FR3141074A1 - Siphon de sol résistant au feu et à garde d’eau - Google Patents

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Abstract

L'invention se rapporte à un siphon (1), qui comprend un corps (10) avec une paroi de fond (100) traversée par un conduit (12), ledit corps (10) présentant une ouverture (O) obturée par une plaque ajourée (11), une cloche (111) étant prévue dans ledit corps (10), caractérisé par le fait que ladite cloche (111) est équipée d’au moins une paire de ressorts, à savoir un premier ressort (R1) et un second ressort (R2) à mémoire de forme de la raideur supérieure à celle du premier ressort (R1) à température ambiante et qui décroit quand la température s’élève, une extrémité du second ressort (R2) portant un opercule (4), lesdits ressorts (R1, R2) étant conformés de sorte qu’à température ambiante ledit opercule (4) s’étend à distance dudit conduit (12), tandis que suite à une élévation de température, ledit opercule (4) vient obturer ledit conduit (12). Figure pour l’abrégé : figure 7

Description

Siphon de sol résistant au feu et à garde d’eau
DOMAINE TECHNIQUE GENERAL
Le domaine de la présente invention est celui de la sectorisation incendie, appelée aussi « compartimentage », et plus précisément la sectorisation incendie verticale entre deux volumes de feu superposés.
Elle se rapporte plus spécifiquement aux siphons de sol résistant au feu, en particulier ceux dits « à garde d’eau » que l’on trouve dans l’industrie.
CONTEXTE DE L'INVENTION ET ETAT DE LA TECHNIQUE
Les siphons de sol résistant au feu à garde d’eau qui sont utilisés dans l’industrie, par exemple dans les sites pétrochimiques, les laboratoires de recherches, les centrales nucléaires, etc. peuvent remplir trois types de fonctions suivantes, seules ou cumulées :
• La sectorisation incendie (comme illustré à la ) qui consiste à empêcher un incendie de se propager verticalement entre deux volumes (par exemple des locaux) superposés, pendant un temps déterminé ;
• L’évacuation de l’eau (comme illustré à la ) et notamment, provenant par exemple d’une inondation interne ou du nettoyage des sols ;
• Le confinement aéraulique (comme illustré à la ), c’est à dire le transport par voie aérienne entre des locaux superposés, pour empêcher le transfert de substances transportable par l’air, par exemple une contamination radioactive en milieu nucléaire ou une contamination chimique dans un milieu industriel.
La présente invention s’intéresse plus particulièrement à la garantie de la fonction de sectorisation incendie, mais sans modifier ou altérer les deux autres fonctions précitées, à savoir l’évacuation de l’eau, et le confinement aéraulique.
Lors d’un incendie dans un local inférieur, deux phénomènes peuvent apparaître, à savoir d’une part une propagation de fumée et/ou de gaz et, d’autre part, une montée en température, d’abord au sein du siphon, et ensuite au sein du local supérieur, qui est à la verticale du local inférieur.
Comme illustré aux figures 4 et 5, un siphon de sol standard 1 est implanté dans le sol S d’un local supérieur LS, de manière que son corps 10 en forme de cuvette et la plaque ajourée formant grille 11 qui le recouvre soient affleurant avec le sol S du local LS. Un conduit 12 d’évacuation d’eau incorporé axialement dans le corps 10 traverse le sol S pour déboucher dans le local inférieur LI par son plafond P.
Le siphon 1 est implanté dans le sol généralement en béton B et la cavité nécessaire à son implantation est rebouchée généralement par du mortier M.
Afin d’assurer un niveau de la garde d’eau 2 dans le siphon 1, il suffit de verser de l’eau au travers de la grille 11 percée des trous 110. L’eau se déverse dans la cuvette formée par le corps 10, ceinturant ainsi le conduit 12. Une cloche cylindrique 111, généralement solidaire de la grille 11 et partiellement immergée dans la garde d’eau 2, complète le dispositif du siphon à garde d’eau.
A la , on a référencé h le niveau requis de la garde d’eau 2. Dans cette situation, les trois fonctions précitées des figures 1 à 3 sont satisfaites.
En cas d’incendie dans le local inférieur LI et dans le cas d’un siphon en fonctionnement normal comme illustré aux figures 1 et 4, les fumées chaudes sont bloquées sous la cloche 111 et la grille 11 du siphon, ainsi que par la garde d’eau 2.
Dans ces conditions, les fumées ne se propagent pas du local LI vers le local LS, sachant que ces fumées chaudes sont de nature à propager l’incendie. La chaleur de l’incendie peut toutefois se propager du local LI au local LS par transfert thermique (convection, conduction) au travers du conduit 12, puis via le corps 10 du siphon, la cloche 111 et la grille 11, tous les éléments précités étant généralement métalliques (fonte, inox par exemple).
Une élévation importante de température peut alors conduire à la propagation de l’incendie du local LI au local LS.
La garde d’eau 2 permet toutefois d’une part, de bloquer les fumées et, d’autre part, de retarder l’échauffement des composants du siphon et donc le transfert thermique par évaporation de la garde d’eau 2.
En fonctionnement normal et en cas d’incendie dans le local LI, les fumées chaudes bloquées sous la cloche 111, comme illustré sur la , vont conduire à une élévation de température de cette cloche 111 et de la partie pleine de la grille 11 délimitée par le diamètre de la cloche.
Les tests au feu réalisés montrent que, en cas d’incendie et en fonctionnement normal, c’est bien cette partie du siphon qui subit le gradient de température le plus élevé et le plus rapide.
Lorsque l’eau s’évapore et que le niveau de la garde d’eau 2 passe en dessous du seuil h et, par exemple, en dessous du seuil h1 (voir ) (ou quand la totalité de l’eau s’évapore), la fonction de résistance au feu dans le temps n’est plus respectée.
En effet, comme le montre la , en l’absence de garde d’eau 2, on constate une migration des fumées dans le conduit 12 en direction du local LS. La sectorisation incendie est alors rompue, et le confinement aéraulique, le cas échéant, l’est également. Seule la fonction d’évacuation de l’eau reste intègre, ainsi que cela est illustré à la .
Dans ces conditions, pour que les siphons à garde d’eau restent fonctionnels, il est nécessaire de faire un appoint régulier en eau. En effet, la perte d’eau, notamment due à l’évaporation, n’est pas régulière dans le temps ni homogène en fonction des locaux où sont implantés les siphons.
Lorsqu’un siphon reste avec une garde d’eau insuffisante, ou sans garde d’eau, le temps de détection et de correction par appoint d’eau est considéré comme une fragilisation de la sectorisation incendie et du confinement aéraulique, ce qui peut conduire à des incidents dans une échelle de gravité variable selon l’industrie et selon, par exemple, l’importance ou la nature d’un feu, ou encore l’importance d’échappement de particules.
En cas d’incendie dans le local inférieur LI, il est impératif :
- d’empêcher les fumées chaudes de passer du local inférieur LI au local supérieur LS ;
- de limiter la montée de la température dans le local supérieur LS.
Ainsi, en se conformant aux normes en vigueur applicables et par exemple à la norme européenne NF EN 13501-2, on impose, lors de l’essai de qualification au feu, que la température moyenne mesurée par plusieurs capteurs environnants soit inférieure à 140°C, et pour un capteur pris individuellement, que la température de celui-ci reste inférieure à 180°C.
Par exemple dans le cas des centrales nucléaires en France, il est imposé de pouvoir contenir la température au niveau de la grille 11 du siphon 1, du côté du local LS non exposé au feu, aux température maximales de la norme susmentionnée pendant 90 minutes.
En pratique, chaque industriel s’impose une règle interne qui dépend de son activité.
Pour résumer, la sectorisation verticale réalisée par des siphons à garde d’eau permet :
• D’empêcher le passage des fumées d’incendie entre le niveau inférieur LI et le niveau supérieur LS mis en communication par le siphon de sol 1 et son conduit 12 d’évacuation d’eau ;
• de refroidir le siphon 1 (métallique, le plus souvent en fonte ou en inox) par évaporation.
Dans ce cadre, les systèmes employés pour répondre aux exigences de résistance au feu sont passifs, à savoir que la performance dépend de la géométrie prédéfinie du siphon et de la capacité intrinsèque d’un liquide incombustible, tel que l’eau, à bloquer le passage des fumées et à refroidir les parois du siphon en contact avec la garde d’eau.
A côté des siphons tel que celui représenté sur les figures précitées, il en existe d’autres dont la cloche 111 est distincte du couvercle 11, tout en étant solidaire (mais démontable) du corps du siphon 1. Ceci est illustré à la où les références communes aux figures précédentes désignent des éléments identiques ou similaires.
Dans ce mode de réalisation, la fixation de la cloche 111 au corps 10 du siphon 1 est constituée de trois pattes métalliques 112 équidistantes angulairement.
Le principe de fonctionnement d’un tel siphon est identique à celui des figures précédentes.
Pour répondre à la problématique évoquée plus haut, des solutions ont été mis en œuvre au sein les centrales nucléaires françaises, telles que :
• L’utilisation d’un liquide spécifique plus dense que l’eau et s’évaporant moins vite, en remplacement de la garde d’eau 2 ;
• l’utilisation d’une pastille de matière intumescente, c'est-à-dire constituée d’un produit ayant la capacité de gonfler et de s’expanser sous l’action de la chaleur.
La première solution a montré une efficacité très relative en augmentant sensiblement le temps nécessaire entre deux appoints en liquide. Cependant, si le siphon 1 reste avec une côte h de produit inférieur à la côte requise, telle qu’une côte h1, ou si le liquide s’est totalement évaporé, la sectorisation n’est plus effective.
L’utilisation de pastilles intumescentes donne généralement satisfaction. En effet, en cas de manque ou d’absence de liquide dans la garde d’eau 2 du siphon 1, et si un incendie survient dans le local inférieur LI, la pastille intumescente va gonfler et venir obstruer soit le tuyau 12 d’évacuation de l’eau, soit les trous 110 de la grille 11.
De telles pastilles intumescentes sont généralement collées soit sur la face inférieure la grille 11 et dans la cloche 111, soit sur la totalité de face inférieure de la grille 11, à l’exception des trous 110, ou encore sur le dessus de la cloche 111, quand celle-ci est amovible.
Lors de son expansion, on a constaté des cas dans lesquels la pastille a provoqué un soulèvement de la grille 11, sans toutefois remettre en cause son efficacité.
Mais une telle solution présente les inconvénients suivants :
• Problème de décollement dans le temps de la pastille, ce qui remet en cause son efficacité ;
• dégradation (casse) de la pastille lors de manipulation de la grille ou de la cloche amovible du siphon (mauvaise résistance aux chocs), les débris de pastille partant avec l’évacuation de l’eau par le conduit 12 ;
• les produits intumescents perdent de leur efficacité dans le temps (moins de gonflement), ce qui peut remettre en cause l’efficacité du dispositif ;
• les produits intumescents ne sont pas toujours efficace en cas de sollicitation thermique faible (de l’ordre de 150 / 200°C par exemple) ;
• une fois le produit intumescent activé, le siphon est obstrué ce qui ne permet plus l’évacuation de l’eau en cas de besoin.
La présente invention a pour but de proposer un siphon du type évoqué plus haut, qui ne fait pas usage d’un matériau intumescent, mais qui remplit pleinement sa fonction de barrières aux incendies, tout en étant simple en termes de structure, de mise en place et de fonctionnement.
PRESENTATION DE L’INVENTION
Ainsi, la présente invention se rapporte à un siphon de sol résistant au feu et à garde d’eau, qui comprend un corps en forme de cuvette, lequel comporte une paroi de fond et une paroi périphérique , ladite paroi de fond étant traversée par un conduit qui s’étend généralement perpendiculairement à cette dernière et dont l’extrémité supérieure est située à l’intérieur de ladite cuvette, ledit corps présentant une ouverture supérieure partiellement obturée par une plaque ajourée formant grille, une cloche généralement tubulaire étant prévue, qui présente une paroi de fond solidaire de ladite plaque formant grille et une paroi périphérique s’étendant autour et à distance dudit conduit et à distance de la paroi de fond dudit corps, caractérisé par le fait que ladite cloche est équipée d’au moins une paire de ressorts, à savoir un premier ressort de raideur fixe et un second ressort à mémoire de forme dont la raideur est supérieure à celle du premier ressort à température ambiante et décroit quand la température ambiante s’élève et inversement, l’extrémité du second ressort opposée à ladite cloche portant un opercule rigide , lesdits ressorts étant conformés de sorte qu’à température ambiante ledit opercule s’étend à distance dudit conduit, tandis que suite à une élévation de la température ambiante, la raideur dudit second ressort devient inférieure à celle dudit premier ressort, de sorte que ledit opercule vient obturer l’extrémité supérieure dudit conduit.
Grâce aux caractéristiques de ce siphon, on parvient facilement à empêcher la propagation des fumées émanant d’un incendie, d’un local à un autre, et en limitant la propagation de la chaleur, sans recourir à une matière intumescente. De plus, le fonctionnement d’un tel siphon est réversible, ce qui signifie qu’une fois l’incendie terminé, les éléments du siphon reprennent leur position de repos initiale.
Selon d'autres caractéristiques avantageuses et non limitatives de ce siphon, prises seules ou selon une combinaison techniquement compatible d'au moins deux d'entre elles :
- il comporte une capsule creuse présentant une paroi de fond et une paroi périphérique, qui est logée à l’intérieur de ladite cloche de sorte que sa paroi périphérique est dirigée vers ledit conduit, lesdits ressorts étant logés à l’intérieur de ladite capsule ;
- ladite capsule est en céramique ou en un matériau composite résistant aux hautes températures ;
- ledit opercule est en céramique ou en un matériau composite résistant aux hautes températures ;
- la face dudit opercule qui est opposée auxdits ressorts porte un joint, par exemple en silicone ou en un matériau polymère résistant au feu ;
- ledit joint est collé audit opercule ou inséré et bloqué dans un logement réalisé dans ledit opercule ;
- ledit second ressort est en alliage à mémoire de forme ;
- lesdits ressorts sont des ressorts hélicoïdaux et concentriques ;
- lesdits ressorts sont centrés relativement à la paroi de fond de ladite capsule ;
- la paroi de fond de ladite cloche est formée par une région de ladite plaque formant grille qui est dépourvue d’ouvertures ;
- ladite cloche est constituée d’une pièce distincte de ladite plaque formant grille et est positionnée dans ledit corps en forme de cuvette au moyen d’un ensemble de pattes.
DESCRIPTION DES FIGURES
D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront de la description qui va maintenant en être faite, en référence aux dessins annexés, qui en représentent, à titre indicatif mais non limitatif, au moins un mode de réalisation possible.
Sur ces dessins :
est une vue schématique, selon un plan de coupe vertical, d’un siphon de sol résistant au feu et à garde d’eau connu de l’état de la technique, dans une situation dans laquelle il est exposé à un feu ;
est une vue analogue à la , le siphon permettant l’évacuation d’un trop plein d’eau dans le local dans lequel il est positionné ;
est une vue analogue à la qui montre comment le siphon empêche le transfert de gaz ou de particules potentiellement dangereux ou contaminés entre deux locaux superposés ;
est une vue détaillée et en coupe verticale d’un siphon selon l’art antérieur, implanté dans le sol d’un local ;
est une vue en perspective d’un siphon sensiblement identique à celui de la ;
est une vue analogue à la , d’un autre mode de réalisation d’un siphon selon l’art antérieur ;
est une vue détaillée et en coupe verticale d’un siphon conforme à un mode de réalisation possible de l’invention ;
est une vue en perspective d’un équipement que renferme le siphon de la ;
est une vue en coupe verticale de l’équipement de la ;
est un premier schéma destiné à illustrer comment fonctionne un siphon selon l’invention, dans le cas d’un incendie en cours dans le local inférieur ;
est un deuxième schéma destiné à illustrer comment fonctionne le siphon selon l’invention, dans le cas d’un incendie en cours dans le local inférieur ;
est un schéma destiné à illustrer comment fonctionne le siphon selon l’invention, lorsque l’incendie est éteint.
DESCRIPTION DETAILLEE DE L'INVENTION
La présente invention va maintenant être décrite en référence aux figures 7 à 12, qui en représentent seulement un mode de réalisation possible.
Le siphon 1, tel qu’il est représenté sur les figures 7 et suivantes, présente la même physionomie générale que ceux des figures précédentes.
Ainsi, en référence à la , on a affaire à un siphon 1 qui comprend un corps 10 en forme de cuvette C, lequel comporte une paroi de fond 100 et une paroi périphérique 101, ladite paroi de fond 100 étant traversée par un conduit 12 qui s’étend généralement perpendiculairement à la paroi 100 et dont l’extrémité supérieure 120 est située à l’intérieur de ladite cuvette C.
Le corps 10 présente une ouverture supérieure O partiellement obturée par une plaque ajourée 11 formant grille, une cloche 111 généralement tubulaire étant prévue, qui présente une paroi de fond 112 solidaire de la plaque 11 formant grille et une paroi périphérique 113 s’étendant autour et à distance du conduit 12 et à distance de la paroi de fond 100 du corps 10.
Dans le cas illustré ici, la paroi de fond 112 de la cloche 111 est constituée de la partie centrale de la plaque 11 dépourvue d’ouvertures 110.
Toutefois, dans une variante non représentée ici, la cloche 111 peut être formée d’une pièce distincte de la plaque 11, comme cela est illustré à la .
A l’intérieur de la cloche 111 de la , on distingue un ensemble de pièces, lesquelles sont visibles en détail aux figures 8 et 9.
Il s’agit en l’occurrence d’une capsule creuse 3 par exemple circulaire, de diamètre d et de longueur L. Sa paroi de fond et sa paroi périphérique sont respectivement référencées 30 et 31 ( ).
Cette capsule est par exemple en matériau isolant thermique tel que de la céramique ou un matériau composite résistant aux hautes températures.
Bien entendu, la forme et les dimensions de cette capsule 3 sont adaptées aux formes et aux dimensions de l’endroit du siphon 1 dans lequel elle vient s’installer, en l’occurrence la cloche 111.
Elle réceptionne un mécanisme décrit ci-après et sert de bouclier thermique pour protéger du transfert thermique la partie de la cloche 111 et de la grille 11 avec lesquelles elle est en contact, comme visible à la .
Ce mécanisme comprend au moins une paire de ressorts R1 et R2 qui travaillent de manière collaborative. Il s’agit ici en l’occurrence d’un premier ressort hélicoïdal R1, par exemple en acier résistant aux hautes températures et un ressort R2 en matériau à mémoire de forme.
Le ressort R1 a une raideur fixe, tandis que celle du ressort R2 diminue au fur et à mesure que la température augmente et inversement.
Ces ressorts, représentés ici coaxiaux, sont fixés par l’une de leur extrémité à la paroi de fond 30 de la capsule 3.
A l’autre extrémité des ressorts R1 et R2 est fixé un opercule rigide 4, par exemple circulaire, et adapté en termes de formes et dimensions à la capsule 3. Cet opercule est en matériau isolant thermique, par exemple de même nature que celui de la capsule 3.
Avantageusement, la face de l’opercule 4 qui est opposée aux ressorts porte un joint 5, par exemple en silicone ou en un matériau polymère résistant au feu.
Ce joint est par exemple collé à l’opercule rigide 4. Dans une variante, il pourrait être inséré et bloqué dans un logement réalisé dans ledit opercule.
Les figures 7, et 8 à 12 illustrent le principe de fonctionnement de l’invention.
Ainsi, à la , on se situe à la température ambiante (exemple moins de 68°C), le mécanisme est au repos, de sorte que le ressort à mémoire de forme R2 dispose d’une raideur (variable en fonction de la température) supérieure à celle du ressort « classique » R1 (de raideur fixe) qui est maintenu comprimé dans le logement de la capsule 3. Dans cette situation, l’opercule rigide 4 s’appuie sur le bord périphérique de la capsule 3.
Lorsque les fumées F d’un incendie se propagent dans le conduit 12 du siphon et / ou que la température augmente sous la cloche 111 et au niveau de l’intérieur de la capsule 3, et passe par exemple au-dessus de 68°C, la raideur du ressort R2 décroit pour devenir inférieure à celle du ressort classique R1, alors le mécanisme se déploie sur une course C1 jusqu’à ce que le joint 5 porté par l’opercule 4 soit plaqué contre le conduit 12 d’évacuation d’eau du siphon et obture celui-ci de manière étanche. Cette situation est illustrée aux figures 10 et 11.
Les fumées sont alors bloquées et la température est contrôlée.
Quand l’incendie est terminé, ce qui correspond à la , et la température est redescendue par exemple en dessous de 68°C moins l’hystérésis (soit vers par exemple 55°C), le ressort R2 retrouve sa raideur d’origine et reprend sa place initiale dans la capsule 3. Il se contracte et comprime le ressort R1.
Le mécanisme est de nouveau au repos en position initiale, l’eau peut de nouveau s’évacuer par le siphon et le mécanisme est prêt à réagir de nouveau à une éventuelle montée de température.
On notera que la solution selon l’invention fonctionne dans n’importe quelle condition, c'est-à-dire avec une garde d’eau à sa côte nominale, à sa côte dégradée et même sans eau.
La raideur des ressorts R1 et R2 sera définie afin de ne pas provoquer le soulèvement la plaque 11 formant grille, lorsque le mécanisme est déployé comme montré sur la , tout en maintenant une force suffisante sur l’opercule 4 et le joint 5 pour garantir l’étanchéité au contact du conduit 12.
Ce mécanisme qui fait usage d’un ressort à mémoire de forme permet d’empêcher, par obturation, la propagation des fumées chaudes d’un incendie et de limiter fortement le transfert de température par conduction au travers des éléments métalliques du siphon. Ainsi, même en cas d’absence de garde d’eau 2, le requis de sectorisation est respecté.
Le fonctionnement du mécanisme repose essentiellement sur les propriétés intrinsèques de la matière du ressort à mémoire de forme. Il s’agit de préférence d’un alliage de nickel et de titane connu sous la marque Nitinol. A ce titre, le système reste passif.
On notera que cet ensemble de pièces est démontable et le bon fonctionnement du mécanisme peut être testé sur un banc d’essai très simple, par exemple à déplacement d’air chaud pulsé à la température d’action du matériau à mémoire de forme et vérification visuel ou instrumenté du bon fonctionnement de l’obturateur.
On notera que la capsule 3 peut être utilisée également au sein d’un siphon tel que celui de la , dans laquelle la cloche 111 est distincte de la plaque formant grille 11.
On peut aussi envisager de ne pas faire usage de la capsule 3, de sorte que les ressorts sont directement fixés dans le fond de la cloche 111.
Dans les modes de réalisation décrits ci-dessus, les deux ressorts sont centrés selon l’axe du corps 10 du siphon 1. Toutefois, à simple titre d’exemple non représenté ici, on pourrait faire usage de plus d’une paire de ressorts, tel que trois jeux de deux ressorts, imbriqués par paires l’un autour de l’autre et positionnés à 120° les uns des autres.
De la même manière, les ressorts peuvent être de type ressort à lame ou tout autre dispositif assurant la même fonction. La seule condition est que l’un au moins des deux ressorts soit à mémoire de forme.
On notera que la présente invention ne modifie pas la fonction d’évacuation d’eau du siphon, laquelle reste respectée. Elle permet d’avoir une redondance par rapport au requis de sectorisation incendie, ce qui est le but premier d’un siphon résistant au feu. Ainsi, l’invention permet, en cas d’insuffisance du niveau de la garde d’eau 6 ou en l’absence, d’éviter la propagation verticale de l’incendie pendant un temps défini (requis).
L’invention permet de renforcer la sécurité du personnel et des installations industrielles ainsi que la sûreté dans les sites nucléaire en proposant une voie de secours à une sectorisation fragilisée par la diminution ou la perte de la garde d’eau des siphons résistants au feu.

Claims (11)

  1. Siphon (1) de sol résistant au feu et à garde d’eau, qui comprend un corps (10) en forme de cuvette (C), lequel comporte une paroi de fond (100) et une paroi périphérique (101), ladite paroi de fond (100) étant traversée par un conduit (12) qui s’étend généralement perpendiculairement à cette dernière et dont l’extrémité (120) supérieure est située à l’intérieur de ladite cuvette (C), ledit corps (10) présentant une ouverture supérieure (O) partiellement obturée par une plaque ajourée (11) formant grille, une cloche (111) généralement tubulaire étant prévue, qui présente une paroi de fond (112) solidaire de ladite plaque (111) formant grille et une paroi périphérique (113) s’étendant autour et à distance dudit conduit (12) et à distance de la paroi de fond (100) dudit corps (10), caractérisé par le fait que ladite cloche (111) est équipée d’au moins une paire de ressorts (R1, R2), à savoir un premier ressort (R1) de raideur fixe et un second ressort (R2) à mémoire de forme dont la raideur est supérieure à celle du premier ressort (R1) à température ambiante et décroit quand la température ambiante s’élève et inversement, l’extrémité du second ressort (R2) opposée à ladite cloche (111) portant un opercule rigide (4), lesdits ressorts (R1, R2) étant conformés de sorte qu’à température ambiante ledit opercule (4) s’étend à distance dudit conduit (12), tandis que suite à une élévation de la température ambiante, la raideur dudit second ressort (R2) devient inférieure à celle dudit premier ressort (R1), de sorte que ledit opercule (4) vient obturer l’extrémité supérieure (120) dudit conduit (12).
  2. Siphon (1) selon la revendication 1, caractérisé par le fait qu’il comporte une capsule creuse (3) présentant une paroi de fond (30) et une paroi périphérique (31), qui est logée à l’intérieur de ladite cloche (111) de sorte que sa paroi périphérique (31) est dirigée vers ledit conduit (12), lesdits ressorts (R1, R2) étant logés à l’intérieur de ladite capsule (3).
  3. Siphon (1) selon la revendication 2, caractérisé par le fait que ladite capsule (3) est en céramique ou en un matériau composite résistant aux hautes températures.
  4. Siphon (1) selon l’une des revendications 1 à 3, caractérisé par le fait que ledit opercule (4) est en céramique ou en un matériau composite résistant aux hautes températures.
  5. Siphon (1) selon l’une des revendications 1 à 4, caractérisé par le fait que la face dudit opercule (4) qui est opposée auxdits ressorts (R1, R2) porte un joint (5), par exemple en silicone ou en un matériau polymère résistant au feu.
  6. Siphon (1) selon la revendication 5, caractérisé par le fait que ledit joint (5) est collé audit opercule (4) ou inséré et bloqué dans un logement réalisé dans ledit opercule (4).
  7. Siphon (1) selon l’une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que ledit second ressort (R2) est en alliage à mémoire de forme.
  8. Siphon (1) selon l’une des revendications 1 à 7, caractérisé par le fait que lesdits ressorts (R1, R2) sont des ressorts hélicoïdaux et concentriques.
  9. Siphon (1) selon la revendication 8, qui comporte une seule paire de ressorts (R1, R2), caractérisé par le fait que lesdits ressorts (R1, R2) sont centrés relativement à la paroi de fond (30) de ladite capsule (3).
  10. Siphon (1) selon l’une des revendications 1 à 9, caractérisé par le fait que la paroi de fond de ladite cloche (111) est formée par une région de ladite plaque (11) formant grille qui est dépourvue d’ouvertures (110).
  11. Siphon (1) selon l’une des revendications 1 à 9, caractérisé par le fait que ladite cloche (3) est constituée d’une pièce distincte de ladite plaque (11) formant grille et est positionnée dans ledit corps (10) en forme de cuvette (C) au moyen d’un ensemble de pattes (112).
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WO2008151382A1 (fr) * 2007-06-13 2008-12-18 Promat Australia Pty Ltd Collier coupe-feu pour drain de vidange de plancher

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WO2008151382A1 (fr) * 2007-06-13 2008-12-18 Promat Australia Pty Ltd Collier coupe-feu pour drain de vidange de plancher

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