EP0557183A1

EP0557183A1 - Serrure multi-points à pêne secondaire condamnable indépendamment du pêne principal

Info

Publication number: EP0557183A1
Application number: EP93400387A
Authority: EP
Inventors: Alain Lartisien; Jean-Claude Pagnen
Original assignee: Bricard SAS
Current assignee: Bricard SAS
Priority date: 1992-02-18
Filing date: 1993-02-17
Publication date: 1993-08-25
Anticipated expiration: 2013-02-17
Also published as: EP0557183B1; FR2687428A1; DE69301165D1; FR2687428B1

Abstract

La présente invention concerne une serrure à points multiples, du type comprenant plusieurs pênes de verrouillage retenus dans des boîtiers respectifs, destinés à être montés en des emplacements distincts le long du chant d'une porte, l'un de ces boîtiers constituant un boîtier principal qui comporte un organe d'actionnement à clé de son pêne, tandis que le ou les autre(s) boîtier(s) constitue(nt) chacun un boîtier secondaire (2) dont le pêne (9) est déplaçable, au moyen d'une tringle de manoeuvre (18) accouplée au pêne du boîtier principal, pour être placé et immobilisé, soit dans une position de verrouillage, soit dans une position de déverrouillage. Selon l'invention, l'un au moins des boîtiers secondaires (2) renferme une pièce mobile (21) de blocage de son pêne (9) en position de verrouillage, manoeuvrable au moyen d'un organe d'actionnement à clé indépendant de la tringle de manoeuvre, et présentant de préférence un codage différent de celui de l'organe d'actionnement à clé du pêne du boîtier principal. <IMAGE>

Description

La présente invention porte sur une serrure à points multiples, du type comprenant plusieurs pênes de verrouillage retenus dans des boîtiers respectifs, destinés à être montés en des emplacements distincts le long du chant d'une porte, l'un de ces boîtiers constituant un boîtier principal qui comporte un organe d'actionnement à clé de son pêne, tandis que le ou les autre(s) boîtier(s) constitue(nt) chacun un boîtier secondaire dont le pêne guidé en translation à travers une ouverture pratiquée dans une têtière réunissant ses parois avant et arrière, est déplaçable au moyen d'une tringle de manoeuvre accouplée au pêne du boîtier principal, pour être placé et immobilisé, soit dans une position de verrouillage dans laquelle il s'extrait hors de la têtière, soit dans une position de déverrouillage dans laquelle il est rétracté sensiblement jusqu'au ras de cette dernière.
De telles serrures, généralement montées sur des portes donnant accès à des locaux d'habitation ou professionnels, offrent l'avantage d'assurer un verrouillage renforcé, généralement en trois ou cinq points, le long du chant de la porte tout en étant actionnées uniquement depuis le boîtier principal par une seule et même clé dont toutes les personnes autorisées à pénétrer dans le local possèdent un double.
L'actionnement simultané des différents pênes dans ce type de serrures est toutefois porteur d'un inconvénient tenant au fait qu'il suffit d'une effraction réussie sur le pêne du boîtier principal pour rompre le verrouillage assuré par les pênes des boîtiers secondaires, et déverrouiller ainsi la serrure dans son ensemble.
La présente invention vise à remédier à cet inconvénient en proposant une serrure à points multiples du type spécifié en introduction qui se caractérise en ce que l'un au moins de ses boîtiers secondaires renferme une pièce mobile de blocage de son pêne en position de verrouillage, manoeuvrable au moyen d'un organe d'actionnement à clé, tel qu'un cylindre de verrouillage, indépendant de la tringle de manoeuvre.
Il va de soi que le pêne peut être bloqué soit directement soit indirectement, par exemple par l'intermédiaire de la tringle.
On dispose ainsi d'une serrure à points multiples dont le pêne du ou des boîtiers secondaires peut être condamné en position de verrouillage indépendamment du pêne du boîtier principal, ce qui renforce la sécurité en cas de tentative d'effraction sur ce dernier.
Dans un mode de réalisation préféré de la serrure conforme à la présente invention, l'organe d'actionnement à clé de la pièce de blocage du pêne du boîtier secondaire présente un codage différent de celui de l'organe d'actionnement à clé du pêne du boîtier principal.
Les occupants ou utilisateurs permanents du local, dont la porte d'accès est équipée d'une telle serrure, pourront ainsi, en étant les seuls à être munis d'une clé compatible avec l'organe d'actionnement du boîtier secondaire, condamner le pêne de ce dernier dans sa position de verrouillage, pour, lorsqu'ils le jugent nécessaire, interdire l'accès du local aux personnes ne disposant que de la clé actionnant le boîtier principal de la serrure, comme par exemple le personnel de nettoyage ou la concierge.
Dans le cas où le boîtier secondaire renferme une pièce de transmission de mouvement montée coulissante dans une direction sensiblement perpendiculaire à la direction de translation du pêne auquel elle est accouplée par des moyens inverseurs de mouvement, tout en étant reliée à la tringle d'actionnement pour être amenée par celle-ci, soit dans une position active dans laquelle elle place le pêne dans sa position de verrouillage, soit dans une position de repos dans laquelle elle le rappelle dans sa position de déverrouillage, la pièce de blocage du pêne du boîtier secondaire est avantageusement montée mobile dans une direction transversale à la direction de coulissement de la pièce de transmission, entre une position rétractée et une position avancée, et comprend une dent frontale susceptible, dans la position avancée de ladite pièce de blocage, de s'engager dans un cran de forme complémentaire de la pièce de transmission, placé face à elle dans la position active de cette dernière.
De préférence, le corps de la pièce de blocage présente la forme d'une plaquette que des moyens de guidage maintiennent à coulissement, dans sa direction de déplacement, le long de l'une des parois avant et arrière du boîtier.
Selon un mode de réalisation préféré de l'invention, lesdits moyens de guidage comprennent, d'une part, une ou plusieurs saillies formées sur l'une ou l'autre des faces en regard de la plaquette de blocage et de ladite paroi du boîtier et s'engageant dans une rainure de coulissement ménagée dans la seconde de ces faces et, d'autre part, une lame de ressort qui, d'un côté, prend appui sur le boîtier et, de l'autre, s'applique contre la face libre opposée de la plaquette de blocage.
On dispose ainsi d'un ensemble de conception extrêmement simple et compacte, dont tous les éléments peuvent être très facilement démontés et remplacés en cas de besoin.
Selon une caractéristique avantageuse de l'invention, la lame de ressort prend appui sur le boîtier à l'arrière de la plaquette de blocage et présente, à son extrémité libre opposée, un petit bossage qui, dans la position rétractée de la plaquette. vient se placer devant le bord frontal de cette dernière et, dans la position avancée de la plaquette, vient s'encliqueter dans un creux formé sur sa face libre.
Grâce à ces dispositions, la plaquette de blocage est automatiquement immobilisée dans ses deux positions extrêmes, la lame de ressort produisant en outre un cliquètement signalant que l'une ou l'autre de ces positions est atteinte.
Selon une autre caractéristique de l'invention, la lame de ressort orientée sur un axe sensiblement parallèle à la direction de déplacement de la plaquette de blocage, prend appui sur la paroi du boîtier contre laquelle celle-ci est maintenue, par un pilier qui, dans la position rétractée de la plaquette, vient se placer à l'intérieur d'une découpe de cette dernière, s'ouvrant sur son bord arrière.
Ceci permet d'utiliser une lame de ressort la plus courte possible et présentant donc une force maximale.
De préférence, la dent de blocage étant positionnée sur un axe sensiblement parallèle à la direction de déplacement de la plaquette et celle-ci coopérant, par un bord latéral, avec son organe d'actionnement, les saillies et la rainure de coulissement associée sont prévues entre ce bord latéral de la plaquette et l'axe de positionnement de sa dent de blocage, tandis que la lame de ressort s'applique sur la plaquette de l'autre côté de cet axe.
Ces dispositions garantissent une parfaite stabilité de la plaquette de blocage lors de son déplacement.
Enfin, la pièce de transmission présente elle-même, de préférence, la forme d'une plaquette qui, du côté regardant la plaquette de blocage, présente une aile latérale surélevée, par laquelle elle s'accouple au pêne de verrouillage, ladite aile latérale surélevée étant solidaire, par un voile de liaison, d'une partie de base par laquelle la plaquette de transmission est guidée à coulissement le long de la paroi du boîtier sur laquelle coulisse la plaquette de blocage, le cran de ladite plaquette de transmission étant défini par une ouverture pratiquée dans cette dernière, à cheval sur l'axe le long duquel sa partie de base de rattache à son voile de liaison à l'aile latérale surélevée.
Une serrure à points multiples conforme à un mode de réalisation de la présente invention va maintenant être décrite, uniquement à titre d'exemple non-limitatif, en référence aux dessins annexés dans lesquels :

la figure 1 représente, à échelle réduite, une telle serrure à points multiples montée sur une porte, avec des arrachements partiels à hauteur de ses boîtiers ;
la figure 2 est une vue de face, avec arrachement partiel, de son boîtier secondaire supérieur, en représentant le mécanisme intérieur ;
la figure 3 est une vue en perspective éclatée de ce mécanisme ;
la figure 4 est une vue en coupe, à échelle agrandie, effectuée selon la ligne IV-IV de la figure 2 ; et
la figure 5 est une vue en coupe, à même échelle que la précédente, selon la ligne V-V de la figure 2, mais représentant la pièce de blocage du pêne dormant en position rétractée de libération de ce dernier.

La figure 1 montre une serrure à points multiples, du type à mortaiser, qui, d'une manière connue en soi, comprend un boîtier principal 1 encastré dans le chant d'une porte P, sensiblement à mi-hauteur de celle-ci, ainsi que deux boîtiers secondaires 2,3 montés de la même façon, l'un 2 à la partie supérieure et l'autre 3 à la partie inférieure de la porte P. Les trois boîtiers 1, 2 et 3 sont munis, au ras du chant de la porte, d'une têtière commune 4 couvrant toute la hauteur de cette dernière.
Le boîtier principal 1 renferme un mécanisme classique de serrure, avec un pêne demi-tour 5 apte à être actionné par une béquille 6 et un pêne dormant 7 dont le déplacement est commandé par un cylindre de verrouillage à clé 8, le pêne 7 étant ici engagé, en position de verrouillage, dans un empênage d'une gâche du dormant vertical D de la porte P.
Le mécanisme interne de l'un des boîtiers secondaires, à savoir le boîtier supérieur 2, est quant à lui illustré par la figure 2, qui montre tout d'abord le traditionnel pêne dormant de verrouillage 9 guidé en translation entre la paroi arrière 10 et la paroi avant 11, ici arrachée, du boîtier 2, dans une direction sensiblement perpendiculaire au plan de la têtière 4, dont une ouverture de guidage 12 est étroitement traversée par la tête 13 du pêne 9.
La queue 14 du pêne 9, entièrement contenue à l'intérieur du boîtier 2, est pour sa part munie d'une lumière oblongue 15 de largeur constante, s'inclinant sous un angle de 45° par rapport à la verticale et orientée de façon à se rapprocher de la têtière 4 depuis son extrémité supérieure. Dans cette lumière 15, s'engage, avec un jeu minimal, un téton cylindrique 16 saillant sur une plaquette 17, située entre la queue 14 du pêne 9 et la paroi arrière 10 du boîtier 2 et montée coulissante sur cette dernière et le long de la têtière 4, dans une direction sensiblement perpendiculaire à la direction de translation du pêne 9. A son extrémité inférieure 17a, la plaquette coulissante 17 est fixée à une tringle de manoeuvre verticale 18, tandis qu'à son extrémité supérieure 17b, elle est solidaire d'une tige de verrouillage 19.
On précisera ici que la partie du mécanisme interne du boîtier secondaire supérieur 2, décrite ci-dessus, se retrouve à l'identique à l'intérieur du boîtier secondaire inférieur 3 mais selon une disposition symétrique par rapport à un axe horizontal de la porte.
Comme on le voit sur la figure 1, la tringle 18 et la tige 19, ainsi que leurs symétriques respectives 18a,19a de la partie inférieure de la porte P, s'étendent à coulissement libre derrière la têtière continue 4 de la serrure en s'extrayant des boîtiers 2 et 3 par des ouvertures pratiquées au ras de cette dernière. Les deux tringles de manoeuvre 18,18a provenant respectivement des boîtiers secondaires 2,3, pénètrent dans le boîtier principal 1 où elles s'accouplent au mécanisme d'actionnement de son pêne dormant 7, qui, d'une manière connue en soi, relève et abaisse respectivement les tringles 18 et 18a lors de son action de verrouillage et les déplace en sens inverse au cours de son action de déverrouillage.
Comme on le comprendra en revenant à la figure 2, la plaquette 17 du boîtier secondaire 2 coulisse vers le haut lors du relevage de la tringle 18 et joue ainsi le rôle d'une pièce de transmission de mouvement, grâce à son téton 16 qui, en étant déplacé à force dans la lumière inclinée 15 du pêne dormant 9, pousse ce dernier hors de la têtière 4. Le pêne dormant 9 est ainsi amené et immobilisé dans sa position de verrouillage, à l'intérieur d'un empênage d'une gâche du dormant vertical D, lorsque la plaquette 17 a atteint sa position active finale représentée en trait plein. Simultanément, la plaquette 17 propulse vers le haut la tige 19 qui, par son extrémité conformée en pêne, vient s'engager dans un empênage d'une gâche du dormant horizontal supérieur D1 de la porte P (figure 1). Les mêmes actions de verrouillage sont exercées sur le pêne dormant du boîtier secondaire inférieur 3 et la tige de verrouillage associée 19a, par le mouvement descendant de la seconde tringle de manoeuvre 18a.
Dans l'espace compris entre la plaquette 17 et la paroi latérale 2a, opposée à la têtière, du boîtier 2, se trouve une plaquette 21, de forme générale rectangulaire, montée coulissante, sur la paroi arrière 10 du boîtier 2, suivant son axe longitudinal médian X, sensiblement perpendiculaire à la direction de coulissement A de la plaquette de transmission de mouvement 17. Sur son bord frontal 21a regardant la plaquette de transmission de mouvement 17, la plaquette 21 porte une dent saillante 22 centrée sur son axe X et légèrement surélevée par rapport à la face intérieure de la paroi 10 du boîtier tout en étant sensiblement parallèle à celle-ci.
Le boîtier secondaire 2 est en outre muni d'un double cylindre de verrouillage traditionnel à clé 23 supporté par les parois arrière et avant 10,11 du boîtier 2, juste en dessous de la plaquette 21. Le panneton 24 du cylindre de verrouillage 23, pivotant autour d'un axe perpendiculaire à la direction de coulissement X de la plaquette 21, coopère avec une encoche 25 formée sur une aile latérale inférieure 26 de cette dernière, légèrement surélevée par rapport à la face intérieure de la paroi arrière 10 du boîtier 2, pour déplacer ladite plaquette 21 dans un sens ou dans l'autre sous la commande d'une clé introduite dans la fente 23a du rotor 23b du cylindre 23.
En se référant maintenant à la figure 4, on peut voir que le guidage de la plaquette 21 est assuré par deux pattes 27,28, formées par un crevé, qui s'engagent, avec un jeu latéral minimal, dans une lumière oblongue 29 de la paroi arrière 10 du boîtier, d'axe parallèle à la direction de coulissement X de la plaquette 21. La figure 3 montre par ailleurs que ces pattes de guidage 27,28 sont disposées entre l'aile inférieure 26 de la plaquette 21 et l'axe longitudinal médian X de cette dernière.
De l'autre côté de l'axe X, s'étend une lame de ressort 30 fixée sur un pilier 31, de courte hauteur, solidaire de la paroi arrière 10 du boîtier. Depuis ce point d'apppui, la lame de ressort 30 s'étend vers l'avant, sur un axe sensiblement parallèle à l'axe de coulissement X de la plaquette 21, pour repousser cette dernière contre la paroi 10 du boîtier, par son extrémité libre munie d'un petit bossage intérieur 32, formé ici par un embouti. La plaquette 21 présente, dans son coin supérieur arrière, une découpe 33 située à l'aplomb de la lame de ressort 30, découpe à travers laquelle le pilier 31 se dresse dans la position rétractée de la plaquette 21, représentée sur la figure 4 et en traits mixtes sur la figure 2. Depuis son pilier d'appui 31, la lame de ressort 30 possède une longueur telle que dans cette même position rétractée de la plaquette 21, le bossage d'extrémité 32 vienne s'engager devant le bord frontal 21a de cette dernière afin de l'immobiliser (figure 5).
En se référant maintenant à la figure 3, on peut voir que la plaquette de transmission de mouvement 17 comporte, du côté de la plaquette 21, une aile latérale 34, surélevée par rapport à la face intérieure de la paroi arrière 10 du boîtier 2. Cette aile 34, sur laquelle se dresse le téton 16 et repose à glissement la queue 14 du pêne 9, se raccorde, par un court voile 35 s'inclinant légèrement vers la plaquette 21, à une partie de base 36 munie de pattes 37 formées par des crevés et s'engageant dans des lumières de coulissement 38 de la paroi 10 du boîtier pour assurer le guidage de la plaquette 17 dans la direction A. Une ouverture 39 est pratiquée dans le coude 40 réunissant la partie de base 36 de la plaquette 17 au voile 35. Cette ouverture 39, qui définit un cran débouchant face au bord frontal 21a de la plaquette 21, est positionnée de façon à se trouver sur l'axe X de cette dernière, dans la position active de la plaquette 17. Le cran ainsi défini présente une largeur légèrement supérieure à celle de la dent frontale 22 de la plaquette de blocage 21. La plaquette 17 s'applique en outre contre la têtière 4 par un talon 41.
Lorsque depuis sa position rétractée de la figure 5, la plaquette de blocage 21 est déplacée par le pivotement du panneton 24 vers la plaquette de transmission 17 en position active, son bord frontal 21a vient en butée contre le voile incliné 35 de cette dernière et sa dent frontale 22 s'engage étroitement dans le cran 39, comme le montre la figure 4. De la sorte, la plaquette de transmission est immobilisé dans sa position active, réalisant par conséquent une condamnation du pêne dormant 9 en position de verrouillage. L'immobilisation de la plaquette 21 dans sa position avancée de blocage de la figure 4 est assurée par la lame de ressort dont le bossage 32 s'encliquète dans un creux 42 de la face libre de la plaquette 21. Un mouvement de pivotement en sens inverse du panneton 24 ramènera la plaquette 21 dans sa position rétractée pour libérer la plaquette 17. Le pêne 9 pourra alors être actionné normalement depuis le cylindre 8 du boîtier principal 1 de la serrure.
Le même mécanisme de condamnation sera prévu dans le boîtier secondaire inférieur 3, la position du cran de la plaquette de transmission 17 étant simplement décalée vers le haut, le long du coude 40 de cette dernière, par rapport à celle du cran 39. Lors de sa fabrication, la plaquette 17 sera dotée de deux crans ainsi décalés 39,43 pour pouvoir être indifféremment montée dans le boîtier secondaire supérieur ou le boîtier secondaire inférieur.
Ces mécanismes de condamnation prévus dans les boîtiers secondaires 2,3 renforcent la protection de la serrure à l'égard des tentatives d'effraction puisque le seul déverrouillage frauduleux du pêne principal 7 ne suffira plus à libérer les pênes secondaires 9.
En faisant en sorte que les doubles cylindres de verrouillage 2,3 des boîtiers secondaires, accessibles depuis la face extérieure et la face intérieure de la porte P, et leur clé, aient un codage différent de celui du cylindre 8 d'actionnement du pêne 7 du boîtier principal 1 et de sa clé, on pourra en outre en disposant des deux clés interdire l'accès du local fermé par la porte P aux personnes munies uniquement de la clé compatible avec le cylindre 8 du boîtier principal.

Claims

Serrure à points multiples, du type comprenant plusieurs pênes de verrouillage (7,9) retenus dans des boîtiers respectifs (1,2,3), destinés à être montés en des emplacements distincts le long du chant d'une porte, l'un de ces boîtiers constituant un boîtier principal (1) qui comporte un organe d'actionnement à clé (8) de son pêne (7), tandis que le ou les autre(s) boîtier(s) constitue(nt) chacun un boîtier secondaire (2,3) dont le pêne (9), guidé en translation à travers une ouverture (12) pratiquée dans une têtière (4) réunissant ses parois avant et arrière, est déplaçable, au moyen d'une tringle de manoeuvre (18,18a) accouplée au pêne (7) du boîtier principal (1), pour être placé et immobilisé, soit dans une position de verrouillage dans laquelle il s'extrait hors de la têtière (4), soit dans une position de déverrouillage dans laquelle il est rétracté sensiblement jusqu'au ras de cette dernière, ladite serrure étant en outre caractérisée en ce que l'un au moins de ses boîtiers secondaires (2) renferme une pièce mobile (21) de blocage de son pêne (9) en position de verrouillage, manoeuvrable au moyen d'un organe d'actionnement à clé indépendant de la tringle de manoeuvre.
Serrure à points multiples selon la revendication 1, caractérisée en ce que l'organe d'actionnement de la pièce mobile (21) de blocage du pêne (9) du boîtier secondaire (2) présente un codage différent de celui de l'organe d'actionnement à clé (8) du pêne (7) du boîtier principal (1).
Serrure à points multiples selon la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce que le boîtier secondaire (2) renferme une pièce de transmission de mouvement (17) montée coulissante dans une direction (A) sensiblement perpendiculaire à la direction de translation du pêne auquel elle est accouplée par des moyens inverseurs de mouvement (15,16), tout en étant reliée à la tringle de manoeuvre (18) pour être amenée par celle-ci, soit dans une position active dans laquelle elle place le pêne (9) dans sa position de verrouillage, soit dans une position de repos dans laquelle elle le rappelle dans sa position de déverrouillage, ladite pièce de blocage (21) étant déplaçable dans une direction (X) transversale à la direction de coulissement (A) de la pièce de transmission, entre une position rétractée et une position avancée, et comportant une dent (22) saillant frontalement en direction de la pièce de transmission (17), ladite dent étant susceptible, dans la position avancée de la pièce de blocage (21), de s'engager dans un cran (39) de forme complémentaire de la pièce de transmission, placé face à elle dans la position active de cette dernière.
Serrure à points multiples selon la revendication 3, caractérisée en ce que la pièce de blocage (21) présente la forme d'une plaquette que des moyens de guidage maintiennent à coulissement, dans sa direction de déplacement, le long de l'une (10) des parois avant et arrière du boîtier (2).
Serrure à points multiples selon la revendication 4, caractérisée en ce que lesdits moyens de guidage comprennent, d'une part, une ou plusieurs saillies (27,28) formées sur l'une ou l'autre des faces en regard de la plaquette (21) et de ladite paroi (10) du boîtier et s'engageant dans une rainure de coulissement (29) ménagée dans la seconde de ces faces et, d'autre part une lame de ressort (30) prenant appui, d'un côté, sur le boîtier (2) et s'appliquant, de l'autre côté, contre la face libre opposée de la plaquette (21).
Serrure selon la revendication 5, caractérisée en ce que la lame de ressort (30) prend appui sur le boîtier (2) à l'arrière de la plaquette (21) et présente, à son extrémité libre opposée, un petit bossage (32) qui, dans la position rétractée de la plaquette, vient se placer devant le bord frontal (21a) de cette dernière et, dans la position avancée de la plaquette, vient s'encliqueter dans un creux (42) formé sur sa face libre.
Serrure selon la revendication 5 ou 6, caractérisée en ce que la lame de ressort (30) orientée sur un axe sensiblement parallèle à la direction de déplacement (X) de la plaquette, prend appui sur la paroi (10) du boîtier (2) contre laquelle celle-ci est maintenue, par un pilier (31) placé, dans la position rétractée de la plaquette, à l'intérieur d'une découpe (33) de cette dernière, s'ouvrant sur son bord arrière.
Serrure selon l'une quelconque des revendications 5 à 7, caractérisée en ce que, la dent (22) étant positionnée sur un axe (X) sensiblement parallèle à la direction de déplacement de la plaquette (21) et celle-ci coopérant par un bord latéral, avec son organe d'actionnement, les saillies (27,28) et la rainure de coulissement (29) associée sont prévues entre ledit bord latéral de la plaquette et l'axe de positionnement (X) de sa dent (22) tandis que la lame de ressort (30) s'applique sur la plaquette de l'autre côté de cet axe.
Serrure à points multiples selon l'une quelconque des revendications 4 à 8, caractérisée en ce que la dent (22), formée sur le bord frontal de la plaquette (21) est surélevée par rapport à la face intérieure de la paroi (10) du boîtier (2) contre laquelle cette dernière est maintenue.
Serrure selon l'une quelconque des revendications 3 à 9, caractérisée en ce que la pièce de transmission (17) présente elle-même la forme d'une plaquette qui, du côté regardant la plaquette de blocage (21), présente une aile latérale surélevée (34), par laquelle elle s'accouple au pêne de verrouillage (9), ladite aile latérale surélevée étant solidaire, par un voile de liaison (35), d'une partie de base (36) par laquelle la plaquette de transmission est guidée à coulissement le long de la paroi du boîtier contre laquelle est maintenue la plaquette de blocage (21), le cran (39) de ladite plaquette de transmission étant défini par une ouverture pratiquée dans cette dernière, à cheval sur l'axe le long duquel sa partie de base (36) se rattache à son voile de liaison (35) à l'aile latérale surélevée (34).