FR2875402A1 - Instrument de chirurgie ophtalmologique - Google Patents

Abstract

Instrument de chirurgie ophtalmologique destiné à la création d'un volet cornéen limité à la couche épithéliale de la cornée, qui comprend une lame présentant un bord actif cylindrique dont la surface (4) est pourvue de rugosités (5).

Description

La présente invention concerne un instrument de chirurgie ophtalmologique,

en particulier de chirurgie réfractive.

ARRIERE PLAN DE L'INVENTION La correction des défauts de vision ayant pour origine la cornée, s'opère soit par des verres ou par des lentilles ophtalmologiques, soit chirurgicalement par une modification de la courbure de la cornée.

Parmi les procédés chirurgicaux connus, on citera ceux qui consistent à former, au moyen d'un microkératome, un capot cornéen afin, en le soulevant, de découvrir un lit stromal que l'on sculpte à la forme correspondant à la correction désirée. On rabat ensuite le capot sur le lit ainsi modifié pour reconstituer la surface extérieure de la cornée. Cette modification se traduit par une épaisseur cornéenne différente et, surtout, par une courbure différente de la surface de la cornée, lui conférant une puissance optique différente préalablement déterminée pour obtenir l'effet correcteur voulu.

Cette technique, venant à la suite d'une technique d'ablation superficielle de la cornée (au moyen d'un laser excimer), ne trouve pas d'application dans tous les cas et notamment lorsque le sujet à traiter présente une cornée trop fine.

Une autre technique chirurgicale aujourd'hui en développement, consiste à ne retirer de la cornée que la couche épithéliale pour sculpter la partie ainsi découverte. Celle-ci se recouvrira naturellement d'un nouvel épithélium remplaçant celui qui a été retiré. On pense que cette technique présente l'avantage de réduire les aberrations optiques inhérentes à l'usage d'un microkératome, du fait des limites atteintes dans la maîtrise de la régularité de l'épaisseur du volet cornéen et dans l'état de la surface inférieure de ce volet.

Cette technique "épithéliale" entraîne une cicatrisation plus lente avec un suivi du sujet traité plus rapproché et semble être douloureuse pour ce dernier.

Au lieu de retirer purement et simplement une partie de la couche épithéliale de la cornée au moyen d'un trépan et d'une application d'une solution à base d'alcool pour aider au pelage d'un disque d'épithélium, on a tenté de réaliser et de préserver un volet épithélial. Des outils à main ont donc été développés à cet ef- fet, même des outils du genre microkératome, mettant en uvre une lame spéciale comme celle décrite par le document WO 03/092544.

OBJET DE L'INVENTION Par la présente invention, on entend apporter une autre solution au problème que pose la formation d'un capot épithélial pour la mise en uvre d'une technique de chirurgie cornéenne connue sous le nom de LASEK.

BREVE DESCRIPTION DE L'INVENTION

A cet effet, l'invention a pour un objet un ins- trument de chirurgie ophtalmologique destiné à la création d'un volet cornéen limité à la couche épithéliale de la cornée qui comprend une lame présentant un bord actif cylindrique dont la surface est pourvue de rugosités.

Au sens de l'invention, on entend par cylindrique la surface engendrée par une droite (génératrice) qui se déplace parallèlement à elle-même en prenant appui sur une courbe quelconque. C'est donc pour cela que la surface cylindrique au sens de l'invention pourra être une surface à courbure continue ou une surface à facettes.

Cette lame est mue comme celle d'un microkératome d'un mouvement alternatif rapide parallèle à la direction des génératrices susdites et de faible amplitude. La lame agit ainsi à l'instar d'une râpe qui s'insère aisément dans la surface de clivage existant dans l'épaisseur de la cornée entre la couche de cellules épithéliales et la membrane de Bowman, sans risque de venir entailler cette membrane de Bowman et de pénétrer dans le corps stromal de la cornée, au contraire de ce que l'on constate en utilisant une lame de coupe à fil tranchant.

Plusieurs modes de réalisation de ces rugosités sont envisagés.

Dans un premier cas il s'agit de microcuvettes dont l'intersection avec la surface du bord actif forme une pluralité d'arêtes de coupe de dimensions de l'ordre des dimensions d'une cellule épithéliale.

Enfin, ces rugosités peuvent être constituées par des microcannelures orientées perpendiculairement aux génératrices de la surface. Les dimensions des rugosités sont appréciées par rapport aux dimensions des cellules épithéliales. Ces dimensions seront comprises entre quelques dixièmes de micron et une valeur de l'ordre du cinquième de l'épaisseur moyenne de la couche épithéliale.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront de la description donnée ci-après de quelques exemples de réalisation.

BREVE DESCRIPTION DES DESSINS

Il sera fait référence aux dessins annexés parmi lesquels: - la figure 1 illustre un premier mode de réali- sation d'un bord actif d'une lame conforme à l'invention, - les figures 2, 3, et 4 sont des représentations de variantes de réalisation de la lame selon l'invention.

DESCRIPTION DETAILLEE DE L'INVENTION

Aux figures, on a représenté que la partie active des lames selon l'invention dont la forme générale est semblable à celle des lames utilisées dans les microkératomes et illustrées par de nombreux documents de l'état de la technique. Le profil de la surface de la partie active de chacune des lames représentées aux figures est convexe et sensiblement parabolique. La surface de ce bord actif est donc celle engendrée par une génératrice 1 se déplaçant parallèlement à elle-même et s'appuyant sur le profil parabolique 2. Ce profil peut être un profil polygonal comme celui référencé 3 à la figure 1. La sur- face du bord actif est donc une surface cylindrique au sens géométrique du terme.

A cette figure on a représenté cette surface cylindrique 4 pourvue d'une pluralité de rugosités ici réalisées sous forme de microcuvettes 5 dont l'intersection avec la surface 4 forme une multitude d'arêtes de coupe orientées aléatoirement. Les dimensions de ces microcavités 5 et des arêtes qu'elles définissent avec la surface 4 sont de l'ordre des dimensions des cellules épithéliales. En outre, la dimension d correspondant à la largeur de la partie active est de l'ordre de l'épaisseur d'une couche cellulaire d'environ d'une dizaine de cellules.

A la figure 2 les rugosités sont constituées par des microsaillies 6 dont les dimensions sont du même ordre de grandeur que les cavités 5 de la figure précé- dente, obtenues par striage de la surface active du bord de lame.

A la figure 3 les rugosités sont constituées par des cannelures transversales 7 réalisées en creux sur la surface 4 tandis qu'à la figure 4 il s'agit de nervures transversales 8 dont les arêtes supérieures sont conte-nues dans cette surface 4.

Des essais ont montré qu'une telle lame permet-tait de réaliser un capot épithélial de la cornée en glissant sans la blesser ou la perforer sur la membrane de Bowman.

Claims (4)

REVENDICATIONS

1. Instrument de chirurgie ophtalmologique destiné à la création d'un volet cornéen limité à la couche épi- théliale de la cornée, caractérisé en ce qu'il comprend une lame présentant un bord actif cylindrique dont la surface (4) est pourvue de rugosités (5).

2. Instrument selon la revendication 1, caractérisé en ce que les rugosités sont formées par des micro- cuvettes (5) dont l'intersection avec la surface (4) du bord actif forme une pluralité d'arêtes de coupe de dimensions de l'ordre des dimensions d'une cellule épithéliale.

3. Instrument selon la revendication 1, caracté- risé en ce que les rugosités sont formées par des micro-cannelures (8, 9) orientées perpendiculairement aux génératrice (1) de la surface cylindrique susdite.

4. Instrument selon la revendication 1, caractérisé en ce que les rugosités sont formées par des micro- saillies (6) en relief sur la surface cylindrique sus-dite.