CH670191A5

CH670191A5 -

Info

Publication number: CH670191A5
Application number: CH2217/86A
Authority: CH
Inventors: Joseph Morell; Marchi Jean-Louis De; Norbert Kopp
Original assignee: Salomon Sa
Priority date: 1985-06-12
Filing date: 1986-06-02
Publication date: 1989-05-31
Also published as: IT8620748A0; FR2583270B1; FR2583270A1; IT1189542B; US4709491A; DE3618922A1; JPS61284201A

Description

DESCRIPTION

La présente invention est relative aux chaussures pour la pratique du ski alpin, du type comportant un bas de coque rigide surmonté d'une tige entourant le bas de jambe.

Dans de telles chaussures, généralement en matériau plastique moulé, la tige peut comporter plusieurs parties (manchette, capot arrière), éventuellement articulées sur le bas de coque autour d'un axe transversal. Un axe d'articulation peut, le cas échéant, ne pas être matérialisé, mais la tige doit pouvoir fléchir par rapport au bas de coque, au moins selon un certain degré selon les conditions d'utilisation, ce qui équivaut à une articulation.

La direction générale de la tige, appelée, pour simplifier, l'«axe de la tige», est inclinée vers l'avant par rapport à la verticale, dont le bas de coque est solidaire d'un certain angle appelé «angle d'avancée». A partir de cet angle d'avancée, le skieur doit avoir la possibilité de fléchir sa jambe vers l'avant selon un angle dit de flexion, susceptible de varier autour d'une valeur moyenne selon les circonstances momentanées de l'utilisation, du fait de l'articulation de la tige sur le bas de coque. Dans l'ensemble, plus le skieur est de haut niveau, et travaille en position très fléchie, plus il souhaite un angle d'avancée moyen (statique) élevé, celui-ci pouvant être de l'ordre de 13° à 20° et parfois même atteindre 25°, alors que, pour le skieur touriste, un angle de 8° à 15° est généralement estimé optimal. Par ailleurs, selon la discipline pratiquée et l'état de la neige, le skieur souhaite plus ou moins de souplesse dans l'articulation de la tige sur le bas de coque, c'est-à-dire de facilité de balayage de l'angle de flexion sous l'effet des sollicitations. Ainsi, on préfère une assez grande raideur pour la compétition, sur neige dure ou sur glace, et assez de souplesse sur neige poudreuse, pour mieux pouvoir doser les appuis, et en descente pour ménager la musculation et rechercher la position skis à plat.

Ces considérations se traduisent par le fait que, de plus en plus nombreux, les skieurs éprouvent le besoin de pouvoir disposer non seulement de chaussures caractérisées par un angle d'avancée moyen correspondant à leurs critères personnels, mais aussi de chaussures dont les moyens de contrôle de la flexion de la tige sur le bas de coque permettent une variation des moments résistants au niveau de la tige, engendrés par les sollicitations exercées par le skieur sur celle-ci, ce qui va dans le sens du confort et de la sécurité des utilisateurs.

On a donc cherché à satisfaire ces exigences par des dispositifs permettant de contrôler cette faculté de flexion. De nombreuses propositions ont été faites.

Parmi les dispositifs connus de l'art antérieur, certains, comme ceux décrits par exemple dans le brevet FR 2100 490 ou la demande FR 2 416 661, comportent un dispositif amortisseur à ressort à simple ou double effet ancré entre un point central situé en position haute sur le front de la manchette et un point central situé vers l'avant du pied sur la coque rigide ou solidaire de celle-ci. Hormis l'aspect fort peu esthétique de ces dispositifs, ceux-ci sont très encombrants et exposés aux chocs et accrochages intempestifs susceptibles de se produire pendant les évolutions du skieur. Ils peuvent donc représenter un certain danger, et leur fiabilité est tout à fait aléatoire.

Dans la demande FR 2 278 280 est proposé un dispositif qui peut jouer accessoirement et partiellement le rôle attendu. Mais il s'agit surtout d'organes de liaison amovibles entre la coque rigide et la manchette elle-même confondue avec ce qui, dans le domaine qui nous intéresse, serait un capot arrière, car l'entrée dans la chaussure s'y fait par l'avant. En fait, ce dispositif placé à l'arrière de la chaussure ne fait que suppléer, par son élasticité, à l'absence d'articulation autour d'un axe transversal de la manchette sur la coque rigide. La solution proposée est donc étrangère au présent domaine technique.

Les deux dispositifs précédents travaillent uniquement dans un plan vertical longitudinal ou approximativement, sans intéresser la zone importante que constituent le pli de flexion et le cou-de-pied.

On peut encore citer, parmi beaucoup d'autres, l'apport de la demande DE-OS 3044052 qui s'apparente au dispositif à ressort ancré en deux points, déjà évoqué plus haut, et celui de la demande FR 2 495 901 où une double lame de flexion est également ancrée en deux points d'extrémité.

Une solution originale est également proposée par la demande FR 2 342 040 dans laquelle un organe d'appui allongé est fixé sur la butée avant de fixation de la chaussure et présente à son autre extrémité une partie saillante introduite entre deux boucles réglables en position sur la chaussure, cela pour limiter la position avancée de la tige de la chaussure.

Enfin, les brevets FR 2096248 et 2103171 enseignent des constructions de chaussures où il est fait appel à des ressorts de compression ou tension disposés dans le sens longitudinal entre la manchette et le bas de coque et fixés à articulation à leurs extrémités ou points d'application sur ces organes, directement ou par des moyens intermédiaires. Dans le premier document cependant, on se préoccupe du réglage de l'angle d'avancée de la tige et non du contrôle de la flexion, considéré apparemment comme accessoire, et des éléments en caoutchouc servant à absorber de trop fortes poussées vers l'avant. Dans le second, non plus, on ne se préoccupe du contrôle de la flexion, mais seulement d'amortir les chocs pour obtenir une transmission douce du pied vers le ski. Des ressorts peuvent jouer pour assurer l'effort résistant à la flexion mais, étant interchangeables, toute modification de l'effort résistant nécessite un démontage et un remontage, ce qui est pratiquement exclu sur le terrain.

Dans tous les cas, les solutions proposées, dont la profusion montrerait à elle seule l'importance et la difficulté du problème à résoudre, présentent au moins une et généralement plusieurs insuffisances notables: efficacité faible ou discutable du dispositif, complexité menant à des coûts prohibitifs, limitation seule de l'avancée ou flexion maximale de la tige, réglage éventuel fait une fois pour toutes avant la course, d'où un manque de progressivité dans les effets et inadéquation aux conditions réelles de cette course.

Un pas important a été fait pour surmonter ces inconvénients par la demande de brevet FR 84.13152 qui propose un dispositif dotant la chaussure de ski de caractéristiques de flexion de la tige par rapport au bas de coque, effectivement réglables selon les besoins du skieur avant la course et présentant une progressivité réelle commandée par les conditions momentanées d'utilisation, tout en interdisant des flexions extrêmes qui dépasseraient les possibilités de l'anatomie de la liaison du bas de jambe au pied et présentant un amortissement des efforts de flexion soutenus par un renvoi élastique qui reste suffisant pour des sollicitations de moindre amplitude.

Dans ce dispositif, un organe de flexion disposé dans le sens longitudinal entre le bas de coque et la manchette est assujetti à une extrémité sur l'une de ces pièces et coopère en contact mobile avec une rampe portée par l'autre. Un organe de réglage des caractéristiques permet de varier les performances de la chaussure en flexion dans un rapport pouvant par exemple aller de 1 à 2. Cette chaussure à très hautes performances est très technique et l'intégration esthétique du dispositif à la ligne générale de la chaussure ne se fait guère que moyennant un surcoût non négligeable à la production. Aussi cette chaussure semble-t-elle avoir pour vocation principale d'être destinée à des skieurs très exigeants, de très haut niveau et pour lesquels le prix n'est pas la préoccupation essentielle.

L'un des buts de la présente invention est de proposer une chaussure présentant des caractéristiques de raideur en flexion comparables dans leur ordre de grandeur à celles de la chaussure qui vient d'être évoquée, mais en mettant en œuvre des moyens plus simples dont les coûts la destinent naturellement à un plus large public.

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

55

60

65

670191

4

Un autre but de la présente invention est de réaliser une chaussure dont la tige oppose un moment résistant à l'effort exercé par le skieur, pouvant varier en fonction de l'orientation prise par l'effort résistant renvoyé par la chaussure.

La présente invention vise à obtenir ce résultat technique en faisant appel à des moyens s'apparentant à ceux mis en œuvre dans les deux documents qui viennent d'être commentés.

Les caractéristiques de l'invention qui font l'objet de la revendication 1 et certains avantages apparaîtront à la lumière de la description qui suit et pour l'intelligence de laquelle on se référera aux dessins dont:

la figure 1 représente schématiquement une chaussure de ski comportant un dispositif de contrôle et de réglage de la flexion conforme à l'invention, la figure la étant un détail en coupe partielle selon le plan «aa» de la figure 1,

la figure 2 est une illustration schématique du dispositif de la figure 1 mettant en évidence les variations de flèche selon les différentes positions occupées par ledit dispositif, la figure 2a illustrant une possibilité de réglage en hauteur de ce dispositif,

la figure 3 représente un second mode d'exécution de l'invention et la figure 3a un détail de ce mode d'exécution,

la figure 4 illustre un troisième mode apparenté au précédent, la figure 5 représente une autre variante de réalisation d'une chaussure selon l'invention, et la figure 6 le détail d'une variante possible pour le dispositif de la figure 5.

A la figure 1 est esquissée une chaussure de ski comprenant, de façon connue, un bas de coque rigide (5) porteur d'une semelle (6) sur lequel est articulée autour d'un axe transversal (7) une tige (8) pouvant être constituée d'une manchette et d'un capot arrière. Un moyen de contrainte mécanique, figuré par au moins un dispositif élastique (9), dont les extrémités (9' et 9") sont respectivement rendues solidaires du bas de coque (5) en ©, ©, ® ou © dans des logements à rotule (5') et de la tige (8) par un axe d'articulation (10) sollicité en permanence, ladite tige (8) vers sa position correspondant à un angle d'avancée déterminé.

Le moment résistant s'opposant à une flexion du skieur exercée sur la tige (8) est égal au produit de la force exercée par le dispositif élastique (9) par le bras de levier, c'est-à-dire la distance séparant l'axe d'articulation (7) de la direction de la ligne joignant les points de solidarisation (10, 5') dudit dispositif élastique (9), respectivement avec la tige (8) et le bas de coque (5) correspondant à la direction de la force élastique émise par le dispositif.

On a dit dans l'introduction que, l'angle d'avancée variant selon les conditions d'utilisation, il était souhaitable de chercher à obtenir, à partir de cet angle, un débattement de la tige vers l'avant correspondant à l'angle de flexion auquel s'oppose une variation relative du moment résistant nettement supérieure à ce que procure l'état connu de la technique, sauf pour ce qui est de la demande FR 84.13152. On peut théoriquement obtenir ces variations en agissant sur la grandeur de la force, sur celle du bras de levier ou sur les deux simultanément.

A supposer le bras de levier constant ou variant peu, c'est-à-dire les positions ©, ©, ®, © confondues en une seule position fixe,

c'est l'effort qui doit varier dans un rapport relativement important, ce qui, hormis le cas évoqué de la demande FR 84.13152, n'est possible qu'en faisant appel à des dispositifs élastiques de caractéristiques tout à fait exceptionnelles, ce qui conduit à éliminer d'emblée cette solution théorique. Il en est de même du cas où seul le bras de levier varierait de façon significative dans un rapport tout aussi important, rapport ne pouvant être envisagé sans rendre la construction de la chaussure quasiment impossible, eu égard à l'encombrement dimen-sionnel nécessaire à cette solution. A plus forte raison il faut éliminer également le cas où l'un des facteurs, à savoir la force ou le bras de levier, décroîtrait lorsque l'angle d'avancée croît. Face à cette situation, une solution avantageuse a été développée par la titulaire, qui consiste à faire varier le moment résistant opposé par le dispositif selon l'invention en faisant varier le bras de levier, par variation de la direction de l'effort constant qui s'y applique.

Cette solution qui est celle de l'invention est illustrée de façon schématique à la figure 2 où l'on envisage quatre points d'application différents (5') repérés par les positions ©, ©, ©, © pour la force exercée sur le bas de coque (5) par un ressort (11) appartenant au dispositif (9). On voit clairement qu'en passant successivement par les positions © à © du point d'application (5') de la force exercée par le ressort (11) sur le bas de coque (5), le bras de levier (12) peut à peu près doubler de la valeur de 14=; 2 x lx et que la flèche maximale du ressort (11), figurée respectivement par Fj à F4, peut aussi varier dans le même ordre de grandeur. Les flèches figurées Fj à F4 correspondent, pour chaque position © à ©, au déplacement maximal vers l'avant du bord de la tige (8) vers le bas de coque (5), ce déplacement étant projeté sur la ligne de force du ressort (11) au repos (donc pour un angle d'avancée choisi). Les flèches F! à F4 sont proportionnelles à la force maximale effectivement exercée par le ressort (11). On voit que, passant de la position © à effort déjà maximal vers la position ©, le moment résultant maximal obtenu peut, par cette disposition, être notoirement augmenté (doublement de la force et du bras de levier) d'où un rapport pouvant facilement atteindre l'ordre de grandeur de dix entre la position © au repos et à flèche correspondante par conséquent bien inférieure à Fj, et la position © à flèche maximale F4.

Une réalisation concrète de ce qui vient d'être exposé en référence à la figure 2 est représentée à la figure 1. De préférence, le dispositif (9) comprend deux ressorts (11) ou autres organes élastiques disposés de part et d'autre du cou-de-pied de la chaussure, ce qui, mieux qu'avec un seul ressort disposé presque nécessairement dessus, permet une intégration facile à la ligne générale de la chaussure, donc un encombrement moindre et une meilleure esthétique, et présente en outre l'avantage de jouer également sur la variation de raideur latérale pour prendre en compte la sollicitation tendant à influer sur l'angulation, ou calage angulaire latéral, de la tige (8) par rapport au bas de coque (5). Dans le cas illustré de ressorts hélicoïdaux (11), toute construction classique peut être retenue, par exemple celle où les ressorts (11) sont logés dans des vérins et sollicités par un piston (13) solidaire de tiges (14). Les deux tiges (14) de piston (13) sont articulées à leur extrémité (9") autour d'un axe (10) fixe par rapport à la manchette de la tige (8), et les vérins viennent s'appuyer par leur extrémité (9') dans les logements (5') repérés ©, ©, ®, © et ménagés de chaque côté du bas de coque (5) en avant du pli de flexion du cou-de-pied. La figure la illustre le détail de réalisation de ce point d'appui (5').

Selon le niveau et les exigences propres du skieur et les conditions présumées de la course qu'il va effectuer, celui-ci pourra choisir sa raideur en choisissant juste avant le départ la position d'appui ©, ©, ® ou © du vérin qu'il estime optimale. Il est même possible au skieur ayant des problèmes de morphologie de pouvoir au moins partiellement les minimiser par un réglage du calage et de la raideur en angulation, de choisir de part et d'autre de sa chaussure des points d'appui ©, ©, ®, © éventuellement non identiques.

La figure 2a illustre schématiquement une variante du point de solidarisation de l'extrémité (9") du dispositif (9) pouvant être réglable en hauteur le long de la partie antérieure de la tige (8). Pour ce faire, une lumière (15) est ménagée dans la nervure (8') de la tige prévue pour pouvoir y loger un élément de réglage (16) de type connu, tel que vis-écrou, cales de réglage d'épaisseurs différentes, etc., de telle manière que l'on autorise un déplacement en translation le long de ladite lumière (15).

Les figures 3 et 4 illustrent deux variantes d'un autre mode d'exécution de l'invention. Dans celui-ci, le point d'application (17) de la force des ressorts (11) est fixé sur le bas de coque (5), l'extrémité (20) du vérin (9) correspondant y étant articulée autour d'un axe (17) par l'intermédiaire de l'équerre de liaison (21). Par contre, c'est l'autre point d'application (18) sur la manchette de la tige (8) qui est réglable: la tige de chaque vérin (9) porte à son extrémité (19) un ergot (19') de préférence cylindrique venant se loger dans un logement de

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

55

60

65

forme correspondante (18) définissant une articulation transversale sur la tige (8), figure 3a.

Plusieurs logements (18) venus de moulage sur la tige ou rapportés sur celle-ci définissent les positions de réglage ©, ©, ®, © progressif de la raideur.

Quoique non visible sur la figure 3, un dispositif à deux ressorts (11), de part et d'autre du cou-de-pied, présente les mêmes avantages que dans le cas précédent.

On notera par ailleurs, à la figure 3, que le ressort (11) du dispositif (9) selon l'invention est représenté apparent sur sa tige de guidage (22). Bien entendu, il peut être logé dans un carter tubulaire sans qu'il soit nécessaire de le décrire plus avant.

Dans la variante de la figure 4, non fondamentalement dilférente, même dans la conception de la zone du point d'application (18) de la force du ressort (11) sur la tige (8), le ou les ressorts proprement dits (11) sont abrités dans un logement (23) porté par le bas de coque (5) en avant du cou-de-pied et sollicitent la barre transversale (24')

d'une double tige (24) en U, cette barre (24') étant par ailleurs libre en rotation dans une lumière (25) et en translation à l'encontre des ressorts (11). Les deux branches (24") de la double tige en U (24) vont en appui sur la manchette (8) comme dans le cas précédent.

L'avantage par rapport à ce cas précédent est que l'axe instantané de rotation sur le bas de coque (5) peut se déplacer en translation vers l'avant lors des compressions, ce qui accroît la latitude de variation possible de l'angle de flexion à partir d'un angle d'avancée initial de la tige (8).

Dans les exemples de réalisation du dispositif des figures 3 et 4 décrits ci-avant, la position des points d'application repérés par les positions ©, ©, © et © de ce dernier sur la tige (8) est matérialisée par les logements (18) qui servent d'accrochage à l'ergot (19') pour chaque point d'application respectif. Ces logements (18) sont ménagés sur la tige (8) selon un secteur (37) sensiblement sphérique et concentrique par rapport à l'axe (24') sur le bas de coque (5), afin que l'accrochage de l'ergot (19') sur la tige (8) puisse s'effectuer,

d'une part, en concordance avec la forme plus ou moins courbe de ladite tige et, d'autre part, sans entraîner une modification de l'angle d'avancée de la tige (8) par rapport au bas de coque (5). Ce résultat est également obtenu dans le cas des figures 1 et 2; en effet, dans ce mode de réalisation, les points d'application définissant les positions ©, ©, © et © sur le bas de coque (5) sont matérialisés par des encoches sphériques (5') de forme conjuguée à celle d'extrémité (9') du dispositif (9). Ces encoches sont disposées selon un arc sensiblement sphérique et concentrique à l'axe (10). Dans ces réalisations décrites aux figures 1 à 4, la longueur «active» du dispositif (9), c'est-à-dire la distance séparant respectivement les points d'application (10, 5'), figure 1, et (17,18), figure 3, (18, 24'), figure 4, des dispositifs (9) sur la tige (8) et le bas de coque (5), est constante pour toutes les positions ©, ©, ® et © pour un effort élastique et un angle d'avancée initialement donnés. Il faut noter que cette distance subira ensuite des variations de longueur lors de mouvements de flexion en avant de la tige survenant au cours de la pratique du ski. C'est aussi le cas, figure 4, lorsqu'un dispositif de réglage (26) de l'angle d'avancée de la tige (8) par rapport au bas de coque (5) est associé au dispositif objet de l'invention pour modifier, simultanément audit réglage de l'angle d'avancée, la force initiale des ressorts (11). Dans la réalisation présente, le dispositif de réglage (26) est constitué par une vis (27) qui permet de repousser l'axe (24') contre l'action des ressorts

670 191

(11) sans modification de la longueur «active» du dispositif (9), puisque la distance entre l'axe (24') et l'ergot (19) reste constante.

Enfin, à la figure 5, une autre construction de chaussure selon l'invention permet d'atteindre le résultat recherché par la mise en place d'un dispositif élastique (9) constitué avec des ressorts (11)

dont la direction d'application de la force est variable (influant donc sur le bras de levier auquel elle s'applique) par la modification simultanée des points de solidarisation repérés par les positions ©, ©, © et © dudit dispositif (9) avec la tige (8) et ©',©',©' et ©' avec le bas de coque (5). Pour ce faire, deux secteurs à crémaillère (28) et (29) sont respectivement rapportés sur la partie antérieure de la tige (8) et sur la partie supérieure du bas de coque (5), tandis que les moyens élastiques (11) sont interposés entre les extrémités des branches de fers en U (30) et (31) disposés en regard l'un de l'autre. La partie transversale (30') du fer en U (30) est alors engagée dans l'un des crans (28') de la crémaillère (28) selon une position ©, ©, © ou © à laquelle correspond une position ©', ©', ©' ou ©' matérialisée par un cran (29') de la crémaillère (29) dans lequel est engagée l'autre branche transversale (31') du fer en U (31) coopérant avec le bas de coque (5). Ainsi, il est normalement prévu de faire correspondre une position © avec ©' des points de solidarisation (28' et 29') du dispositif élastique (9), ce qui détermine une direction donnée de la force élastique correspondant à l'effort résistant et, partant de cela, un moment résistant déterminé, qui est modulable en fonction des diverses orientations définies par les points © ©', © ©' et © ©'.

Selon un avantage supplémentaire de ce mode de réalisation, il est aussi possible d'augmenter les propriétés de réglage du moment résistant en soumettant le ressort (11) à une précontrainte initiale par le simple fait de réduire sa course en associant par exemple la position © avec ©', ainsi qu'illustré à la figure 5. Dans ces dernières configurations avec précontrainte du ressort, il est intéressant de ne pas influer sur la position d'avancée de la tige (8) par rapport au bas de coque (5). A cet effet, on prévoit un agencement du dispositif élastique (9) permettant le réglage de l'avancée de la tige (8). Ce réglage est obtenu par un fourreau (32) tournant librement sur les extrémités (33) des fers en U (30), tandis qu'une partie filetée (34) est destinée à coopérer avec les extrémités (35) du fer en U (31), lesdites extrémités étant pourvues d'un filetage correspondant. Une telle construction permet ainsi, selon que les fourreaux (32) sont plus ou moins vissés sur les extrémités (35) du fer en U (31), de modifier la longueur «active» initiale comprise entre leur branche transversale respective (30') et (31'), et donc la position relative de la tige (8) qui pivote sur son axe (7) par rapport au bas de coque (5). On réalise ainsi la modification de la longueur «active» du dispositif selon l'invention simultanément à la précontrainte du ressort (11), et donc de sa force élastique initiale. On constate ainsi que l'on multiplie par ^ 16 les possibilités de réglage de l'orientation de la direction de l'effort résistant avec cette dernière disposition constructive de l'invention.

Bien entendu, les dispositifs de contrôle de la flexion selon l'invention décrits ci-dessus ne sont pas limités à l'utilisation de ressorts de compression hélicoïdaux métalliques, mais il est tout à fait envisageable de les remplacer par des matériaux synthétiques élastiques travaillant à la compression, voire à l'extension, pour peu que l'on inverse les zones d'ancrage de ces composants élastiques en matériaux synthétiques (36) à l'intérieur desdits dispositifs élastiques,

ainsi que schématiquement illustré à la figure 6.

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

55

R

4 feuilles dessins

Claims

670191

1. Chaussure de ski comprenant:

— un bas de coque rigide sur lequel est articulée, au moins partiellement autour d'un axe horizontal, une tige composée elle-même d'au moins une partie entourant l'avant du bas de jambe et comportant des moyens permettant le chaussage par l'arrière;

— des moyens élastiques de contrôle de la flexion situés entre ladite tige et le bas de coque et rendus solidaires de ces deux parties de chaussure,

caractérisée en ce que, pour une position selon un angle d'avancée donné de la tige (8) par rapport au bas de coque (5), la direction de la force élastique exercée par lesdits moyens élastiques (9) est orientable par rapport à l'un au moins des points de solidarisation (10, 17,24', 28' et 29') desdits moyens élastiques (9) avec l'une des parties de chaussure, tandis que l'autre de ces points de solidarisation (5,18, 29' et 28') est réglable selon des positions ©,©,©,© aménagées sur l'autre partie de chaussure.

2. Chaussure de ski selon la revendication 1, caractérisée en ce que les moyens élastiques (9) comportent au moins un ressort (11, 36) coopérant avec au moins un piston (13, 24; 22; 24; 33) dont l'axe général définit la ligne d'application de la force élastique s'opposant aux efforts de flexion du skieur.

2

REVENDICATIONS

3

670 191

3. Chaussure de ski selon l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisée en ce que les moyens élastiques (9) comportent au moins un ressort de compression (11).

4. Chaussure de ski selon l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisée en ce que les moyens élastiques (9) comportent au moins un ressort d'extension (36).

5 l'axe d'articulation (30') est constitué par la mise en place dudit axe dans l'un des crans (28') d'une crémaillère (28) disposée selon l'axe longitudinal de ladite tige.

5. Chaussure de ski selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que le point de solidarisation des moyens élastiques (9), par rapport auquel est orientée la force élastique, est constitué par au moins un axe d'articulation transversal (10, 30'), tandis que l'autre point de solidarisation desdits moyens élastiques (9) occupe l'une quelconque des positions ©, ©, ®, ©, voire ©', ©', ©', ©' matérialisées par des logements (5', 29') aménagés sur le bas de coque (5).

6. Chaussure de ski selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que le point de solidarisation des moyens élastiques (9), par rapport auquel est orientée la force élastique, est constitué par au moins un axe d'articulation transversal (17,24', 29'), tandis que l'autre point de solidarisation desdits moyens élastiques (9) occupe l'une quelconque des positions ©,©,©,© matérialisées par des logements (18, 28') aménagés surla tige (8).

7. Chaussure de ski selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisée en ce que les moyens élastiques (9) réalisés par un étrier en forme de trapèze dont la petite base constitue l'axe d'articulation (10) solidaire de la tige (8) et dont les côtés sont constitués par les tiges de guidage (14) des ressorts (11) s'étendent vers le bas de chaque côté du bas de coque vers l'un des logements (5').

8. Chaussure de ski selon la revendication 7, caractérisée en ce que le réglage en hauteur le long de la partie antérieure de tige de l'axe d'articulation (10) est constitué par des moyens de déplacement en translation (16) dudit axe (10) dans une lumière oblongue (15) située dans une neryure (8') de la tige.

9. Chaussure de ski selon la revendication 7, caractérisée en ce que les logements (5') définissant les positions ©, ©, ® et © destinés à coopérer avec les extrémités (9') des moyens élastiques (9) sont disposés de chaque côté du bas de coque (5) sensiblement selon un arc de cercle de rayon égal à la distance entre l'extrémité (9') et l'articulation (10) dudit dispositif.

10 tinés à coopérer avec l'extrémité (31') du dispositif élastique (9) sont constitués par les crans (29') d'une seconde crémaillère (29) disposée selon l'axe longitudinal du bas de coque (5).

10. Chaussure de ski selon la revendication 9, caractérisée en ce que les logements (50 du bas de coque sont constitués par des calottes sphériques.

11. Chaussure de ski selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisée en ce que le dispositif élastique (9) est réalisé par une sorte d'anneau rectangulaire dont les grands côtés sont constitués par des vérins à ressort (11) et dont les petits côtés constituent les zones de solidarisation par leurs axes d'articulation (30' et 31'), respectivement avec la tige (8) et le bas de coque (5).

12. Chaussure de ski selon la revendication 11, caractérisée en ce que le réglage en hauteur le long de la partie antérieure de tige de

13. Chaussure de ski selon la revendication 11, caractérisée en ce que les logements (29') définissant les positions ©', ©', ©', ©' des-

14. Chaussure de ski selon la revendication 11, caractérisée en ce que la variation de l'orientation de la force élastique exercée par le

15. Chaussure de ski selon la revendication 11, caractérisée en ce

15 dispositif élastique (9) se fait par déplacement dudit dispositif (9) dont les axes d'articulation (30' et 31') sont respectivement placés dans les logements (28' et 29') selon les couples de positions correspondantes ©-©'; ©-©'; ©-©'; ©-©'.

16. Chaussure de ski selon la revendication 15, caractérisée en ce

2s que la variation de l'orientation de la force élastique exercée par le dispositif élastique (9) se fait par déplacement des axes d'articulation (30', 31'), respectivement dans les logements (28' et 29') selon l'une quelconque des positions ©,©,©,© sur la tige (8), associée à l'une quelconque des positions ©', ©', ©', ©' sur le bas de

30 coque (5).

17. Chaussure de ski selon la revendication 6, caractérisée en ce que le dispositif élastique (9) est réalisé par deux tiges de guidage (22) d'un ressort (11), disposées de part et d'autre de la partie supérieure du bas de coque (5) correspondant à la zone du cou-de-pied,

35 et s'étendant vers le haut de chaque côté de la partie antérieure de la tige (8) vers l'un des logements (18).

18. Chaussure de ski selon la revendication 7, caractérisée en ce que l'axe d'articulation (17) du dispositif élastique (9) constitué par les tiges de guidage (22) est fixe par rapport au bas de coque (5).

40

19. Chaussure de ski selon la revendication 6, caractérisée en ce que le dispositif élastique (9) est réalisé par un étrier rigide (24) associé à au moins un ressort (11) abrité dans un carter (23) ménagé dans le bas de coque (5), ledit étrier (24) ayant la forme d'un trapèze dont la petite base constitue un axe d'articulation (24') susceptible

45 de translation dans une lumière oblongue (25) aménagée sur le bas de coque (5) et dont les côtés constituant des bras de transmission (24') s'étendent vers le haut de part et d'autre de la partie antérieure de la tige vers les logements (18).

20. Chaussure de ski selon la revendication 19, caractérisée en ce so que la translation de l'axe d'articulation (24') de l'étrier (24) se fait à

l'encontre de la force élastique développée par le ressort (11).

20 que la longueur des grands côtés de l'anneau rectangulaire constituant le dispositif élastique (9) est variable par un système de réglage vis-écrou (35-34).

21. Chaussure de ski selon la revendication 19, caractérisée en ce que la translation de l'axe d'articulation (24') est limitée par un réglage vis-écrou (26) modifiant simultanément l'effort du

55 ressort (11).

22. Chaussure de ski selon l'une quelconque des revendications 17 à 21, caractérisée en ce que les logements (18) définissant les positions ©,©,©,© destinés à coopérer avec les extrémités (19) du dispositif élastique (9) sont disposés de chaque côté de la partie anté-

60 rieure de la tige (8) selon un secteur sensiblement sphérique de rayon égal à la distance entre les extrémités (19) et l'articulation (17, 24') dudit dispositif sur le bas de coque.

23. Chaussure de ski selon la revendication 22, caractérisée en ce que le secteur sphérique (37) comportant les logements (18) est rap-

65 porté par assemblage sur la tige (8).

24. Chaussure de ski selon la revendication 22, caractérisée en ce que le secteur sphérique (37) comportant les logements (18) est obtenu de moulage avec la tige (8).

25. Chaussure de ski selon l'une quelconque des revendications 17 à 24, caractérisée en ce que les extrémités (19) du dispositif élastique (9) comportent chacune un ergot (19') de forme correspondant à celle du logement (18) avec lequel il est destiné à coopérer pour une position ©, ©, ©, © choisie.