FR2510876A1 - Procede de preparation d'un additif pour fourrage - Google Patents

Abstract

L'INVENTION CONCERNE UN PROCEDE DE FABRICATION D'UN ADDITIF FOURRAGER POUR RUMINANTS, CONTENANT UNE MATIERE NPN (SANS AZOTE PROTEIQUE) ET CONTENANT DE PREFERENCE DE L'UREE EN UTILISANT UNE MATIERE NPN, DE L'AMIDON ET UNE SUBSTANCE MINERALE POREUSE GONFLABLE. ON PREPARE CET ADDITIF EN INCORPORANT LA MATIERE NPN A RAISON DE 20 A 98 EN POIDS PAR RAPPORT AU POIDS TOTAL DU PRODUIT, A UNE MATIERE QUI SE COMPOSE DE 5 A 75 EN POIDS D'AMIDON EVENTUELLEMENT GELIFIE A AU MOINS 10 ET DE PREFERENCE 30 A 50, DE 2 A 25 EN POIDS DE SUBSTANCE MINERALE POREUSE GONFLABLE ETOU DE CIMENT, AINSI QUE DE 1 A 35 EN POIDS DE PHOSPHATIDE. APPLICATION AU DOMAINE DE L'ELEVAGE.

Description

La présente invention est relative à un procédé de préparation d'un additif pour fourrage pour ruminants, de préférence à base d'uree et contenant une substance sans azote protéique, dite "NPN".

On sait que l'augmentation considérable et continue de la population mondiale pose, aussi bien en ce qui concerne la satisfaction des besoins caloriques en produits alimentaires que l'approvisionnement en protéines, de gros problèmes aux économies agro-alimentaires de chaque pays. En particulier, on enregistre une augmentation des besoins en protéines animales, ce qui rend de plus en plus difficile le maintien correspondant de la disponibilité en protéines fourragères. Pour cette raison, on a enregistré un intérêt croissant pour ce qu'on appelle des matières NPN (sans azote protéique), principalement pour l'utilisation d'urée dans des produits fourragers.L'urée, qui peut etre fabriquée industriellement de façon peu coûteuse, contient notamment 46 % en poids d'azote et, pour une disponibilité correspondante, elle constitue, comme produit fourrager pour des animaux à système digestif en plusieurs parties, c'est-àdire pour des ruminants, une source d'azote bien exploitable les expériences réalisées jusqu'à maintenant et largement exploitées, ont cependant démontré tout aussi clairement qu l'incorporation d'urée au fourrage est liée à des dangers car l'urée peut provoquer des empoisonnements, des perturbations digestives momentanées, et même la mort.

Des essais ont confirmé que l'urée peut remplacer des matières fourragères protéiques de grande valeur biologique, comme par exemple le soja, des granules d'arachide et également des fleurs de tournesol.

L'urée est décomposée - après qu'elle est parvenue dans la panse du ruminant - en acide carbonique et en ammoniaque - sous l'action des micro-organismes. L'ammoniaque est utilisé par les micro-organismes du système digestif du ruminant pour former les protéines nécessaires à l'organisme. Si la décomposition de l'urée s'effectue trop rapidement, les micro-organismes contenus dans la panse ne sont pas en mesure de traiter l'ammoniaque qui se forme et, si l'excès d'ammoniaque parvient dans les vaisseaux sanguins, il peut se produire des empoisonnements. L'organisme animal est en mesure de transformer l'excès d'ammoniaque à nouveau en urée par des réactions se produisant dans le foie et de l'évacuer ensuite avec l'urine.Ce processus n'est cependant possible que dans des limites déterminées et, dans le cas d'une trop forte absorption d'urée, on n'a pas pu empêcher jusqu'à maintenant l'empoisonnement de l'animal.

L'absorption de substances NPN, comme l'urée, dépend par conséquent de nombreux facteurs externes et internes. Pour pouvoir incorporer à du fourrage une quantité importante de substances NPN, on doit connaître les facteurs qui exercent une influence, et éliminer les phénomènes négatifs. On doit tenir compte de l'évolution dans le temps de la synthèse des amino-acides, de la concentration en ammoniaque dans la panse et en outre de l'alimentation totale en azote des animaux. Le rendement d'utilisation de l'urée est en relation avec l'état d'équilibre entre la concentration et la synthèse. Lorsque la synthèse s'effectue, plus lentement que la formation d'ammoniaque, il peut se produire des empoisonnements et même la mort des animaux.

Dans de nombreux cas, lorsqu'on alimente les animaux avec des matières contenant des substances NPN, on rencontre des difficultés en ce qui concerne le goût.

Sur le plan scientifique, on a démontré que l'urée provo
que une sensation de froid dans la cavité buccale et que
les animaux sont, pour cette raison1 peu enclins à la consommer.

On en déduit par conséquent que le risque d'empoi- sonnement, les problèmes de goût et le mauvais rendement d'utilisation ont constitué les obstacles les plus importants à l'extension de l'utilisation de l'urée. C'est la raison pour laquelle on a effectué au cours des dernières décennies, des recherches poussées pour ralentir de différentes manières la brusque libération de l'ammoniaque.

Les solutions connues à l'heure actuelle peuvent être classées en quatre groupes
a) Pour empêcher un empoisonnement par l'urée, on dose très exactement l'urée et on l'introduit en petites quantités. Ainsi on peut incorporer au fourrage, sans risque d'empoisonnement, une quantité d'urée correspondant au maximum à 3,5 % en poids de la quantité totale de fourrage mixte.

Le Brevet hongrois nO 157 540 décrit un tel procédé suivant lequel on mélange au maximum 3 % en poids d'urée à de la farine de graines de tournesol.

b) Par incorporation au fourrage de matières pouvant être bien digérées et absorbées, comme par exemple du fourrage à teneur élevée en hydrates de carbone (amidon, mélasse, sucre fourragé, etc) et contenant une fraction correspondante de fibres (paille fourragère, farine de luzerne, farine d'épis de mais, etc), on crée un milieu favorable à la multiplication de micro-organismes dans la panse du ruminant. Selon cette méthode, on incorpore au fourrage, sans risque d'empoisonnement, une quantité d'urée correspondant à 3 à 8 % en poids de la quantité totale de fourrage mixte.

Le Brevet hongrois nO 160 454, décrit un tel procédé suivant lequel on mélange 2d % en poids de grains broyés d'arachide, 20 % en poids de grains broyés de soja, 12 % en poids de grains broyés de fleurs de tournesol, 6 % en poids de yermes de blé, 7 % en poids de farine de paille de blé, fourragère, 6 % en poids de farine de luzerne, 7,5% en poids de molasse de betteraves, I % en poids de graisse fourragère, 3 % en poids d'urée, 2,8 % en poids des chaux fourragère, 1,7 % en poids de "Phoskal" (phosphate de calcium),l % en poids de sel gris iodé, 2 % en poids d'un pré-mélange minéral, 1 % en poids d'un pré-mélange vitaminé et 1 % en poids d'additif.

Selon le Brevet américain nO 2 748 000, on mélange de l'urée avec de l'eau, de la mélasse et de l'acide phosphoriquel puis on homogénéise le mélange avec d'autres matières végétales qui conviennent à des applications fourragères.

c) L'urée est rendue propre à etre utilisée pour des applications fourragères en retardant la libération d'ammoniaque par différents processus mécaniques, par exemple par compression, granulation ou formation de comprimés ou en boulettes.

Le Brevet hongrois nO 167 864 décrit un tel procédé suivant lequel, pour la préparation de fourrage pour ruminants, on mélange le fourrage brut haché, complété par de l'urée, avec une solution aqueuse de lessive, de préférence de l'hydroxyde de sodium, et au moins un sel, de préférence du carbonate de sodium et du sulfite de sodium, et on transforme le mélange en comprimés.

Le Brevet des Etats-Unis d'Amérique n"3490912 décrit un tel procédé suivant lequel on mélanqe une solution laqueuse d'urée avec une matière fourragère solide.puis on sèche le mélange et on effectue la granulation de la matière fourragère séchée.

d) L'urée est utilisée dans des applications fourragères en modifiant sa structure cristalline, et par con séquent sa solubilité, par exemple par compression à haute température, par fusion ou bien par production de différents produits d'addition.

Selon le Brevet hongrois nO 170 293, on mélange à sec 38 à 45 parties en poids d'urée et 65 à 52 parties en poids de phosphate de carbamyle, on réalise la fusion du mélange à une température de 72 à 900C et on incorpore au mélange un produit végétal broyé utilisé pour l'alimentation des animaux.

Selon le Brevet des Etats-Unis d'mérique nO 3 988483,
on mélange de l'amidon, ou bien de la farine de graines de céréales contenant de l'amidon, avec de l'urée, on gélifie le mélange à l'aide de vapeur d'eau à une température de 150 à 3500C et la matière obtenue est fournie aux ruminants à l'état liquide.

En conclusion, on peut constater que l'utilisation de matière NPN connues, associées à de l'amidon, à une substance minérale poreuse gonflable et/ou à du ciment ainsi qu'à des phosphatides n'était pas connue jusqu'à présent. En outre aucun procédé connu ne convient pour éliminer les difficultés rencontrées en incorporant de l'urée à du fourrage. il est nécessaire de prévoir, pour un nouveau fourrage, un temps d'accoutumance d'au moins 14 jours, et dans la plupart des cas de 30 jours.

Les animaux reçoivent suffisamment de produits pour qu'ils soient constamment rassasiés1 afin que le pH qui règne dans la panse se maintienne à 7 ; ceci est important car autrement,-en cas de diminution du pH, l'activité de l'enzyme uréase est augmentée. On doit doser en pratique l'alimentation des animaux à l'aide de produits fourragers verts s'hydrolysant rapidement (herSe, luzerne verte, etc.) car ils provoquent la formation d'une grande quantité d'ammoniaque et, lorsqu'on incorpore simultanément de 11 urée, il existe un risque d'empoisonnement par l'ammoniaque.Aucune solution ne permet l'introduction d'une quantité relativement importante de matière NPN - au moins 50 à 100 g à la fois,.l'effet connu d'altération du goQt que produit l'urée doit être compensé par des substances fourragères de complément ayant bon gout ou bien par des agents de masquage. La concentration en ammoniaque dans la panse ne peut être réglée que difficilement ou même pas du tout à la valeur désirée. La fabrication des produits est généralement compliquée et il en résulte que les frais d'exploitation sont élevés et que l'action spécifique n'est pas suffisante.

La-présente invention a pour but de permettre la pré
paration d'un additif pour fourrage qui ne présente pas les inconvénients des solutions connues et qui peut être utilisé avec une bonne efficacité pour l'alimentation des ruminants ; l'additif conforme à l'invention contient une grande quantité de matière NPN sans pré senter le plus léger risque d'empoisonnement, il il a bon gott en sorte qu'il devient superflu d'incorporer au fourrage des agents d'amélioration du goût et des agents de masquage ; en outre il est possible d'in incorporer au fourrage une quantité quelconque de protéines facilement hydrolysables.

La présente invention est basée sur le principe suivant : lorsque la matière NPN enrobée ou revêtue d'une substance qui se compose d'un mélange du produit d'hydrolyse de l'amidon et d'une substance minérale poreuse gonflable, ainsi que d'une substance tensioactive, est introduite dans la panse d'un ruminant, la dégradation de la matière NPN dans la panse est règlable en fonction des conditions existantes etosi- multanément la quantité de matière NPN assimilable par l'animal peut être augmentée d'un multiple de la valeur obtenue par le passé.

En outre, l'invention est basée sur le principe selon lequel , par suite de l'utilisation de la matière d'enrobage ou de revêtement précitée, les grains de la matière NPN qui parviennent dans la panse sont mis en suspension dans le liquide qui se trouve dans la panse et les enzymes de dissociation de la matière NPN peuvent ainsi devenir plus aisément accessibles à 1 'uréase de dissociation de l'urée ainsi qu'aux microorganismes qui se trouvent dans la panse.

L'invention est en outre basée sur le fait que le mélange qui est utilisé pour l'enrobage ou le revêtement des grains de la matière NPN, empêche l'établisse- ment d'une concentration en ammoniaque qui soit nocive pour l'animal.

L'invention repose en outre sur le fait que l'additif fourrager qui peut être préparé en utilisant l'agent d'enrobage ou de revêtement précité, à très forte teneur en matière NPN, permet d'utiliser sans désagrégation les sous-produits agricoles considérés comme des composants fourragers valorisables et, qui n'avaient pas pu être utilisés jusqu'à présent sans désagrégation dans une telle qualité.

Enfin l'invention est basée sur le fait que la décomposition, réglée ou qui se déroule pendant une assez longue période de temps, de la matière NPN dans la panse, établit pratiquement en permanence une flore de micro-organismes et il en résulte que l'animal n'est pas exposé à un effet de stress qui se produit, dans le cas d'une alimentation discontinue en matière NPN, après chaque introduction de ladite matière NPN.

En conséquence, l'invention a pour objet un procédé de préparation d'un additif fourrager pour ruminants contenant de préférence de 1 'urée et contenant une matière NPe, lequel procédé est caractérisé en ce que la matière NPN est incorporée à raison de 20 à 98 % en poids et de préférence à raison de 70 à 85 % en poids, ces valeurs étant rapportées au poids total de produit, à une matière qui se compose de 5 à 75 % en poids et de préférence de 35 à 60 % en poids, d'amidon éventuellement gélifié 'a- au moins fi % et de préférence à 30 à 50 %, de 2 à 25 % en poids et de préférence de 8 à 12 % en poids de substance minérale poreuse gonflable et/ou de ciment, et de 1 à 35 % en poids et de préférence de 7 à 15 % en poids de phosphastide.

Dans le cadre de la présente invention, il faut entendre par le terme " ciment " également des matières naturelles ou synthétiques qui ont des propriétés semblables à celles du ciment.

Comme matière NPN, ont peut utiliser principalement de l'urée, ainsi que de l'ammoniaque, des sels d'ammonium, de l'éthylène-urée, un amide d'acide propionique, de l'acide uréique et de la créatine.

Comme source d'amidon, on peut utiliser de préférence toutes les-catégories de céréales, le mil, le riz, le millet, les pommes de terre, le manioc, ainsi que le foin, le fourrage ensile,et également les eaux résiduaires résultant de la production d'amidon. Ces matières de base de l'amidon peuvent être transformées par gélification, au cours du processus, en hydrolysat d'amidon.

Comme phosphate, on peut utiliser la lécithine, la céphaline, le monophosphoinosite, l'acide phosphatique, le phytoglycolipide, le lysophosphatide et le polyglycérophosphatide.

Comme substance minérale-poreuse gonflable, on peut utiliser principalement la bentonite, ainsi que l'illite, l'hydrophylite, la vermiculite, la rectorite, la montmorillonite, l'hectorite, la saponite, l'attapulgite et la sépiolite.

On peut régler le pH du produit à la valeur désirée à l'aide d'acides minéraux ou organiques, tels que l'acide chlorhydrique, l'acide sulfurique, l'acide phosphorique, l'acide formique, l'acide acétique, l'acide propionique, l'acide butyrique, l'acide ascorbique, l'acide lactique et leurs sels.

Conformément à la présente invention, on opère avantageusement en broyant la matière première de base de l'amidon jusqu'à une grosseur de grains de 30 à 70 microns, puis on l'introduit dans de l'eau à une température de 20 à 400C, cette eau contenant de la lécithine de soja et de l'urée à l'état dissous e On introduit ensuite de la bentonite dans le mélange et on agite la dispersion pendant 10 à 15 minutes. La masse pâteuse ainsi obtenue est introduite dans une installation de séchage dans laquelle elle est séchée jusqu'à une teneur en eau de 8 à 12 % en poids. La matière séchée est broyée jusqu'à une grosseur de grains de 0,2 à 5 mm.Dans le cadre de la présente invention, on peut également opérer en dispersant de la lécithine dans l'eau à une température de 40 à 800C et en ajoutant un mélange d'urée et de bentonite, puis en introduisant la dispersion dans un mélangeur rapide en vue d'assurer son homogénéisation pendant une période de 8 à 15 minutes.

pendant le chauffage de la suspension aqueuse, l'amidon se gélifie. Le chauffage doit avantageusement être réalisé de manière que la gélification provoque dans la matière une transformation complète d'au moins 10 % de la quantité totale d'amidon.

La masse pâteuse peut également Btre utilisée directement, en la mettant par exemple sous forme d'éléments comprimés ou bien en l'extrudant sous forme de pastilles ou bien en l'introduisant directement dans le fourrage fibreux ou concentré.

La teneur en protéines calculée sur la base de la teneur en azote de l'additif fourrager préparé par le procédé conforme à la présente invention, est deux fois plus élevée que la teneur en protéines de grains broyés de soja de meme poids, c'est-à-dire qu'un kilo d'additif fourrager peut remplacer deux kilos de grains broyés de soja.

Le produit préparé par le procédé conforme à la présente invention contient également, sans complément d'addition, un pourcentage important des substances minérales nécessaires à un organisme vivant.

Les avantages essentiels du procédé conforme à la présente invention sont les. suivants
a) il permet d'alimenter des animaux avec un additif fourrager qui contient une quantité appropriée d'urée.

b) Le produit préparé par le procédé a bon gott,et les animaux le consomme volontiers.

c) Le risque d'empoisonnement par l'urée est pratiquement complètement éliminé.

d) Le prix du produit fabriqué, rapporté à la quantité unitaire de protéines, est tout à fait favorable.

e) La technologie de fabrication est simple.

f) Avec le produit préparé par le procédé conforme à la présente invention, l'organisme de l'animal reçoit la quantité d'oligo-éléments nécessaire à ses besoins.

g) Le produit préparé conformément à la présente invention peut être inclus directement dans le processus technologique de fabrication moderne des fourrages mixtes.

h) Le produit préparé conformément à la présente invention n'est pas hygroscopique et il peut par conséquent être parfaitement stocké.

i) Le produit préparé conformément à la présente invention peut être utilisé avantageusement dans un système d'alimentation des ruminants comprenant un régime à fourrage unique, mais cependant également dans des systèmes qui sont basés exclusivement sur une alimentation en fourrage concentré.

Outre les dispositions qui précèdent, l'invention comprend encore d'autres dispositions, qui ressortiront de la description qui va suivre.

L'invention sera mieux comprise à l'aide du complément de description qui va suivre, qui se réfère à des exemples de mise en oeuvre du procédé objet de la présente invention.

il doit être bien entendu, toutefois, que ces exemples de mise en oeuvre, sont donnés uniquement à titre d'illustration de l'objet de l'invention, dont ils ne constituent en aucune manière une limitation.

Exemple I
On introduit dans un mélangeur rapide, t2 Kg de lécithine de soja, t2 Kg de bentonite, 16 Kg d'urée et 60 litres d'eau à une température de 700C et, après une dispersion pendant 5 minutes, on refroidit la suspension homogène obtenue jusqu'à la température ambiante.

On mélange à la suspension 52 Kg de fourrage concentré pour des boeufs et, à partir de la matière ainsi obtenue, on forme des éléments pressés.

il est également possible de sécher avec précaution la suspension obtenue et de mélanger le produit sec avec d'autres composants.

Exemple 2
On introduit soigneusement dans un mélangeur à fourrage 30 Kg de la suspension obtenue dans l'exemple t, qu'on mélange avec 40 Kg de farine de céréales, 29,5 Kg de farine de luzerne et 0,5 Kg de sel gris.

Le produitbainsi obtenu convient parfaitement pour l'alimentation de ruminants, principalement pour l'engraissement, mais également, à l'état extrudé, pour l'alimentation fourragère.

Exemple 3
On mélange Il Kg de lécithine de soja avec 35 litres d'eau à 400C et on ajoute à l'émulsion ainsi obtenue 14 Kg de bentonite, qui donne par passage à travers un tamis(DIN 70) de 90 microns d'ouverture de maille, un résidu de tamisage de lo X au maximum.

On dissout15 Kg d'urée dans 25 litres d'eau à 800C et on introduit cette solution dans la suspension de bentonite. fia suspension obtenue est transférée dans le mélangeur rapide où elle est homogénéisée pendant 8 minutes.

On ajoute à la suspension obtenue, 50 Kg de farine de mais, d'une granulométrie comprise entre 120 et 300 microns -
Le mélange obtenu est introduit en même temps que 50 litres d'eau à 900C, dans un récipient pourvu d'un mé langer et on réalise sa gélification par agitation pendant 30 minutes.

L'additif obtenu peut être utilisé directement pour l'alimentation de ruminants mais on peut également le compléter par d'autres aliments'pour animaux.

Exemple 4
On introduit 10 Kg de lécithine de soja et 10 Kg de bentonite dans 50 litres d'eau et on agite la dispersion obtenue jusqu' cequela matière solide ne forme plus de grumeaux. Après addition de 30 Kg d'urée, le mélange est dispersé dans un mélangeur rapide, tandis que le pH de la suspension est maintenu à une valeur comprise entre 6 et 6,5 par addition d'acide chlorhydrique 0, N.

La suspensipn est transférée dans un autoclave pourvu d'un mélangeur et on lui ajoute 25 Kg de mais finement broyé. On introduit en outre dans l'autoclave 35 litres d'eau de manière que la teneur totale en eau de la suspension s'élève à 55 % en poids. On élève ensuite la température intérieure de l'autoclave jusqu'à 1200C et on la maintient à cette valeur pendant 20 minutes. La matière obtenue est broyée jusqu'à une granulométrie inférieure à 3 mm, dans une installation de broya- ge et de séchage à grande force de cisaillement (machine du type ATRITOR 18/A, fabricant : Jacober et CO.,
Solothurn, Suisse).

Le produit ainsi obtenu est destiné à l'alimentation de vaches laitières. Les animaux le consomment volontiers.

Ce fourrage n'a aucune odeur d'ammoniaque et son hygroscopicité est tout à fait correcte. Meme en donnant aux animaux le quintuple de la dose usuelle, on n 'enregistre aucun phénomène d'empoisonnement ou d'autres effets perturbateurs.

Exemple 5
On mélange 2 Kg de lécithine de soja à 30~Litres d'eau à 800C jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de grumeaux, puis on ajoute à la suspens ion un mélange de 3 Kg de bentonite et de 2 Kg d'urée. On prépare une suspension homogène, à partir de la substance ainsi obtenue, dans un mélangeur rapide. On introduit ensuite la suspension dans un récipient pouvant être chauffé, pourvu d'un mé langeur,et on ajoute 70 Kg de mais finement broyé et 100 litres d'eau. Le mélange est chauffé à 900C et il est maintenu à cette température pendant 30 minutes, puis on le soumet à un séchage-dans l'installation de broyage et séchage de l'exemple 4, jusqu'à ce qu'on obtienne une teneur en eau de 8 à 15 % en poids, puis on le broie jusqu'à une granulométrie inférieure à 3 mm.

Le produit ainsi fabriqué a été utilisé pour l'alimentation de ruminants. Ce produit peut servir principalement de nourriture pour de jeunes bovins, avec ou sans addition d'autres aliments pour animaux.

Exemple 6
On mélange 18 Kg de lécithine de soja exempts de grumeaux avec 150 litres d'eau à 800C. On ajoute à la suspension 20 Kg de bentonite et 52 Kg d'urée. On homogenéise le produit ainsi obtenu pendant 8 minutes dans un mélangeur rapide. La suspens ion obtenue est mélangée dans un autoclave avec 20 Kg de mais finement broyé. On ajoute pendant ce temps 150 litres d'eau tout en maintenant l'agitation, puis on élève la température intérieure de l'autoclave à 1300C et on maintient à cette température pendant 40 minutes.

Le produit ainsi obtenu peut être directement utilisé pour l'alimentation de ruminants ou bien on peut le mélanger aux produits alimentaires classiques.

Exemple 7
On disperse 8 % en poids de lécithine dans 65 litres d'eau à 80oC, puis on ajoute 6 % en poids de bentonite et 21 o'en poids d'urée. La dispersion est transférée dans le mélangeur rapide, dans lequel elle est homogénéisée pendant 8 minutes. Le produit ainsi obtenu est mélangés aux aliments usuels de ruminants il est également possible de le sécher avec précaution ou bien de l'utiliser à raison de 10 % en poids, comme adjuvant de compactage en le pulvérisant, dans la machine de compactage, sur le produit à compacter (granules de céréales, fourrages fibreux, etc.).

On peut également mélanger la dispersion homogenéisée avec des graines de céréales contenant de l'amidon (blé, mais, orge, etc.), par exemple dans un rapport
pondéral de t : 1 ; le mélange est ensuite séché dans
l'installation de broyageséchage de l'exemple 4,et il
est broyé jusqu'à une granulométrie de 0,3 - 3 mm. Le
produit broyé est soumis à granulation, il est compacté
sous forme d'éléments pressés et il est transformé en
comprimés.

Exemple 8
On opère exactement comme dans l'exemple 3, à la
différence que la suspension n'est pas préparée avec
14 Kg de bentonite mais avec 10 Kg de ciment du type 600.

Le produit ainsi obtenu peut servir directement à
l'alimentation de ruminants.

Ainsi que cela ressort de ce qui précède, l'invention ne se limite nullement à ceux de ses modes de mise
en oeuvre, de réalisation et d'application qui viennent
d'être décrits de façon plus explicite ; elle en embras
se au contraire toutes les variantes qui peuvent venir
à l'esprit du technicien en la matière, sans s'écarter
du cadre, ni de la portée, de la présente invention.

Claims (3)

1. REVENDICATIONS

   t- Procédé de préparation d'un additif fourrager pour ruminants, contenant une matière NPN (sans azote protéique)et contenant de préférence de l'urée à partir d'une matière NPN, d'amidon et d'une substance minérale poreuse gonflable, lequel procédé est caractérisé en ce que la matière NPN est incorporée, à raison de 20 à 98 % en poids et de préférence de 70 à 85 % en poids, rapportés au poids total du produit, à une matière qui se compose de 5 à 75 % en poids et de préférence de 35 à 60 % en poids d'amidon éventuellement gélifié a au moins 10 % , et de préférence de 8 à 12 % en poids 2 à 25 % en poids et de préférence de 8 à 12 % en poids de substance minérale poreuse gonflable et/ou de ciment, ainsi que de t à 35 % en poids et de préférence de 7 à 13 % en poids de phosphatide.
2. 2- Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'on utilise comme source d'amidon, différentes sortes de céréales, du mil, du riz, du millet, des pommes de terre, du manioc, du foin, du fourrage ensilé ou bien des eaux résiduaires provenant de l'industrie de fabrication d'amidon.
3. 3- Procédé selon l'une quelconque des revendications t ou 2, caractérisé en ce qu'on utilise comme phosphatide, la lécithine, la céphaline, la sérine, le monophoçphoinosite, l'acide phosphatique, le phytoglycolipide, le lysophosphatide ou le polyglycéro-phosphatide.