Presse à imprimer La présente invention a pour objet une presse à imprimer.
Bien qu'on ait porté beaucoup d'attention ces dernières années au problème de l'encrage des clichés d'une presse rotative, les dispositifs d'encrage con nus présentent un certain nombre d'inconvénients. Ces dispositifs ne permettent pas de produire une pellicule égale sur toute la surface des clichés d'im pression lors des révolutions successives de la platine cylindrique, ce défaut se manifestant par ce qu'on appelle l'effet fantôme et l'effet d'inanition , ces termes s'appliquant à une distribution non uni forme de l'encre selon la circonférence et selon la longueur de la platine cylindrique.
L'effet fan tôme , par exemple, peut se produire quand une taille, un bloc ou toute autre surface d'encrage sur un cliché d'impression soutire une plus grande quan tité d'encre au rouleau que la surface correspondante dans la même colonne et espacée de la première selon la circonférence. En dépit du fait que la pellicule se reforme sur le rouleau de formation entre les rota tions successives, cette nouvelle pellicule est produite principalement par une addition non uniforme d'en cre au rouleau de formation, inadéquate pour rétablir une pellicule complète d'encre dans les surfaces qui, pendant la révolution précédente, ont été appelées à fournir beaucoup d'encre.
Il en résulte que ces sur faces sur le rouleau de formation sont sous-encrées et tendent à former une image négative ou fan tôme de la surface fortement encrée, dans une posi tion décalée de la même colonne.
Supposons, par exemple, que le cliché d'impres sion dans une position de colonnes donnée présente plusieurs surfaces de formes différentes nécessitant un fort encrage, les surfaces intermédiaires aux pre mières surfaces nommées étant plus légèrement encrées et comprenant un texte ou une impression demi-tons.
On a souvent constaté que, finalement, une ou plusieurs surfaces fortement encrées, présen tent le fantôme d'une autre de ces surfaces, c'est- à-dire qu'une des surfaces n'est pas fortement encrée mais présente en superposition une surface plus légè rement encrée d'une forme ou d'un contour distinct.
Bien qu'un certain effet fantôme puisse être to léré, il s'interprète en général comme un signe de mauvaise impression; et des recherches ont été entre prises pour réduire cet effet à une valeur raisonnable et pratiquement imperceptible.
L' inanition , ou distribution non uniforme de l'encre dans le sens longitudinal du cliché d7impres- sion, provient du fait que des quantités d'encre dif férentes sont fréquemment nécessaires d'une colonne à l'autre par suite de la présence de tailles fortement encrées dans certaines des colonnes. Pour diminuer cette inanition , on utilise généralement des réser voirs d'encre comprenant une série de clavettes espa cées qui règlent le jeu de la lame du réservoir, per mettant l'alimentation d'une plus grande quantité d'encre dans certaines positions de colonnes que dans d'autres.
Le rôle du réglage des clavettes est de régler l'alimentation de l'encre pour chaque position de colonnes de la manière requise par la colonne corres pondante sur le cliché. Un problème se pose du fait que les besoins en encre sur le cliché varient brusque ment sur les bords séparant les surfaces, demi-tons des surfaces pleines., et il n'est pas possible par le réglage des clavettes de définir avec une telle préci sion les divers rubans d'encre.
En conséquence, les rouleaux de transfert d'encre sont parfois mis en vibration axialement pour tenter d'adoucir les varia tions. brusques de la pellicule d'encre d'une colonne à l'autre, de manière que les variations d'ans la pellicule appliquée au cliché d'impression soient graduelles et par conséquent moins perceptibles à l'aeil dans l'im pression finale.
Il est bien connu des spécialistes que le réglage des clavettes de réservoir est une opération qui doit être effectuée par un ouvrier très expérimenté et que ce réglage est, au mieux, un procédé par tâtonne ments. En conséquence, il se produit un gaspillage de papier considérable avant d'arriver à diminuer l'effet d' inanition à un niveau acceptable. En outre, chaque changement de clichés nécessite un nouveau réglage complet des clavettes du réservoir qui doit être fait aussi rapidement que possible, par exemple entre chaque édition d'un journal.
Cela nécessite une main-d'oeuvre très spécialisée qui doit être disponible pour effectuer ces changements, alors que la présence d'ouvriers spécialisés n'est pas nécessaire pendant le fonctionnement normal de la presse.
La presse qui fait l'objet de la présente invention supprime pratiquement les effets de fantômes et l' inanition . Elle est caractérisée en ce qu'elle comprend une platine cylindrique pour y fixer des clichés d'impression, un cylindre d'impression coopé rant avec ladite platine, un rouleau de formation en contact de roulement avec les clichés,
et un dispositif d'alimentation d'encre comportant une série de rou leaux encreurs en contact de roulement avec le rou leau de formation d'un côté alimentation et une série de rouleaux récupérateurs en contact de roulement avec le rouleau de formation d'un côté retour, ce dis positif d'alimentation d'encre, agencé pour alimenter et répartir l'encre sur le rouleau de formation, com portant en outre des moyens coopérant avec un au moins des rouleaux récupérateurs pour racler l'encre recueillie par ledit rouleau récupérateur du rouleau de formation.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution et des variantes de la presse à imprimer selon l'invention.
La fig. 1 est une vue de bout, partiellement en coupe de cette forme d'exécution.
La fig. 2 est une coupe, à plus grande échelle, d'un détail représenté à la fig. 1.
La fig. 3 est une coupe, à plus grande échelle, d'un autre détail.
La fig. 4 est une vue d'un autre détail.
La fig. 5 est une vue d'organes représentés à la fig. 1.
Les fig. 5a et 5b sont des vues partielles de deux variantes correspondant à la fig. 5.
La fig. 6 est une vue prise selon la ligne 6-6 de la fig. 5.
La presse 10 représentée à la fig. 1 est du type à châssis en forme de U inversé utilisé ordinairement dans l'impression des journaux, seule une moitié de la presse étant représentée, l'autre moitié étant l'image dans un miroir de la première. La presse 10 com prend une platine cylindrique 11 portant des clichés d'impression lla et 11b, par exemple des clichés stéréotypes.
Un cylindre d'impression 12 coopère avec la platine, et une bande de papier 13 est dispo- sée autour du cylindre 12.
Pour appliquer une pellicule d'encre aux surfaces externes des clichés d'impression, est disposé un dis positif d'alimentation en encre 20 qui comprend un réservoir d'encre 21, une auge 22, un rouleau de réservoir 23 et un rouleau d'alimentation 24. Pour commander la quantité d'encre alimentée par le rou leau de réservoir 23, une lame de réservoir 25 s'étend sur toute la longueur du rouleau. Cette lame peut être réglée relativement au rouleau de réservoir par des moyens de réglage manuels 26, et il n'est pas néces saire, comme on le verra plus loin, d'utiliser des cla vettes pour faire varier la quantité d'encre alimentée par le dispositif colonne par colonne. Le rouleau d'alimentation 24 peut être d'un type connu.
Il suffit de dire ici que ce rouleau présente une section poly gonale à nombreux côtés et, par conséquent, des sur faces planes définissant des arêtes longitudinales qui essuient successivement l'encre de la pellicule formée sur le rouleau de réservoir 23, ce dernier fonctionnant de préférence à une vitesse qui est une petite fraction de celle du rouleau d'alimentation. Il en résulte une application d'encre bien répartie sur un rouleau de formation 30. Un dispositif qui va être décrit permet de convertir l'encre en une pellicule uniforme.
Le rouleau de formation 30 est monté entre le dispositif d'alimentation en encrage 20 et la platine cylindrique 11. Il est entouré de rouleaux encreurs 41 à 45, espacés sur une moitié de sa périphérie. La platine cylindrique 11 est entrainée pour tourner dans le sens du mouvement des aiguilles d'une montre en regardant la fig. 1, et par conséquent le rouleau de formation est entrainé en sens inverse, ce qui permet de définir sur ce rouleau un côté d'alimentation 30a à droite et un côté de retour 30b à gauche.
Le dispo sitif comprend également cinq rouleaux de récupéra tion d'encre 31 à 35 qui sont disposés du côté gau che du rouleau de formation 30. Ces rouleaux en creurs et récupérateurs tournent par suite de leur contact avec le rouleau de formation 30. Le rouleau récupérateur 33 du côté retour est engagé par un dis positif à lame 51, et le rouleau suivant 34 est engagé par un dispositif à lame 52. Le sens de rotation de la presse étant réversible des dispositifs semblables 53, 54 coopèrent avec les rouleaux 43 et 44 respecti vement, étant entendu que les dispositifs 53, 54 sont en position retirée inactive quand les rouleaux de la presse tournent dans les sens indiqués.
On décrira le dispositif à lame 51 (fig. 2) comme exemple, les autres dispositifs étant semblables. Il comprend un corps 60 qui s'étend longitudinalement à travers la presse et est monté pour tourner autour d'un arbre 61 à chacune de ses extrémités. Un plateau de serrage 62 est monté sur le corps 60 par une série de vis 63 dont une seule est visible à la fig. 2. Un racloir est monté entre le corps 60 et le plateau 62 et comprend une lame 64 en matière plastique dure, par exemple en nylon ou en ténite, présentant une forte résistance à l'usure, doublée par une lame 65 d'acier à ressort.
Le plateau de serrage 62 comprend une série de vis de réglage 66 dont les extrémités infé rieures butent sur le corps 60, de sorte que le ser rage de ces vis tend à faire tourner le plateau de ser rage 62 d'un petit angle, ce qui fixe ensemble les lames 64 et 65.
Dans les conditions de fonctionnement, les lames des dispositifs 51 et 52 pressent contre les rouleaux encreurs 33 et 34 sur toute la longueur de ces der niers, de manière à enlever la pellicule d'encre rési duelle qui est recueillie par les rouleaux 33, 34 à partir du rouleau de formation 30, après que l'image ou la forme sur les clichés a été encrée. L'encre qui est enlevée tombe sur une tôle 71. Une tôle 72 ana logue est utilisée de l'autre côté du rouleau 30. L'en cre qui n'est pas raclée des rouleaux récupérateurs reste sous forme d'une mince pellicule uniforme. Les tôles 71 et 72 conduisent l'encre qu'elles recueillent dans l'auge 22 du réservoir d'encre.
Le rouleau de formation 30 comporte une couver ture élastique 80 amovible (fig. 3), par exemple en caoutchouc synthétique. Cette couverture est consti tuée par un ruban dont les deux extrémités sont sépa rées l'une de l'autre à la périphérie du rouleau 30 par un espace 81. On peut utiliser plus d'un ruban, si on le désire. La couverture 80 est fixée à une mince pla tine de support 82 en métal, par vulcanisation par exemple, les extrémités de cette platine étant fixées au rouleau de formation par des chevilles. 83. Une couche de rembourrage 84 est disposée entre la pla tine métallique 82 et la surface du rouleau de forma tion 30, cette couche pouvant être formée de plu sieurs feuilles de papier.
La couverture 80 peut être facilement enlevée du rouleau de formation et mon tée sur un rouleau correspondant dans un gabarit de meulage, dans le but de la meuler. Comme cette opé ration implique une perte de matière, on peut com penser cette perte par une couche de rembourrage plus épaisse quand la couverture est remontée dans la presse afin de restaurer le diamètre externe initial du rouleau de formation.
Pour le montage du rouleau de formation 30, des paliers<B>86</B> (fig. 1) sont montés à chaque extré mité de la presse et peuvent être déplacés d'un bloc par rapport au cadre de la presse, la position étant déterminée par des vis de réglage 87. On peut ainsi régler de manière précise la pression exercée par le rouleau de formation contre la platine cylindrique.
Le rouleau de formation 30 est entraîné synchro- niquement à la platine cylindrique 11, et le diamètre de ce rouleau est choisi de manière que l'espace 81 dans la couverture du rouleau de formation coïncide, à chaque révolution, avec un espace compris entre les clichés 11a et 11b de la platine cylindrique. De préférence, comme représenté, le rouleau de forma tion 30 présente un diamètre externe sensiblement égal au diamètre externe de la platine avec les clichés.
On établit ainsi entre la surface du rouleau de forma tion et celle de la platine cylindrique une relation telle qu'à chaque révolution, une surface donnée sur la platine cylindrique soit en contact avec la même sur face correspondante sur le rouleau de formation. L'avantage donné par cette relation apparaîtra claire ment quand on envisagera plus loin le fonctionne ment de la presse. Pour l'instant, il suffit de dire qu'elle contribue à l'élimination d'images négatives décalées. Quand les diamètres sont choisis pour don ner cette relation, les fantômes tendent ainsi à être éliminés de deux manières distinctes, encore que corrélatives.
En ce qui concerne le mécanisme d'en traînement des rouleaux, il est connu dans la pratique et n'est représenté que schématiquement à la fig. 1, A indiquant des moyens pour entraîner synchronique- ment le rouleau de formation 30, le cylindre d'impres sion 12 et la platine 11, et B la connexion d'entraîne ment du rouleau de réservoir 23. Des roues dentées du type ordinairement employé entre la platine et le cylindre d'impression peuvent être utilisées entre le rouleau de formation et la platine.
Pour permettre une commutation rapide et aisée de la rotation directe à la rotation inverse, les dispo sitifs à lame 51 à 54 sont couplés mécaniquement ensemble comme représenté à la fig. 4 où les organes représentés en lignes continues occupent la même position que dans la fig. 1. Chaque dispositif à lame comprend un bras de commande désigné par le chif fre de référence du dispositif accompagné de l'indice a. Du côté gauche, ces bras sont connectés par une biellette 91, et du côté droit par une biellette 92.
Une connexion transversale est assurée par une biellette 93 reliée à ses extrémités à des bras 52b et 54b des dispositifs 52 et 53 respectivement. Cette construc tion peut être répétée des deux côtés de la presse. Un levier de commandement manuel 94 est couplé au dispositif articulé décrit comme représenté à la fig. 4, et il est évident que lorsque ce levier est basculé vers le bas, pour prendre la position représentée en lignes pointillées, toutes les lames des dispositifs tournent en sens inverse du mouvement des aiguilles d'une montre.
Les dispositifs 51, 52 sont alors placés en position inactive, tandis que les dispositifs 53, 54 sont placés en position active, leurs lames étant bas culées en contact avec les rouleaux 43 et 44, qui fonctionnent comme rouleaux récupérateurs. Dans l'exposé du fonctionnement qui va suivre, on suppose que le mécanisme est dans l'état représenté aux fig. 1 et 4.
Une vibration des divers rouleaux n'est pas essen tielle dans la presse décrite, contrairement au cas d'une presse connue. Cependant, un mécanisme vibreur nouveau peut être envisagé pour faire vibrer tous les rouleaux encreurs et récupérateurs simultané ment à l'aide d'un seul élément producteur de la vibration. Tous les rouleaux entourant le rouleau de formation 30 (fig. 5) sont mis en vibration par un disque flottant monté sur l'arbre du rouleau de for mation, ou entraîné séparément et relié par poulies aux extrémités des rouleaux respectifs.
Dans le méca nisme représenté, l'arbre 100 du rouleau de forma- tion 30 porte un disque flottant 101 monté à son extrémité et engageant des poulies 31a à 35a et 41a à 45a montées sur les arbres des rouleaux respec- tifs. Le bord du disque flottant est convexe et se pré sente, en section droite, sous forme d'une dévelop pante dont le profil est similaire à celui d'une dent d'engrenage droite, les poulies coopérant avec ce bord présentant des faces formant un V à branches recti lignes. En outre, le diamètre moyen du disque flottant correspond de préférence au diamètre du rouleau de formation.
On tend ainsi à éviter le glissement des poulies alors même que l'angle du disque flottant peut changer par rapport aux axes des arbres des rouleaux pendant un cycle de rotation. Il est évident que pour une seule révolution du rouleau de forma tion et du disque flottant, chaque rouleau subit un cycle de vibration complet. Dans une variante (fig. 5a), le disque flottant 101a est monté séparément du rouleau 30 et entraîné par une poulie plate 101b et une courroie 101c couplée au moteur de la presse par un accouplement 101d à vitesse variable. Dans ce cas, le glissement au niveau des poulies est obliga toire et les surfaces des poulies doivent être lubrifiées.
Pour empêcher tout jeu entre les poulies individuelles et la périphérie du disque flottant 101, les poulies peuvent être construites en deux parties (fig. 5b) maintenues ensemble par un ressort 42b.
Les paliers dans lesquels les rouleaux encreurs 41 à 45 et récupérateurs 31 à 35 sont montés doivent être sollicités par ressort en direction du rouleau de formation 30 pour permettre le réglage de ce rouleau plus ou moins près de la platine cylindrique, réglage dont il a été question plus haut. Tous ces, paliers doi vent être agencés de manière à permettre à l'arbre correspondant de s'étendre vers l'extérieur pour enga ger le mécanisme de vibration, c'est-à-dire le disque flottant 101. Plusieurs types connus de paliers peu vent être envisagés, de préférence un type présentant des moyens de verrouillage du rouleau pendant le fonctionnement.
Les cadres portant les paliers sont avantageusement orientés par rapport au châssis de la pressé de manière à permettre un mouvement radial des rouleaux par rapport au rouleau de forma tion. L'emploi de tels paliers présente entre autres avantages celui de pouvoir dégager et enlever les rou leaux individuellement, simplement en actionnant un levier de commande manuel coopérant avec ces paliers, ce qui facilite le retrait de la couverture 80 du rouleau de formation et son remplacement ou sa remise en place après traitement de sa surface.
L'entretien de la presse est très simple, tous les rouleaux encreurs 41 à 45 et récupérateurs 31 à 35 étant en métal. La presse comprend un seul élément à surface caoutchoutée, susceptible d'être enlevé et pouvant être ainsi facilement renouvelé, et il n'est pas nécessaire d'enlever des éléments des rouleaux à au cun instant. De même, la vibration longitudinale des rouleaux en contact avec les lames de raclage tend à réduire et égaliser l'usure, de sorte qu'une longue durée est assurée. Envisageons maintenant le fonctionnement de la presse.
Supposons tout d'abord que les dispositifs à lame 51, 52 sur le côté retour du rouleau de forma tion sont dans leur position active de raclage, et que les dispositifs 53, 54 de l'autre côté sont dégagés en position inactive. Des moyens d'entraînement assurent les rotations du rouleau de formation, de la platine cylindrique et du cylindre d'impression, en synchro nisme les uns avec les autres, par exemple avec la même vitesse superficielle. Le rouleau d'alimentation 24 du dispositif d'alimentation en encre tourne à cette vitesse grâce à une connexion d'entraînement. Une connexion à réduction de vitesse fait tourner le rou leau de réservoir 23 à une vitesse notablement infé rieure.
En fonctionnement, une pellicule d'encre est ali mentée par le rouleau de réservoir, son épaisseur étant réglée par la position de la lame 25. Comme mentionné précédemment, l'épaisseur de la pellicule d'encre déterminée par la lame 25 est constante sur toute la longueur du rouleau de réservoir et il n'est pas nécessaire d'utiliser des moyens assurant le ré glage de cette épaisseur colonne par colonne. Une partie de la pellicule d'encre sur le rouleau de réser voir est essuyée par les arêtes du rouleau d'alimen tation 24 qui tourne en contact avec le rouleau de formation 30.
L'encre appliquée au rouleau d'alimen tation 24 est sous forme d'une pellicule grossière pro duite par la pression du rouleau 24 contre la surface caoutchoutée du rouleau de formation, de sorte que l'encre est déjà sous forme de pellicule quand elle atteint le rouleau encreur 45. Ce rouleau exerce une uniformisation et une égalisation de la pellicule, après quoi celle-ci vient en contact avec le rouleau 44 qui exerce la même action. Une nouvelle égalisation de la pellicule est assurée par les rouleaux vibrants 43, 42, 41, de sorte que la pellicule, après passage sur le rouleau 41, est presque parfaitement uniforme sur toute la longueur du rouleau de formation. La pelli cule d'encre passe alors sur les surfaces externes des clichés 11a et 11b.
La quantité d'encre nécessitée par ces surfaces est constante par unité de surface d7im- pression réelle, bien qu'il soit évident qu'en moyenne une plus grande quantité d'encre sera absorbée par une surface demi-ton ou pleine que par une surface équivalente d'un texte, par suite de la plus grande proportion de surface imprimée. La pellicule d'encre est transférée à la bande de papier 13 autour du rou leau d'impression 12, de la manière ordinaire.
Pour rétablir une pellicule vierge à chaque révo lution successive du rouleau de formation 30, il est indispensable d'éliminer pratiquement complètement la pellicule du côté retour du rouleau de formation. Avant ce retrait, il est utile d'éliminer toute ligne de division brusque entre les surfaces désencrées et les surfaces contenant une quantité notable d'encre rési duelle, et c'est dans ce but que les rouleaux vibrants 31, 32 sont utilisés. En conséquence, l'encre restant sur le rouleau de formation 30 au moment où une surface donnée de ce rouleau atteint le rouleau 33, forme une pellicule qui peut présenter de brusques modifications d'épaisseur.
Cependant, les rouleaux vibreurs 31, 32 (aussi bien que les rouleaux 41, 42) sont facultatifs et peuvent être supprimés si l'on veut simplifier la presse le plus possible.
Quand la surface du rouleau récupérateur 33 engage la pellicule résiduelle sur le rouleau 30, la moitié approximativement de cette pellicule est enle vée et s'attache à la surface du rouleau 33. Cette quantité enlevée peut représenter considérablement plus de la moitié, mais on peut supposer comme exemple que seule la moitié est éliminée. L'encre recueillie par le rouleau 33 est raclée par la lame 64 du dispositif à lame 51 et tombe sur la tôle 71.
La pellicule d'encre restant sur la surface du rouleau de formation après son passage au niveau du rouleau 33 est divisée de même manière entre le rouleau de for mation et le rouleau récupérateur vibrant 34, et l'encre recueillie par ce dernier rouleau est raclée par la lame du dispositif 52 et tombe sur la tôle 71. Ainsi, deux opérations de raclage seulement permet tent de recueillir plus des trois quarts de l'encre résiduelle. D'autres lames pourraient être utilisées, par exemple sur les rouleaux 31 et 32, si l'on désire obtenir un plus haut degré de raclage.
La petite quantité d'encre qui est laissée sur le rouleau de for mation après qu'il a quitté le rouleau 34 est très amoindrie, avant qu'une nouvelle pellicule soit appli quée au rouleau, et n'a en conséquence aucune impor tance pratique.
Une nouvelle quantité d'encre est fournie par le dispositif d'alimentation ou le réservoir, et un autre cycle commence. Il est évident qu'entre les opéra tions d'encrage successives relatives à. une surface donnée du rouleau de formation, non seulement l'en cre résiduelle est raclée, mais encore l'encre restante est traitée de manière que la possibilité de formation de fantômes est pratiquement éliminée. Il est évi dent aussi que l'élimination notable des fantômes est assurée même si le rapport préféré de 1 : 1 entre les diamètres du rouleau de formation et de la pla tine cylindrique n'est pas réalisé, mais il est évident que d'ans ce cas une couverture continue doit être utilisée sur le rouleau de formation.
L'effet d' inanition est également évité par l'action des lames de raclage, ce qu'on voit facile ment en supposant qu'une colonne sur un cliché d'im pression est constituée entièrement de surfaces plei nes ou de tailles et qu'une colonne adjacente est entièrement composée de textes.
Ainsi, une quantité notable d'encre reste sur le, rouleau dé formation et doit être renvoyée au réservoir dans la colonne légè rement encrée, tandis que pour la colonne fortement encrée, cette quantité d'encre est faible. Cependant, ce point ne constitue pas un inconvénient dans. le dis positif décrit puisque l'encre envoyée ou résiduelle est simplement éliminée quelle que soit la quantité présente, plus forte dans certaines positions de colon nes le long des bandes de raclage que dans d'autres positions, et n'est en aucun cas entraînée en contact répété avec le cliché d'impression.
Ainsi, le contact du rouleau de formation avec le cliché d'impression se produit avec une pellicule d'encre vierge et sensi blement uniforme sur la surface du rouleau de for mation.
L'opération compliquée du réglage des cla vettes, ordinairement nécessaire lors des changements de clichés, devient inutile. En conséquence, les cli chés peuvent être changés et la presse remise en fonc tionnement par un personnel non spécialisé, et avec une grande économie de temps et d'argent. L'emploi de cette presse décrite permet d'éviter la présence d'une équipe importante d'ouvriers pour les opéra tions de changement.
Il est évident que si l'on désire inverser le sens de rotation- d'une moitié de la presse, comme cela est nécessaire pour l'impression en couleurs., le seul changement à apporter au dispositif d'encrage décrit est de faire passer les connexions mécaniques, de la position représentée en traits pleins, à la position représentée en traits pointillés à la fig. 4, la presse pouvant fonctionner aussi efficacement dans un sens que dans l'autre.