<B>Dispositif de remontage automatique pour mouvements d'horlogerie</B> On connaît des dispositifs de remontage au tomatique pour mouvements d'horlogerie ac tionnés par les mouvements irréguliers impri més à la montre en service, par exemple par l'usager lui-même, quand il s'agit d'une mon tre-bracelet, ou par un organe d'une voiture automobile, notamment le volant de direction, sur lequel la montre est fixée. Les dispositifs connus qui emmagasinent, lors d'une période d'activité de l'usager ou de la voiture, une ré serve de marche de plus de 48 heures, sont gé néralement d'un encombrement excessif.
L'objet de la présente invention est un dis positif de remontage automatique pour mouve ments d'horlogerie comprenant une masselotte oscillant autour d'un axe et qui, par ses mouve ments, actionne, par l'intermédiaire de deux cliquets d'actionnëment, une roue dentée fixée rigidement sur le premier arbre du rouage de remontage. Ce dispositif se caractérise par le fait que lesdits cliquets d'actionnement sont montés sur des pivots solidaires d'un organe d'actionnement, qui est entraîné, dans un mou vement de va-et-vient, par la masselotte oscil lante.
Le dessin annexé représente schématique ment et à titre d'exemple un mouvement d'hor logerie muni d'une forme d'exécution du dis positif de remontage automatique, objet de l'in vention. La fig. 1 est une élévation, partiellement en coupe, et la fig. 2 une coupe horizontale faite sui vant la ligne<I>11-1I</I> de la fig. 1.
Un bâti contenant les organes du dispositif comprend une platine 9, contre laquelle est monté le mécanisme de montre et qui supporte, par trois piliers 10, un pont intermédiaire 11, sur lequel est monté rigidement, par trois autres pi liers 12, un pont supérieur 13.
Entre la platine du mouvement et le pont intermédiaire 11 est pivoté l'arbre 1 d'un baril let 5 portant sur sa périphérie une couronne dentée 28 engrenant avec la première roue d'un train de deux mobiles 29 à 32 transmettant l'effort démultiplié du barillet à l'échappement du mécanisme de montre, afin d'entretenir les oscillations du balancier. L'extrémité du res sort du barillet 5 opposée à celle accrochée à l'arbre 1, est reliée à la paroi intérieure du ba rillet par une bride coulissante, non représen tée au dessin, qui glisse sur cette paroi quand le couple provoqué par la déformation élasti que du ressort dépasse une certaine valeur -li mite.
Sur cet arbre 1 est calé, au-dessus du ba rillet 5, un pignon de petit diamètre 8 engre nant avec une couronne dentée 34 montée ri gidement sur la périphérie d'un autre barillet 7 capable d'emmagasiner une plus grande éner- gie et dont l'arbre 24 pivoté dans la platine 9, traverse le pont intermédiaire 11 par une extré mité portant une roue 23 du dispositif de re montage automatique.
Ce dispositif de remontage automatique, logé entre le pont intermédiaire 11 et le pont supérieur 13 comprend une masselotte 14 soli daire d'un moyeu 16 monté dans le centre du pont supérieur 13, par un roulement à billes et qui s'étend autour du bâti. Sous le moyeu 16 est planté, à une faible distance, de l'ordre d'un millimètre, de l'axe de ce moyeu, un maneton 15 d'une petite manivelle engagé, avec interpo sition d'un rubis annulaire 18, dans un trou percé dans la tête d'une biellette plate 17. Cette tête est maintenue en place par un couvre-ru- bis 19.
Le pied élargi de cette biellette plate 17 est échancré d'une fente longitudinale dont les bords rectilignes 27 s'engagent, comme une fourche, sur un arbre monté pivotant entre deux rubis 26, 26 logés dans les ponts respectivement intermédiaire 11 et supérieur 13. Sur cet ar bre et en dessous de la biellette 17 est calée une roue à rochet 21, sur laquelle deux cli- quets 20, 20, montés oscillants, sous la biellette plate 17, de part et d'autre de la fente, dans des dispositions sensiblement symétriques par rapport à l'axe de l'arbre et poussés par des moyens élastiques, non représentés, sur deux points du pourtour de la roue à rochet sensi blement opposés par rapport à l'axe.
Sur ce même arbre, et entre la roue à rochet 21 et le rubis 26 logé dans le pont inférieur 11, est calé un pignon 22 engrenant avec la roue dentée 23 calée sur l'extrémité supérieure de l'arbre 24.
Le dispositif de remontage automatique est doublé d'un dispositif de remontage manuel du type couramment utilisé dans les montres-bra celets. Ce dispositif permet d'actionner en ro tation l'arbre 24 par une roue dentée 6 calée sur cet axe sous le barillet 7. Ce dispositif de remontage manuel comprend un bouton moleté extérieur 35 sur la tige duquel est monté fou un pignon d'angle 36 engrenant avec une roue dentée 37 et qui peut être entraîné, par l'inter médiaire d'un pignon coulant 35a. Sur un moyeu 2, monté fou sur l'arbre 1, sont calées deux roues dentées 3 et 4 engrenant respective ment avec les roues 37 et 6.
Sous l'influence des mouvements irréguliers auxquels la montre est soumise en service, la masselotte 14 tourne par inertie par rapport au bâti, tantôt dans un sens, tantôt dans l'autre, en entraînant la biellette plate 17 par le mane- ton 15 dans des mouvements alternatifs sensi blement rectilignes. Lors de la course aller , comme lors de la course retour , de chacun de ces mouvements, l'un des cliquets 20 fait tourner la roue à rochet toujours dans le même sens, sens contraire aux aiguilles d'une montre dans le cas du dessin et en regardant comme dans la fig. 2.
Par le pignon 22 et la roue 23, la roue à rochet 21 entraîne l'axe 24 du ba rillet 7. L'armage du ressort du barillet 7 se transmet au ressort du barillet 5 qui agit, par sa couronne dentée 28, sur les mobiles 29 à 32, entretenant les oscillations du balancier du mouvement d'horlogerie. Dans cette phase du fonctionnement, le gros barillet 7 reste faible ment armé tant que le couple du petit barillet 5 reste faible. Dès que ce dernier couple devient plus fort, le ressort du barillet 7 commence à se tendre et, par suite de ses grandes dimen sions et de la force de son ressort, ce barillet 7 a emmagasiné une réserve d'énergie mécani que de remontage importante quand le couple du petit barillet 5 atteint la valeur limite per mise par la liaison de son ressort par bride cou lissante.
A partir de ce moment, le barillet 7 continue à tourner avec la roue à rochet 21, toujours actionnée par les oscillations longitudi nales de la bielle plate 17, mais ce barillet 7 conserve, dès lors, le couple constant qui équili- ble le couple limite du petit barillet 5.
Pendant les périodes de repos de plus de huit jours, le remontage peut s'exécuter simple ment par rotation à main du bouton moleté 35 qui, par l'intermédiaire des pignons 35a et 36 et des roues dentées 37, 3, 2 et 6, fait tour ner l'axe 24 du grand barillet 7.
Le dispositif décrit est particulièrement adapté pour le remontage automatique d'un mouvement d'horlogerie disposé -à l'intérieur d'un boîtier d'une montre peu encombrante et à grande réserve de marche, destinée à être fi- xée au centre du volant de direction d'une voi ture automobile. Les mouvements du volant provoquant sur la masselotte des forces d'inertie sans composantes inutiles ou nuisibles, accumu lent très rapidement, dans les barillets,, la pleine réserve de remontage.