FR3105259A1 - Cellules végétales dédifférenciées non élicitées deLavandula angustifolia, ses extraits et ses utilisations cosmétiques - Google Patents

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Abstract

Titre Cellules végétales dédifférenciées non élicitées de Lavandula angustifolia , ses extraits et ses utilisations cosmétiques La présente invention concerne des cellules végétales dédifférenciées non élicitées d’une plante de l’espèce Lavandula angustifolia, ou ses extraits ainsi que la composition cosmétique les comprenant, ses utilisations et procédés de traitement cosmétique comprenant l’application de ladite composition sur la peau pour améliorer et/ou renforcer la fonction barrière, ainsi que pour améliorer l’hydratation de la peau.

Description

Cellules végétales dédifférenciées non élicitées deLavandula angustifolia, ses extraits et ses utilisations cosmétiques
La présente invention se rapporte au domaine du soin de la peau.
L’invention a pour objet des cellules végétales dédifférenciées non élicitées d’une plante de l’espèceLavandula angustifolia, ses extraits ainsi qu’une composition cosmétique les comprenant.
La présente invention porte aussi sur un procédé de traitement cosmétique de la peau, destiné à améliorer la fonction barrière comprenant au moins une étape consistant à appliquer sur la peau au moins une composition telle que définie ci-dessus.
En particulier, la composition de l’invention est destinée à améliorer et/ou renforcer la fonction barrière de la peau. Elle trouve par ailleurs une utilisation dans l’hydratation de la peau, dans l’amélioration de la souplesse de la peau, dans l’amélioration et/ou la diminution du microrelief de la peau. Elle trouve ainsi une utilisation dans le traitement des peaux sèches.
La peau humaine est constituée de deux compartiments à savoir un compartiment profond, le derme et un compartiment superficiel, l'épiderme.
Le derme fournit à l'épiderme un support solide. C'est également son élément nourricier. Il est principalement constitué de fibroblastes et d'une matrice extracellulaire composée elle-même principalement de collagène, d'élastine et d'une substance, dite substance fondamentale, composants synthétisés par le fibroblaste. On y trouve aussi des leucocytes, des mastocytes ou encore des macrophages tissulaires. Il contient également des vaisseaux sanguins et des fibres nerveuses.
L'épiderme est en contact avec l'environnement extérieur.
L'épiderme humain naturel est composé principalement de trois types de cellules qui sont les kératinocytes, très majoritaires, les mélanocytes et les cellules de Langerhans.
Les cellules constituant l'épiderme sont délimitées par un domaine lipidique intercellulaire.
Chacun de ces types cellulaires contribue par ses fonctions propres au rôle essentiel joué dans l'organisme par la peau. En particulier, les kératinocytes subissent un processus de maturation continu et orienté qui, des kératinocytes se trouvant dans la couche basale de l'épiderme, aboutit à la formation de cornéocytes, qui sont des cellules mortes totalement kératinisées constituées de kératinocytes au stade terminal de leur différenciation.
Au cours de la différenciation, les phospholipides dont le rôle consiste à élaborer la structure fluide des membranes cellulaires des couches vivantes de l’épiderme, sont peu à peu remplacés par un mélange composé en majeure partie d’acides gras, de cholestérol et de sphingolipides (céramides). Ces lipides, qui sont organisés en phases cristal liquide lamellaires spécifiques, forment le ciment intracellulaire du stratum corneum et sont essentiels pour les échanges en eau et la fonction barrière de l’épiderme. Ainsi, la structure lamellaire des lipides du domaine lipidique de l'épiderme et les cornéocytes participent à la fonction barrière épidermique.
La peau constitue ainsi une barrière contre les agressions extérieures, notamment chimiques, mécaniques ou infectieuses, et à ce titre un certain nombre de réactions de défense contre les facteurs environnementaux (climat, rayons ultraviolets, tabac, ...) et/ou les xénobiotiques, comme par exemple les micro-organismes, se produisent à son niveau.
Cette propriété, appelée fonction barrière, est principalement assurée par la couche la plus superficielle de l’épiderme, à savoir la couche cornée, appelée le stratum corneum.
Il est manifeste que la qualité et l’équilibre de la barrière cutanée et des muqueuses est dépendante de mécanismes biologiques endogènes complexes faisant intervenir de nombreux facteurs de croissance, des molécules d’adhésion, des hormones et des enzymes du métabolisme lipidique.
Ainsi une altération de la barrière cutanée peut se produire en présence d’agressions externes de type agents irritants (détergents, acides, bases, oxydants, réducteurs, solvants concentrés, gaz ou fumées toxiques), sollicitations mécaniques (frottements, chocs, abrasion, arrachement de la surface, projection de poussières, de particules, rasage ou épilation),déséquilibres thermiques ou climatiques (froid, sécheresse, radiations UV), xénobiotiques (micro-organismes indésirable, allergènes) ou d’agressions internes de type stress psychologique.
Des personnes plus particulièrement concernées par cette altération de la fonction barrière par des agressions extérieures peuvent être les suivantes :
- les personnes à peau dite « fragile » ou « délicate » et vulnérable se déséquilibrant rapidement lors de variations de la température ou de l'humidité relative de grande amplitude (cas des peaux de bébé par exemple) ;
- les personnes à peau dite « fragilisée », regroupant notamment
- les personnes dont le film hydro-lipidique protecteur composé de sueur, de sébum et de facteurs d'hydratation naturelle se raréfie, comme c'est le cas pour les personnes âgées de plus de 60 ans et notamment dans le cadre du grand âge (au moins 75 ans) ;
- les personnes dont la composition du film hydro-lipidique est modifiée ;
- les personnes qui possèdent un seuil de réactivité abaissé du à une hyperactivité neurogène ; ces peaux vont donc présenter ces sensations et ces signes cliniques beaucoup plus rapidement et fréquemment que les autres types de peaux : ce sont les personnes à peaux sensibles.
On pourra également ne parler de personnes à peau « agressée » pour les peaux rasées par exemple.
Une altération de la fonction barrière cutanée peut notamment se traduire par un trouble de l’hydratation, par une perte de souplesse de la peau, par une altération de l’éclat du teint et par l’apparition de rugosité sur la peau, une altération de son microrelief.
Il convient alors de chercher à augmenter la différenciation épidermique pour renforcer la fonction barrière de la peau.
En particulier, on cherche ainsi à améliorer et/ou renforcer la fonction barrière cutanée pour :
- pallier les problèmes d’hydratation de la peau, notamment des muqueuses, et notamment traiter les peaux sèches,
- améliorer la souplesse de la peau,
- maintenir et/ou améliorer l’éclat du teint,
- prévenir et/ou traiter la rugosité ou une altération du micro-relief de la peau.
Afin de contrecarrer le déséquilibre de la fonction barrière, une attention particulière est à porter aux actifs d’origine naturelle, notamment des cellules végétales dédifférenciées ainsi que leurs extraits.
Les cellules végétales dédifférenciées sont nées des travaux de Haberland en 1902. Durant ces 40 dernières années, des cultures cellulaires végétales ont été mises en œuvre pour la production de métabolites d’intérêt ou pour la multiplication végétale à l’identique (embryogenèse somatique). Cette biotechnologie végétale repose sur le concept de la totipotence cellulaire : “toute cellule végétale est capable de se dédifférencier et de régénérer un autre individu identique à celui dont elle est issue”. Une cellule végétale dédifférenciée est une cellule de plante provenant d’un organe (feuille, tige, racine, pétale, …) que l’on a mise en culture, et qui perd sa spécificité d’organe notamment sa spécificité de feuille, tige, racine ou pétale, et redevient capable éventuellement d’engendrer la plante entière.
Une cellule végétale indifférenciée est l’équivalent d’une véritable cellule souche végétale, issue de cellules méristèmatiques de plantes, et n’ayant pas de passé biologique spécifique d’un organe.
Par exemple, WO 2009/151302 et KR 2009-0118877 décrivent des compositions anti-âges ou antioxydantes contenant des cellules végétales indifférenciées, dérivées du cambium de Panax ginseng ou d’un végétal du genre Taxus.
Il est connu de l'art antérieur l'utilisation en cosmétique de cellules végétales dédifférenciées, principalement sous forme d'extraits, pour les propriétés qui ont pu leur être reconnues.
EP1485064 décrit notamment des compositions cosmétiques comprenant un broyat de cellules végétales dédifférenciées deLavandula angustifoliaet de Vitex negundo élicitées ayant des propriétés antioxydantes.
Ainsi, il existe le besoin d’identifier de nouvelles solutions techniques permettant une amélioration et/ou un renforcement de la fonction barrière de la peau.
En particulier, il existe le besoin de proposer de nouveaux actifs pour améliorer et/ou renforcer la protection de la peau vis-à-vis d’agressions extérieures, améliorer l’hydratation de la peau, la souplesse de la peau, l’éclat du teint et/ou diminuer la rugosité ou le microrelief de la peau.
La présente invention a, notamment, pour objet de satisfaire à ces besoins.
En effet, les inventeurs ont désormais mis en évidence que des cellules végétales dédifférenciées non élicitées d’une plante de l’espèceLavandula angustifolianon élicitées, ou ses extraits, permettent d’améliorer et/ou de renforcer la fonction barrière de la peau.
Notamment, l’absence d’élicitation des cellules végétales dédifférenciées deLavandula angustifoliapermet d’obtenir une augmentation de l’expression des marqueurs de la fonction barrière et de l’hydratation tels que ceux responsables de l’assemblage de la couche cornée (SPRR1A, CNFN), de la différenciation des kératinocytes (AQP3) ; ou encore ceux responsables du la synthèse des glycosaminoglycanes GAGs (HAS3) et du renouvellement épidermique (HBEGF) comme le montre l’exemple comparatif 3b ci-après.
A la connaissance des inventeurs, aucun document ne fait référence à l’obtention d’une lignée cellulaire dédifférenciée non élicitée d’une plante de l’espèceLavandula angustifolia, ou de ses extraits présentant les propriétés cosmétiques spécifiques décrites dans la présente description.
Selon un de ses premiers aspects, la présente invention concerne des cellules végétales dédifférenciées non élicitées d’une plante de l’espèceLavandula angustifolia, ou ses extraits.
Un second objet de la présente invention se rapporte à une composition cosmétique comprenant, dans un milieu physiologiquement acceptable, lesdites cellules, et/ou extraits selon l’invention.
La présente invention concerne également l’utilisation cosmétique de cellules végétales dédifférenciées non élicitées d’une plante de l’espèceLavandula angustifolia, ou de ses extraits pour améliorer et/ou renforcer la fonction barrière cutanée de la peau.
Elle concerne en outre selon un autre de ses aspects l’utilisation cosmétique de cellules végétales dédifférenciées non élicitées d’une plante de l’espèceLavandula angustifolia, ou de ses extraits, pour améliorer et/ou renforcer la protection de la peau vis-à-vis d’agressions extérieures.
Elle concerne par ailleurs, l’utilisation cosmétique de cellules végétales dédifférenciées non élicitées d’une plante de l’espèceLavandula angustifolia, ou de ses extraits pour améliorer l’hydratation de la peau, prévenir et/ou traiter la rugosité ou le micro-relief et/ou améliorer l’éclat du teint et/ou pour améliorer la souplesse de la peau.
En outre, la présente invention se rapporte à l’utilisation cosmétique de cellules végétales dédifférenciées non élicitées d’une plante de l’espèceLavandula angustifolia, ou de ses extraits pour prévenir et/ou traiter les signes cosmétiques de sécheresse cutanée.
Un autre objet de la présente invention est un procédé de traitement cosmétique de la peau, comprenant l’application sur la peau de la composition selon l’invention pour améliorer et/ou renforcer la fonction barrière cutanée de la peau.
L’invention se rapporte également à un procédé de traitement cosmétique de la peau, comprenant l’application sur la peau de la composition selon l’invention pour améliorer et/ou renforcer la protection de la peau vis-à-vis d’agressions extérieures.
Elle concerne également un procédé de traitement cosmétique de la peau, comprenant l’application sur la peau de la composition selon l’invention pour améliorer l’hydratation de la peau, prévenir et/ou traiter la rugosité ou le micro-relief et/ou améliorer l’éclat du teint et/ou pour améliorer la souplesse de la peau.
Elle concerne également un procédé de traitement cosmétique de la peau sèche comprenant l’application sur la peau sèche de la composition selon l’invention pour traiter les signes cosmétiques de sécheresse cutanée.
Le procédé selon l’invention est notamment destiné aux personnes présentant une sécheresse cutanée quels que soient l’âge et le type de peau de la personne et l’origine de la sécheresse.
Selon un autre mode de réalisation, ladite composition peut être destinée à améliorer et/ou renforcer la fonction barrière d’une peau choisie parmi une peau fragile, une peau fragilisée, une peau agressée et/ou une peau sensible.
Dans le cadre de l’invention, la composition peut être utilisée pour l’application sur la peau saine, soumise ou pouvant être soumise à des agressions extérieures telles que rappelées ci-dessus. Dans d’autres cas particuliers, la composition de l’invention peut être appliquée sur la peau lorsqu’elle présente des signes cliniques de déficit de la barrière cutanée.
Définitions
On entend par « composition cosmétique » une composition comprenant un milieu physiologiquement acceptable, c’est-à-dire un milieu compatible avec la peau.
Par « la peau », on entend l’ensemble de la peau du corps, et de manière préférée, la peau du visage, du décolleté, du cou, des bras et avant-bras, voire de manière plus préférée encore, la peau du visage, notamment du front, nez, joues, menton, contour des yeux.
Par « cellules non élicitées » on entend des cellules n’ayant pas subi d’élicitation.
Par «élicitation», on entend ici le fait d'induire, par un éliciteur exogène, chez un autre organisme ou cellule, une voie métabolique peu exprimée ou de réveiller, chez un autre organisme ou cellule, des voies métaboliques silencieuses.
Par «éliciteurs», on entend ici des molécules ou organismes capables d'induire, chez un autre organisme, une voie métabolique peu exprimée ou de réveiller, chez un autre organisme, des voies métaboliques silencieuses. Un grand nombre d'éliciteurs sont connus de l'homme du métier et incluent des éliciteurs biotiques, tels que le jasmonate et ses dérivés, et des éliciteurs abiotiques tels que la température, le pH, les UVs, les gaz tes que le CO2, ou un choc osmotique.
Par « procédé ne comprenant pas d’étape d’élicitation », on entend un procédé dans lequel les cellules dédifférenciées ne sont pas mises en contact avec un éliciteur tel que défini ci-dessus.
Par «mettre en contact», on entend ici incuber, dans un même milieu de culture les cellules végétales dédifférenciées et un agent éliciteur.
Par « signes cosmétiques de sécheresse cutanée » on entend les sensations de tiraillement et/ou de tension de la peau, l’apparition de squames sur la peau, et/ou l’apparition d’une peau rugueuse au toucher.
Description détaillée
Cellules végétales dédifférenciées non élicitées de Lavandula angustifolia , ses extraits
Au sens de l’invention, on entend par « cellule végétale dédifférenciée » toute souche cellulaire issue d’organes d’une plante de l’espèceLavandula angustifoliaet obtenue par des conditions de culture in vitro spécifiques, ne présentant plus aucun caractère de spécialisation et apte, sous l'effet d'une induction, à toute différenciation conforme à leur génome et à générer à elle seule un plant entier de végétal dont elle provient. De telles cellules sont capables de vivre par elle-même et non en dépendance avec d'autres cellules.
Les cellules végétales dédifférenciées sont distinctes des cellules végétales indifférenciées qui existent naturellement chez les végétaux.
Au sens de l’invention, on entend par cellule végétale dédifférenciée, une souche obtenue par culture in vitro issue d’organes d’une plante de l’espèceLavandula angustifoliacapable de se différencier et/ou d’acquérir des caractéristiques nouvelles d’une cellule spécialisée, sous l’effet d’une induction en tout type cellulaire (totipotente) ou en plusieurs (pluripotence), en particulier des cellules embryogènes ou méristématiques.
Dans des conditions normales, les cellules végétales expriment environ 20 % de leur génome, les 80 % restant n'étant exprimés qu'en réponse à des conditions environnementales particulières. La mise en culture in vitro de ces cellules dans des conditions de culture particulières permet de « reprogrammer » les cellules et ainsi d'accéder à une partie de ce génome non exprimé dans la plante entière. Certains composés, difficiles à obtenir par extraction de plantes, deviennent plus accessibles dans des cultures cellulaires.
Ainsi, avantageusement, les cellules végétales dédifférenciées de l’invention permettent d’accéder à de nouveaux composés non présents dans la plante entière ou d’augmenter de façon significative l’expression de molécules connues mais rares dans la plante entière.
La présente invention est aussi relative à des cellules dédifférenciées non élicitées d’une plante de l’espèceLavandula angustifolia, lesdites cellules dédifférenciées étant obtenues par le procédé détaillé dans la présente description, y compris dans les exemples.
Les inventeurs ont montré que le procédé selon l’invention permet l’obtention de lignées de cellules dédifférenciées d’une plante de l’espèceLavandula angustifolia, les cellules en lignées pouvant être cultivées sous forme de cellules dédifférenciées sur une très longue durée, sans modification détectable de leur morphologie, et sans modification détectable de leurs propriétés, en particulier sans modification détectable de leurs propriétés sur la fonction barrière et l’hydratation.
Des cellules végétales dédifférenciées non élicitées de l’invention peuvent être obtenues à partir de toute partie de plante de l’espèceLavandula angustifoliaou de cellules desdites plantes.
Par «partie(s) de plante(s)», on entend soit un ou plusieurs organe(s) entier(s) de la plante comme par exemple les feuilles, les tiges, les fleurs, les pétales, les sépales, les graines ou les racines, soit un ou plusieurs fragment(s)dudit ou desdits organe(s) de plantes cultivées in vivo ou sauvages. On peut ainsi utiliser une(des) feuille(s) ou un(des) fragment(s) de feuille(s) de la planteLavandula angustifoliapour produire des cellules végétales dédifférenciées non élicitées de l’invention.
Par culture in vivo, on entend toute culture de type classique c'est à dire en sol à l'air libre ou en serre, ou encore hors-sol.
Par culture in vitro, on entend l'ensemble des techniques connues de l'homme du métier qui permet de manière artificielle l'obtention d'un végétal ou d'une partie d'un végétal, et ce de manière reproductible.
Préférentiellement selon l'invention, on utilise un végétal issu de culture in vivo et plus préférentiellement une partie d’un végétal issu de culture in vivo.
De préférence, des cellules végétales dédifférenciées non élicitées de l’invention sont obtenues à partir d’au moins une feuille ou partie de feuille, d’une plante de l’espèceLavandula angustifolia.
De manière préférée encore, les cellules végétales dédifférenciées non élicitées de l’invention, sont obtenues à partir d’une plante de la variété blanche deLavandula angustifolia. Cette variété est notamment inscrite à la Pharmacopée Française. En outre, cette variété est originaire de la Drôme (France).
De manière tout à fait préférée, les cellules végétales dédifférenciées non élicitées selon l’invention sont obtenues en utilisant comme produit de départ des feuilles d’une plante de la variété blanche deLavandula angustifolia.
Avantageusement, un milieu de culture convenant à l’obtention de cellules végétales dédifférenciées non élicitées de l’invention comprend des hormones naturellement présentes chez les végétaux, ledit milieu de culture ne comprenant pas d’éliciteur.
Selon un mode de réalisation préférentiel, les cellules dédifférenciées non élicitées d’une plante de l’espèceLavandula angustifoliasont obtenues par un procédé comprenant les étapes suivantes :
i. fournir une ou plusieurs partie(s) d’une plante, en particulier une ou plusieurs feuille(s) entière(s) ou un ou plusieurs fragment(s) de feuille(s) de l’espèce Lavandula angustifolia ;
ii. cultiver ladite ou lesdites parties de plante fournie(s) à l’étape i. dans un milieu de culture comprenant au moins une hormone végétale, de manière à générer des cellules dédifférenciées ; et
iii. récupérer les cellules dédifférenciées obtenues à la fin de l’étape ii. ;
iv. optionnellement, effectuer une extraction des cellules dédifférenciées récupérées à l’étape iii. ;
ledit procédé ne comprenant pas d’étape d’élicitation desdites cellules dédifférenciées.
Préférentiellement, à l’étape ii., la ou les partie(s) de plante, en particulier la ou les feuille(s) entière(s) ou la ou les fragment(s) de feuille(s), sont mis(es) en culture sous forme axénique (débarrassé(e)(s) de tout contaminant biologique).
A l’étape ii., du procédé, ladite ou lesdites partie(s) de plante est(sont) cultivée(s) dans un milieu de culture approprié, lequel comprend au moins une hormone végétale encore appelée phytohormone. Dans certains modes de réalisation, ledit milieu de culture comprend une pluralité d’hormones végétales, par exemple deux ou trois hormones végétales.
Les phytohormones contenues dans ledit milieu de culture peuvent être choisies parmi les auxines, les cytokinines, les gibbérellines, et leurs mélanges.
Les auxines convenant à l’invention peuvent être choisies parmi l’AIA (Acide Indole 3-acétique), l’AIB (Acide Indolbutyrique), l’acide Phénylacétique, l’ANA (Acide Naphtalène Acétique), et leurs mélanges. Préférentiellement, le 2,4-D (Acide 2,4-dichlorophénoxyacétique) est exclu des auxines convenant à l’invention, car il s’agit d’un composé non naturel.
Les cytokinines, convenant tout particulièrement à l’invention peuvent être choisies parmi la Kinétine (N-(furan-2-ylméthyl)-7H-purin-6-amine), la Zeatine (2-méthyl-4-(7H-purin-6-ylamino)but-2-én-1-ol) et la Benzyl Adenine (N-benzyl-7H-purin-6-amine, et leurs mélanges.
Les gibbérellines peuvent être choisies parmi les gibbérelline A3, A1, A12, et leurs mélanges.
A l’étape ii., du procédé, la ou les hormone(s) végétale(s) ou phytohormone(s) est(sont) préférentiellement choisie(s) parmi l’acide Indole 3-acétique, l’acide Indolbutyrique, l’acide Phénylacétique, l’acide Naphtalène Acétique, la Kinétine, la Zeatine, la Benzyl Adenine, l’acide Gibbérellique, les Gibbérellines A1, A3, GA3.
Dans un mode de réalisation préféré, la ou les hormone(s) végétale(s) ou phytohormone(s) est(sont) préférentiellement choisie(s) parmi l’acide naphtalène acétique et de la kinétine.
De manière préférée, le milieu de culture à l’étape ii. est un milieu aqueux.
On entend au sens de la présente invention par « milieu aqueux » un milieu comprenant de l’eau et éventuellement un solvant aqueux additionnel en particulier compatible avec la culture de cellules végétales.
Selon un mode de réalisation particulier, ledit milieu de culture à l’étape ii., est un milieu aqueux comprenant :
- au moins une hormone végétale telle que l’acide 1-naphtalène acétique, la kinétine et leurs mélanges ; et
- au moins un sel éventuellement sous forme hydratée choisi parmi NH4NO3 ; KNO3 ; CaCl2 tel que CaCl2,2H2O ; MgSO4 ; KH2PO4 ; MnSO4 tel que MnSO4,4H2O ; ZnSO4 tel que ZnSO4,7H2O ; KI ; Na2MoO4 tel que Na2MoO4,2H2O ; CuSO4 tel que CuSO4,5H2O ; Na2EDTA tel que Na2EDTA,2H2O ; FeSO4 tel que FeSO4,7H2O ; et leurs mélanges ; et
- au moins une source carbonée, de préférence choisie parmi les mono, les oligo ou les polysaccharides, et leurs mélanges, en particulier ladite source carbonée est choisie parmi le glucose, le fructose, le saccharose, et leurs mélanges, de préférence le saccharose ;
- et éventuellement au moins un composé choisi parmi le myo-inositol ; l’acide nicotinique ; la pyridoxine HCl ; la thiamine HCl, et leurs mélanges ;
- et éventuellement du polyvinylpyrrolidone.
Avantageusement, la quantité de source carbonée présente dans le milieu de culture est comprise entre 5 et 40 g/l de milieu de culture, de préférence entre 10 et 30g/l, encore mieux la quantité de source carbonée présente dans le milieu de culture est de 20g/l de milieu de culture.
Selon au mode de réalisation préféré, le milieu de culture est un milieu aqueux contenant au moins NH4NO3 ; KNO3 ; CaCl2,2H2O ; MgSO4 ; KH2PO4 ; MnSO4,4H2O ; ZnSO4,7H2O ; KI ; Na2MoO4,2H2O ; CuSO4,5H2O ; Na2EDTA,2H2O ; FeSO4,7H2O ; du myo-inositol ; de l’acide nicotinique ; de la pyridoxine HCl ; de la thiamine HCl ; de l’acide naphtalène acétique ; de la kinétine ; du saccharose, et éventuellement du polyvinylpyrrolidone.
Avantageusement, le milieu de culture peut comprendre de 1200 à 2000 mg/l de NH4NO3 ; de 1500 à 2100 mg/l de KNO3 ; de 300 à 500 mg/l de CaCl2,2H2O ; de 150 à 200 mg/l de MgSO4 ; de 153 à 187 mg/l de KH2PO4 ; de 10 à 30 mg/l de MnSO4,4H2O ; de 5 à10 mg/l de ZnSO4,7H2O ; de 0,001 à 0,91 mg/l de KI ; de 0,001 à 0,30 mg/l de Na2MoO4,2H2O ; de 0,01 à 0,05 mg/l de CuSO4,5H2O ; de 10,5 à 50 mg/l de Na2EDTA,2H2O ; de 10 à 30 mg/l de FeSO4,7H2O ; de 70 à 150 mg/l de myo-inositol ; de 0,3 à 0,6 mg/l d’acide nicotinique ; de 0,4 à 0,6 mg/l de pyridoxine ; de 0,08 à 0,15 mg/l de thiamine ; de 0,001 à 11 mg/l d’acide naphtalène acétique ; de 0,001 à 1 mg/l de kinétine ; de 10 à 30 g/l de saccharose ; et de l’eau, et éventuellement de 0,1 à 0,5 g/L de polyvinylpyrrolidone.
Les concentrations des différents constituants compris dans le milieu de culture sont exprimées en concentration massique.
La culture à l’étape ii., est avantageusement effectuée à une température allant de 20 à 30°C, et de préférence de 24 à 28 °C, encore mieux à 27°C.
La culture à l’étape ii., est avantageusement effectuée dans une culture comprenant environ entre 8% et 80% de pression partielle d’O2, telle que 30% de pression partielle d’O2.
Le procédé à l’étape ii., peut être effectué selon une technique de fermentation en batch, fed batch (semi-continu) ou de fermentation en continu, de préférence en batch.
Après culture dans un milieu adapté ii., les cellules végétales dédifférenciées non élicitées de l’invention sont récoltées à l’étape iii., par exemple par filtration, et peuvent être lyophilisées ou être soumises à un procédé d’extraction.
Selon un mode de réalisation particulier, l’étape ii., de culture est réalisée pendant une durée de 6 à 14 jours, et préférentiellement de 6 à 10 jours.
L’invention concerne aussi la lignée cellulaire isolée par la Demanderesse et déposée selon le Traité de Budapest le 28/02/2019 sous la référence DSM 33100 auprès de la Deutsche Sammlung von Mikroorganismen und Zellkulturen (DSMZ).
Selon la présente invention on peut mettre en œuvre des cellules végétales dédifférenciées obtenues à l’étape iii., ou leurs extraits récupérés à l’issue de l’étape iv., fraîches, ou lyophilisées, ou formulées dans des compositions les stabilisant.
Selon un mode de réalisation particulièrement préféré de l’invention, on peut mettre en œuvre un extrait de cellules végétales dédifférenciées non élicitées. L’invention concerne nécessairement les extraits actifs des cellules végétales dédifférenciées non élicitées au regard des effets à obtenir sur l’amélioration et/ou le renforcement de la fonction barrière et/ou l’amélioration de l’hydratation. L’activité d’un extrait de l’invention peut, notamment, être évaluée au moyen des différents protocoles expérimentaux détaillés dans les exemples indiqués ci-après.
A l’étape iv., toute méthode d'extraction connue de l'homme du métier peut être utilisée pour préparer un extrait de cellules végétales dédifférenciées non élicitées selon l'invention. Le procédé selon l’invention peut en outre comprendre une étape d’addition d’un solvant organique miscible à l’eau entre l’étape iii., et l’étape d’extraction iv.,. L’étape iv., peut inclure une étape d’addition d’un solvant organique miscible à l’eau.
A titre d’extrait convenant à l’invention, on peut citer les extraits aqueux, les extraits organiques ; ou encore les extraits obtenus par un mélange d’eau avec au moins un solvant d’extraction organique miscible à l’eau en toute proportion tels que les extraits hydroalcooliques ; lesdits extraits étant éventuellement sous la forme d’extraits secs, en particulier obtenus par évaporation, lyophilisation ou atomisation.
De préférence, les extraits de cellules dédifférenciées non élicitées d’une plante de l’espèceLavandula an gustifoliasont choisis parmi :
- les extraits aqueux du milieu intracellulaire, les extraits hydroalcooliques du milieu intracellulaire, ou les extraits organiques du milieu intracellulaire ; lesdits extraits étant éventuellement sous la forme d’extraits secs; ou
- les extraits aqueux des constituants insolubles desdites cellules, les extraits hydroalcooliques des constituants insolubles desdites cellules, ou les extraits organiques des constituants insolubles desdites cellules ; lesdits extraits étant éventuellement sous la forme d’extraits secs ; lesdits constituants insolubles desdites cellules étant choisis parmi les constituants insolubles intracellulaires, les parois pectocellulosiques, les membranes cellulaires, et leurs mélanges ; de préférence les parois pectocellulosiques et/ou les membranes cellulaires.
De manière encore plus préférée, les extraits de cellules dédifférenciées non élicitées d’une plante de l’espèceLavandula angustifoliasont choisis parmi :
- les extraits aqueux du milieu intracellulaire, les extraits hydroalcooliques du milieu intracellulaire, ou les extraits organiques du milieu intracellulaire ; lesdits extraits étant éventuellement sous la forme d’extraits secs; ou
- les extraits aqueux, hydroalcooliques, ou organiques des parois pectocellulosiques et/ou des membranes cellulaires obtenus par double digestion enzymatique, de préférence obtenus après une première étape de digestion enzymatique à l’aide d’une ou plusieurs carbohydrase(s), suivie d’une seconde étape de digestion enzymatique à l’aide d’une ou plusieurs protéase(s).
Par « extrait aqueux » on entend un extrait obtenu par un solvant d’extraction aqueux.
Par « solvant d’extraction aqueux » on entend un solvant qui est de l’eau ou encore constitué d’eau.
Par « mélange d’eau et d’au moins un solvant organique miscible à l’eau » on entend un mélange eau/solvant organique en toute proportion.
Par « extrait hydroalcoolique » on entend un extrait obtenu par un mélange d’eau et d’éthanol en toute proportion.
Par « extrait organique » on entend un extrait obtenu par un solvant d’extraction organique.
Parmi les solvant d’extraction organiques miscibles à l’eau on peut citer l’éthanol, l’isopropanol, le propylène glycol, le 1,3-propanediol, et leurs mélanges.
Par « extrait sec » on entend un extrait comprenant moins de 5% en poids de solvant, de préférence moins de 3% en poids de solvant, encore mieux moins de 1% en poids de solvant. Dans un mode de réalisation particulier, un extrait comprenant 0% de solvant. Le solvant pouvant être de l’eau, un solvant organique, ou leurs mélanges. Un extrait sec convenant à la présente invention peut par exemple être obtenu par lyophilisation, atomisation, ou évaporation.
Dans un premier mode de réalisation, une méthode d’extraction convenant à l’obtention d’un extrait selon l’invention peut comprendre :
i. une première étape d’éclatement des cellules végétales dédifférenciées non élicitées dans un solvant d’extraction, ledit solvant d’extraction étant choisi parmi les solvants d’extraction aqueux, organiques ou les mélanges d’eau et d’au moins un solvant organique miscible à l’eau; ladite première étape d’éclatement étant par exemple réalisée à l’aide d’un homogénéisateur à haute pression, en particulier à température ambiante,
ii. une deuxième étape d’élimination des constituants en suspension desdites cellules de manière à récupérer le solvant d’extraction enrichi issu de la première étape, de préférence par centrifugation suivie d’une étape de filtration.
Cette méthode d’extraction conduit en particulier à un extrait du milieu intracellulaire des cellules végétales dédifférenciées non élicitées d’une plante de l’espèceLavandula angustifolia.
Par « constituants en suspension desdites cellules végétales dédifférenciées non élicitées d’une plante de l’espèceLavandula angustifolia» on entend les constituants non solubles à une température de 25°C dans le solvant d’extraction de l’étape i., ces constituants peuvent être en particulier des constituants insolubles intracellulaires, des parois pectocellulosiques, des membranes cellulaires, et leurs mélanges.
Par « solvant d’extraction enrichi » on entend un solvant d’extraction comprenant les constituants intracellulaires solubles à une température de 25°C des cellules végétales dédifférenciées non élicitées d’une plante de l’espèceLavandula angustifolia».
L’étape i., d’éclatement des cellules dédifférenciées non élicitées peut être réalisée par toute technique connue de l’homme du métier, comme par exemple la mise en œuvre d’ultra-sons, ou l’augmentation de la température pour produire un éclatement thermique, ou encore la mise en œuvre de contraintes mécaniques sur les cellules comme le cisaillement, l’utilisation des ultrasons ou l’application d’une pression élevée. De préférence, l’éclatement des cellules conduisant à un extrait de l’invention, est réalisée par l’application d’une pression élevée de préférence à une pression comprise entre 500 bars et 2000 bars, encore mieux entre 1000 bars et 2000 bars, notamment à l’aide d’un homogénéisateur haute pression.
Lorsqu’à l’étape i., le solvant d’extraction est un mélange d’eau et d’au moins un solvant d’extraction organique miscible à l’eau, ledit solvant d’extraction organique peut être de l’éthanol ou du 1,3 propanediol. De préférence, le ratio massique [eau/solvant d’extraction organique] est compris entre 1/2 à 1/1. En outre, le ratio massique [cellules/solvants d’extractionaqueux+organique] est compris entre 1/2 à 0,9/1. En outre, une étape de séchage de l’extrait peut être effectuée à l’issue de l’étape ii., notamment par concentration à sec, en particulier à l’aide d’un évaporateur rotatif, suivie éventuellement d’une remise en suspension dans un solvant aqueux, et/ou suivie éventuellement d’une étape de lyophilisation.
Lorsqu’à l’étape i., le solvant d’extraction est un solvant d’extraction organique, ledit solvant d’extraction organique peut être de l’éthanol ou du 1,3 propanediol. En outre, le ratio massique [cellules/solvants d’extraction organique] est compris entre 1/2 à 0,9/1. En outre, une étape de séchage de l’extrait peut être effectuée à l’issue de l’étape ii., notamment par concentration à sec, en particulier à l’aide d’un évaporateur rotatif, suivie éventuellement d’une remise en suspension dans un solvant aqueux, suivie éventuellement d’une étape de lyophilisation.
L’étape ii., d’élimination des constituants en suspension desdites cellules en suspension peut être réalisée par toute technique de l’homme du métier, de préférence par une étape de centrifugation de préférence entre 6000G et 12000G, encore mieux entre 8000G et 10000G, suivi d’une filtration du surnageant.
La centrifugation peut être réalisée pendant 20 minutes à 40 minutes.
La centrifugation peut être réalisée à une température de 4°C.
La filtration peut être effectuée à l’aide de toute méthode de filtration connue de l’homme de l’art, de préférence à l’aide d’un filtre cellulose, en particulier un filtre entre 0,1 µm et 1µm, tel que 0,7µm notamment un filtre whatman 0,7µm.
Ladite méthode d’extraction peut comprendre en outre une étape optionnelle de stérilisation du solvant d’extraction enrichi issu de la deuxième étape par exemple par autoclavage entre 115°C et 130°C, en particulier à 121°C.
Dans une première variante, quel(s) que soi(en)t le(les) solvant(s) d’extraction utilisé(s), les cellules végétales dédifférenciées non élicitées d’une plante de l’espèce Lavandula angustifolia utilisées à l’étape i., sont des cellules fraîches, i.e. des cellules n’ayant pas subi d’étape de séchage préalablement à l’étape i., notamment par évaporation, lyophilisation ou atomisation,
Dans une seconde variante, quel(s) que soi(en)t le(les) solvant(s) d’extraction utilisé(s), les cellules végétales dédifférenciées non élicitées d’une plante de l’espèce Lavandula angustifolia utilisées à l’étape i., sont des cellules ayant subi une étape de séchage préalablement à l’étape i., notamment par évaporation, lyophilisation ou atomisation,
Dans un second mode de réalisation, une autre méthode d’extraction convenant à l’obtention d’un extrait selon l’invention peut comprendre au lieu de la deuxième étape ii.précitée, une seconde étape d’élimination du solvant d’extraction enrichi issu de la première étape de manière à récupérer les constituants en suspension desdites cellules par exemple par centrifugation selon les conditions telles que décrites ci-dessus.
Cette seconde étape peut être suivie en outre des étapes suivantes :
i. effectuer éventuellement un ajustement du pH ;
ii. effectuer une première digestion enzymatique des constituants en suspension desdites cellules ;
iii. effectuer éventuellement un ajustement du pH ;
iv. effectuer une seconde digestion enzymatique des constituants en suspension desdites cellules ; ladite seconde digestion enzymatique étant réalisée avec une ou plusieurs enzyme(s) différente(s) de celle(s) utilisée(s) pour ladite première digestion enzymatique ;
v. inactiver la digestion enzymatique ;
vi. effectuer éventuellement un ajustement du pH ;
vii. éventuellement clarifier par centrifugation ;
viii. éventuellement lyophiliser ou atomiser le surnageant issu de l’étape vii.
Dans un mode de réalisation préféré, les constituants en suspension desdites cellules sont soumis à une étape de centrifugation préalablement à l’étape de double digestion et l’étape de double digestion est réalisée sur le culot issu de la centrifugation.
L’ajustement du pH qui peut précéder l’étape de double digestion enzymatique est optionnel. Lorsqu’il est réalisé, le pH est modifié par ajout d’une solution aqueuse d’acide ou de base, organique ou minéral, l’objectif de cet ajustement étant d’ajuster si besoin le pH du culot à une valeur correspondant au pH optimal d’utilisation des enzymes mises en œuvre dans l’étape de digestion.
De préférence, l’ajustement du pH est réalisé. De préférence, l’ajustement est réalisé par ajout d’une solution d’acide organique ou minéral, de préférence jusqu’à un pH de 3 à 6, plus préférentiellement de 3.5 à 4.5, en particulier à un pH de 4. De préférence le pH est ajusté avec un tampon citrate/phosphate à une concentration comprise entre 10 et 100mM telle que 50mM ou tout autre composition permettant de tamponner au pH préférentiel des carbohydrases qui est situé entre 3 et 6 et de préférence à 4. La proportion de constituants en suspension desdites cellules /solution tamponnée est comprise entre 2/100 à 30/100, de préférence à 10/100.
Alternativement, l’ajustement est réalisé par ajout d’une solution de base organique ou minérale, de préférence jusqu’à un pH de 6.5 à 8.5, plus préférentiellement de 7.5 à 8.5, en particulier à un pH de 8. De préférence le pH est ajusté avec une solution d’hydroxyde de potassium ou d’hydroxyde de sodium à une concentration comprise entre 0,1M et 3M, de préférence 1M ou tout autre composition permettant de tamponner au pH préférentiel des protéases qui est situé entre 6.5 et 8.5 et de préférence à 8. La proportion de constituants en suspension desdites cellules /solution tamponnée est comprise entre 2/100 à 30/100, de préférence à 10/100.
Dans un mode de réalisation particulier, la double digestion enzymatique des constituants en suspension desdites cellules est effectuée à l’aide des enzymes carbohydrase et protéase.
Selon une première variante, la digestion est, après éventuel ajustement du pH à une valeur donnée, réalisée séquentiellement par l’action d’une enzyme carbohydrase puis par l’action d’une une enzyme protéase.
Selon une seconde variante, la digestion est, après éventuel ajustement du pH à une valeur donnée, réalisée séquentiellement par l’action d’une enzyme protéase puis par l’action d’une une enzyme carbohydrase.
Selon un mode de réalisation, une étape d’inactivation, en particulier d’inactivation thermique, intervient entre les deux étapes de digestion enzymatique. Selon une première variante de ce mode de réalisation, les constituants en suspension desdites cellules éventuellement centrifugés, sont éventuellement ajustés à un pH donné puis d’abord traités par une enzyme protéase, puis sont soumis à une étape d’inactivation, puis est traités par une enzyme carbohydrase. Selon une seconde variante de ce mode de réalisation, les constituants en suspension desdites cellules éventuellement centrifugés sont éventuellement ajustés à un pH donné, puis d’abord traités par une enzyme carbohydrase, puis sont soumis à une étape d’inactivation, puis est traités par une enzyme protéase.
Selon une forme préférée de l’invention, par enzyme carbohydrase on entend les enzymes telles que les cellulases (les endo-glucanases, les cellobiohydrolase, les béta-glucosidase), les hemicellulases, les xylanases, les pectinases, et leurs mélanges comme par exemple l’enzyme Viscozyme L® commercialisée par la société Novozyme. La Viscozyme L est un mélange de carbohydrases isolée à partir d’Aspergillus sp. La quantité de carbohydrase mise en oeuvre est de 0.01 à 5% en poids, plus préférentiellement entre 2% et 3% en poids tel que 2,5%. La température de mise en oeuvre est de 40°C à 60°C, préférentiellement 50°C ; le pH de mise en oeuvre est entre 3 et 6 (bornes comprises), de préférence 4 et la durée de traitement est de 30min à 24h, préférentiellement 90 minutes, en particulier sous agitation de 50 rpm à 250rpm telle que 150 rpm. La proportion solution enzymatique/ suspension tamponnée de constituants desdites cellules va de 0.5/100 à 20/100, de préférence à 2.5/100.
Par enzyme protéase, on entend par exemple les enzymes de classification EC3.4, telles que les exo-protéases, les endo-protéases, et leurs mélanges.
Selon une forme préférée de l’invention, par enzyme protéase on entend l’enzyme Alcalase 2.4L commercialisée par la société Novozyme. L’Alcalase 2.4L est une endoprotéase à large spectre, purifiée et isolée de Bacillus licheniformis. La quantité de protéase mise en oeuvre est de 0.01 à 5% en poids, plus préférentiellement entre 2% et 3% en poids tel que 2,5%. La température de mise en oeuvre est de 40°C à 60°C, préférentiellement 50°C ; le pH de mise en oeuvre est entre 6,5 à 8,5 (bornes comprises), préférentiellement de 7.5 à 8.5 tel que 8, et la durée de traitement est de 30 minutes à 24h, préférentiellement 90 minutes, en particulier sous agitation de 50 rpm à 250 rpm, de préférence 150 rpm. La proportion solution enzymatique/ suspension tamponnée de constituants desdites cellules va de 0.5/100 à 20/100, de préférence à 2.5/100.
Selon un mode de réalisation préféré, la digestion des constituants en suspention desdites cellules est réalisée séquentiellement par l’action de la Viscozyme L® commercialisée par la société Novozyme puis par l’action de l’Alcalase 2.4L commercialisée par la société Novozyme.
Selon un mode de réalisation particulier, l’inactivation de la digestion enzymatique est une inactivation thermique qui peut être réalisée pendant une durée comprise entre 10 minutes à 30 minutes, de préférence une durée de 15 minutes.
Dans un mode de réalisation particulier, l’inactivation de la digestion enzymatique est effectuée à une température constante comprise entre 80°C et 90°C, de préférence une température de 90°C.
Par environ 15 min, on entend une durée de 15 min ± 5 min.
Dans un mode de réalisation particulier, à la fin de l’étape d’inactivation, le pH du milieu réactionnel est ajusté à 7 avec un acide organique ou minéral ou une base organique ou minérale, de préférence un acide organique ou minéral.
Le produit d’hydrolyse issu de la double digestion enzymatique peut subir une étape de centrifugation en particulier 10000G, à 4°C pendant 30 minutes. Le surnageant obtenu à la suite de cette étape de centrifugation est séché par toutes techniques de séchage connue de l’homme du métier, de préférence par lyophilisation ou atomisation.
L’extrait ainsi obtenu peut en outre être appelé hydrolysat des constituants insolubles desdites cellules, en particulier hydrolysat des parois pectocellulosiques et/ou membranes cellulaires.
Un autre extrait convenant à l’invention peut être un extrait sec de cellules végétales dédifférenciées non élicitées d’une plante de l’espèceLavandula angustifolia, en particulier obtenu à partir des extraits tels que ceux mentionnés dans le premier et second mode de réalisation ci-dessus selon toutes méthodes classiques de séchage comme l’évaporation, la lyophilisation ou l’atomisation. On obtient ainsi une poudre qui peut être utilisée directement ou bien mélangée dans un solvant approprié avant utilisation.
Les cellules végétales dédifférenciées non élicitées de l’invention, ou ses extraits peuvent également être mises en œuvre sous forme d’un lyophilisat. Un tel lyophilisat peut être obtenu par toute méthode de lyophilisation connue de l’homme de l’art.
De principe, la lyophilisation consiste à ôter l’eau d’un produit liquide, pâteux ou solide, à l’aide de l’action combinée du froid et du vide. Lorsqu’on réchauffe de l’eau à l’état solide à très basse pression, l’eau se sublime, c'est-à-dire qu’elle passe directement de l’état solide à l’état gazeux. La vapeur d’eau (ou de tout autre solvant) quitte le produit et on la capture par congélation à l’aide d’un condensateur, ou piège. Cette technique permet de conserver à la fois le volume et l’aspect du produit traité. Cette technique peut être réalisée à l’aide d’un lyophilisateur.
La lyophilisation comporte au moins deux étapes : la congélation, la sublimation et éventuellement une dessiccation secondaire.
La congélation consiste à porter très rapidement une substance à une température comprise entre –20 °C et –80 °C, de façon à bloquer l’eau sous forme de glace dans la situation où elle se trouvait à l’état liquide.
La sublimation consiste à supprimer l'eau dite libre. Sous un vide situé aux environs de 100 µbars à 1000 µbars, mais pouvant varier fortement d'un produit à l'autre, on apporte de la chaleur au produit ; la glace se sublime. Suivant le produit et les besoins de production, on peut faire varier la température pendant le cycle. La vapeur d'eau est captée par un « piège » ou « condenseur » et la déshydratation du produit se poursuivra en continu. Lorsque la plus grande partie de l'eau s'est sublimée, le produit a perdu environ 80 à 90 % de son eau.
La dessiccation secondaire consiste à supprimer l'eau captive du produit. Dans cette étape, le vide est poussé jusqu'aux environs de 5 µbars à 100 µbars. Suite à cette étape le produit est sec, en particulier entre 90% et 99% tel que 95 %.
Par exemple, après récupération des cellules du milieu de culture par filtration sur toile à porosité contrôlée (environ 50 µm), les cellules sont congelées à basse température, de préférence de –20° C à –80° C. Les cellules congelées sont ensuite soumises à une étape de sublimation de la glace dans un vide variant de 100 à 1000 µbars, puis à une étape de dessiccation secondaire dans un vide allant de 5 µbars à 100 µbars.
Les cellules végétales dédifférenciées non élicitées lyophilisées peuvent être additionnées d’eau ou d’un mélange contenant de l’eau avant mise en œuvre.
Composition cosmétique
Avantageusement, lesdites cellules végétales dédifférenciées non élicitées, et/ou ses extraits, sont mis en œuvre en une quantité représentant de 0,01 % à 40 % en poids de matière sèche par rapport au poids total de la composition les contenant, et préférentiellement en une quantité représentant de 0,01% à 20 % en poids de matière sèche par rapport au poids total de la composition, de préférence de 0,01 à 10% en poids de matière sèche par rapport au poids total de la composition.
La composition selon l’invention contient un milieu physiologiquement acceptable.
Ce milieu physiologiquement acceptable peut être plus particulièrement constitué d’eau et éventuellement d’un solvant organique physiologiquement acceptable choisi par exemple parmi les alcools inférieurs comportant de 1 à 8 atomes de carbone et en particulier 1 à 6 atomes de carbone, comme l’éthanol, l’isopropanol, le propanol, le butanol ; les polyéthylène glycols ayant de 6 à 80 oxydes d’éthylène ; les polyols comme le propylène glycol, l’isoprène glycol, le butylène glycol, la glycérine, le sorbitol, le 1,3-propanediol.
Ce peut être aussi un milieu anhydre, notamment un milieu huileux contenant des huiles et/ou corps gras autres que les huiles.
Quand le milieu physiologiquement acceptable est un milieu aqueux, il a un pH compatible avec la peau, allant de préférence de 3 à 8 et mieux de 4 à 7.
Quand la composition comporte un milieu aqueux ou hydroalcoolique, il est possible d’ajouter une phase grasse (ou huileuse) dans ce milieu.
La composition selon l’invention est en particulier une composition destinée à une application topique sur la peau.
Ainsi, les compositions selon l’invention contenant les cellules végétales dédifférenciées d’une plante de l’espèceLavandula angustifolia, ou ses extraits tels que définis ci-dessus peuvent se présenter sous toutes les formes galéniques classiquement utilisées pour une application topique et notamment sous forme de solutions aqueuses, hydroalcooliques ou huileuses, d’émulsions huile-dans-eau (H/E) ou eau-dans-huile (E/H) ou multiple (triple : E/H/E ou H/E/H), de gels aqueux ou huileux, de produits anhydres liquides, pâteux ou solides, ou de dispersions d’une phase grasse dans une phase aqueuse à l’aide de sphérules, ces sphérules pouvant être des nanoparticules polymériques telles que les nanosphères et les nanocapsules, ou des vésicules lipidiques de type ionique et/ou non ionique. Ces compositions sont préparées selon les méthodes usuelles.
En outre, les compositions utilisées selon l’invention peuvent être plus ou moins fluides et avoir l’aspect d’une crème blanche ou colorée, d’une pommade, d’un lait, d’une lotion, d’un sérum, d’une pâte, d’une mousse. Elles peuvent être éventuellement appliquées sur la peau sous forme d’aérosol. Elles peuvent aussi se présenter sous forme solide, et par exemple sous forme de stick.
Quand la composition utilisée selon l’invention comporte une phase huileuse, celle-ci contient de préférence au moins une huile. Elle peut contenir en outre d’autres corps gras.
Comme huiles utilisables dans la composition de l’invention, on peut citer par exemple :
- les huiles hydrocarbonées d'origine animale ; les huiles hydrocarbonées d’origine végétale,
- les esters et les éthers de synthèse, notamment d'acides gras, comme les huiles de formules R1COOR2 et R1OR2 dans laquelle R1 représente le reste d’un acide gras comportant de 8 à 29 atomes de carbone, et R2 représente une chaîne hydrocarbonée, ramifiée ou non, contenant de 3 à 30 atomes de carbone,
- les hydrocarbures linéaires ou ramifiés, d’origine minérale ou synthétique,
- les alcools gras ayant de 8 à 26 atomes de carbone,
- les huiles fluorées partiellement hydrocarbonées et/ou
- les huiles de silicone comme les polyméthylsiloxanes (PDMS) volatiles ou non à chaîne siliconée linéaire ou cyclique, liquides ou pâteux à température ambiante,
- et leurs mélanges.
On entend par « huile hydrocarbonée » dans la liste des huiles citées ci-dessus, toute huile comportant majoritairement des atomes de carbone et d’hydrogène, et éventuellement des groupements ester, éther, fluoré, acide carboxylique et/ou alcool.
Les autres corps gras pouvant être présents dans la phase huileuse sont par exemple les acides gras comportant de 8 à 30 atomes de carbone, les cires, les résines de silicone et les élastomères de silicone.
Ces corps gras peuvent être choisis de manière variée par l'homme du métier afin de préparer une composition ayant les propriétés, par exemple de consistance ou de texture, souhaitées.
Selon un mode particulier de réalisation de l’invention, la composition selon l’invention est une émulsion eau-dans-huile (E/H) ou huile-dans-eau (H/E), et plus particulièrement une émulsion H/E. La proportion de la phase huileuse de l’émulsion peut aller de 5 à 80 % en poids, et de préférence de 5 à 50 % en poids par rapport au poids total de la composition. Les huiles, les émulsionnants et les co-émulsionnants utilisés dans la composition sous forme d’émulsion sont choisis parmi ceux classiquement utilisés dans le domaine cosmétique ou dermatologique. L’émulsionnant et le co-émulsionnant sont généralement présents dans la composition, en une proportion allant de 0,3 à 30 % en poids, et de préférence de 0,5 à 20 % en poids par rapport au poids total de la composition. L’émulsion peut, en outre, contenir des vésicules lipidiques.
Les émulsions contiennent généralement au moins un émulsionnant choisi parmi les émulsionnants amphotères, anioniques, cationiques ou non ioniques, utilisés seuls ou en mélange. Les émulsionnants sont choisis de manière appropriée suivant l'émulsion à obtenir (E/H ou H/E).
La composition cosmétique de l’invention peut contenir également des adjuvants habituels dans le domaine cosmétique, tels que les gélifiants ou épaississants hydrophiles ou lipophiles comme la gomme de xanthane, les actifs hydrophiles ou lipophiles, les conservateurs, les antioxydants, les solvants, les parfums, les charges, les filtres, les absorbeurs d’odeur, les matières colorantes, les sels. Les quantités de ces différents adjuvants sont celles classiquement utilisées dans le domaine considéré, et par exemple de 0,01 à 20 % du poids total de la composition. Ces adjuvants, selon leur nature, peuvent être introduits dans la phase grasse, dans la phase aqueuse et/ou dans les sphérules lipidiques.
Figures
Chromatogramme HPLC de l’extrait de cellules végétales dédifférenciées de l’espèce Lavandula angustifolia non élicitées obtenu selon l’exemple 1a (selon l’invention) vs. l’extrait de cellules végétales dédifférenciées de l’espèce Lavandula angustifolia élicitées aux UV obtenu selon l’exemple 2 (hors invention).
Exemples
Exemple 1
Exemple 1a– Obtention d’un extrait aqueux du milieu intracellulaire de cellules dédifférenciées non élicitées deLavandula angustifolia– selon l’invention
Prélèvement puis décontamination des parties aériennes dans de l'hypochlorite de calcium (50g/l à 60% de chlore actif ou 40g/l) pendant 30 min. Rinçage successif dans 3 bains d'eau osmosée stérile (5min/bain).
Découpage des parties aériennes en explants, en ne récupérant que les feuilles.
Les feuilles sont cultivées sur le milieu de culture présenté dans le tableau 1 ci-dessous sur gélose en lumière et obscurité.
COMPOSITION DU MILIEU DE CULTURE mg / l
NH4NO3 1650
KNO3 1900
CaCl2, 2H2O 440
MgSO4 180,8
KH2PO4 170
MnSO4, 4H2O 22,3
ZnSO4, 7H2O 8,6
KI 0,83
Na2MoO4, 2H2O 0,25
CuSO4, 5H2O 0,025
Na2EDTA, 2H2O 37,3
FeSO4, 7H2O 27,8
MYO – INOSITOL 100
NICOTINIC ACID 0,5
PYRIDOXINE HCl ( B6) 0,5
THIAMINE HCl ( B1) 0,1
PVP (polyvinylpyrrolidone) 200
Acide naphtalène acétique 1
Kinétine 0,06
Saccharose 20000
Eau Qsp 1L
Suite aux repiquages successifs en présence de milieu de culture, des cellules végétales dédifférenciées cultivables en fermenteur ont été obtenues. Les paramètres utilisés pour le contrôle de la culture en bio réacteur sont les suivants :
- T° : 27° C ;
- Aération : 30 % de pO2 régulée par l’air stérile entrant et/ou par l’agitation en évitant tout stress au cisaillement sur les cellules.
- Agitation : 150 tours/min.
La production en batch dure environ 10 jours. Le milieu de culture obtenu est alors séparé des cellules dédifférenciées par filtration sur toile de 50µm de porosité.
A l’issue de l’étape de filtration, lesdites cellules obtenues sont broyées par un homogénéisateur haute pression (2000 bars) en présence d’eau dans un ratio massique [cellules/eau] de 1/1. Puis, les particules en suspension sont éliminées par centrifugation à 10000G pendant 30 minutes à 4°C suivi d’une filtration du surnageant à l’aide d’un filtre cellulose whatman 0,7µm, de manière à obtenir un extrait aqueux du milieu intracellulaire.
L’extrait aqueux ainsi obtenu est séché par lyophilisation selon les conditions suivantes ; étape de congélation de l’échantillon à -40°C, puis de sublimation avec mise sous vide (<1mbar) à 20°C, puis de dessiccation secondaire atteinte par une pression plus faible de 100µbars grâce à une suppression d’injection d’air dans le système ; conduisant à un extrait sec.
Exemple 1b– Obtention d’un extrait alcoolique du milieu intracellulaire de cellules dédifférenciées non élicitées deLavandula angustifolia– selon l’invention
A l’issue de l’étape de filtration sur toile 50µm à l’exemple 1, lesdites cellules obtenues sont broyées par un homogénéisateur haute pression (2000 bars) en présence d’éthanol ; le ratio [cellules/solvant] est de 1/1. Puis, les particules en suspension sont éliminées par centrifugation à 10000G pendant 30 minutes à 4°C suivi d’une filtration du surnageant à l’aide d’un filtre cellulose whatman 0,7µm, de manière à obtenir un extrait alcoolique du milieu intracellulaire.
L’extrait ainsi obtenu est séché en 2 étapes :
- Par concentration dans un évaporateur rotatif à 50°C suivie d’une remise en solution dans de l’eau ; puis
- Par lyophilisation selon les conditions suivantes ; étape de congélation de l’échantillon à -40°C, puis de sublimation avec mise sous vide (<1mbar) à 20°C, puis de dessiccation secondaire atteinte par une pression plus faible de 100µbars grâce à une suppression d’injection d’air dans le système ; conduisant à un extrait sec.
Exemple 1c– Obtention d’un hydrolysat de parois pectocellulosiques et de membranes de cellules dédifférenciées non élicitées deLavandula a ngustifolia– selon l’invention
A l’issue de l’étape de filtration sur toile 50µm à l’exemple 1, lesdites cellules obtenues sont broyées par un homogénéisateur haute pression (2000 bars) en présence d’eau dans un ratio massique [cellules/eau] de 1/1. Puis, les particules en suspension ou débris sont récupérées par centrifugation à 10000G pendant 30 minutes à 4°C.
Une première étape d’hydrolyse enzymatique du culot obtenu avec les carbohydrases est réalisée, cette étape permet d’hydrolyser les composés cellulosiques :
- Mise en suspension des débris de parois dans une solution tamponnée à pH4 (Tampon citrate/phosphate 50mM). A la proportion de débris/solution tamponnée de 10/100.
- Hydrolyse des débris de parois par ajout d’une solution enzymatique de carbohydrases (Viscozyme L de Novozyme) à la proportion solution enzymatique/suspension de débris tamponnée allant de 2.5/100. Ce mélange étant placé à la température optimale d’action des carbohydrases, à 50°C, et sous agitation de 150rpm. Pour une durée de 90 minutes.
Une seconde étape d’hydrolyse protéique avec des protéases est ensuite mise en œuvre :
- Ajustement du pH du mélange réactionnel, au pH préférentiel des protéases à 8, par simple ajout de solution basique concentrée tel que l’hydroxyde de potassium.
- Hydrolyse des débris de parois par ajout d’une solution enzymatique de protéase (Alcalase 2.4L de Novozyme) à la proportion solution enzymatique/suspension de débris tamponnée allant de 2.5/100. Ce mélange étant placé à la température optimale d’action des protéases, à 50°C, et sous agitation de 150rpm. Pour une durée de 90 minutes.
Pour achever ces étapes d’hydrolyses, le produit d’hydrolyse subit une inactivation des enzymes à 90°C pendant 15 minutes. Suivi d’une séparation des particules en suspension restantes du produit d’hydrolyse issue des 2 étapes d’hydrolyses précédentes par centrifugation (10 000G, 4°C, 30 minutes).
Afin de concentrer et conserver le surnageant issus de la centrifugation, il est séché par lyophilisation selon les conditions suivantes ; étape de congélation de l’échantillon à -40°C, puis de sublimation avec mise sous vide (<1mbar) à 20°C, puis de dessiccation secondaire atteinte par une pression plus faible de 100µbars grâce à une suppression d’injection d’air dans le système.
Le produit obtenu est appelé hydrolysat de parois cellulaires, il est riche en composés osidiques
Exemple 2 -Obtention d’un extrait aqueux de cellules dédifférenciées élicitées aux UV deLavandula angustifolia– hors invention
Lors de leur culture dans un milieu de production (cf tableau 1, composition de milieu de culture) les lignées cellulaires deLavandula angustifoliasont élicitées dix jours après l’inoculation, par la lumière UV (280 - 400 nm) à l’aide de 4 lampes Philips CLEO performance sunlamp (40-0-14/2,6) mise à une distance de 50 cm en éclairage direct au-dessus des cellules pendant 15 heures.
Ce moyen d’élicitation ne forme évidemment aucune impureté dans la culture cellulaire. En fin de culture, c’est-à-dire 24 heures après l’élicitation, les cellules végétales sont filtrées sur toile de 50 µm de porosité pour éliminer le milieu de culture restant. A l’issue de l’étape de filtration on obtient ainsi une biomasse fraîche, lesdites cellules obtenues sont broyées par un homogénéisateur haute pression en présence d’eau à 2000 bars de manière à extraire le milieu intracellulaire de cellules. L’extrait ainsi obtenu est séché par lyophilisation selon les conditions suivantes ; étape de congélation de l’échantillon à -40°C, puis de sublimation avec mise sous vide (<1mbar) à 20°C, puis de dessiccation secondaire atteinte par une pression plus faible de 100µbars grâce à une suppression d’injection d’air dans le système.
Exemple 3
Exemple 3a: analyse du profil chromatographique UPLC des extraits obtenus selon l’exemple 1a (selon l’invention) et selon l’exemple 2 (hors invention)
A) Matériel et Méthodes
Afin de réaliser l’analyse pseudo-quantitative des extraits 1a et 2, ces derniers seront préparés à concentrations identiques et les solutions seront dopées avec un standard absorbant dans les UV, la caféine.
La première étape consiste à solubiliser les échantillons dans l’eau pour fournir des solutions à 5 g/L. Les solutions ainsi générées sont légèrement chauffée et soumise aux ultrasons pendant 30 min.
La seconde étape consiste à préparer une solution de caféine dans l’eau à une concentration de 0.17 g/L.
La dernière étape consiste à mélanger 1.8 mL de solution échantillon (extraits 1a ou 2 de cellule) avec 0.2 mL de la solution de caféine, à homogénéiser les mélanges qui seront ensuite filtrés sur filtre 0.45 μm puis 0.2 μm.
L’analyse est réalisée sur une chaîne ACQUITY UPLC H-Class (Waters) comprenant un détecteur à barrettes de diodes, un détecteur Corona (CAD) et un spectromètre de masse simple quadripôle.
Système chromatographique
- Colonne ACQUITY UPLC BEH Shield RP18
- Longueur 50 mm
- Diamètre interne 2,1 mm
- Vcolonne 0 ml
- Diamètre des particules 1,8 μm
- Phase mobile: A = Eau 0.1 % HCOOH; B = ACN (acétonitrile) 0.1 %HCOOH
- Débit 0.5 mL/min
- Vinjection 2 μL
- Températures: Tcolonne = 30 °C ; Téchantillons = 20 °C
Gradient 1 est présenté dans le tableau 2 ci-dessous.
T (min.) % A % B P (psi)
0 99 10
1 99 10
5 70 30
6,5 0 100
7,5 0 100
8 99 10
10 99 10
Détection
- Barette de diode (DAD): le chromatogramme est enregistré sur la plage 200 – 700 nm.
- Aérosol chargé - Corona (CAD): la pression est fixée à P = 35.1 psi ce qui correspond à un débit d’azote fixé à D = 1.21 bars.
- Spectromètre de masse (MS): le couplage de la HPLC à la spectrométrie de masse est réalisé avec un spectromètre de masse simple quadripôle équipé d’une source d’ionisation par électrospray (ESI) ; le spectromètre de masse opère simultanément en ionisation positive et négative sur la plage de masse 100 –2000 uma.
B) Résultats
Les deux chromatogrammes des extraits 1a et 2 ont été superposés (voir Figure 1).
Parmi les 23 composés ciblés :
- 1 composé s’appauvrit lorsque les cellules sont élicitées aux UV,
- 6 composés ne sont pas impactés par l’élicitation,
- 11 composés s’enrichissent lorsque les cellules sont élicitées aux UV,
- 5 composés sont nouvellement synthétisés (non détectés dans l’échantillon non élicité, aux limites de la méthode).
Ainsi, les deux extraits 1a et 2 présentent une composition différente l’un de l’autre.
Exemple 3 b: évaluation de l’effet de l’extrait de cellules dédifférenciées non élicitées deLavandula angustifoliasur des marqueurs de la fonction barrière / hydratation obtenu selon l’exemple 1a (selon l’invention) vs. un extrait hors invention de cellules dédifférenciées élicitées aux UV deLavandula angustifoliaobtenu selon l’exemple 2 (hors invention)
A) Matériel et Méthodes
Cytotoxicité
Les kératinocytes épidermiques humains normaux ont été ensemencés en plaques de culture de 96 puits puis cultivés à 37°C et 5% de CO2 en milieu de culture pendant 24 heures. Le milieu de culture a ensuite été remplacé par du milieu de culture contenant ou non (Témoin) les composés à l’essai (8 concentrations testées) puis les cellules ont été incubées pendant 24 heures. Toutes les conditions ont été réalisées en n=2. A la fin de l’incubation, la viabilité cellulaire a été mesurée selon un test standard de mesure de l’activité mitochondriale à l’Alamar Blue ®.
Analyse de l’expression des gènes liés à la fonction barrière / hydratation par RT-qPCT
Les kératinocytes épidermiques humains normaux (NHEK) ont été ensemencés en plaques de culture de 48 puits puis cultivés en milieu de culture pendant 3 jours à 37°C et 5% de CO2 avec renouvellement du milieu de culture après les 24 premières heures de culture. A la fin de l’incubation, le milieu de culture a été remplacé par du milieu d’essai (supplémenté avec 1,5 mM CaCl2) contenant ou non (Témoin) les composés à l’essai puis les cellules ont été incubées pendant 24 heures. Toutes les conditions ont été réalisées en n=2.
A la fin des traitements, les milieux de cultures ont été éliminés et les cellules ont été rincées 2 fois en PBS (w/o CaCl2, w/o MgCl2). Les ARN totaux ont ensuite été isolés à l’aide d’un kit d’extraction par billes magnétiques et selon les recommandations du fournisseur (MagMAXTM-96 Total RNA Isolation Kit, Ambion). La quantification des ARN et le contrôle de leur qualité ont été analysés à l’aide du Labchip GX (Perkin Elmer).
L’expression des transcrits sélectionnés a été analysée par PCR quantitative en 2 étapes. Tout d’abord, les ADNc ont été retro-transcrits à partir des ARN en utilisant le kit Quantitect® Reverse transcription (QIAGEN) et selon les recommandations du fournisseur. Les expériences de PCR quantitatives ont ensuite été réalisées à l’aide d’un système LightCycler® 480 Real-Time PCR System en plaque 384 puits (Roche) et selon la technique d’incorporation du SYBR®Green (Roche). Les amorces utilisées sont présentées dans le tableau 2 ci-dessous.
Gènes Abréviation Gene ID Ref.
Qiagen
Cohésion épidermi-que Kératinocyte différentiation aquaporin 3 AQP3 360 QT00212996
Hydratation Fonction barrière Assemblage de la couche cornée cornifelin CNFN 84518 QT00208453
small proline-rich protein 1A SPRR1A 6698 QT02448782
Synthèse GAG Hyaluronique acide synthase 3 HAS3 3038 QT00014903
Renouvellement épidermique Heparin-binding EGF-like growth factor HBEGF 1839 QT01667610
B) Résultats
Marqueurs Niveaux d’expression en ARN suite au traitement des NHEK avec l’extrait obtenu selon l’exemple 1a (extrait selon l’invention) à 0,10 mg/l Niveaux d’expression en ARN suite au traitement des NHEK avec l’extrait obtenu selon l’exemple 2 (extrait hors invention) à 0,10 mg/l
HBEGF 10,39 5,85
CNFN 10,09 4,52
SPRR1A 3,94 1,80
HAS3 2,87 1,55
L’extrait de cellules non élicitées obtenu selon l’exemple 1a (extrait selon l’invention) a nettement stimulé l’expression de transcrits impliqués dans l’assemblage de la couche cornée (SPRR1A, CNFN), la différenciation des kératinocytes (AQP3) et le renouvellement épidermique (HBEGF) comparé à l’extrait de cellules élicitées aux UV selon l’exemple 2 (extrait hors invention).
Ainsi, l’extrait 1a de cellules dédifférenciées non élicitées de Lavandula angustifolia selon l’invention s’avère particulièrement efficace dans la prévention et le traitement des peaux déshydratées et l’amélioration et le renforcement de la fonction barrière.
Exemple 4– Evaluation du potentiel d’hydratation sur stratum corneum isolé par mesure au cornéomètre
Un test a été mis en œuvre pour évaluer le potentiel d’hydratation des extraits de l’invention qui sont formulés dans un véhicule (eau/n-propanol 80%/20%) à une quantité de 5 % en poids par rapport au poids total de la composition.
La technique permet de mesurer de la capacitance diélectrique du stratum corneum (SC) qui dépend de la valeur moyenne de permittivité diélectrique du tissu. La permittivité diélectrique varie fortement avec la quantité d’eau contenue dans le SC.
Les échantillons de SC sont conditionnés à 75% d’humidité relative et à 25°C avant/pendant les mesures et le traitement. La mesure de capacitance est réalisée au Cornéomètre™ (Courage & Khazaka, Allemagne).
Les extraits testés, extraits 1a, 1b et 1c selon l’invention ou actif hydratant tel que le glycérol, est solubilisé dans un mélange eau/n-propanol (80/20) et la solution est déposée sur le SC à raison de 10 µL/cm² avant un séchage à l’air d’une durée totale de 4h.
Une mesure est réalisée à T0, avant le traitement, et une mesure Ttrait(4h) est réalisée après le séchage complet du traitement.
Chaque traitement est systématiquement comparé à son témoin (véhicule) et à son T0.
En utilisant au moins 2 lots différents de SC, quatre à cinq échantillons de SC sont mesurés par traitement.
La variation du signal de cornéomètre (HCM) après traitement est calculée d’abord pour chaque échantillon de SC : DHCMi = HCMi(Ttrait) - HCMi(T0). La moyenne des variations DHCMi(véhicule) est ensuite calculée pour les échantillons témoins (traités avec le véhicule) ; cette valeur moyenne est soustraite de tous les variations DHCMi(actif) et DHCMi(contrôle positif) pour corriger le biais systématique.
Pour chaque échantillon i, on mesure :
Pour le véhicule (témoin) : DHCMi(véh) = HCMivéh(Ttrait) - HCMivéh(T0)
Pour l’actif : DHCMiactif = HCMiactif(Ttrait) – HCMiactif(T0)
Pour le contrôle positif (glycérol): DHCMicontrôle positif = HCMicontrôle positif(Ttrait) – HCMicontrôle positif(T0).
Pour corriger le biais systématique lié au véhicule, on considère pour l’actif la valeur corrigée DHCMiactif corr selon : DHCMiactif corr = DHCMiactif – M(véh)
où M(véh) correspond à la moyenne des variations DHCMi(véh) observées sur les n échantillons témoins véhicule :
Pour corriger le biais systématique lié au véhicule, on considère pour le contrôle positif la valeur corrigée DHCMicontrôle positif corr selon : DHCMicontrôle positif corr = DHCMicontrôle positif – M(véh)
où M(véh) est tel que défini précédemment.
Les valeurs DHCMicontrôle positif corr et DHCMiactif corr sont ensuite normalisées selon le calcul suivant:
%norm = [(DHCMicontrôle positif corr) / (M(contrôle positif) - M(véh))] x 100
%norm = [(DHCMiactif corr) / (M(contrôle positif) – M(véh))] x 100
où M(véh) est tel que défini précédemment;
où M(contrôle positif) correspond à la moyenne des variations DHCMicontrôle positif observées sur les n échantillons contrôle positif:
Les valeurs de %norm qui ont été obtenues sont reportées dans le tableau ci-dessous pour les extraits selon l’invention testés à 5%, comparativement au glycérol à 5% :
Produits testés dans un mélange eau/ n-propanol
Véhicule
Eau 80% / n-propanol 20%
Glycérol à 5% en poids Extrait 1a selon l’invention à 5% en poids Extrait 1b selon l’invention à 5% en poids Extrait 1c selon l’invention à 5% en poids
%norm 0% 100% 116% 115% 190%
Ce test montre que la capacitance diélectrique du stratum corneum (SC) obtenue avec les extraits 1a ou 1b est similaire à celle obtenue avec le glycérol à la même concentration. En outre la capacitance diélectrique du stratum corneum (SC) obtenue avec l’extrait 1c est bien meilleure que celle obtenue avec le glycérol à la même concentration.
De manière inattendue les extraits 1a, 1b er 1c selon l’invention permettent une bonne hydratation du stratum corneum et donc de la peau. Cet effet hydratant s’avère être soit similaire (extraits 1a et 1b) soit supérieur (extrait 1c) à celui du glycérol.
Exemple 5– Composition cosmétique
La composition suivante a été préparée.
Ingrédients Quantité (m/m)
Extrait de cellules dédifférenciées non élicitées de Lavandula angustifolia obtenu selon l’exemple 1a 0,01
Gomme de xanthane 0,5
Conservateurs qsp
Eau qsp 100
La composition ci-dessus a été appliquée sur la peau pour renforcer la fonction barrière et/ou pour hydrater la peau.

Claims (16)

  1. Cellules végétales dédifférenciées non élicitées d’une plante de l’espèceLavandula angustifolia, ou ses extraits.
  2. Cellules, ou ses extraits, selon la revendication 1, caractérisé(e)s en ce lesdits extraits sont choisis parmi les extraits aqueux, organiques, ou encore les extraits obtenus par un mélange d’eau avec au moins un solvant d’extraction organique miscible à l’eau en toute proportion tels que les extraits hydroalcooliques; lesdits extraits étant éventuellement sous la forme d’extraits secs.
  3. Cellules, ou ses extraits, selon la revendication 1 ou 2, caractérisé(e)s en ce lesdits extraits de cellules dédifférenciées non élicitées d’une plante de l’espèceLavandula angustifoliasont choisis parmi :
    - les extraits aqueux du milieu intracellulaire, les extraits hydroalcooliques du milieu intracellulaire, ou les extraits organiques du milieu intracellulaire ; lesdits extraits étant éventuellement sous la forme d’extraits secs; ou
    - les extraits aqueux des constituants insolubles desdites cellules, les extraits hydroalcooliques des constituants insolubles desdites cellules, ou les extraits organiques des constituants insolubles desdites cellules ; lesdits extraits étant éventuellement sous la forme d’extraits secs ; lesdits constituants insolubles desdites cellules étant choisis parmi les constituants insolubles intracellulaires, les parois pectocellulosiques, les membranes cellulaires, et leurs mélanges ; de préférence les parois pectocellulosiques et/ou les membranes cellulaires.
  4. Cellules, ou ses extraits, selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé(e)s en ce qu’elles(ils) sont obtenu(e)s à partir de matériel végétal issu de partie(s) de plante de l’espèceLavandula angustifolia, ladite(lesdites) partie(s) de plante étant un ou plusieurs organe(s) entier(s) de la plante choisi(s) parmi les feuilles, les tiges, les fleurs, les pétales, les sépales, les graines ou les racines, ou un ou plusieurs fragment(s) dudit ou desdits organe(s) de ladite plante cultivéein vivoou sauvage.
  5. Cellules, ou ses extraits, selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé(e)s en ce qu’elles(ils) sont obtenu(e)s à partir de partie(s) de plante choisie(s) parmi les feuille(s) ou fragment(s) de feuille(s) de la planteLavandula angustifolia.
  6. Cellules, ou ses extraits, selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé(e)s en ce qu’elles(ils) sont obtenu(e)s par un procédé comprenant les étapes suivantes:
    i. fournir une ou plusieurs partie(s) d’une plante de l’espèceLavandula angustifolia;
    ii. cultiver ladite ou lesdites parties de plante fournie(s) à l’étape i. dans un milieu de culture comprenant au moins une hormone végétale, de manière à générer des cellules dédifférenciées ; et
    iii. récupérer les cellules dédifférenciées obtenues à la fin de l’étape ii.;
    iv. optionnellement, effectuer une extraction des cellules dédifférenciées récupérées à l’étape iii);
    ledit procédé ne comprenant pas d’étape d’élicitation desdites cellules dédifférenciées.
  7. Cellules, ou ses extraits, selon la revendication précédente, caractérisé(e)s en ce que ledit milieu de culture à l’étape ii., est un milieu de culture aqueux comprenant:
    - au moins une hormone végétale telle que l’acide 1-naphtalène acétique, la kinétine et leurs mélanges; et
    - au moins un sel éventuellement sous forme hydratée choisi parmi NH4NO3; KNO3; CaCl2tel que CaCl2,2H2O ; MgSO4; KH2PO4; MnSO4 tel que MnSO4,4H2O ; ZnSO4tel que ZnSO4,7H2O ; KI ; Na2MoO4tel que Na2MoO4,2H2O ; CuSO4tel que CuSO4,5H2O ; Na2EDTA tel que Na2EDTA,2H2O ; FeSO4tel que FeSO4,7H2O ; et leurs mélanges ; et
    - au moins une source carbonée, de préférence choisie parmi les mono, les oligo ou les polysaccharides, et leurs mélanges, en particulier ladite source carbonée est choisie parmi le glucose, le fructose, le saccharose, et leurs mélanges, de préférence le saccharose;
    - et éventuellement au moins un composé choisi parmi le myo-inositol ; l’acide nicotinique ; la pyridoxine HCl ; la thiamine HCl, et leurs mélanges;
    - et éventuellement du polyvinylpyrrolidone.
  8. Cellules, ou ses extraits, selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé(e)s en ce qu’elles(ils) sont obtenu(e)s par mise en culture de partie(s) de plante de l’espèceLavandula angustifolia,dans un milieu de culture aqueux comprenant au moins au moins NH4NO3; KNO3; CaCl2,2H2O ; MgSO4; KH2PO4; MnSO4,4H2O ; ZnSO4,7H2O ; KI ; Na2MoO4,2H2O ; CuSO4,5H2O ; Na2EDTA,2H2O ; FeSO4,7H2O ; du myo-inositol ; de l’acide nicotinique ; de la pyridoxine HCl ; de la thiamine HCl ; de l’acide naphtalène acétique ; de la kinétine ; du saccharose, et éventuellement du polyvinylpyrrolidone.
  9. Composition cosmétique comprenant, dans un milieu physiologiquement acceptable, lesdites cellules et/ou ses extraits tels que définis dans les revendications 1 à 8.
  10. Composition, selon la revendication précédente, dans laquelle lesdites cellules végétales dédifférenciées, et/ou ses extraits, sont mis(es) en œuvre en une quantité représentant de 0,01% à 40% en poids de matière sèche par rapport au poids total de la composition les contenant, et préférentiellement en une quantité représentant de 0,01% à 20% en poids de matière sèche par rapport au poids total de la composition.
  11. Procédé de traitement cosmétique comprenant l’application de la composition telle que définie selon la revendication 9 ou 10 sur la peau pour améliorer et/ou renforcer la fonction barrière cutanée de la peau.
  12. Procédé de traitement cosmétique comprenant l’application de la composition telle que définie selon la revendication 9 ou 10 sur la peau pour améliorer l’hydratation de la peau, prévenir et/ou traiter la rugosité ou le micro-relief et/ou améliorer l’éclat du teint et/ou pour améliorer la souplesse de la peau.
  13. Procédé de traitement cosmétique comprenant l’application de la composition telle que définie selon la revendication 9 ou 10 sur la peau pour traiter les signes cosmétiques de sécheresse cutanée.
  14. Utilisation cosmétique des cellules végétales dédifférenciées non élicitées d’une plante de l’espèceLavandula angustifolia, ou de ses extraits tel(le)s que défini(e)s selon l’une quelconque des revendications 1 à 8 pour améliorer et/ou renforcer la fonction barrière cutanée de la peau.
  15. Utilisation cosmétique des cellules végétales dédifférenciées non élicitées d’une plante de l’espèceLavandula angustifolia, ou de ses extraits tel(le)s que défini(e)s selon l’une quelconque des revendications 1 à 8 pour améliorer l’hydratation de la peau, prévenir et/ou traiter la rugosité ou le micro-relief et/ou améliorer l’éclat du teint et/ou pour améliorer la souplesse de la peau.
  16. Utilisation cosmétique des cellules végétales dédifférenciées non élicitées d’une plante de l’espèceLavandula angustifolia, ou de ses extraits tel(le)s que défini(e)s selon l’une quelconque des revendications 1 à 8 pour traiter les signes cosmétiques de sécheresse cutanée.
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