FR2853339A1 - Procede, coffrage et epingle pour construire un mur de maconnerie - Google Patents

Abstract

Le coffrage comprend des éléments de pilier (12G, 12D), creux mais rigides, et des panneaux (26) qui se positionnent sur une semelle (3) ainsi que les uns par rapport aux autres et par rapport aux éléments de pilier grâce à des bords d'emboîtement. On insère dans les interfaces entre bords d'emboîtement des tirants (27) ayant pour fonction d'empêcher le gonflement de la paroi de coffrage sous l'effet de la pression du béton liquide. Ces tirants servent, conjointement avec des guides appropriés, au positionnement d'armatures (33, 34). Les panneaux (26) et éléments de pilier (12G) sont de préférence en bois aggloméré.Utilisation pour un précédé de construction ultra rapide.

Description

DESCRIPTION

La présente invention concerne un procédé pour construire au moins un mur de bâtiment La présente invention concerne également un coffrage pour la mise en ouvre du procédé.

La présente invention concerne encore une épingle à usage de tirant pour ce coffrage.

Les documents FR-A-2 807 080, EP-l 146 179 A2, WO-0l/59 10 227 Al décrivent des procédés pour construire un mur de bâtiment en coulant du béton entre deux parois, formant coffrage, essentiellement constituées de matériau thermiquement isolant.

Les deux parois sont empêchées de s'écarter l'une de l'autre par des tirants montés entre elles, ou encore, par une armature 15 métallique partiellement emprisonnée dans la matière thermiquement isolante et partiellement située dans l'espace de coulée entre les deux parois.

Ces procédés présentent divers inconvénients liés à la flexibilité des panneaux en matière thermiquement isolante, à la 20 difficulté d'ancrer solidement des entretoises dans cette matière, à l'obtention d'un mur plan avec un coffrage constitué d'un matériau essentiellement peu rigide, et par conséquent à un coût de fabrication réel élevé.

Le but de la présente invention est de remédier à tout ou 25 partie de ces inconvénients de la technique connue.

Suivant l'invention, le procédé pour construire au moins un mur de bâtiment ou autre ouvrage de maçonnerie, en coulant du béton dans un coffrage comprenant deux parois de coffrage formées de panneaux élémentaires, est caractérisé en ce qu'on utilise des 30 panneaux sensiblement rigides que l'on assemble entre des piliers, et en ce qu'on réunit les deux parois par des tirants à mesure que l'on monte les parois.

Les piliers soutiennent les parois de coffrage dont la rigidité est prévue pour que ce soutien suffise, pour 35 l'essentiel, pour assurer la bonne géométrie du mur. Typiquement, pour une construction telle qu'une maison individuelle, il suffit de prévoir des piliers aux angles du bâtiment. Ainsi, on résout en même temps le problème du raccord entre deux murs qui forment un angle l'un par rapport à l'autre.

Avantageusement, les piliers sont conformés pour présenter le long dl'au moins un côté de raccordement avec les parois de 5 coffrage, des décalages alternés dans le sens de la longueur du mur, de façon à correspondre à un positionnement en quinconce des panneaux de coffrage.

Notamment pour réaliser ces décalages alternés, il est avantageux de constituer les piliers au moyen d'éléments 10 superposés.

De préférence, ces éléments sont creux et présentent une cavité intérieure qui communique avec l'espace de coulée entre les parois de coffrage pour se remplir de béton en même temps que l'espace de coulée. Autrement dit, la cavité des éléments de 15 pilier est une partie constitutive de l'espace de coulée, au même titre que le volume situé entre la paroi de coffrage.

Avantageusement, pour un pilier d'angle, on superpose des éléments ayant, vus de dessus, une configuration en L, en plaçant l'aile longue de chaque élément superposée au-dessus de l'aile 20 courte de l'élément situé en-dessous. On génère ainsi, automatiquement, les décalages alternés mentionnés plus haut, et ceci, le long des deux côtés du pilier destinés au raccordement avec les parois de coffrage correspondant aux deux murs à créer en liaison avec ce pilier.

Suivant une particularité très avantageuse de l'invention, les tirants sont simplement insérés entre les bords adjacents des panneaux de chaque paroi. Les panneaux peuvent donc ne comporter aucun moyen particulier pour l'ancrage des tirants.

De préférence, on utilise des tirants conçus pour qu'on 30 puisse faire sortir les extrémités des tirants sur la face extérieure des parois, c'est à dire la face opposée à l'espace de coulée du béton. on peut alors fixer chaque extrémité de tirant contre la face extérieure de la paroi associée, et cette fixation peut se faire avec chacun des deux panneaux de la paroi entre 35 lesquels ce tirant est inséré. De la sorte, les deux panneaux sont en même temps fixés l'un à l'autre.

Un autre avantage de la simple insertion des tirants entre les panneaux adjacents est qu'on peut, suivant une particularité avantageuse de l'invention, faire varier le nombre de tirants pour qu'il soit relativement élevé dans la région basse du mur, 5 puis de plus en plus faible à mesure qu'on s'approche du sommet du mur. On adapte ainsi le nombre de tirants à la pression régnant dans le béton liquide dans l'espace de coulée situé entre les deux parois de coffrage.

Suivant un second aspect de l'invention, le coffrage pour 10 la mise en oeuvre d'un procédé selon le premier aspect, est caractérisé en ce qu'il comprend: - des panneaux élémentaires dont les bords présentent des profils transversaux permettant un emboîtement de panneaux adjacents dans un plan de 15 paroi; et - des tirants présentant au voisinage de chacune de leurs extrémités une région formée pour s'insérer entre deux panneaux adjacents emboîtés, en épousant leur profil d'emboîtement. 20 Ainsi, les panneaux ne présentent aucun moyen particulier pour l'ancrage des tirants. C'est le profil d'emboîtement des panneaux qui sert de profil d'ancrage pour les tirants. En même temps, l'installation du coffrage est considérablement simplifiée.

Suivant une particularité avantageuse de l'invention, les tirants sont des épingles en fil d'acier, particulièrement économiques à fabriquer.

De préférence, les éléments de pilier sont essentiellement formés de deux parois élémentaires de pilier réunies par un 30 entretoisement rigide, comprenant lui-même, de préférence, au moins une cloison d'entretoisement ajourée, pouvant être traversée par le béton lors la coulée et permettant la mise en place d'armatures métalliques pour le béton.

Il est préféré selon l'invention que les panneaux 35 élémentaires et le cas échéant les éléments de pilier soient au moins en grande partie réalisés en matériau à base de bois.

Suivant un troisième aspect, l'invention vise également une épingle en fil d'acier pour faire partie d'un coffrage selon le second aspect, en tant que tirant.

D'autres particularités et avantages de l'invention 5 ressortiront encore de la description ci-après, relative à des exemples non-limitatifs.

Aux dessins annexés - la figure 1 est une vue schématique en perspective d'un coffrage en cours de réalisation; - la figure 2 est une vue en perspective d'un panneau élémentaire; - la figure 3 est une vue en perspective éclatée illustrant la constitution d'un pilier à l'aide d'éléments de pilier d'angle; - la figure 4 est une vue schématique en coupe transversale illustrant le mode de superposition des éléments de pilier, en vue éclatée; - la figure 5 est une vue schématique, en coupe transversale, d'un élément de pilier, illustrant deux 20 modes de fixation différents pour les entretoisements; - la figure 6 est une vue analogue à la figure 5 mais partielle et illustrant un troisième mode de fixation; la figure 7 est une vue d'un élément de pilier dans un mode de réalisation avec garniture thermiquement 25 isolante; - la figure 8 est une vue en perspective schématique illustrant la mise en place des tirants et des armatures; - la figure 9 est une vue en coupe illustrant l'insertion d'une région terminale d'un tirant entre deux 30 panneaux élémentaires; - la figure 10 est une vue en bout du tirant fixé aux panneaux entre lesquels il est inséré ; - la figure il est une vue analogue à la figure 3 mais illustrant en outre la mise en place d'armatures et de tirants dans le pilier; et - la figure 12 illustre la mise en place de guides d'armatures entre des rangs successifs de panneaux.

Dans l'exemple représenté à la figure 1, on est en train d'ériger un coffrage pour construire deux murs dans des plans verticaux respectifs se rejoignant suivant un angle de 900.

Le coffrage est construit sur une dalle 2, préalablement fabriquée, typiquement en béton. Le coffrage comprend principalement une semelle profilée 3 à la base de chaque mur, fixée sur la dalle 2, un pilier d'angle 4 qui s'élève le long de 10 l'angle 1 formé par les deux murs, et, pour chaque mur, deux parois de coffrage 6 définissant entre elles une cavité de coulée 7. Chaque semelle 3 (figure 3) comprend un profilé par exemple en tôle, en aluminium, ou encore en matière plastique. Le profilé possède une base plate 8 définissant le long de chacun de ses 15 bords longitudinaux un rail 9 ayant dans l'exemple représenté un profil en U. A l'angle 1, les deux semelle 3 sont coupées à onglet à 45 degrés et jointes bout à bout. La base 8 comporte des perçages servant à la mise en place de moyens de fixation 11 pour fixer les semelles 3 à la dalle 2.

Le pilier d'angle 4 est constitué d'éléments de pilier 12D et 12G empilés et définissant à leur intérieur une cavité de coulée qui communique avec l'espace de coulée 7 entre les parois de coffrage 6 des deux murs. Les éléments de pilier 12D et 12G ont, vus de dessus, une configuration en L. Les éléments 12G ont 25 leur aile longue du côté gauche de l'angle 1 et les éléments 12D ont leur aile longue du côté droit de l'angle 1. Le long de la hauteur d'un pilier on empile alternativement les éléments 12G et 12D, comme on le distingue à la figure 1 o les contours du pilier 4 sont indiqués par des traits plus épais.

Chaque élément de pilier 12G, 12D est essentiellement formé d'une paroi élémentaire intérieure 131 et d'une paroi élémentaire extérieure 132 qui défissent entre elles la cavité de l'élément et qui sont réunies par deux cloisons d'entretoisement rigides 14.

Dans l'exemple o le pilier 4 est un piler d'angle, les parois élémentaires 131 et 132 sont en forme de cornière ayant des ailes respectives parallèles, et les cloisons 14 ont une forme d'équerre plane. Les cloisons 14 sont ajourées par des fenêtres 16 pour permettre le transit du béton lors de la coulée ainsi que, comme on le verra plus loin, l'installation d'armatures métalliques destinées à être noyées dans le béton.

Comme illustré à la figure 5, les cloisons 14 sont encastrées dans des rainures formées dans les faces intérieures des parois élémentaires 131 et 132, et y sont retenues en place par des clous 17 ou, en variante, par des vis 18.

Suivant encore une autre variante (figure 6), la cloison 14 10 se termine sur chaque bord par une queue d'aronde mâle 19 ou autre conformation mâle élargie en direction de son extrémité, emboîtée dans une rainure de profil étranglé correspondant 20, formée dans la face intérieure de la paroi élémentaire telle que 132. Dans ce mode de réalisation, les clous 17 ou vis 18 sont 15 inutiles.

Les éléments de pilier qui viennent d'être décrits présentent une structure rigide. La distance entre les ailes parallèles des parois 131 et 132 correspond à l'écartement entre les rails 9 de la semelle 3. L'élément inférieur, qui est un 20 élément 12G dans l'exemple de la figure 3, s'installe en engageant les bords inférieurs des parois 131 et 132 dans les rails respectifs 9 des semelles 3, en faisant coïncider l'angle de cornière des parois 131 et 132 avec l'angle formé par les rails 9 en raison de l'assemblage à onglet des semelles 3.

La figure 4 montre également que les bords longitudinaux inférieurs et supérieurs des éléments 12G et 12D présentent des conformations d'emboîtement complémentaires.

Les conformations d'emboîtement définissent un tenon 21 tout le long des bords supérieurs des parois 131 et 132 des éléments 30 12G et 12D, tandis qu'une mortaise 22 correspondante est définie tout le long des bords inférieurs des parois 131 et 132. Ainsi, lors du montage du pilier 4, un élément tel que 12D qui se superpose à un élément 12G situé en-dessous, reçoit dans les deux mortaises 22 de ses deux parois 131, 132, les tenons 21 des bords 35 supérieurs de l'élément 12G situé en-dessous. Pour l'élément 12G situé tout en bas du pilier, la mortaise 22 est présente mais inutile puisque c'est l'ensemble de l'épaisseur des parois 131 et 132 qui s'emboîte dans les rails 9 respectifs en forme de gouttière.

Les vues de détail de la figure 3, relatives aux angles des parois élémentaires 131 et 132, montrent également que les bords 5 verticaux des parois 131 et 132 présentent des conformations d'emboîtement complémentaires. Plus particulièrement, les parois élémentaires 131 présentent un tenon 23 sur le bord vertical de gauche et une mortaise 24 sur le bord vertical de droite, alors que pour la paroi élémentaire extérieure 132, c'est le contraire, 10 la paroi verticale de gauche présente la mortaise 24 et la paroi verticale de droite le tenon 23.

De part et d'autre du pilier d'angle 4, on forme les parois de coffrage 6 à l'aide de panneaux plans 26, de forme générale rectangulaire (voir figures 1 et 2). Les panneaux 26 présentent, 15 le long de leurs bords, des conformations d'emboîtement complémentaires qui comprennent, là encore, un tenon 21 le long d'un bord longitudinal horizontal supérieur et un tenon 23 le long de l'un des bords verticaux, et des mortaises 22, 24 le long des autres bords. La dimension verticale et l'épaisseur des 20 panneaux 26 sont respectivement les mêmes que celles de chacune des parois 131 et 132.

Lors du montage du coffrage, on place d'abord l'élément de pilier 12G, puis de proche en proche les panneaux 26 du rang inférieur, chacun avec emboîtement du bord inférieur dans le rail 25 9 associé de la semelle 3 et avec emboîtement entre l'un de ses bords verticaux et le bord vertical libre de l'élément ou panneau précédemment installé. Chaque panneau 26 est donc fixé le long de deux de ses bords perpendiculaires dès son installation, ce qui lui confère une position stable.

Une fois que le premier rang d'éléments de pilier et de panneaux est installé, il est stabilisé à l'aide de tirants d'une manière qui sera décrite plus loin.

On installe le deuxième élément de pilier 12D puis le deuxième rang de panneaux 26. Grâce à l'alternance d'éléments 12G 35 et 12D dans le pilier, les côtés du pilier auxquels se raccordent les parois de coffrage 6, c'est-à-dire les côtés définis par les traits plus épais à la figure 1, présentent des décalages dans le sens de la longueur de chacun des murs à construire, autrement dit une configuration en créneaux, qui est telle que les panneaux 26 du second rang sont décalés longitudinalement par rapport aux panneaux 26 du premier rang, à la manière des briques ou des parpaings dans un mur traditionnel.

Chaque panneau 26 du second rang se trouve, dès sa mise en place, en relation d'emboîtement par l'un de ses bords verticaux et par son bord horizontal inférieur avec des bords d'élément et/ou de panneaux précédemment installés.

Et ainsi de suite jusqu'à que le coffrage atteigne la hauteur voulue pour les murs.

Lorsqu'un rang d'élément du pilier tel que 12G ou 12D et de panneaux 26 a été mis en place, on installe des tirants le long des bords supérieurs des panneaux de ce rang, chaque tirant 15 s'étendant d'une paroi à l'autre perpendiculairement aux plans de ces parois. Suivant une particularité importante de l'invention, on pose simplement les tirants sur les deux bords supérieurs libres des deux parois pour que ces tirants soient ensuite insérés entre le rang de panneaux et éléments déjà posés et le 20 rang suivant, allant être posé. Ces tirants ont principalement pour fonction d'empêcher les deux parois de s'écarter plus tard sous la pression du béton liquide pendant l'opération de coulée du béton. Comme cette pression est plus forte en bas de l'espace de coulée 7 que vers son sommet, on place davantage de tirants 27 25 le long du premier rang de panneaux et éléments, puis de moins de moins de tirants à mesure qu'on installe des rangs plus élevés.

Comme le montrent les figures 8 à 10, chaque tirant 27 est de préférence réalisé en fil d'acier à haute résistance, et comprend une partie centrale rectiligne 28 destinée à s'étendre 30 dans la cavité de coulée 7 entre les deux panneaux 26, une région d'insertion 29 de part et d'autre de la région centrale 28, et une région 31 formant patte de fixation au- delà de chaque région d'insertion 29. Chaque région d'insertion 29 est conformée pour épouser le profil d'emboîtement des panneaux superposés, 35 autrement dit le profil d'interface entre deux panneaux superposés. Au- delà de la région d'insertion 29, l'acier est coudé puis cambré dans un plan perpendiculaire à la région centrale 28 pour former la patte de fixation 31 qui comprend une région 31B adjacente à la face extérieure du panneau 26 situé endessous et une région 31H adjacente à la face extérieure du panneau 26 situé en-dessus. Ces régions 31B et 31H de la patte 31 5 (figure 10) permettent de fixer la patte 31 aux deux panneaux 26 grâce à deux vis distinctes 32. Les deux panneaux 26 sont ainsi fixés l'un à l'autre.

Les figures illustrent également qu'on place des armatures métalliques 33, 34 dans l'espace de coulée 7 en même temps qu'on 10 érige le coffrage.

Dans l'exemple représenté, les armatures comprennent une armature horizontale 33 qui est posée sur les régions centrales 28 des tirants le long du dessus de chaque rang de panneaux et éléments, sensiblement à midistance entre les deux parois, et 15 des armatures verticales 34 que l'on met en place après installation du premier rang, puis dont on conforte le positionnement à chaque fois qu'un rang est terminé. On pourrait maintenir les armatures 33, 34 en place par des ligaturages avec la région centrale 28 des tirants 27. on préfère selon 20 l'invention utiliser des guides représentés aux figures 8 et 12, comprenant une extrémité d'insertion 37 entre les panneaux 26 superposés, et une région 38 de retenue des armatures 33, 34.

Dans l'exemple représenté, la région d'insertion 37 est conformée pour épouser l'interface d'emboîtement entre deux panneaux 26 25 superposées. La région de retenue comprend une sinuosité 39 dans le plan de la région d'insertion 37 pour le positionnement de l'armature horizontale 34, et une sinuosité 41 dans un plan perpendiculaire à celui des régions 37 et 39 pour la retenue de l'armature verticale 33.

Et comme représenté à la figure 12, on peut placer à des niveaux successifs le long d'une armature verticale 34 des guides 36 o les sinuosités 41 sont orientées dans des sens opposés pour que l'armature verticale 34 soit conjointement emprisonnée par ces deux types de guide. En outre, comme représenté en haut de la 35 figure 12, les guides 36 peuvent se verrouiller avec la région centrale 28 des tirants en faisant en sorte que celle-ci enferme les armatures dans leurs sinuosités respectives 39 et 41 tout en passant à l'intérieur de l'angle 42 qui les relie. Avec cette particularité de montage, les armatures verticales 34 sont positionnées avec précision sans qu'il soit nécessaire d'utiliser deux types de guides 36 se distinguant par le sens de leur sinuosité 41.

La figure 11 montre que dans les piliers, les armatures horizontales se poursuivent en formant un angle à 900. Le long de l'angle 1, il peut être prévu une armature verticale telle que 34 ou, pour mieux renforcer cet angle, un faisceau d'armatures tel 10 que 43. D'une manière générale, en fonction de la robustesse voulue pour le mur, on mettra plus ou moins d'armatures et on choisira à volonté le type d'armature à installer.

Les figures 1 et 11 montrent qu'on place également des tirants entre les parois élémentaires des éléments d'angle. 15 Autrement dit, dans ces éléments, les cloisons d'entretoisement 14 servent à assurer la stabilité de forme de l'élément d'angle, et en particulier à empêcher les parois élémentaires 131 et 132 de se rapprocher l'une de l'autre, tandis que la fonction consistant à empêcher l'écartement est dévolue conjointement aux 20 moyens de fixation tels 17, 18 ou à l'emboîtement 19, 21 des figures 5 et 6, et à des tirants tels que décrits en référence aux figures 8 à 10.

Une fois le coffrage entièrement érigé, on coule du béton de la qualité voulue dans l'espace de coulée 7 compris entre les 25 deux parois 6 de chaque mur et en même temps dans les cavités des éléments de pilier 12G, 12D. Le terme " béton " vise ici tout type de matériau pouvant être coulé et faire prise, avec tout type de matériaux d'inclusions, tels que granulats, végétaux etc. Pendant la coulée, on peut soutenir les parois de coffrage 6 au 30 moyen d'étais placés par exemple tout les un ou deux mètres.

Une fois que le béton a fait prise, le mur peut rester en l'état, ou bien être recouvert d'un enduit ou autre parement qui dissimule le coffrage et les extrémités dépassantes des tirants 27.

On peut également éliminer les extrémités de tirants pour obtenir des faces extérieures plus lisses, puis appliquer ou non un enduit ou autre parement.

On peut encore démonter le coffrage puis éliminer les extrémités de tirants qui dépassent de la surface du béton.

De préférence, les panneaux de coffrage 26 sont en matériau à base de bois, avec une épaisseur qui est de l'ordre de 5 15 à 20 mm pour présenter une rigidité substantielle. Le bois aggloméré est un matériau économique qui convient bien pour l'invention. Les éléments de pilier peuvent être réalisés avec le même matériau, aussi bien en ce qui concerne les parois élémentaires 131, 132 qu'en ce qui concerne les cloisonnements 10 14.

Dans une version perfectionnée de l'invention, les parois extérieures du pilier sont garnies sur leurs faces extérieure avec des panneaux isolants 44 pour l'isolation thermique (figure 7). De manière non représentée, les panneaux 26 de la paroi de 15 coffrage 6 extérieure sont alors garnis de panneaux thermiquement isolants sur leurs faces extérieures, de façon que la construction obtenue soit globalement isolée sur le plan thermique, en ce qui concerne les murs.

Bien entendu l'invention n'est pas limitée aux exemples 20 décrits et représentés.

Il est également possible de placer des tirants dans les interfaces entre bords verticaux des panneaux et/ou entre bords verticaux d'un panneau et d'un élément de pilier.

Les éléments de pilier pourraient être massifs.

Au lieu d'être des piliers d'angle, les piliers pourraient être placés entre deux parties de mur se prolongeant dans un même plan, ou encore à un point de jonction en T entre un mur et un autre le rejoignant perpendiculairement à distance de ses extrémités.

Les panneaux et éléments de piliers peuvent être de relativement grande dimension car ils sont légers. Par exemple, les panneaux peuvent avoir plusieurs dizaine de centimètres de hauteur, par exemple de 50 à 60 cm, et environ un mètre cinquante de longueur.

Les dessins ne montrent qu'un seul pilier, mais il y a en principe toujours au moins deux piliers, entre lesquels s'étend un coffrage formé de panneaux tels que 26.

Claims (29)

Revendications

1. Procédé pour construire au moins un mur de bâtiment ou autre ouvrage de maçonnerie en coulant du béton dans un coffrage 5 comprenant deux parois de coffrage (6) formées de panneaux élémentaires (26), caractérisé en ce que qu'on utilise des panneaux sensiblement rigides que l'on assemble entre des piliers (4), et en ce qu'on réunit les deux parois (6)par des tirants (27) à mesure que l'on monte les parois.

2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que dans chaque paroi on assemble les panneaux (26)par des bords ayant des profils d'emboîtement (21, 22, 23, 24) complémentaires.

3.Procédé selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce qu'on augmente l'intervalle entre tirants voisins (27) en allant 15 du bas vers le haut du mur.

4. Procédé selon l'une des revendications 1 à 3

caractérisé en ce que l'on insère les tirants (27) entre les bords adjacents de panneaux (26) dans chaque paroi (26).

5. Procédé selon la revendication 4, caractérisé en ce 20 qu'on fait sortir les extrémités (31) des tirants (27) sur la face extérieure des parois, opposée à l'espace (7) de coulée du béton.

6. Procédé selon la revendication 5, caractérisé en ce qu'on fixe chaque extrémité (31) de tirant (27) contre la face 25 extérieure de la paroi associée, aux deux panneaux (26) de la paroi (6) entre lesquels ce tirant (27) est inséré.

7. Procédé selon la revendication 5 ou 6, caractérisé en ce qu'après prise du béton, on procède à une ablation des extrémités dépassantes des tirants.

8. Procédé selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisé en ce qu'après prise du béton, on procède à une ablation des parois.

9. Procédé selon l'une des revendications 1 à 7,

caractérisé en ce qu'après prise du béton on laisse subsister la 35 paroi en tant que coffrage permanent.

10. Procédé selon l'une des revendications 1 à 7,

caractérisé en ce qu'on fixe un matériau thermiquement isolant (44) sur l'une au moins des parois.

11. Procédé selon l'une des revendications 1 à 10, 5 caractérisé en ce qu'on réalise au moins un des piliers (4) au moyen d'éléments (12G, 12D) que l'on superpose de façon qu'ils présentent, le long d'un côté de raccordement avec les parois de coffrage, des décalages alternés orientés dans le sens de la longueur du mur.

12. Procédé selon la revendication 11, caractérisé en ce que comme éléments pour pilier d'angle on utilise des éléments (12G, 12D) ayant, vus de dessus, un profil en L avec une aile longue et une aile courte, et que l'on superpose de façon à faire alterner les ailes longues et courtes de chaque côté de l'angle 15 défini par le pilier.

13. Procédé selon la revendication 12, caractérisé en ce que les éléments (12G, 12D) ont des bords d'emboîtement supérieurs (21) et des bords d'emboîtement inférieurs (22) complémentaires, et on utilise deux types d'éléments, l'un ayant 20 son aile longue à droite, l'autre ayant son aile longue à gauche, lorsqu'ils sont vus de dessus en position de service.

14. Procédé selon l'une des revendications 1 à 13,

caractérisé en ce qu'on place également des tirants (27) à la jonction entre les parois de coffrage et les piliers et/ou à la 25 jonction entre des éléments (12G, 12D) de piliers, pour empêcher l'écartement de parois de pilier (131, 132) positionnées l'une par rapport à l'autre par des entretoises (14).

15. Procédé selon l'une des revendications 1 à 14,

caractérisé en ce qu'on coule le béton dans des cavités des 30 piliers en même temps qu'entre les parois.

16. Procédé selon l'une des revendications 1 à 15,

caractérisé en ce qu'avant la coulée, on positionne des armatures métalliques (33, 34, 43) entre les parois.

17. Procédé selon la revendication 16, caractérisé en ce 35 qu'on positionne certaines au moins des armatures à l'aide des tirants (27) et/ou de guides (36) qui se fixent entre panneaux (26) adjacents.

18. Coffrage pour la mise en oeuvre d'un procédé selon l'une des revendications 1 à 17, caractérisé en ce qu'il comprend: - des panneaux élémentaires (26), dont les bords 5 présentent des profils transversaux permettant un emboîtement de panneaux adjacents s'étendant dans un plan de paroi; et - des tirants (27)présentant au voisinage de chacune de leurs extrémités une région (29) formée pour s'insérer entre deux panneaux adjacents (26) emboîtés, en épousant leur profil 10 d'emboîtement.

19. Coffrage selon la revendication 18, caractérisé en ce qu'au-delà de ladite région (29), chaque tirant (27) définit une patte (31) de fixation contre les faces extérieures des deux panneaux emboîtés.

20. Coffrage selon la revendication 19, caractérisé en ce que la patte (31) est définie par une extrémité coudée puis cambrée dans un plan transversal à la longueur du tirant.

21. Coffrage selon l'une des revendications 18 à 20, caractérisé en ce que les tirants (27) sont des épingles en fil 20 d'acier.

22. Coffrage selon l'une des revendications 18 à 21, caractérisé en ce qu'il comprend en outre des guides (36) comprenant au moins une extrémité (37) d'insertion entre panneaux adjacents (26) et une région (38) de retenue d'au moins une 25 armature (33, 34).

23. Coffrage selon l'une des revendications 18 à 22, caractérisé en ce qu'il comprend une semelle (3)définissant deux rails (9) parallèles pour les deux parois de coffrage (6).

24. Coffrage selon l'une des revendications 18 à 23, 30 caractérisé en ce qu'il comprend des éléments de pilier (12G, 12D) essentiellement formés de deux parois élémentaires de pilier (131, 132), réunies par un entretoisement rigide (14).

25. Coffrage selon la revendication 24, caractérisé en ce que l'entretoisement comprend au moins une cloison 35 d'entretoisement ajourée (14).

26. Coffrage selon la revendication 24 ou 25, caractérisé en ce que les parois élémentaires (131, 132) de certains au moins des éléments du pilier sont en forme de cornière de façon que l'élément de pilier soit un élément d'angle.

27. Coffrage selon la revendication 26, caractérisé en ce que les éléments d'angle ont deux ailes de longueur inégale et 5 sont de deux types dont l'un (12D) avec aile longue à droite et l'autre (12G) avec aile longue à gauche lorsqu'un même type de profil d'emboîtement (21) se trouve le long du bord supérieur et un autre même type de profil d'emboîtement (22) se trouve le long du bord inférieur.

28. Coffrage selon l'une des revendications 18 à 27, caractérisé en ce que les panneaux élémentaires (6) et le cas échéant les éléments de pilier (12G, 12D) sont réalisés au moins en grande partie en matériau à base de bois.

29. Epingle en fil d'acier pour faire partie d'un coffrage 15 selon la revendication 21, en tant que tirant (27).