Projectile d'exercice
L'emploi des grenades à.fusil anti-chars à charge creuse par l'infanterie nécessite un entraînement d'un genre nouveau pour les tireurs. Cet entraînement ne s'acquiert que par un exercice méthodique, ayant pour but d'amener l'homme à atteindre l'objectif en mouvement et à distances variables. Il-, présente une importance capitale dans la lutte contre les blindés .
Indépendamment de la théorie du tir, de l'entraînement physique et de l'étude des méthodes de visée , les résultats pratiques recherchés dépendent de la quantité des coups d'exercice qu'il est donné à chacun de tirer.
Cet entraînement permet d'éliminer les tireurs les moins aptes à ce genre de combat; il permet aux autres d'acquérir une grande habileté dans la manoeuvre et d'agir avec confiance. Le coup d'oeil, la rapidité, les bons réflexes,.l'estimation exacte
<EMI ID=1.1> -bassin spécialisé acquiert ainsi et qui lui permettent d'obtenir le maximum d'effet du moyen de combat qui lui est attribué.
Il convient donc tout spécialement de disposer d'une grenade d'exercice inerte ne présentant aucun danger et permettant l'instruction de la troupe.
Il est préférable que celle-ci ait sensiblement l'aspect d'une grenade réelle active, c' està-dire la même forme, le même poids, la même balistique. Ainsi le tireur qui la lance par exemple à l'aide de son fusil muni d'un tromblon, subit le même recul et pointe de la même façon que s'il lançait une véritable grenade explosive.
Pour que l'entraînement soit économique, il est intéressant que la grenade d'exercice soit récupérable afin de servir un grand nombre de fois, tout en étant de construction très simple. Elle doit donc présenter une grande résistance aux chocs, aussi bien en bout que latéralement, malgré son poids relatives ment faible par rapport à son volume.
La présente invention a pour objet une grenade d'exercice, donc inerte, destinée à être tirée, de préférence au moyen d'un fusil muni d'un tromblon, mais elle pourrait s'appliquer aussi à tout autre projectile prévu pour être tiré par d'autres appareils de lancement tels que lance-mines, lance-fusées, etc.
L'invention concerne plus particulièrement
des grenades d'exercice d'un modèle correspondant à
<EMI ID=2.1> .dont la charge d'explosif comporte une cavité anté-rieure munie d'un capuchon ou cône métallique.
De tels projectiles explosifs comportent généralement une enveloppe aussi légère que possible. L'ogive elle-même est prévue assez mince pour ne gêner en aucune manière l'action offensive de la charge creuse.
Des enveloppes ainsi constituées ne conviennent toutefois pas à des grenades d'exercice que l'on désire récupérer après le tir afin de les utiliser
à nouveau. Si l'on veut que la grenade d'exercice ait le même poids que la grenade active correspondante, on reportera sur l'enveloppe le poids des éléments constitutifs de la grenade active, (charge ex-' plosive, détonateur, capuchon conique, etc.)
La grenade suivant l'invention comporte une partie principale creuse, ici dénommée corps, sur
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diamètre, une tête ogivée. 'Cette,grenade est caractérisée en ce que le dit corps comporte des parois relativement épaisses mais constituées en une' matiere légère, de préférence un alliage d'aluminium résistant, le poids de l'enveloppe entière correspondant à lui seul sensiblement au poids total représenté, dans une grenade active, par l'enveloppe et les éléments actifs qu'elle contient (charge explosive, détonateur, capuchon conique dans le cas d'une grenade à charge creuse, etc.)
Une telle enveloppe en matière légère atteintune épaisseur suffisante pour ne pas risquer de'se briser ou de se déformer en heurtant la cible ou
le sol et elle peut être utilisée à nouveau un grand nombre de fois.
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ses en matière légère, est munie à l'avant, d'une ogive en acier capable de résister à un arrêt brutal sur le sol ou la cible.
Il va de soi que, conformément à l'invention, l'ogive du projectile pourrait être exécutée, comme le corps, en une matière dure et légère et présenter une forte épaisseur.
Ainsi dans une grenade anti-chars d'un calibre extérieur de 75 mm mesuré au niveau où l'ogive s'enboîte sur le corps, on utilisera, pour le corps, en
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de 4 mm dans la partie fusiforme, à 7 mm dans la partie cylindrique mesurant 75 mm de diamètre et
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Une grenade ainsi constituée et vide, sera d'un poids égal à celui d'une grenade active de forme extérieure et de dimensions générales identiques, comportant des parois minces et contenant une charge d'explosif avec les éléments actifs accessoires.
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massive et constituée par une matière légère et élastique telle que du caoutchouc ou du liège.
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tir le choc.
Suivant une autre caractéristique de l'invention, l'empennage de la grenade est constitué par une matière élastique .moulée une -seule pièce..
Cet empennage étant aisément démontable peut être remplacé facilement s'il a été détérioré par
le tir. On peut même exécuter cet empennage en caoutchouc en lui donnant une forme convenable lui permettant de supporter 1''effet du départ du cqup et si la
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Suivant une autre caractéristique de l'invention l'ogive présente un décrochement circulaire à l'endroit de son emboîtement sur le corps de l'enveloppe.
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leure assise de l'ogive sur le corps à l'endroit de l'emboîtement, offre en outre l'avantage de présent ter une arête circulaire apte à servir de butée lors de l'emballage dans des étuis.
D'autres avantages et particularités de l'invention ressortiront de la description qui va suivre.
Au dessin annexé, donné uniquement à titre d'exemple d'exécution d'une grenade d'exercice suivant l'invention,
la Fig. 1 est une vue en coupe partielle d'une grenade d'exercice munie d'une ogive en acier;
la Fig. 2 est une coupe longitudinale d'une grenade d'exercice munie d'une ogive en matière élastique.
La grenade représentée à la Fig. 1 comprend
un corps 1 dont la paroi, en matière légère, est relativement épaisse. et une ogive 2 en acier, qui vient s'emboîter sur le corps 1. Dans ce but, le corps 1 comporte à l'avant, une partie décolletée circulaire
<EMI ID=11.1> surer un emboîtement parfait de l'ogive sur le corps. L'ogive 2 comporte, à sa partie arrière,
un décrochement 4 qui lui permet de trouver appui sur la tranche 5 du corps 1 et d'être ainsi solidement assise pour résister au choc axial ou oblique lors d'impacts sur sol dur ou sur cible résistante,
D'autre part, l'ogive présente ainsi une arCte circulaire 6 apte à servir de butée lors de l'emballage dans les étuis.
Le corps 1 est muni, à l'arrière, d'une queue 7
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cette queue et son empennage sont du même type que ceux utilisés pour les grenades actives correspond;:.;.!;; à la grenade d'exercice représentée. La queue 7
est vissée en 9 dans une cavité filetée 10 que comporte le corps 1.
La figure 2 représente une grenade pourvue d'une ogive massive 11 en matière élastique telle que du caoutchouc ou du liège. Dans ce cas, on a prévit une pièce support en acier 12 sur laquelle l'ogive trouve une base d'appui suffisante. La <EMI ID=13.1>
térieur du corps 1 et comporte un filetage à large pas 13 permettant d'y visser l'ogive massive 11.
Dans cette variante, l'empennage 8, au lieu d' être constitué par une série d'ailettes jumelées, comporte une seule pièce moulée en matière élastique par exemple en caoutchouc, ce qui lui donne une plus grande souplesse lorsqu'il vient heurter le sol ou une cible et facilite beaucoup le montage du dit empennage sur la queue 7, ainsi que son remplacement.
en cas d'avarie. Le montage de la queue 7 sur le corps 1 est effectué, par l'entremise d'un raccord fileté 14 formant culot.
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sortir de son cadre, diverses modifications pourraient y être apportées.