"MECANISME DE COMMANDE DIT" TIR POUR MITRAILLEUSES"
La présente invention est relative aux mitrailleuses du type général comportant un mécanisme de fermeture
de culasse et de recul provoquant automatiquement l'ouverture de la culasse sous l'action de la pression créée par l'explosion qui se produit quand l'arme tire. Ces mitrailleuses sont généralement pourvues de surfaces complémentaires en prise, inclinées sur la direction de la pression
agissant sur la culasse suivant des angles tels qu'elles
bloquent de façon efficace et positive la culasse en position de fermeture pour la pression d'explosion maxima et, cependant, qu'elles soient susceptibles de glisser l'une
sur l'autre avec effet de came en vue d'ouvrir la culasse
après un intervalle de temps, pratiquement infinitésimal,
pendant lequel la pression sur la culasse tombe à une valeur beaucoup plus faible conformément au principe décrit dans
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de fermeture de culasse et de recul pour une mitrailleuse de ce genre peut comporter une culasse mobile, un organe
de commande et un verrou, ces pièces étant relativement mobiles et étant réunies les unes aux autres par des surfaces complémentaires en prise, du genre que l'on vient d'indiquer et qui verrouillent effectivement la culasse en position de fermeture pour la pression maxima et qui utilisent la pression résiduelle s'exerçant sur la culasse pour produire le mouvement relatif nécessaire pour déverrouiller la culasse mobile et pour faire reculer celle-ci, en antagonisme à la force du ressort de rappel.
Il est courant de munir ces mitrailleuses d'un mécanisme de détente comportant une gâchette qui normalement est mise en prise avec la culasse mobile pour maintenir celle-ci en position retirée, la gâchette pouvant se déplacer hors du parcours de la culasse mobile du fait du mouvement de recul de la détente. Le mécanisme de détente peut également comporter un organe disjoncteur qui est actionné par la détente pour maintenir la gâchette hors de prise d'avec la culasse mobile en vue de permettre le fonctionnement de celle-ci et un déclic qui met hors de prise l'organe disjoncteur d'avec la gâchette lorsque le dernier coup est tiré, de sorte que la gâchette peut fonctionner automatiquement pour maintenir la culasse mobile en arrière, dès que le magasin est vide, même si la détente n'est pas libérée.
Ces caractéristiques générales de construction assurent un fonctionnement qui est absolument automatique <EMI ID=2.1>
lâchée ou que le magasin soit vide.
Dans le brevet américain N[deg.] 1.437.889 du 5 Décembre 1922, on a décrit une arme de ce genre dans laquelle le fonctionnement peut être commandé au choix de façon à tirer des coups individuels en déplaçant l'organe disjoncteur afin de libérer la gâchette après que chaque coup a été tiré, ce qui permet à la gâchette de maintenir la culasse mobile en arrière jusqu'à ce que la détente soit lâchée
et que l'on appuie de nouveau sur elle. Pour obtenir ce résultat, tout en conservant le mode général de fonctionnement pour l'action complètement automatique, il a été nécessaire de prévoir un dispositif libérant la gâchette lorsque chaque coup a été tiré et de prévoir une pièce supplémentaire sous forme d'un levier de gâchette qui constitue la liaison de fonctionnement entre l'organe disjoncteur et la gâchette
et qui fonctionne de façon à maintenir l'organe disjoncteur hors de prise d'avec la gâchette, de sorte que cette dernière peut être amenée par son ressort dans une encoche de la culasse mobile lorsque celle-ci arrive dans sa position arrière. Dans, le mode de construction du brevet américain cidessus, ainsi que dans les dispositifs antérieurs, la gâchette proprement dite est empêchée de se mouvoir par contact avec la culasse mobile qui se trouve au-dessus lorsque l'organe disjoncteur est déplacé ou mis hors de prise et
par suite, si l'on n'avait pas le levier de gâchette, la culasse mobile qui se déplace rapidement permettrait à l'organe disjoncteur de revenir dans sa position d'enclenchement avant que la gâchette puisse venir sur le parcours de la eu-lasse mobile. Toutefois, dans le mode de construction du brevet américain ci-dessus, le levier de gâchette fonctionne indépendamment de la culasse mobile pour venir en arrière de l'organe disjoncteur lorsque ce dernier est déplacé de façon à maintenir cette pièce en position dégagée pendant le retrait de la culasse mobile,
Un objet important de la présente invention est d'obtenir ces résultats de façon plus économique, plus efficace et plus facile en réalisant un mécanisme de commande du tir comprenant une seule pièce qui fonctionne de la même façon que la gâchette et le levier de gâchette du brevet américain ci-dessus.
Comme les mitrailleuses de ce genre ont un fonctionnement très rapide, il est à souhaiter de réaliser un déplacement sensible de la gâchette de façon que cette pièce puisse venir d'une quantité suffisante sur le parcours de la culasse mobile afin de réaliser une prise entre des surfaces importantes de ces pièces et assurer ainsi un verrouillage positif et précis de la culasse mobile dans sa position arrière. Il est de même important que la gâchette soit susceptible d'effectuer ce mouvement de verrouillage très rapidement car autrement la culasse mobile qui se déplace rapidement peut dépasser la gâchette avant que cette dernière se soit déplacée suffisamment pour maintenir la culasse mobile en position arrière.
En outre, il est d'usage courant de ménager deux cavités ou encoches dans la culasse mobile pour recevoir la gâchette de telle sorte que si l'une de ces encoches dépasse la gâchette, cette dernière fonctionne sûrement en temps voulu pour venir en prise dans la seconde encoche et arrêter ainsi la culasse mobile.
Comme la gâchette doit se déplacer d'une position de repos pour venir franchement dans l'une de ces encoches de retenue, dans un temps relativement infime, l'amplitude totale du mouvement de la gâchette devient un facteur important en tant qu'il affecte cet intervalle de temps. Par suite, il a été jugé nécessaire de réduire l'amplitude de déplacement de la gâchette au minimum compatible avec l'action de verrouillage précise et positive. Ceci a été obtenu jusqu'ici en disposant la gâchette et la culasse mobile de façon que ces pièces soient très près l'une de l'autre pendant le mouvement de va-et-vient de la culasse mobile.
Conformément à la présente invention, les pièces d'une mitrailleuse de ce genre peuvent être disposées de façon à avoir un intervalle sensible entre la gâchette et la culasse mobile en augmentant ainsi légèrement l'amplitude du déplacement de la gâchette et réalisant un intervalle relativement petit pendant lequel cette pièce peut se déplacer indépendamment de la culasse mobile. Cette amplitude de déplacement relativement petite ainsi obtenue peut être multipliée suffisamment, par exemple en augmentant le bras de levier avant de la gâchette, pour que le bras de cette
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de l'organe disjoncteur dès que ce dernier est déplacé par le basculeur, quelle que soit la position de la culasse mobile. Ce résultat peut être obtenu de façon commode en ménageant une saillie sur l'extrémité avant de la gâchette, analogue à l'extrémité avant du levier de gâchette tel que décrit dans le brevet américain ci-dessus. Comme cette cons-truction donne une augmentation sensible de 1'amplitude
du mouvement de l'extrémité avant de la gâchette, il est également possible d'obtenir une action très bonne et sûre, qui est absolument satisfaisante, sans augmenter, de façon sensible, l'intervalle normal généralement prévu entre la gâchette et la culasse mobile. Ce perfectionnement permet de supprimer le levier de gâchette et le ressort du levier de gâchette, en tant que pièces mobiles indépendantes, et l'on simplifie ainsi la fabrication et le montage et l'on en réduit le coût.
Sur les dessins annexés :
La figure 1 est une coupe longitudinale d'une mitrailleuse montée permettant le fonctionnement semiautomatique avec la culasse mobile dans la position avant et la détente lâchée. La figure 2 est une vue par-dessus du mécanisme de commande dans la position relative de la figure 1. La figure 3 est une coupe analogue à celle de la figure 1 du mécanisme de commande de la culasse mobile avec celle-ci en position médiane et la détente tirée en arrière. La figure 4 est une coupe analogue à celle de la figure 3, mais représentant la culasse mobile en position fermée et la détente tirée en arrière. La figure 5 est une coupe analogue à celle de <EMI ID=4.1>
détente en position arrière.
La figure 6 est une coupe analogue à celle de la figure 4 avec les pièces en position pour le fonctionne-ment complètement automatique. La figure 7 est une vue en plan par-dessus de la gâchette, et La figure "8 en est une vue de côté en élévation.
Les caractéristiques de la présente invention sont représentées comme incorporées à une mitrailleuse du type décrit dans le brevet américain ci-dessus auquel on pourra se reporter pour avoir une explication plus complète des principes généraux de la cons.truction et du mode de fonctionnement de mitrailleuses de ce type général. -
Comme cela est représenté sur la figure 1, la mitrailleuse comporte un canon 10 monté sur une boîte de culasse 11 et pourvu de pièces de bâti 12 et 13 qui sont munies de poignées 14 et 16. Le mécanisme de fermeture de la culasse et de rappel comporte une culasse mobile avec partie formant corps 17 et une partie 18 s'étendant vers l'avant qui porte le percuteur 19. Un organe de commande
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et un verrou 22 coopère avec l'organe de commande, la culasse mobile et le bâti de façon telle que la culasse mobile, la pièce de commande et le verrou restent continuellement enclenchés et relativement mobiles. La culasse mobile porte également un chien 23 actionnant le percuteur et il est
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vement de fermeture de la culasse mobile. Ce mécanisme de verrouillage et de fermeture de la culasse fonctionne suivant le principe décrit dans le brevet français mentionné ci-dessus.
La culasse mobile est commandée par un mécanisme
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gâchette 28 et un basculeur 29. La détente est montée à pivot sur un axe 31 et l'organe disjoncteur pivote sur un axe 32 pour venir dans une cavité latérale de la détente. Une fourche ou organe de déplacement 33 est disposée autour de la détente et pivote également sur l'axe 31. L'organe disjoncteur a une forme en L avec bras 34-36 et il est normalement poussé dans le sens des aiguilles d'une montre, autour de son pivot, par un ressort 37 disposé dans une cavité de la détente. Le basculeur 29 est monté à pivot sur un axe 38, lequel est monté dans des paliers d'extrémité qui sont excentrés par rapport à la partie de l'axe portant le basculeur, de sorte que, lors de la rotation de l'axe, le basculeur peut être soulevé ou abaissé, la disposition étant telle que, lorsque le basculeur est dans sa position inférieure, son extrémité supérieure ou nez 39 est en des-
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ce basculeur est dans sa position supérieure, ce nez fait saillie suffisamment sur le parcours de la culasse mobile pour venir en prise avec celle-ci pendant son mouvement vers l'avant et pour tourner en sens contraire des aiguilles d'une montre en regardant le dessin. La face inférieure de la culasse mobile comporte une rainure 41 avec jeu longitudinal dans laquelle pénètre l'extrémité supérieure 39
du basculeur, l'extrémité fermée 42 de la rainure formant une butée qui porte contre le basculeur lorsque la culasse mobile approche de sa position avant ou fermée.
La gâchette 28 pivote en un point compris entre ses extrémités sur un axe 43. Cette gâchette est en une seule pièce comportant une partie ou bras s'étendant vers l'avant 44 et un bras s'étendant vers l'arrière 46. De préférence, le bras de la gâchette s'étendant vers l'avant a, au moins approximativement, la même longueur ou rayon que le rayon de la surface supérieure 51, venant toucher la culasse mobile, du bras s'étendant vers l'arrière, l'extrémité avant de la gâchette a la forme d'un prolongement 47, qui fait saillie au-dessus du pivot du basculeur pour venir en prise avec le bras 36 de l'organe disjoncteur. Ce dernier bras comporte une partie découpée ou une cavité latérale 50 de façon à laisser la place pour le basculeur.
Ce bras 36 de l'organe disjoncteur comporte une surface d'extrémité ou supérieure 48 disposée suivant un rayon, de façon à passer en dessous du prolongement avant 47 de la gâchette lorsque la détente est lâchée. Le bras 36 de l'organe disjoncteur comporte également d'un côté un prolongement 49 dirigé vers le haut, venant en prise avec le bas-
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46 dirigée vers l'arrière de la gâchette peut venir en prise avec la culasse mobile qui se trouve au-dessus lorsque les pièces sont dans la position représentée sur la figure 4. La gâchette est normalement poussée vers le haut, de façon
à amener l'extrémité supérieure arrière de celle-ci dans l'une des encoches 52 ou 53 de la culasse mobile, grâce à des moyens élastiques comportant un ressort à boudin 54 disposé dans une cavité ménagée dans la face inférieure de la gâchette et s'appuyant sur la surface 56 du bâti. Les pièces ont, de préférence, une proportion et une disposition telles que lorsqu'elles se trouvent dans la position représentée sur la figure 3, il y a un intervalle sensible entre la surface 51 de la gâchette et la face inférieure opposée de la culasse mobile, cet intervalle étant suffisant pour que la gâchette se déplace suffisamment autour
de son pivot pour permettre à l'extrémité avant du prolongement 47 de passer ou de tomber en arrière du bras 36 de l'organe disjoncteur lorsque ce dernier est poussé vers l'avant par le basculeur 29.
Lorsque ce mécanisme fonctionne, on voit que, lorsque le basculeur 29 occupe sa position supérieure représentée sur la figure 3, la mitrailleuse est réglée pour fonctionner de façon semi-automatique et lorsque la culasse mobile se déplace de la position représentée sur la figure
3 pour venir à celle représentée sur la figure 4, la partie arrière 42 de la rainure 41 porte contre l'extrémité supérieure 39 du basculeur et fait tourner celui-ci vers l'avant lorsque la culasse mobile se ferme. Ce mouvement du basculeur est transmis au prolongement supérieur 49 de l'organe disjoncteur de façon à faire basculer cette pièce vers l'avant et à amener la face supérieure 48 de celle-ci au delà de l'extrémité avant du prolongement 47 de la gâchette. Du fait de l'intervalle sensible qui existe entre la face supérieure arrière 51 de la gâchette et la culasse mobile qui se trouve au-dessus, la gâchette peut se déplacer suffisamment en sens contraire des aiguilles d'une montre,
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l'avant de l'organe disjoncteur, de sorte que l'extrémité <EMI ID=11.1>
de l'organe disjoncteur pour venir dans la position représentée sur la figure 4. Il est évident que ce mouvement
de la gâchette est suffisant pour empêcher l'organe disjoncteur de revenir dans le sens des aiguilles d'une montre pour venir porter de nouveau contre la face inférieure du prolongement avant 47 de la gâchette pendant que la culasse mobile recule. Par suite, la gâchette est libre de continuer sa montée ou son déplacement dans le sens des aiguilles d'une montre dès que la culasse mobile a reculé suffisamment
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trémité supérieure arrière de la gâchette. Par suite, lorsque la culasse mobile a complètement reculé, la gâchette peut venir dans la position représentée sur la figure 5 et arrêter la culasse mobile.
Pendant ces opérations, la gâchette est actionnée progressivement par le dispositif élastique ou ressort
54, ce ressort déplaçant d'abord la gâchette pour l'amener dans une position où elle bloque l'organe disjoncteur dans sa position dirigée vers l'avant, comme représenté sur la figure 4 et, en suite, pour amener la gâchette à continuer son mouvement de montée pour venir dans l'une des encoches de retenue de la culasse mobile, comme représenté sur la figure 5. Bien que l'extrémité avant de la gâchette qui tombe en arrière de l'organe disjoncteur ait, de préférence, un déplacement ayant au moins sensiblement la même amplitude que la surface de contact arrière 51 de la gâchette, il est évident que cette amplitude de l'extrémité avant de la gâchette peut être augmentée, par exemple en allongeant le bras avant de la gâchette.
Ceci n'est toutefois pas nécessaire, car il suffit d'une prise avec un recouvrement relativement léger pour empêcher, de façon positive, l'organe disjoncteur de revenir dans une position qui se trouve en dessous de l'extrémité avant de la gâchette, en particulier du fait que cette prise s'effectue pendant que l'organe disjoncteur est maintenu de façon positive dans sa position avant, par le basculeur. La figure 6 représente la disposition des pièces lorsque la mitrailleuse est réglée pour le fonctionnement complètement automatique, le basculeur 29 étant dans sa position inférieure et étant ainsi complètement hors du parcours de la culasse mobile. Comme ce basculeur n'est pas actionné par la culasse mobile, l'organe disjoncteur reste sous le prolongement avant 47 de la gâchette tant que la détente est tirée et, par suite, la mitrailleuse continue <EMI ID=13.1>
chette.
D'après ce qui précède, on voit que la disposition selon l'invention, permet de supprimer le levier
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le fonctionnement est simplifié et amélioré et l'on réduit, en conséquence, le coût de la fabrication et du montage
de ce mécanisme. On remarquera également que les mitrailleuses existantes peuvent être modifiées facilement en y incorporant ces perfectionnements, simplement en utilisant la gâchette selon l'invention à la place de la gâchette, du levier de gâchette et du ressort du levier de gâchette et qu'il n'est pas nécessaire de modifier ou de disposer autrement les pièces pour effectuer ce changement.
Il y a lieu de noter que la description qui précède n'est faite qu'à titre explicatif et non limitatif et que le mécanisme décrit peut comporter toute variante ou modifications de détail rentrant dans le cadre de l'invention.