PROCEDE DE CONSTRUCTION D'UN ELEMENT DE LOGEMENT ET ELEMENT DE LOGEMENT La présente invention concerne les procédés de construction d'un 5 élément de logement prévu pour un lieu d'implantation donné où règne une force de gravitation définissant une verticale et une horizontale, l'élément comportant au moins un mur et un plancher, ainsi que des éléments de logement qui trouvent une application particulièrement avantageuse, mais non exclusive, dans la construction de maisons individuelles dites 10 "groupées", que ces maisons soient édifiées sur vide sanitaire ou sans vide sanitaire, avec ou sans étage. Il existe à ce jour essentiellement quatre procédés principaux pour la réalisation, par exemple, de maisons groupées : (i) L'utilisation de parpaings, briques ou analogues et de plaques de 15 plâtre à l'intérieur. Ce procédé est long à mettre en oeuvre et conduit à la réalisation de beaucoup de ponts thermiques. (ii) Réalisation de murs avec isolation par l'extérieur : ce type de mur a une image négative chez les clients à cause de la fragilité du parement posé à l'extérieur. 20 (iii) Réalisation de murs massifs avec isolation intégrée dans l'épaisseur du mur : cette solution est très onéreuse et n'est pas assez performante sur le plan thermique, notamment par rapport à d'autres solutions avec isolation rapportée. De plus, elle ne peut être mise en oeuvre que par des maçons très expérimentés. 25 (iv) Réalisation avec du bois : cette solution progresse en parts de marché, mais les maisons ainsi réalisées ont un inconvénient majeur : le fait que les parements aussi bien extérieurs qu'intérieurs vieillissent très mal et demandent un entretien est très onéreux. Aussi, la présente invention a-t-elle pour but de mettre en oeuvre un 30 procédé de construction d'un élément de logement prévu pour un lieu d'implantation donné où règne une force de gravitation définissant une verticale et une horizontale, qui pallie les inconvénients des procédés de l'art antérieur notés ci-dessus et vise à présenter les avantages suivants : - être performant du point de vue économique tout en assurant un même confort, - pouvoir être mis en oeuvre très rapidement, - permettre une reproductibilité parfaite des éléments, - les éléments ainsi réalisés présentent des performances acoustiques qui se prêtent idéalement à l'habitat de groupe, - permettre la réalisation de parements extérieurs esthétiques, - optimiser et maîtriser les coûts de construction, et - garantir des délais particulièrement courts de la mise en place du 10 gros-oeuvre. La présente invention a aussi pour but de réaliser un élément de logement comportant au moins un mur et un plancher qui trouve une application particulièrement avantageuse, mais non exclusive, dans la construction de maisons individuelles dites "groupées", que ces maisons 15 soient édifiées sur vide sanitaire ou sans vide sanitaire, et avec ou sans étage. Plus précisément, la présente invention a pour objet un procédé de construction d'un élément de logement, ledit élément de logement étant prévu pour un lieu d'implantation donné où règne une force de gravitation 20 définissant une verticale et une horizontale, et comportant au moins un mur et un plancher, caractérisé par le fait qu'il consiste : - à pré-fabriquer un pré-mur en un premier site non confondu avec ledit lieu d'implantation donné, ledit pré-mur comportant une face dite "extérieure" et une face dite "intérieure", ledit pré-mur comportant au moins 25 une cavité débouchant au moins sur sa face intérieure, - à transporter ledit pré-mur depuis le premier site jusqu'au lieu d'implantation donné et lui donner la position verticale, celle que doit avoir ledit mur définitif, - à enficher, dans ladite cavité, une cale de façon que ladite cale soit 30 en saillie par rapport à la face intérieure du pré-mur, - à pré-fabriquer une dalle dite de plancher en un deuxième site non confondu avec ledit lieu d'implantation donné, - à transporter ladite dalle plancher sur le lieu d'implantation donné, et - à positionner ladite dalle de plancher horizontalement et de façon qu'elle repose sur la partie émergente de la cale, ladite dalle de plancher constituant au moins une partie du dit plancher. La présente invention a aussi pour objet un élément de logement 5 implanté en un lieu d'implantation donné où règne une force de gravitation définissant une verticale et une horizontale, l'élément de logement comportant au moins un mur et un plancher, caractérisé par le fait qu'il comporte : - un pré-mur comportant une face dite "extérieure" et une face dite 10 "intérieure", ledit pré-mur comportant au moins une cavité débouchant au moins sur sa face intérieure, - une cale enfichée dans ladite cavité de façon qu'elle soit en saillie par rapport à la face intérieure du pré-mur, et - une dalle dite "de plancher" positionnée pour reposer 15 horizontalement sur la partie émergente de la cale. D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront au cours de la description suivante donnée en regard du dessin annexé à titre illustratif mais nullement limitatif, dans lequel : La figure unique représente une vue schématique en coupe verticale 20 d'une partie d'un élément de logement construit avec le procédé selon l'invention. Il est précisé que la figure unique représente un seul mode de réalisation de l'objet selon l'invention, mais qu'il peut exister d'autres modes de réalisation qui répondent à la définition de cette invention. 25 Il est en outre précisé que, lorsque, selon la définition de l'invention, l'objet de l'invention comporte "au moins un" élément ayant une fonction donnée, le mode de réalisation décrit peut comporter plusieurs de ces éléments. Réciproquement, si le mode de réalisation de l'objet selon l'invention tel qu'illustré comporte plusieurs éléments de fonction identique et 30 si, dans la description, il n'est pas spécifié que l'objet selon cette invention doit obligatoirement comporter un nombre particulier de, ces éléments, l'objet de l'invention pourra être défini comme comportant "au moins un" de ces éléments.
Il est de même précisé que lorsque, dans la présente description, une expression définit à elle seule, sans mention particulière spécifique la concernant, un ensemble de caractéristiques structurelles, ces caractéristiques peuvent être prises, pour la définition de l'objet de la protection demandée, quand cela est techniquement possible, soit séparément, soit en combinaison totale et/ou partielle. Il est de même précisé que, dans la présente description, si l'adverbe "sensiblement" est associé à un qualificatif d'un moyen donné, ce qualificatif doit être compris au sens strict ou approché.
En outre, le terme "logement" utilisé dans la présente description doit s'entendre comme un endroit plus ou moins clos apte à recevoir tout être vivant ou non, tout corps, tout objet, tout produit, etc. En plus, au sens de la présente description, le terme "préfabriquer" doit s'entendre essentiellement comme "fabriquer" en vue d'une utilisation 15 ultérieure en des endroits différents du lieu où a été effectuée cette fabrication. Le procédé selon l'invention décrit ci-après comprend plusieurs phases, et il est bien précisé que certaines de ces phases pourront être effectuées dans un ordre différent de celui dans lequel elles sont décrites 20 aussi bien dans la description que dans les revendications. C'est ainsi que certaines phases pourront être effectuées, soit avant soit après d'autres, voire en même temps si cela est possible, d'où tout l'intérêt de ce procédé selon l'invention. La présente invention concerne un procédé de construction d'un 25 élément de logement comportant au moins un mur Mu et un plancher PI, cet élément de logement étant prévu pour un lieu d'implantation donné Li où règne une force de gravitation définissant une verticale Ve et une horizontale He, par exemple sur le sol terrestre So, en soulignant qu'il peut comporter un grande nombre d'autres éléments constitutifs que l'on trouve 30 notamment dans les maisons, pavillons individuels ou analogues, par exemple la toiture, les portes, les fenêtres, etc. Le procédé consiste tout d'abord à préfabriquer un pré-mur 10, par exemple en béton ou analogue de préférence armé, en un premier site non confondu avec le lieu d'implantation donné Li. Ce pré-mur 10 comporte une face dite "extérieure" 11 qui sera tournée vers le milieu ambiant extérieur lorsque l'élément de logement aura été implanté, et une face dite "intérieure" 12 qui sera tournée vers l'intérieur du logement.
Selon une caractéristique de l'invention, dans ce pré-mur 10 est réalisée au moins une cavité 15 débouchant au moins sur la face intérieure 12 du pré-mur. Cette cavité est, de façon avantageuse, réalisée en même temps que la préfabrication du pré-mur 10. Puis, le pré-mur 10 est transporté depuis le premier site, c'est-à-dire son lieu de fabrication, jusqu'au lieu d'implantation donné Li où il est disposé en position verticale, en fait celle que doit avoir le mur Mu définitif. Le procédé consiste aussi, soit lors de la préfabrication du pré-mur sur le premier site soit lorsqu'il est sur le lieu d'implantation donné Li, à enficher, dans la cavité 15, une cale 16 en tout matériau, de préférence elle aussi en béton armé, de façon que cette cale soit en saillie par rapport à la face intérieure 12 du pré-mur 10. Le procédé selon l'invention consiste aussi à pré-fabriquer une dalle dite "de plancher" 20 en un deuxième site non confondu avec le lieu d'implantation donné Li, puis à transporter cette dalle de plancher 20 sur le lieu d'implantation donné Li et à la positionner de façon sensiblement horizontale sur la partie émergente 17 de la cale 16, de façon que cette dalle de plancher constitue au moins une base du plancher PI définitif. Selon une mise en oeuvre très préférentielle, le procédé consiste à pré-fabriquer le pré-mur 10 de la façon suivante : réaliser une première plaque 10-1 et une seconde plaque 10-2, toutes deux avantageusement en béton de préférence armé, puis les positionner, selon différentes techniques connues en elles-mêmes, en regard l'une de l'autre à une distance Di non nulle, par exemple au moyen d'écarteurs 30 de tout type formant entretoises, de façon que la première plaque 10-1 comporte la face extérieure 11 du pré-mur et la seconde plaque 10-2 comporte sa face intérieure 12. Selon une autre caractéristique de l'invention, le procédé consiste très avantageusement à fixer, sur la face 11-1 de la première plaque 10-1 qui est en regard de la seconde plaque 10-2, une couche 32 d'un matériau isolant thermique, comme de la mousse de verre, de la laine de verre, du polystyrène expansé, etc., l'épaisseur de cette couche de matériau isolant 32 étant inférieure à la distance Di séparant les première et seconde plaques 10-1, 10-2. La fixation de cette couche de matériau isolant 32 est effectuée par tout moyen, par exemple par collage direct sur le ciment lors de la fabrication de cette première plaque 10-1. Quand le pré-mur 10 est dans la position verticale Ve définitive, une étape du procédé consiste à couler une couche de ciment 40 entre les première et seconde plaques 10-1, 10-2 pour remplir l'espace vide Es existant entre elles, de façon à former la paroi intérieure solide et épaisse du logement. Cette espace Es est celui qui est compris entre les deux faces en regard 11-1, 12-1 respectivement des première et seconde plaques 10-1, 10-2 quand la couche d'isolation 32 n'est pas présente, la face 12-1 de la seconde plaque étant la face opposée à la face de cette plaque qui constitue la face intérieure 12 du pré-mur définie ci-avant. Quand la couche d'isolant 32 existe, cet espace ES est celui qui est défini entre la face libre 32-1 de la couche d'isolant et la face 12-1 de la seconde plaque 12, la couche d'isolant 32 constituant, dans ce cas, une isolation dite "par l'extérieur" selon les normes en vigueur pour certaines nouvelles constructions, la première plaque 10-1 constituant alors la couche de protection de cette couche d'isolant 32. De façon préférentielle, le procédé consiste à réaliser une pluralité, au moins deux, de cavités 15 dans la seconde plaque 10-2, ces cavités étant espacées les unes des autres et de façon que leurs axes soient situés sensiblement dans un même plan qui sera horizontal quand le pré-mur 10 sera dans sa position définitive verticale. De façon encore plus préférentielle, le procédé consiste à réaliser au 30 moins une cavité 15 dans la seconde plaque 10-2 de façon qu'elle la traverse de part en part. Dans ce cas, la cale 16 apte à y être enfichée présente une longueur supérieure à la distance séparant la face libre de la couche d'isolant thermique 32 tournée vers la seconde plaque 10-2 et la face intérieure 12 du pré-mur. Ainsi, quand la cale 16 est enfichée dans la cavité qui lui est destinée, une partie 18 de cette cale plonge dans l'espace Es défini ci-dessus et, lorsque la couche de ciment 32 est coulée, elle emprisonne cette partie de cale 18, ce qui permet de parfaire la solidarisation définitive de la cale 16 avec la seconde plaque 10-2. De façon avantageuse, selon les cas, le procédé consiste aussi à solidariser la dalle de plancher 20 avec le pré-mur 10, par tous moyens bien connus en eux-mêmes, par exemple par ferraillage comme dans le mode de réalisation illustré sur la figure unique selon une technique qui est évidente pour un homme du métier et qu'il n'est donc pas nécessaire de décrire ici, dans le seul but de simplifier la présente description. De façon préférentielle, du fait de la préfabrication de la dalle de plancher 20, le procédé consiste en outre à réaliser une dalle flottante 50 sur cette dalle de plancher après qu'elle ait été posée, en interposant, entre cette dalle flottante 50 et la dalle de plancher 20, une couche 51 de matériau isolant thermique. Dans le cas d'une autre possibilité de mise en oeuvre du procédé selon l'invention, ce procédé consiste à préfabriquer le pré-mur 10 avec deux plaques de façon que, lorsqu'il est implanté sur le lieu d'implantation donné Li, la hauteur de la première plaque 10-1 soit supérieure à la hauteur de la seconde plaque 10-2, comme visible sur la figure unique, à préfabriquer une dalle d'étage 60 en un troisième site non confondu avec le lieu d'implantation donné Li, à transporter cette dalle d'étage 60 sur le lieu d'implantation donné et à la positionner horizontalement de façon qu'elle repose sur le bord horizontal le plus haut 61 de la seconde plaque 10-2 qui se trouve donc à un niveau inférieur à celui du sommet de la première plaque 10-1.
Le procédé consiste alors très préférentiellement à lier la dalle d'étage 60 avec la couche de ciment 40 remplissant l'espace existant entre les première et seconde plaques 10-1, 10-2, par exemple par ferraillage ou analogue, en même temps que la couche de ciment 40 ou analogue est coulée comme décrit ci-avant, ce qui simplifie encore le processus de construction de l'élément de logement. A la description ci-dessus, il apparaît aisément que le procédé selon l'invention est particulièrement avantageux par le fait que les premier, deuxième et troisième sites peuvent être en un seul endroit qui comprend une centrale à béton, de façon à limiter les frais de transport aussi bien des matières premières comme le ciment ou analogue, le sable ou analogue, les fers d'armature ou analogues, l'eau, l'énergie, que des produits finis comme les dalles 20, 60 et les plaques 10-1, 10-2.
La présente invention concerne aussi, toujours en référence à la figure unique, un élément de logement implanté en un lieu d'implantation donné Li où règne une force de gravitation définissant une verticale Ve et une horizontale He, l'élément comportant au moins un mur Mu et un plancher PI, Cet élément de logement comporte un pré-mur 10 comportant une face dite "extérieure" 11 et une face dite "intérieure" 12, au moins une cavité 15 débouchant au moins sur sa face intérieure 12, une cale 16 enfichée dans la cavité 15 de façon qu'elle soit en saillie par rapport à la face intérieure 12 du pré-mur, et une dalle 20 dite "de plancher" positionnée pour reposer horizontalement sur la partie émergente 17 de la cale 16. Dans une réalisation particulièrement avantageuse et préférentielle, le pré-mur 10 comporte une première plaque 10-1 et une seconde plaque 10-2, toutes les deux préfabriquées en béton armé ou analogue, les deux plaques étant situées en regard l'une de l'autre à une distance Di non nulle au moyen d'écarteurs 30, la première plaque 10-1 comportant la face extérieure 11 du pré-mur et la seconde plaque 10-2 comportant sa face intérieure 12, et une couche d'isolant thermique 32 dont l'épaisseur est inférieure à la distance Di séparant les première et seconde plaques, cette couche d'isolant étant fixée sur la face 11-1 de la première plaque 10-1 qui est en regard de la seconde plaque 10-2. De façon très avantageuse, l'élément de logement selon l'invention comporte en outre une couche de ciment 40 ou analogue coulée entre les première et seconde plaques 10-1, 10-2 pour remplir l'espace existant entre la face libre 32-1 de la couche d'isolant 32 et la face 12-1 de la seconde plaque 10-2 qui est opposée à la face intérieure 12 du pré-mur 10 telle que définie ci-avant. L'élément de logement peut comporter en outre et avantageusement une semelle 100 sur laquelle repose le pré-mur 10. Aussi, de façon tout à fait préférentielle, la semelle 100 qui est apte à recevoir et supporter le pré-mur 10 comporte au moins un fer d'armature émergeant 101 en partie haute, deux fers d'armature étant représentés sur la figure unique. L'élément de logement comporte alors en outre des moyens pour lier la semelle 100 avec le pré-mur 10. De façon très avantageuse, ces moyens de liaison sont constitués par le fait que le pré-mur est posé verticalement sur la semelle 100 de façon que le au moins un fer d'armature émergent 101 plonge dans l'espace compris entre la couche d'isolant 32 et la seconde plaque 10-2 et qu'il soit noyé dans le couche de ciment 40 quand elle est coulée, pour obtenir ainsi une parfaite solidarisation entre le pré-mur et la semelle afin de renforcer la solidité et la rigidité de l'élément de logement, et donc du pavillon dans le cas d'application envisagé. A la description faite ci-dessus, il apparaît que le procédé de construction et l'élément de logement selon l'invention présentent de 20 nombreux avantages, notamment les suivants. Tout d'abord, ils présentent tous les avantages prouvés des murs préfabriqués. Ils permettent en outre de bénéficier d'une solution sur mesure qui intègre les équipements, réseaux électriques et réservations pour toutes les 25 fonctions de service nécessaires dans un logement comme un pavillon (espace Es). L'élément de logement présente en outre un caractère monolithique grâce au coulage de la couche de béton 40 qui constitue un noyau central, avec suppression de quasiment tous les ponts thermiques.
30 En outre, les murs intérieurs massifs confèrent au logement une inertie thermique, limitant ainsi les gradients de température. La mise en oeuvre du procédé selon l'invention permet d'optimiser la main d'oeuvre et de réduire les frais d'équipement sur chantier, donc de réduire les délais et les coûts d'exécution, d'améliorer les conditions de travail et de sécurité, de réduire et simplifier les finitions grâce par exemple à un parement prêt à peindre, un montage simple et rapide de tout l'élément de logement, tout en s'affranchissant des conditions météorologiques et de la durée du chantier. Le procédé permet aussi de respecter l'environnement grâce à la réduction considérable des déchets solides et liquides produits par les procédés de l'art antérieur.