FR3031667A1 - Procede de fabrication d'un pilier de prothese dentaire, dispositif et machine pour mettre en oeuvre le procede et pilier obtenu par le procede - Google Patents

Abstract

La présente demande concerne un procédé de fabrication d'un pilier implantaire (20) comportant une étape de fourniture d'un insert (21) en un format et un matériau prédéterminés et une étape de formation d'un moignon (26) de géométrie spécifique par fusion laser d'une poudre de même matériau que l'insert à partir d'une surface de l'insert (21). Elle concerne aussi un dispositif pour sa mise en œuvre comportant un plateau comportant une surface supérieure plane avec une pluralité d'alvéoles. Elle concerne encore une machine, pour mettre en œuvre le procédé et comportant le dispositif, ainsi que le pilier (20) ainsi obtenu. L'insert (21) comportant une partie supérieure (23) présentant une rugosité comprise entre environ 0,1 µm et 0,3 µm et une partie inférieure (22) présentant une rugosité comprise en 0,7 µm et 0,9 µm et le moignon (26) présentant une rugosité comprise entre environ 5 et 10 µm.

Description

La présente demande concerne la fabrication de prothèse dentaire, et en particulier d'un pilier de prothèse dentaire. En implantologie dentaire, la réalisation des prothèses sur implant se fait via une interface située entre l'implant et la couronne: le pilier dentaire. Le pilier dentaire a un rôle prépondérant dans la réussite du cas implantaire de par le fait qu'il assure à la fois une transmission des efforts occlusaux et une composante esthétique par la cicatrisation des tissus gingivaux. Par conséquent, chaque pilier est propre à un implant et une couronne, laquelle est réalisée au cas par cas. Pour que le positionnement du pilier soit bon, il faut conformer précisément une partie basse du pilier en fonction de l'implant, et une partie haute de l'implant est conformée en fonction de la couronne qui représente la dent à remplacer. Pour cela, les piliers peuvent donc être fabriqués selon différents procédés.

Par exemple, ils peuvent être fabriqués selon un procédé standard qui consiste à acheter des piliers de formes génériques sur catalogue puis à les faire retoucher par le prothésiste afin de les conformer aux besoins des secteurs anatomiques concernés. Selon un autre exemple, ils peuvent être fabriqués selon un procédé personnalisé qui consiste notamment en un usinage classique monobloc à partir d'une galette de matériau, généralement de chrome-cobalt ou de titane ou en une sur-coulée par la technique de la cire perdue sur pilier calcinable. Ce procédé permet d'obtenir des géométries idoines avec les morphologies prothétiques et anatomiques du patient.

Or un tel procédé est long et couteux, principalement du fait que les piliers sont alors réalisés au cas par cas.

L'objet de la présente demande vise à proposer un procédé amélioré, pouvant en outre mener à d'autres avantages. A cet effet, est proposé selon un premier aspect, un procédé de fabrication d'un pilier implantaire pour prothèse dentaire comportant : - Une étape de fourniture d'un insert en un format prédéterminé et en un matériau prédéterminé ; - Une étape de formation d'un moignon de géométrie spécifique par fusion laser d'une poudre de même matériau que l'insert à partir d'une surface de l'insert.

Un pilier selon l'invention comporte ainsi une partie inférieure, formée au départ par l'insert, standard, et une partie supérieure, formée par le moignon, sur mesure. En effet, il est apparu que les contraintes de conception ne sont pas aussi sévères pour la partie supérieure que pour la partie inférieure. Il est en fait apparu superflu que la partie supérieure soit usinée aussi précisément que la partie inférieure, ou présente un aussi bon état de surface. En d'autres termes, il est apparu que la partie inférieure peut avoir une géométrie standard tant qu'elle présente l'état de surface voulu ainsi que les tolérances dimensionnelles et géométriques spécifiées, tandis que la partie supérieure peut avoir un état de surface plus quelconque tant que la géométrie est conformée en fonction de la couronne. Par conséquent, il est possible d'utiliser un insert « universel », par exemple préalablement usiné et avec un état de surface prédéterminé conformément aux besoins, et d'y faire croitre, en particulier par fusion laser, un moignon spécifique en fonction de la couronne, de préférence de la même matière. Ainsi, contrairement aux procédés de l'art antérieur, le pilier selon l'invention est en partie formé de manière standard et en partie formé sur mesure.

Il est en fait apparu particulièrement avantageux d'appliquer une étape de procédé, par exemple de prototypage rapide, à une partie seulement du pilier.

Le procédé permet ainsi d'obtenir des piliers implantaires unitaires, par exemple en métal, comme du titane ou un alliage chrome-cobalt, mais aussi en céramique, notamment par la technologie de fabrication additive par fusion laser, de manière particulièrement rapide et économique.

Selon un mode de mise en oeuvre, le procédé comporte une étape de transmission de données représentant des caractéristiques géométriques du moignon à une machine de fabrication. L'étape de formation du moignon comporte par exemple une étape de soudage d'une base du moignon à l'insert et/ou par exemple une étape de 10 frittage ou de fusion d'une poudre de métal ou de céramique. Selon des dispositions particulières intéressantes, le procédé comporte une étape de positionnement de l'insert sur un plateau préalablement à l'étape de formation du moignon. Selon un mode de mise en oeuvre particulier, l'étape de 15 positionnement de l'insert comporte une étape d'insertion de l'insert dans un support selon une orientation prédéterminée. Selon un autre mode de mise en oeuvre particulier, le procédé comporte une étape d'insertion du support dans un corps d'un dispositif de bridage selon une orientation prédéterminée. 20 Selon encore un autre mode de mise en oeuvre particulier, le procédé comporte une étape d'insertion du corps du dispositif de bridage dans une alvéole du plateau selon une orientation prédéterminée. Selon un mode de mise en oeuvre commode, le procédé comporte une étape de formation simultanée d'une pluralité de moignons, chaque 25 moignon étant formé à partir d'un insert correspondant. On entend ici par simultané que les moignons sont formés au moins au cours d'une même fournée. Selon un autre aspect, est proposé un dispositif pour mettre en oeuvre le procédé tel que décrit précédemment. 30 Le dispositif comporte par exemple un plateau comportant une surface supérieure plane et une pluralité d'alvéoles, les alvéoles étant disposées selon un agencement matriciel sur la surface supérieure.

Selon un exemple de réalisation, le dispositif comporte au moins un insert inséré dans une alvéole, une surface de l'insert affleurant la surface supérieure plane du plateau, et le dispositif comporte un système de blocage en orientation et en indexation de l'insert dans l'alvéole.

Par exemple, la surface de l'insert est une surface plane. Selon un exemple de réalisation, l'insert est inséré dans un support et le support comporte un système de blocage en orientation de l'insert dans le support. Ceci est par exemple réalisé par des formes complémentaires présentes d'une part sur l'insert et d'autre part sur le support. Selon un autre exemple de réalisation, le support est inséré dans un corps d'un dispositif de bridage et le corps comporte un système de blocage en orientation et en indexation du support dans le corps. Le système de blocage en orientation et en indexation du corps comporte par exemple au moins une clef insérée dans un orifice du corps bloquant au moins en indexation le support dans le corps. Selon encore un autre exemple de réalisation, le dispositif comporte un système de blocage en orientation du corps dans une alvéole. Selon un exemple de réalisation particulièrement intéressant, le dispositif comporte une pluralité d'inserts tous identiques, chacun des inserts étant inséré dans une des alvéoles. Selon encore un autre aspect, est aussi proposé une machine pour mettre en oeuvre le procédé tel que décrit précédemment comportant un dispositif comportant tout ou partie des caractéristiques susmentionnées.

Enfin, est également proposé selon encore un autre aspect, un pilier comportant un insert et un moignon, l'insert et le moignon étant constitués en un même matériau et définissant optionnellement entre eux une interface de frittage. L'insert comporte une partie supérieure présentant une rugosité (Ra) comprise entre par exemple environ 0,1 pm et 0,3 pm, de préférence environ 0,2 pm, dite « polie-miroir ». L'insert comporte également une partie inférieure présentant une rugosité (Ra) comprise en 0,7 pm et 0,9 pm, de préférence 0,8 ilm. Le moignon présente par exemple une rugosité (Ra) comprise entre environ 5 et 10 pm. L'invention, selon un exemple de réalisation, sera bien comprise et ses avantages apparaitront mieux à la lecture de la description détaillée qui suit, donnée à titre indicatif et nullement limitatif, en référence aux dessins annexés dans lesquels : La figure 1 montre en éclaté une prothèse dentaire comportant une couronne, un pilier et un implant, La figure 2 montre schématiquement une prothèse positionnée dans une mâchoire d'un patient, La figure 3 présente un insert de pilier selon un exemple de réalisation de la présente invention, Les figures 4 et 5 présentent l'insert du pilier de la figure 3 surmonté d'un moignon en cours de formation (figure 4) et entièrement formé (figure 5) selon un exemple de réalisation de la présente invention, La figure 6 présente une coupe d'un pilier selon un exemple de réalisation positionné dans un implant, Les figures 7 et 8 illustrent un positionnement d'un insert sur un support, Les figures 9 et 10 illustrent en éclaté et en coupe un dispositif de bridage d'un ensemble comportant l'insert et le support selon un exemple de réalisation de la présente invention, La figure 11 présente un plateau selon un exemple de réalisation de la présente invention, La figure 12 montre le plateau de la figure 11 dont toutes les alvéoles comportent un dispositif de bridage, La figure 13 représente schématiquement une machine de fabrication fabricant plusieurs piliers simultanément, et La figure 14 présente un exemple de pilier réalisé selon un mode de mise en oeuvre de la présente invention. Les éléments identiques représentés sur les figures précitées sont identifiés par des références numériques identiques.

Comme le montre la figure 1, une prothèse dentaire 10 comporte traditionnellement trois éléments principaux : une couronne 11, un pilier 12 et un implant 13. La couronne 11 est généralement réalisée en céramique et a la forme de la dent à remplacer. Elle est reliée à l'implant 13 par l'intermédiaire du pilier 12. A cet effet, la couronne 11 comporte un orifice 18 dans lequel s'insère une première partie 16 du pilier 12 et la couronne 11 y est alors solidarisée par exemple par scellage. L'implant 13 permet d'ancrer la prothèse dans la mâchoire d'un patient. Pour cela, l'implant 13 comporte une tige 14, par exemple filetée, et un orifice 15 formé dans le prolongement de la tige 14 dans lequel s'insère une deuxième partie 17 du pilier 12. Le pilier 12 et l'implant 13 sont par exemple solidarisés par vissage. De sorte à relier la couronne 11 à l'implant 13, le pilier 12 comporte donc principalement deux parties : la première partie 16, ou partie supérieure, et la deuxième partie 17, ou partie inférieure. Une fois chacune de ces parties insérées respectivement dans la couronne 11 et l'implant 13, le pilier 12 est au moins en partie, voire totalement, escamoté, comme le montre par exemple la figure 2 où la prothèse, telle que la prothèse 10 de la figure 1, est assemblée et insérée dans une mâchoire d'un patient entre deux dents. Il est en outre visible que l'implant 13 fait office de racine pour la dent artificielle qu'est la prothèse 10. Ici, le pilier 12 présente une symétrie de révolution. La partie inférieure 17 a une forme sensiblement conique et comporte deux extrémités dont l'une, une extrémité supérieure formant une jonction avec la partie supérieure 16, a un diamètre plus grand que l'autre, une extrémité inférieure formant une extrémité libre de la partie inférieure 17 destinée à être insérée plus profondément dans l'implant 13. De plus, ici, de l'extrémité de jonction avec la partie supérieure 16 à l'extrémité libre, la partie inférieure 17 présente un diamètre qui décroit sensiblement régulièrement. La partie supérieure 16 a ici une forme conique évasée. Elle comporte également deux extrémités dont l'une, une extrémité inférieure, forme la jonction avec la partie inférieure 17 et l'autre, une extrémité supérieure, forme une extrémité libre destinée à être insérée plus profondément dans la couronne 11. L'extrémité inférieure a un diamètre plus grand que l'extrémité supérieure et, ici, la partie supérieure 16 présente un diamètre qui croît de l'extrémité supérieure à l'extrémité inférieure en s'évasant vers l'extrémité inférieure. Or, traditionnellement, un tel pilier est obtenu soit par usinage à partir d'un pilier standard, soit totalement sur mesure. Cependant, il s'est avéré que la partie supérieure et la partie inférieure ne sont pas soumises aux mêmes contraintes de conception.

Les figures 3 à 5 montrent comment est obtenu un pilier 20 selon un exemple de mise en oeuvre d'un procédé selon l'invention. Le pilier 20 est formé à partir d'un insert 21 représenté individuellement sur la figure 3, qui a éventuellement été usiné aux besoins du prothésiste.

L'insert 21 présente une symétrie de révolution et comporte deux parties : une partie inférieure 22 et une partie supérieure 23 formées dans un prolongement l'une de l'autre selon un axe de révolution de l'insert. En outre, une paroi extérieure de la partie inférieure 22 et de la partie supérieure 23 sont par exemple lisse, dépourvue de filetage, avec un état de surface souhaité.

La partie inférieure 22 comporte une connectique 25 avec un futur implant 27. La connectique 25 comporte par exemple au moins une cannelure servant à une indexation angulaire du pilier par rapport à l'implant lorsqu'il y est inséré. La partie supérieure 23 correspond à une partie dite « Vans- gingivale » de l'insert. Elle comporte deux extrémités dont l'une sert d'interface avec la partie inférieure 22 et l'autre comporte une surface plane 24, qui est par exemple orthogonal à l'axe de révolution de l'insert. Le procédé selon un exemple de mise en oeuvre de la présente invention consiste à partir d'un tel insert 21, éventuellement usiné au besoin, reprenant la connectique du système implantaire correspondant, tel qu'illustré par exemple figure 3, et de former sur celui-ci, par exemple par fabrication additive par fusion laser, la forme d'un moignon 26 unitaire personnalisé (représenté figures 4 et 5) qu'aura déterminé au préalable le prothésiste et/ou le dentiste, et qu'il aura transmise, par exemple par fichier 3D. Le moignon 26 peut donc avoir tout type de forme. Dans l'exemple représenté sur les figures 3 à 5, le moignon 26 est formé sur la surface plane 24 de l'insert et du fait du procédé générant un bain fondu de la poudre sur celle-ci, la jonction entre les 2 éléments s'obtient par soudage. Pour améliorer l'adhésion du moignon à l'insert, l'insert et le moignon sont par exemple de la même matière. Ils sont par exemple réalisés en métal 10 ou en céramique. Comme le montre la figure 6, le pilier 20 ainsi formé est ensuite inséré dans l'implant 27. Une vis de solidarisation 28 est par exemple insérée dans un trou longitudinal 29 traversant le pilier 20 de part en part en vue de solidariser le pilier avec l'implant. Dans le présent exemple de réalisation, une 15 tête de la vis de solidarisation 28 vient en appui sur une butée formée sur une paroi du trou longitudinal 29 de l'insert 21, qui peut possiblement être la surface plane 24, et une tige filetée de la vis de solidarisation 28 s'engage dans un trou au moins en partie taraudé de l'implant 27. La figure 6 permet en outre de constater que l'implant 27 comporte un filetage extérieur en vue de son 20 positionnement dans la mâchoire d'un patient. Un exemple de dispositif pour réaliser un pilier 20 tel que décrit précédemment est montré sur les figures 7 à 13. Sur les figures 7 et 8, l'insert 21 est inséré dans un support 30 qui est par exemple ici un analogue d'implant dentaire. 25 Le support 30 comporte un tronçon 31, dit tronçon supérieur 31, de section extérieure ici circulaire de diamètre constant qui s'étend à partir d'une extrémité du support 30, dite extrémité supérieure. Le tronçon supérieur 31 comporte un trou 32, débouchant à l'extrémité supérieure, dont au moins une partie a une forme complémentaire 30 de la partie inférieure 22 et notamment de la connectique 25 de sorte à maintenir l'insert 21 selon une orientation prédéterminée et fixe dans le support 30. Ceci est par exemple mieux visible sur la vue en coupe de la figure 10. Ainsi le dispositif comporte un système de blocage en orientation entre l'insert et le support formé en partie par la partie inférieure 22 présentant une zone de forme complémentaire de la connectique 25, le blocage en orientation étant ici réalisé par sa coopération avec la connectique 25.

Le support 30 comporte en outre deux portions distinctes 33, 34 tronquées qui comportent ici chacune un méplat 35, 36. Sans compter leur méplat, dans le mode de réalisation ici représenté, les portions 33 et 34 ont une section extérieure circulaire de même diamètre que le tronçon supérieur 31. Par commodité de réalisation, le méplat 35 de la portion 33 et le méplat 36 de la portion 34 sont coplanaires. La portion 34 s'étend ici à partir d'une extrémité du support 30 opposée à l'extrémité supérieure, ainsi dite extrémité inférieure. La portion 33 s'étend ici à distances de l'extrémité supérieure et de l'extrémité inférieure du support 30. La portion 33 est distincte de la portion 34 en ce que s'étend entre la portion 33 et la portion 34 un tronçon 37 de section extérieure moindre, ici en outre circulaire. De manière analogue, la portion 33 est distincte de l'extrémité supérieure en ce que s'étend entre elles le tronçon supérieur 31. Comme le montre la figure 8, une fois l'insert 21 inséré dans le support 30, et en particulier dans le trou 32, la partie supérieure 23 de l'insert 21 dépasse, ici entièrement, de l'extrémité supérieure du support 30. Ceci permet de former une zone de préhension de l'insert par un opérateur afin de pouvoir le positionner dans le support et de l'en retirer facilement. Le support 30 avec l'insert 21 sont ensuite introduits dans un corps 41 d'un dispositif de bridage 40, également désigné corps 41 par commodité, comme l'illustrent les figures 9 et 10; le dispositif de bridage 40 comportant le corps 41 et une clef 48 qui sera décrite ultérieurement. Le corps 41 comporte ici une première partie 42 et une deuxième partie 43. La première partie 42 est ici une partie dite inférieure. Elle est de forme sensiblement cylindrique à section circulaire et comporte aussi un méplat 44 qui sert, en coopération avec la vis 48, à bloquer le dispositif de bridage 40 en rotation lorsque celui-ci est inséré dans une alvéole d'un plateau, comme ceci sera décrit ultérieurement en référence aux figures 11 et 12. La deuxième partie 43 surmonte ici la première partie 42 formant ainsi une partie dite supérieure. Elle est également de forme sensiblement cylindrique à section circulaire. De plus, elle présente un diamètre qui est ici supérieur à un diamètre de la première partie 42. Le corps 41 comporte en outre un trou 45. Le trou 45 est au moins formé à partir d'une surface supérieure 46 à partir de laquelle s'étend la deuxième partie 43. En outre, dans le présent exemple de réalisation, le trou 45 traverse le corps 41 de part en part, c'est-à-dire qu'il s'étend dans la première partie 42 et la deuxième partie 43, et débouche également dans une surface inférieure opposée à la surface supérieure 46.

En outre, le trou 45 comporte par exemple au moins une portion de section de forme complémentaire d'au moins l'une des portions 33 et 34 du support 30 empêchant une rotation relative du support 30 par rapport au corps 41 une fois le support inséré dans le trou 45. Ainsi, une fois l'insert 21 inséré dans le support 30 lui-même inséré dans le trou 45, l'insert 21 est bloqué en rotation dans le support 30, qui est lui-même fixe en rotation par rapport au corps 41, et ainsi l'insert 21 est donc fixe en orientation par rapport au corps 41 du dispositif de bridage. En d'autre terme, le dispositif comporte aussi un système de blocage en orientation du support 30 dans le corps 41 qui est, par exemple ici, au moins en partie formé par la portion de forme complémentaire des portions 33 et 34 du support ; le blocage en orientation est donc également ici réalisé par sa coopération avec le support 30. De plus, dans le présent exemple de réalisation, une fois le support 30 avec l'insert 21 enfoncés dans le trou 45, la surface plane 24 de l'insert 21 et la surface supérieure 46 du corps 41 sont sensiblement coplanaires, comme le montre la figure 10. Le corps 41 comporte aussi un orifice 47 formé à partir du méplat 44 et découchant dans le trou 45. L'orifice 47 permet d'y insérer la clef 48. La clef 48 sert d'élément de repère d'indexation du support 30 dans le trou 45. Ici, une fois le support 30 dans le trou 45, son tronçon 37 se retrouve en vis-à-vis de l'orifice 47 et les portions 33 et 34 se retrouvent respectivement au-dessus et en-dessous de l'orifice 47 de sorte qu'une fois insérée dans l'orifice 47 la clef 48 se retrouve entre les portions 33 et 34 avec un jeu minimal de sorte que le support 30 est bloqué longitudinalement dans le trou 45. Autrement dit, le dispositif comporte un système de blocage en indexation du support dans le corps qui est ici formé par la clef. La clef 48 est par exemple une vis et l'orifice 47 est alors par exemple un trou taraudé. Ainsi, ici, le dispositif comporte un système de blocage en orientation et en indexation formé d'un part par un système de blocage en orientation et d'autre part par un système de blocage en indexation ; toutefois, selon un autre exemple de réalisation, un seul système pourrait bien entendu garantir à la fois le blocage en orientation et le blocage en indexation. Le dispositif de bridage 40, avec le support 30 et l'insert 21, est ensuite inséré dans une alvéole d'un plateau 50 représenté par exemple figure 11. Le plateau 50 comporte principalement une surface supérieure 51 plane et au moins une alvéole 52 et de préférence, comme ceci est représenté ici, une multitude d'alvéoles 52, par exemple agencées de manière matricielle. Chaque alvéole 52 débouche sur la surface supérieure 51 et comporte ici une forme sensiblement complémentaire du dispositif de bridage 40 afin de former un système de blocage en orientation du corps 41 dans l'alvéole 52.

Dans le présent exemple de réalisation, chaque alvéole 52 comporte deux parties : une première partie de forme cylindrique à section circulaire d'un diamètre sensiblement égale au diamètre de la partie supérieure 43 du corps 41 du dispositif de bridage 40 et qui s'étend à partir de la surface supérieure 51 sur une hauteur sensiblement égale à une hauteur de la partie supérieure 43 du corps 41, puis une deuxième partie qui s'étend à partir de la première partie, soit ici en dessous de la première partie par rapport à la surface supérieure 51, qui a une forme sensiblement cylindrique tronquée, soit une forme sensiblement complémentaire à la partie inférieure 42 du corps 41 en prenant en compte un éventuel dépassement de la clef 48 comme ceci est par exemple représenté sur la figure 10.

Ainsi, lorsque le dispositif de bridage 40 est inséré dans une alvéole 52, celui-ci est bloqué en rotation dans l'alvéole et la surface plane 24 de l'insert 21 affleure la surface supérieure 51 du plateau 50. Le positionnement et l'orientation d'un insert 21 dans un plateau 50 peut ainsi être précisément connu. Sans compter les alvéoles, le plateau correspondrait à une partie amovible d'une machine de fabrication par fusion laser qui entrerait directement en contact avec un bâti de la machine. Ainsi, le plateau a par exemple des dimensions standards. Les alvéoles peuvent donc par exemple être ajoutées à un plateau standard. Selon un exemple particulièrement intéressant de mise en oeuvre, toutes les alvéoles du plateau contiennent un insert, voire un dispositif de bridage dans lequel est inséré un support avec un insert. Tous les inserts sont également identiques, et le cas échéant tous les dispositifs de bridage sont alors avantageusement identiques. Cependant, il est alors possible de fabriquer des piliers pouvant être tous différents. En effet, comme l'illustre schématiquement la figure 13, une fois le ou les insert(s) positionné(s) sur un plateau, au moins fixé(s) en position et orientation sur le plateau, par exemple grâce à un support et un dispositif de bridage tel que décrit précédemment, le plateau est ensuite enfourné dans une machine de fabrication qui comporte par exemple une unité de commande à laquelle ont été transmises des données pour la fabrication d'un ou de plusieurs piliers. Il est ainsi possible de fabriquer simultanément une multitude de piliers, étant entendu que simultanément signifie ici au moins au cours d'une même fournée. Toutefois, si la machine le permet, tous les piliers peuvent avantageusement être réalisés en même temps. La figure 14 présente à titre d'exemple un pilier obtenu par un tel procédé. Il est ainsi possible de constater que l'insert présente un état de surface souvent qualifié de « miroir » tandis que celui du moignon est plus grossier. En outre, grâce au procédé, une démarcation entre l'insert et le moignon est quasiment invisible.

Bien sûr, la présente invention ne se limite ni à la description précédente ni aux figures annexées, mais s'étend à toute variante à la portée de l'homme du métier. Les différentes caractéristiques présentées peuvent être 5 avantageusement combinées. Leur présence dans la description n'exclut pas, en effet, la possibilité de les combiner. Les termes « comprenant » ou « comportant » sont à interpréter ici comme « incluant » au sens large et non de Inanere limitative, exclusive ou exhaustive_ 10

Claims (18)

1. REVENDICATIONS1. Procédé de fabrication d'un pilier implantaire (20) pour prothèse dentaire comportant : - Une étape de fourniture d'un insert (21) en un format prédéterminé et en un matériau prédéterminé ; - Une étape de formation d'un moignon (26) de géométrie spécifique 10 par fusion laser d'une poudre de même matériau que l'insert à partir d'une surface de l'insert (21).
2. 2. Procédé selon la revendication 1, dans lequel l'étape de formation du moignon (26) comporte une étape de soudage d'une base du moignon (26) à l'insert (21). 15
3. 3. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 ou 2, dans lequel l'étape de formation du moignon (26) comporte une étape de frittage ou de fusion d'une poudre de métal ou de céramique.
4. 4. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 3 comportant une étape de positionnement de l'insert (21) sur un plateau (50) 20 préalablement à l'étape de formation du moignon (26).
5. 5. Procédé selon la revendication 4 dans lequel l'étape de positionnement de l'insert (21) comporte une étape d'insertion de l'insert (21) dans un support (30) selon une orientation prédéterminée.
6. 6. Procédé selon la revendication 5 comportant une étape d'insertion du 25 support (30) dans un corps (41) d'un dispositif de bridage (40) selon une orientation prédéterminée.
7. 7. Procédé selon la revendication 6 comportant une étape d'insertion du corps (41) du dispositif de bridage (40) dans une alvéole (52) du plateau (50) selon une orientation prédéterminée.
8. 8. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 7 comportant une étape de formation simultanée d'une pluralité de moignons (26), chaque moignon (26) étant formé à partir d'un insert (21) correspondant.
9. 9. Dispositif pour mettre en oeuvre le procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 8 caractérisé en ce qu'il comporte un plateau (50) comportant une surface supérieure (51) plane et une pluralité d'alvéoles (52), les alvéoles (52) étant disposées selon un agencement matriciel sur la surface supérieure (51).
10. 10.Dispositif selon la revendication 9 caractérisé en ce qu'il comporte au moins un insert (21) inséré dans une alvéole (52), en ce qu'une surface de l'insert (21) affleure la surface supérieure (51) plane du plateau (50) et en ce que le dispositif comporte un système de blocage en orientation et en indexation de l'insert (21) dans l'alvéole (52).
11. 11.Dispositif selon la revendication 10 caractérisé en ce que la surface de l'insert (21) est une surface plane (24).
12. 12.Dispositif selon l'une quelconque des revendications 10 ou 11 caractérisé en ce que l'insert (21) est inséré dans un support (30), et en ce que le support (30) comporte un système de blocage en orientation de l'insert dans le support (30).
13. 13.Dispositif selon la revendication 12 caractérisé en ce que le support (30) est inséré dans un corps (41) d'un dispositif de bridage (40) et en ce que le corps (41) comporte un système de blocage en orientation et en indexation du support (30) dans le corps (41).
14. 14.Dispositif selon la revendication 13 caractérisé en ce que le système de blocage en orientation et en indexation du corps (41) comporte au moinsune clef (48) insérée dans un orifice (47) du corps (41) bloquant au moins en indexation le support (30) dans le corps (41).
15. 15.Dispositif selon l'une quelconque des revendications 13 ou 14 caractérisé en ce qu'il comporte un système de blocage en orientation du corps (41) dans une alvéole (52).
16. 16. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 9 à 15 caractérisé en ce qu'il comporte une pluralité d'inserts (21) tous identiques, chacun des inserts (21) étant inséré dans une des alvéoles (52).
17. 17.Machine pour mettre en oeuvre le procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 8 comportant un dispositif selon l'une quelconque des revendications 9 à 16.
18. 18. Pilier obtenu par le procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 8 comportant un insert (21) et un moignon (26), l'insert (21) et le moignon (26) étant constitués en un même matériau, l'insert (21) comportant une partie supérieure (23) présentant une rugosité (Ra) comprise entre environ 0,1 pm et 0,3 pm, de préférence environ 0,2 pm dite « polie-miroir » et une partie inférieure (22) présentant une rugosité (Ra) comprise en 0,7 pm et 0,9 pm, de préférence 0,8 pm, et le moignon (26) présentant une rugosité (Ra) comprise entre environ 5 et 10 pm, l'insert (21) et le moignon (26) définissant entre eux une interface de frittage.