CH629277A5 - Serrure a tetiere et pene demi-tour mobile parallelement a cette tetiere. - Google Patents

Description

La présente invention concerne une serrure à têtière et pêne demi-tour mobile parallèlement à cette têtière, comportant un boîtier contenant un mécanisme d'actionnement de pêne demi-tour dans une direction parallèle au plan de la têtière, et au moins une tringle disposée derrière la têtière, qui porte un pêne demi-tour à l'une de ses extrémités et est en prise à son extrémité opposée avec le mécanisme d'actionnement de pêne demi-tour qui comporte un fouillot comprenant un premier bras maintenu par des moyens élastiques et un second bras d'actionnement de pêne.

On connaît des serrures de ce type qui comprennent un pêne demi-tour classique dont le verrouillage en pêne dorr mant est obtenu au moyen d'un dispositif à barillet ou autre et des galets disposés de part et d'autre du pêne demi-tour et commandés pour être engagés dans leurs gâches correspondantes par exemples en imprimant à la béquille ou bouton de la serrure un déplacement en sens contraire du déplacement d'ouverture normal, par rapport à la position d'équilibre de ladite béquille.

Le principal inconvénient des serrures de cette nature qui s'apparentent aux crémones, réside précisément dans le fait que l'engagement des trois éléments de fermeture de la serure dans leurs gâches respectives nécessite deux manœuvres séparées, à savoir, une poussée sur la porte et une manœuvre de fermeture des pênes en actionnant la béquille vers le haut.

On sait que dans le bâtiment, les éléments d'huisserie sont généralement posés immédiatement après la fin des travaux de gros-œuvre, c'est-à-dire longtemps avant l'achèvement de l'immeuble ou de l'habitation.

C'est ainsi qu'on est amené à mettre en place des portes dont les battants, s'ils sont réalisés en bois relativement frais, risquent de jouer lorsqu'ils ne sont pas maintenus appliqués contre leurs dormants respectifs.

Or, le fait même que pour engager les galets dans leurs gâches respectives, il soit nécessaire d'effectuer une opération séparé de l'opération d'actionnement du pêne demi-tour, entraîne des risques d'une fermeture imparfaite de sorte que la porte mal fermée joue et ne peut plus être correctement fermée par la suite.

Ceci constitue un inconvénient important des serrures classiques de ce type, indépendamment de l'inconvénient que constitue la manœuvre proprement dite, en deux temps, de la porte en vue d'en assurer la fermeture en trois points.

L'invention vise à remédier aux inconvénients précités en créant une serrure qui est définie par la revendication indépendante no. 1.

Les caractéristiques de l'invention apparaîtront au cours de la description qui va suivre.

Au dessin annexé, donné uniquement à titre d'exemple:

la Fig. 1 est une vue en perspective d'une serrure suivant l'invention et des gâches avec lesquelles les pênes demi-tour de ladite serrure sont destinés à coopérer; et la Fig. 2 est une vue en coupe et en arranchement partiel de la serrure de la Fig. 1.

La serrure représentée au dessin comporte un boîtier constitué d'une palâtre 1 et d'un foncet 2 représenté partiellement arraché, et une têtière verticale 3 de grande longueur destinée à être appliquée sur le chant du battant d'une porte par exemple.

Ainsi qu'on peut le voir à la Fig. 2, le boîtier de la serture contient un fouillot 4 qui présente deux bras 5 et 6. Le bras 5, orienté dans le sens opposé à la têtière 3, est maintenu dans une position intermédiaire par deux ressorts antagonistes 7 et 8 qui prennent tous deux appui sur des butées respectives 9, 10 solidaires du palâtre 1. Le bras 6 du fouillot 4 est destiné à actionner un coulisseau 11 qui comporte une encoche 12 dans laquelle pénètre le bras 6. Le coulisseau 11 qui est guidé dans

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le boîtier de la serrure par des saillies 13,14 respectivement engagées dans des fentes 15,16 ménagées dans le palâtre 1 et le foncet 2, comporte un talon 17 destiné à entraîner des tringles 18,19 et 20 qui portent chacune un pêne demi-tour 21,22 et 23 monté à coulissement dans une fente correspondante 24, 25,26 ménagé dans la têtière 3.

Les extrémités des tringles 18 à 20 intérieures au boîtier de la serrure sont superposées et pourvues chacune d'une encoche 27,28 et 29 d'une longueur supérieure à celle du talon 17 engagé à la fois dans ces trois encoches.

Les tringles 18 à 20 sont disposées derrière la têtière 3 et parallèlement à celle-ci.

Le pêne 21 est fixé sur la tringle 18 par l'intermédiaire d'une plaque entretoise 30 et l'extrémité de la tringle 18 s'étendant au-delà du pêne 21 présente une section plus faible et passe à travers un guide 31 formant butée pour un ressort de rappel hélicoïdal 32 monté sur ladite partie de plus faible section et immobilisé à son extrémité opposée au guide 31 par un élément d'arrêt 33.

Le pêne 22 est lui aussi monté sur la tringle 19 par l'intermédiaire d'une plaque entretoise 34, tandis que l'extrémité de la tringle 19 s'étandant au-delà du pêne 22 comporte une partie 35 de plus faible section portant un ressort hélicoïdal de rappel 36 qui prend appui contre un guide 37 fixé sur la têtière 3 et traversé par la partie 35 de la tringle 19.

Le montage du pêne demi-tour 23 est analogue à celui du pêne demi-tour 22 de sorte qu'il ne sera pas décrit davantage.

Les pênes 21,22 et 23 présentent parallèlement à la têtière 3 une section trapézoïdale destinée à faciliter leur engagement dans des gâches correspondantes telles que la gâche 40 représentée à la Fig. 1. Cette gâche est constituée principalement par une plaque destinée à être montée sur un dormant non représenté, convenablement évidé, comportant une encoche 41 de largeur supérieur à celle du pêne 22 correspondant et dont une paroi 42 est oblique afin de favoriser le recul du pêne lors de son engagement dans la gâche. L'encoche 41 comporte en outre une partie 43 de retenue du pêne dont la paroi prolongeant la paroi oblique 42 présente un congé 44 destiné à favoriser la pénétration du pêne dans la partie de retenue 43 de la gâche.

La serrure décrite comporte en outre un dispositif de verrouillage qui comporte un cylindre 45 actionné par une clef et pourvu d'un pignon 46 d'entraînement, par l'intermédiaire d'un pignon réducteur 47, et d'un pignon 48 pourvu de deux ergots d'entraînement 49, d'une crémaillère 50 qui comporte un talon 51 engagé dans un jeu d'encoches 52 à 54 ménagées dans les tringles 18 à 20 qui portent les pênes demi-tour.

La crémaillère 50 est guidée dans ses déplacements par des saillies telles que 55 engagées dans des fentes telles que 56 prévues dans le palâtre du boîtier de la serrure.

Si l'on désire provoquer l'effacement simultané des trois pênes demi-tour, on agit sur le fouillot 4 au moyen d'une béquille ou d'un bouton non représenté, dans le sens des aiguilles d'une montre, à l'encontre de l'action du ressort 8. Alors, le bras 6 du fouillot 4 entraîne en translation vers le haut de la Fig. 2 le coulisseau 11 dont le talon 17 qui vient en prise avec les bords supérieurs des encoches 27,28,29 des tringles 18,19 et 20 provoque le déplacement de ces tringles vers le haut, c'est-à-dire à l'encontre de l'action des ressorts de rappel tels que 32 et 36 des pênes demi-tour, les pênes demi-tour 21 à 23 sont donc simultanément déplacés vers le haut de la Fig. 2. Si les pênes 21 à 23 sont initialement engagés dans leurs gâches 40 respectives, le mouvement précité provoque le déplacement desdits pênes hors des parties 43 de retenue des gâches et entraîne donc la libération des pênes.

Si au contraire, la serrure se trouvant à l'état déverrouillé, on désire provoquer la fermeture d'une porte équipée de ladite serrure par engagement des pênes 21 à 23 dans leurs gâches 40 correspondantes, on peut soit procéder de la même manière que précédemment par action sur le fouillot, soit agir par simple poussée du battant. Alors, les pênes demi-tour 21 à 23 viennent en contact par leurs côtés obliques avec les bords obliques 42 des gâches 40 qui provoquent leur effacement à l'encontre de l'action des ressorts de rappel tels que 32 et 36. Puis, lorsque les pênes ont franchi les bords obliques 42 de leurs gâches respectives, ils sont engagés dans les parties de retenue 43 de ces gâches par l'action de leurs ressorts de rappel respectifs indépendamment les uns des autres.

On constate donc que, bien que les pênes demi-tour de la serrure suivant l'invention se déplacent parallèlement au plan de la têtière, le fonctionnement de la serrure est analogue à celui d'une serrure ordinaire.

Lorsqu'on désire verrouiller les pênes demi-tour, on agit au moyen d'une clef non représentée sur le cylindre 45 qui, par l'intermédiaire des pignons 47 et 48 provoque l'entraînement de la crémaillère 50 vers le bas de la Fig. 2. Le talon 51 de la crémaillère vient alors en butée contre les bords inférieurs des encoches 52 à 54 des tringles 18 à 20 et immobilise ainsi les-dites tringles dans leur position correspondant à l'engagement des pênes 21 à 23 dans les parties de retenue 43 de leurs gâches 40 correspondantes. La serrure se trouve alors condamnée.

Pour assurer le déverrouillage de la serrure, on agira sur la crémaillère en sens inverse.

La serrure qui vient d'être décrite présente vis-à-vis des serrures de la technique antérieure l'avantage de pouvoir être manœuvrée à la manière d'une serrure ordinaire. De plus le fait de faire coulisser les pênes parallèlement au plan de la têtière et non perpendiculairement, permet un gain de place et un entaillage moindre dans le cas de serrures à mortaiser.

Dans le mode de réalisation représenté à la Fig. 2, la serrure suivant l'invention comporte trois pênes demi-tour. Cependant on comprendra aisément qu'une telle serrure peut comporter un nombre de pênes demi-tour plus important ou moins important selon les dimensions de la porte à équiper et le degré de sûreté à obtenir.

Après la pose d'une serrure suivant l'invention, le battant d'une porte est parfaitement appliqué contre son dormant et n'a plus tendance à jouer et à se gauchir.

Afin de réduire encore tout risque de gauchissement, les congés 44 prévus à l'entrée des parties 43 de retenue des pênes sur les gâches 40 permettent aux pênes demi-tour de pénétrer dans lesdites parties de retenue, même lorsqu'il existe certains défauts d'alignement soit entre les gâches, soit entre les pênes demi-tour lorsque la porte sur laquelle est montée la serrure est légèrement voilée.

Par ailleurs, les moyens de démultiplication 47 prévus dans le mécanisme de verrouillage permettent l'introduction à fond des pênes demi-tour 21 à 23 dans les parties de retenue avec un effort moindre, ce qui diminue le risque de rupture des clés. La serrure qui vient d'être décrite est une serrure à mortaiser mais il va de soi qu'elle peut être également réalisée sous la forme d'une serrure en applique.

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1. Serrure à têtière et pêne demi-tour mobile parallèlement à cette têtière, comportant un boîtier contenant un mécanisme d'actionnement de pêne demi-tour dans une direction parallèle au plan de la têtière (3), et au moins une tringle ( 18, 19,20) disposée derrière la têtière, qui porte un pêne demi-tour à l'une de ses extrémités et est en prise à son extrémité opposée avec le mécanisme d'actionnement de pêne demi-tour qui comporte un fouillot comprenant un premier bras maintenu par des moyens élastiques et un second bras d'actionnement de pêne, caractérisée en ce que le second bras (6) du fouillot (4) est engagé dans une encoche (12) ménagée dans un coulisseau (11) qui comprend un talon (17) engagé dans une encoche (27,28,29) prévue dans la tringle.

2. Serrure suivant la revendication 1, caractérisée en ce qu'à son extrémité portant le pêne demi-tour, la tringle (18, 19,20) comporte une partie (35) d'extrémité, sur laquelle est monté un ressort de rappel (32,36) prenant appui sur un orange de butée (31,37) solidaire de la têtière (3).

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REVENDICATIONS

3. Serrure suivant l'une des revendications 1 et 2, comportant en outre un mécanisme de verrouillage de pêne demi-tour actionné par une clef comprenant une crémaillère montée déplaçable en translation au moyen d'un organe rotatif portant des ergots destinés à venir en prise avec les dents de la crémaillère, caractérisée en ce que la crémaillère (50) comporte un talon (51) engagé dans une encoche (52,53, 54) ménagée dans la tringle (18,19,20) portant le pêne demi-tour (21,22,23).

4. Serrure suivant l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que le pêne demi-tour (21,22,23) présente parallèlement au plan de la têtière (3) une section évasée, et coopère avec une gâche (40) qui comporte une encoche (41) pourvue d'une portion (43) de retenue du pêne (21,22,23).

5. Serrure suivant la revendication 4, caractérisée en ce que l'encoche (41) de la gâche (40) comporte un bord oblique (42) pour favoriser l'effacement du pêne lors de sa pénétration dans la gâche.

6. Serrure suivant l'une des revendications 4 et 5, caractérisée en ce que la partie (43) de retenue du pêne de la gâche (40) comporte un congé (44) qui raccorde le bord oblique (42) avec le côté correspondant de la partie de retenue, le congé étant destiné à favoriser la pénétration du pêne.

7. Serure suivant l'une des revendications 1 et 2, caractérisée en ce qu'elle comporte plusieurs pênes demi-tour (21, 22,23) montés à coulissement dans des fentes correspondantes (24,25,26) ménagées dans la têtière et portées par des tringles respectives (18,19,20), les parties des tringles intérieures au boîtier de la serrure étant superposées et étant en prise simultanément avec le mécanisme d'actionnement de pêne demi-tour (4,11,12,17).

8. Serrure suivant la revendication 7, caractérisée en ce que les tringles (18,19,20) portant les pênes demi-tour (21, 22,23) comportent dans leurs parties superposées des encoches alignées (27,28,29) dans lesquelles est engagé le talon (17) du coulisseau (11) du mécanisme d'actionnement de pêne demi-tour.

9. Serrure suivant l'une des revendications 7 et 8, caractérisée en ce que les parties superposées des tringles (18,19,20) sont en prise avec le mécanisme de verrouillage.

10. Serrure suivant la revendication 9, caractérisée en ce que les tringles comportent des encoches alignées (52,53,54) dans lesquelles est engagé le talon (51) de la crémaillère (40) du mécanisme de verrouillage.