DISPOSITIF ET PROCÉDÉ DE GESTION DE L'ACCESSIBILITÉ À DES OBJETS RÉELS OU VIRTUELS DANS DES LIEUX DIFFÉRENTS L'invention concerne le domaine de l'accessibilité à des objets réels ou virtuels. Tout type d'objet est concerné par l'invention, et notamment les oeuvres d'art, les livres, et les produits, plantes, équipements ou articles vendus dans les commerces ou magasins. lo Lorsque l'on se trouve dans un lieu dans lequel sont susceptibles d'être exposés et/ou commercialisés des objets d'un type donné, il arrive fréquemment que certains de ces objets ne soient pas présents. A titre d'exemple, une personne peut souhaiter observer des oeuvres d'un peintre qui sont habituellement exposées dans un musée ou une galerie, mais 15 lorsqu'elle se rend dans ce musée ou cette galerie elle s'aperçoit qu'une ou plusieurs oeuvres sont momentanément absentes par exemple du fait qu'elles ont été prêtées ou qu'elles sont en cours de restauration. Dans un autre exemple, une personne peut souhaiter voir des modèles de chaussures d'une marque donnée qui est habituellement vendue dans un magasin donné, mais 20 lorsqu'elle se rend dans ce magasin elle s'aperçoit qu'un ou plusieurs modèles (ou une ou plusieurs couleurs d'un modèle) de cette marque donnée n'y sont pas vendus. D'une manière générale, il est souvent difficile, voire impossible, de réunir dans un lieu donné à un instant donné tous les objets qui font partie 25 d'une collection ou d'un ensemble. Plusieurs solutions, dites de réalité augmentée , ont été proposées pour permettre de fusionner des mondes réel et virtuel(s). C'est notamment le cas de la solution proposée dans le document brevet WO 03/060830, qui est orientée vers l'affichage de risques (ou 30 dangers) visibles et invisibles en combinaison avec des informations relatives à ces derniers. L'inconvénient de cette solution réside dans le fait qu'elle n'est pas adaptée au partage et au regroupement d'objets réels et d'objets virtuels 2 2929732 qui sont distribués en différents lieux, et qu'elle ne prend pas en considération d'éventuels droits d'utilisation (de type DRM ( Digital Right Management )) des objets. C'est également le cas de la solution décrite dans le document de 5 Schmalsteig et al., Managing complex augmented reality models , juillet/août 2007, IEEE Computer Graphics and Applications journal, pages 32-41. Cette solution propose plus précisément une base de données centralisée dans laquelle sont stockés des modèles en réalité augmentée. Mais, ce type de base de données centralisée n'est pas bien adapté aux lo situations (les plus fréquentes) dans lesquelles plusieurs acteurs situés dans différents lieux doivent partager et constituer en temps réel des modèles en réalité augmentée. Cette inadaptation résulte notamment de problèmes de capacité et de performances que rencontrent ces bases de données centralisées et les réseaux de communication auxquels ces dernières sont 15 connectées, et des délais de transmission de données introduits. L'invention a donc pour but d'améliorer la situation. Elle propose à cet effet un procédé, dédié à la gestion de l'accessibilité à des objets dans des lieux différents, et consistant : à générer et stocker des images numériques de ces objets, 20 à associer à chaque image numérique des informations représentatives de l'endroit où elle est stockée, de son état de disponibilité, de règles définissant son utilisation, du lieu où l'objet correspondant est situé, de l'état d'accessibilité de l'objet correspondant, et de règles définissant l'utilisation de l'objet correspondant, et 25 à autoriser l'accès dans un lieu donné à au moins un objet et/ou une image lorsque son état d'accessibilité ou de disponibilité le permet en ce lieu donné et en cas de respect des règles d'utilisation associées. L'invention propose également un système, dédié à la gestion de l'accessibilité à des objets dans des lieux différents, et comprenant : 30 des équipements de gestion distribués associés à chacun des lieux, couplés à un réseau de communication et chargés chacun, d'une part, de contrôler le stockage d'images numériques des objets qui sont situés dans leur lieu associé en correspondance d'informations représentatives des 3 2929732 équipements de gestion distribués qui les stockent respectivement, de leur état de disponibilité, de règles définissant leur utilisation, de l'état d'accessibilité des objets correspondants, et de règles définissant l'utilisation des objets correspondants, et, d'autre part, de générer des 5 requêtes demandant l'accès à au moins un objet ou une image d'objet dans leur lieu associé, et un équipement de gestion centralisé couplé au réseau de communication et chargé, lorsqu'il reçoit une requête issue d'un équipement de gestion distribué et demandant un accès à un objet donné ou une image d'objet lo donnée dans le lieu auquel il est associé, d'accéder aux informations qui sont associées à cet objet donné ou à cette image d'objet donnée afin d'autoriser que l'on y accède dans le lieu désigné lorsque son état d'accessibilité ou de disponibilité le permet en ce lieu et que la requête respecte les règles d'utilisation qui lui sont associées. 15 Le système selon l'invention peut comporter d'autres caractéristiques qui peuvent être prises séparément ou en combinaison, et notamment : certains au moins des équipements de gestion distribués peuvent comprendre des premiers moyens de stockage propres à stocker les images numériques des objets qui sont situés dans le lieu qui leur est 20 associé, en correspondance des informations associées ; - certains au moins des équipements de gestion distribués peuvent comprendre des seconds moyens de stockage propres à stocker les images numériques d'objets qui sont situés dans des lieux qui ne leurs sont pas associés et pour lesquelles ils ont obtenu une autorisation d'accès ; 25 certains au moins des équipements de gestion distribués peuvent comprendre des moyens de gestion chargés de contrôler le stockage dans leurs premiers moyens de stockage des images numériques des objets qui sont situés dans leur lieu associé en correspondance des informations associées, et de générer des requêtes demandant l'accès à au moins un 30 objet ou une image d'objet dans leur lieu associé, et/ou le stockage dans leurs seconds moyens de stockage des images numériques d'objets qui sont situés dans des lieux qui ne leurs sont pas associés et pour lesquelles ils ont obtenu une autorisation d'accès ; 4 2929732 - l'un au moins des équipements de gestion distribués peut être associé à au moins un monde virtuel et peut comprendre des moyens d'adaptation chargés de permettre l'interopérabilité avec ce monde virtuel ; l'équipement de gestion centralisé peut être propre à stocker les 5 informations qui sont associées aux images d'objet ; - l'équipement de gestion centralisé peut comprendre un premier serveur propre à stocker les informations qui sont associées aux images d'objet et représentatives de leur état de disponibilité et des états d'accessibilité respectifs des objets correspondants ; lo - l'équipement de gestion centralisé peut comprendre un deuxième serveur propre à stocker les informations qui sont associées aux images d'objet et représentatives des équipements de gestion distribués qui les stockent respectivement et des lieux où sont respectivement situés les objets correspondants ; 15 - l'équipement de gestion centralisé peut comprendre un troisième serveur propre à stocker les informations qui sont associées aux images d'objet et représentatives des règles définissant leur utilisation et des règles définissant les utilisations respectives des objets correspondants ; - l'équipement de gestion centralisé peut comprendre des moyens de 20 gestion chargés d'alimenter en informations le premier serveur et/ou le deuxième serveur et/ou le troisième serveur, et, en cas de réception d'une requête issue d'un équipement de gestion distribué et demandant un accès à un objet donné ou une image d'objet donnée dans le lieu auquel il est associé, d'accéder aux informations qui sont associées à 25 cet objet donné ou à cette image d'objet donnée et stockées dans le premier serveur et/ou le deuxième serveur et/ou le troisième serveur, afin d'autoriser que l'on y accède dans ce lieu lorsque son état d'accessibilité ou de disponibilité le permet en ce lieu et que la requête respecte les règles d'utilisation qui lui sont associées ; 30 • les moyens de gestion peuvent être chargés d'avertir certains au moins des équipements de gestion distribués en cas de détection d'un nouvel objet situé dans un lieu différent de leur lieu associé ou d'une nouvelle image d'objet stockée dans un autre équipement de 5 2929732 gestion distribué. D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à l'examen de la description détaillée ci-après, et du dessin annexé, sur lequel l'unique figure illustre de façon très schématique et fonctionnelle un exemple 5 de système de gestion d'accessibilité selon l'invention. Le dessin annexé pourra non seulement servir à compléter l'invention, mais aussi contribuer à sa définition, le cas échéant. L'invention a pour objet de proposer un procédé de gestion d'accessibilité, et un système associé, permettant de regrouper et de lo partager, de façon contrôlée, des objets réels et des objets virtuels en différents lieux. La notion d'accessibilité inclut ici les notions de partage, de disponibilité et de présence. Comme cela est illustré sur l'unique figure la mise en oeuvre de l'invention nécessite l'existence de lieux Li dans lesquels sont situés des i5 objets qui sont réels ORj ou virtuels. On entend ici par lieu un endroit où sont susceptibles d'être exposés et/ou commercialisés des objets d'au moins un type. Il pourra donc s'agir notamment de lieux ou sites d'exposition, comme par exemple des musées ou des galeries, ou de commerces, boutiques ou magasins, ou 20 encore de sites Internet (ou analogues). Un lieu peut donc être un endroit réel ou virtuel (site Internet ou monde virtuel, par exemple). Sur l'unique figure quatre lieux L1 à L4 (i = 1 à 4) ont été représentés. Mais, l'invention s'applique dès lors qu'il existe au moins deux lieux Li différents. 25 Par ailleurs, on entend ici par objet toute chose pouvant être exposée et/ou commercialisée en un lieu Li. Il pourra donc s'agir notamment d'oeuvres d'art (comme par exemple des peintures, des gravures, des sculptures, des lithographies, des photographies, ou des pièces tissées ou en verre ou en porcelaine ou encore en terre cuite), de livres, ou de produits ou 30 plantes ou équipements ou articles. Le procédé de gestion selon l'invention comprend trois étapes principales. Une première étape principale consiste à générer et stocker des 6 2929732 images numériques lj des objets ORj qui sont situés dans chacun des lieux Li concernés. On notera que les objets ORj dont on prend une image numérique lj sont de préférence réels. Mais, il pourrait également s'agir d'objets virtuels conçus au moyen d'ordinateurs. 5 Dans ce qui suit, on considère que les lieux L1 à L3 sont trois musées dans lesquels sont exposées des oeuvres d'artistes, comme par exemple des peintures. Les objets dont on prend une image numérique sont donc réels (ORj). Le quatrième lieu L4, également représenté sur l'unique figure, est un site Internet qui permet d'accéder à des images Ik d'objets réels ou virtuels. lo Une deuxième étape principale du procédé selon l'invention consiste à associer à chaque image numérisée lj des informations qui sont représentatives : de l'endroit où elle est stockée, de son état de disponibilité (disponible, indisponible, temporairement 15 disponible, temporairement indisponible, et analogue), de règles qui définissent son utilisation, comme par exemple les Droits d'auteur (ou DRM), la politique de partage, les conditions d'utilisation et/ou d'exposition, les règles de sécurité, le(s) mode(s) de négociation, et analogue, 20 du lieu Li où l'objet réel ORj ou virtuel correspondant est situé, de l'état d'accessibilité de l'objet réel ORj ou virtuel correspondant (disponible, indisponible, temporairement disponible, temporairement indisponible, en restauration, et analogue), et de règles qui définissent l'utilisation de l'objet réel ORj ou virtuel 25 correspondant, comme par exemple les Droits d'auteur (ou DRM), la politique de partage, les conditions d'utilisation et/ou d'exposition, les règles de sécurité, le(s) mode(s) de négociation, et analogue. Une troisième étape principale du procédé selon l'invention consiste à autoriser l'accès dans un lieu donné Li à au moins un objet ORj et/ou une 30 image d'objet lj lorsque son état d'accessibilité ou de disponibilité le permet en ce lieu donné Li et en cas de respect des règles d'utilisation associées. Afin de mettre en oeuvre le procédé précité, l'invention propose un 7 2929732 système de gestion d'accessibilité S qui est par exemple du type de celui qui est illustré sur l'unique figure. Un système S selon l'invention comprend au moins deux équipements de gestion distribués EGDi et un équipement de gestion s centralisé EGC. Chaque équipement de gestion distribué EGDi est associé à un lieu Li et couplé à un réseau de communication RC (filaire ou non filaire). L'équipement de gestion centralisé EGC est également couplé au réseau de communication RC. On notera qu'il peut par exemple faire partie lo d'un coeur de réseau de type IMS. Il est important de noter que les équipements de gestion distribués EGDi et l'équipement de gestion centralisé EGC peuvent être connectés à des (ou faire partie de) réseaux de communication différents dès lors que ces différents réseaux de communication sont couplés (ou interconnectés) les uns 15 aux autres. Chaque équipement de gestion distribué EGDi est chargé de contrôler le stockage des images numériques 1j des objets réels ORj ou virtuels, qui sont situés dans le lieu Li auquel il est associé, en correspondance d'au moins les informations précitées. 20 Pour ce faire, il comprend par exemple un module de gestion MG qui est éventuellement assisté d'un module de modélisation MM. Le module de gestion MG constitue une espèce d'interface avec le reste du système S, et notamment avec l'équipement de gestion centralisé EGC et avec d'éventuels équipements d'affichage d'images d'objets qui sont 25 présents dans le lieu Li associé. Dans le cas de lieux Li (i = 1 à 3) tels que des musées (ou des magasins), les équipements d'affichage peuvent être par exemple des écrans plats accrochés aux murs ou des écrans d'ordinateurs capables d'afficher au moins une image d'objet lj, ou encore des équipements de réalité augmentée, comme par exemple des lunettes. 30 C'est le module de gestion MG qui est de préférence chargé d'associer les informations précitées aux images lj des objets ORj qui sont situés dans le lieu Li auquel il est associé. 8 2929732 Le module de modélisation MM est par exemple chargé de placer dans un format choisi les images numériques lj qui sont par exemple fournies par un équipement de communication du lieu Li associé, comme par exemple un ordinateur alimenté en données d'images par un appareil photographique 5 numérique. Il peut être également et éventuellement agencé de manière à permettre la création d'objets virtuels, puis leur stockage sous la forme d'images numériques selon un format choisi. On notera que l'image numérique lj d'un objet ORj peut être bidimensionnelle (2D) ou tridimensionnelle (3D). Par ailleurs, l'image 20 numérique lj d'un objet ORj, que l'on stocke, peut être un modèle bidimensionnel (2D) ou tridimensionnel (3D) de cet objet ORj qui résulte d'un traitement d'image(s), qui peut par exemple être effectué au moyen du module de modélisation MM. En d'autres termes, une image numérique lj selon l'invention peut être soit une photographie numérique d'un objet, soit 15 représentative de cet objet. De préférence, et comme illustré non limitativement, certains au moins des équipements de gestion distribués EGDi (ici EGD1 à EGD3) comprennent des premiers moyens de stockage MS1 qui sont chargés de stocker les images numériques lj des objets qui sont situés dans le lieu Li qui 20 leur est associé, en correspondance des informations associées. Ces premiers moyens de stockage MS1 peuvent se présenter sous n'importe quelle forme connue de l'homme de l'art, dès lors qu'ils peuvent stocker des fichiers contenant des données numériques représentant des images d'objet Ij. Par conséquent, il pourra par exemple s'agir d'une mémoire 25 ou d'une base de données. Chaque équipement de gestion distribué EGDi est également chargé de générer des requêtes destinées à demander à l'équipement de gestion centralisé EGC l'accès à au moins un objet réel ORj ou virtuel ou une image d'objet lj dans le lieu Li auquel il est associé. Ces requêtes peuvent par 30 exemple être générées par le module de gestion MG en fonction d'instructions fournies localement par une personne habilitée. On comprendra qu'une requête, qui est émise par un équipement de gestion distribué EGDi associée à un lieu Li, doit notamment désigner un 9 2929732 objet réel ORj ou virtuel qui est situé dans un autre lieu distant Li' (i' 40 ou une image d'objet lj qui est stockée dans un équipement de gestion distribué EGDi' associé à un autre lieu Li' et que l'on souhaite rendre accessible (c'est-à-dire exposer (éventuellement par affichage numérique)) dans le lieu Li. s Cette requête contient également les définitions des conditions dans lesquelles on veut utiliser l'objet ORj ou l'image lj au niveau du lieu Li. Afin que les équipements de gestion distribués EGDi puissent générer des requêtes, il faut qu'ils disposent d'une liste d'objets ORj et d'images d'objet lj et de leurs identifiants respectifs. Cette liste est par lo exemple stockée dans l'équipement de gestion centralisé EGC. Elle peut être obtenue par un équipement de gestion distribué EGDi sur requête ou bien elle peut être transmise automatiquement aux équipements de gestion distribués EGDi de façon périodique ou chaque fois qu'elle fait l'objet d'une mise à jour consécutivement à l'ajout ou au retrait d'au moins un objet ORj ou d'au moins 15 une image d'objet lj. On notera, comme illustré non limitativement, que certains au moins des équipements de gestion distribués EGDi (ici EGD1 à EGD4) peuvent comprendre des seconds moyens de stockage MS2 qui sont chargés de stocker les images numériques lj des objets réels ORj ou virtuels qui sont 20 situés dans des lieux Li' qui ne leurs sont pas associés et pour lesquelles ils ont obtenu une autorisation d'accès (et donc d'utilisation locale) de la part de l'équipement de gestion centralisé EGC. Ces seconds moyens de stockage MS2 peuvent se présenter sous n'importe quelle forme connue de l'homme de l'art, dès lors qu'ils peuvent 25 stocker des fichiers contenant des données numériques représentant des images d'objet lj. Par conséquent, il pourra par exemple s'agir d'une mémoire ou d'une base de données. On notera que les premiers MS1 et seconds MS2 moyens de stockage d'un équipement de gestion distribué EGDi (i = 1 à 3) peuvent être 30 éventuellement deux parties de mêmes moyens de stockage. On notera également, comme illustré non limitativement, que l'un au moins des équipements de gestion distribués (ici EGD4) peut être exclusivement dédié à la gestion de l'accessibilité à des images d'objet lj, du lo 2929732 fait qu'il est associé à au moins un monde virtuel MV1, MV2, comme par exemple Second Life. Il est rappelé que cet équipement de gestion distribué EGD4 peut par exemple être associé à un site Internet L4. Il peut par exemple comprendre, en complément de son module de 5 gestion MG, des seconds moyens de stockage MS2 dans lequel il stocke toutes les images numériques lj des objets réels ORj ou virtuels qui sont situés dans des lieux Li' (i' ≠4) qui ne lui sont pas associés et pour lesquelles il a obtenu une autorisation d'accès et donc d'utilisation, pour certains au moins des clients de son site Internet associé, de la part de l'équipement de lo gestion centralisé EGC. Comme illustré, cet équipement de gestion distribué EGD4 peut également et éventuellement comprendre un module d'adaptation MA chargé d'assurer une interopérabilité avec le(s) monde(s) virtuel(s) MV1 et MV2. L'interopérabilité s'entend ici dans le sens le plus général. Elle vise en effet, 15 notamment, les formats des images d'objet lj, les accès et l'interactivité entre mondes différents (réels ou virtuels), et la synchronisation. Cette interopérabilité peut être notamment assurée par le module d'adaptation MA en fonction de règles prédéfinies. On notera que chaque équipement de gestion distribué EGDi, et 20 notamment son module de gestion MG et ses éventuels moyens de stockage MS1 et/ou MS2 et/ou module d'adaptation MA, peuvent être réalisés sous la forme de circuits électroniques, de modules logiciels (ou informatiques), ou d'une combinaison de circuits électroniques et de modules logiciels. L'équipement de gestion centralisé EGC intervient notamment 25 chaque fois qu'il reçoit d'un équipement de gestion distribué EGDi (i = 1 à 4) une requête demandant un accès dans le lieu Li, auquel ce dernier (EDGi) est associé, à un objet réel ORj ou virtuel qui est situé dans un autre lieu distant Li' (i' ≠i) ou à une image d'objet lj qui est stockée dans un équipement de gestion distribué EGDi' associé à un autre lieu Li'. 30 Cette intervention consiste tout d'abord à accéder aux informations qui sont associées à l'objet ORj ou à l'image d'objet lj qui est désignée dans la requête reçue, puis à analyser ces informations, notamment en les comparant aux conditions d'utilisation qui sont définies dans la requête reçue. Si l'état 11 2929732 d'accessibilité ou de disponibilité de cet objet ORj ou cette image d'objet lj désigné(e) le permet et que les conditions d'utilisation qui sont définies dans la requête reçue respectent les règles d'utilisation qui lui sont associées, alors l'équipement de gestion centralisé EGC autorise l'accès à cet objet ORj ou à s cette image d'objet lj dans le lieu Li (qui est également désigné dans la requête reçue). Comme illustré non limitativement sur l'unique figure, l'équipement de gestion centralisé EGC peut comporter un module de gestion MG' chargé de traiter les requêtes reçues, et plus précisément au moins d'accéder aux lo informations qui sont associées aux objets ORj et images d'objet lj désignées dans les requêtes, et d'adresser des messages d'autorisation ou d'interdiction d'accès aux équipements de gestion distribués EGDi qui ont émis les requêtes. On notera qu'un message d'autorisation d'accès peut éventuellement 15 contenir des définitions de conditions d'utilisation (éventuellement plus larges ou plus limitées que celles requises). Le module de gestion MG' constitue une espèce d'interface avec le reste du système S, et notamment avec les équipements de gestion distribués EGDi. 20 De préférence, l'équipement de gestion centralisé EGC stocke toutes les informations qui sont associées aux images d'objet lj qui sont stockées dans les équipements de gestion distribués EGDi associés aux différents lieux Li. Mais, dans une variante (actuellement non préférée pour des raisons de temps de réponse et/ou de trafic) on pourrait envisager que son module de 25 gestion MG' soit chargé d'accéder aux informations qui sont stockées dans les équipements de gestion distribués EGDi (par exemple dans leurs premiers moyens de stockage MS1 respectifs) afin de prendre ses décisions d'autorisation ou d'interdiction d'accès. Le stockage centralisé des informations peut se faire dans un 30 élément unique ou bien, comme illustré de façon non limitative, dans au moins deux éléments S1 à S3. Dans l'exemple illustré, l'équipement de gestion centralisé EGC comprend des premier S1, deuxième S2 et troisième S3 éléments, par exemple de type serveur, dédiés au moins au stockage des 12 2929732 informations associées aux images d'objet lj. On notera que les informations qui sont associées aux images d'objet Ij, qui sont stockées dans les équipements de gestion distribués EGDi, sont transmises à l'équipement de gestion centralisé EGC par ces derniers. 5 Le premier serveur S1 est par exemple chargé de stocker les informations qui sont associées aux images d'objet lj et représentatives de leurs états de disponibilité respectifs et des états d'accessibilité respectifs des objets réels ORj ou virtuels correspondants. Il est interrogé par le module de gestion MG' consécutivement à la réception d'une requête afin de lui lo communiquer le statut (ou l'état) de chaque objet ORj ou image lj qui est désigné(e) dans cette requête. Il constitue en quelque sorte un serveur de présence (ou d'état). Le deuxième serveur S2 est par exemple chargé de stocker les informations qui sont associées aux images d'objet 1j et représentatives des 15 équipements de gestion distribués EGDi qui les stockent respectivement et des lieux Li où sont respectivement situés les objets réels ORj ou virtuels correspondants. Il est interrogé par le module de gestion MG' consécutivement à la réception d'une requête afin de lui communiquer l'identifiant de chaque lieu Li où se trouve situé chaque objet ORj désigné 20 dans cette requête ou l'identifiant de chaque équipement de gestion distribué EGDi qui stocke chaque image lj qui est désignée dans cette requête. II constitue en quelque sorte un serveur de localisation. Le troisième serveur S3 est par exemple chargé de stocker les informations qui sont associées aux images d'objet lj et représentatives des 25 règles qui définissent leurs utilisations respectives et des règles qui définissent les utilisations respectives des objets réels ORj ou virtuels correspondants. Il est interrogé par le module de gestion MG' consécutivement à la réception d'une requête afin de lui communiquer les règles d'utilisation d'un objet ORj ou d'une image lj désignée dans cette 30 requête ou bien de lui signaler si les conditions d'utilisation qui sont définies dans cette requête respectent les règles d'utilisation de chaque objet ORj ou image lj désigné(e) dans cette requête ('s'il est agencé pour procéder aux comparaisons). Il constitue en quelque sorte un serveur de partage et de 13 2929732 gestion (voire même de négociation) de Droits. Il est important de noter que les serveurs S1 à S3 stockent les informations associées aux images d'objet lj, mais pas les fichiers qui contiennent les données définissant ces images d'objet lj. Ces fichiers 5 d'image sont en effet préférentiellement stockés dans les équipements de gestion distribués EGDi qui sont associés aux lieux Li où sont situés les objets ORj correspondants. On notera par ailleurs que le module de gestion MG' peut être éventuellement chargé de générer, à destination de certains au moins des équipements de gestion distribués EGDi, des messages destinés à les avertir lorsqu'il a détecté la présence d'un nouvel objet réel ORj ou virtuel situé dans un lieu Li' différent du lieu Li qui leur est associé ou le stockage d'une nouvelle image d'objet lj dans un autre équipement de gestion distribué EGDi. En cas d'autorisation d'accès à une image d'objet lj (ou à un objet virtuel), l'équipement de gestion centralisé EGC peut soit procéder lui-même à l'extraction d'une copie du fichier de cette image d'objet lj auprès de l'équipement de gestion distribué EGDi qui le stocke puis à la transmission de ce fichier à l'équipement de gestion distribué EGDi' qui l'a requis, soit fournir à l'équipement de gestion distribué EGDi qui stocke le fichier de cette image d'objet lj et à l'équipement de gestion distribué EGDi' qui a requis ce fichier leurs coordonnées respectives afin qu'ils procèdent eux-mêmes au transfert du fichier. En cas d'autorisation de prêt d'un objet réel ORj, l'équipement de gestion centralisé EGC peut par exemple fournir à l'équipement de gestion distribué EGDi qui est associé au lieu Li où se trouve situé cet objet ORj et à l'équipement de gestion distribué EGDi' qui a requis cet objet ORj leurs coordonnées respectives afin que leurs responsables respectifs organisent entre eux le transfert de l'objet ORj du lieu Li vers l'autre lieu Li' (associé à l'équipement de gestion distribué EGDi' qui l'a requis).
On notera également que l'équipement de gestion centralisé EGC, et notamment son module de gestion MG' et ses éventuels serveurs S1 à S3, peuvent être réalisés sous la forme de circuits électroniques, de modules logiciels (ou informatiques), ou d'une combinaison de circuits électroniques et 14 2929732 de modules logiciels. On va maintenant décrire un exemple d'utilisation du système S selon l'invention en référence à l'unique figure. Dans cet exemple, on considère que : 5 - le premier musée L1 comprend habituellement deux tableaux OR1 et OR3, et donc l'équipement de gestion distribué EGD1 associé stocke les images 11 et 13 de ces deux tableaux OR1 et OR3, - le deuxième musée L2 comprend habituellement un tableau OR2, et donc l'équipement de gestion distribué EGD2 associé stocke l'image 12 de ce 10 tableau OR2, et - le troisième musée L3 comprend habituellement un tableau OR4, et donc l'équipement de gestion distribué EGD3 associé stocke l'image 13 de ce tableau OR4. Le conservateur du deuxième musée (deuxième lieu) L2 souhaitant 15 effectuer une exposition regroupant les tableaux OR1 à OR4, il transmet à l'équipement de gestion centralisé EGC, au moyen de l'équipement de gestion distribué EGD2, une requête demandant le prêt temporaire des tableaux OR1, OR3 et OR4 selon des conditions d'utilisation données. A réception de cette requête l'équipement de gestion centralisé EGC 20 détermine si les tableaux OR1, OR3 et OR4 peuvent être prêtés dans les conditions d'utilisation spécifiées dans la requête, compte tenu de leurs règles d'utilisation respectives. Ici, on considère que le tableau OR3 peut être prêté au deuxième musée L2, que l'image I1 du tableau OR1 peut être utilisée par le deuxième musée L2 pour un affichage mural, et que l'image 14 du tableau 25 OR4 peut être utilisée par le deuxième musée L2 pour un affichage mural en échange de l'utilisation de l'image 12 du tableau OR2 par le troisième musée L3. Au final, on se retrouve dans la situation illustrée sur l'unique figure. Plus précisément : 30 - le premier musée L1 à prêté son tableau OR3 et l'image I1 du tableau OR1 au deuxième musée L2, et donc ne comprend plus que le tableau OR1 et l'image 13 du tableau OR3 qu'il affiche sur un écran mural, 15 2929732 - le deuxième musée L2 a reçu en prêt le tableau OR3 et l'image Il du tableau OR1 du premier musée L1 et l'image 14 du tableau OR4 du troisième musée L3. II expose donc sur ses murs les tableaux OR2 et OR3 et affiche sur des écrans muraux les images 11 et 14 des tableaux OR1 et 5 OR4, et - le troisième musée L3 à prêté l'image 14 du tableau OR4 au deuxième musée L2 en échange de l'utilisation de l'image 12 de son tableau OR2. Il comprend donc le tableau OR4 et l'image 12 du tableau OR2 qu'il affiche sur un écran mural. lo L'invention ne se limite pas aux modes de réalisation de système et de procédé de gestion d'accessibilité et d'équipements de gestion centralisé et distribué décrits ci-avant, seulement à titre d'exemple, mais elle englobe toutes les variantes que pourra envisager l'homme de l'art dans le cadre des revendications ci-après. 15 16