FR3067774B1

FR3067774B1 - Dispositif de synchronisation d’une boite de vitesses

Info

Publication number: FR3067774B1
Application number: FR1755534A
Authority: FR
Inventors: Pierre Ploe
Original assignee: Peugeot Citroen Automobiles SA
Current assignee: PSA Automobiles SA
Priority date: 2017-06-19
Filing date: 2017-06-19
Publication date: 2019-07-19
Anticipated expiration: 2037-06-19
Also published as: FR3067774A1

Abstract

Ce dispositif comprend : - un moyeu solidaire en rotation d'un arbre, - un manchon monté axialement coulissant sur le moyeu, - une bague de frottement coaxiale avec le moyeu, - des éléments de levier (655) interposés entre le moyeu et une plaque de blocage (659), - au moins deux poussoirs (656) traversant le moyeu en étant en appui d'une part sur la bague de frottement et d'autre part sur les éléments de levier (655) qui sont en appui de pivotement par une zone de basculement sur la plaque de blocage (659). Chacun des poussoirs (656) présente un épaulement (608) réalisant l'appui sur les éléments de levier (655), et la plaque de blocage (659) présente des évidements (609) traversés chacun par un des poussoirs (656), et l'appui entre la zone de basculement et ladite plaque de blocage (659) est une liaison à deux degrés de liberté en rotation.

Description

DISPOSITIF DE SYNCHRONISATION D’UNE BOITE DE VITESSES

[0001] L’invention porte sur un dispositif de synchronisation d’une boîte de vitesses, ce dispositif de synchronisation comprenant un dispositif de frein de marche.

[0002] L’invention vise notamment mais pas limitativement, des applications dans le domaine des véhicules automobiles dotés de la boîte de vitesses, et dont le dispositif de synchronisation synchronise un pignon fou avec son arbre porteur, dit arbre récepteur dans tout le texte de ce document.

[0003] Dans ce domaine, ces systèmes de synchronisation sont composés de nombreuses pièces. On peut citer, de façon non limitative, des pièces comme un moyeu, une bague de synchronisation, un manchon à denture intérieure, des pavés d’armement comprenant des billes et des ressorts.

[0004] Ces systèmes de synchronisation sont généralement prés-assemblés avant d’être livrés sur une ligne de montage de la boîte de vitesses, puis montés à leur emplacement définitif sur l’arbre secondaire de la boîte de vitesses.

[0005] On comprendra par montage dans tout le texte de ce document, l’opération consistant à monter des pièces ou des sous-ensembles prés-assemblés de pièces comme le système de synchronisation, sur un organe mécanique commun tel qu’une de boîte de vitesses. C’est la ligne de montage de la boîte de vitesses.

[0006] On comprendra par pré-assemblage dans tout le texte de ce document, l’opération consistant à assembler les pièces d’un sous-ensemble de pièces comme le système de synchronisation, indépendamment de l’organe mécanique commun. C’est un poste de pré-assemblage, dit poste de préparation.

[0007] L’ensemble représenté sur la figure 1 est un exemple d’un ensemble de pièces 55, 56, 59 d’un frein de marche arrière compris dans un dispositif de synchronisation 50 d’une boîte de vitesses automobile selon l’art antérieur, cet ensemble de pièces 55, 56, 59 étant un exemple d’application pour l’objet de cette invention.

[0008] On pourra se reporter au document de brevet FR-A-2 959 543 pour de plus amples détails sur ce dispositif de synchronisation 50, les signes des figures de ce document de brevet FR-A-2 959 543 étant communs au texte du présent document.

[0009] La figure 1 représente le dispositif de synchronisation 50 utilisé pour coupler en rotation un pignon fou 6 à l’arbre récepteur (non représenté) du mécanisme de synchronisation, de façon à transmettre un couple à un rapport de la boîte de vitesses, par exemple la cinquième vitesse.

[0010] Le pignon fou 6 présente une denture hélicoïdale 61 qui est en prise avec un pignon fixe solidaire d’un arbre moteur, une denture de crabotage 62 permettant sa mise en prise avec le dispositif de synchronisation 50, et un cône de frottement 63.

[0011] Le dispositif de synchronisation 50 comporte un moyeu 51 solidaire en rotation de l’arbre récepteur, et bloqué en translation sur cet arbre récepteur entre un épaulement de l’arbre récepteur et une plaque de blocage 59, elle-même bloquée en translation sur l'arbre récepteur par un anneau élastique 591 (cet anneau élastique 591 est représenté en figure 2).

[0012] D'un premier côté du moyeu 51, une bague de frottement 52, ou bague de synchronisation, coaxiale avec le moyeu 51 et solidaire en rotation de celui-ci, est engagée sur le cône de frottement 63 du pignon fou 6. Cette bague de frottement 52 présente un léger jeu dans la direction axiale de l’arbre récepteur, ce qui lui permet d’être plaquée contre le cône de frottement 63 pour le freiner et réaliser la synchronisation, ou d’être relâchée afin de permettre la rotation libre du pignon fou 6.

[0013] Le dispositif de synchronisation 50 comporte également un manchon 53 monté axialement coulissant et bloqué en rotation sur le moyeu 51, et comportant une gorge périphérique dans laquelle peut s’engager une fourchette de commande de la boîte de vitesses. Cette fourchette de commande est une fourchette d’engagement et de dégagement d’un rapport de vitesse. Une denture intérieure de ce manchon 53 peut s’engager sur la denture de crabotage 62 du pignon fou 6, quand le manchon 53 est poussé vers ce pignon par la fourchette de commande, afin de réaliser l’engagement de la cinquième vitesse.

[0014] Le dispositif de synchronisation 50 comporte également trois pavés d’armement 54 montés axialement coulissant en périphérie du moyeu 51, et angulairement réparti à 120° les uns des autres. Chacun de ces pavés d'armenent 54 est percé d'un trou radial 541 dans lequel est placée une bille 542 poussée dans une direction radiale par des moyens de rappel constitués par un ressort hélicoïdal 543 logé dans le trou radial 541 et dans un trou du moyeu aligné avec le trou radial 541.

[0015] Dans la position représentée par la figure 1, la bille 542 fait saillie radialement du pavé d'armement 54 et est maintenu par le ressort 543 dans une cavité 531 ménagée sur une face interne du manchon 53, tant que la force tendant à déplacer le manchon 53 par rapport aux pavés d'armement 54 est inférieure à une force prédéterminée.

[0016] Lorsque le manchon 53 est poussé vers le pignon 6, pour l'engagement de la cinquième vitesse, il entraîne dans un premier temps les pavés d'armement 54 dans sa translation, les billes 531 solidarisant les pavés d'armement 54 au manchon 53. Les pavés d'armement 54 pressent alors la bague de frottement 52 contre le cône de frottement 63 du pignon 6, ce qui a pour effet de freiner la rotation du pignon 6 par rapport à l’arbre récepteur.

[0017] Le manchon 53 continue alors sa translation vers le pignon 6, poussé par la fourchette de commande, alors que la translation des pavés d'armement 54 vers le pignon 6 est bloquée par le contact avec la bague de frottement 52. Les billes 542 s'escamotent alors dans les trous 541 des pavés d'armement 54 sous la pression causée par la translation du manchon 53, et le manchon 53 coulisse par rapport aux pavés d'armement 54 jusqu'à ce que sa denture intérieure vienne en prise avec la denture de crabotage 62 du pignon 6. Le dispositif de synchronisation 50 assure alors le blocage en rotation de ce pignon par rapport à l’arbre récepteur.

[0018] Lors du passage de la marche arrière, la fourchette de commande actionnant le manchon 53 tend à éloigner celui-ci du pignon 6. La translation des pavés d'armement 54 dans la direction les éloignant du pignon 6 étant bloquée par la plaque de blocage 59, les billes 542 doivent s'escamoter pour permettre la translation du manchon 53.

[0019] Pour permettre d'assurer le freinage du pignon 6 lors du passage de la marche arrière, la plaque de blocage 59 laisse un espace périphérique entre cette plaque 59 et un second coté du moyeu 51, opposé à un premier côté où est placée la bague de frottement 52. Le dispositif de synchronisation 50 comprend trois éléments de levier 55 placés dans cet espace à des distances angulaires de 120° les ins des autres. Ces éléments de levier 55 présentent chacun une languette 551 en appui contre un des pavés d'armement 54, une zone de basculement 552 en appui contre la plaque de blocage 59 et deux pattes 553 en appui chacune contre un poussoirs 56 du dispositif de synchronisation 50. Ces poussoirs 56 sont montés libres en translation dans des trous ménagés dans le moyeu 51 et parallèles à l'axe de l'arbre récepteur, l'une de leurs extrémités dépassant de chaque côté du moyeu.

[0020] Quand la languette 551 est poussée vers la plaque 59 par les pavés d'armement 54, l'élément de levier pivote autour de ces zones de basculement 552 de telle façon que les pattes 553 s'éloignent de la plaque de blocage 59 avec une force démultipliée du fait de la distance plus importante entre la languette 551 et les zones de basculement 552 qu'entre ces zones de basculement et les pattes 553.

[0021] Lors de l'engagement de la marche arrière, le manchon 53 est poussé par sa fourchette de commande dans le sens l'éloignant du pignon 6 et de la bague de frottement 52. Au début de ce mouvement, les pavés d'armement 54 sont entraînés par le manchon 53, leur translation par rapport au manchon 53 étant bloquée par les billes 542. Ces pavés d'armement 54 exercent alors un effort d’appui sur les languettes 551 des leviers 55, ce qui cause le basculement des leviers 55 et l'appui des pattes 553 sur les premières extrémités des poussoirs 56.

[0022] Les poussoirs 56, dont la seconde extrémité est en contact avec la bague de frottement 52, sont alors axialement déplacés pour repousser la bague de frottement 52 contre le cône de frottement 63 du pignon 6, en freinant la rotation de celui-ci par rapport à l'arbre récepteur.

[0023] Au moment du passage en marche arrière, la vitesse du véhicule est normalement nulle. Le freinage du pignon 6 par rapport à l'arbre qui le porte entraîne donc l'immobilisation de l’arbre moteur. L'engagement d’un pignon baladeur de marche arrière entre un pignon menant et un pignon mené est alors possible sans endommagement des pignons, sans usure et sans bruit désagréable, tous ces pignons ayant une vitesse nulle.

[0024] Le manchon 53 continuant à être poussé par sa fourchette dans le sens l'éloignant du pignon 6 et de la bague de frottement 52, alors que la translation des pavés d'armement 54 est bloquée par les éléments de levier 55, les billes 542 sont repoussées par les parois des cavités 531 et s'escamotent dans les trous radiaux 541 de façon à permettre le coulissement libre du manchon 53 par rapport aux pavés d'armement 54. Le manchon coulisse pendant que le pignon baladeur de marche arrière se met en prise avec les pignons menant et mené.

[0025] Après l'escamotage des billes 542, les pavés d'armement 54 ne sont plus entraînés dans le sens les éloignant du pignon 6 et de la bague de frottement 52. Ils n'exercent alors plus de pression sur les éléments de levier 55, qui cessent alors leur appui sur les poussoirs 56, ce qui entraîne la fin de l'effort de freinage de la bague de frottement 52 contre le cône de frottement 63 du pignon 6. Le pignon 6 redevient alors libre en rotation par rapport à l'arbre récepteur, ce qui permet l’engagement de la marche arrière.

[0026] Les éléments de levier 55, la plaque de blocage 59, et les poussoirs 56, forment l’ensemble de pièces 55, 56, 59 spécifique réalisant le frein de marche arrière.

[0027] La figure 2 représente ce dispositif de synchronisation 50 de l’art antérieur vu en perspective, et illustre plus particulièrement la position de l’anneau élastique 591. Le moyeu 51 solidaire en rotation de l’arbre récepteur, et bloqué en translation sur cet arbre récepteur entre l’épaulement de l’arbre récepteur et la plaque de blocage 59, elle-même bloquée en translation sur l'arbre récepteur par l’anneau élastique 591.

[0028] Cet ensemble de pièces 55, 56, 59 est délicat à monter, car ses pièces ne se positionnent pas et ne se maintiennent pas entre-elles tant qu’elles ne sont pas montées dans le dispositif de synchronisation 50, et tant qu’elles ne sont pas bloquées en translation sur l’arbre récepteur par l’anneau élastique 591.

[0029] Cet ensemble de pièces 55, 56, 59 crée un problème car qu’il n’est pas adapté pour être maintenu par un outil d’aide au montage. En effet, les poussoirs 56 ne sont pas maintenus tant qu’ils ne sont pas insérés dans le moyeu 51, et l’outil d’aide au montage ne peut pas avoir de prise sur ces poussoirs 56 ni pour un serrage, ni pour un centrage.

[0030] En effet, une fois introduits dans le moyeu 51, les extrémités des poussoirs 56 sont masquées par les éléments de levier 55 d’un coté, par la bague de frottement 52 de l’autre, et par le moyeu 51 pour la surface périphérique des poussoirs 56..

[0031] Le but de l’invention est de remédier à ce problème, notamment en optimisant le frein de marche arrière.

[0032] A cet effet, l’invention a pour objet un dispositif de synchronisation conformé pour être monté sur un arbre récepteur d'une boîte de vitesses d'un véhicule, notamment automobile, et pour être associé à un pignon fou porté par l’arbre récepteur, ce dispositif de synchronisation comprenant : [0033] - un moyeu conformé pour être solidaire en rotation de l’arbre récepteur, [0034] - un manchon monté axialement coulissant sur le moyeu et adapté à coopérer avec une fourchette de commande d’engagement et de dégagement d’un rapport de vitesse, [0035] - une bague de frottement coaxiale avec le moyeu, d’un premier côté du moyeu, [0036] - au moins deux éléments de levier interposés entre le second côté du moyeu et une plaque de blocage immobilisée en translation par rapport au moyeu, [0037] - au moins deux poussoirs traversant le moyeu en étant en appui d’une part sur la bague de frottement et d’autre part sur les éléments de levier qui sont en appui de pivotement sur la plaque de blocage, [0038] le manchon agissant sur les éléments de levier, lors de son déplacement dans le sens l'éloignant de la bague de frottement, pour provoquer leur pivotement de façon à exercer sur les poussoirs un effort de déplacement de la bague de frottement dans le sens l’éloignant du moyeu, chacun des levier ayant au moins une zone de basculement formant l’appui de pivotement contre la plaque de blocage, ce dispositif étant tel que chacun des poussoirs présente un épaulement réalisant l’appui sur chaque élément de levier, la plaque de blocage présente des évidements traversés chacun par un des poussoirs, et l’appui entre la zone de basculement et la plaque de blocage est une liaison à deux degrés de liberté en rotation centrée sur la zone de basculement.

[0039] En effet, la présence de l’épaulement sur les poussoirs permet de garder l’appui entre les éléments de levier et les poussoirs tout en permettant aux poussoirs une longueur suffisante pour traverser la plaque de blocage par ses évidements. Ainsi, l’une des extrémités de chaque poussoir devient préhensible par un outil d’aide au montage, notamment en permettant de venir centrer les poussoirs dans les moyens de positionnement même lorsque les poussoirs sont introduits dans le moyeu. Du dispositif de synchronisation.

[0040] En outre, cette liaison permet de bloquer en rotation la plaque de blocage par rapport à l’arbre récepteur, la plaque de blocage ne pouvant plus glisser sur les éléments de levier, éléments de levier qui sont eux-mêmes bloqués en rotation par les poussoirs insérés dans le moyeu. Ainsi, les poussoirs traversant la plaque de blocage avec un jeu ne peuvent pas venir frotter contre la plaque de blocage, améliorant ainsi le fonctionnement du frein de marche arrière et de ce dispositif de synchronisation.

[0041] On notera qu’un autre effet bénéfique de cette liaison est qu’elle constitue un repère fonctionnel sur le sens de montage des éléments de levier avant son montage dans le dispositif de synchronisation. En effet, si l’un des éléments de levier est monté à l’envers, l’opérateur constatera que cet élément n’est pas tenu comme les autres éléments de levier.

[0042] Selon un mode de réalisation, la liaison comprend un appui linéique rectiligne formé par une courbure de la zone de basculement.

[0043] Selon un mode de réalisation, la liaison comprend une articulation rotule.

[0044] Selon une variante de réalisation, l’articulation rotule comprend une surface sphérique de l’élément de levier en complémentarité de forme avec une surface sphérique de la plaque de blocage.

[0045] Selon un mode de réalisation, l’articulation rotule comprend un ergot de la plaque de blocage ou de l’élément de levier logé avec jeu respectivement dans un évidement de l’élément de levier ou de la plaque de blocage.

[0046] Selon un mode de réalisation, la plaque de blocage et l’élément de levier étant formés dans une tôle d’acier, l’évidement est un trou réalisé par découpage.

[0047] Selon une variante de réalisation, la plaque de blocage et l’élément de levier étant formés dans une tôle d’acier, l’évidement est réalisé par emboutissage.

[0048] Selon un mode de réalisation, la plaque de blocage et l’élément de levier étant formés dans une tôle d’acier, l’ergot est réalisé par semi-découpe.

[0049] Selon une variante de réalisation, la plaque de blocage et l’élément de levier étant formés dans une tôle d’acier, l’ergot est réalisé par emboutissage.

[0050] L’invention a également pour objet un véhicule automobile comprenant une boîte de vitesses, cette boîte de vitesses comprenant un dispositif de synchronisation tel que précédemment décrit.

[0051] D’autres caractéristiques, buts et avantages de l’invention apparaîtront à la lecture de la description des exemples de réalisation non limitatifs qui vont suivre, faite en référence aux figures 1 à 5 annexées, qui représentent : - figure 1 : un exemple d’un dispositif de synchronisation de l’art antérieur, déjà décrite, - figure 2 : ce même dispositif de synchronisation de l’art antérieur, déjà décrite, mais en perspective. - figure 3 : une vue en coupe partielle d’un ensemble de pièces formant un dispositif de frein de marche arrière d’un dispositif de synchronisation selon un mode de réalisation de l’invention. - figure 4 : une vue en perspective de ce dispositif de frein de marche arrière selon un mode de réalisation de l’invention. - figure 5 : une vue en coupe partielle de ce dispositif de frein de marche arrière selon un mode de réalisation de l’invention.

[0052] Les éléments identiques apparaissant sur différentes figures conservent, sauf précision contraire, les mêmes références.

[0053] Les figures 3 à 5 illustrent un dispositif de frein de marche arrière d’un dispositif de synchronisation selon un mode de réalisation de l’invention., dont les éléments communs avec les figure 1 et 2 de l’art antérieur ne sont pas représentés.

[0054] Le dispositif de synchronisation est conformé pour être monté sur l’arbre récepteur de la boîte de vitesses du véhicule, notamment automobile, et pour être associé au pignon fou 6 porté par l’arbre récepteur. Ce dispositif de synchronisation comprend : [0055] - le moyeu 51 conformé pour être solidaire en rotation de l’arbre récepteur, [0056] - le manchon 53 monté axialement coulissant sur le moyeu 51 et adapté à coopérer avec la fourchette de commande d’engagement et de dégagement du rapport de vitesse, [0057] - la bague de frottement 52 coaxiale avec le moyeu 51, d’un premier côté du moyeu 51, [0058] - au moins les deux éléments de levier 655 interposés entre le second côté dudit moyeu 51 et la plaque de blocage 659 immobilisée en translation par rapport au moyeu 51, [0059] - au moins les deux poussoirs 656 traversant le moyeu 51 en étant en appui d’une part sur la bague de frottement 52 et d’autre part sur les éléments de levier 655 qui sont en appui de pivotement sur la plaque de blocage 659.

[0060] Le manchon 53 agit sur les éléments de levier 655, lors de son déplacement dans le sens l'éloignant de la bague de frottement 52, pour provoquer leur pivotement de façon à exercer sur les poussoirs 656 un effort de déplacement de la bague de frottement 52 dans le sens l’éloignant du moyeu 51.

[0061] Chacun des poussoirs 656 présente un épaulement 608 réalisant l’appui sur chacun des éléments de levier 655. Ce sont les pattes des éléments de levier 655 qui viennent en appui sur l’épaulement 608.

[0062] La plaque de blocage 659 présente des évidements 609 traversés chacun par un des poussoirs 656.

[0063] Les figures 3 et 4 montrent les évidements 609 de la plaque de blocage 659. Ces évidements 609 sont en correspondance de chaque poussoir 656, et donc au nombre de trois dans cet exemple. Bien entendu, une variante de réalisation consisterait à avoir deux, ou quatre poussoirs 656, donnant respectivement deux ou quatre éléments de levier 655 et deux ou quatre évidements 609.

[0064] Ces évidements 609 ont ici la forme de trous permettant le passage des poussoirs 656 à travers la plaque de blocage 659. Un jeu de passage entre ces trous et les poussoirs permet de faciliter le pré-assemblage. Par exemple, un jeu périphérique entre 0,5 et 2 mm permet cette facilité.

[0065] En variante, non illustrée, ces évidements 609 ont d’autres formes que les trous, par exemple en forme de U ouvert vers la périphérie de la plaque de blocage 659.

[0066] Les figures 3 et 4 illustrent un ensemble de pièces 655, 656, 659, constituant un frein de marche arrière, et comprenant les poussoirs 656, la plaque de blocage 659, et les éléments de levier 655.

[0067] Les figures 3 et 4 illustrent notamment l’épaulement 608 sur chaque poussoir 656. Chaque poussoir 656 est en outre prolongé de sorte à traverser la plaque de blocage 659. Les éléments de levier 655 sont en appui sur une face de ces épaulements 608 orthogonale à l’axe des poussoirs 656, par exemple un appui plan. Les poussoirs 656 peuvent ainsi être centrés par des moyens de positionnement d’un outil d’aide au montage.

[0068] La figure 5 illustre la plaque de blocage 659 et les éléments de levier 655 en coupe, chacun des éléments de leviers 655 ayant au moins une zone de basculement 552 en appui contre la plaque de blocage 659. L’appui entre les zones de basculement 552 et la plaque de blocage 659 forme une liaison à deux degrés de liberté en rotation centrée sur la zone de basculement 552.

[0069] Cette liaison comprend un appui linéique rectiligne formé par une courbure de la zone de basculement 552. Cette courbure est réalisée par exemple par emboutissage. Ainsi les éléments de levier 655 n’ont plus que deux rotations possibles : un pivotement autour de l’appui linéique rectiligne, et une rotation selon le plan de la plaque de blocage 659. On notera que la rotation de chaque élément de levier 655 selon le plan de la plaque de blocage 659 est bloquée car chaque élément de levier 655 est en appui contre deux des poussoirs 656 du dispositif de synchronisation.

[0070] Une articulation rotule permet le pivotement autour de l’appui linéique rectiligne, et la rotation selon le plan de la plaque de blocage 659. Cette articulation rotule, dans une variante non illustrée, comprend une surface sphérique du levier 655 en complémentarité de forme avec une surface sphérique de la plaque de blocage 659. Mais la figue 5, ainsi que la figure 4, illustrent un mode de réalisation où l’articulation rotule comprend un ergot 610 de la plaque de blocage 659 ou du levier 655 logé avec un jeu de fonctionnement respectivement dans un logement 611 du levier 655 ou de la plaque de blocage 659. Plus particulièrement, les figures 4 et 5 illustrent le mode de réalisation où l’ergot 610 appartient à la plaque de blocage 659, et le logement 611 aux éléments de levier 655.

[0071] Ce jeu de fonctionnement autorise les deux degrés de liberté de la liaison en rotation centrée sur la zone de basculement 552, et permet une réalisation simple et économique de cette liaison.

[0072] Ce mode de réalisation est détaillé par la figure 5, qui est une vue en coupe de l’un des éléments de levier 655 et de la plaque de blocage 659 au droit de l’ergot 610 de cet élément de levier 655 : la plaque de blocage 659 et les leviers 655 sont façonnés dans une tôle d’acier, le logement 611 étant un trou réalisé par découpage. Ce logement 611 n’est pas nécessairement un trou, et dans une variante peut être réalisé par simple emboutissage.

[0073] L’ergot 610 illustré en figure 5 est réalisé par semi-découpe, et pour pouvoir avoir un dépassement de l’ergot plus important que l’épaisseur de la plaque de blocage 659, cette semi-découpe consiste à pousser un diamètre de matière 612 plus important que celui de l’ergot 610, en canalisant cette matière dans un alésage plus petit, cet alésage plus petit étant ajusté au diamètre de l’ergot 610, réalisant ainsi une semi-découpe étagée. La matière est alors découpée et déformée. Par exemple, pour une plaque de blocage 659 d’une épaisseur de 2mm, l’ergot peut dépasser de 2mm de cette plaque de blocage 659.

[0074] Dans une variante, non illustrée, l’ergot 610 est réalisé par semi-découpe sans déformation de matière. Cela consiste à pousser un cylindre de tôle, en l’occurrence l’ergot 610, par découpage, pour avoir un dépassement de l’ergot 610 inférieur à l’épaisseur de la tôle, en l’occurrence la plaque de blocage 659. Ainsi, pour une plaque de blocage 659 de 2 mm d’épaisseur, on peut obtenir un dépassement de l’ergot 610 de 1 mm.

[0075] Dans une variante non illustrée, l’ergot 610 est réalisé par emboutissage, ainsi que le logement 611.

[0076] L’invention porte en outre sur un véhicule automobile comprenant une boîte de vitesses dotée de ce dispositif de synchronisation.

Claims

Revendications

1. Dispositif de synchronisation conformé pour être monté sur un arbre récepteur d'une boîte de vitesses d'un véhicule, notamment automobile, et pour être associé à un pignon fou (6) porté par ledit arbre récepteur, ledit dispositif de synchronisation comprenant : - un moyeu (51) conformé pour être solidaire en rotation dudit arbre récepteur, - un manchon (53) monté axialement coulissant sur ledit moyeu (51) et adapté à coopérer avec une fourchette de commande d’engagement et de dégagement d’un rapport de vitesse, - une bague de frottement (52) coaxiale avec ledit moyeu (51), d’un premier côté dudit moyeu (51), - au moins deux éléments de levier (655) interposés entre le second côté dudit moyeu (51) et une plaque de blocage (659) immobilisée en translation par rapport audit moyeu (51), - au moins deux poussoirs (656) traversant ledit moyeu (51) en étant en appui d’une part sur ladite bague de frottement (52) et d’autre part sur lesdits éléments de levier (655) qui sont en appui de pivotement sur ladite plaque de blocage (659), ledit manchon (53) agissant sur lesdits éléments de levier (655), lors de son déplacement dans le sens l'éloignant de ladite bague de frottement (52), pour provoquer leur pivotement de façon à exercer sur lesdits poussoirs (656) un effort de déplacement de ladite bague de frottement (52) dans le sens l’éloignant dudit moyeu (51), chacun desdits levier (655) ayant au moins une zone de basculement (552) formant l’appui de pivotement contre ladite plaque de blocage (559), caractérisé en ce que : - chacun desdits poussoirs (656) présente un épaulement (608) réalisant ledit appui sur chacun desdits éléments de levier (655), - ladite plaque de blocage (659) présente des évidements (609) traversés chacun par un desdits poussoirs (656), - ledit appui entre ladite zone de basculement (552) et ladite plaque de blocage (659) est une liaison à deux degrés de liberté en rotation, centrée sur ladite zone de basculement (552).
2. Dispositif de synchronisation selon la revendication 1, caractérisé en ce que ladite liaison comprend un appui linéique rectiligne formé par une courbure de ladite zone de basculement (552).
3. Dispositif de synchronisation selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que ladite liaison comprend une articulation rotule.
4. Dispositif de synchronisation selon la revendication 3, caractérisé en ce que ladite articulation rotule comprend une surface sphérique dudit levier (655) en complémentarité de forme avec une surface sphérique de ladite plaque de blocage (659).
5. Dispositif de synchronisation selon la revendication 3, caractérisé en ce que ladite articulation rotule comprend un ergot (610) de ladite plaque de blocage (659) ou dudit élément de levier (655) logé avec jeu respectivement dans un logement (611) dudit élément de levier (655) ou de ladite plaque de blocage (659).
6. Dispositif de synchronisation selon la revendication 5, ladite plaque de blocage (659) et ledit élément de levier (655) étant formés dans une tôle d’acier, caractérisé en ce que ledit logement (611) est un trou réalisé par découpage.
7. Dispositif de synchronisation selon la revendication 5, ladite plaque de blocage (659) et ledit levier (655) étant formés dans une tôle d’acier, caractérisé en ce que ledit logement (611) est réalisé par emboutissage.
8. Dispositif de synchronisation selon l’une des revendications 5 à 7, ladite plaque de blocage (659) et ledit levier (655) étant formés dans une tôle d’acier, caractérisé en ce que ledit ergot (610) est réalisé par semi-découpe ou par emboutissage.
9. Véhicule automobile comprenant une boîte de vitesses, caractérisé en ce que ladite boîte de vitesses comprend un dispositif de synchronisation selon l’une des revendications précédentes.