FR1242372A - Perfectionnements aux dispositifs pour la réalisation de lisières, notamment pour métiers à tisser sans navette - Google Patents

Description

Perfectionnements aux dispositifs pour la réalisation de lisières, notamment pour métiers à tisser sans navette.
La présente invention se réfère aux dispositifs propres à réaliser sur les tissus des bords susceptibles de constituer l'équivalent des lisières obtenues sur le métier à tisser classique. On sait que cette qustion de la réalisation ou formation de bords sur les tissus se pose dans divers cas, notamment sur les métiers à tisser sans navette dans lesquels les duites successives sont insérées par un passe-trame à partir d'une réserve fixe, le fil de trame étant coupé après chaque duite.
Parmi les procédés qu'on a proposés pour la formation de tels bords, on en connaît un qui consiste à introduire dans le pas, à partir du côté intéressé et sur une faible largeur du tissu, un fil auxiliaire double qui est serré dans le pas avec la trame principale en formant sur le bord des boucles propres à retenir les fils de chaîne, c'est-à-dire à constituer une véritable lisière rapportée. Toutefois la mise en u̇vre de ce procédé a exigé jusqu'ici des mécanismes comportant divers organes, agencés de manière à s'effacer lors du coup de battant. Le réglage de ces mécanismes était délicat et d'autre part ils gênaient les autres organes qu'on doit faire comporter à un métier au voisinage du point de tissage, notamment les templets.
La présente invention vise au contraire à permettre de réaliser un mécanisme très simple, de faible encombrement, et propre à être monté à poste fixe sur le métier à une position telle qu'il dégage complètement l'espace nécessaire aux templets et autres.
Suivant l'invention l'on introduit le fil de lisière dans le pas par le moyen d'un bras oscillant recourbé en forme de crochet, articulé sur un axe perpendiculaire au plan du tissu et disposé sur le côté de celui-ci de manière que lorsque ledit bras ou crochet est à la position effacée, il dégage entièrement l'espace nécessaire au mouvement du battant et n'ait donc pas lui-même à être reculé.
L'invention vise en outre un mécanisme comportant essentiellement un support, préférablement en forme de boîtier, portant un arbre d'entraînement disposé transversalement par rapport au métier, une première came montée sur cet arbre et assurant la commande du bras oscillant précité articulé autour d'un axe perpendiculaire au plan du tissu, et une seconde came également montée sur l'arbre précité et qui actionne un nez monté sur un arbre auxiliaire parallèle au précédent et portant à l'extérieur une aiguille oscillante propre à retenir dans le pas au moment voulu le fil de lisière inséré par le crochet, puis à s'effacer perpendiculairement au tissu pour laisser le passage du peigne lors du coup de battant.
On comprend que le mécanisme suivant l'invention présente tout d'abord l'avantage d'êgre unitaire, c'est-à-dire que tous ses organes sont portés par un même support ou boîtier. D'autre part la disposition de l'arbre de commande du mécanisme permet d'accoupler très simplement par le moyen d'un arbre transversal les deux mécanismes de lisière situés de part et d'autre du tissu. Enfin l'articulation du bras ou crochet d'insertion du fil de lisière autour d'un axe perpendiculaire au plan du tissu et celle de l'aiguille de retenue autour d'un axe transversal permettent d'assurer l'effacement complet de ces deux organes lors du coup de battant sans qu'il soit nécessaire de prévoir un déplacement particulier de l'ensemble du mécanisme.
Le dessin annexé, donné à titre d'exemple, permettra de mieux comprendre l'invention, les caractéristiques qu'elle présente et les avantages qu'elle est susceptible de procurer : Fig. 1 est une vue schématique en perspective montrant un dispositif suivant l'invention disposé sur le bord du tissu dans un métier à tisser sans navette pour permettre la réalisation de lisières; Fig. 2 à 5 sont des schémas exposant les diverses phases du fonctionnement du dispositif de fig. 1 ; Fig. 6 est une vue de détail en plan de ce dispositif, le couvercle supposé enlevé pour permettre d'apercevoir le mécanisme intérieur dans lequel la came de commande du crochet a été représentée en coupe pour la clarté du dessin; Fig. 7 est la vue de côté correspondante avec coupe partielle suivant VII-VII (fig. 6); Fig. 8 est une coupe suivant VIII-VIII (fig. 7);Fig. 9 est une vue de côté avec arrachement partiel de la paroi du carter pour laisser apercevoir la came de commande de l'aiguille, cette dernière étant figurée à la position relevée.
L'appareil représenté schématiquement en fig.l a été supposé monté sur un métier à tisser sans navette à aiguille passe-trame, du côté du métier correspondant à l'entrée de l'aiguille dans le pas.
Cet appareil comporte une boîtier 1 solidaire d'un collier latéral la par le poyeu duquel il est fixé à une barre transversale 2 du métier, sur l'un des côtés di tissu 3, au voisinage immédiat du point de tissage. Pour fixer les idées on a très schématiquement représenté en 4 et 5 les deux nappes de chaîne supposées à la position d'ouverture. Le boîtier 1 porte un axe vertical 6 (quon peut mieux apercevoir en fig. 2 à 5) sur lequel est monté un bras 7 en forme de crochet, dont l'extrémité perforée forme guide pour le fil de lisière 8 provenant d'une réserve fixe 9 à travers un frein approprié 10. Le boîtier 1 porte également un axe horizontal 11 sur lequel est montée une aiguille 12 dont la pointe verticale 12a est destinée à coopérer avec le crochet 7 pour retenir le fil de lisière 8 à l'intérieur du pas.Fig. 2 à 5 font bien comprendre le fonctionnement général du dispositif. En fig. 2 le crochet 7 a été effacé latéralement par rotation autour de son axe 6. L'aiguille 12 est relevée et n'est pas figurée en fig. 2. Le peigne 13 du métier est alors à la position reculée, le pas est ouvert, l'aiguille passetrame 14 se trouvant à la position reculée sur le côté du métier considéré (qui est le côté d'entrée et de sortie de l'aiguille).
En fig. 3 l'aiguille passe-trame 14 a traversé le pas pour aller chercher le fil de trame sur l'autre côté du métier (côté gauche). En même temps le crochet 7 s'est engagé dans le pas par rotation autour de son axe 6 en entraînant avec lui le fil de lisière 8. L'aiguille 12 s'est abaissée de sorte que sa pointe 12a vienne s'engager dans l'angle constitué par l'extrémité du crochet 7 et le brin a du fil qui relie cette extrémité au bord du tissu 3.
En fig. 4 l'aiguille 14 s'est retirée en déposant dans le pas une duite /. Simultanément le crochet 7 est revenu en arrière en tirant le fil de lisière 8. Mais celui-ci est resté retenu dans le pas par la pointe 12a de l'aiguille, de sorte qu'il forme un angle dont la pointe est située à l'intérieur du pas. En fig. 5 le battant 13 s'est avancé en même temps que l'aiguille 12 s'est relevée en dégageant par conséquent totalement l'espace nécessaire à la course du battant. La boucle que le fil de lisière avait constituée dans le pas a donc été prise dans celui-ci et serrée avec la duite/.
On comprend sans explications complémentaires que les boucles de fil 8 ainsi serrées les unes à la suite des autres constituent une véritable lisière qui maintient efficacement le bord du tissu à l'encontre de tout risque d'effilochage.
Fig. 6 à 9 montrent bien le détail du dispositif sommairement représenté en fig. 1.
Comme on peut le voir dans ces figures le boîtier 1 est ouvert vers le haut, son débouché étant normalement fermé par un couvercle 15 retenu en place par des vis appropriées. Son côté vertical opposé au collier de fixation la porte un palier 16 pour l'axe vertical 6 du crochet 7. Comme le montre bien fig. 7, cet axe 6 traverse le fond du boîtier pour venir porter un dé 17 à l'intérieur duquel une vis 18 bloque une tige 7a qui supporte la partie recourbée du crochet 7, réalisée sous forme très plate de manière à s'insérer sans difficulté entre les fils de chaîne.
Comme le montre fig. 6, ce crochet est percé en deux points 7b et 7c pour le passage du fil de lisière (non représenté en fig. 6 à 9).
L'axe 6 porte, intérieurement au boîtier 1, un petit moyeu 19 solidaire d'un bras 20 à l'extrémité duquel est monté fou un galet 21, ce bras 20 étant rappelé par un ressort de torsion 22 enroulé sur l'axe 6 et prenant appui contre la paroi du boîtier en dessous d'une bague d'arrêt 23 calée sur l'axe 6.
Le galet 21 reçoit l'action du bord profilé d'une came cylindrique 24 montée sur un arbre tubulaire 25 porté à rotation par deux petits paliers 26 solidaires des parois latérales du boîtier 1. Comme le montre bien fig. 6, l'arbre 25 est parallèle à la barre-support 2, c'est-à-dire qu'il est transversal par rapport au métier. Cet arbre 25 est traversé par un arbre de commande 27 qui, lorsque la chose est nécessaire, peut courir sur toute la largeur du métier pour actionner en même temps un dispositif symétrique de celui décrit et disposé sur l'autre bord du tissu.
Sur cet arbre moteur 27 est montée une bague 28 solidaire d'une dent transversale latérale 28a qui vient s'engager dans une fente de tournevis 25a prévue à l'une des extrémités de l'arbre tubulaire25.
L'arbre 25 porte encore à l'intérieur du boîtier une seconde came 29 agissant radialement (voir fig. 9). Cette came coopère avec un nez 30 calé sur l'axe horizontal 11 de l'aiguille 12. Comme le montre fig. 8, le nez 30 est soumis à l'action d'un ressort de rappel 31 enroulé sur l'axe 11 et qui prend appui sur le fond du boîtier 1. Il se prolonge vers l'extérieur pour porter un dé 32 fixé en place par une vis 33 qui assure en même temps le blocage à l'intérieur de ce dé du talon de l'aiguille 12, réalisée sous la forme d'un fil métallique de rigidité suffisante, recourbé deux fois à 90[deg]. Comme le fait bien comprendre fig. 1, l'ensemble de l'appareil constitue un bloc unitaire qui se fixe en place par un collier unique et qu'on peut aisément commander par le moyen d'une chaîne, d'un arbre à cardan, etc., suivant les cas.Lorsqu'il est prévu un appareil de chaque côté du tissu, la disposition décrite permet leur entraînement simultané sans exiger aucun dispositif mécanique supplémentaire. La tige 7a peut sans difficulté être suffisamment longue pour que tout l'ensemble du boîtier 1 se trouve en arrière de la position avancée du battant et ne gêne donc pas le fonctionnement de celui-ci, le crochet 7 lui-même pouvant être suffisamment effacé sur le côté, tandis que l'aiguille 12 est elle-même suffisamment relevée, comme le montre bien fig. 9 pour que le peigne puisse passer sous la pointe de l'aiguille. Il n'est ainsi plus besoin de faire reculer l'ensemble des pièces, comme dans les dispositifs connus.
Il doit d'ailleurs être entendu que la description qui précède n'a été donnée qu'à titre d'exemple et qu'elle ne limite nullement le domaine de l'invention dont on ne sortirait pas en remplaçant les détails d'exécution décrits par tous autres équivalents.

Claims (4)

1. RÉSUMÉ Dispositif pour la formation de lisières, plus particulièrement sur les métiers à tisser sans navette, dans lequel le fil de lisière est introduit dans le pas par le moyen d'un bras oscillant recourbé en forme de crochet, articulé sur un axe perpendiculaire au plan du tissu et disposé sur le côté de celui-ci, de manière que lorsque ledit bras et crochet est à la position effacée, il dégage entièrement l'espace nécessaire au mouvement du battant et n'ait pas lui-même à être reculé, ledit dispositif pouvant en outre présenter les autres caractéristiques ci-après séparément ou en combinaison :

   1. Il comporte un support, préférablement en forme de boîtier, portant un arbre d'entraînement disposé transversalement par rapport au métier, une première came montée sur cet arbre et assurant le mouvement du bras oscillant articulé autour d'un axe perpendiculaire au plan du tissu, et une seconde came également montée sur l'arbre précité et qui actionne un nez monté sur un arbre auxiliaire parallèle au précédent et portant à l'extérieur une aiguille propre à retenir dans le pas au moment voulu le fil de lisière inséré par le crochet, puis à s'effacer perpendiculairement au tissu pour laisser le passage du peigne lors du coup de battant;
2. 2. L'arbre porte-came est prévu tubulaire et il est traversé par un arbre moteur auquel il est accouplé et qui peut se prolonger transversalemenr au métier pour assurer l'actionnement simultané d'un second dispositif disposé sur l'autre bord du tissu;
3. 3. La première came présente la forme d'un cylindre dont le bord profilé agit sur un galet porté par un bras calé sur l'axe du bras oscillant, lequel bras est disposé extérieurement au boîtier;
4. 4. L'aiguille est constituée par un fil métallique convenablement recourbé, fixé de façon démontable sur l'arbre auxiliaire prévu sous 1[deg], la came qui actionne le nez solidaire de ce dernier agissant radialement sur celui-ci.