- 1 - CONTEXTE [0001] Deux techniques principales sont actuellement utilisées pour la modélisation de structures de failles géologiques contenant des non-conformités : les approches explicites et les approches implicites. Un procédé exemplaire de l'approche explicite crée explicitement des surfaces érodées en spécifiant les contacts entre des surfaces érosives et des surfaces érodées (en suivant des règles géologiques). Ces contacts sont transformés en conditions de frontières au cours de l'interpolation des surfaces afin de produire un contact géométrique correct (minimisation des espacements et des chevauchements entre les bordures de la surface tronquée et de la surface de troncation). Cette solution nécessite une intervention intensive de l'utilisateur parce que des contacts doivent être définis l'un après l'autre et ne peuvent pas être établis automatiquement dans des cas complexes. En outre, elle nécessite de nombreux calculs parce que les conditions de frontières peuvent être incohérentes. Enfin, les mailles de différentes portions du modèle produit n'ont pas forcément des contacts parfaits entre elles (ce à quoi il est fait référence en tant que « scellé approximativement » ou « non étanche »). Par conséquent, le modèle produit n'est pas forcément adapté à des applications de consommation, comme des constructions de grilles 3D, des estimations de volumes, etc. [0002] Un autre procédé exemplaire de l'approche explicite interpole et/ou extrapole des surfaces dans tout le volume d'intérêt (y compris les portions érodées et non déposées), calcule des intersections géométriques entre des non-conformités et des surfaces concordantes, et enlève des parties irréelles en fonction de règles géologiques. Un exemple est représenté sur les figures annexées 1.5 et 1.6. Cette deuxième solution présente également des inconvénients. En particulier, il n'y a pas de données - 2 - pouvant être utilisées pour la modélisation des parties érodées ou non déposées des surfaces, d'où un problème d'extrapolation. En outre, pour des modèles de failles dans lesquels des failles ont été érodées, les surfaces de failles doivent également être extrapolées avant de pouvoir construire les horizons de failles. Cela est difficile à réaliser en pratique parce que les failles ont souvent des relations topologiques complexes entre elles. Lorsque des failles ne sont pas correctement extrapolées, cela engendre également des artéfacts à proximité des intersections entre des horizons concordants érodés et des surfaces d'érosion, comme cela est représenté sur la figure annexée 1.6. [0003] Dans ces deux solutions, la relation entre l'activité de faille et le dépôt est géré au cas par cas sur la base de chaque surface. Par conséquent, des intersections géométriques entre des non-conformités et des horizons concordants, d'une part, et des surfaces de failles, d'autre part, peuvent être individuellement activées ou désactivées. [0004] Un procédé exemplaire de l'approche implicite crée explicitement des non-conformités, qui sont utilisées pour : (i) découper le maillage de volume sur lequel l'interpolation de la fonction implicite va être effectuée, ou (ii) servir de condition de frontière pour la construction d'un tel maillage. La première alternative calcule l'intersection géométrique entre un maillage de surface 3D arbitraire et un maillage de volume 3D et elle est sujette à des instabilités numériques, ce qui la rend généralement lente et peu robuste. Dans les deux alternatives, le problème est encore plus complexe lorsque des non-conformités sont des failles discontinues, car il faut avoir en entrée des surfaces avec des contacts parfaits correctement définis (mailles affinées en commun). En pratique, il est très difficile de gérer l'activité de - 3 - faille par rapport au dépôt d'une manière cohérente sur le plan géologique. RESUME [0005] En général, dans un aspect, des modes de réalisation de l'invention concernent un procédé pour créer un modèle pour une structure de failles géologiques dans une formation souterraine d'un champ et pour utiliser le modèle en vue de l'identification ou de la production de fluides de la formation souterraine, en impliquant l'identification d'une pluralité de séquences concordantes dans la structure de failles géologiques, la division d'un maillage de fond, pour la modélisation de la structure de failles géologiques, en une pluralité de sous-volumes, dans lequel chacun de la pluralité de sous-volumes contient l'une de la pluralité de séquences concordantes, l'interpolation, par un processeur informatique et dans une première itération, de premières surfaces érodées dans un premier sous-volume de la pluralité de sous-volumes, dans lequel l'étendue de l'interpolation est restreinte au premier sous-volume, la division, sur la base de l'interpolation dans la première itération, du premier sous-volume pour générer un deuxième sous-volume, le calcul, par le processeur informatique et en réponse à l'interpolation et à la division dans la première itération, d'une première fonction implicite correspondant à une première séquence concordante de la pluralité de séquences concordantes qui est contenue dans le premier sous-volume, l'interpolation, dans une deuxième itération, de deuxièmes surfaces érodées dans le deuxième sous-volume, dans lequel l'étendue de l'interpolation est restreinte au deuxième sous-volume, le calcul, dans la deuxième itération et sur la base de l'interpolation dans la deuxième itération, d'une deuxième fonction implicite correspondant à une deuxième séquence concordante contenue dans le deuxième sous-volume, et la création du modèle pour la structure de failles géologiques sur la base au moins de la première fonction implicite et de la deuxième fonction implicite. D'autres aspects de la modélisation de structures de failles géologiques contenant des non-conformités vont être apparents à partir de la description ci-après et des revendications annexées. BREVE DESCRIPTION DES DESSINS [0006] Les dessins annexés illustrent plusieurs modes de réalisation de modélisation de structures de failles géologiques contenant des non-conformités mais ils ne doivent pas être considérés comme limitant le périmètre de la présente invention, la modélisation de structures de failles géologiques contenant des non-conformités pouvant être réalisée selon d'autres modes de réalisation tout aussi efficaces. [0007] La figure 1.1 représente une vue schématique d'un champ comportant des structures souterraines, où un ou plusieurs modes de réalisation de modélisation de structures de failles géologiques contenant des non-conformités peuvent être mis en oeuvre. [0008] La figure 1.2 représente un modèle géologique 3D 25 d'un champ selon un ou plusieurs modes de réalisation. [0009] La figure 1.3 représente des vues en coupe transversale 2D illustrant divers horizons modélisés dans le modèle géologique 3D de la figure 1.2 selon un ou 30 plusieurs modes de réalisation. [0010] La figure 1.4 représente un modèle géologique hypothétique (150) contenant des non-conformités selon un ou plusieurs modes de réalisation. 35 - 5 - [0011] Les figures 1.5 et 1.6 représentent un procédé de l'art intérieur et un résultat en vue de construire le modèle géologique hypothétique représenté sur la figure 1.4. [0012] La figure 2 représente un système de modélisation de structures de failles géologiques contenant des non-conformités selon un ou plusieurs modes de réalisation. [0013] La figure 3 représente un procédé exemplaire de modélisation de structures de failles géologiques contenant 10 des non-conformités selon un ou plusieurs modes de réalisation. [0014] Les figures 4.1 et 4.2 représentent des flux de travail exemplaires de modélisation de structures de 15 failles géologiques contenant des non-conformités selon un ou plusieurs modes de réalisation. [0015] Les figures 5.1 à 5.4 représentent chacune un exemple d'un modèle géologique de modélisation de 20 structures de failles géologiques contenant des non-conformités selon un ou plusieurs modes de réalisation. [0016] La figure 6 représente un système informatique dans lequel un ou plusieurs modes de réalisation de modélisation 25 de structures de failles géologiques contenant des non-conformités peuvent être mis en oeuvre. DESCRIPTION DETAILLEE 30 [0017] Des modes de réalisation sont représentés sur les dessins annexés et sont décrits ci-après. Dans la description des modes de réalisation, des numéros de référence similaires ou identiques sont utilisés pour identifier des éléments similaires ou communs. Les dessins 35 ne sont pas forcément à l'échelle et certaines caractéristiques et certaines vues des dessins peuvent être agrandies pour être claires et concises. - 6 - [0018] Des modes de réalisation de l'invention concernent la création d'un modèle numérique de réservoirs de failles à utiliser pour identifier et produire des fluides de formations souterraines. Le terme « fluides » désigne ici des fluides dans l'espace poreux pouvant s'écouler dans des conditions normales de réservoirs. De tels fluides englobent de l'eau et des hydrocarbures comme du pétrole ou du gaz, et ils s'écoulent en production, en injection ou en invasion. Dans un ou plusieurs modes de réalisation, des techniques implicites de modélisation de surface sont utilisées pour créer un modèle numérique bidimensionnel (2D) ou tridimensionnel (3D) représentant une séquence stratigraphique de failles (c'est-à-dire des couches géologiques) contenant une ou plusieurs non-conformités (c'est-à-dire une frontière du domaine séparant des roches plus récentes des roches plus anciennes et représentant un espacement dans l'enregistrement géologique, comme cela est défini sur la figure 1.3). Un exemple d'un tel modèle est représenté sur la figure 1.4. Dans un ou plusieurs modes de réalisation, des horizons géologiques sont représentés par des iso-surfaces d'un champ de propriété scalaire (c'est-à-dire la fonction implicite) défini sur un maillage de fond. En général, la continuité de la fonction implicite est régie par la continuité du maillage de fond. Un exemple de la fonction implicite et du maillage de fond est représenté sur la figure 5.2. [0019] Dans un ou plusieurs modes de réalisation, une 30 entrée géométrique réelle est prise en compte pour éliminer tout besoin de modélisation de parties érodées ou non déposées des couches, ou de parties érodées des failles. Le modèle géologique résultant est étanche, c'est-à-dire que les failles, les couches concordantes et les non-35 conformités sont représentées par des mailles ayant des contacts parfaits entre elles. En particulier, l'activité de failles à travers la séquence stratigraphique est gérée - 7 - d'une manière cohérente sur le plan géologique et tous les horizons appartenant à la même séquence conforme (comprenant des frontières de séquences pouvant être des non-conformités) sont modélisés simultanément. Par conséquent, les horizons concordants ou non concordants qui sont définis par des données éparses (par exemple, des sommets de puits) sont modélisés de manière fiable et précise. [0020] La figure 1.1 représente une vue schématique d'un champ comportant des structures souterraines où un ou plusieurs modes de réalisation de modélisation de structures de failles géologiques contenant des non-conformités peuvent être mis en oeuvre. Spécifiquement, la vue schématique comprend un champ (100) comportant des structures souterraines (102) contenant un réservoir (104) et elle représente une opération de topographie réalisée par un camion sismique (106a) pour mesurer des propriétés de la formation souterraine. [0021] L'opération de topographie est une opération de topographie sismique pour produire des vibrations sonores. Sur la figure 1.1, une source acoustique (110) produit des vibrations sonores (112) se reflétant en un certain nombre d'horizons (114) et une faille (116) dans la formation souterraine. La ou les vibrations sonores (112) sont reçues par des capteurs, comme des récepteurs géophones (118) situés à la surface de la Terre et les géophones (118) produisent des signaux de sortie électriques auxquels il est fait référence en tant que données reçues (120). [0022] La ou les vibrations sonores reçues (112) sont représentatives de différents paramètres (comme l'amplitude et/ou la fréquence). Les données reçues (120) sont fournies en tant que données d'entrée à un ordinateur (122a) du camion d'enregistrement sismique (106a), et en réponse aux données d'entrée, l'ordinateur de camion d'enregistrement - 8 - (122a) génère un enregistrement de sortie de données sismiques (124). Les données sismiques peuvent être transmises au système de modélisation de structures géologiques (200) pour poursuivre d'autres traitements. [0023] La figure 1.2 représente un modèle géologique 3D (125) d'un champ (par exemple, le champ (100) représenté sur la figure 1.1). Le modèle géologique 3D (125) comprend un certain nombre de couches géologiques, comme la couche géologique A (126), la couche géologique B (127), la couche géologique C (128) du champ sous la surface (129). Ces couches géologiques consécutives sont ici désignées par les termes « séquence stratigraphique » ou « séquence ». Ces couches géologiques peuvent correspondre à un ou plusieurs des horizons (114) illustrés sur la figure 1.1, qui sont représentés dans le modèle géologique 3D (125) sur la base du maillage de fond (130). Comme l'on peut le constater, la couche géologique A (126), la couche géologique B (127), et la couche géologique C (128) contiennent des ondulations désignant une élévation relative à l'intérieur de chaque partie des couches géologiques. En général, de telles ondulations représentent des effets de failles et/ou de plis d'événements géologiques, qui peuvent être combinés à d'autres effets de compactage et/ou d'érosion. Dans un ou plusieurs modes de réalisation, l'étendue des diverses ondulations dans des couches géologiques est représentée par un codage couleur, des hachures ou une autre manière de désignation de l'élévation relative à l'intérieur de chaque partie des couches géologiques. Dans cet exemple de la figure 1.2, les ondulations à l'intérieur de la couche géologique A (126), de la couche géologique B (127), et de la couche géologique C (128) sont représentées par des hachures. [0024] La couche géologique A (126) est la plus ancienne couche géologique représentée dans le champ parce que la couche géologique A (126) est la couche géologique la plus - 9 - éloignée de la surface (129). La couche géologique B (127) est la deuxième plus ancienne couche géologique B (127) représentée à partir de la surface (129). La couche géologique C (128) est la plus récente couche géologique représentée dans le champ parce que la couche géologique C (128) est la couche géologique la plus proche de la surface (129). [0025] La figure 1.3 illustre des vues en coupe 10 transversale 2D représentant divers horizons modélisés dans le modèle géologique 3D de la figure 1.2 selon un ou plusieurs modes de réalisation. La vue en coupe transversale (131) représente un horizon concordant qui est concordant aux horizons plus récents et plus anciens dans 15 une seule séquence. La vue en coupe transversale (132) représente une érosion qui est uniquement concordante à des horizons immédiatement plus récents dans les deux séquences se rejoignant à la frontière de séquences (142). La vue en coupe transversale (133) représente un recouvrement de base 20 sur discordance qui est uniquement concordant avec les horizons immédiatement plus anciens dans les deux séquences se rejoignant à la frontière de séquences (143). La vue en coupe transversale (131) représente une discontinuité qui n'est pas concordante avec les horizons plus anciens ou 25 avec les horizons plus récents dans trois séquences se rejoignant à la frontière de séquences (144). Les érosions, recouvrements de base sur discordance et les discontinuités sont ici désignés par les termes « non-conformités » ou « horizons non concordants ». 30 [0026] La figure 1.4 représente un modèle géologique hypothétique (150), qui peut être un modèle géologique 2D ou une coupe transversale verticale à travers un modèle géologique 3D, avec quatre horizons de failles concordants 35 et une non-conformité (érosion). A noter que des failles ont également été érodées et ne sont actives que dans la séquence « au-dessous » de l'érosion. - 10 - [0027] La figure 1.5 représente un procédé de l'art antérieur destiné à construire le modèle géologique hypothétique représenté sur la figure 1.4 par interpolation ou extrapolation d'horizons concordants dans tout le volume d'intérêt (VOI) (151). Comme cela est représenté, le VOI (151) comprend les portions érodées et non déposées qui manquent dans le modèle géologique (150) de la figure 5.1, pour lesquelles il est évident qu'il n'y a pas de données existantes. Le résultat est une géométrie qui n'est pas réaliste sur le plan géologique pour ces horizons, en partie parce que des failles auraient dû être correctement extrapolées, ce qui n'est pas pratique en raison du manque de données existantes. [0028] La figure 1.6 représente un résultat exemplaire de l'art antérieur du procédé de la figure 1.5, qui est un modèle géologique (152) construit par interpolation ou extrapolation lorsque la non-conformité (érosion) est prise en compte dans le calcul des intersections géométriques avec les horizons concordants précédemment modélisés, et par l'enlèvement des parties « irréalistes ». Par comparaison avec le modèle géologique hypothétique (150) de la figure 1.4, le modèle géologique (152) contient de nombreuses imprécisions, en particulier à proximité des contacts entre la non-conformité et les horizons concordants. Comme cela a été susmentionné, cela s'explique en partie par le fait que des failles auraient dû être correctement extrapolées, ce qui n'est pas pratique en raison du manque de données existantes. [0029] La figure 2 représente des détails du système de modélisation de structures géologiques (200) de la figure 1.1. Dans un ou plusieurs modes de réalisation de l'invention, un ou plusieurs des modules et des éléments 35 représentés sur la figure 2 peuvent être omis, répétés et/ou substitués. Par conséquent, il ne faut pas considérer que les modes de réalisation de l'invention sont limités aux agencements spécifiques de modules représentés sur la figure 2. Le système de modélisation de structures géologiques (200) de la figure 2 représente les composants d'un système de création d'un modèle pour une structure de failles géologiques (par exemple, la structure souterraine (102) de la figure 1.1) dans une formation souterraine d'un champ. [0030] Dans un ou plusieurs modes de réalisation, le système de modélisation de structures géologiques (200) comprend un analyseur de séquences concordantes (201) qui est configuré pour identifier des séquences concordantes dans la structure de failles géologiques. Dans un plusieurs modes de réalisation, des caractéristiques de la structure de failles géologiques sont acquises et représentées par les données sismiques (211), qui peuvent être obtenues comme cela est décrit en référence à la figure 1.1. Dans un ou plusieurs modes de réalisation, les séquences concordantes peuvent être identifiées par interprétation des données sismiques (211) sur la base de la définition décrite en référence à la figure 1.3. Dans un ou plusieurs modes de réalisation, la création du modèle structurel (par exemple, un modèle de réservoir) est effectuée au cas par cas sur la base d'une séquence concordante. Spécifiquement, toutes les surfaces appartenant à la même séquence concordante sont interpolées simultanément. [0031] Dans un ou plusieurs modes de réalisation, le système de modélisation de structures géologiques (200) comprend un générateur de modèle (212) qui est configuré pour obtenir un maillage de fond pour modéliser la structure de failles géologiques, et modifier par itération la topologie du maillage de fond afin de réguler l'étendue du volume dans lequel interpolation est effectuée et la continuité d'une fonction implicite interpolée du modèle structurel. Par conséquent, la stratification du modèle structurel créé est cohérente avec un style géologique de - 12 - dépôt dans des zones érodées de la structure de failles géologiques. D'autres détails de la modification itérative du maillage de fond et de la fonctionnalité du générateur de modèle (212) vont être décrits ci-après en référence aux figures 3 à 5.4. [0032] La figure 3 représente un procédé exemplaire de modélisation de structures de failles géologiques contenant des non-conformités selon un ou plusieurs modes de réalisation. Par exemple, le procédé représenté sur la figure 3 peut être mis en oeuvre en utilisant le système (200) décrit en référence à la figure 2 pour le champ (100) décrit en référence à la figure 1.1. Dans un ou plusieurs modes de réalisation de l'invention, un ou plusieurs des éléments représentés sur la figure 3 peuvent être omis, répétés et/ou effectués dans un ordre différent. Par conséquent, il ne faut pas considérer que des modes de réalisation de modélisation de structures de failles géologiques contenant des non-conformités sont limités aux agencements spécifiques des éléments représentés sur la figure 3. [0033] Initialement, à l'élément 301, des séquences concordantes sont identifiées dans la structure de failles géologiques. Par exemple, les séquences concordantes peuvent être identifiées en utilisant l'analyseur de séquences concordantes (201) de la figure 2. [0034] A l'élément 302, un maillage de fond pour modéliser la structure de failles géologiques est divisé en sous-volumes sur la base des séquences concordantes. Dans un ou plusieurs modes de réalisation, chaque sous-volume contient une séquence concordante. [0035] A l'élément 303, des séquences érodées (par exemple, une faille érodée) sont interpolées dans un sous-volume en - 13 - cours de modélisation dont l'étendue d'interpolation est restreinte à l'intérieur du sous-volume actuel. [0036] A l'élément (304), le sous-volume actuel est 5 sélectivement divisé sur la base des surfaces érodées interpolées. [0037] A l'élément (305), une fonction implicite est calculée pour le sous-volume actuel sur la base des 10 surfaces érodées interpolées et de la division sélective. [0038] A l'élément (306), il est décidé s'il reste un sous-volume non modélisé. Si la réponse est oui, le procédé revient à l'élément (303) pour la prochaine itération. Si 15 la réponse est non, le procédé passe à l'élément (307) où un modèle structurel est créé pour la structure de failles géologiques sur la base de la fonction implicite calculée dans toutes les itérations pour tous les sous-volumes modélisés. 20 [0039] Ensuite, le module structurel créé en utilisant les techniques décrites ci-dessus peut être utilisé pour l'identification ou la production de fluides de la formation souterraine. Des ingénieurs et des scientifiques 25 experts dans l'identification et/ou l'extraction du fluide concerné de la formation souterraine peuvent utiliser le modèle pour identifier avec plus de précision et/ou de manière plus complète des fluides à extraire de la formation ainsi que pour extraire potentiellement les 30 fluides dans le cadre du processus d'exploration et de production. [0040] Les figures 4.1 et 4.2 représentent des flux de travail exemplaires pour modéliser des structures de 35 failles géologiques contenant des non-conformités selon un ou plusieurs modes de réalisation. Comme cela est représenté sur les figures 4.1 et 4.2, les procédés de flux - 14 - de travail reçoivent des entrées (401) à (404) qui sont représentées sous forme d'ellipses situées sur le côté gauche des schémas de flux de travail. Les procédés de flux de travail (1) à (5) sont représentés sous forme de cases ou de flèches situées sur le côté gauche des schémas de flux de travail. Dans le flux de travail représenté sur la figure 4.1, la construction du maillage de fond dans le procédé de flux de travail (1) est contrainte (comme cela est représenté par la flèche (411)) par l'entrée (401) « géométrie de failles ». Le flux de travail représenté sur la figure 4.2 est sensiblement identique à celui représenté sur la figure 4.1, si ce n'est que la construction du maillage de fond dans le procédé de flux de travail (1) n'est pas contrainte par l'entrée (401) « géométrie de failles », qui, au lieu de cela, est utilisée (comme cela est représenté par la flèche (412)) lorsqu'elle est encore modifiée dans le procédé de flux de travail (3.3). Ces flux de travail sont décrits en détails ci-après. [0041] Dans le procédé de flux de travail (1), le maillage de volume de fond (c'est-à-dire, le maillage de fond) est construit (c'est-à-dire défini) pour couvrir tout le volume d'intérêt, qui est dimensionné pour englober tous les horizons à modéliser. Lorsqu'il est initialement construit, le maillage de fond ne contient pas forcément de bordures internes (c'est-à-dire des discontinuités). Les éléments de ce maillage ont une forme et une taille adaptées à un procédé d'interpolation, comme une forme triangulaire ou une forme tétraédrique. Un exemple est représenté sur la figure 5.1. En outre, pour simplifier les calculs géométriques ultérieurs, ce maillage peut en option vérifier une propriété selon laquelle des sous-ensembles de ses facettes correspondent généralement à des éléments du maillage représentant des failles. Par exemple, dans le flux de travail représenté sur la figure 4.1, le procédé de construction du maillage de fond est contraint (comme cela est représenté par la flèche (411)) par l'entrée (401) - 15 - « géométrie de failles ». Par conséquent, ces facettes sont configurées pour approximer la géométrie du réseau de failles sur la base de l'entrée (401) « géométrie de failles ». Par contraste, le maillage construit par le flux de travail représenté sur la figure 4.1 ne vérifie pas cette propriété. [0042] Dans le procédé de flux de travail (2), un ensemble de séquences concordantes est identifié à partir du type géologique des horizons stratigraphiques, comme cela est défini en référence à la figure 1.3 ci-dessus. Sur la base de ces définitions, compte tenu d'une séquence stratigraphique contenant des horizons concordants et des non-conformités, il est possible de diviser la séquence en sous-ensembles de séquences concordantes, chaque horizon (horizon concordant ou non-conformité) appartenant à une séquence concordante unique. Par exemple, des séquences concordantes sont identifiées sur la base de l'entrée (402) « colonne stratigraphique » (type et âge relatif d'horizon), où une érosion est identifiée comme étant le plus ancien horizon à modéliser dans la séquence concordante à laquelle il appartient, un recouvrement de base sur discordance est identifié comme étant le plus récent horizon à modéliser dans la séquence concordante à laquelle il appartient, et une discontinuité est modélisée toute seule dans sa « propre » séquence concordante. Dans ce cas, la séquence concordante est dégénérée en une surface unique. En utilisant ces règles, chaque séquence concordante produite contient un ensemble d'horizons qui sont concordants entre eux, ce qui signifie qu'ils n'ont pas de contact l'un avec l'autre et qu'ils ne doivent pas être en intersection l'un avec l'autre. Chacune de ces séquences concordantes est ensuite modélisée avec une seule fonction implicite. [0043] Dans le procédé de flux de travail (3), le maillage de fond est modifié en sous-volumes, correspondant aux séquences concordantes, pour préparer l'interpolation de la - 16 - fonction implicite utilisée pour modéliser une séquence concordante donnée dans le maillage de fond. Comme cela a été susmentionné, l'entrée (401) « géométrie de failles » peut être utilisée (comme cela est représenté par la flèche (412) dans le flux de travail représenté sur la figure 4.2) pour guider une telle modification du maillage de fond. Des exemples sont représentés sur les figures 5.3 et 5.4. Le procédé de flux de travail (3) comprend trois sous-procédés (3.1), (3.2) et (3.3). [0044] Dans le sous-procédé (3.1), des sous-volumes pour une séquence concordante sont créés à partir des sous-volumes utilisés pour modéliser la séquence concordante précédente. Cela n'est pas nécessaire si la séquence concordante considérée est la première dans la modification du maillage de fond. Cela est réalisé en découpant ces sous-volumes par les non-conformités qui sont les frontières de la séquence concordante précédemment modélisée, le cas échéant. Un exemple de découpe est représenté sur la figure 5.3. Cette opération peut être effectuée sans instabilités numériques parce que ces non-conformités sont des iso-surfaces d'un champ de propriété scalaire défini à travers les sous-volumes considérés. Dans un exemple dans lequel les éléments du maillage de la non- conformité sont en forme de triangle et les éléments du maillage des sous-volumes sont en forme de tétraèdre, les intersections géométriques entre les éléments du maillage triangulaires de la non-conformité et les éléments du maillage tétraédriques des sous-volumes ne peuvent être que de deux sortes : un noeud du triangle reposant sur un côté d'un tétraèdre ou un noeud d'un triangle co-localisé avec un noeud d'un tétraèdre. Cette configuration simplifie le calcul des intersections géométriques en comparaison avec une configuration d'intersection générale. [0045] Dans le sous-procédé (3.2), les sous-volumes correspondant à la séquence concordante actuelle (c'est-à- - 17 - dire la séquence concordante considérée) sont identifiés. Puisque les non-conformités précédemment modélisées ont été modélisées partout et ont une extension de surface maximale, chaque intersection divise toujours des sous-volumes en deux sous-ensembles de nouveaux sous-volumes, en l'occurrence un sous-ensemble de nouveaux sous-volumes qui sont plus anciens que la non-conformité, et un sous-ensemble de nouveaux sous-volumes qui sont plus récents que la non-conformité. Un exemple est représenté sur la figure 5.3. Des âges relatifs peuvent être calculés en prenant la valeur moyenne de la fonction implicite utilisée pour modéliser la non-conformité dans un sous-volume et en la comparant à la valeur de l'iso-surface représentant en fait la non-conformité. En fonction de l'ordre dans lequel des séquences concordantes sont modélisées (de la plus récente à la plus ancienne ou de la plus ancienne à la plus récente), un seul de ses deux sous-ensembles de nouveaux sous-volumes doit être pris en compte pour modéliser la séquence concordante suivante. [0046] Dans le sous-procédé (3.3), l'activité de failles est gérée sur la base de l'entrée (403). Tout d'abord, la liste de failles réglées comme étant actives pour la séquence concordante actuelle (c'est-à-dire qu'il est prévu 25 que ces failles introduisent une discontinuité géométrique dans les couches modélisées, comme cela est représenté dans l'exemple illustré sur la figure 5.4) est comparée à la liste de failles réglées comme étant actives dans la séquence concordante précédemment considérée. Pour assurer 30 une cohérence géologique, les failles qui étaient actives pour une séquence plus récente doivent toujours être réglées comme étant actives pour une séquence plus ancienne. [0047] Sur la base de cette comparaison, des discontinuités 35 sont créées ou enlevées dans les sous-volumes considérés du maillage de fond, comme cela est représenté sur la figure 5.4. Par exemple, s'il y a déjà un sous-ensemble existant - 18 - de facettes dans ces sous-volumes correspondant généralement à la géométrie (c'est-à-dire des éléments du maillage) d'une faille donnée, une discontinuité correspondante peut être formée en dupliquant ces facettes et en créant ainsi une bordure interne. Des discontinuités peuvent également être enlevées en effectuant une modification de maillage local du maillage de fond. [0048] Dans le procédé de flux de travail (4), la fonction implicite correspondant à une séquence concordante est interpolée sur la base de l'entrée (404) « géométrie d'horizon ». Des techniques connues de l'homme du métier peuvent également être utilisées pour le calcul de la fonction implicite. Dans un ou plusieurs modes de réalisation, la fonction implicite est discontinue à travers les bordures internes du maillage de fond et elle est continue ailleurs. Un exemple est représenté sur la figure 5.2. En outre, le calcul de la fonction implicite est effectué uniquement dans les sous-volumes du maillage de fond qui ont été créés et identifiés comme correspondant à la séquence concordante actuelle. Enfin, uniquement les points de données inclus dans ces sous-volumes sont pris en compte pour contraindre l'interpolation de la fonction implicite. Une fois ce calcul effectué, des horizons implicites de la séquence concordante actuelle peuvent être transformés en surfaces explicites en utilisant n'importe quel algorithme d'iso-surface connu de l'homme du métier. [0049] Le procédé de flux de travail (5) représente une boucle d'itération dans laquelle les procédés de flux de travail (3) et (4) sont effectués jusqu'à ce que toutes les séquences stratigraphiques dans tout le volume d'intérêt soient modélisées. [0050] Les figures 5.1 à 5.4 représentent chacune une vue exemplaire 2D ou 3D d'un modèle géologique pour modéliser - 19 - des structures de failles géologiques contenant des non- conformités selon un ou plusieurs modes de réalisation. [0051] La figure 5.1 représente une portion (540) d'un 5 maillage de fond constitué de tétraèdres reliés pour le modèle géologique (540). A noter que les tailles de ces tétraèdres varient dans le modèle géologique (540) pour faciliter le procédé d'interpolation utilisé pour construire les horizons dans un schéma implicite. Des 10 points de données sismiques correspondant à une non-conformité sont également représentés en tant que la surface (542). Une vue complète des tétraèdres dans le maillage de fond est représentée sur la figure 5.2. 15 [0052] La figure 5.2 représente le maillage de fond tétraédrique complet pour le modèle géologique (540) pour modéliser implicitement la non-conformité (542) décrite par des points de données sismiques qui est caché derrière le maillage de fond tétraédrique. La fonction implicite est 20 définie et interpolée dans tout le maillage de fond. Par conséquent, la non-conformité (542) est représentée par une iso-surface spécifique de cette fonction. Comme cela est représenté sur la figure 5.2, les valeurs de la fonction implicite sont représentées par une échelle de couleur. 25 [0053] La figure 5.3 représente la modification du maillage de fond de la figure 5.2 dans le sous-volume A (561) et le sous-volume B (562) pour modéliser la non-conformité (542). Cette opération peut être effectuée sans instabilités 30 numériques parce que tous les noeuds de l'iso-surface représentant la non-conformité (542) se trouvent tous sur un bord ou un noeud du maillage de fond tétraédrique. [0054] La figure 5.4 représente un autre exemple de 35 modification du maillage de fond de la figure 5.2. Comme cela est représenté, le sous-volume B (562) de la figure 5.3 a été modifié dans le sous-volume C (571) afin de créer - 20 - des discontinuités (représentées sous forme de bordures internes (573)) correspondant à des failles actives, pour en tenir compte dans la modélisation implicite de la séquence concordante située « au-dessous » de la non- conformité. De plus, le sous-volume C (571) a été en outre remaillé dans le sous-volume D (572) pour optimiser la taille et la forme des éléments tétraédriques pour des procédés numériques ultérieurs, comme une modélisation implicite, des interpolations, etc. [0055] Des modes de réalisation de modélisation de structures de failles géologiques contenant des non-conformités peuvent être mis en oeuvre sur pratiquement n'importe quel type d'ordinateur, indépendamment de la plate-forme utilisée. Par exemple, comme cela est représenté sur la figure 6, un système informatique (600) comprend un ou plusieurs processeurs (602), comme une unité centrale (CPU) ou un autre processeur matériel, une mémoire associée (604) (par exemple, une mémoire vive (RAM), une mémoire cache, une mémoire flash, etc.), un dispositif de stockage (606) (par exemple, un disque dur, un disque optique comme un CD ou un DVD, une clé de mémoire flash, etc.), et de nombreux autres éléments et fonctionnalités typiques des ordinateurs actuels (non représentés).
L'ordinateur (600) peut également comprendre des moyens d'entrée, comme un clavier (608), une souris (610), ou un microphone (non représenté). En outre, l'ordinateur (600) peut comprendre des moyens de sortie, comme un moniteur (612) (par exemple, un moniteur d'affichage à cristaux liquides (LCD), un moniteur d'affichage plasma ou un moniteur à tube cathodique (CRT)). Le système informatique (600) peut être relié à un réseau (614) (par exemple, un réseau local (LAN), un réseau étendu (WAN) comme Internet, ou n'importe quel autre type similaire de réseau) par l'intermédiaire d'une connexion d'interface de réseau (non représentée). L'homme du métier peut se rendre compte qu'il existe de nombreux types différents de systèmes - 21 - informatiques (par exemple, un ordinateur de bureau, un ordinateur portable, ou n'importe quel autre système informatique capable d'exécuter des instructions lisibles par ordinateur), et les moyens d'entrée et de sortie 5 susmentionnés peuvent prendre d'autres formes, actuellement connues ou développées ultérieurement. En général, le système informatique (600) comprend au moins les moyens minimaux de traitement, d'entrée et/ou de sortie nécessaires pour mettre en pratique un ou plusieurs modes 10 de réalisation. [0056] En outre, l'homme du métier peut se rendre compte qu'un ou plusieurs éléments du système informatique (600) susmentionné peuvent se trouver à un emplacement distant et 15 être reliés à d'autres éléments sur un réseau. De plus, un ou plusieurs modes de réalisation peuvent être mis en oeuvre sur un système distribué comportant une pluralité de noeuds, où chaque portion de la mise en oeuvre (par exemple, divers composants de l'outil d'analyse à deux domaines) peut être 20 située sur un noeud différent à l'intérieur du système distribué. Dans un ou plusieurs modes de réalisation, le noeud correspond à un système informatique. En variante, le noeud peut correspondre à un processeur avec une mémoire physique associée. Le noeud peut également correspondre à un 25 processeur avec une mémoire partagée et/ou des ressources partagées. En outre, des instructions logicielles pour effectuer un ou plusieurs modes de réalisation peuvent être stockées sur un support lisible par ordinateur comme un disque compact (CD), une disquette, une bande, ou n'importe 30 quel autre dispositif de stockage lisible par ordinateur. [0057] Bien que la modélisation de structures de failles géologiques contenant des non-conformités ait été décrite par rapport à un nombre limité de modes de réalisation, 35 l'homme du métier ayant pris connaissance du présent mémoire peut se rendre compte que d'autres modes de réalisation peuvent être envisagés sans sortir du périmètre - 22 - de modélisation de structures de failles géologiques contenant des non-conformités tel que décrit dans les présentes. Le périmètre de modélisation de structures de failles géologiques contenant des non-conformités n'est limité que par les revendications annexées.