EP1903133B1

EP1903133B1 - Dispositif de commande de lance flexible et métier à tisser incorporant au moins un tel dispositif

Info

Publication number: EP1903133B1
Application number: EP07356123A
Authority: EP
Inventors: Martin Burkert
Original assignee: Schoenherr Textilmaschinenbau GmbH; Schonherr Textilmaschinenbau BMBH
Current assignee: Schoenherr Textilmaschinenbau GmbH; Schonherr Textilmaschinenbau BMBH
Priority date: 2006-09-22
Filing date: 2007-09-21
Publication date: 2009-07-22
Anticipated expiration: 2027-09-21
Also published as: EP1903133A1; FR2906266B1; CN101148799B; CN101148799A; DE602007001650D1; FR2906266A1

Description

L'invention a trait à un dispositif de commande de lance flexible ainsi qu'à un métier à tisser équipé d'au moins un tel dispositif.
Dans le domaine des métiers à tisser, il est connu d'insérer, dans la foule formée par les fils de chaîne, une ou plusieurs lances dites flexibles et comprenant une griffe ou pince sur laquelle est ou sont accrochés un ou plusieurs fils de trame, ainsi qu'une partie flexible ou « ruban » permettant d'entraîner la griffe dans un mouvement de va-et-vient. Le dispositif de commande des lances doit entraîner ces lances selon des lois de mouvement compatibles avec les mouvements du battant du métier.
De façon générale, les performances des métiers à tisser équipés de lances flexibles sont souvent limitées par des ruptures ou des usures prématurées de leur dispositif de commande de lance.
Il est connu de US-A-3 735 783 d'utiliser une structure articulée comprenant, entre autres, un secteur denté en prise avec un pignon d'entraînement d'une roue dentée sur laquelle est enroulé le ruban d'une lance flexible. Les moyens d'entraînement de la lance sont volumineux et présentent une inertie importante susceptible de limiter le fonctionnement du métier à haute vitesse. En outre, les nombreuses articulations prévues induisent des jeux qui nuisent à la précision de la commande recherchée.
Il est également connu de US-A-4 526 212 et de GB-A-2073789 d'entraîner une lance flexible de métier à tisser au moyen d'une roue dentée solidaire d'un pignon en prise avec un secteur denté actionné dans un mouvement de va et vient par une bielle dont un axe d'articulation coulisse dans une rainure allongée du secteur denté. La transmission du mouvement entre la bielle et le secteur denté s'effectue avec un jeu nécessaire au coulissement, ce qui rend peu précise la commande de la lance. En outre, la bielle est elle-même entraînée par une manivelle montée sur l'arbre principal du métier, ce qui rend le dispositif d'entraînement encombrant et peu flexible.
C'est à ces inconvénients qu'entend plus particulièrement remédier l'invention en proposant un nouveau dispositif de commande de lance flexible qui est compact, capable de générer des lois de mouvement compatibles avec celles d'un battant du métier et dont la fiabilité est satisfaisante.
A cet effet, l'invention concerne un dispositif de commande de lance flexible pour métier à tisser, ce dispositif comprenant :

une roue dentée d'entraînement de la partie flexible d'une lance, dont l'axe de rotation est sensiblement parallèle à l'axe de la chaîne lorsque le dispositif est monté sur un métier et qui est solidaire en rotation d'un pignon d'entraînement ;
une partie dentée coopérant avec le pignon pour l'entraînement en rotation de la roue dentée;
une couronne effectuant un tour par duite autour d'un axe perpendiculaire à l'axe de rotation de la roue dentée, cette couronne étant apte à entraîner la partie dentée au moyen d'une bielle articulée respectivement sur la couronne et sur une pièce pourvue de la partie dentée autour de deux axes parallèles à l'axe d'insertion de trame.

Ce dispositif est caractérisé en ce que:

la bielle est articulée directement sur la pièce pourvue de la partie dentée ;
la couronne est dentée et
l'axe de rotation de la couronne est disposé, en hauteur, entre deux zones diamétralement opposées de la roue dentée formant respectivement des parties haute et basse de la denture de cette roue.

L'articulation directe de la bielle sur la pièce pourvue de la partie dentée permet une transmission de mouvement efficace et avec peu de jeu entre la couronne et la roue dentée. Grâce à ce mode de transmission de mouvement et à la disposition de la couronne et de la bielle, le dispositif de commande selon l'invention peut être compact et l'inertie des pièces en mouvement peut être faible.
Selon des aspects avantageux mais non obligatoires de l'invention, un tel dispositif peut incorporer une ou plusieurs des caractéristiques suivantes:

un moteur électrique entraîne un pignon dont la denture engrène avec la denture de la couronne, de façon à faire effectuer à la couronne un tour pour chaque duite de métier ;
un plan principal médian de la roue dentée coupe l'encombrement de la couronne ;
au cours d'une rotation de 360° de la couronne, l'axe géométrique d'articulation de la bielle sur la couronne coupe un plan principal de la roue perpendiculaire à son axe d'articulation ;
le dispositif comprend un bâti à bain d'huile dans lequel sont disposés au moins le pignon d'entraînement de la roue dentée, la couronne, la bielle, la pièce pourvue de la partie dentée et un pignon d'entraînement en rotation de la couronne ;
le dispositif comprend un moteur d'entraînement en continu d'un pignon d'entraînement en rotation de la couronne, ce moteur étant monté à l'extérieur du bâti, alors que ce pignon est logé dans ce bâti ;
la distance entre un axe géométrique d'articulation de la bielle sur la couronne et un axe géométrique de rotation de la couronne est réglable ;
selon un premier mode de réalisation la pièce pourvue de la partie dentée est un levier articulé autour d'un axe fixe et perpendiculaire à l'axe de rotation de la roue dentée, alors que la partie dentée est en forme de secteur et que la roue dentée et l'axe d'articulation du levier sont disposés de part et d'autre de l'axe de rotation de la couronne. En outre, en configuration montée du dispositif sur un métier, le rapport entre, d'une part, la distance horizontale entre les axes fixes de rotation de la couronne et d'articulation du levier, qui sont parallèles, et, d'autre, part, la distance verticale entre ces axes est compris entre 10 et 13. En particulier, la distance horizontale entre les axes fixes de rotation de la couronne et d'articulation du levier peut être comprise entre 340 et 360 mm, alors que la distance verticale entre ces axes est comprise entre 28 et 32 mm. Selon un autre aspect, le rapport entre, d'une part, la distance entre l'axe fixe d'articulation du levier et l'axe d'articulation de la bielle sur le levier et, d'autre part, la distance entre les axes respectifs d'articulation de la bielle sur la couronne et sur le levier, est compris entre 1,8 et 3. En particulier, la distance entre l'axe fixe d'articulation du levier et l'axe d'articulation de la bielle) sur le levier est compris entre 320 et 350 mm, alors que la distance entre les axes d'articulation respectifs de la bielle sur la couronne et sur le levier est comprise entre 120 et 170 mm ;
selon un autre mode de réalisation, la pièce pourvue de la partie dentée est un coulisseau mobile en translation selon une direction perpendiculaire à l'axe de rotation de la roue dentée et alors que la partie dentée est en forme de crémaillère ou équivalent. Dans ce cas, le coulisseau est guidé avantageusement dans son mouvement de translation par deux rails parallèles. En outre, le rapport entre, d'une part, la distance entre les axes d'articulation respectifs de la bielle sur la couronne et sur le coulisseau et, d'autre part, la distance entre l'axe de rotation de la couronne et un plan parallèle à l'axe de translation du coulisseau et contenant l'axe géométrique d'articulation de la bielle sur le coulisseau, est compris entre 12 et 20. En particulier, la distance entre l'axe de rotation de la couronne et un plan parallèle à l'axe de translation du coulisseau et contenant l'axe géométrique d'articulation de la bielle sur le coulisseau est comprise entre 8 et 11 mm, alors que la distance entre les axes d'articulation respectifs de la bielle sur la couronne et sur le coulisseau est comprise entre 130 et 155 mm.

L'invention concerne également un métier à tisser équipé d'au moins un dispositif de commande de lance flexible tel que mentionné ci-dessus.
Un tel métier à tisser est plus économique, plus fiable et plus facile à faire fonctionner que ceux de l'état de la technique.
Selon une caractéristique avantageuse mais non obligatoire de l'invention, les moyens d'entraînement en rotation de la couronne de deux dispositifs de commande de lance flexible de ce métier sont communs. En particulier, les couronnes de deux dispositifs de commande peuvent être entraînés par un même arbre qui s'étend parallèlement à la direction d'insertion de trame. Cet arbre peut être un arbre de sortie d'un moteur d'entraînement d'un pignon en prise avec la couronne. Il peut également s'agir d'un arbre commun aux couronnes des deux dispositifs. On peut en outre prévoir que le dispositif de commande du battant du métier est également entraîné par l'arbre d'entraînement des couronnes.
L'invention sera mieux comprise et d'autres avantages de celle-ci apparaîtront plus clairement à la lumière de la description qui va suivre de deux modes de réalisation d'un dispositif d'entraînement et d'un mode de réalisation d'un métier à tisser équipé d'un tel dispositif, donné uniquement à titre d'exemple et faite en référence aux dessins annexés dans lesquels :

la figure 1 est une représentation schématique de principe d'un métier à tisser conforme à l'invention incorporant deux dispositifs de commande de lance conformes à l'invention ;
la figure 2 est une vue à plus grande échelle du détail 2 à la figure 1 et représente un dispositif de commande de lance conforme à l'invention ;
la figure 3 est une vue en perspective de certains éléments constitutifs du dispositif de la figure 2 vus selon un autre angle ;
la figure 4 est une vue dans le sens de la flèche IV à la figure 3 ;
la figure 5 est une vue analogue à la figure 4 lorsque le dispositif est dans une autre configuration de fonctionnement ;
la figure 6 est une vue en perspective de certains éléments constitutifs d'un dispositif de commande de lance conforme à un second mode de réalisation de l'invention ; et
la figure 7 est une vue de face dans le sens de la flèche VII à la figure 6.

Dans la présente description, lorsqu'un axe est mentionné, il s'agit d'un axe géométrique.
Le métier M représenté à la figure 1 comprend une ensouple 1 à partir de laquelle sont dévidés des fils de chaîne 2 dont seul certains sont représentés sur les figures et qui forment ensemble la foule 3 du métier en étant commandés par des lisses non représentées. On note X₁ un axe parallèlement auquel les fils de chaîne sont déplacés dans le métier M, cet axe étant parfois dénommé « axe chaîne ». Un fil de trame 4 est introduit dans la foule en étant déplacé selon un axe X₂ perpendiculaire à l'axe X₁ et le plus souvent dénommé « axe d'insertion trame ».
Pour ce faire, le fil 4 est rendu solidaire de la pince 51 d'une lance dite flexible 5 qui comporte également un ruban souple 52 grâce auquel est obtenu le mouvement de va-et-vient en translation de la pince 51 dans la foule 3 selon l'axe X₂.
Le mouvement de la lance 5 est commandé par un dispositif 10 plus particulièrement visible aux figures 2 à 5 et qui comprend un bâti 101 formant carter d'huile et sur un côté extérieur duquel est montée une roue dentée 102 tournant autour d'un axe X₁₀₂ sensiblement parallèle à l'axe X₁ lorsque le dispositif 10 est en place sur le métier M. La roue 102 est pourvue, à sa périphérie, de dents 102a destinées à être engagées dans des ouvertures 52a prévues à cet effet sur le ruban 52, ce qui assure une solidarisation en rotation de la roue 102 et de la partie du ruban 52 enroulée sur cette roue. Ainsi, en faisant tourner la roue 102 autour de son axe X₁₀₂, il est possible d'entraîner le ruban 52 de façon à ce que la pince 51 ait un mouvement de va-et-vient à l'intérieur de la foule 3.
L'axe X₁₀₂ est sensiblement parallèle à l'axe X₁ en ce sens que ces angles forment entre eux un angle inférieur à 15°.
La roue 102 est entraînée en rotation autour de l'axe X₁₀₂ grâce à un moteur électrique 103 piloté par une unité de contrôle du métier M, en fonction de ses cycles de fonctionnement. L'arbre de sortie 103a du moteur 103 entraîne un pignon 105 qui tourne autour d'un axe X₁₀₅ perpendiculaire à l'axe X₁₀₂ et parallèle à l'axe X₂. La denture 105a du pignon 105 engrène avec la denture 106a d'une couronne 106 articulée autour d'un axe X₁₀₆ parallèle à l'axe X₁₀₅. En pratique, les axes X₁₀₆ et X₁₀₅ sont fixes et définis par le bâti 101.
Le moteur 103 est piloté pour faire effectuer à la couronne 106 un tour pour chaque duite du métier.
Une bielle 107 est articulée sur la couronne 106 autour d'un axe X_107A parallèle à l'axe X₁₀₆. La bielle 107 est disposée sur le côté de la couronne 106 tourné vers l'extérieur du métier, c'est-à-dire à l'opposé de la foule 3. La position radiale de l'axe X_107A par rapport à la couronne 106 est réglable au moyen d'un dispositif d'ajustement 110 qui comprend deux rails 110a montés sur la couronne et délimitant un volume de coulissement d'un pion 107A que définit l'axe X_107A et sur lequel est articulé la bielle 107. Trois vis 110b permettent d'immobiliser le pion 107A le long des rails 110a dans la position souhaitée. Ainsi, la distance d₁ entre les axes X₁₀₆ et X_107A est réglable.
Un levier 108 est articulé autour d'un axe X₁₀₈ fixe par rapport au bâti 101 et parallèle à l'axe X₁₀₆, ce levier portant un secteur denté 108a en forme d'arc de cercle destiné à venir en prise avec un pignon conique 109 aligné sur l'axe X₁₀₂ et solidaire en rotation de la roue 102.
Par ailleurs, la bielle 107 est articulée sur le levier 108 autour d'un axe X_107B parallèle aux axes X₁₀₆, X_107A et X₁₀₈ et fixe par rapport à la bielle 107 et au levier 108. L'articulation entre les éléments 107 et 108 est directe, en ce sens qu'il n'existe pas de pièce intermédiaire entre les éléments 107 et 108 et en ce sens que leur axe d'articulation X_107B est fixe par rapport à ces éléments. Un pion 107B est utilisé pour relier directement les éléments 107 et 108 en définissant l'axe X_107B. Ainsi, la transmission de mouvement entre les pièces 107 et 108 est facilitée et l'usure de ces pièces est évitée du fait du mode de liaison particulièrement simple entre celles-ci.
Lorsque la couronne 106 tourne autour de son axe X₁₀₆, elle entraîne avec elle la bielle 107 qui peut ainsi passer de la position représentée à la figure 4 à celle représentée à la figure 5. Ce déplacement de la bielle 107 a pour effet de déplacer le pion 107B, ce qui entraîne le levier 108 en pivotement autour de l'axe X₁₀₈, dans le sens de la flèche F₁ à la figure 4. Lors de ce mouvement, le secteur denté 108a est en prise avec le pignon 109, de sorte que, du fait de l'engrenage conique formé entre les parties 108a et 109, le pignon 109 est entraîné en rotation autour de l'axe X₁₀₂ et la roue dentée 102 qui est solidaire du pignon 109 tourne autour de cet axe, dans le sens de la flèche F₂ à la figure 2, ce qui a pour effet de déplacer la pince 51 vers l'intérieur de la foule 3, dans le sens de la flèche F₃, en entraînant le fil de trame 4.
Lors de la poursuite du mouvement de rotation R imprimé au pignon 105 par le moteur 103, le pion 107B de liaison entre les parties 107 et 108 poursuit son mouvement de rotation à partir de la configuration de la figure 5, ce qui a pour effet de faire pivoter le levier 108 autour de l'axe X₁₀₈ dans le sens inverse du mouvement précédent, dans le sens de la flèche F'₁ à la figure 5, en le ramenant vers la configuration de la figure 4.
Ainsi, la bielle 107 et le levier 108 jouent le rôle d'une articulation à manivelle dont le mouvement de sortie est récupéré par le pignon 109 pour entraîner la roue 102 alternativement dans le sens de la flèche F₂ et dans le sens inverse. Comme l'axe X_107B est fixe par rapport aux éléments 107 et 108, la commande du levier 108 au moyen de la bielle 107 est précise et pérenne.
Lorsque le dispositif 10 est monté sur le métier M, les axes X₁₀₂ et X₁₀₈ sont sensiblement dans le même plan horizontal, tout en étant perpendiculaires, alors que le pignon 109 et le secteur 108a forment un engrenage conique.
On note d₂ la distance horizontale entre les axes X₁₀₆ et X₁₀₈ lorsque le dispositif 10 est en place sur le métier M. On note d₃ la distance verticale entre les axes X₁₀₆ et X₁₀₈ dans la même configuration.
Il s'avère particulièrement avantageux que la distance d₂ ait une valeur comprise entre 340 et 360 mm, alors que la distance d₃ a une valeur comprise entre 28 et 32 mm. Ainsi, le rapport d₂/d₃ est compris entre environ 10,6 et environ 12,9. En pratique, des valeurs du rapport de d₂ sur d₃ comprises entre 10 et 13 permettent une construction très compacte. En effet, un tel rapport de d₂ sur d₃ permet un faible encombrement en hauteur du dispositif 10.
On note par ailleurs d₄ la distance entre les axes X_107B et X₁₀₈. Cette distance d₄ correspond au rayon de courbure du mouvement de déplacement de l'axe X_107B autour de l'axe X₁₀₈. On note également d₅ la distance entre les axes X_107A et X_107B. Cette distance d₅ correspond à la longueur utile de la bielle 107, entre ses axes respectifs d'articulation sur la couronne 106 et sur le levier 108.
Des résultats satisfaisants ont été obtenus lorsque la distance d₄ est comprise entre 320 et 350 mm et lorsque la distance d₅ est comprise entre 120 et 170 mm. En pratique, des résultats satisfaisants peuvent être obtenus lorsque le rapport d₄/d₅ est compris entre 1,8 et 3.
Avec de telles valeurs des distances d₂, d₃, d₄ et d₅ et de leurs rapports, en fonction du réglage de la distance d₁, on peut obtenir des mouvements d'amplitude et de qualité satisfaisante pour des métiers dont l'empeignage est compris entre 1 m et 2,5 m environ, alors que le dispositif 10 est très compact.
On note P₁₀₂ un plan principal médian de la roue 102, c'est-à-dire un plan perpendiculaire à l'axe X₁₀₂ et médian entre les faces de la roue 102 visibles respectivement aux figures 2 et 3. Ce plan est fixe au cours du fonctionnement du dispositif 10 et coupe l'encombrement de la couronne 106, c'est-à-dire le volume dans lequel s'inscrit cette couronne. Suivant le réglage de la distance d₁, au cours de la rotation de la couronne 106, la trajectoire de l'axe X_107A peut couper le plan P₁₀₂ en deux points identifiés par les lettres A et B respectivement sur les figures 4 et 5.
On note également que, lorsque le dispositif 10 est monté sur le métier M, l'axe X₁₀₆ est disposé en hauteur entre les parties supérieure 102a₁ et inférieure 102a₂ de la denture formée des dents 102a. En d'autres termes, l'axe X₁₀₆ est situé globalement à la même hauteur que la roue 102, plus précisément au voisinage de l'axe X₁₀₂. Ceci confère une bonne compacité au dispositif de l'invention, notamment en comparaison des matériels connus.
Ces dispositions constructives permettent que le dispositif 10 est particulièrement compact et que son bâti 101 n'est pas trop volumineux, ce bâti formant un carter d'huile pour les pièces 105 à 109.
Compte tenu de ce que l'axe X₁₀₅ est perpendiculaire à l'axe chaîne X₁, c'est-à-dire parallèle à l'axe d'insertion trame X₂, l'arbre de sortie 103a du moteur 103 peut être prolongé pour entraîner un second dispositif 10' disposé de l'autre côté du métier et destiné à entraîner une lance complémentaire de la lance 5. Ainsi, un seul moteur 103 permet d'entraîner deux dispositifs de commande conformes à l'invention, le dispositif 10' étant, pour le reste, similaire au dispositif 10.
Dans ce cas, on peut même prévoir que le dispositif de commande du battant du peigne du métier, qui n'est pas représenté à la figure 1 pour la clarté du dessin, peut être entraîné par l'arbre 103a.
Tout comme l'axe X₁₀₅, l'axe X₁₀₆ est parallèle à l'axe X₂. Selon une variante non représentée de l'invention, l'arbre de la couronne 106 peut donc se prolonger au travers du métier M pour entraîner la couronne d'un deuxième dispositif 10' destiné à la commande d'une lance complémentaire de la lance 5. L'arbre d'entraînement est ainsi un arbre commun aux couronnes des dispositifs 10 et 10'. Cet arbre traversant effectue un tour par duite et peut avantageusement entraîner également la commande du battant.
On obtient ainsi une simplification des organes de commande de différentes fonctions du métier, ce qui induit, notamment, une diminution de l'inertie des pièces en mouvement et une amélioration de la fiabilité du métier.
Dans le second mode de réalisation de l'invention représenté aux figures 6 et 7, les éléments analogues à ceux du premier mode de réalisation portent des références identiques. Un pignon 105 est entraîné comme précédemment par l'arbre de sortie 103a d'un moteur non représenté. Le pignon 105 est en prise avec une couronne 106 sur laquelle une bielle 107 est articulée, autour d'un axe X_107A parallèle à l'axe d'insertion de trame X₂ . Par ailleurs, une roue 102 analogue à celle du premier mode de réalisation est en prise avec le ruban 52 d'une lance flexible 5 dont la pince 51 doit être déplacée selon un axe X₂ perpendiculaire à l'axe chaîne du métier.
La roue 102 est solidaire en rotation d'un pignon 109 pourvu d'une denture inclinée 109a. La roue 102 et le pignon 109 tournent autour d'un axe X₁₀₂ perpendiculaire à l'axe d'insertion de trame X₂ et sensiblement parallèle à l'axe chaîne en configuration montée du dispositif de commande 10 sur un métier.
Comme dans le premier mode de réalisation, le plan principal médian P₁₀₂ de la roue 102 coupe l'encombrement de la couronne 106.
Ce mode de réalisation diffère du précédent en ce qu'il n'est pas prévu de levier pivotant du type du levier 108 du premier mode de réalisation mais un coulisseau 208 mobile en translation parallèlement à un axe X₂₀₈ globalement vertical en configuration montée du dispositif de commande 10. L'axe X₂₀₈ est perpendiculaire à l'axe X₁₀₂.
La bielle 107 est articulée directement sur le coulisseau 208 autour d'un axe X_107B matérialisé par un pion 107B visible en pointillés à la figure 7. L'axe X_107B est, comme dans le premier mode de réalisation, parallèle à l'axe X₂ et fixe par rapport à la bielle 107 et au coulisseau 208. Ainsi, une articulation de type manivelle est créée par les pièces 106 et 107, ce qui induit un déplacement en va-et-vient du coulisseau 208 parallèlement à l'axe X₂₀₈, ce mouvement de va-et-vient étant transmis au pignon 109 grâce à une denture de type crémaillère 208a prévue sur le coulisseau 208.
Comme dans le premier mode de réalisation et ainsi qu'il ressort des figures 6 et 7, l'axe de rotation X₁₀₆ de la couronne 106 est disposé, en hauteur, au niveau de la roue 102, c'est-à-dire entre des zones diamétralement opposées 102a₁ et 102a₂ qui définissent les parties haute et basse de sa denture 102a.
Le coulisseau 208 est guidé dans son déplacement le long de l'axe X₂₀₈ par deux tiges 209A et 209B qui forment des rails de guidage du coulisseau et qui absorbent un couple qui aurait tendance à faire pivoter le coulisseau 208. Ainsi, aucun couple ne doit être supporté au niveau de l'interface entre les dentures 209a et 208a.
On note d₆ la distance entre l'axe X₁₀₆ de rotation de la couronne 106 et un plan P₁₀₇ parallèle à l'axe X₂₀₈ et contenant l' axe X_107B. Compte tenu de la cinématique d'entraînement de la roue 102, la distance d₆ est constante au cours de la rotation de la couronne 106. Cette distance est avantageusement comprise entre 8 et 11 mm.
On note, comme précédemment, d₅ la distance entre les axes X_107A et X_107B. En pratique, cette distance est choisie entre 130 et 155 mm. On note par ailleurs, comme précédemment, d₁ la distance entre les axes X₁₀₆ et X_107A. Cette distance est prévue réglable grâce à un dispositif d'ajustement 110 comprenant deux rails 110a fixés sur la couronne 106 ainsi que des vis 110b d'immobilisation du pion 107B définissant l'axe X_107A par rapport à cette couronne.
En tenant compte du caractère réglable de la distance d₁ et des valeurs précitées des distances d₆ et d₅, dont le rapport d₅/d₆ est en pratique compris entre 12 et 20, des mouvements d'amplitude et de qualité satisfaisantes ont pu être obtenus pour des métiers dont l'empeignage est compris entre 1 m et 4 m environ, alors que le dispositif 10 est très compact.
Comme il ressort plus particulièrement de la figure 7, l'axe X₂₀₈ n'est pas parallèle au plan principal P₁₀₂ de la roue 102 définie comme dans le premier mode de réalisation. L'angle α d'inclinaison entre cet axe et ce plan n'a pas d'influence significative sur la loi de mouvement générée pour la lance 5.
Comme dans le premier mode de réalisation, l'arbre de sortie d'un moteur du dispositif 10, qui est aligné sur l'axe X₁₀₅ du pignon 105, lui-même parallèle à l'axe d'insertion trame, peut servir à commander à la fois le dispositif 10 et un dispositif analogue, du type du dispositif 10' du premier mode de réalisation. Comme dans le premier mode de réalisation, l'arbre de la couronne 106, qui est aligné sur l'axe X₁₀₆. peut être utilisé dans le même but. Eventuellement, le dispositif de commande du battant peut également être commandé grâce à cet arbre de sortie ou à cet arbre des couronnes.
L'invention a été représentée dans le cas de son utilisation pour un métier simple, elle est toutefois applicable aux métiers double nappe et, tout particulièrement, aux métiers de fabrication de tapis.

Claims

Dispositif (10) de commande de lance flexible (5) pour métier à tisser (M), ce dispositif comprenant :
- une roue dentée (102) d'entraînement de la partie flexible (52) d'une lance, dont l'axe de rotation (X₁₀₂) est sensiblement parallèle à l'axe chaîne (X₁) lorsque le dispositif est monté sur un métier et qui est solidaire en rotation d'un pignon d'entraînement (109) ;

- une partie dentée (108a ; 208a) coopérant avec le pignon pour l'entraînement en rotation (F₂) de la roue dentée ;

- une couronne (106) effectuant un tour par duite autour d'un axe (X₁₀₆) perpendiculaire à l'axe (X₁₀₂) de rotation de la roue dentée, apte à entraîner la partie dentée (108a ; 208a) au moyen d'une bielle (107) articulée, respectivement sur la couronne (106) et sur une pièce (108 ; 208) pourvue de la partie dentée (108a ; 208a), autour de deux axes (X_107A, X_107B) parallèles à l'axe d'insertion de trame (X₂),
caractérisé en ce que :
- la bielle (107) est articulée directement sur la pièce (108 ; 208) pourvue de la partie dentée (108a ; 208a),

- la couronne (106) est dentée et

- l'axe de rotation (X₁₀₅) de la couronne (106) est disposé, en hauteur, entre deux zones diamétralement opposées (102a₁, 202a₂) de la roue dentée (102) formant respectivement des parties haute et basse de la denture (102a) de cette roue.
Dispositif selon , la revendication 1,
caractérisé en ce qu'il comprend un moteur électrique (103) qui entraîne un pignon (105) dont la denture engrène avec la denture (106a) de la couronne, de façon à faire effectuer à la couronne un tour pour chaque duite du métier.
Dispositif selon l'une des revendications 1 ou 2,
caractérisé en ce qu'un plan principal médian (P₁₀₂) de la roue dentée (102) coupe l'encombrement de la couronne (106).
Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que, au cours d'une rotation de 360° de la couronne (106) , l'axe géométrique (X_107A) d'articulation de la bielle (107) sur la couronne (106) coupe (en A, B) un plan principal (P₁₀₂) de la roue (102) perpendiculaire à son axe d'articulation.
Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comprend un bâti (101) à bain d'huile dans lequel sont disposés au moins le pignon (109) d'entraînement de la roue dentée (102), la couronne (106), la bielle (107), la pièce (108 ; 208) pourvue de la partie dentée (108a ; 208a) et un pignon (105) d'entraînement en rotation de la couronne.
Dispositif selon la revendication 5, caractérisé en ce qu'il comprend un moteur (103) d'entraînement en continu d'un pignon (105) d'entraînement en rotation de la couronne (106), ce moteur étant monté à l'extérieur du bâti (101), alors que ce pignon est logé dans ce bâti.
Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la distance (d₁), entre un axe géométrique (X_107A) d'articulation de la bielle (107) sur la couronne (106) et un axe géométrique (X₁₀₆) de rotation de la couronne, est réglable.
Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la pièce pourvue de la partie dentée (108a) est un levier (108) articulé autour d'un axe (X₁₀₈) fixe et perpendiculaire à l'axe de rotation (X₁₀₂) de la roue dentée (102), en ce que la partie dentée est en forme de secteur (108a) et en ce que la roue dentée (102) et l'axe (X₁₀₈) d'articulation du levier (108) sont disposés de part et d'autre de l'axe de rotation (X₁₀₆) de la couronne (106).
Dispositif selon la revendication 8, caractérisé en ce que, en configuration montée du dispositif (10) sur un métier (M), le rapport (d₂/d₃) entre, d'une part, la distance horizontale (d₂) entre les axes fixes (X₁₀₆, X₁₀₈) de rotation de la couronne (106) et d'articulation du levier (108), qui sont parallèles, et, d'autre, part, la distance verticale (d₃) entre ces axes est compris entre 10 et 13.
Dispositif selon la revendication 9, caractérisé en ce que la distance horizontale (d₂) entre les axes fixes (X₁₀₆, X₁₀₈) de rotation de la couronne (106) et d'articulation du levier (108) est comprise entre 340 et 360 mm et en ce que la distance verticale (d₃) entre ces axes est comprise entre 28 et 32 mm.
Dispositif selon l'une des revendications 8 à 10,
caractérisé en ce que le rapport (d₄/d₅) entre, d'une part, la distance (d₄) entre l'axe fixe (X₁₀₈) d'articulation du levier (108) et l'axe (X_107B) d'articulation de la bielle (107) sur le levier et, d'autre part, la distance (d₅) entre les axes respectifs d'articulation (X_107A, X_107B) de la bielle sur la couronne (106) et sur le levier, est compris entre 1,8 et 3.
Dispositif selon la revendication 11, caractérisé en ce que la distance (d₄) entre l'axe fixe (X₁₀₈) d'articulation du levier (108) et l'axe (X_107B) d'articulation de la bielle (107) sur le levier est compris entre 320 et 350 mm et en ce que la distance (d₅) entre les axes (X_107A, X_107B) d'articulation respectifs de la bielle sur la couronne et sur le levier est comprise entre 120 et 170 mm.
Dispositif selon l'une des revendications 1 à 7,
caractérisé en ce que la pièce pourvue de la partie dentée (208a) est un coulisseau (208) mobile en translation selon une direction (X₂₀₈) perpendiculaire à l'axe (X₁₀₂) de rotation de la roue dentée (102) et en ce que la partie dentée est en forme de crémaillère (208a) ou équivalent.
Dispositif selon la revendication 13, caractérisé en ce que le coulisseau (208) est guidé dans son mouvement de translation par deux rails parallèles (209A, 209B).
Dispositif selon l'une des revendications 13 ou 14, caractérisé en ce que le rapport (d₅/d₆) entre, d'une part, la distance (d₅) entre les axes (X_107A, X_107B) d'articulation respectifs de la bielle (107) sur la couronne et sur le coulisseau et, d'autre part, la distance (d₆) entre l'axe (X₁₀₆) de rotation de la couronne (106) et un plan (P₁₀₇) parallèle à l'axe (X₂₀₈) de translation du coulisseau (208) et contenant l'axe géométrique (X_107B) d'articulation de la bielle (107) sur le coulisseau, est compris entre 12 et 20.
Dispositif selon la revendication 13, caractérisé en ce que la distance (d₆) entre l'axe (X₁₀₆) de rotation de la couronne (106) et un plan (P₁₀₇) parallèle à l'axe (X₂₀₈) de translation du coulisseau (208) et contenant l'axe géométrique (X_107B) d'articulation de la bielle (107) sur le coulisseau est comprise entre 8 et 11 mm et en ce que la distance (d₅) entre les axes (X_107A, X_107B) d'articulation respectifs de la bielle (107) sur la couronne (106) et sur le coulisseau est comprise entre 130 et 155 mm.
Métier à tisser (M) équipé d'au moins un dispositif de commande (10) de lance flexible (5) selon l'une des revendications précédentes.
Métier à tisser selon là revendication 17,
caractérisé en ce que les moyens (103) d'entraînement en rotation de la couronne (106) de deux dispositifs de commande (10, 10') sont communs.
Métier à tisser selon la revendication 18,
caractérisé en ce que les couronnes (106) des deux dispositifs (10, 10') sont entraînées par un même arbre (103a) qui s'étend parallèlement à l'axe (X₂) d'insertion de trame (4).
Métier selon la revendication 19, caractérisé en ce que l'arbre commun d'entraînement des couronnes est un arbre (103a) de sortie d'un moteur (103) d'entraînement d'un pignon (105) en prise avec la couronne (106).
Métier selon la revendication 19, caractérisé en ce que l'arbre commun d'entraînement des couronnes (106) est un arbre commun aux deux couronnes des deux dispositifs (10, 10').
Métier à tisser selon l'une des revendications 19 à 21, caractérisé en ce que le dispositif de commande du battant du métier (M) est également entraîné par l'arbre (103a) d'entraînement des couronnes (106).