FR2898340A1 - Ebauche de recipient et recipient a plusieurs compartiments pour le stockage et la distribution de produits, en particulier de produits cosmetiques ou de soin, et procede de fabrication correspondant. - Google Patents

Abstract

Ce récipient de stockage et de distribution de produits à plusieurs compartiments comprend un corps (2) en matière plastique moulée muni d'une première extrémité ouverte (3) pour le remplissage du récipient qui est destinée à être fermée par pincement et soudage, d'une deuxième extrémité opposée pourvue d'un moyen de distribution du produit, et d'au moins une cloison interne (6) s'étendant entre les deux extrémités et délimitant dans l'ébauche des compartiments (7, 8) destinés à contenir des produits respectifs.Ladite au moins une cloison interne comprend une membrane séparatrice surmoulée.L'invention trouve application au stockage de plusieurs produits cosmétiques ou de soin.

Description

1 Ebauche de récipient et récipient à plusieurs compartiments pour le

stockage et la distribution de produits, en particulier de produits cosmétiques ou de soin, et procédé de fabrication correspondant L'invention concerne la réalisation de récipients de stockage et de distribution de produits, en particulier de produits cosmétiques ou de soin. Plus particulièrement, l'invention se rapporte à la réalisation 10 de récipients à plusieurs compartiments destinés à contenir des produits différents. Il existe en effet un besoin pour des récipients à plusieurs compartiments capables de stocker séparément des produits différents et de permettre leur mélange lors de l'application, tout en évitant une 15 pollution croisée en limitant les migrations de produits d'un compartiment vers l'autre. Une application particulièrement intéressante de tels récipients concerne le stockage et la distribution de produits de maquillage, en particulier de rouges à lèvres. 20 En effet, par exemple, la tenue dans le temps d'un rouge à lèvres est procurée par une formulation au rendu terne, alors que la brillance d'un rouge à lèvres est donnée par une formulation dont la tenue dans le temps est relativement médiocre. De même, la couleur et le traitement des lèvres, en particulier 25 leur hydratation, sont obtenus par des formulations différentes. Ces formulations présentent des propriétés souvent antagonistes et ne sont généralement pas conditionnables à l'état mélangé. Bien que ces formulations puissent être mélangées pour obtenir les performances demandées, il arrive qu'elles réagissent alors 30 chimiquement pour former une composition instable dans le temps, de sorte qu'il n'est pas possible de les conserver simultanément dans un même compartiment. C'est la raison pour laquelle il est généralement souhaitable de les conserver dans des récipients à plusieurs compartiments et de les mélanger extemporanément.

2 Il existe, dans l'état de la technique, des récipients de stockage et de distribution de produits à plusieurs compartiments qui comportent un corps pourvu intérieurement d'une cloison séparatrice qui délimite dans le corps deux chambres qui sont destinées à être emplies chacune d'un produit. On pourra à cet égard se référer aux brevets américains US 5, 954, 234 et US 1, 894, 115. Le récipient décrit dans ces documents est pourvu d'une cloison interne et comporte une première extrémité formant un col servant à la distribution des produits, et une extrémité opposée ouverte, par laquelle le récipient peut être empli, cette extrémité étant destinée à être fermée par pincement et soudage après remplissage du récipient. On pourra également se référer au document US 5, 849, 241 qui décrit un tube pourvu d'une cloison interne et formé par injection- soufflage d'une matière plastique. La cloison interne est déformée après moulage de manière à augmenter sa taille afin de diminuer sa rigidité et permettre la fermeture de l'une des ouvertures du tube par pincement et soudage. Mais une technique largement répandue pour la réalisation de récipients à plusieurs compartiments consiste à injecter une matière plastique dans l'empreinte d'un moule de manière à former en une seule pièce le corps du récipient et la cloison interne. Les récipients sont alors souvent réalisés en polyéthylène, en particulier un mélange de polyéthylènes à haute et basse densités.

Ce matériau présente en effet l'avantage de pouvoir être compatible avec les compositions ou formulations susceptibles d'être contenues dans les compartiments, de pouvoir être aisément injecté, d'être soudable sur lui-même, de présenter une résistance suffisante à la fissuration ou au stress cracking due à la déformation permanente du tube après soudure, et de constituer une barrière suffisamment étanche aux composants des compositions afin qu'il n'y ait pas de migration des composants contenus dans l'un des compartiments vers la composition contenue dans un autre compartiment.

Mais ce matériau présente un inconvénient majeur dans la mesure où il possède, aux températures de moulage, un grade très bas, c'est-à-dire une fluidité très faible. Il est donc nécessaire d'injecter ce produit avec une pression relativement élevée. En outre, pour cette raison, il est très difficile de mouler des parois fines, la forte viscosité du produit ne lui permettant pas de s'insérer entre des parois du moule trop rapprochées l'une de l'autre. Ce matériau est avantageux dans la mesure où il est souple à froid et permet ainsi de fermer l'extrémité ouverte du récipient par laquelle ce dernier est rempli, par pincement et soudage et facilite, à l'usage, l'extraction du produit en permettant à l'utilisateur d'exercer une pression sur la paroi du récipient. Mais cette souplesse ne facilite pas le démoulage de l'ébauche du récipient. Il est donc nécessaire, afin de faciliter le démoulage de l'ébauche du récipient, d'augmenter l'épaisseur de la paroi, ce qui nuit alors à la souplesse du récipient. Un compromis doit alors être recherché entre, d'une part, la rigidité nécessaire au démoulage de l'ébauche du récipient et, d'autre part, la souplesse nécessaire à la soudure et à l'usage du récipient.

Mais un tel compromis est difficilement atteignable en ce qui concerne la cloison séparatrice. En effet, si celle-ci est trop mince, elle n'est pas suffisamment perméable pour éviter la migration des composants d'un compartiment vers l'autre. Au contraire, si elle est trop épaisse, elle n'est pas assez souple et ne pourra alors pas être aisément aplatie lors de la soudure de l'extrémité ouverte de remplissage du récipient. Au vu de ce qui précède, le but de l'invention est de pallier les inconvénients liés à la réalisation des récipients conventionnels à plusieurs compartiments.

En particulier, le but de l'invention est de fournir un récipient à plusieurs compartiments de stockage et de distribution de produits dans lequel la cloison séparatrice peut être réalisée sous la forme d'une membrane suffisamment mince pour lui conférer une grande

4 souplesse tout en ayant une étanchéité parfaite aux différents composants susceptibles d'être contenus dans le récipient. L'invention a donc pour objet, selon un premier aspect, une ébauche de récipient de stockage et de distribution de produits à plusieurs compartiments, comprenant un corps en matière plastique moulée muni d'une première extrémité ouverte pour le remplissage du récipient qui est destinée à être fermée par pincement et soudage, d'une deuxième extrémité opposée pourvue d'un moyen de distribution de produits et d'au moins une cloison interne s'étendant entre les deux extrémités et délimitant dans l'ébauche des compartiments destinés à contenir des produits respectifs. Selon une caractéristique générale de cette ébauche, ladite au moins une cloison interne comprend au moins une membrane séparatrice surmoulée.

Ainsi, grâce au surmoulage de la membrane, il est possible de s'affranchir des contraintes liées à l'épaisseur de la membrane qui apparaissent lorsque celle-ci est réalisée en même temps que le corps. Selon une autre caractéristique de l'invention, la ou chaque membrane comprend un matériau différent de celui du corps.

Par l'expression matériaux différents , on entend des matériaux ayant une composition différente, mais ce terme englobe également des matériaux ayant la même molécule chimique et des caractéristiques physicochimiques différentes. Ainsi, par exemple, la membrane comporte un film métallique, notamment une feuille d'aluminium. On peut également réaliser, en variante, la membrane séparatrice sous la forme d'une structure multicouche. Par exemple, la structure multicouche peut comprendre une feuille métallique centrale et deux couches latérales en matière plastique.

Selon encore une autre caractéristique de l'invention, la membrane séparatrice comporte une largeur, considérée selon une direction transversale du récipient, égale à un demi périmètre du corps.

Dans ce cas, la membrane comporte par exemple des replis longitudinaux délimitant une succession de portions concaves décalées par rapport à un plan longitudinal médian du corps et tournées alternativement vers les compartiments.

Dans un mode de réalisation avantageux, la membrane comporte un seul repli central à concavité tournée vers un premier compartiment et deux replis latéraux s'étendant de part et d'autre du repli central et à concavités tournées vers un deuxième compartiment. La deuxième extrémité du corps peut alors comprendre une ouverture centrale et deux ouvertures latérales, chaque ouverture débouchant dans l'une des portions concaves. Par exemple, la section de l'ouverture centrale est égale à la section totale des deux ouvertures latérales. Mais on peut également prévoir que l'ouverture centrale et les ouvertures latérales ont des sections telles que, pour deux produits de même viscosité, le débit de produit dans l'ouverture centrale est égal à la somme des débits de produit dans les ouvertures latérales. Selon un deuxième aspect, l'invention a également pour objet un récipient de stockage et de distribution de produits à plusieurs compartiments, comprenant un corps en matière plastique moulée muni d'une première extrémité fermée par pincement et soudage, d'une deuxième extrémité opposée pourvue d'un moyen de distribution de produits, et d'au moins une cloison interne s'étendant entre les deux extrémités et délimitant dans le corps des compartiments emplis de produits respectifs. Ce récipient est caractérisé en ce que ladite au moins une cloison interne comprend au moins une membrane séparatrice surmoulée. La membrane peut en outre comprendre un matériau différent 30 de celui du corps. Ainsi, la membrane peut comprendre un film métallique, notamment de l'aluminium. La membrane peut également être réalisée sous la forme d'une structure multicouche et comprendre une feuille métallique centrale et deux couches latérales en matière plastique.

6 Avantageusement, la membrane comporte une largeur, considérée selon une direction transversale du récipient, égale à un demi périmètre du corps, et comporte un repli central délimitant une première partie concave tournée vers un premier compartiment et deux replis latéraux s'étendant de part et d'autre du repli central et délimitant des deuxième et troisième parties concaves à concavité tournée vers un deuxième compartiment. Par exemple, la deuxième extrémité du corps du récipient comporte une ouverture centrale et deux ouvertures latérales, chaque ouverture débouchant dans l'une des portions concaves. La section de l'ouverture centrale peut être égale à la section totale des deux ouvertures latérales. Mais on peut réaliser les ouvertures centrale et latérales de sorte que leurs sections soient telles que, pour deux produits de même viscosité, le débit de produit dans l'ouverture centrale soit égal à la somme des débits de produit dans les ouvertures latérales. Ce récipient peut en outre comporter un capot muni de picots d'obturation s'engageant dans des ouvertures centrales et latérales du corps qui débouchent respectivement vers les compartiments.

Enfin, selon un troisième aspect, l'invention concerne un procédé de réalisation d'une ébauche de récipient de stockage et de distribution de produits à plusieurs compartiments par moulage d'une matière plastique injectée dans l'empreinte d'un moule. Selon une caractéristique générale de ce procédé, préalablement à l'injection de la matière plastique, on place dans l'empreinte du moule au moins une membrane de manière à former dans le récipient au moins une cloison interne surmoulée qui s'étend entre une première extrémité et une deuxième extrémité du récipient, pour délimiter des compartiments destinés à contenir des produits respectifs. Ce procédé peut en outre être caractérisé en ce que ladite membrane comprend un matériau différent de ladite matière plastique. Elle peut ainsi inclure un film métallique.

Dans un mode de mise en oeuvre particulier, on utilise une membrane sous forme d'un ruban, déplacé en translation après chaque moulage d'une ébauche, de manière à réaliser successivement un ensemble d'ébauches sous forme d'un chapelet d'ébauches réunies par la membrane. D'autres buts, caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de la description suivante, donnée uniquement à titre d'exemple non limitatif, et faite en référence aux dessins annexés sur lesquels : - la figure 1 est une vue en perspective d'une ébauche de récipient réalisée conformément à l'invention ; - la figure 2 est une vue de dessous de l'ébauche de la figure 1; - la figure 3 est une vue en coupe selon la ligne III-III de la figure 2 ; - la figure 4 est une vue en élévation d'un récipient de stockage et de distribution de produits, après remplissage des compartiments et fermeture du corps ; - la figure 5 est une vue en élévation du capot servant à l'obturation du récipient ; - la figure 6 est une vue de profil du récipient de la figure 4 ; et - la figure 7 est une vue de dessous du capot. Sur les figures 1 à 3, on a représenté un exemple de réalisation d'une ébauche de récipient conforme à l'invention, désignée par la référence numérique générale 1. Cette ébauche est destinée à la réalisation d'un récipient (figures 4 à 7) à deux compartiments destinés chacun à contenir un produit, notamment un produit cosmétique ou de soin, par exemple un rouge à lèvres contenant deux formules conservées séparément et destinées à être mélangées extemporanément lors de l'application. Comme on le voit sur les figures 1 à 3, l'ébauche 1 comprend essentiellement un corps 2 essentiellement cylindrique réalisé par moulage d'une matière thermoplastique, par exemple du polyéthylène.

8 Le corps 2 comprend une extrémité ouverte 3 servant au remplissage du corps et destinée à être fermée par pincement et soudage après remplissage et une extrémité opposée 4 formant un col 5 pourvu d'un moyen de distribution par lequel les produits sont délivrés, lors de l'application. L'ébauche 1 est en outre pourvue d'une cloison interne 6 surmoulée qui comprend essentiellement un matériau différent du matériau constitutif du corps 2 de l'ébauche. Le corps du récipient est par exemple réalisé en polyéthylène.

En ce qui concerne la cloison, comme cela sera décrit en détail par la suite, celle-ci est par exemple réalisée à partir d'un métal, par exemple de l'aluminium. Mais on peut également utiliser un polyéthylène de grade différent ou un polyéthylène laminé. La cloison 6 s'étend dans le corps 2 de la première extrémité 3 à la deuxième extrémité 4. Elle comporte une longueur qui correspond sensiblement à la longueur du corps 2 et une largeur sensiblement égale à un demi périmètre de ce corps. Dans une réalisation préférée, la longueur du corps 2 est un peu supérieure à celle de la cloison 6 de sorte que la soudure du corps après son remplissage s'effectue à la fois sur l'extrémité de la cloison, et aussi sur les deux parois du corps. On assure ainsi une bonne fermeture du récipient. La cloison 6 délimite ainsi, dans le corps, un premier compartiment 7 qui est destiné à être empli d'un premier produit, et un deuxième compartiment 8 séparé, qui est destiné à être empli d'un deuxième produit. En se référant plus particulièrement aux figures 2 et 3, le corps 2 a une forme cylindrique à base circulaire ou à base ovale afin de permettre un repérage de la position du récipient dans une machine de conditionnement et, notamment, lors du soudage de l'extrémité 3. On pourrait toutefois réaliser le corps 2 sous la forme d'un cylindre à base circulaire, le repérage de la position angulaire du tube se faisant alors par tout autre moyen approprié.

Comme le montre la figure 3, le corps 2 présente toutefois une légère dépouille, de sorte qu'il s'évase sensiblement de l'extrémité 4 vers l'extrémité 3 afin de faciliter le démoulage d'un noyau central utilisé lors du moulage de l'ébauche.

Au voisinage de l'extrémité 4, le corps 2 présente un épaulement 9 qui constitue une portée sur laquelle vient reposer un capot d'obturation. A partir de la portée, le corps se prolonge en direction de l'extrémité 4, par un nez comprenant une portion généralement tronconique 10 elle-même prolongée par un applicateur 11 cylindrique pourvu d'une face d'extrémité 12 inclinée. Cette face d'extrémité 12 est pourvue d'un orifice central 13, qui est centré sur l'axe général X-X' du corps 2 et qui communique avec l'un des compartiments, et deux orifices latéraux 14 et 15 qui sont situés de part et d'autre de l'orifice central 13 sur un plan médian P du corps 2 et qui communiquent chacun avec l'autre compartiment. Dans le but de permettre une distribution en proportions égales des produits contenus dans les deux compartiments 7 et 8, la section de l'orifice central 13 correspond à la section globale de deux orifices latéraux 14 et 15.

On voit enfin sur la figure 3 que la surface périphérique externe de l'applicateur 11 est pourvue d'une arête annulaire 16 saillante qui est destinée, comme cela sera détaillé par la suite, à s'encliqueter dans une rainure correspondante pratiquée dans un capot d'obturation.

Comme le montrent les figures 1 et 2, en raison de la largeur de la cloison 6, celle-ci présente une forme contournée et comporte un ensemble de replis 17, 18 et 19 concaves, à concavité alternativement tournée vers l'un et l'autre des compartiments. La forme contournée de la cloison 6 est prévue pour que, d'une part, sa longueur soit égale à la longueur de la soudure du tube et pour que, d'autre part, la cloison contourne les orifices 13, 14 et 15. Ainsi, dans l'exemple de réalisation représenté, dans lequel l'applicateur 11 comprend trois orifices 13, 14 et 15, la cloison 6 comprend trois replis, à savoir un repli central 18, à concavité tournée vers un premier compartiment 7, et deux replis latéraux 17 et 19, à concavité tournée vers l'autre compartiment 8. Grâce à cette disposition, l'orifice central 13 débouche dans le premier compartiment 7, tandis que les orifices latéraux 14 et 15 débouchent dans l'autre compartiment 8. En ce qui concerne la cloison 6, comme indiquée précédemment celle-ci est retenue dans le corps 2 par surmoulage. Elle est par exemple réalisée à partir d'aluminium. On notera cependant que cette cloison 6 est de préférence réalisée sous la forme d'une membrane multicouche et comporte un film central en aluminium et deux couches extérieures de polyéthylène solidarisées par collage au film d'aluminium. Cette structure est avantageuse dans la mesure où les deux couches externes de polyéthylène peuvent aisément être soudées à chaud avec le matériau constitutif du corps 2 lors de la fermeture de l'ouverture 3. Par exemple, l'épaisseur de la cloison 6 peut être de l'ordre de 0,2 mm, celle du film d'aluminium étant de l'ordre de 12 microns. Une telle finesse permet de réaliser une cloison présentant une souplesse optimale tout en procurant une barrière totalement étanche aux composants emplissant les compartiments 7 et 8 en raison de la présence du film d'aluminium. En outre, la cloison 6 présente une épaisseur (contrairement à une paroi injectée) sensiblement constante sur toute sa surface si bien que la cloison a une perméabilité constante sur toute sa surface.

Pour fabriquer l'ébauche 1, il convient tout d'abord d'insérer la membrane 6 constitutive de la cloison dans l'empreinte d'un moule, et en particulier dans un noyau central du moule, de sorte que le film déborde autour du noyau. On utilisera un noyau central conformé de manière à obtenir la forme contournée de la cloison 6. On ferme alors le moule autour de la membrane, et l'on procède à une injection de matière plastique, qui va venir se souder sur la partie libre de la membrane qui déborde dans l'empreinte. Après ouverture du moule, la pièce est éjectée puis est placée dans un outil de découpe pour enlever la partie débordante de la membrane. En variante, la membrane peut être découpée préalablement et placée précisément dans le noyau central, à l'aide d'un robot, par exemple. Selon un mode de mise en oeuvre particulier, on utilise une membrane sous forme de ruban que l'on déplace en translation, pas à pas, à chaque phase d'injection de manière à réaliser après démoulage un chapelet d'ébauches liées par la membrane en ruban. Cette solution est avantageuse dans la mesure où elle facilite la préhension et le positionnement des ébauches dans des machines de remplissage et de conditionnement.

Dans l'un ou l'autre mode de réalisation, après formation d'une ébauche ou d'un chapelet d'ébauche, on procède à une phase de conditionnement. Pour ce faire, on transfert chaque ébauche dans un poste de remplissage, au niveau duquel elle est emplie par son extrémité ouverte 3. Au cours du remplissage, on emplit les compartiments de produits différents destinés à être mélangés extemporanément à l'application. Il convient ensuite de fermer l'extrémité ouverte du récipient par pincement et soudage. Dans la zone de soudage, la membrane 6 est alors étirée et adopte une configuration plane. On obtient alors le récipient visible sur les figures 4 et 6. On notera que l'on procède également à la réalisation d'un capot de fermeture 20 (figures 5 et 7) par injection d'une matière thermoplastique, de préférence identique à la matière entrant dans la constitution du corps 2 du récipient.

Ce capot adopte également une forme générale cylindrique, à base ovale, de forme complémentaire de celle de l'applicateur 11. Dès lors, le capot 20 ne peut être monté sur le col 7 que dans deux positions décalées angulairement de 180 l'une par rapport à l'autre. Le capot 20 comprend essentiellement une face d'extrémité distale 21 plane, se prolongeant par une double jupe cylindrique constituée d'une jupe interne 22 et d'une jupe externe 23. La jupe interne 22 est pourvue intérieurement d'une gorge (non représentée) destinée à coopérer avec la rainure externe 16 de l'applicateur 15 pour permettre le montage par encliquetage du capot 20 sur le corps 2.

En ce qui concerne la jupe externe 23, celle-ci présente des dimensions et une forme similaires à celles de la portée 9 sur laquelle elle vient reposer après encliquetage du capot 20. On voit enfin sur la figure 6 que le fond du capot 20 est pourvu de trois picots alignés suivant un plan médian du capot, à savoir un picot central 24 et des picots latéraux 25 et 26 disposés de part et d'autre du picot central. Ces picots sont destinés à venir obturer les orifices 13, 14 et 15 de l'applicateur 11.

Plus particulièrement, le picot central 24 est destiné à obturer l'ouverture centrale 13, tandis que les picots latéraux 25 et 26 sont destinés à obturer les orifices latéraux 14 et 15. Le picot central 24 présente dès lors une section en coupe transversale qui correspond à celle de l'orifice central 13 et les picots latéraux 25 et 26 présentent chacun une section en coupe transversale qui correspond à la section des orifices latéraux 14 et 15. Comme indiqué précédemment, les orifices latéraux 14 et 15 débouchent dans le même compartiment 8. Les picots latéraux 25 et 26 peuvent alors venir obturer l'un ou l'autre des orifices latéraux 14 ou 15, dans les deux positions angulaires possibles du capot sans risque de pollution croisée d'une composition par l'autre. Les risques de pollution sont en outre réduits, lors des ouvertures et fermetures successives du capot, grâce à la configuration des orifices 13, 14 et 15 qui sont situés sur la même ligne.

On notera enfin que l'invention n'est pas limitée au mode de réalisation décrit. En effet, dans l'exemple de réalisation envisagé, le récipient n'est pourvu que d'une seule cloison séparatrice. Il serait également possible, en variante, de doter le récipient de plusieurs cloisons afin de ménager dans le récipient un nombre supérieur de compartiments pour le stockage d'un plus grand nombre de produits. De même, selon l'invention, on peut également réaliser le récipient sous une autre forme cylindrique ou non, à base carrée, rectangulaire, ronde, ...

On notera également que l'applicateur peut adopter toute autre forme. En effet, alors que dans la description qui vient d'être faite en référence à la figure 3, l'applicateur a une forme globale cylindrique à base ovale se terminant par une extrémité plane inclinée, il est également possible, en variante, de doter le récipient d'un applicateur de toute autre forme, par exemple arrondie.

Claims (25)

REVENDICATIONS

1. Ebauche de récipient de stockage et de distribution de produits à plusieurs compartiments (7, 8) comprenant un corps (2) en matière plastique moulée muni d'une première extrémité (3) ouverte pour le remplissage du récipient qui est destinée à être fermée par pincement et soudage, d'une deuxième extrémité opposée (4) pourvue d'un moyen de distribution de produits, et d'au moins une cloison interne (6) s'étendant entre les deux extrémités et délimitant dans l'ébauche des compartiments (7, 8) destinés à contenir des produits respectifs, caractérisée en ce que ladite au moins une cloison (6) interne comprend au moins une membrane séparatrice surmoulée.

2. Ebauche selon la revendication 1, caractérisée en ce que ladite membrane comprend un matériau différent de celui du corps (2).

3. Ebauche de récipient selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisée en ce que la membrane comprend un film métallique.

4. Ebauche de récipient selon la revendication 3, caractérisée en ce que le film métallique est une feuille d'aluminium.

5. Ebauche de récipient selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que la membrane séparatrice 20 (6) a une structure multicouche.

6. Ebauche de récipient selon la revendication 5, caractérisée en ce que la structure multicouche comprend une feuille métallique centrale et deux couches latérales en matière plastique.

7. Ebauche de récipient selon l'une quelconque des 25 revendications 1 à 6, caractérisée en ce que la membrane séparatrice comporte une largeur, considérée selon une direction transversale du récipient, égale à un demi périmètre du corps (2).

8. Ebauche de récipient selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisée en ce que la membrane comporte des 30 replis longitudinaux délimitant une succession de portions concaves décalées par rapport à un plan longitudinal médian du corps et tournées alternativement vers les compartiments (7, 8).

9. Ebauche de récipient selon la revendication 8, caractérisée en ce que la membrane (6) comporte un repli central (18) à concavité tournée vers un premier compartiment (7) et deux replis latéraux (17, 19) s'étendant de part et d'autre du repli central et à concavité tournée vers un deuxième compartiment (8).

10. Ebauche de récipient selon la revendication 9, caractérisée en ce que la deuxième extrémité du corps comprend une ouverture centrale (13) et deux ouvertures latérales (14, 15), chaque ouverture débouchant dans l'une des portions concaves.

11. Ebauche de récipient selon la revendication 10, caractérisée en ce que la section de l'ouverture centrale (13) est égale à la section totale des deux ouvertures latérales (14, 15).

12. Ebauche selon la revendication 10, caractérisée en ce que l'ouverture centrale (13) et les ouvertures latérales (14, 15) ont des sections telles que, pour deux produits de même viscosité, le débit de produit dans l'ouverture centrale est égal à la somme des débits de produit dans les ouvertures latérales.

13. Récipient de stockage et de distribution de produits à plusieurs compartiments, comprenant un corps (2) en matière plastique moulée muni d'une première extrémité fermée (3) par pincement et soudage, d'une deuxième extrémité opposée pourvue d'un moyen de distribution de produits et d'une cloison interne (6) s'étendant entre les deux extrémités et délimitant dans le corps des compartiments (7, 8) emplis de produits respectifs, caractérisé en ce que ladite au moins une cloison interne comprend au moins une membrane séparatrice surmoulée.

14. Récipient selon la revendication 13, caractérisé en ce que ladite membrane comprend un matériau différent de celui du corps.

15. Récipient selon la revendication 14, caractérisé en ce que la membrane comprend un film métallique, notamment de l'aluminium.

16. Récipient selon l'une quelconque des revendications 13 à 15, caractérisé en ce que la membrane a une structure multicouche et comprend une feuille métallique centrale et deux couches latérales en matière plastique.

17. Récipient selon l'une quelconque des revendications 13 à 16, caractérisé en ce que la membrane comporte une largeur, considérée selon une direction transversale du récipient, égale à un demi périmètre du corps et comporte un repli central (18) délimitant une première partie concave tournée vers un premier compartiment (7) et deux replis latéraux (17, 19) s'étendant de part et d'autre du repli central (18) et délimitant des deuxième et troisième parties concaves à concavité tournée vers un deuxième compartiment (8).

18. Récipient selon la revendication 16, caractérisé en ce que la deuxième extrémité du corps comporte une ouverture centrale (13) et deux ouvertures latérales (14, 15), chaque ouverture débouchant dans l'une des portions concaves.

19. Récipient selon la revendication 18, caractérisé en ce que la section de l'ouverture centrale est égale à la section totale des deux ouvertures latérales.

20. Récipient selon la revendication 18, caractérisé en ce que l'ouverture centrale (13) et les ouvertures latérales (14, 15) ont des sections telles que, pour deux produits de même viscosité, le débit de produit dans l'ouverture centrale est égal à la somme des débits de produit dans les ouvertures latérales.

21. Récipient selon l'une quelconque des revendications 18 à 20, caractérisé en ce qu'il comporte en outre un capot (20) muni de picots d'obturation (24, 25, 26) s'engageant respectivement dans les ouvertures centrale et latérale du corps.

22. Procédé de réalisation d'une ébauche de récipient de stockage et de distribution de produits à plusieurs compartiments, par moulage d'une matière plastique injectée dans l'empreinte d'un moule, caractérisé en ce que préalablement à l'injection de la matière plastique, on place dans l'empreinte du moule au moins une membrane de manière à former dans le récipient au moins une cloison interne surmoulée qui s'étend entre une première extrémité et une deuxième extrémité du récipient pour délimiter des compartiments destinés à contenir des produits respectifs.

23. Procédé selon la revendication 22, caractérisé en ce que ladite membrane comprend un matériau différent de ladite matière plastique.

24. Procédé selon l'une quelconque des revendications 22 et 23, caractérisé en ce que la membrane inclut un film métallique.

25. Procédé selon l'une quelconque des revendications 20 à 24, caractérisé en ce que l'on utilise une membrane sous forme d'un ruban, déplacée en translation après chaque moulage d'une ébauche de manière à réaliser successivement un ensemble d'ébauches sous forme d'un chapelet d'ébauches réunies par la membrane.