FR2518143A1 - Element de pont et pont construit par assemblage d'elements tels que celui-ci - Google Patents

Abstract

L'INVENTION CONCERNE DES ELEMENTS PERMETTANT DE CONSTRUIRE RAPIDEMENT DES PONTS QUI, APRES UN TEMPS D'UTILISATION DETERMINE, PEUVENT ETRE DEMONTES POUR ETRE REMONTES EVENTUELLEMENT AILLEURS. CES ELEMENTS, CONSTITUES ESSENTIELLEMENT PAR UN CORPS PARALLELEPIPEDIQUE 1, SONT MUNIS DE ROUES DE LOCOMOTION 2 ET PEUVENT ETRE ASSEMBLES PAR LEURS FACES EN BOUT 3, 4 A L'AIDE D'ORGANES D'ACCOUPLEMENT 5 POUR FORMER DES PONTS QUI, DANS UNE LARGE MESURE, RESISTENT A LA FLEXION. POUR AUGMENTER LEUR LIMITE DE CHARGE, IL PEUT ETRE PREVU EN SUPPLEMENT UN HAUBANNAGE, DONT LES CABLES 13 PASSENT SUR DES TRAVERSES 26, QUI, GRACE A DES VERINS HYDRAULIQUES, SONT DEPLACABLES ENTRE UNE POSITION RETRACTEE ET UNE POSITION DEPLOYEE. LES ROUES DE LOCOMOTION 2 SONT AUSSI REGLABLES EN HAUTEUR AU MOYEN DE VERINS HYDRAULIQUES. POUR POUVOIR PRENDRE PIED DE L'AUTRE COTE DE L'OBSTACLE AU COURS DU LANCEMENT DU PONT, IL EST PREVU UNE FLECHE TELESCOPIQUE MUNIE D'UN GALET SUPPORT A SON EXTREMITE LIBRE ET MONTEE A L'EXTREMITE D'UNE RAMPE 7 DONT EST EQUIPE L'ELEMENT DE TETE.

Description

La présente invention concerne un élément de~pont et les ponts construits par assemblage d'éléments tels que celui-ci.

On connaît déjà par la description qui en est faite dans le breyet français N 1 340 803 un elément de pont qui présente dans son ensemble une forme parallelépipédi- que, est équipé éventuellement d'une rampe d'accès est monté sur roues pour son deplacement et, eventuellement encore, est muni d'un mecanisme moteur pour ces roues
D'après le contenu de ce brevets il est prevu d'assembler rigidement bout à bout plusieurs de ces éléments et de former ainsi un pont pour le franchissement de gros obstacles. Ceux des éléments qui se trouvent aux extrémités du pont sont munis d'une rampe9 qui, une fois rabattue, sert de rampe d'acces.Si lton doit franchir de grandes distances, pour lesquelles les éléments assembles ne peuvent plus former un pont d'une solidité suffisante, il est pré- vu trous celui-ci un haubannage pour augmenter notamment la résistance à la flexion de l'ouvrage.

L'invention vise u' perfectionner ces éléments de pont connus et s'applique tout d'abord a ceux de ces elé ment s qui ont un corps de forme générale parallelepipedi que et sont munis de roues qui leur servent â se placer.

Il est donc prévu selon l'invention des elements pour la construction de ponts destinés à demeurer au même endroit pendant une longue periode, ayant un corps de forme générale parallélepipédique, dont la face supérieure forme le tablier et la membrure supérieure de l'ouvrage réalisé avec ces éléments, tandis que la face inférieure en forme la membrure inférieure, dont les faces en bout sont munies de moyens d'accouplement aptes a realiser entre les corps d'éléments une jonction et une liaison re- sistantes à la flexion, et sur ou dans lequel sont pré- vues des roues pour locomotion sur route, sans mécanisme moteur propre.Le corps de l'élément est en outre équipé d'au moins une traverse située sensiblement en son milieu et qui peut être baissée au moyen de deux vérins hydrauli ques.

Cette traverse présente des moyens de guidage dans lesquels on peut faire passer des câbles destinés à former une membrure inférieure supplémentaire et elle est montée à l'extrémité inférieure de-deux pistons qui coulissent chacun dans un cylindre alimenté en fluide hydraulique.

Cet agencement peut servir, soit de sùpport prenant appui sur des piliers intermédiaires, soit de barre de suspension pour le haubannage qui sert de membrure inférieure supplé- dentaire. En joignant bout à bout un nombre suffisant d' éléments ainsi agencés, on peut construire un pont franchissant une grande distance.

Les roues sont avantageusement fixées à l'extr-émité de bras sur lesquels agissent des vérins hydrauliques et qui peuvent donc pivoter vers l'extérieur.

Pour compenser un manque de longueur, le corps de -chaque élément ou d'une partie de ceux-ci peut être-muni sur une au moins de ses faces en bout d'une rallonge de section identique à la sienne.

Il est ainsi possible de franchir des distances qui ne sont pas un multiple exact de 1a- longueur du corps.

Pour lews éléments qui forment les extrémités du pont, il est prévu une rampe articulée sur une de leurs faces en bout, dont la longueur correspond à celle du corps de 1' élément associé et dont la hauteur, mesurée a' l'endroit de son articulation sur le dit corps, est égale à celle de la face en bout concernée de celui-ci. Par ailleurs, la rampe peut être divisée transversalement à peu pres en son milieu, la moitié tournée vers le corps de l'élément associe étant munie de roues fixées à l'extrémité de bras soumis à l'action de vérins hydrauliques et donc bascula bles entre une position rétractée et une position déployée.

L'autre moitié, celle qui forme la pointe de la rampe, s' articule par sa face transversale sur la première moitié et peut être verrouillée sur celle-ci par l'arête de cet Se face opposée à l'articulation.

Enfin, il peut être prévu à l'extrémité libre de la rampe un accessoire en forme de flèche télescopique et - dont l'extrémité libre porte un galet support. Lorsqu'un pont formé d'un ou de plusieurs des éléments qui viennent d'être décrits doit être jeté au-dessus de l'obstacle à franchir, par exemple un cours d'eau, cet accessoire aide au franchissement de l'obstacle et au soutien de l'ouvra- ge a la tête de pont opposée. Lorsque le pont a été jeté par-dessus l'obstacle, posé en ancré, l'accessoire et le véhicule qui a servi A lancer le pont peuvent être sépa rés du pont. Celui-ci est alors prêt à servir.

Le pont est donc formé de plusieurs corps parallélélipédiques tels que celui qui vient d'être décrit, qui, par leurs faces en bout, sont accouplés et liés rigidement les uns aux autres de façon que le pont présente une résistance à la flexion sur toute sa longueur, les deux éléments extrêmes étant munis chacun dtune rampe qui s'articule sur une de leurs faces en bout pour établir la liaison avec la tête de pont respective.

Pour augmenter la résistance à la flexion, il peut être prévu un haubannage comme membrure inférieure supplémentaire. On peut enfin, grace aux rallonges dont il a été fait mention, adapter la longueur totale du pon.t à la distance à franchir.

De toute façon, l'invention sera bien comprise à 1' aide de la description qui suit, en référence au dessin schématique annexé, représentant, à titre d'exemples non limitatifs, des formes d'exécution de cet élément de pont:
Fig. 1 est une vue de côté d'une forme d'exécution de l'élément de pont selon l'invention, en état de rouler;
Fig. 2 est une vue similaire de l'élément muni d' une rampe;
Fig. 3 est une vue de côté d'un pont relativement court;
Fig. 4 est une vue de côté d'un pont préassemblé, en cours de lancement; Fig. 5, 6 et 7 sont des w es de côté montrant d'au- tres exemples de ponts formés avec des éléments selon 1' invention;
Fig. 8 est une vue en coupe longitudinale partielle montrant des détails agrandis d'un élément selon l'invention;;
Fig. 9 montre deux coupes transversales correspondant a fig. 8;
Fig. 1Q et il montrent des possibilités d'accouple- ment des divers éléments;
Fig. 12 est une vue de côté de la flèche télescopique;
Fig. 13 est une vue de dessus de la flèche de fig.

12;
Fig. 14 est une vue en coupe transversale suivant XIV-XIV de fig. 13;
Fig. 15 montre à une plus grande échelledes détails de la fixation de la flèche à la pointe de la rampe.

L'élément de pont selon linvention est constitué essentiellement par un corps 1, qui est muni de roues 2 lui permettant de se déplacer sur route. Ce corps 1 a pour l'essentiel une forme parallélépipédique et il est muni à ses faces en bout 3 et 4 de moyens d'accouplement 5, grâce auxquels il peut être assemblé bout à bout avec d'autres corps d'élément pour former un ensemble résistant à la flexion.

ee corps 1 peut être muni à ses faces en bout de rallonges 6, qui permettent de compenser un manque de longueur éventuel de la succession d'éléments, lorsque la portée désirée pour le pont n'est pas un multiple exact de la longueur d'un élément. Il peut être prévu-une rallonge 6 à chaque face en bout d'un élément, mais de toute façon, il ne faut pas que tous les éléments du pont en soient mu nits.

Pour former les deux extrémités d'un pont, deux des corps 1, dont le nombre total dépend de la distance que le pont doit franchir, sont munis d'une rampe 7, qui s'articule sur une de leurs faces en bout, dont la longueur correspond à celle du corps 1, et dont la hauteur, mesurée sur sa face en bout 8 opposée à son extrémité pointue, est égale à celle de la face en bout 3 du corps sur laquelle elle s'articule, de sorte que l'arête de la face 8 opposée à l'articulationpeut être reliée aux moyens d'accouplement 5 prévus dans la zone de la membrure lnfé- rieure de l'ouvrage.

Un pont court, formé uniquement de deux corps 1 et des rampes associées 7 est représenté à la figure 3. Il va de soi qu'on peut aussi réaliser de la même manière des ouvrages d'une plus grande longueur, comme il sera montré par la suite.

La manière dont est jeté un pont ainsi construit est représentee à la figure 4. L'ouvrage, qui comporte ici un corps 1 central et, de part et d'autre de celui-ci, deux autres corps 1 alunis chacun d'une rampe 7, est déplacé au moyen d'un véhicule 10. Ce déplacement est rendu possible par la présence des roues 2 sous chaque corps.

Pour franchir la distance correspondant à la portée future du pont, il est prévu une flèche télescopique 11 munie d' un galet support 12 a' son extrémité libre et fixee â la rampe 7 du corps 1 qui franchit le premier l'obstacle.

En supposant par exemple que le corps 1 a une longueur de dix mètres, l'ouvrage représenté à la figure 4 a une longueur de cinquante mètres; Si l'on donne a la flè- che télescopique déployée une longueur de vingt-cinq sè- tres, on peut faire franchir au pont un vide d'environ cinquante mètres. Avec la flèche télescopique 11 et le véhicule 10, ceci correspond à la longueur qui peut être mise en porte-à-faux avant que le galet 12 touche l'autre tête de pont.

Si les corps 1 mis bout à bout ne couvrent pas la distance à franchir, on peut interposer une ou plusieurs rallonges 6, comme le montre la figure 5.

Lorsqu'on assemble bout à bout plus de trois corps 1, la rigidité nécessaire pour résister à la flexion sous la charge représentée par les véhicules qui franchissent le pont et par le poids de l'ouvrage n'est plus assurée par les membrures supérieure et inférieure qui résultent de l'assemblage des corps 1. I1 peut alors être prévu en supplément un haubannage passant sur des barres de suspension 14 au-dessous de la membrure inférieure. Des détails sur ces barres de suspension 14 et sur l'agencement du haubannage 13 seront donnés par la suite.

Il va de soi qu'on.peut également prévoir une ou plusieurs piles fixes 15, comme pour le pont représenté à la figure 7. L'extrémité inférieure des barres de suspension 14 est conformée de façon à pouvoir aussi reposer sur ces piles.

Chacun des corps 1 est, au moins en un endroit, en son milieu, muni de vérins hydrauliques 21, qui s'articulent sur lui par leur extrémité supérieure 22 et peuvent effectuer un pivotement d'uns-faible amplitude a l'inte- tieur d'un Evidensent 23 du corps 1, dans le sens longitudinal de celui-ci. Les tiges 24 ds pistons qui coulissent à l'intérieur des cylindres de ces vérins 2i portent à leur extrémité libre une traverse 26. Cette traverse est munie de chaque côté d'oeillets 27 pour le passage des ex trémités des câbles de haubannage qu'il faut éventuellement prévoir.Elle sert aussi de face d'appui par laquelle l'ouvrage repose éventuellement sur des piles intermédiaires.

Lorsque les tiges de piston 24 sortent des cylindres, les câbles de haubannage se tendent et peuvent jouer leur rôle de soutien de la membrure inférieure, augmentant ainsi la résistance a la flexion dé l'ouvrage. On peut aussi, en deployant plus ou moins les vérins 21, régler l'appui de l'ouvrage sur les piliers intermédiaires.

Les roues 2 sont montées à extrémité libre d'un système de levier 31, dont une extrémité est articulée à l'intérieur du corps 1. Ce levier 31 est soumis à l'action d'un vérin hydraulique 33, de sorte que les roues 2 peuvent sortir plus ou moins du corps 1, suivant les besoins.

Les corps 1 peuvent être accouplés par leurs -faces en bout de n'importe quelle manière connue. Les figures 10 et Il représentent une forme d'exécution possible. il est tout d'abord prévu aux angles, comme moyens d'accouplement 5, des pattes d'attache munies d'un oeil pour le passage d'organes de verrouillage appropriés. Les faces en bout 2, 4 peuvent en outre être munies de moyens de réglage 42 et 43, qui sont symétriquement opposés et permettent d'aligner l'un sur l'autre deux corps 1 voisins, même s'ils se présentent légèrement de biais. Les rallonges 6 comportent les mêmes moyens d'accouplement et de réglage.Si les corps 1 voisins, avec ou sans rallonge 6, sont amenés l'un contre l'autre au moyen d'un câble 44 actionné par un mécanisme moteur 45, les dits corps 1 s'alignent automatiquement l'un sur l'autre en se réunissant.

La flèche télescopique Il peut être formée par exemple de trois tronçons Li, 2 et 53, qui s'emboitent l'un dans l'autre et ont une section triangulaire, la base du triangle 54 étant horizontale et placée en bas. Outre les galets 15, qui servent d'entretoises entre les tronçons et facilitent leur déplacement relatif lorsque la flèche est rétractée ou déployée, il est prévu les câbles et les méca nismes moteurs habituels qui permettent de rétracter ou de déployer les flèches de ce genre. A l'extrémité libre du du dernier tronçon 53 est monté un galet 12, par lequel la flèche télescopique prend appui sur la rive opposée de l'obstacle à franchir et peut rouler ensuite sur cette rive jusqu'a ce que la rampe 7 à laquelle la flèche est fixée ait atteint celle-ci et puisse y être déposée.

La flèche télescopique est fixée par son talon 57 à l'extrémité libre de la rampe il (fig. 15). Il est prévu a cet effet, d'une part une articulation ffi et, de l'autre, un vérin hydraulique li entre le talon de la flèche et la pointe de la rampe, de sorte qu'il est possible de modifier en fonction des conditions locales la position angulaire de la flèche relativement à la rampe et donc au Les te de l'ouvrage.

Claims (10)

- REVENDICATIONS

1.- Elêment de pont, pour la construction d'ouvrages destinés à demeurer longtemps en place, comportant un corps (1) de forme générale parallélépipédique, dont la face supérieure forme le tablier et la membrure supérieure.

de l'ouvrage réalisé avec ces éléments, tandis que la face inférieure en forme la membrure inférieure, dont les faces en bout (3,4) sont munies de moyens d'accouplement (5) aptes à établir entre les corps d'éléments-une jonction et une liaison résistances à la flexion, et sur ou dans le- quel sont prévues des roues de locomotion sur route (2), caractérisé en ce qu'il est équipé d'au moins une traverse (26) située sensiblement en son milieu et qui peut être baissée au moyen de deux vérins hydrauliques (21).

2.- Elément selon la revendication t, caracterise en ce que la traverse (26) présente des moyens de guidage (27) pour le passage de câbles (13) qui forment une membrure inférieure supplémentaire.

3.- Elément selon la revendication 1 ou la revendication 2, caractérisé en ce que les roues de locomotion (2) sont montées sur des bras (31) soumis à l'action de vérins hydrauliques (33) et qui peuvent ainsi pivoter vers l'exté- rieur.

4.- Elément selon l'une quelconque des revendications i à 3, caractérisé en ce que pour compenser un manque de longueur, il est muni sur-aumoins une de ses faces en bout (3, i) d'une rallonge (6) de section identique å la sienne.

5.- Elément selon l'une quelconque des revendications 1à 4, caractérisé en ce que-pour former une des ex trémités de l'ouvrage à réaliser, il peut être muni d'une rampe (7) articulée sllr une de ses face-s en bout, dont la longueur correspond à celle du corps (1) et dont la hauteur, sur sa face en bout par laquelle il s'articule sur le corps, est égale à celle de la face en bout correspond dante de ce dernier.

6.- Elément selon l'une quelconque des revendica tions 1 à 5, caractérisé en ce que la rampe (7) articulée sur une de ses faces en bout est divisée transversalément a peu près en son milieu, la moitié tournée vers le corps (1) étant munie de roues de locomotion (2) montées sur des bras soumis à l'action de vérins hydrauliques et donc basculables entre une position rétractée et une position déployée, tandis que l'autre moitié, qui forme la pointe de la rampe, s'articule par sa face transversale sur la première moitié et peut être verrouillée sur celle-ci par 1' arête inférieure de cette face, opposée à l'articulation.

7.- Elément selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisée en ce qu'il est muni d'un accessoire (ll) disposé à l'extrémité libre de la rampe (7) et qui a la forme d'une flèche télescopique munie à son extré- mité libre d'un galet support (i2),

8.- Pont formé d'éléments selon l'une quelconque des revendications i à 7 caractérisé en ce que plusieurs corps (i) parailélépipédiques sont, par leurs faces en bout (3,4), accouplés et liés rigidement les uns aux autres de façon à former un pont continu résistant a' la flexion sur toute sa longueur, les deux éléments extrêmes étant munis chacun d'une rampe (7) qui s'articule sur une de leurs faces en bout pour établir la liaison avec la tête de pont respective.

9.- Pont selon la revendication 8, caractérisé en ce que pour augmenter la résistance à la flexion, il est prévu un haubannage comme membrure inférieure supplementai- re.

10.- Pont selon la revendication 8 ou la revendication 9, caractérisé en ce que pour compenser un manque de longueur, une ou plusieurs rallonges (6) sont interposées entre les corps (1).