FR2696322A1 - Dispositif de désossage de cuisses de volailles. - Google Patents

Abstract

L'invention se rapporte au plumage des volailles. Selon l'invention, deux berceaux (26, 27) équipés de paires de rouleaux d'arrachement des plumes sont formés en vis-à-vis et ont des formes adaptées principalement à la forme du dos et à celle de ventre de la volaille ménageant entre eux un couloir (18) sensiblement vertical dans lequel sont acheminées les volailles à plumer. L'invention s'applique notamment au plumage des canards gras.

Description

DISPOSITIF DE DESOSSAGE DE CUISSES DE VOLAILLES
La présente invention concerne un dispositif de désossage de cuisses de volailles. Il est particulièrement mais non exclusivement destiné au désossage des cuisses de dindes.

Pour les besoins de l'industrie agro-alimentaire, il est souvent nécessaire de procéder à la découpe en différents morceaux de volailles abattues. Ces opérations ont fait l'objet de nombreuses études, et l'on a mis au point des techniques qui permettent de réaliser rapidement ce travail en faisant passer la volaille à découper successivement devant plusieurs opérateurs qui ont chacun à effectuer certaines découpes particulières. Cela a permis d'augmenter d'une manière significative la productivité de la main d'oeuvre.

Lorsque les différents morceaux ont été découpés, il est parfois nécessaire de les désosser afin de pouvoir utiliser ultérieurement des morceaux de viande dépourvus d'os.

C'est le cas notamment des cuisses. Cette opération est jusqu'à maintenant inorganisée puisqu'un même opérateur effectue le désossage complet de la cuisse, ce qui nécessite au moins douze découpes différentes s'il est vraiment expérimenté.

On se heurte alors à deux difficultés. La première réside dans le fait que chaque opérateur travaille à son rythme de sorte que les rendements ne sont pas toujours optimum. De plus, du fait qu'il y a un nombre élevé de découpes à mettre en oeuvre, celles-ci ne sont pas toujours parfaitement assimilées, de sorte que le travail n'est pas toujours bien fait.

De plus, il existe une technique de désossage qui consiste à soumettre les cuisses à une pression élevée pour évacuer les os.

Malheureusement, cette opération n'est pas satisfaisante car la viande est souvent polluée par de la sciure et/ou de la moelle d'os.

La présente invention est partie du fait qu'il était nécessaire de décomposer en tâches élémentaires l'opération de désossage des cuisses de volailles, de la même manière que pour la découpe de la volaille en plusieurs morceaux, de façon à augmenter les rendements.

La présente invention vise à fournir un dispositif permettant de mettre en oeuvre cette technique.

I1 s'agit d'un dispositif de structure simple et facile à utiliser.

L'amélioration des performances qu'il génère est non seulement due au fait qu'il permet de décomposer les différentes opérations de découpe des cuisses de volailles, mais également parce qu'il répond à des impératifs d'ordre ergonomique.

Le disposisitif se caractérise essentiellement par le fait qu'il comprend un convoyeur sans fin mobile qui est équipé de moyens de bridage comprenant une série d'organes de bridage destinés à recevoir les cuisses de volailles en les retenant au niveau de la zone de jonction de l'épiphyse et de la diaphyse du tibia, les cuisses reposant au moins partiellement sur ledit convoyeur.

Selon d'autres caractéristiques avantageuses mais non limitatives
- chaque organe de bridage comporte deux pattes disposées en "V" qui s'étendent dans un plan sensiblement perpendiculaire au convoyeur, la zone de jonction des deux pattes formant butée pour l'épiphyse du tibia de la cuisse
- ledit organe a la forme générale d'un "Y" dont la base est solidaire du convoyeur
- les moyens de bridage comprennent en outre un élément apte à appliquer fermement la cuisse contre le convoyeur
- ledit élément consiste en une barre qui s'étend parallèlement à l'axe de déplacement du convoyeur et qui est articulée sur un châssis de montage du convoyeur
- ladite barre est pourvue de moyens tels qu'un ressort à lame tendant à la rapprocher constamment vers le convoyeur
- ledit convoyeur est formé de plaquettes en matière plastique telle que du polyéthylène, articulées les unes par rapport aux autres
- il comporte des moyens de lavage du convoyeur
- il comporte des moyens de dénervation des cuisses de volailles
- ledit convoyeur est incliné par rapport à l'horizontale.

D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront de la description et des dessins annexés qui en illustrent un mode de réalisation.

Sur ces dessins
- la figure 1 est une vue de côté et en coupe du dispositif de l'invention
- la figure 2 est une vue de côté d'une partie du dispositif et plus particulièrement des moyens de bridage des cuisses de volailles
- la figure 3 est une vue de face d'un des organes qui permettent de brider les cuisses de volailles
- la figure 4 est une vue en perspective d'une extrémité du convoyeur qui forme partie du dispositif
- la figure 5 est une vue de dessus d'une cuisse de volaille bridée et prête à être désossée
- la figure 6 est une vue de côté des moyens de bridage, cette figure étant destinée à montrer leur positionnement relatif par rapport à une cuisse de volaille
- la figure 7 est une vue très schématique du dispositif de l'invention et de certains moyens qui l'équipent.

Le dispositif de l'invention comprend un châssis 1 qui est formé de plusieurs piètements parallèles et disposés à distance régulière des uns des autres. L'un de ces piètements est visible à la figure 1 ; il comprend deux pieds 10 et 11, ce dernier étant plus long que le précédent.

Les pieds sont réunis par deux traverses horizontales 12 et 13. On notera que les pieds 10 et 11 ainsi que les traverses 12 et 13 sont formés de tubes creux métalliques.

L'extrémité supérieure des pieds 10 et 11 reçoit les embouts cintrés d'un tube de jonction 14 qui, du fait de la différence de hauteur entre les pieds 10 et 11, est disposée obliquement par rapport à l'horizontale. A titre indicatif, les axes généraux du pied 11 et du tube 14 forment entre eux un angle d'environ 70".

Les différents piètements sont rendus solidaires les uns des autres par un tube métallique longitudinal 16 monté à l'intérieur d'un boîtier 15 formé par pliage d'une feuille de métal. Ce boîtier 15 est disposé dans la partie centrale du tube 14.

A chaque extrémité du châssis est prévue une pièce 25 en forme d'étrier. Ses ailes 23 s'étendent perpendiculairement aux piètements.

Elles comportent chacune une découpure 230 débouchant vers leur bord inférieur. On comprendra plus loin l'intérêt d'une telle structure. Les chants supérieur et inférieur de la base 24 de cet étrier forment des surfaces d'appui pour des tiges plates métalliques 21 qui s'étendent tout le long du châssis. Ainsi, les chants supérieur et inférieur de la base 24 reçoivent chacun quatre tiges 21.

Ces tiges prennent appui par ailleurs sur des plaques minces 2 disposées à distance régulière entre deux piètements successifs. Ces plaques sont situées dans des plans parallèles à ceux des piètements. Elles comportent chacune quatre découpures 20 qui débouchent par paires sur chacune de leur faces supérieure et inférieure.

Le dispositif de l'invention comporte également un convoyeur sans fin mobile qui est formé d'une série de plaquettes rectangulaires 30 et 30' en matière plastique telle que du polyéthylène, articulées les unes par rapport aux autres par l'intermédiaire de charnières 31. La référence 30 désigne les plaquettes du brin supérieur du convoyeur tandis que la référence 30' désigne les plaquettes du brin inférieur.

Les deux rouleaux d'extrémité (non visibles) entre lesquels le convoyeur est monté, prennent place dans les découpures 230 prévues dans les pièces 25 en forme d'étrier évoquées plus haut. Des moyens appropriés tel qu'un moteur électrique permet d'entraîner le convoyeur à une vitesse prédéterminée, par l'intermédiaire d'un rouleau en prise sur l'arbre de sortie du moteur. Un variateur de vitesse, par exemple électronique, permet de régler la vitesse d'avance du convoyeur.

Comme le montre plus précisément la figure 1, les tiges plates 21 forment des surfaces de glissement pour les plaquettes 30 et 30' du convoyeur.

On remarque également que les charnières 31 du convoyeur traversent les plaques 2 au niveau de leurs découpures 20.

Sur certaines plaquettes 30 et 30' du convoyeur sont montés des organes de bridage 4. Ils sont disposés non loin de la bordure supérieure du convoyeur c'est-à-dire la bordure qui est disposée du côté des pieds 1 I du châssis. Ces organes de bridage ont une forme générale de "Y" et s'étendent dans un plan perpendiculaire à la surface supérieure du convoyeur 3.

Chaque organe comporte deux pattes 41 reliées par une zone de jonction 45 et forment entre elles une sorte de "V". A titre indicatif, l'écartement entre les deux pattes est d'environ 50". On notera que la zone de jonction 45 est cintrée et dépourvue d'angles vifs. De celle-ci part une patte verticale 40 formée d'un premier tronçon cylindrique 42 destiné à venir en appui contre le convoyeur et de deux parties 43 et 44 de plus petit diamètre. Cette dernière est filetée et destinée à ressortir de l'autre côté du tapis convoyeur pour recevoir une vis de blocage.

Ces organes de bridage sont régulièrement répartis le long du convoyeur et sont par exemple au nombre de 32. Ils sont par exemple réalisés en acier.

Sur le châssis 1, et du même côté que les organes de bridage 4 sont montées des pattes 5 sur lesquelles sont articulées des petites cornières en "L" formées de deux plaquettes 50 et 51 disposées à angle droit. La partie inférieure de la tige 51 porte une baguette de section circulaire 52 qui s'étend tout le long du brin supérieur du convoyeur. Cette dernière est disposée, comme le montre la figure 2 au voisinage de la zone de jonction 45 des organes de bridage 4.

Une lame de ressort 6 est fixée sur la patte 5 et tend à ramener constamment les cornières en "L" dans la position de la figure 2, c'est-à-dire en vue de rapprocher la baguette 52 des organes de bridage 4.

Comme le montre la figure 7 qui illustre très schématiquement le dispositif de la présente invention, le convoyeur 3 comporte non loin de l'extrémité aval de son brin supérieur des moyens 7 permettant à un opérateur de dénerver les cuisses de volailles désossées. I1 s'agit par exemple d'un couteau à lames rotatives. Dans une variante de réalisation, il peut s'agir d'un couteau fixe.

Le convoyeur comporte également des moyens de lavage 8 qui consistent par exemple en un dispositif distributeur d'eau 80 et d'une brosse rotative 81 venant en appui sur les plaques 30 et 30' du convoyeur.

Nous allons maintenant expliquer comment s'utilise le dispositif en vue du désossage de cuisses de volailles.

Dans un premier temps, on commence par mettre en route les moyens d'avancement du convoyeur par exemple à une vitesse de l'ordre de quelques centimètres par minute. On saisit alors une à une les cuisses de volailles et on les met en place de sorte que la zone de jonction qui sépare l'épiphyse de la diaphyse du tibia T vient se caler au niveau de la zone 45 des organes de bridage 4. Cette opération est facilitée par la forme arrondie de cette zone 45.

A la lecture de la figure 5, on comprend que la partie inférieure des pattes 41 de l'organe de bridage 4 forment des butées pour l'épiphyse du tibia T de la cuisse de sorte qu'elle ne peut pas être déplacée vers la partie inférieure du convoyeur. De plus la baguette 52 décrite plus haut est constamment ramenée en appui contre la cuisse par la lame de ressort 6. De cette façon, la cuisse ne peut être bougée que dans le sens de la flèche g (voir figure 6), c'est-à-dire autour de l'axe formé par le tibia T.

La cornière en "L" qui porte la baguette 52 étant articulée autour de l'axe XX', celle-ci pivote (double flèche f) de sorte que la baguette 52 s'applique fermement sur les cuisses quelle que soit leur taille.

En vue du désossage des cuisses de volailles, des opérateurs prennent place à distance régulière le long du convoyeur et, dès lors que une cuisse et ses organes de bridage associés arrivent en face de lui, réalise Opération ou les opérations de découpe qui lui sont attribuées. Ces opérations sont facilitées par le fait que la cuisse est pratiquement immobilisée sur le convoyeur. L'opérateur peut donc réaliser la découpe sans avoir à maintenir en place la cuisse manuellement. Afin de faciliter certaines tâches, il peut malgré tout faire pivoter la cuisse autour du tibia
T.

L'opérateur qui est en place non loin de l'extrémité aval du brin supérieur du convoyeur réalise la dénervation de la cuisse à l'aide des moyens 7.

On notera que le nettoyage des organes de bridage 4 est facilité par le fait qu'ils sont dépourvus d'arêtes vives.

Du fait de l'inclinaison du convoyeur par rapport à l'horizontale, les postes de travail sont ergonomiques, ce qui se traduit par moins de fatigue pour les opérateurs et des rendements plus élevés. Dans une certaine forme de réalisation, il peut être prévu des moyens permettant de régler la hauteur des piètements du châssis et l'inclinaison du convoyeur.

Au cours de la découpe, qui comprend l'enlèvement du fémur, celui du tibia puis la dénervation, le fémur est jeté en cours d'opération tandis que le tibia se décroche tout seul du convoyeur lors de son arrivée au niveau du brin inférieur.

Dans une forme de réalisation, le convoyeur consiste en deux chaînes sans fin en acier inoxydable engrenant avec des pignons, sur lesquelles sont montées des plaquettes épaisses en polyétylène. A titre d'exemple, l'épaisseur de ces plaquettes est de l'ordre de 20 à 30 mm, si bien qu'elles résistent parfaitement aux entailles de couteaux auxquelles elles sont soumises.

On notera que la baguette 52, rappelée élastiquement en direction des organes de bridage 4 remplit parfaitement sa fonction avec des cuisses de volailles mâles ou femelles, bien que celles-ci présentent de nettes différences de taille et, en particulier, des diamètres d'os bien différents.

Selon une variante de réalisation, les organes de bridage consistent en des mousquetons fixés sur le convoyeur, dont la boucle entoure le tibia. De préférence, il est prévu à l'extrémité aval du brin supérieur du convoyeur, des moyens tels qu'une came permettant d'ouvrir automatiquement les mousquetons et d'évacuer le tibia.

Le dispositif de l'invention permet de mettre en oeuvre très facilement une technique de désossage qui comprend l'accrochage des cuisses, le sciage mécanisé du tibia, l'enlèvement du tibia puis celui du fémur.

Claims (11)

REVENDICATIONS

1. Dispositif de désossage de cuisses de volailles, caractérisé en ce qu'il comprend un convoyeur sans fin mobile (3) qui est équipé de moyens de bridage comprenant une série d'organes de bridage (4) destinés à recevoir les cuisses (C) de volailles en les retenant au niveau de la zone de jonction de l'épiphyse (E) et de la diaphyse (D) du tibia (T), les cuisses (C) reposant au moins partiellement sur ledit convoyeur (3).

2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que chaque organe de bridage (4) comporte deux pattes (41) disposées en "V" qui s'étendent dans un plan sensiblement perpendiculaire au convoyeur, la zone de jonction (44) des deux pattes (41) formant butée pour l'épiphyse du tibia de la cuisse.

3. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que ledit organe (4) a la forme générale d'un "Y" dont la base (40) est solidaire du convoyeur (3).

4. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que les moyens de bridage comprennent en outre un élément (52) apte à appliquer fermement la cuisse (C) contre le convoyeur (3).

5. Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce que ledit élément consiste en une barre (52) qui s'étend parallèlement à l'axe de déplacement du convoyeur et qui est articulée sur un châssis de montage du convoyeur.

6. Dispositif selon la revendication 5, caractérisé en ce que ladite barre est pourvue de moyens tels qu'un ressort à lame tendant à la rapprocher constamment vers le convoyeur (3).

7. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que les organes de bridage consistent en des mousquetons dont la boucle entoure le tibia (T) de la cuisse.

8. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que ledit convoyeur (3) est formé de plaquettes (30) en matière plastique telle que du polyéthylène, articulées les unes par rapport aux autres.

9. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisé en ce qu'il comporte des moyens de lavage (8) du convoyeur (3).

10. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 9, caractérisé en ce qu'il comporte des moyens de dénervation (7) des cuisses de volailles.

11. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 10, caractérisé en ce que ledit convoyeur (3) est incliné par rapport à l'horizontale.