IMPLANT POUR LE TRAITEMENT DE LA PRESBYTIE
La présente invention se rapporte au domaine du traitement de la presbytie et de la restauration de l'accommodation des yeux.
La présente invention se rapporte plus particulièrement à un implant pour le traitement de la presbytie, du type présentant des moyens pour indenter le corps ciliaire de l'œil.
Il existe actuellement essentiellement deux techniques pour la restauration de l'accommodation, c'est- à-dire le traitement de la presbytie :
- la sclérotomie ciliaire antérieure : cette technique repose sur la réalisation de 4 incisions sclérales radiaires en regard du corps ciliaire. Des implants sont disposés dans les incisions de manière à déboucher vers l'extérieur et empêcher la cicatrisation ; et - les segments circonférentiels : des implants sont disposés à l'intérieur de la sclère, circonférentiellement autour de la cornée. Les implants peuvent être disposés plus ou moins profondément.
Cette dernière technique a notamment fait l'objet des demandes internationales de brevet N° WO 94/02084 WO 99/17684, et WO 00/21466.
Tous les implants présentés dans les documents de l'art antérieur sont destinés à être positionnés dans la sclère, ce qui pose des difficultés pratique de mise en œuvre, afin de ne pas endommager le corps ciliaire sous- jacent .
Or, il a été remarqué que la sclère et le corps ciliaire étaient séparables et qu'il est possible de glisser un élément dans l'espace entre la sclère et le
corps ciliaire appelé « espace supra-ciliaire » ou « espace sous-scléral ».
La présente invention entend proposer ainsi de mettre à profit cet espace afin d'y glisser un implant présentant une tête chargée d' indenter le corps ciliaire.
Pour assurer la stabilité ce cet implant, la présente invention propose en outre d'associer cette tête sous-sclérale à un élément de fixation destiné à assurer le maintien et le bon positionnement de la tête sous- sclérale.
La présente invention est du type décrit ci- dessus et elle est remarquable, dans son acception la plus large, en ce que l'implant comporte au moins une tête circonférentielle sous-sclèrale, destinée à être positionnée sous la sclère, circonférentiellement et au moins un élément de fixation intra-sclèral, destiné à être positionné dans l'épaisseur de la sclère.
Par indenter on entend réaliser une échancrure ou creux sur la surface externe du corps ciliaire, ce qui provoque ainsi un refoulement ou une bosse de la face interne, vers le cristallin, dudit corps ciliaire.
Pour obtenir la meilleure indentation, il est conseillé de disposer plusieurs implants dans l'œil à traiter, de manière à ce que les têtes circonférentielles forment sensiblement un anneau. Un nombre de quatre implant par œil semble idéal.
Ledit élément de fixation intra-sclèral est composé, de préférence, d'au moins un corps radiaire, positionné sensiblement perpendiculairement à la tête circonférentielle sous-sclérale et/ou d'un corps circonférentiel, relié à la tête circonférentielle sous- sclérale par au moins un pont radiaire.
Ledit pont radiaire est, de préférence, destiné à être positionné sous la sclère.
Ladite tête circonférentielle et ledit ou lesdits élément (s) de fixation sont, de préférence, incurvés selon un rayon d'environ 11 millimètres, afin de s'adapter à la courbe de la sclère. Ledit ou lesdits élément (s) de fixation comporte (nt) , de préférence, au moins un trou de suture.
Ladite tête circonférentielle, ledit ou lesdits élément (s) de fixation et éventuellement ledit ou lesdits pont (s) radiaire (s) sont, de préférence, venus de matière, mais l'implant peut présenter des caractéristiques différentes à différents endroits.
Ledit ou lesdits élément (s) de fixation intra- sclèral présente, de préférence, une épaisseur d'environ 0,6 millimètre. Ladite tête circonférentielle sous-sclèrale présente, de préférence, une épaisseur Et d'environ 0,3 millimètre .
L'implant selon invention présente, de préférence, un axe de symétrie radiaire.
Avantageusement, la présente invention entend proposer un moyen simple, efficace et peu onéreux de réalisation une indentation du corps ciliaire, afin de permettre de corriger la presbytie.
On comprendra mieux l'invention à l'aide de la description, faite ci-après à titre purement explicatif, d'un mode de réalisation de l'invention, en référence aux figures annexées : - la figure 1 illustre une vue de dessus d'un œil comportant quatre implants selon la première variante de réalisation de l'invention ; la figure 2 illustre une vue partielle en coupe selon AA de la figure 1 ;
la figure 3 illustre une vue de côté de la première variante de réalisation de l'invention ; ; la figure 4 illustre une vue de dessus de la première variante de réalisation de l'invention ; - la figure 5 illustre une vue de face de la première variante de réalisation de l'invention ; la figure 6 illustre une vue de dessus d'un œil comportant un implant selon la deuxième variante de réalisation de l'invention ; - la figure 7 illustre une vue partielle en coupe selon BB de la figure 6 ; la figure 8 illustre une vue partielle en coupe selon CC de la figure 6 ; la figure 9 illustre une vue de côté de la deuxième variante de réalisation de l'invention ; ; la figure 10 illustre une vue de dessus de la deuxième variante de réalisation de l'invention ; et la figure 11 illustre une vue de face de la deuxième variante de réalisation de l'invention.
L'implant (1) selon invention est un implant (1) pour le traitement de la presbytie, du type présentant des moyens pour indenter le corps ciliaire (2) de l'œil (3) . Cet implant comporte au moins une tête circonférentielle (11) sous-sclèrale, destinée à être positionnée sous la sclère (4) , circonférentiellement et au moins un élément de fixation (12) intra-sclèral, destiné à être positionné à l'intérieur de la sclère (4), dans l'épaisseur de la sclère (4).
Ainsi, la tête circonférentielle (11) sous- sclèrale va entraîner une déformation du corps ciliaire qui va permettre de corriger la presbytie et l'élément ou les éléments de fixation (12) intra-sclèral va ou vont permettre de stabiliser l'implant dans l'œil et empêcher
tout mouvement par rapport au reste de l'œil, aussi bien centrifuge que latéral, après implantation.
Pour parfaire ce blocage, ledit ou lesdits élément (s) de fixation (12) comporte (nt) au moins un trou de suture (16, 16') et au moins une suture est réalisée avec la sclère au niveau de l'élément de fixation (12) en passant un fil de suture (17, 17') dans chaque trou de suture (16, 16' ) .
Les figures 1 et 2 illustrent une première variante de réalisation de l'invention dans laquelle ledit élément de fixation (12) intra-sclèral est composé d'au moins un corps radiaire (13), positionné sensiblement perpendiculairement à un plan moyen de la tête circonférentielle (11) sous-sclérale.
Les figures 6, 7 et 8 illustrent une deuxième variante de réalisation de l'invention dans laquelle ledit élément de fixation (12) intra-sclèral est composé d'un corps circonférentiel (14), relié à la tête circonférentielle (11) sous-sclérale par au moins un pont (15, 15') radiaire.
Ce ou ces ponts (15) radiaires est ou sont destinés à être positionnés sous la sclère (4) .
Dans les deux variantes, ladite tête circonférentielle (11) et ledit élément de fixation (12) sont incurvés selon un rayon d'incurvation longitudinal Ril et selon un rayon d'incurvation transversal Rit d'environ 11 millimètres, afin de s'adapter à la courbe de la sclère (4) , comme on peut le voir sur les figures 3 et 5 pour la première variante et 9 et 11 pour la deuxième variante.
Dans les deux variantes également, l'implant (1) présente un axe de symétrie (18) radiaire, comme illustré figures 4 et 10. Toutefois, il peut
également être imaginé que le corps radiaire (13) pour la première variante et le ou les pont (s) (15, 15') radiaire (s) pour la deuxième variante, soient décalés latéralement et que l'implant (1) ne présente plus d'axe de symétrie radiaire.
Dans les deux variantes également, ladite tête circonférentielle (11) est incurvée selon un rayon d'incurvation proximal Rip, inférieur aux rayons d'incurvation longitudinale Ril et transversale Rit. Le rayon d'incurvation proximal Rip est d'environ 7 millimètres .
Dans la deuxième variante, l'élément de fixation (12) intra-sclèral formé par le corps circonf erentiel (14) est également incurvée selon le rayon d'incurvation proximal Rip.
Dans les deux variantes également, ledit élément de fixation (12) intra-sclèral présente une épaisseur Ef d'environ 0,6 millimètre ; ce qui correspond à une épaisseur inférieure à l'épaisseur de la sclère, qui est en général d'environ o,8 millimètres.
Dans les deux variantes également, ladite tête circonférentielle (11) présente une épaisseur Et d'environ la moitié de l'épaisseur Ef de l'élément de fixation (12), soit environ 0,3 millimètre.
Dans les deux variantes également, ladite tête circonférentielle (11) présente une largeur lt hors tout d'environ 6 millimètres et une longueur Lt hors tout d'environ 1,5 millimètre.
Dans la première variante, la longueur Le hors tout du corps radiaire (13) est d'environ 2 millimètres et le corps radiaire (13) et la tête circonférentielle (11) sont reliés ensemble sur une longueur de rattachement Lr
d'environ 0,5 millimètre. Le corps radiaire (13) présente une largeur le d'environ 0,6 millimètre.
Dans la deuxième variante, la longueur Lp, hors tout du pont (15, 15') radiaire est d'environ 2 millimètres et le pont (15, 15') radiaire présente une largeur lp hors tout d'environ 0,5 millimètre. L'épaisseur Ep du pont (15,
15') radiaire est d'environ 0,3 millimètres.
Dans cette deuxième variante, la longueur Ld hors tout du corps circonferentiel (14) est d'environ 2 à 6 millimètres et le corps circonferentiel (14) présente une largeur ld hors tout d'environ 6 millimètres, sensiblement égale à la largeur lt hors tout de la tête circonférentielle (11) .
Ladite tête circonférentielle (11), ledit élément de fixation (12) et éventuellement ledit ou lesdits pont (s) (15, 15') radiaire (s) pour la deuxième variante sont, de préférence, venus de matière, c'est-à-dire qu'ils réalisent une seule pièce, fabriquée, par exemple, par moulage de matière plastique comme du PMMA. Toutefois, l'implant peut présenter des caractéristiques différentes à différents endroits.
Comme on peut le constater sur les figures 1 et 6 , pour l'implantation de la première variante de réalisation de l'implant selon l'invention, il est nécessaire d'opérer une incision (10) unique radiaire et pour l'implantation de la première variante de réalisation de l'implant selon l'invention, il est nécessaire d'opérer une incision (10') unique circonférentielle.
Pour réaliser l'incision (10, 10') et implanter l'implant (1) selon l'invention, il est possible d'utiliser un dispositif de découpe tel que celui connu de la demande internationale de brevet déposée sous le numéro PCT/FR01/0423404234.
L'invention est décrite dans ce qui précède à titre d'exemple. Il est entendu que l'homme du métier est à même de réaliser différentes variantes de l'invention sans pour autant sortir du cadre du brevet.