le cas de deux protubérances est possible. Selon une mise en oeuvre possible, les protubérances sont réparties de manière équidistantes. Pour un volet de longueur L comprenant N protubérances, la distance est alors égale à L/(N+1). Par exemple, pour un volet de 90cm comprenant deux protubérances, les protubérances seraient espacées de 30cm de l'autre protubérance ainsi que du cadre du dispositif d'obturation.

Chacune desdites protubérances est, quelle que soit la position du volet, proche d'un élément (7a, 7b, 7c, 7d, 10a, 10b, 10c, lOd) du dispositif d'obturation, empêchant ainsi une flexion substantielle du volet en direction de cet élément.

Ce mode de réalisation est particulièrement avantageux notamment lorsque le volet est long (par exemple s'il mesure environ 1m de long ou plus), ou encore lorsque le volet est très fin (par exemple 1mm d'épaisseur, voire moins). Dans ces cas, il est en effet utile de le protéger en plusieurs points, de préférence régulièrement espacés. Si le volet est plus fragile (par exemple plus fin) en certains points, il est utile de prévoir plus de protection à proximité de ces points en espaçant moins les protubérances à proximité de ces points.

Selon un dixième mode de réalisation, les protubérances d'un dispositif d'obturation selon l'un des premier au neuvième modes de réalisation sont des disques. Les volets sont montés dans le dispositif avec une certaine tolérance. Il est avantageux que l'épaisseur des disques soit nettement supérieure à cette tolérance, afin de s'assurer que les disques de deux volets consécutifs entrent en contact en cas de pression d'un volet en direction de l'autre volet (et donc que leurs disques respectifs remplissent leur fonction).

Selon un onzième mode de réalisation, les protubérances d'un dispositif d'obturation selon l'un des premier au neuvième modes de réalisation sont composées chacune de deux demi-cylindres creux décalés l'un par rapport à l'autre. Ceci revient à employer un disque très épais (mais évidé) séparé en deux demi-disques pour des raisons de facilité de fabrication. La grande épaisseur des demi disques assure un contact entre volets adjacents en cas de pression sur un de ces volets en direction de l'autre de ces volets, même si les tolérances de montage sont assez grandes. Les protubérances peuvent notamment prendre la forme des protubérances visibles sur la figure 4A.

Selon un douzième mode de réalisation, les volets d'un dispositif d'obturation selon l'un des quatrième au onzième modes de réalisation sont tous identiques les uns aux autres. Ceci est avantageux car cela permet de faciliter les étapes de production. Par exemple, un moule pour fabriquer des volets peut être un moule de type portefeuille comprenant 32 empreintes, et produisant 32 volets en un coup de presse en 2,6s (soit plus de douze volets par seconde). Si les volets ne sont pas identiques, cela induit une étape de tri des volets lors de leur démoulage, à une cadence très élevée, ce qui est compliqué. Cependant, le fait que les volets soient identiques n'exclut pas de les monter dans une configuration différente sur le dispositif d'obturation. Les volets impairs peuvent être montés dans une certaine configuration et les volets pairs dans une autre configuration. Par exemple, les volets 9a et 9c de la figure 4A sont montés dans un sens alors que les volets 9b et 9d sont montés dans un autre sens.

Selon un treizième mode de réalisation, chaque volet d'un dispositif d'obturation selon l'un des premier au douzième modes de réalisation passe d'une position d'ouverture à une position de fermeture par un mouvement de rotation. Chaque volet comprend ainsi par exemple un axe de rotation parallèle à sa direction longitudinale. Le mouvement des volets peut néanmoins être plus complexe et comprendre par exemple des translations.

Claims (13)

1. REVENDICATIONS

   1. Dispositif (5) d’obturation d’une entrée d’air de véhicule automobile, comprenant un volet (6a, 6b, 6c, 6d, 9a, 9b, 9c, 9d) de forme allongée mobile entre une position de fermeture dans laquelle il empêche l’air de passer par une partie respective de l'entrée d'air et une position d'ouverture dans laquelle il laisse passer l’air par ladite partie, le volet comprenant deux extrémités et une protubérance (7a, 7b, 7c, 7d, 10a, 10b, 10c, lOd) éloignée de chacune de ces deux extrémités, ladite protubérance étant, quelle que soit la position du volet, proche d'un élément (7a, 7b, 7c, 7d, 10a, 10b, 10c, lOd) du dispositif d'obturation, empêchant ainsi une flexion substantielle du volet en direction de cet élément.
2. 2. Dispositif d’obturation selon la revendication 1, dans lequel la protubérance est fixe par rapport au volet.
3. 3. Dispositif d’obturation selon la revendication 1 ou 2, dans lequel ledit élément est un cadre dudit dispositif.
4. 4. Dispositif d’obturation selon l'une des revendications précédentes, comprenant plusieurs volets.
5. 5. Dispositif d’obturation selon la revendication 4, dans lequel ledit élément est une protubérance (7a, 7b, 7c, 7d, 10a, 10b, 10c, lOd) d'un autre volet du dispositif d'obturation.
6. 6. Dispositif d’obturation selon l'une des revendications précédentes, dans lequel ladite protubérance est, quelle que soit la position du volet, proche de deux éléments (7a, 7b, 7c, 7d, 10a, 10b, 10c, lOd) du dispositif d'obturation, empêchant ainsi une flexion substantielle du volet en direction de l'un quelconque de ces deux éléments.
7. 7. Dispositif d’obturation selon la revendication 6, dans lequel lesdits deux éléments sont d'une part une protubérance (7b, 7c, 10b, 10c) d'un autre volet du dispositif d'obturation et d'autre part un cadre du dispositif d'obturation.
8. 8. Dispositif d’obturation selon la revendication 6, dans lequel lesdits deux éléments sont deux protubérances (7a, 7b, 7c, 7d, 10a, 10b, 10c, lOd) de deux autres volets du dispositif d'obturation.
9. 9. Dispositif d'obturation selon l'une des revendications précédentes, dans lequel un volet comprend plusieurs protubérances, éloignées chacune de chacune des deux extrémités du volet ainsi que de l'autre ou de chacune des autres protubérances dudit volet, chacune desdites protubérances étant, quelle que soit la position du volet, proche d'un élément (7a, 7b, 7c, 7d, 10a, 10b, 10c, lOd) du dispositif d'obturation, empêchant ainsi une flexion substantielle du volet en direction de cet élément.
10. 10. Dispositif d'obturation selon l'une des revendications précédentes, dans lequel la ou les protubérances sont des disques.
11. 11. Dispositif d'obturation selon l'une des revendications 1 à 9, dans lequel la ou les protubérances sont composées chacune de deux demi-cylindres creux décalés l'un par rapport à l'autre.
12. 12. Dispositif d'obturation selon l'une des revendications 4 à 11, dans lequel tous les volets sont identiques les uns aux autres.
13. 13. Dispositif d'obturation selon l'une des revendications précédentes, dans lequel le mouvement par lequel chaque volet passe d'une position d'ouverture à une position de fermeture est un mouvement de rotation.