FR2859440A1 - Essieu directeur a recuperation de trajectoire - Google Patents

Abstract

La présente invention se rapporte à un essieu (1 ; 100) comportant :- deux fusées (2), solidaire de l'essieu (1) via une première articulation respective (5), destinées à recevoir des roues (3) ;- un mécanisme d'orientation (7) pour orienter l'essieu (1 ; 100) par rapport à une direction d'avance (4), ledit mécanisme d'orientation (7) comprenant au moins un vérin hydraulique de commande (8) destiné à être alimenté par une source hydraulique munie d'au moins un distributeur (18), et une barre de direction (9) articulée sur les fusées (2) au moyen d'une deuxième articulation (10) ;- au moins un organe de commande permettant de piloter le mécanisme d'orientation (7) par l'intermédiaire d'un circuit de commande (12) ; et- un dispositif de sécurité (23).Ladite invention est remarquable en ce que ledit dispositif de sécurité (23) de l'essieu (1 ; 100) comporte deux vérins (24, 25), un accumulateur hydraulique (29) et une butée (28).

Description

Description

La présente invention se rapporte au domaine technique général des ensembles routiers. Ces derniers sont généralement composés d'un véhicule tracteur et d'un véhicule tracté. Les ensembles routiers de grande longueur dispose généralement d'au moins un essieu directeur.

L'orientation des roues revêt une grande importance, dans la mesure où une parfaite maniabilité dudit matériel est recherché, par exemple pour améliorer la conduite, faciliter l'accès par des entrées étroites et gagner du temps dans les fourrières.

La présente invention trouve tout particulièrement son application dans le domaine des matériels agricoles semi-portés ou traînés destinés à être attelés à un tracteur pour être déplacés.

En effet, les exploitations agricoles grandissant, la distance de la ferme au champ et la distance de champ à champ augmente. Ces matériels sont donc amenés, plus ou moins régulièrement, à être déplacés sur les routes et les chemins. Dans un souci de productivité, les matériels sont de plus en plus grands, leur largeur de travail est ainsi souvent augmentée. Il est aussi fréquent de rencontrer des matériels regroupant différents types d'outils afin de réaliser plusieurs travaux en un seul passage. Ces combinaisons d'outils, disposés les uns derrière les autres, entraînent une augmentation en longueur dans le sens d'avancement.

Pour ce type de matériels qui présente en général une grande longueur, il est en effet important que les roues soient susceptibles de prendre diverses orientations correspondant à des déplacements en ligne droite, à des virages à gauche ou à des virages à droite. L'orientation des roues permet ainsi de faciliter les différentes manoeuvres du tracteur attelé audit matériel agricole. En général, un tel matériel est supporté, au moins partiellement, par un essieu directeur.

Il est déjà connu de réaliser un essieu comportant: - deux fusées, solidaire de l'essieu via une première articulation respective, destinées à recevoir des roues; - un mécanisme d'orientation pour orienter l'essieu par rapport à une direction d'avance, ledit mécanisme d'orientation comprenant au moins un vérin hydraulique de commande destiné à être alimenté par une 2859440 2 source hydraulique munie d'au moins un distributeur, et une barre de direction articulée sur les fusées au moyen d'une deuxième articulation; - au moins un organe de commande permettant de piloter le mécanisme d'orientation par l'intermédiaire d'un circuit de commande; et - un dispositif de sécurité.

Le document FR 2 617 788 décrit un ensemble routier articulé d'une longueur importante constitué d'un véhicule tracteur et d'un véhicule tracté dont l'essieu arrière est orientable. Cet essieu comporte des moyens assurant l'orientation des roues et des moyens pour commander les moyens d'orientation en fonction des indications fournies par un capteur détectant le désalignement des véhicules tracteur et tracté. Cet ensemble routier, composé par exemple d'un tracteur et d'une semi-remorque, est amené à être déplacé sur les routes, ainsi la semi-remorque est dotée d'un dispositif de sécurité permettant d'immobiliser l'essieu directeur dans la position ligne droite en cas d'anomalie des moyens de commande. Le dispositif de sécurité est composé d'une broche verticale, solidaire de l'essieu, destinée à être loger sous l'effet d'un ressort dans un perçage ménagé dans la barre de direction afm d'immobiliser les fusées dans leur position ligne droite. Ladite broche verticale est liée au piston d'un vérin à air comprimé.

Dans les conditions normales de fonctionnement, la broche verticale est retenue dégagée du perçage car la chambre annulaire du vérin à air comprimé est alimentée. En cas de défaillance et dans le cas où le tracteur et la semi-remorque sont alignés en ligne droite, le vérin à air comprimé ne retient plus la broche verticale, qui sous l'effet du ressort, s'engage dans le perçage et bloque les fusées. Le cas de défaillance lorsque l'essieu est dans une position autre que la position ligne droite n'est pas précisé.

L'objet de la présente invention vise à remédier aux inconvénients de l'état de la technique et à réaliser un essieu garantissant une sécurité de fonctionnement sur route, cet essieu doit pouvoir retrouver la position ligne droite quel que soit l'orientation de l'essieu en cas de rupture d'alimentation électrique du calculateur, des distributeurs, des capteurs ou de rupture de l'un quelconque des flexibles hydrauliques de raccordement des différents accessoires du circuit de commande.

2859440 3 Les objets assignés à la présente invention sont atteints à l'aide d'un essieu caractérisé en ce que ledit dispositif de sécurité comporte deux vérins, un accumulateur hydraulique et une butée. D'une façon plus générale, le dispositif de sécurité selon l'invention est applicable à tout essieu monté sur un véhicule à roues directrices, qu'il soit un véhicule automoteur, un véhicule ou un matériel tracté.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront de la description détaillée figurant ci-après faite en référence aux dessins annexés, donnés à titre d'exemple non limitatif et dans lesquels: - la figure 1 représente un exemple de réalisation, en perspective, d'un 10 essieu conforme à l'invention, - la figure 2 représente une vue de dessus de l'essieu de la figure 1, - la figure 3 représente une vue de dessous du mécanisme d'orientation pour un essieu conforme à l'invention, lorsque l'essieu est dans une position virage à gauche extrême, - la figure 4 représente une vue de dessous du mécanisme d'orientation de l'essieu de la figure 1, lorsque l'essieu est dans une position ligne droite, - la figure 5 représente une vue de dessous du mécanisme d'orientation pour un essieu conforme à l'invention, lorsque l'essieu est dans une position virage à droite extrême, et - la figure 6 représente une vue latérale globale en perspective d'un exemple de réalisation d'un matériel comportant un essieu selon l'invention.

La figure 1 représente une vue en perspective d'un essieu (1) conforme à l'invention. D'une manière connue de l'homme du métier, l'essieu (1) est généralement disposé transversalement sous un matériel quelconque pour en supporter le poids. Ainsi, l'essieu (1) comporte à chaque extrémité une fusée (2) sur laquelle sont montées des roues (3). Un essieu (1) tel que décrit précédemment est donc monté sur le châssis d'un matériel destiné à être tracté par un véhicule tracteur (non représenté) suivant une direction et un sens d'avance indiqué par la flèche (4). Les fusées (2) sont liées à l'essieu (1) au moyen d'une première articulation respective (5) d'axe sensiblement vertical et perpendiculaire à la direction d'avance (4). D'une manière connue en soi et d'après la figure 2, l'essieu 2859440 4 de l'invention est symétrique par rapport à un plan vertical (6) passant par la partie médiane de l'essieu (1). Dans la suite de la description, les notions suivantes "avant" et "arrière", "devant" et "derrière" sont définies par rapport au sens d'avance (4) et les notions "droite" et "gauche" sont définies en regardant ledit essieu (1) de l'arrière dans le sens d'avance (4).

Pour des matériels tractés ou semi-portés présentant un important encombrement dans la direction de transport, il est connu d'utiliser au moins un essieu qui est orientable pour respecter la réglementation à la circulation routière. L'essieu directeur (1), représenté sur les figures, dispose donc d'un mécanisme d'orientation (7). Ce dernier est associé à un vérin hydraulique de commande (8). Le mécanisme d'orientation (7) comporte, entre autres, une barre de direction (9) destinée à modifier la trajectoire de l'essieu (1). Celle-ci est liée auxdites fusées (2) au moyen d'une deuxième articulation (10) d'axe (10a) sensiblement vertical et perpendiculaire à la direction d'avance (4). Lesdites fusées (2) peuvent ainsi pivoter autour dudit axe (10a) respectif dirigé vers le haut.

A la lumière de la figure 2, représentant l'essieu (1) selon une vue de dessus, l'orientation des fusées (2), par rapport à la direction d'avance (4), est limitée par ladite barre de direction (9). La barre de direction (9) présente sensiblement la même longueur que l'essieu (1). Cette dernière est également disposée parallèlement à l'essieu (1) et transversalement par rapport à la direction d'avance (4). Les premières articulations (5) et les deuxièmes articulations (10) forment les sommets d'un parallélogramme (11). L'essieu (1) de l'invention est un essieu orientable. Un tel essieu directeur (1) étant connu par l'homme de l'art, il ne sera donc pas décrit davantage.

L'orientation des fusées (2) est réalisée par ledit vérin de commande (8). Ce dernier est articulé entre l'essieu (1) et ladite barre de direction (9). Dans les exemples de réalisation représentés sur les figures, le vérin de commande (8) est à double effet et présente une tige (8a) dont une extrémité est liée à la barre de direction (9) au moyen d'une troisième articulation (14), et dont l'autre extrémité sert de piston (8b) à l'intérieur du cylindre (8c) du vérin de commande (8) de manière à former deux chambres (8d, 8e). L'autre extrémité du vérin de commande (8) est articulée sur l'essieu (1) via une quatrième articulation (15).

2859440 5 Ladite troisième articulation (14) et ladite quatrième articulation (15) présentent chacune un axe respectif sensiblement vertical et perpendiculaire à la direction d'avance (4). Le vérin de commande (8) est connecté à un circuit de commande (12). Ce circuit de commande (12) est conçu pour mettre sous pression une des deux chambres (8d; 8e) de manière à commander l'orientation des fusées (2) supportant les roues (3) dans un sens (N1; N2) ou dans un autre sens (N2; N 1) par rapport à la direction d'avance (4). Chaque chambre (8d, 8e) présente à cet effet un orifice correspondant (8d', 8e') destiné à être connecté audit circuit de commande (12).

Le vérin de commande (8) est, pour sa part, commandé par une source hydraulique contrôlée par un capteur (non représenté). Celui-ci est disposé sur le timon d'attelage d'un matériel et permet de détecter le désalignement entre le véhicule tracteur et ledit matériel. Ledit capteur fournit les informations à un calculateur qui commande l'orientation de l'essieu (1) via ledit mécanisme d'orientation (7). La course du piston (8b) du vérin de commande (8) est en fonction du désalignement détecté par le capteur. L'utilisation d'un tel capteur est connue de l'homme du métier.

Les figures 3 à 5 représentent l'essieu (1) dans diverses positions selon une vue de dessous, ainsi que le vérin de commande (8) connecté au circuit de commande (12). Ce dernier est destiné à être alimenté par une source hydraulique comprenant un réservoir (16), une pompe (17) et un distributeur (18). Une telle source hydraulique est en général disponible sur le véhicule tracteur. Il pourrait cependant également être prévu que ladite source hydraulique fasse partiellement ou totalement partie dudit matériel.

Le capteur permet de piloter le mécanisme d'orientation (7) par l'intermédiaire du circuit de commande (12). Le mécanisme d'orientation (7), c'est-à-dire le vérin de commande (8) permet aux roues (3) de prendre différentes positions par rapport au sens d'avancement (4). C'est en actionnant le vérin de commande (8), que l'on permet à l'essieu (1) de prendre différentes orientations, par rapport à la direction d'avance (4). Trois exemples de réalisation sont schématisés sur les figures 3 à 5. Ces orientations dépendent du sens du flux d'huile fourni par la source hydraulique, sens qui est défini par ledit distributeur 2859440 6 (18). Le distributeur (18) qui peut être placé selon trois positions (18a; 18b; 18c), comprend deux entrées (P, T) et deux sorties (A, B). Le distributeur (18) est commandé par deux électrovannes (EV1, EV2). Le distributeur (18) est relié, de façon connue, à la pompe hydraulique (17) et au réservoir (16) au moyen d'une première conduite (19) et d'une deuxième conduite (20), lesquels sont généralement, mais de manière non limitative, intégrés, conjointement avec ledit distributeur (18), directement au véhicule tracteur.

D'après la figure 3, la tige (8a) du vérin de commande (8) présente, comme dit plus haut, une extrémité constituant un piston (8b) de manière à séparer le cylindre (8c) en deux chambres (8d, 8e) de volume variable en fonction de la position dudit piston (Sb). La première chambre (8d) est connectée à une troisième conduite (21) via l'orifice (8d') et la deuxième chambre (8e) est connectée à une quatrième conduite (22) via l'orifice (8e'). La troisième conduite (21) étant connectée à la sortie (A) du distributeur (18) et la quatrième conduite (22) étant connectée à la sortie (B) dudit distributeur (18).

Le mécanisme d'orientation (7) et le circuit de commande (12) sont schématisés sur la figure 3 dans une position virage à gauche, dans laquelle l'essieu (1) est braqué au maximum. Le distributeur (18) est dans sa première position active (18a). Cette première position active (18a) présente deux voies parallèles reliant respectivement les entrées (P, T) aux sorties (A, B). Une telle position, correspondant à un actionnement donné de la première électrovanne (EV1), permet d'alimenter la première chambre (8d) du vérin de commande (8) via la première conduite (19) et la troisième conduite (21). Le vérin de commande (8) s'allonge au maximum et le piston (8b) vient en butée contre une paroi interne de la deuxième chambre (8e). Le vérin de commande (8) oriente l'essieu (1) de façon appropriée. Les fusées (2) accompagnées des roues (3) pivotent dans le sens (N 1) pour se trouver dans une position virage à gauche. Le piston (8b) se déplace donc en provoquant le pivotement des fusées (2) autour des premières et deuxièmes articulations (5, 10). L'amplitude maximale du pivotement est déterminée lorsque le piston (8b) vient buter contre l'extrémité du cylindre (8c). Dans cette première position (18a), le fluide contenu dans la deuxième chambre (8e) est dirigé vers le réservoir (16) sous la poussée du piston (8b). Lorsque l'essieu (1) est orienté pour 2859440 7 prendre des virages à gauche (figure 3), il reste dans cette position tant que la première électrovanne (EV1) maintient le distributeur (18) dans sa première position active (18a). L'essieu (1) retrouve sa position ligne droite correspondant à l'alignement des roues (3) par rapport à la direction d'avance (4), lorsque l'électroaimant de la première électrovanne (EV 1) n'est plus excité. Le distributeur (18) retrouve alors sa position de repos (18b).

La position de repos (18b) du distributeur (18) est représentée sur la figure 4. Dans cette position de repos (18b), le distributeur (18) n'est commandé ni par l'une ni par l'autre desdites électrovannes (EV1, EV2). Cette position de repos (18b) correspond à une position intermédiaire du distributeur (18) dans laquelle, la pompe (17) alimente la première conduite (19) avec du fluide mais l'entrée (P) du distributeur (18) est condamnée. Les sorties (A, B) du distributeur (18) sont, quant à elles, reliées au réservoir (16). Dans cette position intermédiaire, les deux chambres (8d, 8e) du vérin de commande (8) sont en communication. Ainsi le fluide peut s'échanger. Lorsque la pression s'équilibre dans les deux chambres (8d, 8e), le piston (8b) se retrouve dans une position centrale par rapport audit cylindre (8c), définissant la position ligne droite de l'essieu (1). Cette position intermédiaire est maintenue jusqu'à ce que l'une des deux électrovannes (EV1, EV2) soit actionnée.

La figure 5 schématise le mécanisme d'orientation (7) lorsque le distributeur (18) est placé dans sa deuxième position active (18c) dite "croisée" sous l'action de la deuxième électrovanne (EV2). L'essieu (1) est représenté braqué au maximum dans la position virage à droite. Dans cette position, le distributeur (18) présente deux voies croisées reliant l'entrée (P) sur la sortie (B) et l'entrée (T) sur la sortie (A). Un tel positionnement du distributeur (18) met la quatrième conduite (22) en communication avec la pompe (17), tandis que la troisième conduite (21) est en communication avec le réservoir (16). La quatrième conduite (22) est alors mise sous pression et alimente la deuxième chambre (8e) provoquant ainsi la compression du vérin de commande (8) et le pivotement de l'essieu (1) dans le sens (N2). L'amplitude maximale du pivotement de l'essieu (1) est déterminée par la compression maximale du vérin de commande (8), lorsque le piston (8b) est en butée contre le fond du cylindre (8c). L'essieu (1) reste dans 2859440 8 cette position (virage à droite) tant que l'électrovanne (EV2) maintient le distributeur (18) dans sa deuxième position active (18c). L'essieu (1) retrouve sa position ligne droite (figure 4), lorsque l'électroaimant de la deuxième électrovanne (EV2) n'est plus excité. Le distributeur (18) reprend alors sa position de repos (18b).

L'orientation de l'essieu (1) revêt une grande importance, dans la mesure où une parfaite maniabilité dudit matériel ou véhicule est recherchée, pour améliorer la conduite et notamment pour faciliter l'entrée dans des chemins étroits. L'essieu directeur (1) comporte, en sus, un dispositif de sécurité (23) permettant d'améliorer la sécurité des déplacements sur les routes et les chemins des ensembles composés d'un véhicule tracteur et d'un matériel tracté. Le dispositif de sécurité (23) permet notamment de réaligner les fusées (2) pour que l'essieu (1) soit dans la position ligne droite dans laquelle les roues (3) sont parallèles à la direction d'avance (4).

Pour des machines agricoles traînées ou semi-portées comportant un grand encombrement dans la direction de transport, souvent c'est l'essieu (1) situé à l'arrière qui est orientable pour respecter la réglementation à la circulation routière. En effet actuellement, la largeur de travail et la longueur de transport des matériels agricoles ont tendance à augmenter. Les grandes exploitations ont surtout recours au matériel repliable par vérins hydrauliques pour palier à l'encombrement en largeur pour le transport sur route. Ces exploitations utilisent aussi des plateaux tractés, avec essieu (1) directionnel à l'arrière, qui transportent les matériels trop larges. Les plus grandes exploitations utilisent également couramment des machines combinées traînées ou semi-portées qui regroupent plusieurs types d'outils sur un même châssis afin de réaliser plusieurs travaux simultanément. Ce regroupement d'outils sur un même châssis entraîne généralement un allongement du matériel selon la direction d'avance. Ces matériels de grandes longueurs comporte donc au moins un essieu directeur (1) pour faciliter le déplacement sur les routes. Il est aussi recommandé d'équiper l'essieu directeur (1) d'un matériel tracté d'un dispositif de sécurité.

Selon une caractéristique importante de l'invention, le dispositif de sécurité (23) comporte un premier vérin (24) et un deuxième vérin (25) formant un circuit 2859440 9 hydraulique secondaire (26). Ce dispositif de sécurité (23) permet de récupérer la trajectoire de l'essieu (1) notamment lors de la rupture, en cas d'anomalie ou lors de la défaillance du circuit de commande qu'il soit électrique, hydraulique ou électronique. L'essieu (1) objet de l'invention est donc un essieu directeur à récupération de trajectoire. Il est particulièrement important lors des déplacements que les roues (3) de l'essieu (1) soient dirigées parallèlement à la direction d'avance (4) lors d'une défaillance du circuit de commande (12). En effet, il n'est pas concevable, que les roues (3) soient orientées dans le sens contraire à celui souhaité lors de déplacement sur la route.

Ces deux vérins (24, 25) sont avantageusement liés à la barre de direction (9) au moyen d'une cinquième articulation (27) respective d'axe vertical et sensiblement perpendiculaire à la direction d'avance (4). Lesdits vérins (24, 25) sont disposés sensiblement parallèlement à la barre de direction (9), ils sont disposés en dessous de ladite barre de direction (9). Lesdits premier et deuxième vérins (24, 25) sont placés de part et d'autre du plan médian (6) de l'essieu (1). A la lumière de la figure 4, le premier vérin (24) et le deuxième vérin (25) sont en appui contre une butée (28). Ladite butée (28) est solidaire de l'essieu (1), et est disposée sensiblement sur la partie médiane de l'essieu (1). Cette butée (28) permet avantageusement de déterminer la position des roues (3) parallèle au sens d'avancement (4).

Comme également visible sur les figures, les vérins hydrauliques (24, 25) sont des vérins à simple effet. Le premier vérin (24) et le deuxième vérin (25) sont montés en opposition. Chaque vérin (24, 25) comprend une tige (24a, 25a) et un cylindre (24c, 25c) respectif formant une chambre (24d, 25d) et dont l'extrémité est articulée sur la barre de direction (9) au moyen de ladite cinquième articulation (27). Les chambres (24d, 25d) sont reliées à un circuit hydraulique secondaire (26) via un orifice respectif (24d', 25d'). Les deux vérins (24, 25) permettent de réaligner les roues (3) par rapport à la direction d'avance (4) lors d'une dégradation accidentelle des circuits hydrauliques ou électriques. Pour ce faire, les deux vérins (24, 25) formant le dispositif de sécurité (23) sont combinés à un accumulateur hydraulique (29). Le premier vérin (24) et le deuxième vérin (25) sont donc des vérins de remise en position ligne droite de l'essieu (1).

2859440 10 Le circuit hydraulique secondaire (26) est composé d'une cinquième conduite (30) et d'une sixième conduite (31) connectées respectivement aux orifices (24d', 25d'). La cinquième conduite (30) est raccordée à ladite sixième conduite (31). Entre ces deux conduites (30, 31) est relié ledit accumulateur hydraulique (29). D'une manière particulièrement avantageuse, ledit circuit hydraulique secondaire (26) est indépendant du circuit de commande (12).

Sur la figure 4, les vérins (24, 25) sont allongés au maximum alors que le piston (8b) du vérin de commande (8) se trouve rigoureusement au milieu du cylindre (8c). Cette configuration des vérins (8, 24, 25) privilégie une orientation des roues (3) dans la position ligne droite grâce audit accumulateur hydraulique (29). La position de repos (18b) du distributeur (18) isole le circuit de commande (12) de la pompe (17) et place l'entrée (T) en communication avec les sorties (A, B).

Dans les conditions normales de fonctionnement, le premier vérin (24) et le deuxième vérin (25) sont esclaves dudit vérin de commande (8), car c'est ce dernier qui est piloté et qui donne l'une ou l'autre orientation à l'essieu (1). Lors d'un virage, l'un des deux vérins (24, 25) rentre sa tige (24a, 25a) sous la poussée ou la rétraction du vérin de commande (8). Ainsi lorsque le distributeur (18) est placé dans sa première position active (18a), l'essieu (1) pivote dans le sens (N 1) (figure 3) et lorsque le distributeur (18) est placé dans sa deuxième position active (18c), l'essieu (1) pivote dans le sens (N2) (figure 5).

Sur la figure 3, la chambre (8d) est sous pression entraînant l'extension du vérin de commande (8). Les roues (3) pivotent alors dans le sens (N 1) afin d'effectuer un déplacement sur la gauche. Simultanément, les deux vérins (24, 25) sont entraînés vers la gauche compte tenu de la direction d'avance (4). Ainsi, le premier vérin (24) se raccourcit et une partie du fluide contenue dans la chambre (24d) est chasséel dans l'accumulateur hydraulique (29). Le deuxième vérin (25) par contre, reste allongé au maximum mais s'éloigne de la butée (28).

Sur la figure 5, la chambre (8e) est sous pression entraînant la compression du vérin de commande (8). Les roues (3) pivotent, dans ce cas, dans le sens (N2) afin de prendre un virage à droite. Simultanément, les deux vérins (24, 25) sont entraînés vers la droite compte tenu de la direction d'avance (4). Ainsi, le 2859440 11 deuxième vérin (25) se raccourcit et une partie du fluide contenue dans la chambre (25d) est chassé dans l'accumulateur hydraulique (29). Le premier vérin (24) par contre, reste allongé au maximum mais s'éloigne de la butée (28). Le cylindre (24c, 25c) de chaque vérin (24, 25) est guidé par rapport à ladite barre de direction (9) pour qu'il reste sensiblement parallèle à l'essieu (1) lorsqu'il n'est plus en contact avec ladite butée (28).

Lors d'une défaillance du circuit de commande (12), le mécanisme d'orientation (7) est inactif et c'est le circuit hydraulique secondaire (26) qui commande l'orientation de l'essieu (1). Dans ce cas, c'est le fluide sous pression dans l'accumulateur (29) qui s'écoule dans les chambres (24d, 25d) pour allonger lesdits vérins (24, 25) pour qu'ils viennent en contact avec ladite butée (28). L'essieu (1) est ainsi placé dans la position ligne droite.

Lors d'une coupure accidentelle de l'un quelconque des câbles d'alimentation, le distributeur (18) revient dans sa position intermédiaire de repos (18b) et l'un des vérins (24; 25) permet alors de ramener les fusées (2) supportant les roues (3) dans la position droite parallèle à la direction d'avance (4), le vérin de commande (8) ayant ces deux chambres (8d, 8e) en communication entre elles.

Lors d'une coupure accidentelle de l'un quelconque des flexibles hydrauliques, l'un des vérins (24; 25) permet alors de ramener les roues (3) dans la position droite parallèle à la direction d'avance (4) quelle que soit la direction de celles-ci.

Lors d'un blocage accidentel du distributeur (18), il faut impérativement que les roues (3) puissent reprendre la ligne droite. Pour ce faire deux électrovannes (EV3, EV4) sur le circuit de commande (12), permettent de dévier le fluide alimentant les chambres (8d, 8e) du vérin de commande (8) vers le réservoir (16).

La troisième électrovanne (EV3) est reliée à la troisième conduite (21) et la quatrième électrovanne (EV4) est reliée à la quatrième conduite (22) . Le circuit électrique est conçu de telle façon que la troisième électrovanne (EV3) est toujours sollicitée en même temps que la deuxième électrovanne (EV2) et, que la quatrième électrovanne (EV4) est toujours sollicitée en même temps que la première électrovanne (EV1). Lesdites électrovannes (EV3, EV4) sont actionnées alternativement lorsque l'une ou l'autre des électrovannes (EV2, EV1) du 2859440 12 distributeur (18) est actionnée. Elles permettent de dévier le débit alimentant les chambres (8d, 8e) vers le réservoir (16) si le distributeur (18) se trouvait bloqué dans l'une ou l'autre de sa position de commande (18a; 18c) empêchant ainsi de diriger les roues (3) dans le sens opposé à celui recherché, les roues (3) sont alors systématiquement repositionnées suivant la position ligne droite.

Si le distributeur (18) était bloqué mécaniquement, en position parallèle (18a), alors que ce distributeur (18) devrait prendre la position croisée (18c), les électrovannes (EV2, EV3) sont sollicitées et le débit hydraulique est dirigé directement au réservoir (16). Le raisonnement est identique pour le blocage du distributeur (18) en position croisée (18c).

L'essieu (1) selon l'invention comporte encore un moyen de verrouillage (43) permettant de bloquer mécaniquement l'essieu (1) dans la position ligne droite dans laquelle les roues (3) sont parallèles à la direction d'avance (4). Ledit moyen de verrouillage (43) est représenté dans sa position verrouillée sur les figures 2 et 4. Ce moyen de verrouillage (43)se compose d'un support et d'une plaque qui supporte la troisième articulation (14). Ledit support est solidaire de l'essieu (1) alors que ladite plaque est solidaire de ladite barre de direction (9). Ladite plaque est destinée à venir se placer dans ledit support lors du verrouillage. Une broche permet avantageusement de passer au travers du support et de la plaque pour bloquer le mouvement dudit vérin de commande (8). Ladite broche est sécurisée par une goupille. Le dispositif de verrouillage (43) permet de bloquer l'essieu (1) dans la position ligne droite. Le support et la plaque n'entravent pas le fonctionnement du mécanisme d'orientation (7) et du dispositif de sécurité (23) lorsque le dispositif de verrouillage (43) n'est pas utilisé.

Ce dispositif de sécurité à récupération de trajectoire comportant deux vérins (24, 25) pourrait avantageusement être remplacé par deux ressorts antagonistes.

Dans un autre exemple de réalisation non représenté, la barre de direction (9) pourrait avoir une longueur différente de celle de l'essieu (1), les premières et deuxièmes articulations (5, 10) formeraient ainsi un trapèze. Cette configuration permet à une roue (3) de l'essieu (1) de tourner plus vite par rapport à l'autre dans un virage.

2859440 13 Selon un autre exemple de réalisation du dispositif de sécurité (23), il est tout à fait concevable que les premier et deuxième vérins (24, 25) soient liés à l'essieu (1) et que la butée (28) soit solidaire de la barre de direction (9) pour récupérer la trajectoire de l'essieu (1) en cas d'anomalies. D'autre part la butée (28) solidaire de l'essieu (1) pourrait être disposée dans une autre position que sur la partie médiane (6) de l'essieu (1).

La figure 6 représente plus précisément un ensemble routier où ledit matériel comporte un essieu directeur (100) conforme à la présente invention. A titre d'exemple, un ensemble routier est composé d'un tracteur agricole (non représenté) et d'un pulvériseur tracté (32). D'une manière générale, ledit tracteur agricole comporte un essieu avant et un essieu arrière. Les roues dudit essieu avant sont avantageusement directrices.

Le pulvériseur à disques (32) comporte une poutre centrale (33) prolongée d'un timon d'attelage (34) et munie d'ailerons latéraux (35a à 35d) s'étendant de part et d'autre de la poutre centrale (33). Le pulvériseur à disques (32) est susceptible d'être attelé à un tracteur au moyen d'une chape d'attelage (36). Ledit tracteur permettant de déplacer ledit pulvériseur à disques (32) suivant une direction et un sens d'avance indiqué par la flèche (4).

Les ailerons latéraux (35a, 35b, 35c, 35d) supportent chacun un train d'outils respectif (non représenté). La poutre centrale (33) comporte par exemple deux ailerons latéraux avant (35a, 35b) et deux ailerons latéraux arrière (35c, 35d). Les ailerons latéraux avant (35a, 35b) sont avantageusement décalés l'un par rapport à l'autre dans la direction d'avance (4). La poutre centrale (33) et les ailerons latéraux (35a, 35b, 35c, 35d) constituent le châssis (37) qui est supporté par un chariot (38) muni d'un essieu (100) selon l'invention. Le chariot (38) est lié au châssis (37) de façon réglable en hauteur par rapport à ce dernier au moyen d'un mécanisme d'abaissement et de relevage (39). Ce mécanisme d'abaissement et de relevage (39) permet à l'utilisateur de relever et d'abaisser le châssis (37) et les trains d'outils par rapport à l'essieu (100). Le chariot (38) est à cet effet, lié au châssis (37) à l'aide d'une sixième articulation (40) de manière à pouvoir être pivoté dans un plan orthogonal à l'axe de l'essieu (100). Ledit mécanisme 2859440 14 d'abaissement et de relevage (39) est constitué d'un vérin hydraulique complémentaire (41).

L'extension, respectivement la contraction du vérin hydraulique complémentaire (41), permet ainsi de relever respectivement d'abaisser le châssis (37) et les trains d'outils. Lorsque le vérin hydraulique complémentaire (41) est en extension maximale, l'écartement entre le sol et les trains d'outils est maximal. Ceci correspond à la position de transport. En revanche, lorsque le vérin hydraulique complémentaire (41) est en contraction maximale, l'essieu (100) se rapprochent de la poutre centrale (33) de façon suffisante pour permettre aux trains d'outils, en position de travail, de reposer sur le sol. Le déplacement du pulvériseur agricole (32) dans le sens d'avance (4) provoquera alors la pénétration partielle des disques dans le sol.

La figure 6 représente le pulvériseur agricole (32) dans une position de transport dans laquelle les trains d'outils s'étendent approximativement au-dessus du sol. Sur ce genre de matériel, le chariot (38) supportant le châssis (37) est avantageusement disposé à l'arrière ou dans la partie arrière dudit pulvériseur (32). La construction et le fonctionnement d'un tel pulvériseur (32) sont connus en soi.

Tout type de matériels et véhicules semi-portés ou traînés peut être concerné par la présente invention. Elle s'adresse particulièrement aux machines de fenaisons, de travail du sol, de remorques, de bermes, ... Il est aussi tout à fait possible d'utiliser l'essieu (1; 100) de l'invention sur des véhicules tractés tels que des semi-remorques.

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Claims (14)

Revendications

1. Essieu (1; 100) comportant: - deux fusées (2), solidaire de l'essieu (1) via une première articulation respective (5), destinées à recevoir des roues (3) ; - un mécanisme d'orientation (7) pour orienter l'essieu (1; 100) par rapport à une direction d'avance (4), ledit mécanisme d'orientation (7) comprenant au moins un vérin hydraulique de commande (8) destiné à être alimenté par une source hydraulique munie d'au moins un distributeur (18), et une barre de direction (9) articulée sur les fusées (2) au moyen d'une deuxième articulation (10) ; - au moins un organe de commande permettant de piloter le mécanisme d'orientation (7) par l'intermédiaire d'un circuit de commande (12) ; et - un dispositif de sécurité (23) ; caractérisé en ce que ledit dispositif de sécurité (23) comporte deux vérins (24, 25), un accumulateur hydraulique (29) et une butée (28).

2. Essieu selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit dispositif de sécurité (23) comporte un premier vérin (24) et un deuxième vérin (25) formant avec l'accumulateur hydraulique (29) un circuit hydraulique secondaire (26).

3. Essieu selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que les deux vérins (24, 25), l'accumulateur hydraulique (29) et ladite butée (28) permettent de déterminer une position ligne droite de l'essieu (1; 100).

4. Essieu selon la revendication 3, caractérisé en ce que ladite butée (28) est disposée sur la partie médiane (6) de l'essieu (1; 100).

5. Essieu selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que 30 ledit circuit hydraulique secondaire (26) est indépendant du circuit de commande (12), ainsi lorsque ledit circuit de commande (12) présente un 2859440 16 dysfonctionnement, le circuit hydraulique secondaire (26) peut piloter l'essieu (1; 100) dans la position ligne droite.

6. Essieu selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que ledit vérin de commande (8) est un vérin à double effet, et que ledit premier vérin (24) et ledit deuxième vérin (25) sont des vérins à simple effet.

7. Essieu selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que ledit premier vérin (24) et ledit deuxième vérin (25) sont d'une part, articulés sur ladite barre de direction (9) au moyen d'une troisième articulation (14) et, d'autre part en appui contre ladite butée (28) lorsque les chambres (24d, 25d) sont alimentées.

8. Essieu selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que ledit vérin de commande (8) est articulé entre l'essieu (1; 100) et ladite barre de direction (9) via une quatrième articulation (15).

9. Essieu selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que lorsque ledit vérin de commande (8) est à mi-course, lesdits premier et deuxième vérins (24, 25) sont allongés au maximum et sont en contact avec ladite butée (28).

10. Essieu selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que lorsque ledit vérin de commande (8) est allongé ou comprimé, un des vérins (24; 25) se comprime alors que l'autre (25; 24) reste allongé et s'éloigne de ladite butée (28).

11. Essieu selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, caractérisé en ce que ledit circuit de commande (12) comporte encore une troisième et une quatrième électrovannes (EV3, EV4) permettant de dévier le fluide alimentant le vérin de commande (8) lors d'un blocage dudit distributeur (18).

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12. Essieu selon l'une quelconque des revendications 1 à 11, caractérisé en ce que ledit mécanisme d'orientation (7) comporte un moyen de verrouillage (43) permettant de bloquer l'essieu (1; 100) dans sa position ligne droite.

13. Matériel agricole caractérisé en ce qu'il comporte un essieu (1; 100) selon l'une quelconque des revendications 1 à 12.

14. Véhicule caractérisé en ce qu'il comporte un essieu (1; 100) selon l'une quelconque des revendications 1 à 12.