FR2710275A1 - Dispositif de fauteuil à ski. - Google Patents

Abstract

Dispositif de fauteuil à skis comportant un siège relié à une paire de skis (3, 4) par une structure articulée, qui comporte au moins deux traverses (13, 14) reliées par leurs extrémités aux skis (3, 4) par l'intermédiaire d'articulations d'axe longitudinal, ces traverses formant un support inférieur pour le siège par rapport auquel il peut pivoter autour d'un axe (10) s'étendant longitudinalement entre les skis (3, 4); chaque ski (3, 4) comporte un pied vertical (5, 7) relié au pied de l'autre (7, 5) par des leviers (13, 19, 20) transversaux parallèles pour former avec les pieds (5, 7) un parallélogramme déformable; un troisième levier (12) solidaire du siège (1) est articulé aux deux premiers leviers (13, 19, 20) dans leur partie médiane pour former un manche de prise de carres; l'axe (10) de pivotement du siège (1) est coaxial à l'articulation du troisième levier (12) au levier (13).

Description

La présente invention concerne un fauteuil pour personnes à mobilité réduite ou pour personnes dépendantes permettant la pratique du ski.

La pratique du ski est jusqu'à présent exclusivement réservée aux personnes disposant de toutes leurs facultés physiques. Pour les personnes à mobilité réduite et/ou dépendantes, c est-à-dire par exemple ayant toutes leurs facultés motrices mais pour lesquelles le ski comporte des risques d'atteinte à leur intégrité physique, laquelle est fragilisée par une maladie, il n'existe que des traîneaux motorisés ou non qui obéissent à des principes de manoeuvre différents de ceux mis en oeuvre par les skieurs, c'est-àdire la prise de carres.

L'invention a pour but de réaliser un fauteuil pourvu de skis conçu de manière que son usager accompagné et protégé puisse éprouver des sensations semblables à celles qu'éprouve un skieur normal. En outre, le dispositif de l'invention par sa conception même, procure à l'accompagnateur un plaisir tout aussi important que lors de la pratique normale du ski.

A cet effet le dispositif de fauteuil à skis selon l'invention comporte un siège relié à une paire de skis par une structure articulée. Cette structure comporte quant à elle au moins deux traverses reliées par leurs extrémités au ski au moyen d'articulations d'axe longitudinal, ces traverses formant un support inférieur pour le siège qui y est monté à pivotement autour d'un axe s'étendant longitudinalement entre les skis ; chaque ski comporte un pied vertical relié au pied de l'autre par deux leviers transversaux parallèles pour former avec ces pieds un parallélogramme déformable, tandis qu'un troisième levier, solidaire du siège, est articulé aux deux premiers leviers dans leur partie médiane pour former un manche de prise de carres, l'axe de pivotement du siège sur son support étant coaxial à l'articulation du troisième levier avec celui inférieur des deux autres. Grâce à cette structure, et contrairement à tous les véhicules à patins glissants, le fauteuil selon l'invention peut être dirigé comme des skis, c'est-à-dire en prenant, dans la pente, les carres qu'il convient et le siège peut être incliné à l'intérieur du virage lors de la prise de carres, ce qui permet encore d'améliorer sa maniabilité et d'approcher des conditions de fonctionnement normal des skis.

Dans un mode de réalisation préféré, le levier transversal inférieur du parallélogramme articulé est confondu avec l'une des deux traverses de la structure de soutien du siège. Ceci permet une fabrication simplifiée du dispositif.

En outre, le siège est de préférence porté par un axe longitudinal monté tournant dans des paliers coaxiaux ménagés dans chaque traverse, le manche de prise de carres étant solidaire de cet axe longitudinal.

Enfin, on mentionnera que, dans ce mode particulier de réalisation, l'axe de support du siège est incliné vers le haut et vers l'avant, sa partie haute étant montée tournante dans le palier de la traverse avant par l'intermédiaire d'une pièce radiale. Ainsi, lorsqu'on manoeuvre le manche de prise de carres, l'axe de support non seulement incline le siège à l'intérieur du virage, mais également décrit un cône qui ramène l'avant du siège donc les jambes de l'utilisateur également à l'intérieur du virage.

Selon une autre caractéristique importante de l'invention, chaque ski comporte à sa partie située derrière le siège, des moyens de fixation pour un passager conducteur comportant une semelle pivotante par rapport au ski entre une position inclinée vers l'avant où elle est située en totalité au-dessus de la surface de glissement du ski et une position inclinée vers l'arrière où elle fait saillie partiellement sous cette surface de glissement pour constituer un frein.

Cette semelle, chaussée par l'accompagnateur, présente ainsi une double fonction : celle de permettre à l'accompagnateur de chausser les skis et celle de constituer un frein pour l'un et/ou l'autre des skis afin de pouvoir freiner le dispositif ou d'aider à prendre des virages sans prise de carres.

Enfin, le dispositif comportera un frein de sécurité constitué par au moins un doigt articulé à la structure de soutien du siège entre une position inactive où il est maintenu par un organe de verrouillage à commande manuelle, et une position active où il s'étend en direction du sol pour s'y planter sous l'effet d'un organe élastique tendant à faire passer le doigt de sa position inactive à sa position active.

D'autres caractéristiques et avantages ressortiront de la description d'un mode de réalisation donnée ci-après à titre d'exemple.

I1 sera fait référence aux dessins annexés dans lesquels
- la figure 1 est une vue générale du dispositif selon 1 'invention,
- la figure 2 illustre par une vue arrière un mode de réalisation simplifié de l'invention,
- la figure 3 est une vue arrière d'un mode préféré de réalisation de l'invention,
- la figure 4 est une vue générale du dispositif de l'invention débarrassé du siège.

Comme représenté à la figure 1, le dispositif de l'invention comporte un siège 1, ici en forme de siège coque ou siège baquet pour accueillir une personne 2 de mobilité réduite ou souffrant d'un handicap lui interdisant la pratique du ski, une paire de skis 3 et 4 et un dispositif de liaison du siège au ski qui sera représenté en détail en regard des figures 3 et 4.

Chacun des skis 3 et 4 porte au moins une paire de pieds verticaux 5, 6 pour le ski 3 et 7, 8 pour le ski 4.

Deux traverses telles que 9 articulées par chacune de leurs extrémités aux pieds 5, 6, 7 et 8 forment un support de base sur lequel le siège 1 est monté à pivotement autour d'un axe 10 s'étendant longitudinalement entre les skis 3 et 4. Par ailleurs, les skis 3 et 4 sont reliés par un dispositif de leviers formant un parallélogramme déformable articulé qui, dans le cadre de la figure 2, est constitué par les deux pieds 5 et 7 formant les petits côtés du parallélogramme articulé, la traverse 9 formant un levier transversal inférieur et un levier 11, situé au-dessus de la traverse 9, articulé par ses deux extrémités aux pieds 5 et 7 et parallèle à la traverse 9. Un troisième levier 12 sensiblement vertical et solidaire du siège 1 est articulé aux deux leviers 9 et 11 dans leur partie médiane et constitue un manche de prise de carres. L'articulation du levier 12 sur la traverse ou levier 9 est coaxiale à l'axe de pivotement 10 du siège par rapport au support de base.

On comprend, au vu de la figure 2, que lorsque le manche 12 est vertical, les deux skis 3 et 4 sont à plat. Si en revanche on fait pivoter comme l'indique la flèche A le manche 12 vers la gauche de la figure 2, le parallélogramme déformable 5, 7, 9, 11 entraîne un pivotement des pieds 5 et 7 donc des skis 3 et 4 et une prise de carres permettant à l'ensemble de tourner à gauche, la figure 2 étant une vue arrière schématique de la figure 1. Une inclinaison de l'autre côté B du manche 12 permet une prise de carres par les skis 3 et 4 pour tourner à droite.

Par ailleurs, l'un des skis peut être à un niveau différent de l'autre, le siège 1 et les skis 3 et 4 étant maintenus horizontaux, ce qui correspond à une prise de carres dans un trajet en traversée.

A la figure 2, la traverse 9 constitue l'un des leviers du parallélogramme articulé de prise de carres des skis mais ce n'est pas sortir de l'invention que de prévoir le siège 1 articulé sur des traverses indépendantes des leviers formant le parallélogramme articulé. I1 faut cepen dant que l'articulation des traverses à chaque ski soit coaxiale à l'articulation à chaque ski du levier inférieur du parallélogramme articulé et que l'axe de pivotement porté par les traverses soit également coaxial à l'axe d'articulation du troisième levier 12 au levier inférieur du parallèlogramme articulé.

Dans une variante préférée de réalisation qui est celle illustrée par les figures 1, 3 et 4, le siège est supporté par deux traverses en V 13 et 14 dont le sommet est tourné vers le haut, le siège 1 est quant à lui équipé d'une poutre 10a longitudinale qui pivote autour de l'axe de pivotement 10 défini par deux paliers 15 et 16 coaxiaux ménagés au sommet des traverses 13 et 14. Pour supporter le siège 1, cette poutre 10a comporte deux extensions latérales 17 et 18 formant une platine d'ancrage du siège.

Dans le cas de cette réalisation, la fonction assurée par le parallélogramme articulé est assurée de la même manière par la traverse en V arrière 13 et par un levier de forme semblable articulé sur les pieds 5 et 6, qui sont à cet effet plus hauts que les pieds 7 et 8, le manche 12 de commande de prise de carres étant dans cet exemple constitué par un piquage réalisé sur la poutre 10a du siège et auquel, au-dessus du palier 15, le levier supérieur est articulé.

L'articulation du manche 12 à la traverse 13 est donc ici formée par le palier 15 de pivotement de la poutre 10a. En réalité le levier supérieur est formé ici de deux biellettes 19 et 20 qui sont respectivement articulées par leurs extrémités à l'un des pieds et au manche de commande 12.

Dans cette réalisation le manche 12 de commande de la direction du dispositif est pourvu en partie supérieure d'un guidon 21 pour un pilote 22 (voir figure 1) qui, derrière le siège 1, a logé ses pieds dans des cale-pieds oscillants 23 et 24 dont une forme de réalisation est décrite en regard de la figure 4. On aura noté notamment à la figure 3, que le guidon 21 est de longueur supérieure à la largeur du siège 1 si bien que lorsque le fauteuil se couche, le guidon 21 constitue une sorte de béquille préservant la personne placée dans le fauteuil du contact avec le sol ou la neige.

A ce propos, on aura noté que le fauteuil tel que relié par la structure articulée aux skis n'est pas stable et tend à se coucher spontanément. Cependant, pour conférer une certaine stabilité au fauteuil notamment à vide, on aura construit tout ou certaines des articulations mises en oeuvre dans le dispositif avec des matériaux ou des dispositifs de rappel élastique qui constituent des éléments de rigidification de la structure déformable évitant par exemple au fauteuil à vide de se coucher.

La figure 4 fait apparaître un détail supplémentaire de la réalisation préférée de l'invention. En effet, la poutre 10a de support du siège 1 n'est pas directement monté tournant dans la traverse 14 au niveau du palier 16, mais est incliné vers le haut, à partir du palier 15, et est solidaire en extrémité haute qui se situe à l'avant du dispositif, d'une pièce radiale 25 qui elle-même est montée tournante dans le palier 16 de la traverse 13. On comprend qu'ainsi, en faisant pivoter le manche 12, donc le siège autour de l'axe théorique 10 des paliers 15 et 16, la poutre 10a supportant le siège 1 décrit un cône dont le sommet est voisin du palier 15 ce qui a pour effet de ramener à l'intérieur du virage l'extrémité avant du support de la personne 2, facilitant ainsi la conduite du dispositif. Ceci est d'autant plus avantageux qu'en général le siège 1 est prolongé par un repose-pieds la qui soutient les jambes de l'usager en position horizontale.

La pièce radiale 25 est, dans le mode de réalisation représenté, constituée par l'assemblage de deux éléments 27 et 28 entre lesquels sont interposés des coussins élastiques 29.

On notera également, sur cette figure 4, la présence à l'extrémité arrière du ski 4, d'un cale-pied particulier 30 comportant une semelle 31 pivotante autour d'un axe 32 transversal au ski 4 de sorte que lorsqu'on appuie sur l'avant de la semelle, la totalité du cale-pied se trouve au-dessus de la surface de glissement du ski et lorsque l'on appuie sur l'arrière de cette semelle, le talon du cale-pied peut s'enfoncer dans la neige derrière le ski.

Le talon possède à cet endroit des griffes 33 pour améliorer l'effet de freinage en s'enfonçant dans la neige. La semelle 31 est équipée de tous moyens connus en eux-mêmes pour sangler fermement le pied de l'accompagnateur juché derrière le siège. Bien entendu le ski 3 possède le même cale-pied 34 que celui 30 décrit ci-dessus.

Enfin, sur cette figure 4, on a représenté un dispositif de freinage de sécurité pour le fauteuil à skis de l'invention. Cette représentation est tout à fait schématique et consiste en deux doigts 35 et 36 articulés sur la traverse 13 au voisinage des pieds 5 et 7 et susceptible de pivoter autour de cette articulation entre une position inactive qui est celle représentée en trait fort sur la figure et une position active qui est celle représentée en traits mixtes.

Le passage de la position inactive à la position active de chaque doigt est assuré par un organe élastique engendrant un couple d'abaissement des doigts 35 et 36 autour de leur articulation sur la traverse 13. Le maintien en position inactive de chacun des doigts à l'encontre de l'effet de cet organe élastique est assuré par un téton de verrouillage 37, 38 pouvant être actionné manuellement à la manière d'un pêne au moyen de câbles reliés à une poignée du guidon 21. Ces tétons de verrouillage 37, 38 peuvent en effet être escamotés à l'intérieur de la traverse 13 en tirant sur un tel câble et revenir spontanément en saillie par rapport à la face latérale de cette traverse sous l'effet d'un ressort, les tétons étant conformés à la manière d'un pêne pouvant s'escamoter automatiquement au passage des doigts 35 et 36 lorsque l'on réarme ceux-ci. On notera que le câble de commande d'escamotage des doigts 37 et 38 peut simplement être attaché à l'accompagnateur pour que, en cas de chute de celui-ci, il se produise une traction sur le câble qui rende opérationnels les doigts de freinage du dispositif.

De nombreuses variantes de réalisation peuvent être imaginées sans sortir du cadre de l'invention pour ce dispositif de freinage de sécurité : on mentionnera par exemple une fourchette disposée sous le siège du passager qui pourrait sous l'effet d'un déverrouillage se rabattre et se ficher dans la neige entre les skis.....

Claims (9)

REVENDICATIONS

1. Dispositif de fauteuil à skis comportant un siège (1) relié à une paire de skis (3, 4) par une structure articulée, caractérisé en ce que cette structure comporte au moins deux traverses (13, 14) reliées par leurs extrémités aux skis (3, 4) par l'intermédiaire d'articulations d'axe longitudinal, ces traverses formant un support inférieur pour le siège (1) par rapport auquel il peut pivoter autour d'un axe (10) s'étendant longitudinalement entre les skis (3, 4), en ce que chaque ski (3, 4) comporte un pied vertical (5, 7) relié au pied de l'autre (7,5) par deux leviers (9, 11) transversaux parallèles pour former avec les pieds (5, 7) un parallélogramme déformable, en ce qu'un troisième levier (12) solidaire du siège (1) est articulé aux deux premiers leviers (9, 11) dans leur partie médiane pour former un manche de prise de carres et en ce que l'axe (10) de pivotement du siège (1) est coaxial à l'une des articulations du troisième levier (12) aux deux autres (9, 11).

2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que le levier transversal inférieur (9) est confondu avec une traverse (13) de la structure de soutien du siège (1).

3. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que le siège (1) est porté par une poutre longitudinale (10a) monté tournant autour de l'axe (10) de paliers (15, 16) coaxiaux ménagés dans chaque traverse (13, 14), le manche (12) de prise de carres étant solidaire de cette poutre longitudinale (10a).

4. Dispositif selon la revendication 3, caractérisé en ce que la poutre de support (10a) du siège (1) est, à partir du palier arrière (15), inclinée vers le haut, sa partie haute étant montée tournante dans le palier (16) de la traverse avant (14) par l'intermédiaire d'une pièce (25) radiale.

5. Dispositif selon l'une quelconque des revendica tions 2 à 4, caractérisé en ce que chaque traverse (13, 14) et les leviers (19, 20) du parallélogramme sont en V, leur sommet tourné vers le haut étant pourvu des paliers d'articulation du siège (1) et du manche (12).

6. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que chaque ski (3, 4) comporte à sa partie située à l'arrière du siège (1), des moyens (23, 24) de fixation pour un accompagnateur (22).

7. Dispositif selon la revendication 6 caractérisé en ce que ces moyens de fixation comportent une semelle pivotante (31) par rapport au ski entre une position inclinée vers l'avant où elle est située en totalité au-dessus de la surface de glissement du ski, et une position inclinée vers l'arrière où elle fait saillie partiellement sous cette surface de glissement pour constituer un frein.

8. Dispositif selon la revendication 6, caractérisé en ce que le manche (12) remonte à l'arrière du siège (1) et est terminé en forme de guidon (21) dont la longueur est supérieure à la largeur du siège (1).

9. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 3 à 8, caractérisé en ce qu'il comporte un frein de sécurité constitué par au moins un doigt (35, 36) articulé au support (13) du siège entre une position inactive où il est maintenu par un organe de verrouillage (37, 38) à commande manuelle et une position active où il s'étend en direction du sol pour s'y planter sous l'effet d'un organe élastique tendant à faire passer le doigt de sa position inactive à sa position active.