FR2904342A1 - Plancher leger de batiments sans table de compression, hourdis de coffrage perdu et procede de fabrication du plancher leger - Google Patents

Abstract

L'invention concerne un plancher léger de bâtiment sans table de compression comprenant un réseau de poutrelles préfabriquées (10,11, 25,26) parallèles, des rangs d'hourdis de coffrage perdu (1) selon l'invention, qui sont interposés entre les poutrelles et dont les feuillures d'appui reposent sur les poutrelles préfabriquées, des poutres de clavetage (30) qui sont formées notamment de béton coulé in situ à l'interface entre deux rangs consécutifs d'hourdis de coffrage perdu au-dessus d'au moins une poutrelle préfabriquée et dont la face supérieure affleure la face supérieure des hourdis de coffrage perdu adjacents, la face supérieure des poutres de clavetage (30) et des hourdis de coffrage perdu (1) définissant une surface sensiblement plane et continue apte à supporter un passage.

Description

La présente invention concerne le domaine technique des planchers de

bâtiments et des procédés de fabrication de ces planchers ainsi que des hourdis ou entrevous de coffrage perdu utilisés en association avec des poutrelles préfabriquées pour la réalisation de ces planchers.

Dans le domaine ci-dessus, il est connu de réaliser des planchers de bâtiments et notamment de maisons individuelles en mettant en oeuvre des poutrelles préfabriquées disposées parallèlement les unes aux autres selon un pas d'écartement sensiblement constant pour réaliser un réseau de poutrelles parallèles. Des hourdis de coffrage perdu sont alors disposés entre les poutrelles pour obturer le vide qui les sépare. À cet effet, chacun des hourdis présente au niveau de sa face inférieure deux feuillures d'appui qui viennent reposer sur les talons des poutrelles préfabriquées. Une fois les hourdis positionnés et les éventuelles armatures de renfort placées, il est procédé à une coulée de béton de manière à former une table de compression présentant au niveau de sa sous-face des conformations de clavetage interposées entre les hourdis. Le plancher ainsi réalisé peut servir à la circulation des différents corps de métier pendant la construction du bâtiment concerné. En fin de construction et préalablement à la pose du revêtement de sol fini, il est coulé une chape de finition pouvant être isolée de la table de compression par une couche d'isolation thermique dans le cas de la réalisation d'un plancher chauffant, par exemple. Un tel mode de construction d'un plancher de bâtiment donne pleinement satisfaction en ce qui concerne les caractéristiques structurelles du plancher. Toutefois, ce mode de construction entraîne une consommation relativement importante de béton pour la constitution de la table de compression. Il impose, de plus, d'attendre le séchage de la table de compression avant de pouvoir circuler sur cette dernière et poursuivre le chantier, le temps de séchage étant proportionnel à la quantité de béton utilisée pour la réalisation de la table de compression.

Il est donc apparu le besoin d'un nouveau type de planchers de bâtiments qui permette, à caractéristiques structurelles équivalentes, de 2904342 2 réduire la quantité de béton utilisée en supprimant notamment le recours à une table de compression. Il est également apparu le besoin d'un nouveau type de hourdis qui autorise la réalisation d'un tel plancher sans table de compression et autorise donc une réduction substantielle du volume de 5 béton mis en oeuvre ainsi que des temps de séchage associés. Afin d'atteindre ces objectifs, l'invention concerne un hourdis de coffrage perdu pour la réalisation d'un plancher sans dalle de compression comprenant des faces latérales, deux faces d'extrémité, une face supérieure plane, une face inférieure bordée et deux feuillures d'appui parallèles 10 destinées à venir en appui sur les talons de deux poutrelles préfabriquées parallèles. Selon l'invention, l'hourdis de coffrage perdu est caractérisé en ce que la face supérieure est bordée par deux feuillures de coffrage parallèles qui possèdent chacune : ^ une profondeur p, mesurée entre le plan P définie par la face supérieure 15 et le fond de la feuillure, supérieure ou égale à 30 mm et de préférence supérieure ou égale à 40 mm, ^ une largeur te, mesurée entre la paroi latérale de la feuillure et un plan P' perpendiculaire au plan P et passant par le bord de la face d'appui de la feuillure d'appui adjacente, supérieure ou égale à 30 mm et de préférence 20 supérieure ou égale à 60 mm. Une telle conformation permet, comme cela apparaîtra par la suite, de couler in situ à l'interface des hourdis selon l'invention, des poutres, dites de clavetage, présentant des caractéristiques structurelles leur permettant de reprendre ou supporter les charges appliquées au plancher qu'elles 25 supportent sans qu'il soit nécessaire de leur adjoindre une table de compression. Ainsi, dans la mesure où la table de compression est supprimée, il est obtenu une réduction substantielle de la quantité de béton nécessaire à la réalisation du plancher. Selon une caractéristique de l'invention et afin de conférer aux poutres 30 de clavetage des dimensions adaptées à la reprise des charges habituelles en bâtiments d'habitation, l'hourdis de coffrage perdu est caractérisé en ce qu'il 2904342 3 possède une hauteur coffrante Hc, mesurée entre la face d'appui des feuillures d'appui et le plan P, supérieure ou égale à 80 mm et de préférence comprise entre 80 et 150 mm. Dans le même sens et selon une autre caractéristique de l'invention, 5 l'hourdis de coffrage perdu est caractérisé en ce qu'il possède une distance, dite d'entraxe, mesurée entre les parois latérales des feuillures d'appui, comprise entre 500 mm et 800 mm et de préférence entre 550 mm et 650 mm. Afin de garantir un appui suffisant de l'hourdis sur le talon des 10 poutrelles préfabriquées, selon encore une autre caractéristique de l'invention, chaque feuillure d'appui possède une largeur ta mesurée entre la paroi latérale et le bord opposé de la face d'appui, comprise entre 10 mm et 30 mm et de préférence entre 15 mm et 25 mm. Selon une caractéristique de l'invention visant à garantir un espacement 15 optimal des poutres de clavetage tout en garantissant la résistance de l'hourdis de coffrage perdu selon l'invention, la distance Ls mesurée entre les parois latérales des feuillures de coffrage est supérieure à 300 mm et de préférence comprise entre 350 mm et 600 mm. Selon l'invention, l'hourdis de coffrage perdu peut être réalisé de toutes 20 manières et en tout matériau approprié tel que par exemple en béton. Dans une forme préférée mais non exclusive de réalisation visant à l'obtention d'un hourdis de coffrage perdu qu'on pourrait qualifier de léger, adapté à une manipulation à la main, l'hourdis de coffrage perdu selon l'invention comprend : 25 ^ un corps qui est réalisé en un matériau de masse volumique inférieure ou égale à 1,5 t/m3 et de préférence inférieure à 1 t/m3, ^ une plaque de renfort qui est solidaire de la face supérieure du corps et qui définit par sa face supérieure une surface de passage. La présence de la plaque de renfort autorise une circulation directement 30 sur la face supérieure de l'hourdis sans risque d'endommager ce dernier tout 2904342 4 en offrant une sécurité de passage en conformité avec les normes en vigueur. À cet effet, dans le cadre de cette forme préférée de réalisation, selon une caractéristique de l'invention, la face supérieure de la plaque de renfort 5 présente une résistance au poinçonnement supérieure à la résistance au poinçonnement de la face supérieure du corps sans plaque de renfort. Dans le même sens et selon une autre caractéristique de l'invention, la face supérieure de la plaque de renfort résiste sans déformation à une charge de 350 kg minimum.

10 Selon l'invention, la plaque de renfort peut être réalisée en tout matériau approprié et notamment en un matériau choisi parmi : le bois, un aggloméré ou contreplaqué de bois, le carton, un mortier renforcé de fibres ou fibrociment, une matière plastique. Selon une caractéristique de l'invention visant à offrir de bonnes 15 caractéristiques thermiques à l'hourdis selon l'invention, le corps de ce dernier est réalisé en un matériau thermiquement isolant. Le corps de l'hourdis peut ainsi être réalisé, par exemple, en polystyrène ou encore en particules et/ou copeaux et/ou fibres de bois agglomérés. Selon encore une autre caractéristique de l'invention, le corps de 20 l'hourdis est réalisé en béton alvéolaire. L'invention concerne également un plancher léger de bâtiment caractérisé en ce qu'il comprend une structure porteuse comprenant : ^ un réseau de poutrelles préfabriquées parallèles, ^ des rangs d'hourdis de coffrage perdu selon l'invention, qui sont 25 interposés entre les poutrelles et dont les feuillures d'appui reposent sur les poutrelles préfabriquées, ^ des poutres de clavetage qui sont formées notamment de béton coulé in situ à l'interface entre deux rangs consécutifs d'hourdis de coffrage perdu au-dessus d'au moins une poutrelle préfabriquée et dont la face 30 supérieure affleure la face supérieure des hourdis de coffrage perdu adjacents, la face supérieure des poutres de clavetage et des hourdis de 2904342 5 coffrage perdu définissant une surface sensiblement plane et continue apte à supporter un passage. Un tel mode de réalisation du plancher d'un bâtiment présente de nombreux avantages. Tout d'abord, il permet comme cela a été dit une 5 réduction substantielle de la quantité de béton à mettre en oeuvre pour la constitution de la structure porteuse du plancher. À titre d'exemple il convient de comparer les 55 litres de béton par mètre carré de plancher nécessaires à la réalisation d'un plancher à table de compression selon l'art antérieur aux 27 litres de béton par mètre carré de plancher nécessaires à la 10 réalisation d'un plancher sans table de compression selon l'invention présentant une résistance mécanique équivalente à celle du plancher selon l'art antérieur. En plus des économies de béton, la réduction de la quantité de béton utilisée permet une réduction des temps de séchage et donc du temps 15 pendant lequel il n'est pas possible de circuler sur le plancher. De plus, il faut noter que la surface du plancher, selon l'invention, définie par les faces supérieures des hourdis et des poutres de clavetage, est particulièrement adaptée à la circulation des personnels sans qu'il soit nécessaire de prévoir une opération de ragréage.

20 Selon une caractéristique du plancher léger de bâtiment selon l'invention, visant à offrir à ces derniers une résistance mécanique optimale tout en conservant une faible consommation de béton, les poutres de clavetage possèdent chacune une section droite transversale de forme générale en T.

25 Dans le même sens et selon une autre caractéristique du plancher léger de bâtiment selon l'invention, les poutres de clavetage possèdent chacune : ^ une hauteur Hp, mesurée entre la face supérieure de la poutre de clavetage et le talon de la poutrelle préfabriquée correspondante, comprise entre 160 mm et 250 mm, 2904342 6 ^ une largeur Lp, mesurée entre les parois latérales des feuillures de coffrage en regard, comprise entre 100 mm et 200 mm et, de préférence, 150 mm et 175 mm. Si le plancher léger selon l'invention tel que décrit précédemment est 5 adaptée pour supporter des charges liées à la circulation des personnes, il n'est pas toujours adapté à la mise en place de revêtements de sol tels que des revêtements carrelés. À cet effet, selon une caractéristique de l'invention, le plancher léger de bâtiment comprend, au-dessus des hourdis et des poutres de clavetage, une dalle, dite de répartition, en béton coulé in 10 situ. Dans une forme préférée de réalisation, la dalle en béton coulée in situ est réalisée pour être flottante et le plancher léger de bâtiment selon l'invention comprend alors : ^ une couche de matériau isolant recouvrant les faces supérieures des 15 hourdis de coffrage perdu et des poutres de clavetage, ^ la dalle de répartition en béton coulé in situ recouvrant en partie au moins la couche de matériau isolant ou la surface supérieure des hourdis et des poutres de clavetage. La mise en oeuvre d'une couche de matériau isolant est 20 particulièrement adaptée à la réalisation de planchers chauffants et permet également d'obtenir de bonnes caractéristiques d'isolation acoustique. Il est à noter que la dalle, flottante ou non, mise en oeuvre assure également une fonction de répartition des charges sur l'ensemble de la structure du plancher.

25 Selon l'invention, la couche de matériau isolant peut être réalisée de toute manière appropriée et par exemple être constituée par du polystyrène expansé ou un complexe de polyuréthane. Afin d'obtenir des performances optimales, la couche de matériau isolant présente, de préférence mais non exclusivement, une épaisseur 30 comprise entre 20 mm et 80 mm et, de préférence, 40 mm et 50 mm.

2904342 7 Selon une autre caractéristique de l'invention visant à offrir une bonne résistance structurelle au plancher léger de bâtiment, la dalle flottante ou non, possède une épaisseur comprise entre 40 mm et 70 mm et, de préférence, 50 mm et 60 mm.

5 L'invention concerne également un procédé de fabrication d'un plancher léger de bâtiment tel qu'évoqué précédemment. Selon l'invention, ce procédé de fabrication comprend les étapes suivantes : ^ mise en place des poutrelles préfabriquées, ^ mise en place des rangs de hourdis de coffrage perdu selon l'invention, 10 ^ coulée de béton dans l'espace séparant deux rangs de hourdis de coffrage perdu adjacent jusqu'à affleurer les surfaces supérieures des hourdis de coffrage perdu, pour former des poutres de clavetage, ^ prise et séchage au moins partiels du béton coulé formant les poutres de clavetage.

15 Selon une caractéristique de l'invention, le procédé comprend une étape de coulée in situ d'une dalle recouvrant en partie au moins la surface supérieure des hourdis et des poutres de clavetage ou la surface d'une éventuelle couche de matériau isolant. Bien entendu, les différentes caractéristiques de l'invention évoquées 20 ci-dessus peuvent être mises en oeuvre les unes avec les autres selon différentes combinaisons lorsqu'elles ne sont pas incompatibles ou exclusives les unes des autres. Par ailleurs, diverses autres caractéristiques de l'invention ressortent de la description faite ci-dessous en référence aux dessins annexés qui 25 montrent, à titre d'exemples non limitatifs, des formes de réalisation et de mise en oeuvre de l'objet de l'invention. La fig. 1 est une perspective d'une forme de réalisation d'un hourdis de coffrage perdu selon l'invention. Les fig. 2 à 4 sont des sections droites transversales montrant 30 différentes étapes de la mise en oeuvre de l'hourdis de coffrage perdu illustré 2904342 8 à la fig. 1 pour la réalisation d'un plancher léger de bâtiment selon l'invention. La fig. 5 est une élévation en vue de face d'une autre forme de réalisation d'un hourdis de coffrage perdu selon l'invention.

5 La fig. 6 est une section droite transversale d'un plancher selon l'invention obtenue par la mise en oeuvre de l'hourdis telle qu'illustrée à la fig. 5. La fig. 7 est une élévation en vue de face d'une autre forme de réalisation d'un hourdis de coffrage perdu selon l'invention.

10 La fig. 8 est une section droite transversale d'un plancher selon l'invention obtenue par la mise en oeuvre de l'hourdis telle qu'illustrée à la fig. 7. Un hourdis de coffrage perdu selon l'invention, tel qu'illustré à la fig. 1 et désigné dans son ensemble par la référence 1, est un élément de 15 construction comprenant deux faces latérales opposées 2 (à gauche sur la fig. 1) et 3 (à droite sur la fig. 1), deux faces d'extrémité 4 (à l'avant à la fig. 1) et 5 (à l'arrière et non visible à la fig. 1) et enfin une face inférieure 6 (non visible à la fig. 1) et une face supérieure 7. L'hourdis 1 selon l'invention est destiné à être utilisé en association 20 avec au moins deux poutrelles préfabriquées 10 et 11 comme le montre la fig. 2, pour la réalisation d'un plancher de bâtiment comme cela sera décrit ultérieurement. L'hourdis 1 est alors placé entre les poutrelles 10 et 11 de manière à fermer l'espace qui les sépare. Afin de faciliter la mise en place et le positionnement de l'hourdis 1, ce dernier possède deux feuillures d'appui 25 parallèles 12 et 13 s'ouvrant sur les faces latérales 2 et 3. Selon l'exemple illustré, les feuillures d'appui 12 et 13 bordent la face inférieure 6 qui est plane. Les feuillures d'appui 12 et 13 comprennent chacune une face d'appui 15,16. Les faces d'appui 15 et 16 définissent ensemble un plan d'appui horizontal P1 sur les poutrelles 10 et 11. Afin d'éviter tout 30 glissement de l'hourdis 1 transversalement à la direction des poutrelles, les feuillures d'appui 12 et 13 comprennent chacune une paroi latérale 17,18 2904342 9 sensiblement perpendiculaire à la face d'appui 15,16 correspondante. Les feuillures d'appui 12,13 ainsi constituées sont donc adaptées pour emboîter chacune une arête d'un talon ou d'un bord des poutrelles 10 et 11. La face supérieure 7 de l'hourdis 1 est plane et définit un plan P. La 5 distance entre le plan P et le plan P1 correspond alors à ce qu'il peut être appelé la hauteur coffrante Hc. Conformément à une caractéristique essentielle de l'invention, la face supérieure 7 se trouve bordée par deux feuillures de coffrage 20 et 21 destinées à permettre la formation de poutres de clavetage comme cela 10 apparaîtra par la suite. Selon l'exemple illustré, le fond 22 et la paroi latérale 23 de chaque feuillure de coffrage 20,21 sont sensiblement perpendiculaires sans qu'il faille exclure d'autres formes de feuillures ou encore l'existence d'angle de dépouille ou contre dépouille selon le mode de fabrication de l'hourdis 1.

15 L'hourdis selon l'invention peut être réalisé en tout matériau approprié et de préférence en matériau léger de manière à faciliter sa manutention sur chantier. Un tel matériau présente généralement une masse volumique inférieure ou égale à 1,5 t par mètre cube. De manière préférée, le matériau constitutif de l'hourdis selon l'invention sera choisi pour permettre une 20 découpe facile sur chantier et faciliter ainsi l'adaptation aux dimensions du plancher à construire. Ainsi, l'hourdis selon l'invention pourra être réalisé en béton alvéolaire ou encore de manière préférée en matériau présentant un bon coefficient d'isolation thermique comme du polystyrène expansé. Dans une forme préférée de réalisation, la face supérieure 7 de 25 l'hourdis 1 est adaptée pour supporter un passage ou trafic de chantier. Dans le cas de la mise en oeuvre d'un matériau léger pour la réalisation de l'hourdis 1, ce dernier comprendra de préférence un corps C réalisé dans un matériau léger et recouvert sur le dessus par une plaque de renfort 24 solidaire de la face supérieure 7' du corps C. La plaque de renfort 24 définit 30 alors par sa face supérieure une face supérieure de l'hourdis 7 adaptée au passage. La plaque de renfort 24 est alors réalisée dans un matériau 2904342 10 présentant une bonne résistance au poinçonnement et adapté pour supporter le passage des opérateurs sur le chantier sans se dégrader avant d'être recouverte par une épaisseur de béton. La plaque de renfort 24 pourra, par exemple, être constituée par une plaque de fibrociment, de 5 plastique, de contreplaqué, d'aggloméré de particules ou copeaux de bois contrecollée sur la face supérieure 7' du corps C pour en couvrir toute la surface. Le matériau et/ou les dimensions de l'hourdis seront de préférence choisis pour supporter dans une région médiane de la face supérieure 7 de 10 l'hourdis une charge de l'ordre de 500 kilogrammes par mètre carré et de l'ordre de 350 kg en charge ponctuelle. Une telle résistance peut être obtenue pour un hourdis plein en polystyrène expansé présentant une épaisseur de polystyrène au centre e, mesurée entre les faces supérieure 7' et inférieure 6, de l'ordre de 140 mm complété par une plaque de fibres ou 15 copeaux de bois d'une épaisseur de 20 mm. Dans la forme de réalisation illustrée, la face supérieure 7' du corps C possède une largeur Ls mesurée entre les parois latérales des feuillures de coffrage 20,21 supérieure à 300 mm et de préférence comprise entre 350 mm et 600 mm. Selon cette forme de réalisation, la largeur Ls correspond 20 également à la largeur de la face supérieure 7 de l'hourdis ainsi que de la plaque de renfort 24. Il doit être remarqué que l'hourdis 1 ou son corps C n'est pas nécessairement plein mais peut présenter une structure creuse. L'hourdis 1 est mis en oeuvre de la manière suivante pour réaliser un 25 plancher léger sans table de compression conformément au procédé de fabrication selon l'invention. Tout d'abord, il est mis en place des poutres ou poutrelles préfabriquées 10, 11, 25, 26 comme le montre la fig. 2. Tout type de poutrelles préfabriquées peut être utilisé avec une préférence pour les 30 poutrelles préfabriquées à talons telles que, par exemple mais non exclusivement, les poutrelles préfabriquées RAID commercialisées par la 2904342 11 société FABEMI comprenant un talon en béton 27 à partir duquel s'étend une armature métallique longitudinale en treillis 28. Les poutrelles 10,11,25,26 sont disposées en rang pour former un réseau de poutrelles parallèles dont le pas ou la distance séparant les poutrelles préfabriquées 5 10,11, 25,26 correspond à la distance, dite d'entraxe, De qui sépare les feuillures d'appui 12,13 et qui est mesurée entre les parois latérales 17 et 18. Afin de conférer au plancher, qui sera réalisé des caractéristiques de résistance à la charge suffisantes, la distance d'entraxe sera, de préférence, comprise entre 500 mm et 700 mm et, de manière plus particulièrement 10 préférée, entre 550 mm et 650 mm. Les hourdis 1 selon l'invention sont ensuite placés entre les poutrelles 10,11, 25,26 de manière à fermer l'espace qui les sépare, les feuillures d'appui 12,13 venant chacune emboîter un bord d'une poutrelle. Afin d'assurer une bonne résistance de l'appui et une parfaite stabilité de 15 l'hourdis, chaque feuillure d'appui possédera de préférence une largeur ec, mesurée entre la paroi latérale 17, 18 et le bord opposé de la face d'appui 15, 16, comprise entre 10 mm et 30 mm et de préférence entre 15 mm et 25 mm. Une fois mis en place, les hourdis 1 définissent, au-dessus des poutrelles 20 10, 11, 25,26 et par leurs faces latérales et feuillures de coffrage en regard, des volumes de coffrage 29 dans lesquels est coulé du béton pour former des poutres de clavetage 30 telles qu'illustrées à la fig. 3. Afin de conférer une résistance structurelle adaptée aux poutres de clavetage 30, ces dernières possèdent une largeur Lp comprise entre 25 100 mm et 200 mm et, de préférence, 150 mm et 175 mm. La largeur Lp est mesurée entre les bords extrêmes de la poutre de clavetage 30 et correspond à la distance entre les parois latérales 23 de deux feuillures de coffrage 20, 21 en regard. Toujours dans le but de conférer une résistance structurelle adaptée 30 aux poutres de clavetage 30, ces dernières présentent une hauteur Hp supérieure ou égale à 80 mm et, de préférence, comprise entre 80 et 2904342 12 150 mm. La hauteur Hp est mesurée entre la face supérieure de la poutre de clavetage 30 et le talon de la poutrelle préfabriquée correspondante. La hauteur Hp correspond également à la hauteur coffrante Hc de chaque hourdis 1.

5 Les autres dimensions de chaque poutre de clavetage 30, hormis sa longueur, sont définies notamment par les dimensions des feuillures de coffrage 20, 21 ainsi que par la forme des faces latérales 2, 3 des hourdis 1. Selon l'invention, chaque feuillure de coffrage 20,21 possède alors une 10 profondeur p, mesurée entre le plan P définie par la face supérieure et le fond de la feuillure, supérieure ou égale à 30 mm et de préférence supérieure ou égale à 40 mm. De même, chaque feuillure de coffrage 20,21 possède une largeur 1c, mesurée entre la paroi latérale de la feuillure et un plan P' perpendiculaire au plan P et passant par le bord de la face d'appui de 15 la feuillure d'appui adjacente, supérieure ou égale à 30 mm et de préférence supérieure ou égale à 60 mm. Selon l'exemple illustré et afin de permettre la réalisation de poutres de clavetage avec une faible quantité de béton tout en conservant une bonne résistance mécanique, les bords latéraux 2, 3 sont droits tandis que les 20 figures de coffrage 20, 21 sont également à angle droit conférant ainsi une forme générale en T à la section droite des poutres de clavetage 30. Bien entendu, une telle forme générale en T n'exclut pas la présence de chanfrein au niveau des arêtes des hourdis. Il est à noter que le béton constitutif des poutres de clavetage 30 sera 25 coulé dans les espaces de coffrage 29 de manière à affleurer la face supérieure 7 des hourdis pour constituer avec ces dernières, après séchage, une surface de passage sensiblement plane. La planéité de la surface supérieure des poutres de clavetage 30 peut alors être simplement obtenue au moyen d'une règle venant en appui sur les faces supérieures des hourdis 30 1 adjacents.

2904342 13 Une fois le béton sec, il est donc obtenu une surface plane sur laquelle les différents opérateurs du chantier peuvent se déplacer en toute sécurité. Lorsqu'un revêtement tel que du carrelage doit être placé sur le plancher ou encore qu'il est souhaité conférer une résistance accrue à ce 5 dernier, il peut être coulé une dalle, dite de répartition 32, au-dessus de la surface supérieure des hourdis et des poutres de clavetage 30 comme illustré à la fig. 4. Une telle dalle de répartition 32 peut alors être en contact direct avec les surfaces supérieures des hourdis et des poutres de clavetage 30 ou, au contraire, séparée de ce dernier par une couche de matériau 10 isolant 33. Cette dernière forme de réalisation est particulièrement adaptée pour la mise en oeuvre d'un système de chauffage par le sol intégré dans la dalle de répartition. La couche de matériau isolant peut être réalisée de toute manière appropriée et par exemple en polyuréthane ou en polystyrène expansé, ou encore en laine de roche. Afin d'obtenir de bonnes 15 caractéristiques d'isolation thermique et/ou phonique, la couche de matériau isolant 33 présente une épaisseur comprise entre 20 mm et 80 mm et, de préférence, entre 40 mm et 50 mm. Par ailleurs, la dalle de répartition sera réalisée de manière à présenter une épaisseur comprise entre 40 mm et 70 mm et, de préférence, entre 20 50 mm et 60 mm. L'hourdis de coffrage perdu 1 tel que décrit précédemment en relation avec la fig. 1 ne présente qu'une forme possible de réalisation d'un hourdis selon l'invention. Ainsi, la fig. 5 illustre une variante de réalisation d'un hourdis conforme l'invention. Selon cette variante, il est prévu une languette 25 40 s'étendant latéralement en saillie de la face inférieure 6. Cette languette 40 réalisée dans le même matériau isolant que le corps C vient, comme le montre la fig. 6, se placer sous les poutrelles 10, 11 pour les isoler et augmenter ainsi les performances thermiques du plancher. Bien entendu, diverses autres modifications peuvent être apportées à 30 l'hourdis 1 sans sortir du cadre de la présente invention.

2904342 14 Ainsi, les fig. 7 et 8 montrent une variante de réalisation d'un hourdis conforme à l'invention. Selon cette variante de réalisation, la plaque de renfort 24 possède une largeur L24 supérieure à la distance Ls entre les feuillures de coffrage 20,21, de sorte que la plaque de renfort 24 déborde 5 de la surface supérieure 7 du corps C et surplombe en partie au moins les feuillures de coffrage 20,21. La largeur L24 de la plaque de renfort sera alors de préférence inférieure à la distance D séparant les faces latérales 2 et 3 du corps C.

Claims (23)

REVENDICATIONS

1 - Hourdis de coffrage perdu pour la réalisation d'un plancher sans dalle de compression comprenant des faces latérales (2,3), deux faces d'extrémités (4,5), une face inférieure (6), une face supérieure plane (7), deux feuillures d'appui (12,14) parallèles destinées à venir en appui sur deux poutrelles préfabriquées parallèles (10,11), caractérisé en ce que la face supérieure (7) est bordée par deux feuillures de coffrage parallèles (20,21) qui possèdent chacune : ^ une profondeur p, mesurée entre le plan P définie par la face supérieure (7) et le fond (22) de la feuillure, supérieure ou égale à 30 mm et de préférence supérieure ou égale à 40 mm, ^ une largeur tc, mesurée entre la paroi latérale (23) de la feuillure et un plan P' perpendiculaire au plan P et passant par le bord de la face d'appui de la feuillure d'appui adjacente, supérieure ou égale à 30 mm et de préférence supérieure ou égale à 60 mm.

2 - Hourdis de coffrage perdu selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il possède une hauteur coffrante Hc, mesurée entre la face d'appui (15,16) des feuillures d'appui (12,13) et le plan P, supérieure ou égale à 80 mm et, de préférence, comprise entre 80 et 150 mm.

3 - Hourdis de coffrage perdu selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce qu'il possède une distance, dite d'entraxe, (De) mesurée entre les parois latérales des feuillures d'appui, comprise entre 500 mm et 700 mm et de préférence entre 550 mm et 650 mm.

4 - Hourdis de coffrage perdu selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que chaque feuillure d'appui (12,13) possède une largeur ta mesurée entre la paroi latérale (17,18) et le bord opposé de la face d'appui (15,16), comprise entre 10 mm et 30 mm et de préférence entre 15 mm et 25 mm.

5 - Hourdis de coffrage perdu selon l'une des revendications 1 à 4, 30 caractérisé en ce que la distance Ls mesurée entre les bords latéraux 23 des 2904342 16 feuillures de coffrage (20,21), supérieure à 300 mm et, de préférence, comprise entre 350 mm et 600 mm.

6 - Houdis de coffrage perdu selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce qu'il comprend : 5 ^ un corps (C) qui est réalisé en un matériau de masse volumique inférieure ou égale à 1,5 t/m3 et de préférence inférieure à 1 t/m3, ^ une plaque de renfort (24) qui est solidaire de la face supérieure (7') du corps et qui définit par sa face supérieure (7) une surface de passage.

7 - Hourdis de coffrage perdu selon la revendication 6, caractérisé en ce 10 que la face supérieure (7) de la plaque de renfort (24) présente une résistance au poinçonnement supérieure à la résistance au poinçonnement de la face supérieure (7') du corps (C) sans plaque de renfort.

8 - Hourdis de coffrage perdu selon la revendication 6 ou 7, caractérisé en ce que la face supérieure (7) de la plaque de renfort (P) résiste sans 15 déformation à une charge de 350 kg.

9 - Hourdis de coffrage perdu selon l'une des revendications 6 à 8, caractérisé en ce que la plaque de renfort 24 surplombe en partie au moins les feuillures de coffrage.

10 - Hourdis de coffrage perdu selon la revendication 9, caractérisé en ce 20 que la plaque de coffrage perdu possède une largeur (L24) inférieure à la distance (D) entre les feuillures de coffrage (20,21).

11 - Hourdis de coffrage perdu selon l'une des revendications 6 à 8, caractérisé en ce que la plaque de renfort (24) est réalisée en un matériau choisi parmi : le bois, un aggloméré ou contreplaqué de bois, le carton, un 25 mortier renforcé de fibres ou fibrociment, une matière plastique.

12 - Hourdis de coffrage perdu selon l'une des revendications 6 à 11, caractérisé en ce que le corps (C) est réalisé en un matériau thermiquement isolant.

13 - Hourdis de coffrage perdu selon la revendication 12, caractérisé en 30 ce que le corps (C) est réalisé en polystyrène. 2904342 17

14 - Hourdis de coffrage perdu selon la revendication 12, caractérisé en ce que le corps (C) est réalisé en particules et/ou copeaux et/ou fibres de bois aggloméré.

15 - Hourdis de coffrage perdu selon l'une des revendications 6 à 11, 5 caractérisé en ce que le corps (C) est réalisé en béton alvéolaire.

16 - Plancher léger de bâtiment caractérisé en ce qu'il comprend une structure porteuse comprenant : ^ un réseau de poutrelles préfabriquées (10,11, 25,26) parallèles, ^ des rangs d'hourdis de coffrage perdu (1) selon l'une des revendications 10 1 à 13, qui sont interposés entre les poutrelles et dont les feuillures d'appui (12,13) reposent sur les poutrelles préfabriquées, • des poutres de clavetage (30) qui sont formées notamment de béton coulé in situ à l'interface entre deux rangs consécutifs d'hourdis de coffrage perdu au-dessus d'au moins une poutrelle préfabriquée et dont la 15 face supérieure affleure la face supérieure (7) des hourdis de coffrage perdu adjacents, la face supérieure des poutres de clavetage (30) et des hourdis de coffrage perdu (1) définissant une surface sensiblement plane et continue apte à supporter un passage.

17 - Plancher léger de bâtiment selon la revendication 16, caractérisé en 20 ce que les poutres de clavetage (30) possèdent chacune une section droite transversale de forme générale en T.

18 - Plancher léger de bâtiment selon la revendication 16 ou 17, caractérisé en ce que les poutres de clavetage (30) possèdent chacune : ^ une hauteur Hp, mesurée entre la face supérieure de la poutre de 25 clavetage et le talon de la poutrelle préfabriquée correspondante, supérieure ou égale à 80 mm et, de préférence, comprise entre 80 mm et 150 mm, ^ une largeur Lp, mesurée entre les parois latérales des feuillures de coffrage en regard, comprise entre 100 mm et 200 mm et, de 30 préférence, 150 mm et 175 mm. 2904342 18

19 - Plancher léger de bâtiment selon l'une des revendications 16 à 18, caractérisé en ce qu'il comprend, au-dessus des hourdis (1) et des poutres de clavetage (30), une dalle, dite de répartition, (32) en béton coulé in situ.

20 - Plancher léger de bâtiment selon la revendication 19, caractérisé en 5 ce qu'il comprend une couche de matériau isolant (33) interposée entre la dalle de répartition (32) et les faces supérieures des hourdis de coffrage perdu (1) et des poutres de clavetage (30).

21 - Plancher léger de bâtiment selon la revendication 19, caractérisé en ce que la couche de matériau isolant présente une épaisseur comprise entre 10 20 mm et 80 mm et, de préférence, 40 mm et 50 mm.

22 - Plancher léger de bâtiment selon la revendication 19,20 ou 21, caractérisé en ce que la dalle de répartition (32) possède une épaisseur comprise entre 40 mm et 70 mm et, de préférence, 50 mm et 60 mm.

23 - Procédé de fabrication d'un plancher léger selon l'une des 15 revendications 16 à 20, caractérisé en ce qu'il comprend les étapes suivantes : ^ mise en place des poutrelles préfabriquées (10,11, 25,26), ^ mise en place des rangs de hourdis de coffrage perdu (1) selon l'une des revendications 1 à 15, 20 ^ coulée de béton dans l'espace séparant deux rangs de hourdis de coffrage perdu adjacents jusqu'à affleurer les surfaces supérieures des hourdis de coffrage perdu, pour la former des poutres de clavetage (30), ^ prise et séchage au moins partiels du béton coulé formant les poutres de clavetage. 25