La présente invention concerne le domaine des stores vénitiens.
Généralement les stores vénitiens comprennent une série de lames
horizontales superposées et supportées individuellement par des moyens
souples, des fils par exemple, pour être réglées d'une part en inclinaison,
d'autre part en hauteur. A cette fin le plus souvent lesdits moyens souples
comprennent au moins deux échelles disposées respectivement à proximité
des extrémités des lames et composées chacune de deux brins verticaux
reliés entre eux avec un pas régulier correspondant à celui des lames, par
des traverses qui supportent ces dernières.
Le réglage en inclinaison des lames est obtenu en modifiant par
traction la hauteur relative des deux brins précités des échelles.
Le réglage en hauteur des lames est obtenu en modifiant par traction
la hauteur de ces deux brins des échelles ou par traction et réglage en
hauteur d'au moins un lien auxiliaire, fixé par exemple sur la lame inférieure.
De nombreux types de moyens de commande de stores vénitiens ont
déjà été proposés et ce domaine a déjà donné lieu à une littérature
abondante.
Le plus souvent les moyens de commande proposés pour contrôler
l'inclinaison des lames de stores vénitiens comprennent un axe horizontal
logé dans le boítier supérieur du store, et muni de bobines sur lesquelles
sont fixées les extrémités supérieures des brins verticaux des échelles
support. Ainsi par rotation de l'axe, les deux brins verticaux d'une même
échelle sont respectivement enroulés et déroulés pour modifier l'inclinaison
des traverses des échelles et en conséquence l'inclinaison des lames. On
trouvera des exemples de telles dispositions dans les documents EP-A-192
867, FR-A-2 673 232, WO-A-91/14069 et WO-A-98/13571.
Selon une variante, les échelles précitées peuvent constituer des
courroies verticales entraínées en déplacement contrôlé On trouvera des
exemples de telles dispositions dans les documents EP-A-0 278 230 et
WO-A-92/14024.
On a également proposé des moyens de commande sous forme de
courroies ou analogues, logées dans le boítier supérieur du store et
incurvées sur un galet d'axe vertical. Dans ce cas lesdites courroies forment
deux brins horizontaux sur lesquels sont fixées les extrémités supérieures
des brins verticaux des échelles. La encore un déplacement contrôlé des
courroies conduit à une descente de l'un des brins d'échelle et une montée
symétrique de l'autre brin. On trouvera des exemples de telles dispositions
dans les documents US-A-3 795 266 et EP-A-567 571.
Il a également été proposé dans le document DE-A-295 12 318 un
moyen de commande comportant un moyen motorisé logé dans le boítier
supérieur du store, lequel entraíne par un système vis/écrou une tige rigide
horizontale sur laquelle sont accrochées, en des points distants, les
extrémités supérieures des brins verticaux des échelles.
La présente invention a maintenant pour but de proposer de
nouveaux moyens de commande de stores vénitiens.
La présente invention a en particulier pour but de proposer des
moyens présentant un faible encombrement afin de limiter notamment la
hauteur de ceux-ci et en conséquence la hauteur du boítier supérieur
requis.
La présente invention a également pour but de proposer des moyens
simples afin d'une part d'améliorer la fiabilité par rapport aux systèmes
antérieurs connus et d'autre part de permettre une installation aisée, y
compris par du personnel non spécialisé, sur une structure prééxistante non
spécialement adaptée pour recevoir un store vénitien.
Ces buts sont atteints dans le cadre de la présente invention grâce à
un store vénitien comprenant une série de lames horizontales superposées
et supportées individuellement par des échelles souples composées
chacune de deux brins verticaux reliés entre eux par des traverses qui
supportent les lames, les extrémités supérieures desdits brins verticaux
traversant la paroi d'un boítier pour y être reliées à des moyens de
commande en inclinaison des lames, sous forme d'un élément de
commande monté à translation horizontale dans le boítier et sur lequel sont
fixées les extrémités supérieures des brins verticaux, de manière
symétrique par rapport à leur passage à travers la paroi du boítier,
caractérisé par le fait que le store comporte en outre des moyens
d'actionnement manuels dudit élément de commande monté dans le boítier,
lesquels moyens d'actionnement comportent un organe apte à être monté à
déplacement dans une parclose verticale de l'ouverture associée au store.
Selon une autre caractéristique avantageuse de la présente
invention, l'organe d'actionnement est relié à l'élément de commande par
l'intermédiaire d'un mouflage qui définit une démultiplication de course entre
l'organe d'actionnement et l'élément de commande.
Selon une autre caractéristique avantageuse de la présente
invention, l'organe d'actionnement est monté à translation dans ladite
parclose.
D'autres caractéristiques, buts et avantages de la présente invention
apparaítront à la lecture de la description détaillée qui va suivre et en regard
des dessins annexés donnés à titre d'exemples non limitatifs et sur
lesquels :
- la figure 1 représente une vue schématique en perspective d'un premier
mode de réalisation conforme à la présente invention,
- la figure 2 illustre schématiquement une vue en coupe horizontale d'une
parclose logeant l'organe manuel d'actionnement et
- les figures 3 et 4 représentent schématiquement respectivement en vue
de dessus et en vue latérale un système de mouflage assurant une
liaison entre l'organe manuel d'actionnement et l'élément de commande,
selon un mode préférentiel de réalisation de la présente invention.
La structure générale d'un store vénitien est bien connue de l'homme de
l'art. Par conséquent on ne décrira pas cette structure dans le détail par la
suite. Au contraire on s'attachera à décrire les moyens de commande
d'inclinaison spécifiques à la présente invention.
On aperçoit sur la figure 1 annexée, les deux échelles 10 supportant les
lames du store. Ces lames ne sont pas représentées sur les figures
annexées pour simplifier l'illustration. Elles reposent sur les traverses 16
reliant avec un pas contrôlé les deux brins verticaux 12, 14 des échelles 10.
Les extrémités supérieures 13, 15 de ces brins verticaux 12, 14
traversent la paroi inférieure horizontale 22 d'un boítier ou caisson de
commande 20 situé en partie supérieure du store.
Le boítier 20 peut le cas échéant être intégré à la parclose horizontale
supérieure de l'ouverture associée au store.
Comme on l'a indiqué précédemment, le boítier 20 loge un élément de
commande 30 monté à translation horizontale dans le boítier.
A l'intérieur de ce boítier 20, les extrémités supérieures 13, 15 des brins
verticaux 12, 14, sont fixées sur l'élément de commande 30, de manière
symétrique par rapport à leur passage à travers la paroi 22 du boítier 20.
Par « symétrique », on entend dans le cadre de la présente invention
que les extrémités supérieures 13, 15 des brins 12, 14, sont fixées en des
points de l'élément 30 situés respectivement de part et d'autre des
passages 24, 26 formés dans la paroi 22 du boítier 20. Cela ne signifie pas
nécessairement que les points d'ancrage des extrémités 13, 15 sur
l'élément 30 soient situées à égale distance du centre de ces passages 24,
26 dans une position quelconque du store, par exemple en positon
horizontale des lames.
Ainsi selon la représentation donnée sur la figure 1, l'élément de
commande 30 est formé d'un câble souple superposé à la paroi 22 et qui
passe au moins sensiblement par les axes de deux passages traversants
24, 26 formés dans la paroi 22 et par lesquels les brins 12, 14 traversent
cette paroi 22.
A la sortie de ces passages 24, 26, à l'intérieur du boítier, les brins 12
s'étendent dans un sens longitudinal donné (vers la droite selon la figure 1)
jusqu'à leur point de fixation sur l'élément de commande 30, tandis que les
brins 14 s'étendent dans le sens longitudinal opposé (vers la gauche selon
la figure 1) jusqu'à leur point de fixation sur le même élément de commande
30. On notera par conséquent que à l'extérieur du boítier 20, les deux brins
12, 14 définissent un plan transversal à la direction longitudinale du boítier
20, tandis que dans ce caisson 20, les brins 12, 14 s'étendent selon un plan
longitudinal qui coïncide avec la direction longitudinale de ce boítier 20.
Par ailleurs cet élément de commande 30 est relié à des moyens
d'actionnement manuels qui comportent au moins un organe monté à
déplacement dans une parclose verticale de l'ouverture associée au store.
Plus précisément encore selon la représentation illustrée sur la figure 1
annexée, les extrémités du câble 30 traversent des oeillets 28 formés dans
les extrémités de la paroi 22. Les tronçons du câble 30 qui émergent à
l'extérieur du boítier, verticalement vers le bas, sont logés respectivement
dans les parcloses verticales de l'ouverture associée. Ces tronçons sont
référencés respectivement 32 et 34 sur la figure 1 annexée.
L'homme de l'art comprendra qu'une traction vers le bas sur le tronçon
32 entraíne une montée des brins 12 et une descente des brins 14. Et
inversement une traction vers le bas sur l'autre tronçon 34 entraíne une
montée des brins 14 et une descente des brins 12. Ainsi la traction de l'un
ou l'autre des tronçons 32 ou 34 du câble permet de régler l'inclinaison des
lames du store.
En variante on peut envisager de ne faire émerger qu'une seule des
extrémités du câble 30 à l'extérieur du boítier 20, l'autre extrémité du câble
30 étant sollicitée à la traction par un ressort de rappel intégré au boítier.
Le fonctionnement du store reste le même puisque une traction ou un
relâchement contrôlés du tronçon de câble émergeant permet de contrôler
la position du câble 30 et par conséquent l'inclinaison des lames.
Selon la représentation donnée sur la figure 1, les passages 24, 26 sont
formés d'orifices circulaires. Et les extrémités supérieures 13, 15 des brins
verticaux 12, 14 d'une même échelle 10 traversent un passage commun 24
ou 25. La dimension ou diamètre de ces passages 24 et 26 est adapté de
sorte que l'écart existant entre ces brins 24, 26, au niveau de la traversée
de ces passage 24, 26, considéré dans un sens transversal à la direction
longitudinale de la paroi 22, puisse être de l'ordre de grandeur de
l'épaisseur des lames. Grâce à cette disposition, on comprendra que les
lames peuvent, dans une position de réglage maximale, être placées dans
une position telle que leur largeur soit parfaitement verticale. On garantit
ainsi une occultation optimale de l'ouverture associée, à l'aide des lames
(ce qui est souvent loin d'être atteint avec les dispositifs antérieurs connus).
En variante cependant on peut envisager de disposer les extrémités 13,
15 des brins verticaux 12, 14 d'une même échelle 10 dans des passages
traversant la paroi 22, respectifs et distincts.
Par ailleurs, en variante, ces orifices de passage des brins 12, 14
peuvent être oblongs et non pas circulaires de révolution, par exemple avec
leur grande longueur transversale à la direction longitudinale de la paroi 22.
Les orifices 24, 26 et 28 de passage des brins 12, 14 et du câble 30
peuvent être munis de garnitures adaptées pour éviter toute déterioration de
ces derniers lors de leur coulissement sur le bord desdits orifices.
La fixation des extrémités 13, 15 des brins 12, 14 sur l'élément de
commande 30 peut être réalisée par tout moyen approprié, par exemple à
l'aide d'un noeud, d'un collage, d'une soudure, du serrage d'une bague, ou
de tout moyen équivalent.
En variante des dispositions précédemment décrites, on peut envisager
d'utiliser un élément de commande 30 dont la portion logée dans le caisson
20 est formée au moins partiellement d'un élément rigide, tel qu'une tige.
De même la partie de cet élément de commande 30 qui émerge à l'extérieur
du caisson 20 et forme l'organe d'actionnement précité, peut être formé au
moins en partie d'une structure rigide, telle qu'une tige.
L'élément de commande 30 logé dans le caisson 20 peut être associé à
tout dispositif de conversion de mouvement piloté par un organe
d'actionnement manuel fixé sur une parclose verticale.
Sur la figure 2 on a illustré en 40 le profil d'un élément vertical de
menuiserie, en 42 un vitrage et en 44 une parclose verticale comportant un
profilé interne en U 45 pour servir de guide aux extrémités des lames du
store schématisées sous la référence 46. Une telle disposition est décrite
par exemple dans le document FR-A-2 737 531. Elle présente notamment
l'avantage que les profilés en U 45 forment une chicane qui s'oppose au
passage de lumière sur le côté du store 46.
On distingue par ailleurs sur la figure 2 une tige 36 d'actionnement
montée à translation dans un logement 43 de la parclose 44 et fixée à un
bouton 38 accessible au niveau d'une gorge verticale formée dans la paroi
de la parclose 44. L'extrémité supérieure de la tige 36 peut être reliée à un
flexible ou un câble 30 formant élément de commande. Une translation
verticale du bouton 38 permet de translater l'élément de commande 30 et
par conséquent de régler l'inclinaison des lames du store.
En variante l'organe d'actionnement portée par la parclose peut
comprendre un flexible ou câble relié au câble 30 (éventuellement
prolongeant celui-ci) dont l'extrémité inférieure est enroulée sur l'axe d'un
bouton monté à rotation sur la parclose 44.
Comme on l'a indiqué précédemment selon un mode de réalisation
préférentiel de la présente invention, l'organe d'actionnement 38 porté par
la parclose 44 est relié à l'élément de commande 30 par l'intermédiaire d'un
mouflage 50 qui définit une démultiplication de course entre l'organe
d'actionnement 38 et l'élément de commande 30.
On a illustré sur les figures 3 et 4 un exemple de réalisation non limitatif
d'un tel mouflage.
Sur ces figures 3 et 4 on distingue deux curseurs 52 et 54 montés à
translation dans le caisson 20 dans le sens longitudinal de celui-ci. Ces
curseurs 52, 54 sont reliés entre eux par une tige 53. Ainsi les deux
curseurs 52 et 54 ont des déplacements identiques. L'un 52 de ces
curseurs est relié par l'intermédiaire d'un flexible 37 incurvé à 90°, à la tige
d'actionnement 36.
Il est prévu en outre deux tiroirs 56 et 58 montés à translation dans le
caisson 20, la encore dans le sens longitudinal du boítier 20. Ces tiroirs 56,
58 sont reliés entre eux par une tige 57.
Il est défini par ailleurs une liaison entre chaque curseur 52, 54 et un
tiroir 56, 58. En l'espèce cette liaison est formée d'un filin 60, 62 ou d'un
élément similaire dont les extrémités sont fixées respectivement sur un
curseur 52, 54 et au voisinage d'une extrémité du boítier 20, chaque filin 60,
62 étant replié sur lui même sous forme d'une boucle à 180° autour d'un
galet ou d'un tourillon 51, 55 lié à l'un respectif des tiroirs 56, 58.
Les extrémités 13, 15 des brins 12, 14 d'une échelle 10 sont fixées à
distance sur un tiroir 56, 58, comme indiqué précédemment.
Dans ce contexte, les tiroirs 56, 58 et la tige 57 qui les relie, tiennent
lieu d'élément de commande 30.
L'homme de l'art comprendra qu'une translation d'amplitude D de la
tige 36 provoque une translation de même amplitude D des curseurs 52, 54,
mais une translation d'amplitude D/2 pour les tiroirs 56, 58 et par
conséquent pour chaque brin d'échelle 12, 14.
La démultiplication de course ainsi définie permet de faciliter le réglage
d'inclinaison des lames de store.
La présente invention n'est pas limitée aux modes de réalisation à deux
échelles 10 précédemment évoqués, mais peut s'appliquer également à des
variantes comprenant un nombre d'échelles supérieur à 2, par exemple 3
échelles, selon la longueur des lames impliquées.
L'homme de l'art comprendra que la présente invention permet la
réalisation d'un store fiable et économique. De plus la suppression de toute
bobine ou de toute motorisation dans le boítier supérieur, permet de réduire
la hauteur de ce boítier par rapport aux réalisations antérieures connues et
la réalisation du caisson 20 sous forme d'un profil extra-plat.
Bien entendu la présente invention n'est pas limitée aux modes de
réalisation qui viennent d'être décrits, mais s'étend à toutes variantes
conformes à son esprit.
Selon une autre caractéristique avantageuse de l'invention, le dispositif
de mouflage 50 comprend au moins un curseur 52, 54 monté à translation
dans le boítier 20 et relié à l'organe d'actionnement 37 et au moins un tiroir
56, 58 monté à translation dans le boítier 20 et sur lequel sont fixées les
extrémités supérieures 13, 15 des brins verticaux 12, 14 des échelles 10, le
tiroir 56, 58 et le curseur 52, 54 étant reliés par au moins un filin 60, 62 dont
les extrémités sont fixées respectivement sur un curseur 52, 54 et au
voisinage d'une extrémité du boítier 20, le filin 60, 62 étant replié sur lui
même sous forme d'une boucle à 180° autour d'un galet ou d'un tourillon 51,
52 lié au tiroir 56, 58.