FR3023707A1 - Ensemble destine a etre place sur un membre d’une personne, comportant un dispositif d’articulation et des moyens de limitation de l’angle de l’articulation - Google Patents

Abstract

Le dispositif d'articulation (15) comporte un montant supérieur (16) monté pivotant par rapport à une biellette autour d'un premier axe (19) et un montant inférieur (17) monté pivotant par rapport à la biellette autour d'un deuxième axe (20). L'angle (α) entre les montants supérieur et inférieur varie lors des mouvements du membre de la personne équipée, en flexion ou en extension. Un organe de limitation (50) monté de façon amovible sur le dispositif d'articulation coopère avec une butée supérieure (46) et une butée inférieure (47) ménagées respectivement sur le montant supérieur et le montant inférieur, dans une position relative extrême des montants supérieur et inférieur correspondant à une valeur minimale (amin) ou maximale (amax) de l'angle α. Les organes de limitation (50) sont choisis dans un kit.

Description

La présente invention concerne un ensemble qui est destiné à être placé sur un membre d'une personne, et qui comporte un dispositif d'articulation et des moyens de limitation de l'angle de l'articulation. La présente invention concerne également une orthèse comprenant une pièce textile de forme tubulaire et au moins un tel ensemble, ainsi qu'un kit comportant une pluralité d'organes de limitation pour un tel ensemble. Plus précisément, un tel ensemble peut constituer tout ou partie d'une orthèse pour un membre d'une personne, ledit membre comprenant une portion supérieure et une portion inférieure reliées par une articulation. Par la suite, on s'intéresse plus spécifiquement au genou, mais l'invention peut également être utilisée sur le coude d'une personne. Dans le cas particulier du genou, un tel ensemble, ou une orthèse comportant un tel ensemble, vise en particulier à stabiliser l'articulation du genou dans le plan frontal, et à contrôler et/ou accompagner la flexion et l'extension dans le plan sagittal. Cette orthèse peut être prescrite notamment dans les cas suivants : entorse, traumatisme (en phase de rééducation ou de réadaptation), laxité chronique, ou une pathologie médicale conduisant à un genou douloureux et instable. L'orthèse peut en particulier être portée lors de la pratique d'un sport. De façon connue, pour stabiliser l'articulation du membre de la personne, on place un dispositif d'articulation latéralement au membre, au moins d'un côté du membre. Un tel dispositif d'articulation comprend : un montant supérieur associé à la portion supérieure du membre et un montant inférieur associé à la portion inférieure du membre, les montants pouvant pivoter l'un par rapport à l'autre au niveau de l'articulation du membre.

Dans certaines pathologies, il peut être souhaitable de limiter l'angle entre les montants supérieur et inférieur du dispositif d'articulation, afin de limiter les mouvements de flexion et/ou d'extension du membre de la personne. Il est ainsi connu de prévoir des moyens de limitation de l'angle entre les montants supérieur et inférieur du dispositif d'articulation, permettant de définir une borne supérieure et/ou une borne inférieure à la plage dans laquelle cet angle peut varier. Toutefois, ces bornes supérieure et/ou inférieure sont susceptibles de varier d'un patient à l'autre, voire d'un praticien à l'autre, mais également d'évoluer dans le temps au fur et à mesure de l'évolution de la pathologie d'une personne considérée.

Il s'avère donc nécessaire de pouvoir modifier ces bornes supérieure et/ou inférieure, en agissant sur les moyens de limitation de l'angle.

Or, les moyens de limitation de l'angle connus, s'ils sont réglables, sont généralement difficilement modulables car souvent difficiles d'accès. Ainsi, il est souvent nécessaire de démonter une partie du dispositif d'articulation, au moyen d'outils, pour pouvoir atteindre les moyens de limitation, et il doit même parfois être envisagé d'ôter le dispositif d'articulation du membre de la personne équipée. Ceci n'est évidemment pas pratique, et peut même être très fastidieux lorsque l'opération doit être répétée régulièrement au fur et à mesure de l'évolution de la pathologie de la personne. La présente invention vise à remédier aux inconvénients mentionnés ci-10 dessus. A cet effet, et selon un premier aspect, l'invention concerne un ensemble destiné à être placé sur un membre d'une personne, par exemple un genou ou un coude, ledit membre comprenant une portion supérieure et une portion inférieure reliées par une articulation, ledit ensemble comprenant : 15 - un dispositif d'articulation qui s'étend globalement dans un plan et qui comporte une biellette, un montant supérieur monté pivotant par rapport à la biellette autour d'un premier axe et un montant inférieur monté pivotant par rapport à la biellette autour d'un deuxième axe, les premier et deuxième axes étant sensiblement orthogonaux au plan du dispositif d'articulation, le dispositif 20 d'articulation étant tel que, lorsque l'ensemble est porté par la personne, le montant supérieur et le montant inférieur sont associés latéralement respectivement à la portion supérieure et à la portion inférieure du membre, les premier et deuxième axes étant situés sensiblement au niveau de l'articulation du membre, de sorte que l'angle (a) entre les montants supérieur et inférieur puisse varier lors des 25 mouvements dudit membre de la personne, en flexion ou en extension ; - des moyens de limitation aptes à limiter l'angle a entre les montants supérieur et inférieur. Selon une définition générale de l'invention : - le dispositif d'articulation comprend une butée supérieure et une 30 butée inférieure agencées respectivement sur le montant supérieur et sur le montant inférieur ; - et les moyens de limitation comprennent au moins un organe de limitation monté sur le dispositif d'articulation, de façon amovible, ledit organe de limitation étant apte à coopérer avec la butée supérieure et la butée inférieure dans 35 une position relative extrême des montants supérieur et inférieur correspondant à une valeur minimale amin ou maximale amax de l'angle a.

En prévoyant l'utilisation d'un simple organe de limitation apte à coopérer à la fois avec la butée supérieure et la butée inférieure, dans une position extrême des montants, l'invention fournit un moyen pratique permettant de définir une borne maximale ou minimale de l'angle (a). Le montage amovible de l'organe de limitation sur le dispositif d'articulation permet de plus une mise en oeuvre aisée et rapide, simplifiant considérablement les opérations visant à modifier les valeurs minimale amin ou maximale amax de l'angle a lors de l'évolution de la pathologie de la personne. Selon une réalisation possible, l'organe de limitation est monté sur le dispositif d'articulation entre les butées supérieure et inférieure, et l'organe de limitation comporte un bord supérieur et un bord inférieur qui sont aptes à coopérer respectivement avec la butée supérieure et la butée inférieure dans ladite position relative extrême des montants supérieur et inférieur. Par exemple, le dispositif d'articulation présente un plan transversal défini comme le plan de symétrie entre les premier et deuxième axes, les butées supérieure et inférieure étant agencées sensiblement symétriquement par rapport audit plan transversal et les bords supérieur et inférieur de l'organe de limitation étant sensiblement symétriques par rapport audit plan transversal. On peut prévoir que la butée supérieure du dispositif d'articulation soit 20 agencée au voisinage du premier axe et la butée inférieure soit agencée au voisinage du deuxième axe. Selon une réalisation possible, chacun des montants supérieur et inférieur présente un axe principal, et la butée supérieure, respectivement inférieure, est sensiblement orthogonale à l'axe principal du montant supérieur, respectivement 25 inférieur. L'organe de limitation peut comprendre une plaquette sensiblement plane apte à être placée sensiblement parallèlement à la biellette et contre celle-ci. Selon une réalisation non limitative, l'organe de limitation peut comporter des moyens d'assemblage amovible à la biellette. Par exemple, l'organe de limitation peut 30 être muni d'un trou dans lequel vient s'engager un pion de la biellette. Selon une réalisation possible, les moyens de limitation comprennent : - un premier organe de limitation apte à coopérer avec les butées supérieure et inférieure dans une position relative extrême des montants supérieur et inférieur correspondant à une valeur minimale (amin) de l'angle (a) ; - et un deuxième organe de limitation apte à coopérer avec les butées supérieure et inférieure dans une position relative extrême des montants supérieur et inférieur correspondant à une valeur maximale (amax) de l'angle (a). Le premier organe permet ainsi de limiter la flexion du membre, tandis 5 que le deuxième organe permet de limiter l'extension du membre. Le praticien peut ainsi, selon la pathologie du patient et son évolution, bloquer plus ou moins la flexion et/ou l'extension du membre concerné. Le premier organe et le deuxième organe peuvent être disposés de part et d'autre du plan qui est orthogonal au plan du dispositif d'articulation et qui passe 10 par les premier et deuxième axes. Ainsi, de façon concrète, en position d'utilisation sur le genou d'une personne, l'ensemble comporte un premier organe postérieur pour limiter la flexion et un deuxième organe antérieur pour limiter l'extension, par rapport à la direction antéro-postérieure. Selon une réalisation possible, le ou les organes de limitation sont conçus 15 pour que amin et/ou amax soit compris entre 80 et 180°, voire entre 85 et 175°. On peut ainsi prévoir uniquement un organe qui limite la flexion du membre, ou uniquement un organe qui limite l'extension du membre, ou les deux. amin correspond à une flexion maximale autorisée, et amax à une extension maximale autorisée. Le fait de prévoir une valeur de 175°, et non 180°, signifie que 20 l'ensemble ne permet pas au membre de la personne qui le porte d'être complètement tendu, ce membre étant toujours au moins en légère flexion. Ceci correspond à une position plus naturelle et plus confortable pour la personne, et permet de plus de lutter contre une éventuelle attitude en recurvatum. L'ensemble peut en outre comprendre un kit comportant une pluralité 25 d'organes de limitation ayant des géométries différentes conçues pour l'obtention d'angles amin et/ou amax différents, le ou les organe(s) de limitation monté(s) sur le dispositif d'articulation étant choisi(s) dans ledit kit. Le praticien peut ainsi sélectionner dans le kit le ou les organes de limitation (c'est-à-dire pour la flexion et/ou l'extension) qui conviennent au stade actuel de la pathologie du patient, mais 30 également changer ce ou ces organes de limitation contre un ou deux autres organes présents dans le kit, au fur et à mesure de l'évolution de la pathologie. Typiquement, chaque organe de limitation peut comporter une plaquette sensiblement plane présentant un plan de symétrie et possédant un bord supérieur et un bord inférieur sensiblement symétriques par rapport audit plan de 35 symétrie, lesdits bords supérieur et inférieur formant entre eux un angle p, au moins deux organes de limitation du kit ayant des angles p différents.

Il est à noter qu'avec une disposition des butées sensiblement orthogonale à l'axe principal du montant correspondant, contre lesquelles viennent en appui les bords supérieur et inférieur des organes de limitation en position extrême des montants, on a (3 = 180 - a. Ainsi, pour avoir amin et/ou amax compris entre 85 et 175°, il faut prévoir des organes de limitation avec des angles p compris entre 5 et 95°. Selon une réalisation possible, l'ensemble comprend en outre un capot monté de façon amovible sur la biellette afin de former un boîtier apte à recevoir le ou les organes de limitation. Le boîtier permet de retenir et de protéger le ou les organes de limitation. Le capot peut comporter des moyens de verrouillage réversible sur la biellette actionnables manuellement sans outil. Ceci permet un montage et un démontage faciles et rapides du capot, et donc un changement aisé des organes de limitation. Il n'est pas nécessaire pour cela de démonter complètement l'ensemble ni de l'enlever du membre de la personne. Une telle configuration peut également permettre d'éviter l'emploi de pièces perdables. Les moyens de verrouillage réversible peuvent comporter des clips d'encliquetage et des pattes pouvant être fléchies à la main pour dégager les clips et permettre la séparation du capot. D'autres réalisations sont toutefois possibles. Par exemple, on peut prévoir un mécanisme de verrouillage de type « à bouton de guêtre », en prévoyant sur le capot des lumières ayant une portion large pour la mise en place sur un pion de la biellette et une portion étroite pour le maintien sur ledit pion. L'ensemble peut en outre comprendre un organe élastique possédant une extrémité supérieure fixée au montant supérieur du dispositif d'articulation et une extrémité inférieure fixée au montant inférieur, ledit organe élastique s'étendant sensiblement le long d'un bord principal desdits montants, en position neutre d'utilisation, et étant tendu contre ledit bord principal lorsque le membre de la personne est fléchi. Cet organe élastique forme ainsi un moyen de rappel en extension.

Par ailleurs, l'ensemble peut comporter des moyens amortisseurs, conçus pour amortir la fin du mouvement des montants l'un par rapport à l'autre dans le sens de l'extension. Ceci est particulièrement avantageux lorsque l'organe élastique précité est présent. Selon un deuxième aspect, l'invention concerne une orthèse pour un 35 membre d'une personne, par exemple un genou ou un coude, ledit membre comprenant une portion supérieure et une portion inférieure reliées par une articulation. Cette orthèse comprend une pièce textile de forme tubulaire destinée à être placée autour du membre de la personne, au moins au voisinage de l'articulation du membre. De plus, cette orthèse comprend au moins un ensemble tel que précédemment décrit, le dispositif d'articulation dudit ensemble étant monté latéralement sur la pièce textile. Avantageusement, un tel ensemble est monté de chaque côté de la pièce textile, sensiblement dans le plan frontal de la personne. Selon un troisième aspect, l'invention concerne un kit comportant une pluralité d'organes de limitation aptes à être montés sur un dispositif d'articulation pour former un ensemble tel que précédemment décrit. Dans ce kit, chaque organe de limitation comporte une plaquette sensiblement plane présentant un plan de symétrie et possédant un bord supérieur et un bord inférieur sensiblement symétriques par rapport audit plan de symétrie, lesdits bords supérieur et inférieur formant entre eux un angle (3 compris entre 0 et 100°, voire entre 5 et 95°, au moins deux organes de limitation du kit ayant des angles p différents. Un tel kit à la disposition du praticien lui offre la possibilité de sélectionner dans le kit le ou les organes de limitation adaptés au stade actuel de la pathologie du patient, et de faire évoluer le blocage du dispositif d'articulation au fur et à mesure de l'évolution de la pathologie.

On décrit à présent, à titre d'exemples non limitatifs, plusieurs modes de réalisation possibles de l'invention, en référence aux figures annexées : Les figures 1 et 2 montrent une orthèse selon un mode de réalisation de l'invention positionnée sur le genou d'une personne debout, en position neutre d'utilisation, respectivement de profil et de face ; La figure 3 est une vue d'un dispositif d'articulation appartenant à l'orthèse de la figure 1, le dispositif d'articulation comportant un montant supérieur et un montant inférieur formant un angle a entre eux, et étant représenté en position neutre d'utilisation ; La figure 4 est une vue latérale de cette orthèse en position d'utilisation 30 sur une personne fléchissant le genou ; La figure 5 montre le dispositif d'articulation de la figure 3 dans une position relative possible des montants supérieur et inférieur ; Les figures 6a à 6e illustrent des étapes permettant de mettre en place un organe de limitation sur le dispositif d'articulation ; 35 Les figures 7a à 7d montrent un dispositif d'articulation sur lequel sont montés des organes de limitation de l'extension différents ; Les figures 8a à 8d montrent un dispositif d'articulation sur lequel sont montés des organes de limitation de la flexion différents ; La figure 9a représente un kit selon un mode de réalisation de l'invention, qui comporte différents organes de limitation ; La figure 9b montre deux organes de limitation choisis dans le kit, destinés à être montés sur un dispositif d'articulation ; La figure 10 montre un ensemble de deux organes de limitation, choisis dans le kit, montés sur un dispositif d'articulation ; Les figures lla et llb sont des vues de détail du dispositif d'articulation 10 incluant des moyens amortisseurs respectivement en position inactive et en position activée ; La figure 12 est une vue d'un organe élastique formant un moyen de rappel en extension pour le dispositif d'articulation ; Les figures 13a et 13b montrent l'organe élastique de la figure 12 monté 15 sur le dispositif d'articulation, respectivement en position neutre d'utilisation et en position fléchie. La figure 1 représente une orthèse 1 de genou, en position neutre d'utilisation sur un porteur. La « position neutre d'utilisation » correspond à la position occupée par 20 l'orthèse lorsque celle-ci est en place, de façon correcte, sur une personne, la personne étant débout, comme sur les figures 1 et 2. Dans la position neutre d'utilisation, la personne a les jambes sensiblement tendues, et plus précisément en très légère flexion, l'angle entre les axes de la cuisse et de la jambe étant de l'ordre de 175° et non 180°, ce qui correspond à une position naturelle. 25 De façon générale, les termes de positionnement tels que « plan sagittal », « latéral », « antérieur », « postérieur » et analogue sont utilisés par rapport au système de référence en anatomie. Plus précisément, on définit le plan médian P1 (figure 2) comme le plan de symétrie séparant la moitié gauche de la moitié droite du corps, et un plan sagittal 30 comme un plan parallèle au plan médian Pl. On définit un plan transversal comme un plan horizontal séparant le corps en une partie supérieure et une partie inférieure. L'un des plans transversaux P2 est illustré sur les figures 1 et 2. On définit également un plan frontal P3 comme un plan perpendiculaire au plan médian P1 et à tout plan transversal P2 (figure 1). 35 Par ailleurs, comme illustré sur la figure 1, on définit : - la direction antéro-postérieure X comme la direction sensiblement perpendiculaire à un plan frontal P3, par rapport à laquelle seront employés les termes « antérieur » et « postérieur » ; - la direction transversale Y comme la direction sensiblement perpendiculaire à un plan sagittal, c'est-à-dire au plan médian Pl, par rapport à laquelle sera employé le terme « latéral » ; - et la direction Z comme la direction sensiblement perpendiculaire à un plan transversal, cette direction étant donc sensiblement verticale en position neutre d'utilisation.

L'orthèse 1 comprend tout d'abord une pièce textile 2 qui possède une forme tubulaire. La pièce textile 2 peut être réalisée à partir d'une bande globalement plane que le porteur vient mettre en place autour de sa jambe pour former une pièce tubulaire, cette réalisation n'étant toutefois pas limitative. Ainsi, en variante, la pièce textile 2 peut posséder une forme initiale tubulaire et être enfilée sur la jambe du porteur. La pièce textile 2 possède une portion postérieure 5, placée contre la face postérieure de la jambe du porteur en position d'utilisation, deux portions latérales 6, situées sensiblement dans le plan frontal P3, et une portion antérieure 7, placée contre la face antérieure de la jambe du porteur. Les portions 5, 6, 7 s'étendent ici sensiblement sur toute la hauteur de la pièce textile 2. La portion postérieure 5, qui peut être réalisée en un matériau non extensible, possède un orifice 10 sensiblement central qui viendra se placer derrière le genou afin de ne pas entraver la flexion. La portion antérieure 7, qui est de préférence réalisée en un matériau extensible, comprend une ouverture 12 destinée à être placée en correspondance de la rotule 70. L'orthèse 1 comprend également au moins un et de préférence deux dispositifs d'articulation 15, qui permettent d'améliorer la tenue de l'orthèse. En pratique, un tel dispositif d'articulation 15 est monté de chaque côté de la pièce textile 2, ici sur les portions latérales 6, du côté externe de la pièce textile 2. La fixation d'un dispositif d'articulation 15 à la pièce textile 2 peut s'effectuer via un système de type Velcro®. L'orthèse 1 comporte également plusieurs sangles permettant son serrage autour de la jambe du porteur. Dans la réalisation représentée, l'orthèse 1 comprend une sangle antérieure supérieure 31 et une sangle antérieure inférieure 32, ainsi qu'une sangle postérieure supérieure 33 et une sangle postérieure inférieure 34. Les sangles sont de préférence réalisées en un matériau non extensible.

En position d'utilisation, les sangles 31-34 relient les dispositifs d'articulation 15 et sont réglables, c'est-à-dire qu'elles permettent de régler la distance entre les dispositifs d'articulation 15 dans un plan transversal P2. Les sangles antérieures 31, 32 comprennent chacune deux lanières 35 sensiblement parallèles possédant chacune une partie centrale. Dans la réalisation représentée, la sangle antérieure inférieure 32 comprend de plus une pièce de jonction 36 reliant les parties centrales des deux lanières 35. Les sangles postérieures 33, 34 comprennent une unique lanière et possèdent une partie centrale 37 plus large que le reste de ladite sangle postérieure, pour améliorer le confort et l'effet de contre appui avec les sangles antérieures 31, 32. Dans le cas où les sangles 31-34 sont assemblées aux dispositifs d'articulation 15 eux-mêmes assemblés par un système de type Velcro® sur les portions latérales 6 de la pièce textile 2, les sangles postérieures 33, 34 permettent de retenir en place les dispositifs d'articulation 15 lorsque ceux-ci sont tirés vers l'avant par le serrage des sangles antérieures 31, 32. Les sangles 31-34 sont disposées de sorte à occasionner un serrage dans des plans transversaux décalés, ce qui évite l'effet de garrot. A cet effet, en pratique, on peut prévoir la disposition suivante : la sangle postérieure supérieure 33, respectivement inférieure 34, est située entre les deux lanières 35 de la sangle antérieure supérieure 31, respectivement inférieure 32, selon la direction Z. L'orthèse 1 peut également comporter : - un dispositif de maintien supérieur 41 et un dispositif de maintien inférieur 42 (voir figure 2) participant à l'enclavement et donc à la stabilisation de la rotule 70 ; - un anneau (non représenté), pouvant être formé de deux arceaux, entourant la rotule 70 pour empêcher, ou du moins limiter, le déplacement de la rotule 70 selon la direction Y ; - et/ou des coussins (non représentés) assemblés selon les besoins à la face interne de la pièce textile 2, latéralement en regard des condyles correspondants du fémur et du tibia, au voisinage du genou du porteur, pour combler une zone de vacuité, lorsqu'elle existe, entre la jambe du porteur et un dispositif d'articulation 15. On décrit à présent plus précisément un dispositif d'articulation 15 en référence à la figure 3.

Le dispositif d'articulation 15 s'étend globalement dans un plan P qui, en position d'utilisation, est sensiblement confondu avec un plan sagittal du porteur, comme on le voit sur la figure 2. Le dispositif d'articulation 15 comporte une biellette 18 se présentant par exemple sous la forme d'une plaque oblongue, un montant supérieur 16 rigide monté pivotant par rapport à la biellette 18 autour d'un premier axe 19 et un montant inférieur 17 rigide monté pivotant par rapport à la biellette 18 autour d'un deuxième axe 20. Les premier et deuxième axes 19 et 20 sont sensiblement orthogonaux au plan P du dispositif d'articulation 15.

Dans la réalisation représentée, deux pions 29, 30 sensiblement cylindriques font saillie de la biellette 18 dans le même sens, le premier pion 29 ayant pour axe le premier axe 19 et le deuxième pion 30 ayant pour axe le deuxième axe 20. De plus, les montants supérieur 16 et inférieur 17 présentent chacun un orifice recevant respectivement le premier pion 29 et le deuxième pion 30, afin de former les liaisons pivot. Par ailleurs, les extrémités adjacentes des montants 16, 17 sont munies de dents 21 qui, en coopérant, forment une liaison de type engrenage. La biellette 18 et les montants 16, 17 sont rigides. Ils peuvent être réalisés en alliage léger ou en polyamide chargé de fibres de verre.

Lorsque le dispositif d'articulation 15 est porté par une personne, le montant supérieur 16 est associé latéralement à la cuisse, le montant inférieur 17 est associé latéralement à la jambe, les premier et deuxième axes 19, 20 étant situés sensiblement au niveau de l'articulation du genou et orientés selon la direction Y. On définit la droite D1 comme la droite joignant les intersections des 25 axes 19, 20 avec le plan P, comme illustré sur la figure 3. En position neutre d'utilisation, la droite D1 s'étend globalement selon la direction Z, en étant légèrement inclinée par rapport à cette direction Z, comme on le voit sur la figure 1. La droite D1 est sensiblement parallèle à l'axe de la pièce textile 2. Les termes « hauteur », « supérieur » et « inférieur » sont employés en référence à la droite Dl. 30 On définit en outre le plan P' transversal du dispositif d'articulation 15 comme le plan de symétrie entre les premier et deuxième axes 19, 20. Le plan P' est donc orthogonal à la droite Dl. En position neutre d'utilisation, le plan P' est légèrement incliné par rapport au plan (X,Y). Chacun des montants supérieur et inférieur 16, 17 présente un axe 35 principal, respectivement 26 et 27. En position neutre d'utilisation (figures 1 et 3), les axes principaux 26, 27 sont inclinés par rapport à la droite D1 d'un angle 6, respectivement 6'. Les angles 6 et 6' sont faibles, et correspondent à une légère flexion de la jambe du porteur. Dans la réalisation représentée, on a 6 z 6'z 2,5°, ce qui correspond à une légère flexion de 5° de la jambe en position neutre d'utilisation. Comme illustré sur la figure 3, les montants supérieur 16 et inférieur 17 forment entre eux un angle a, défini entre les axes principaux 26, 27. Chacun des montants supérieur et inférieur 16, 17 présente un bord principal antérieur 24 et un bord principal postérieur 25 sensiblement parallèles à l'axe principal 26, 27 correspondant. Chacun des montants supérieur et inférieur 16, 17 peut en outre comporter un appendice 22 sensiblement à sa partie extrême opposée aux dents 21. Un appendice 22 est de préférence muni d'une encoche 28, par exemple sur son bord situé du côté d'une extrémité du montant 16, 17 correspondant. La fonction de ces appendices 22 sera expliquée plus loin. Chacun des montants supérieur et inférieur 16, 17 peut par ailleurs posséder, sur sa hauteur, plusieurs séries de deux lumières 23 en vis-à-vis, l'une antérieure et l'autre postérieur. Dans la réalisation représentée, chaque montant 16, 17 possède sur sa hauteur trois séries de deux lumières 23. Les lumières 23 sont des zones de passages pour les sangles 31-34, comme on le voit sur la figure 1. Plus spécifiquement, chacune des sangles postérieures 33, 34 et des lanières 35 des sangles antérieures 31, 32 possède des parties latérales qui sont engagées chacune dans une lumière 23 du dispositif d'articulation 15 correspondant et qui sont rabattues - en direction du plan médian P1- sur une autre partie de ladite sangle, sur laquelle elles peuvent venir s'assembler de façon amovible. De façon concrète, par exemple, chaque sangle peut posséder une face externe en astrakan et une face interne présentant des crochets, au moins à ses parties latérales, de façon à assurer une fixation amovible de type Velcro®. Une sangle postérieure 33, 34 donnée peut être engagée dans une lumière 23 antérieure puis rabattue par-dessus le dispositif d'articulation 15 et la lumière postérieure correspondante. Une lanière 35 d'une sangle antérieure 31, 32 donnée peut être engagée dans une lumière 23 postérieure puis rabattue par-dessus le dispositif d'articulation 15 et la lumière antérieure correspondante. Lorsque le dispositif d'articulation 15 est mis en place sur le genou d'une personne, l'angle a entre les montants supérieur 16 et inférieur 17 varie lors des mouvements de la jambe de la personne, en flexion ou en extension. Ainsi, lorsque le genou est en flexion, comme illustré sur la figure 4, les montants 16, 17 ont pivoté par rapport aux axes 19, 20, avec un guidage assuré par la coopération des dents 21, et l'angle a a diminué. Il est à noter que les dents 21 sont visibles sur la figure 4 mais que, en pratique, elles sont généralement placées sous un capot, comme on le verra plus loin. La figure 5 illustre une position relative possible des montants 16, 17 du dispositif d'articulation 15, pour un genou en flexion relativement importante, l'angle a étant de l'ordre de 70°. Dans le cadre du traitement de la pathologie dont souffre la personne équipée de l'orthèse 1, il peut être souhaitable de limiter l'angle a, pour que la plage dans laquelle cet angle peut varier soit limitée entre des valeurs amin et amax.

A cet effet, d'une part, le dispositif d'articulation 15 comprend une butée supérieure 46 et une butée inférieure 47 agencées respectivement sur le montant supérieur 16 et sur le montant inférieur 17. Plus précisément, la butée supérieure 46 est agencée au voisinage du premier axe 19 et la butée inférieure 47 est agencée au voisinage du deuxième axe 20.

Dans la réalisation représentée, les butées 46, 47 se présentent sous la forme de barrettes faisant saillie orthogonalement de la biellette 18, dans le même sens, de part et d'autre du pion 29, 30 correspondant. Chaque butée 46, 47 comporte ainsi une portion antérieure 46a, 47a et une portion postérieure 46b, 47b. De plus, la butée supérieure 46 est sensiblement orthogonale à l'axe principal 26 du montant supérieur 16, et la butée inférieure 47 est sensiblement orthogonale à l'axe principal 27 du montant inférieur 17. Ainsi, les butées supérieure 46 et inférieure 47 sont agencées sensiblement symétriquement par rapport au plan transversal P' du dispositif d'articulation 15. L'angle formé entre les butées 46, 47 est égal à 180° - a.

D'autre part, il est prévu au moins un organe de limitation 50, dont la fonction est de définir une valeur minimale amin ou une valeur maximale amax de l'angle a entre les montants 16, 17 du dispositif d'articulation. En d'autres termes, un tel organe de limitation 50 autorise l'articulation des montants supérieur 16 et inférieur 17 l'un par rapport à l'autre - c'est-à-dire la flexion et l'extension de la jambe - dans une gamme d'angles a supérieurs à amin ou inférieurs à amax. Un exemple d'organe de limitation 50 est illustré sur la figure 6c. Un organe de limitation 50 peut se présenter sous la forme d'une plaquette sensiblement plane, rigide, pouvant être réalisée en polyamide ou polypropylène, par exemple.

L'organe de limitation 50 présente un plan de symétrie P", et possède un bord supérieur 51 et un bord inférieur 52 sensiblement symétriques par rapport à ce plan de symétrie P". Les bords supérieur 51 et inférieur 52 forment entre eux un angle R. L'organe de limitation 50 possède par exemple une forme générale de trapèze. L'organe de limitation 50 est monté sur le dispositif d'articulation 15 de 5 façon amovible, entre les butées supérieure 46 et inférieure 47. Il peut typiquement être placé sensiblement parallèlement à la biellette 18 et contre celle-ci. Des moyens d'assemblage temporaire de l'organe de limitation 50 sur la biellette 18 peuvent être prévus, comme un orifice prévu dans l'organe de limitation 50 venant s'engager sur une tige de la biellette 18 sensiblement parallèle aux axes 19, 20. On peut recourir à 10 un assemblage de type « clipsage ». En position montée, le plan P" est sensiblement confondu avec le plan P'. Les bords supérieur 51 et inférieur 52 de l'organe de limitation 50 sont aptes à coopérer respectivement avec la butée supérieure 46 et la butée inférieure 47 dans une position relative extrême des montants supérieur 16 et inférieur 17 du 15 dispositif d'articulation 15 correspondant à une valeur minimale amin ou maximale amax de l'angle a. Plus précisément, l'organe de limitation 50 est disposé d'un côté ou d'un autre de la droite Dl. Ainsi, on peut prévoir, en position d'utilisation : - un premier organe de limitation 50b disposé du côté postérieur par 20 rapport à la droite Dl. Les bords supérieur 51 et inférieur 52 de ce premier organe de limitation 50 sont aptes à coopérer respectivement avec la portion postérieure 46b de la butée supérieure 46 et la portion postérieure 47b de la butée inférieure 47 dans une position relative extrême des montants supérieur 16 et inférieur 17 correspondant à une valeur minimale amin de l'angle a. Cet organe de limitation 25 postérieur 50b vise à limiter le mouvement de la jambe du porteur dans le sens du fléchissement ; - et/ou un deuxième organe de limitation 50a disposé du côté antérieur par rapport à la droite Dl. Les bords supérieur 51 et inférieur 52 de ce deuxième organe de limitation 50a sont aptes à coopérer respectivement avec la portion 30 antérieure 46a de la butée supérieure 46 et la portion antérieure 47a de la butée inférieure 47 dans une position relative extrême des montants supérieur 16 et inférieur 17 correspondant à une valeur maximale amax de l'angle a. Cet organe de limitation antérieur 50a vise à limiter le mouvement de la jambe du porteur dans le sens de l'extension. 35 Etant donné que les bords supérieur 51 et inférieur 52 d'un organe de limitation 50 coopèrent avec la butée supérieure 46 et la butée inférieure 47 du dispositif d'articulation 15 en position extrême des montant 16, 17, et dans la mesure où lesdites butées 46, 47 sont sensiblement orthogonales à l'axe principal 26, 27 du montant correspondant, l'angle p entre les bords supérieur 51 et inférieur 52 d'un organe de limitation 50 est tel que : - pour l'organe de limitation postérieur 50b : 13b = 180 - amin ; - et pour l'organe de limitation antérieur 50a : 13a = 180 - amax. La mise en place d'un organe de limitation 50 est illustrée sur les figures 6a à 6e. Dans la réalisation représentée, le dispositif d'articulation 15 comprend un capot 55 monté de façon amovible sur la biellette 18 afin de former un boîtier apte à recevoir le ou les organes de limitation 50, 50a, 50b. Le capot 55 n'est pas représenté sur toutes les figures pour laisser voir la zone du dispositif d'articulation 15 située entre les axes 19, 20. Le capot 55 comprend de préférence des moyens de verrouillage réversible sur la biellette 18 actionnables manuellement sans outil. Par exemple, le capot 55 comporte deux lumières 56 sensiblement identiques oblongues destinées à coopérer chacune avec l'un des deux pions 29, 30. Chaque lumière 56 possède une portion large 57 de dimensions supérieures au diamètre des pions 29, 30, permettant de mettre en place et d'ôter aisément le capot 55, et une portion étroite 58 de largeur sensiblement égale voire légèrement inférieure au diamètre des pions 29, 30, permettant de créer un léger serrage pour le maintien en place du capot 55. D'autres réalisations des moyens de verrouillage sont toutefois possibles. La figure 6a représente le capot 55 verrouillé sur la biellette 18, les 25 pions 29, 30 étant engagés et maintenus dans les portions étroites 58 des lumières 56. Au cours d'une première étape, un utilisateur, typiquement un praticien, déplace le capot 55 par rapport à la biellette 18 pour placer les pions 29, 30 dans les portions larges 57 des lumières 56 (figure 6b). Le capot 55 peut alors être ôté. Comme illustré sur la figure 6c, l'utilisateur a alors accès à l'intérieur du 30 boîtier, et peut placer un organe de limitation 50, que ce soit un organe de limitation postérieur 50b ou un organe de limitation antérieur 50a, entre les butées 46, 47 des montants 16, 17 du dispositif d'articulation 15. On note que le bord supérieur 51 et le bord inférieur 52 de l'organe de limitation 50 peuvent comporter une encoche 53 destinée à coopérer avec la face périphérique du pion 29, 30 correspondant en 35 position montée de l'organe de limitation 50, comme cela est visible sur la figure 6d.

Une fois l'organe de limitation 50 mis en place, comme illustré sur la figure 6d, l'utilisateur peut remettre le capot 55 en place, selon un mouvement inverse de celui utilisé pour ôter le capot 55. On passe ainsi de la configuration de la figure 6e à celle de la figure 6a.

Ce montage / démontage du capot 55 est très aisé et ne nécessite aucun outil. Il permet à l'utilisateur de pouvoir facilement changer l'organe de limitation 50 selon les besoins du porteur. En outre, le dispositif d'articulation 15 peut comporter une patte 80 venant recouvrir le capot 55 avec un certain serrage (voir figure 1). Ceci permet d'éviter une ouverture intempestive du capot 55, mais également un écartement relatif des biellettes 18, selon la direction Y, lors du fléchissement du genou. La patte 80 peut être une petite sangle venant se placer de façon amovible par-dessus le capot 55 et pouvant bien entendu être déplacée pour permettre d'ôter le capot 55. En pratique, comme illustré sur la figure 9a, il peut être prévu un kit 60 comportant une pluralité d'organes de limitation 50 ayant des géométries différentes conçues pour l'obtention d'angles amin et/ou amax différents. De façon concrète, les organes de limitation 50 du kit 60 ont des formes similaires mais des angles p différents entre leur bord supérieur 51 et leur bord inférieur 52. L'utilisateur peut ainsi choisir dans le kit 60 le ou les organes de 20 limitation appropriés (organe de limitation antérieur 50a et/ou organe de limitation postérieur 50b) étant donné le stade de la pathologie du porteur de l'orthèse 1, et le ou les monter sur le dispositif d'articulation 15. Généralement, on peut prévoir que amin et/ou amax soit compris entre 85° et 175°. Ceci se traduit par la présence dans le kit 60 : 25 - d'organes de limitation postérieurs 50b ayant des angles 13b compris entre 5° et 95° ; - et d'organes de limitation antérieurs 50a ayant des angles Ba compris entre 5° et 95° ; En variante, on peut souhaiter que : 30 - amin soit compris entre 80 et 175°, d'où des organes de limitation postérieurs 50b ayant des angles 13b = 180 - amin compris entre 5 et 100° - amax soit compris entre 80 et 180°, d'où des organes de limitation antérieurs 50a ayant des angles Ba = 180 - amax compris entre 0 et 100°. Le kit 60 illustré sur la figure 9a comporte des organes de limitation 35 antérieurs 50a ayant des angles Ba de 5°, 25°, 35°, 55°, 75° et 95°, et des organes de limitation postérieurs 50b ayant des angles 13b de 5°, 25°, 35°, 55°, 75° et 95°. Bien entendu, cette réalisation n'est pas limitative : le kit 60 pourrait comporter plus ou moins d'organes de limitation antérieurs 50a et/ou postérieurs 50b, et les angles Pa et 13b pourraient avoir d'autres valeurs. Les figures 7a à 7d montrent un dispositif d'articulation 15 sur lequel sont montés des organes de limitation antérieurs 50a différents, choisis dans un kit tel que le kit 60 illustré sur la figure 9a. Sur les figures 7a à 7d, les angles Pa sont respectivement de 45°, 35°, 25° et 15°, ce qui correspond respectivement à des angles amin de 135°, 145°, 155° et 165°. Les figures 8a à 8d montrent un dispositif d'articulation 15 sur lequel sont montés des organes de limitation postérieurs 50b différents, choisis dans un kit tel que le kit 60 illustré sur la figure 9a. Sur les figures 8a à 8d, les angles 13b sont respectivement de 95°, 80°, 65° et 50°, ce qui correspond respectivement à des angles amax de 85°, 100°, 115° et 130°. Dans le mode de réalisation illustré sur les figures 9a à 9b, l'organe de 15 limitation postérieur 50b comporte en outre un appendice 54 postérieur servant d'appui aux butées 46, 47 et pouvant également coopérer avec une partie de la biellette 18 pour un meilleur maintien. Il peut également être envisagé de monter sur le dispositif d'articulation 15 à la fois un organe de limitation antérieur 50a et un organe de 20 limitation postérieur 50b. La figure 9b montre deux organes de limitation antérieur 50a et postérieur 50b choisis dans le kit 60, destinés à être montés sur un dispositif d'articulation 15. Dans l'exemple représenté, ces organes de limitation 50a, 50b se chevauchent en partie médiane et sont assemblés de façon temporaire par la 25 coopération entre une tige 61 ménagée sur l'organe de limitation postérieur 50b et un orifice 62 ménagé sur l'organe de limitation antérieur 50a. La réalisation inverse ainsi que d'autres modes d'assemblage temporaire - sont bien entendu envisageables. Sur la figure 9b est illustré un exemple où Pa = 25° et 13b = 35°. La figure 10 montre un ensemble d'un organe de limitation antérieur 50a 30 et d'un organe de limitation postérieur 50b, choisi dans un kit tel que le kit 60, montés sur un dispositif d'articulation 15. Dans ce mode de réalisation, les organes de limitation ne se chevauchent pas, mais ont des bords sensiblement adjacents et confondus avec la droite Dl. La figure 10 représente également de façon schématique les positions extrêmes des montants 16, 17, correspondant à des angles a de amin et 35 amax.

Comme illustré sur les figures 7a-7d, 8a-8d et 10, la biellette 18 peut elle-même comporter des butées constituées par exemple par des parois respectivement postérieure 63 et antérieure 64 contre les extrémités desquelles les montants 16, 17 peuvent venir en butée. Les butées formées par ces parois 63, 64 peuvent correspondre à des valeurs extrêmes admissibles pour l'angle a, en l'absence d'organe de limitation 50a, 50b correspondant. En particulier, la paroi antérieure 64 vise à empêcher une mise du genou en recurvatum, ce qui peut entraîner des lésions. Par ailleurs, comme illustré sur les figures 11a et 11b, on peut prévoir des moyens amortisseurs 70 conçus pour amortir la fin du mouvement des montants 16, 17 l'un par rapport à l'autre dans le sens de l'extension (c'est-à-dire dans le sens de l'augmentation de a). Ces moyens amortisseurs 70 peuvent par exemple prendre la forme d'une plaquette venant se positionner entre les butées 46, 47, du côté antérieur, sensiblement en superposition d'un organe de limitation antérieur 50a, lorsqu'il est présent. La plaquette est pourvue d'une fente 71 orientée sensiblement perpendiculairement à D1, dans le plan P. En position inactive (figure 11a), la fente 71 est présente. La fin du mouvement d'extension conduit à la fermeture de la fente 71 : en effet, les bords supérieur et inférieur de la plaquette 70 sont poussés l'un vers l'autre par les portions antérieures 46a, 47a des butées 46, 47 des montants 16, 17 et, du fait de l'élasticité de la plaquette 70, les bords de la fente 71 se rapprochent jusqu'à venir en contact l'un avec l'autre. Cette déformation élastique de la plaquette 70 permet de dissiper de l'énergie pour freiner et amortir le mouvement de la jambe dans le sens de l'extension. Grâce au capot 55 facile à monter sur la biellette 18 et à démonter, les 25 moyens amortisseurs 70 peuvent être mis en place très facilement par un praticien, y compris lorsque l'orthèse 1 est portée. En outre, on peut prévoir de monter sur le dispositif d'articulation 15 un organe élastique 75, comme illustré sur la figure 12. Cet organe élastique 75 possède une extrémité supérieure 76 fixée au montant supérieur 16 du dispositif 30 d'articulation 15 et une extrémité inférieure 77 fixée au montant inférieur 17. Par exemple, les extrémités 76, 77 de l'organe élastique 75 forment des renflements qui s'engagent dans les encoches 28 des appendices 22 du dispositif d'articulation 15, comme illustré sur les figures 4 et 13a. Toutefois, d'autres moyens d'attache sont bien entendu envisageables. 35 L'organe élastique 75 peut en outre comporter des moyens de fixation sur la biellette 18, tels qu'une languette 78 ménagée sensiblement en partie centrale de l'organe élastique 75 et pouvant être solidarisée à la biellette 18, par exemple en étant pincée entre le capot 55 et la biellette 18. En position neutre d'utilisation, comme illustré sur la figure 13a, l'organe élastique 75 s'étend sensiblement le long du bord antérieur 24 des montants 16, 17. Il est de préférence sensiblement au repos, c'est-à-dire non sollicité. Lorsque le genou du porteur est fléchi, comme illustré sur la figure 13b, l'organe élastique 75 est tendu contre les bords antérieurs 24 des montants 16, 17. Il forme ainsi un moyen de rappel en extension, aidant de façon dynamique le retour à la position neutre d'utilisation.

Lorsqu'un tel organe élastique 75 est présent, il peut être avantageux de prévoir également les moyens amortisseurs 70 décrits ci-dessus, afin d'amortir le retour accompagné à la position neutre d'utilisation. Il est à noter que l'organe élastique 75 peut être choisi dans un ensemble de plusieurs organes élastiques de raideurs différentes, selon les besoins du porteur, ce qui permet de régler la force de rappel vers la position neutre d'utilisation. Il va de soi que l'invention n'est pas limitée aux modes de réalisation décrits ci-dessus à titre d'exemples mais qu'elle comprend tous les équivalents techniques et les variantes des moyens décrits ainsi que leurs combinaisons. Ainsi, il est à noter que les dispositifs d'articulation 15 munis des 20 sangles 31-34 pourraient être utilisés seuls sur la jambe du porteur, sans la pièce textile 2, selon l'état de rétablissement du porteur et/ou les activités pratiquées. Par ailleurs, bien que la description détaillée soit effectuée dans le cas d'une orthèse de genou, l'invention peut s'appliquer à d'autres articulations d'une personne, en particulier le coude. 25

Claims (16)

1. REVENDICATIONS1. Ensemble destiné à être placé sur un membre d'une personne, par exemple un genou ou un coude, ledit membre comprenant une portion supérieure et 5 une portion inférieure reliées par une articulation, ledit ensemble comprenant : - un dispositif d'articulation (15) qui s'étend globalement dans un plan (P) et qui comporte une biellette (18), un montant supérieur (16) monté pivotant par rapport à la biellette (18) autour d'un premier axe (19) et un montant inférieur (17) monté pivotant par rapport à la biellette (18) autour d'un deuxième 10 axe (20), les premier et deuxième axes (19, 20) étant sensiblement orthogonaux au plan (P) du dispositif d'articulation (15), le dispositif d'articulation (15) étant tel que, lorsque l'ensemble est porté par la personne, le montant supérieur (16) et le montant inférieur (17) sont associés latéralement respectivement à la portion supérieure et à la portion inférieure du membre, les premier et deuxième axes (19, 20) étant situés 15 sensiblement au niveau de l'articulation du membre, de sorte que l'angle (a) entre les montants supérieur (16) et inférieur (17) puisse varier lors des mouvements dudit membre de la personne, en flexion ou en extension ; - des moyens de limitation aptes à limiter l'angle (a) entre les montants supérieur (16) et inférieur (17) ; 20 caractérisé en ce que : - le dispositif d'articulation (15) comprend une butée supérieure (46) et une butée inférieure (47) agencées respectivement sur le montant supérieur (16) et sur le montant inférieur (17) ; - les moyens de limitation comprennent au moins un organe de 25 limitation (50, 50a, 50b) monté sur le dispositif d'articulation (15), de façon amovible, ledit organe de limitation (50) étant apte à coopérer avec la butée supérieure (46) et la butée inférieure (47) dans une position relative extrême des montants supérieur (16) et inférieur (17) correspondant à une valeur minimale (amin) ou maximale (amax) de l'angle (a). 30
2. 2. Ensemble selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'organe de limitation (50) est monté sur le dispositif d'articulation (15) entre les butées supérieure (46) et inférieure (47) et en ce que l'organe de limitation (50) comporte un bord supérieur (51) et un bord inférieur (52) qui sont aptes à coopérer respectivement 35 avec la butée supérieure (46) et la butée inférieure (47) dans ladite position relative extrême des montants supérieur (16) et inférieur (17).
3. 3. Ensemble selon la revendication 2, caractérisé en ce que le dispositif d'articulation (15) présente un plan transversal (P') défini comme le plan de symétrie entre les premier et deuxième axes (19, 20), les butées supérieure (46) et 5 inférieure (47) étant agencées sensiblement symétriquement par rapport audit plan transversal (P') et les bords supérieur (51) et inférieur (52) de l'organe de limitation (50) étant sensiblement symétriques par rapport audit plan transversal (P').
4. 4. Ensemble selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que 10 la butée supérieure (46) du dispositif d'articulation (15) est agencée au voisinage du premier axe (19) et la butée inférieure (47) est agencée au voisinage du deuxième axe (20).
5. 5. Ensemble selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que 15 chacun des montants supérieur (16) et inférieur (17) présente un axe principal (26, 27) et en ce que la butée supérieure (46), respectivement inférieure (47), est sensiblement orthogonale à l'axe principal (26, 27) du montant supérieur (16), respectivement inférieur (17). 20
6. 6. Ensemble selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que l'organe de limitation (50) comprend une plaquette sensiblement plane apte à être placée sensiblement parallèlement à la biellette (18) et contre celle-ci.
7. 7. Ensemble selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que 25 les moyens de limitation comprennent : - un premier organe de limitation (50b) apte à coopérer avec les butées supérieure (46) et inférieure (47) dans une position relative extrême des montants supérieur (16) et inférieur (17) correspondant à une valeur minimale (arnin) de l'angle (a) ; 30 - et un deuxième organe de limitation (50a) apte à coopérer avec les butées supérieure (46) et inférieure (47) dans une position relative extrême des montants supérieur (16) et inférieur (17) correspondant à une valeur maximale (ctmax) de l'angle (a). 35
8. 8. Ensemble selon la revendication 7, caractérisé en ce que le premier organe (50b) et le deuxième organe (50a) sont disposés de part et d'autre du plan quiest orthogonal au plan (P) du dispositif d'articulation (15) et qui passe par les premier et deuxième axes (19, 20).
9. 9. Ensemble selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que le ou les organes de limitation (50, 50a, 50b) sont configurés pour que amin et/ou amax soit compris entre 80 et 180°, voire entre 85 et 175°.
10. 10. Ensemble selon l'une des revendications 1 à 9, caractérisé en ce qu'il comprend en outre un capot (55) monté de façon amovible sur la biellette (18) afin de 10 former un boîtier apte à recevoir le ou les organes de limitation (50, 50a, 50b).
11. 11. Ensemble selon la revendication 10, caractérisé en ce que le capot (55) comprend des moyens de verrouillage réversible sur la biellette (18) actionnables manuellement sans outil.
12. 12. Ensemble selon l'une des revendications 1 à 11, caractérisé en ce qu'il comprend en outre un organe élastique (75) possédant une extrémité supérieure (76) fixée au montant supérieur (16) du dispositif d'articulation (15) et une extrémité inférieure (77) fixée au montant inférieur (17), ledit organe élastique (75) 20 s'étendant sensiblement le long d'un bord principal (24) desdits montants (16, 17), en position neutre d'utilisation, et étant tendu contre ledit bord principal (24) lorsque le membre de la personne est fléchi.
13. 13. Ensemble selon l'une des revendications 1 à 12, caractérisé en ce 25 qu'il comprend en outre des moyens amortisseurs (70), conçus pour amortir la fin du mouvement des montants (16, 17) l'un par rapport à l'autre dans le sens de l'extension.
14. 14. Ensemble selon l'une des revendications 1 à 13, caractérisé en ce 30 qu'il comprend en outre un kit (60) comportant une pluralité d'organes de limitation (50, 50a, 50b) ayant des géométries différentes conçues pour l'obtention d'anglie amin et/ou amax différents, le ou les organe(s) de limitation (50, 50a, 50b) monté(s) sur le dispositif d'articulation (15) étant choisi(s) dans ledit kit (60). 35
15. 15. Orthèse pour un membre d'une personne, par exemple un genou ou un coude, ledit membre comprenant une portion supérieure et une portion inférieurereliées par une articulation, ladite orthèse (1) comprenant une pièce textile (2) de forme tubulaire destinée à être placée autour du membre de la personne, au moins au voisinage de l'articulation du membre, caractérisée en ce que ladite orthèse (1) comprend en outre au moins un ensemble selon l'une des revendications 1 à 13, le dispositif d'articulation (15) dudit ensemble étant monté latéralement sur la pièce textile (2).
16. 16. Kit comportant une pluralité d'organes de limitation (50, 50a, 50b) aptes à être montés sur un dispositif d'articulation (15) pour former un ensemble selon l'une des revendications 1 à 14, caractérisé en ce que chaque organe de limitation (50, 50a, 50b) comporte une plaquette sensiblement plane présentant un plan de symétrie (P") et possédant un bord supérieur (51) et un bord inférieur (52) sensiblement symétriques par rapport audit plan de symétrie (P"), lesdits bords supérieur (51) et inférieur (52) formant entre eux un angle p compris entre 0 et 100°, voire entre 5 et 95°, au moins deux organes de limitation (50, 50a, 50b) du kit (60) ayant des angles (3 différents.