FR2663206A1 - Machine a laver et eplucher les poireaux. - Google Patents

Abstract

Machine à laver et éplucher les poireaux, comportant un poste de coupe partielle du fût ou de la tige des poireaux au voisinage immédiat de leurs racines, réalisant une entaille circulaire pour décolleter les premières feuilles à éliminer autour de la tige. Selon l'invention, cette machine se caractérise en ce qu'elle comporte également un organe de transfert en continu (13) des poireaux (13), successivement dans un poste de lavage à l'eau (18), un poste de coupe partielle (19) de la tige puis un poste d'épluchage automatique (20) des premières feuilles à partir de l'entaille ménagée sur la tige dans le poste de coupe, le poste d'épluchage comportant au moins deux tubulures (39, 40, 41) délivrant des jets d'eau sous pressicn sensiblement antagonistes mais selon la direction longitudinale de chaque poireau disposé à plat sur l'organe de transfert, afin de soulever les premières feuilles (13e, 13d) de celui-ci et provoquer la séparation sûre et rapide de ces feuilles vis-à-vis de la tige.

Description

La présente invention est relative à une machine pour laver et éplucher les poireaux, en particulier pour débarrasser ceux-ci des premières feuilles ou fanes qui enveloppent le fut ou la tige jusqu'à sa racine et qui sont ordinairement impropres à la consommation et notamment du fait de la terre qui les macule une fois ces poireaux arrachés du sol où ils ont été élevés.

Il est de pratique usuelle auprès des maraîchers ou autres exploitants agricoles, élevant, récoltant et commercialisant des poireaux, de débarrasser ces légumes de leurs premières feuilles et de les laver efficacement, en même temps que sont coupées les extrémités de leurs fanes, afin de leur donner une longueur convenable tout en éliminant les parties non consommables.En revanche, pour permettre une conservation satisfaisante de ces poireaux après leur arrachage et satisfaire aux habitudes des consommateurs, il convient en règle générale que les poireaux soient commercialisés en conservant leurs racines à 7'extrémité de la tige, ces racines assurant en outre aux feuilles qui subsistent autour de la tige une cohésion acceptable alors que la coupe de ces mêmes racines risquerait au contraire de conduire à une dissociation de ces feuilles et à une déstructuration complète du légume qui deviendrait des lors invendable.

Dans les exploitations actuelles, l'enlèvement des premières feuilles du poireau est realisé par une opération manuelle, qui consiste à peler une à une les feuilles impropres à la consommation et à laver ensuite le poireau pour enlever soigneusement la terre qui subsiste sur sa tige. Une telle opération est est longue, exige une pratique éprouvée et limite de toute manière sérieusement le rendement de la production.

On a déjà décrit, en particulier dans la demande de brevet 88.01147 du 28 janvier 1988 aux noms des demandeurs, une machine à éplucher et à couper les poireaux qui, dans une certaine mesure seulement, pallie ces inconvénients.

Gependant, cette machine est à fonctionnement strictement manuel et donc ne permet pas un traitement rapide, régulier et continu des poireaux à éplucher, l'enlèvement des premières feuilles étant réalisé par une opération également manuelle au moyen de cisailles dont les mâchoires épluchent la tige consécutivement à un mouvement transversal du poireau par rapport à ces mêchoîres emprisonnant celui-ci au voisinage de ses racines, ce qui est relativement long et ne permet pas une grande précision, notamment en conduisant à un enlèvement des feuilles plus important que nécessaire.

La présente invention concerne une machine de lavage et d'épluchage de poireaux qui apporte sur les solutions antérieures, des avantages structurels et fonctionels remarquables, en particulier en permettant un accroissement des cadences de traitement de ces poireaux, gracie surtout à un épluchage automatique de ceux-ci sans intervention manuelle et réalisé dans la mesure juste nécessaire au seul enlèvement des feuilles superficielles sur le fût ou la tige. L'invention permet également de réaliser un lavage et un épluchage des poireaux avec une consommation d'eau particulièrement limitée, donc sans introduire dans le traitement un facteur de coût additionnel, pouvant être très préjudiciable à l'économie de l'opération.

A cet effet, la machine considérée, comportant un poste de coupe partielle de la tige des poireaux au voisinage immédiat de leurs racines, réalisant une entaille circulaire pour décolleter les premières feuilles à éliminer autour de la tige, se caractérise en ce qu'elle comporte un organe de transfert en continu des poireaux, successivement dans un poste de lavage à l'eau, un poste de coupe partielle de la tige puis un poste d'épluchage automatique des premières feuilles à partir de l'entaille ménagée sur la tige dans le poste de coupe, le poste d'épluchage comportant au moins deux tubulures délivrant des jets d'eau sous pression sensiblement antagonistes mais selon la direction longitudinale de chaque poireau disposé à plat sur l'organe de transfert, afin de soulever les premières feuilles de celui-ci et provoquer la séparation sûre et rapide de ces feuilles vis-à-vis de la tige.

Selon une caractéristique particulière de la machine conforme à l'invention, l'organe de transfert est notamment constitué par un tapis transporteur, tendu entre deux rouleaux dont l'un au moins est moteur, les deux rouleaux étant montés rotatifs autour de deux axes parallèles disposés aux bords opposés d'un tati de support, les poireaux à éplucher étant déversés et répartis sur le tapis à une de ses extrémités et récupérés épluchés à l'autre.

De préférence, le tapis de l'organe de transfert est constitué par une grille à larges mailles, en particulier un filet en matière plastique. De préférence également, les axes des rouleaux d'entraînement du tapis sont disposés au-dessus d'un plateau horizontal appartenant au bâti de support, présentant des bords latéraux relevés s'étendant parallèlement aux côtés du tapis entre les rouleaux, ce plateau formant couvercle pour des réservoirs de recueil de l'eau usée, provenant respectivement du poste de lavage et du poste d'épluchage.

Avantageusement, les axes des rouleaux du tapis transporteur et notamment du rouleau d'entraînement, sont commandés par un moteur électrique par l'intermédiaire d'un variateur de vitesse, adapté à régler le défilement du tapis a travers les postes de la machine et le débit des poireaux traités dans celle- ci.

Dans un mode de réalisation préféré de la machine selon l'invention, le poste de lavage comporte un capot amovible, mont transversalement sur le bâti de support et monté coulissant longitudinalement sur les deux bords relevés et parallèles du plateau horizontal de ce bâti au moyen de pattes d'appui latérales, portant chacune un moyen de blocage en position du capot, du genre vis de serrage ou analogue.Avantageusement, le capot comporte, s'étendant perpendiculairement aux bords relevés du bâti de support, des parois opposées par lesquelles pénètrent et sortent respectivement les poireaux entraînés avec le tapis transporteur, ces parois comprenant chacune une large ouverture en travers de laquelle s'étendent des languettes souples et contiguës, aptes à laisser passer les poireaux à travers les postes, en évitant cependant à l'eau de lavage de s'échapper par ces ouvertures, cette eau se recueillant sous le tapis sur le plateau horizontal du bâti de support.

Selon encore une autre caractéristique, le capot du poste de lavage contient une pluralité de têtes ou buses internes de projection d'eau sur les poireaux traversant le poste, afin de les débarrasser de la terre qui les macule, l'eau usée étant récupérée dans le plateau horizontal du bâti de support par au moins un orifice de communication avec un réservoir de recueil, disposé dans le bâti sous le plateau.

Conformément à une caractéristique complémentaire de la machine considérée, le poste de coupe comporte, de façon en elle-meme connue, un outil à deux branches, chacune de celles-ci comprenant des bagues demi-circulaires évidées, coopérant deux à deux et supportant chacune une lame arrondie à profil denté et pointu de telle sorte que chaque dent forme un couteau, afin que lors du rapprochement des deux branches de l'outil, la tige d'un poireau disposée entre deux bague appartenant respectivement à l'une et à l'autre des branches de l'outil, soit incisée au voisinage de sa racine sur une profondeur juste suffisante pour provoquer la coupe des premières feuilles préalablement à leur épluchage.

De préférence, chaque branche de l'outil comporte trois bagues successives dont les diamètres différents diminuent depuis l'extrémité libre de cette branche jusqu'au voisinage d'un axe d'articulation de celle-ci sur l'autre branche. Notamment, 11 outil comporte une branche fixe et une branche mobile en rotation vers la branche fixe, sous l'effet d'un organe de commande approprié manuel ou au moyen d'un mécanisme d'entraînement, en particulier manoeuvré par un vérin ou par une pédale agissant sur une tringlerie.

De manière analogue au poste de lavage, le poste d'épluchage comporte un capot amovible contenant au moins deux et de préférence une pluralité de têtes de projection d'eau sous pression, avantageusement orientables, afin d'amener et d'introduire les jets produits sous les premières feuilles coupées des poireaux, incisées dans le poste de coupe précédant le poste d'épluchage, en les détachant une à une vis-à-vis de la tige. De façon accessoire, le poste d'épluchage peut également comporter un organe d'appui. adapté à plaquer ou maintenir les poireaux contre le tapis transporteur en défilement, afin d'éviter que l'eau sous pression ne déplace les poireaux vis-à-vis des jets produits, en forçant ces derniers à s'engager sous les premières feuilles à éplucher.De préférence, cet organe d'appui est constitué par au moins une barre horizontale ou autre élément équivalent, parallèle au sens de déplacement du tapis et s'étendant au-dessus de celui-ci, cet organe étant librement suspendu sou le capot amovible pour éviter aux poireaux d'entre soulevés vis-à-vis du tapis transporteur sous la pression des jets d'eau issus des têtes de projection.

Dans le même mode de réalisation préféré de l'invention, les réservoirs de recueil de l'eau usée provenant du poste d'épluchage, disposés respectivement sous le poste de lavage et le poste d'épluchage, sont identiques et associés chacun à une pompe motorisée, raccordée en fond de réservoir afin d'aspirer l'eau recueillie et la recycler en permanence, respectivement vers les têtes ou buses du poste de lavage et les têtes de projection du poste d'épluchage.

Avantageusement, chaque réservoir comporte une série de zones de décantation voisines, pour recueillir la terre ou les fragments de feuilles entraînées, constituées au moyen d'éléments de tôles conformés en zigzag, délimitant ainsi des compartiments successifs adaptés à retenir la terre en laissant l'eau s'écouler jusqu'à une tubulure de reprise par la pompe motorisée associée à ce réservoir qui refoule l'eau vers les buses ou les têtes du poste de lavage etXou du poste d'épluchage.

Enfin et selon une caractéristique complémentaire avantageuse, la machine comporte1 au-delà du bord d'extremité du bâti de support1 un poste de récupération des poireaux lavés et épluchés, notamment constitué par un bac de reprise de ces poireaux déversés à l'extrémité du tapis transporteur.

D'autre avantages et caractéristiques d'une machine à éplucher les poireaux, établie conformément à l'invention apparaîtront encore à traves la description qui suit d'un exemple de réalisation, donné à titre indicatif et non limititatif, en référence aux dessins annexé sur lesquels
- La Figure 1 est une vue en perspective de la machine considérée, vue dans son ensemble,
- La Figure 2 est une vue de dessus de la machine selon la Figure 1,
- La Figure 3 est une vue de détail d'un dispositif auxiliaire, monté sur la machine pour réaliser, avant l'entrée des poireaux dans le poste de lavage, la coupe des fanes inutilisables,
- La Ligure 4 est une autre vue de détail schématique des moyens mis en oeuvre dans le poste de coupe partielle de la tige des poireaux avant leur traitement dans le poste d'épluchage,
- La Figure 5 est une vue en coupe à plus grande échelle d'un poireau à l'intérieur du poste d'épluchage, illustrant la séparation des premières feuilles de celui-ci, sou l'effet des jets d'eau sous pression créés dans ce poste,
- La Figure 6 est une vue en perspective, avec coupe partielle des réservoirs de recueil de l'eau, montés sous le plateau de la machine selon les
Figures 1 et 2.

- La Figure 7 est une vue à plus grande échelle en coupe transversale d'un des réservoirs de la Figure 6.

La machine à éplucher les poireaux selon l'invention, telle qu'illustrée dans son ensemble, sur les Figures 1 et 2 notamment, est désignée sous la référence 1. Elle comporte principalement un bati ou châssis de support 2, allongé, comprenant un plateau supérieur 3 et un piétement 4 permettant de disposer le plateau 3 à hauteur appropriée, en particulier pour que le personnel utilisant la machine puisse accéder facilement aux différents postes de celle-ci, situés au-dessus du plateau 3. Ce dernier comporte des bords relevés, respectivement 5 et 6, parallèles l'un à l'autre et s'étendant de chaque côté du châssis 2 de la machine.

Entre les bords relevés 5 et 6 du plateau 3, au-dessus de celui-ci, est disposé un organe de transfert, comportant notamment deux rouleaux prevus aux extrémités du Lfiassis, respectivement 7 et 8, l'un de ces rouleaux, par exemple le rouleau 8 portant une poulie (non représentée), entraînée par un motoréducteur classique 9, dont la vitesse peut être ajustée au moyen d'un variateur commandé par un clavier ou ensemble de commande analogue 10 et entraînant une courroie de commande des rouleaux.

Sur les rouleaux 7 et 8 est disposé un tapis transporteur, constitué de préférence d'une grille à larges mailles, en un matériau plastique approprié, le pas des mailles étant choisi de telle sorte que le tapis puisse supporter facilement des poireaux 13 disposés sur celui-ci en les entraînant d'une extrémité à l'autre de la machine1 sans risque que ces poireaux ne passent et tombent en dessous du tapis sur le plateau 3, tout en permettant au contraire à de l'eau sous pression, utilisée dans un poste de lavage et un poste d'épluchage décrit si-apre 5 de s'écouler librement à travers ces mailles pour se recueillir sur le plateau 3 et, en-dessous de ce dernier, dans des reservoirs de recyclage.

Les poireaux 13 à traiter dans la machine comportent de façon usuelle un fût ou tige 13a, prolongée d'un côté par des fanes 13b, et de l'autre par des racines 13c. La machine selon l'invention va permettre1 après avoir coupé les fanes 13b, de procéder au lavage de chacun des poireaux puis, après avoir réalise sur ceux-ci une entaille convenable, de les éplucher en éliminant les premières feuilles 13d et 13e (Figure 5) entourant le fût 13a, impropres à la consommation.

A l'entrée de la machine 1 c'est-à-drre, dans l'exemple considéré au voisinage du rouleau 7, est avantageusement mais non nécessairement disposé un système 14 de déversement automatique des poireaux sur le tapis transporteur 12, un tel système pouvant comporter notamment un mécanisme de basculement de caissettes 15, contenant des poireaux en vrac provenant d'une exploitation quelconque où ils ont été récoltés, et un tapis auxiliaire 16 sur lequel les poireaux sont répartis en étant approximativement disposés au voisinage les uns des autres, dans une direction perpendiculaire à celle de déplacement du tapis 12. En jouant sur les vitesses relatives des tapis 16 et 12, on peut ainsi réaliser au fur et à mesure de l'arrivée des poireaux un espacement convenable de ces derniers, fonction notamment de la cadence de traitement adoptée.

Le premier poireau 13 ainsi entraîné par le tapis 12 subit de préférence, dans un dispositif de coupe 17, un sectionnement de l'extrémité de ses fanes 13b, un tel dispositif pouvant à titre d'exemple, comporter comme illustré sur la
Figure 3, une cisaille constituée d'une branche mobile 17a et d'une branche fixe 17b, articulées l'une sur l'autre autour d'un axe 17c. Les extrémités des fanes ainsi coupées, peuvent être recueillies dans une goulotte d'évacuation 17d et déversées dans un bac 17e, disposé sur le côté de la machine.

Au-delå du dispositif de coupe des fanes 17, sont prévus, conformément à l'invention, trois postes successifs de traitement des poireaux, à savoir respectivement un poste de lavage 18, un poste de coupe partielle 19 de la tige de ces derniers et enfin un poste d'épluchage 20.

Dans le poste de lavage 18, dans lequel les poireaux 13 sont entraînés en premier lieu par le tapis 122 ceux-ci sont soumis à un traitement préalable, destiné à enlever la majeure partie de la terre qu'ils comportent nécessairement.

Avantageusement mais de façon non obligatoire, les poireaux 13b, avant leur entrée dans le poste de lavage et la coupe de leurs fanes dans le poste 17, peuvent être calibrés en longueur au moyen d'une réglette 21, à positionnement réglable sur un guide transversal 22, lui-même convenablement supporté par les bords relevés 5 et 6 du plateau 3.

Le poste de lavage 18 comporte essentiellement un capot retourné 23, sensiblement etanche et dont la position selon la longueur du châssis 2 de la machine peut étre ajustée par rapport aux bords 5 et 6, grâce à des vis de blocage 23a et 23b de pattes latérales du capot, coiffant les bords précédents.

Sur chacune de ses faces qui s'étendent perpendiculairement au sens de déplacement du tapis 12, le capot 23 comporte par ailleurs deux larges ouvertures transversales pour ne pas gêner le passage des poireaux 13, respectivement à l'entrée sous le capot et à la sortie de celui-ci. De préférence, les ouvertures 24 ainsi ménagées comportent un ensemble de languettes souples et contigùes 25, qui pendent depuis la partie supérieur des ouvertures correspondantes jusqu'au voisinage du tapis 12, ces languettes pouvant s'infléchir vers l'intérieur ou l'extérieur au passage des poireaux, en reprenant ensuite leur position initiale.

A l'intérieur du capot 23, de préférence dans sa partie supérieure, sont prévues des têtes ou buses 26 et 27 et 28 de projection d'eau, ces buses étant réparties dans le capot de toute manière adéquate pour produire un lavage des poireaux le plus efficace possible lors de la traversée du poste correspondant.

Dans l'exemple considéré, les buses sont au nombre de quatre, deux d'entre elles, respectivement 26 et 27, étant disposées dans le plafond du capot 23 tandis que deux autres buses, désignes ensemble sous la référence 28 (Voir Figure 6), sont orientées l'une vers l'autre et s'étendent sensiblement au-dessus et parallèlement au tapis 12.L'eau issue de ces diverses buses, qui s'écoule à travers les mailles du tapis, est ensuite récupérée contre le plateau supérieur 3 du châssis 2, comportant à cet effet une ouverture d'évacuation 29, permettant au débit de se recueillir dans un premier bac 30, disposé sous le plateau à l'intérieur du piétement 4, ce bac pouvant être avantageusement monté sur des roulettes 31 pour faciliter sa mise en place ou son retrait, et en particulier permettre à intervalles convenables, d'éliminer la terre entraînée par l'eau de lavage qui se dépose au fond de ce bac.

A la sortie du poste de lavage précédent, les poireaux 13 se présentent, en étant toujours entraînés par le tapis 12 à vitesse déterminée, dans le poste de coupe partielle 19. Dans celui-ci, chaque poireau est saisi manuellement puis amen entre deux mors 31 et 32 d'un outil de coupe, agencés de telle sorte que, suite à un rapprochement convenable de ces derniers à la façon d'une pince, ils provoquent dans la tige 13a du poireau, au plus près de ses racines 13c, une entaille circulaire, de profondeur juste limitée pour permettre ulterieurement dans le poste suivant, l'enlèvement facile des premières feuilles 13d et 13e à éplucher.

De préférence et comme représenté sur la Figure 4, l'un des mors du poste de coupe, par exemple le mors 31 est fixe, tandis que l'autre 32 est mont mobile afin de lui permettre de se rapprocher du premier pour réaliser l'entaille souhaitée. Les mors 31 et 32 comportent chacun un jeu de bagues dentées demicirculaires, à profil arrondi et à pointes coupantes, de rayon décroissant d'une bague à la suivante, et désignées respectivement par 33a, 33b et 33c sur le mors 31, et par 34a, 34b, et 34c sur le mors 32, de telle sorte que, lors du rapprochement de ces mors, ces bagues coopèrent deux par deux en incisant la tige du poireau convenablement présentée entre deux quelconques d'entre elles, en fonction de la grosseur de la tige à entailler et du choix du jeu de bagues correspondant.Le mors 32 est avantageusement articulé en 35 sur le mors fixe 31 et peut être commandé à l'ouverture comme à la fermeture par tout moyen approprié, le cas échéant au moyen d'un vérin 35a, comme illustré sur la Figure.

Bien entendu, il est clair que la machine pourrait mettre en jeu tout autre dispositif de commande du mouvement relatif des deux mors, le rapprochement de ces derniers pouvant être réalisé éventuellement de façon manuelle.

Le poste d'épluchage 20 reçoit ensuite les poireaux 13, dont la tige 13a a été préalablement entaillée dans le poste 19, de la manière explicitée cidessus, le défilement un à un de ces poireaux étant realisé, comme dans les postes précédents, par le mouvement du tapis 12. Le poste 20 comporte à nouveau un capot retourné 36, supporté par les bords relevés 5 et ff du plateau 3 et immobilisé en position sur ceux-ci par des vis de blocage 36a et 36b.De même et comme le capot 23 du poste de lavage 18, le capot 36 comporte des ouvertures transversales, telles que 37, en travers desquelles sont disposés des languettes souples 38 réalisant une étanchéité relative du capot vis-à-vis de l'eau sous pression délivrée par des buses 39, 40 et 41, réparties à l'intérieur du capot 36 et orientées de façon telle, par rapport å la position des poireaux sur le tapis, que les jets produits s'engagent dans l'entaille formée sur la tige 13a, entre les premières feuilles 13d et 13e qui entourent celle-ci, en permettant de les détacher immediatement et sans intervention manuelle.Le cas échéant, l'effet des jets produits par les buses 39, 40 et 41 peut être amélioré en faisant intervenir, à l'intérieur du poste d'épluchage 20, sous le capot 36, un organe d'appui (non représenté) du genre barre, plaque ou autre, s'étendant parallèlement au tapis 12 et maintenant les poireaux étroitement appliqués contre celui-ci, notamment pour éviter que, sous l'impact des jets antagonistes issus des buses, le poireau traité ne soit soulevé au-dessus du tapis.Au contraire, à partir du moment où le poireau est convenablement plaqué contre celui-ci et où les jets sont efficacement orientés, de préférence à peu près dans la direction de la tige de ce poireau, le détachement des premières feuilles 13d et 13e peut être obtenu facilement et de façon sure, notamment sans qu'il soit nécessaire de pratiquer une quelconque intervention manuelle, qui se révèle délicate à exécuter et exige surtout un temps non négligeable, au détriment du rendement des opérations de traitement.

Comme dans le poste de lavage précédent, l'eau utilisée dans le poste d'épluchage est recueillie sous le plateau 3 dans un second réservoir 42, monté sur roulettes 43, et dont la structure est généralement identique à celle du premier réservoir 30.

A l'intérieur du piétement 4 de son châssis 2, entre les deux réservoirs 30 et 42 la machine comporte par ailleurs deux motopompes 44 et 45, qui permettent de recycler respectivement les eaus de traitement. La motopompe 44 est ainsi alimentée par une conduite 46 provenant du premier réservoir 50 et la motopompe 45 par une conduite analogue 48 provenant du réservoir 42, l'eau aspire étant refoulée par des tubulures, respectivement 47 et 49, d'une part vers les buses 26, 27 et 28 du poste de lavage 18, et 39, 40 et 41 du poste d'épluchage 20 (Voir Figure 6).

La Figure 7 illustre la structure de l'un des deux réservoirs montés sous le plateau 3 du châssis 2, par exemple le réservoir 42 du poste d'épluchage.

Comme on le voit sur cette Figure, celui-ci comporte des déflecteurs inclinés 49, délimitant des compartiments voisins mais séparés 50, 51 et 52. L'eau usée provenant du poste 20 à travers une ouverture 53 ménagée dans le plateau inférieur se recueille dans le premier compartiment 50 où la terre entraînée se décante partiellement, l'eau passant ensuite dans le second compartiment 51 où elle poursuit sa décantation avant de se déverser dans un panier final 54 dont le fond perforé 55 permet à l'eau de venir remplir le dernier compartiment 52, avant d'être reprise dans celui-ci par l'extrémité 56 de la tubulure 48, renvoyant l'eau à la motopompe 45 pour un nouveau cycle dans la machine. Le fond du réservoir 42 est avantageusement muni d'une tubulure de purge 57, comportant une vanne 58.

L'équipement de la machine se complète en disposant de préférence, audelà du tapis 12 et de son rouleau d'entraînement 8, un déflecteur 59, renvoyant les poireaux en fin de traitement dans un recipient de stockage 60, les poireaux sortant du poste d'épluchage étant le cas échéant guidés vers le récipient par des réglettes latérales 61.

On réalise ainsi une machine pour éplucher les poireaux de conception simple mais qui présente de nombreux avantages, en raison notamment des cadences de traitement élevées qu'elle autorise, l'opération d'incision de la tige du poireau permettant l'épluchage de ses premières feuilles pouvant être réalisée de façon rapide en étant immédiatement suivie de l'enlèvement de ces feuilles qui peuvent être elles-mêmes rapidement ilimwnées. Les poireaux ainsi préparés sont alors prêts å être emballés et expédiés sur les lieux de leur commercialisation.

Bien entendu, il va de soi que l'invention ne se limite pas à l'exemple de réalisation plus spécialement décrit et représenté ci-dessus ; elle embrasse au contraire toutes les variantes. En particulier, on pourrait sans sortir du cadre de l'invention, modifier la forme et la structure des buses fournissant les jets d'eau sous pression nécessaires au lavage et à l'épluchage. De même, des adaptations mineures pourraient être apportées aux dispositifs accessoires utilisais avec la machine, notamment pour l'amenée des poireaux à l'entrée de celle-ci ou pour leur récupération à sa sortie.

Claims (17)

REVENDICATIONS

1 - Machine à laver et éplucher les poireaux, comportant un poste de coupe partielle du fût ou de la tige des poireaux au voisinage immédiat de leurs racines, réalisant une entaille circulaire pour décolleter les premières feuilles à éliminer autour de la tige, caractérisée en ce qu'elle comporte également un organe de transfert en continu (12) des poireaux (13), successivement dans un poste de lavage à l'eau (18), un poste de coupe partielle (19) de la tige puis un poste d'épluchage automatique (20) des premières feuilles à partir de l'entaille ménagée sur la tige dans le poste de coupe, le poste d'épluchage comportant au moins deux tubulures (S9,40,41) délivrant des jets d'eau sous pression sensiblement antagonistes mais selon la direction longitudinale de chaque poireau disposé à plat sur l'organe de transfert, afin de soulever les premières feuilles (13e,13d) de celui-ci et provoquer la séparation sûre et rapide de ces feuilles vis-à-vis de la tige.

2 - Machine selon la revendication 1, caractérisée en ce que l'organe de transfert (12) est notamment constitué par un tapis transporteur, tendu entre deux rouleaux (7,8) et entraîné par une courroie guidée sur deux poulies dont l'une au moins est motrice, les deux rouleaux étant montés rotatifs autour de deux axes parallèles disposés aux bords opposés d'un châssis ou bâti de support (2), les poireaux à éplucher < 13) étant déversés et répartis sur le tapis à une de ses extrémités et récupérés épluchés à l'autre.

3 - Tchine selon la revendication 2, caractérisée en ce que le tapis de l'organe de transfert (12) est constitué par une grille à larges mailles, en particulier un filet en matière plastique.

4 - Machine selon l'une des revendications 2 ou 3, caractérisée en ce que les axes des rouleaux d'entraînement (7,8) du tapis sont disposés au-dessus d'un plateau horizontal (3) appartenant au bâti de support (2), présentant des bords latéraux (5,6) relevés, s'étendant parallèlement aux côtés du tapis entre les rouleaux, ce plateau formant couvercle pour des réservoirs de recueil (30,42) de l'eau usée, provenant respectivement du poste de lavage (18) et du poste d'épluchage (20).

5 - tachine selon l'une des revendications 2 à 4, caractériséee en ce que les axes des rouleaux (7,8) du tapis transporteur (12) et notamment du rouleau d'entraînement (8), sont commandés par un moteur électrique (9) par l'intermédiaire d'un variateur de vitesse (10)1 adapté à régler le défilement du tapis à travers les postes de la machine et le débit des poireaux (13) traités dans celle-ci.

6 - Tchine selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisée en ce que le poste de lavage (18) comporte un capot amovible (23), monté transversalement sur le bâti de support et coulissant longitudinalement sur les deux bords relevés et parallèles (5,6) du plateau horizontal (3) de ce bâti au moyen de pattes d'appui latérales, portant chacune un moyen de blocage en position (23a,23b) du capot, du genre vis de serrage ou analogue.

7 - Machine selon la revendication 6, caractérisée en ce que le capot (23) comporte, s'étendant perpendiculairement aux bords relevés du bâti de support1 des parois opposées par lesquelles pénètrent et sortent respectivement les poireaux (13) entraînés avec le tapis transporteur, ces parois comprenant chacune une large ouverture (24) en travers de laquelle s'étendent des languettes souples et contiguës (25), aptes à laisser passer les poireaux à travers les postes, en évitant cependant à l'eau de lavage de s'échapper par ces ouvertures, cette eau se recueillant sous le tapis sur le plateau horizontal (3) du bâti de support (2).

8 - Machine selon l'une des revendications 6 ou 7, caractérisée en ce que le capot (23) du poste de lavage (18) contient une pluralité de têtes ou buses internes (26,27,28) de projection d'eau sur les poireaux traversant le poste, afin de les débarrasser de la terre qui les macule, l'eau usée étant récupérée dans le plateau horizontal du bâti de support par au moins un orifice de communication (29) avec un réservoir de recueil (30), disposé dans le bâti sous le plateau (3).

9 - tachine selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisée en ce que le poste de coupe (19) comporte, de façon en elle-même connue, un outil à deux branches (31,32), chacune de celles-ci comprenant des bagues (33,34) demicirculaires évidées, coopérant deux à deux et supportant chacune une lame arrondie à profil denté et pointu de sorte que chaque dent forme un couteau afin que, lors du rapprochement des deux branches de l'outil, la tige (13b) d'un poireau (13) disposée entre deux bagues appartenant respectivement à l'une et à l'autre des branches de l'outil, soit incisée, au voisinage de sa racine sur une profondeur juste suffisante pour provoquer la coupe des premières feuilles (13d,13e) préalablement à leur épluchage.

10 - Machine selon la revendication 9, caractérisée en ce que chaque branche de l'outil comporte trois bagues successives (33a,33b,33c) dont les diamètres différents diminuent depuis l'extrémité libre de cette branche jusqu'au voisinage d'un axe d'articulation (35) de celle-ci sur l'autre branche.

11 - Machine selon la revendication 9 ou 10, caractérisée en ce que l'outil comporte une branche fixe ( et une branche mobile (32) vers la branche fixe, sous l'eftet d'un organe de commande approprié (35a) manuel ou au moyen d'un mécanisme d'entraînement, en particulier manoeuvré par un vérin ou par une pédale agissant sur une tringlerie.

12 - Tachine selon l'une quelconque des revendications 1 à 11, caractérisée en ce que le poste d'épluchage (20) comporte un capot amovible (36), contenant au moins deux et de préférence une pluralité de têtes de projection d'eau sous pression (39140,41), avantageusement orientables, afin d'amener et d'introduire les jets produits sous les premières feuilles (13d,13e > des poireaux (13), incises dans le poste de coupe (19 > précedant le poste d'épluchage, en les détachant une à une vis-à-vis de la tige.

13 - racine selon la revendication 12, caractérisée en ce que le poste d'épluchage {S comporte un organe appui, adapté à plaquer ou maintenir les poireaux (13) contre le tapis transporteur (12) en défilement, afin d'éviter que l'eau sous pression ne deplace les poireaux vis-à-vis des jets produits, en forçant ces derniers à s'engager sous les premières feuilles à éplucher.

14 - Machine selon la revendication 13, caractérisée en ce que l'organe d'appui est constitué par au moins une barre horizontale ou autre élément équivalent, parallèle au sens de déplacement du tapis et s'étendant au-dessus de celui-ci, cet organe étant librement suspendu sous le capot amovible (36).

15 - Tachine selon l'une quelconque des revendications 1 à 14, caracterisée en ce que les réservoirs (30, 42) de recueil de l'eau usée, disposés respectivement sous le poste de lavage (18) et le poste d'épluchage t20), sont identiques et associes chacun à une pompe motorisée (44,45), raccordée en fond de réservoir afin d'aspirer l'eau recueillie et la recycler en permanence, respectivement vers les têtes ou buses du poste de lavage et les têtes de projection du poste d'épluchage.

16 - Machine selon la revendication 15, caractérisée en ce que chaque réservoir (30,42) comporte une série de zones de décantation voisines (50,51,52), pour recueillir la terre ou les fragments de feuilles entraînées, constituées au moyen d'éléments de tôles (49) conformés en zigzag, délimitant ainsi des compartiments successifs adaptés à retenir la terre en laissant l'eau s'écouler jusqu'à une tubulure de reprise (46,48,56) par la pompe motorisée (44,45) associe à ce réservoir qui refoule l'eau vers les buses ou les têtes du poste de lavage et/ou du poste d'épluchage.

17 - tachine selon l'une quelconque des revendications 1 à 16, caractérisée en ce qu'elle comporte au-delà du bord d'extrémité du bâti de support (3), un poste de ricuparation des poireaux lavés et épluchés, notamment constitué par un bac de reprise (60) de ces poireaux déversés à l'extrémité du tapis transporteur.