FR2849493A1 - Jonction pneumatique - Google Patents

Abstract

La jonction d'un premier élément (1) pneumatique, comprenant une vis creuse (3) avec un axe longitudinal (3a), et d'un second élément (2) pneumatique pourvu d'un orifice taraudé (2a) d'accueil de la vis creuse (3) est telle qu'un premier épaulement (5) de la vis creuse est prévu pour appliquer sur le bord (6) de l'orifice taraudé (2a) un joint torique (7), alors que le premier élément (1) comporte, à l'opposé du filet, une portée (8) de guidage et de maintien, limitée axialement par un second épaulement (11), d'une entretoise tubulaire (9) montée à coulissement sur cette portée entre une première position dans laquelle elle s'étend au-delà du premier épaulement (5) du côté du filet et une seconde position dans laquelle elle est au contact du second épaulement (11), l'entretoise comportant un moyen (9a;12) indicateur de la tension de serrage établie ou à établir dans la vis creuse (3).

Description

La présente invention concerne les moyens de réaliser un raccordement

entre deux organes pneumatiques tels qu'un raccord, fixé à l'extrémité d'un conduit et un organe utilisateur de l'énergie pneumatique tel qu'un vé5 rin, un distributeur,.

ARRIERE PLAN DE L'INVENTION Dans le domaine des raccords pneumatiques, notamment des raccords vissés, on cherche à remplacer les pièces métalliques par des pièces en plastique pour des raisons 10 économiques: il revient en effet moins cher de réaliser la vis creuse filetée extérieurement par injection d'un matériau thermoplastique chargé de fibres minérales que par décolletage. Cependant, avec ce mode de fabrication dans lequel le démoulage de la portion filetée est réali15 sé par dévissage, il n'est pas possible de réaliser une gorge entre le filet de la vis creuse et la tète (ou l'épaulement d'appui)de cette vis, gorge servant au logement d'un joint torique. Il convient alors de loger le joint dans une gorge circulaire ménagée dans la surface 20 de l'épaulement, demandant, toutes choses égales par ailleurs, d'augmenter la taille du raccord dans sa partie au-delà de l'épaulement.

En outre, un organe à serrer en matière plastique ne résiste pas au couple de serrage habituellement exercé 25 sur des pièces métalliques de même dimension.

Enfin, les qualités géométriques de la portion filetée obtenue par injection sont très inférieures à celles d'une partie métallique décolletée; en particulier la pièce moulée est souvent ovalisée et le couple à dévelop30 per pour effectuer le serrage est plus élevé que ce à quoi s'attend normalement un opérateur qui est tenté de cesser l'opération avant que l'étanchéité ne soit assurée. Le raccordement est alors défectueux et fuit.

OBJET DE L'INVENTION Par la présente invention, il est proposé une structure de jonction pneumatique qui peut être fabriquée par injectionmoulage dans laquelle les inconvénients précédents sont évités.

BREVE DESCRIPTION DE L'INVENTION 10 A cet effet, l'invention a pour objet une jonction d'un premier élément pneumatique comprenant une vis creuse avec un axe longitudinal et d'un second élément pneumatique pourvu d'un orifice taraudé d'accueil de la vis creuse, un premier épaulement de la vis creuse étant 15 prévu pour venir en appui sur le bord de l'orifice taraudé par l'intermédiaire d'un joint torique, dans laquelle le premier élément comporte, à l'opposé du filet, une portée de guidage et de maintien limitée axialement par un second épaulement, une entretoise tubulaire étant mon20 tée à coulissement sur cette portée entre une première position dans laquelle elle s'étend au-delà du premier épaulement du côté du filet et une seconde position dans laquelle elle est au contact du second épaulement, l'entretoise comportant un moyen indicateur de la tension de 25 serrage établie ou à établir dans la vis creuse.

Dans la première position de l'entretoise, cette dernière constitue un moyen de maintien et de protection d'un joint d'étanchéité disposé sous l'épaulement sans qu'il soit logé dans une gorge de la vis creuse. Dans la 30 seconde position de l'entretoise, celle-ci constitue un corps soumis à l'effort de serrage donc qui se déforme sous cet effort, cette déformation servant d'indicateur de l'effort, utile pour en piloter l'intensité soit avant son établissement (en indiquant par exemple le point de 5 départ d'une course angulaire déterminée) soit au cours de son établissement (en signalant qu'un seuil de déformation est atteint).

Dans un mode particulier de réalisation de l'invention, la portée possède un relief périphérique et 10 l'entretoise possède au moins une partie de paroi, mobile au passage du relief, de sorte que, cette mobilité qui se manifeste brusquement constitue un signe visuel pour l'opérateur ou engendre un signal auditif pour celui-ci (le bruit d'un clic par exemple), soit du début du ser15 rage à établir sur une amplitude déterminée, soit de la fin de ce serrage.

La mobilité de cette portion de paroi peut être obtenue par le biais d'une élasticité, cette portion de paroi étant conçue comme une languette ou un cliquet élas20 tique ou par le biais d'une amorce de rupture réalisée à la base d'une dent produisant l'éjection de la dent au passage du relief.

De manière préférée, l'entretoise possède une zone d'écrasement lorsqu'elle est axialement comprimée entre 25 le second épaulement et le bord de l'orifice taraudé qui est constituée par des reliefs d'extrémité de l'entretoise.

Dans une variante de réalisation, le matériau de la vis creuse et celui de l'entretoise sont choisis de sorte 30 que l'une des extrémités axiales de l'entretoise est pourvue de dents susceptibles de pénétrer dans le second épaulement. Enfin, on signalera une autre variante de réalisation de l'invention dans laquelle l'entretoise est trans5 parente ou translucide.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront de la description donnée ciaprès à titre d'exemple de quelques variantes de réalisation de l'invention.

BREVE DESCRIPTION DES DESSINS

Il sera fait référence aux dessins annexés parmi lesquels: la figure 1 est une vue extérieure avec coupe partielle d'un premier mode de réalisation de 15 l'invention avec l'entretoise dans sa première position, la figure 2 est une vue semblable à celle de la figure 1, l'entretoise étant dans sa seconde position, la figure 3 est une vue extérieure de l'entretoise mise en oeuvre dans les figures précédentes, la figure 4 est une vue semblable à celle des figures 1 et 2 d'une variante de réalisation de la jonction de l'invention, la figure 5 est une vue en coupe d'une autre variante de réalisation de la jonction de l'invention. 25 DESCRIPTION DETAILLEE DE L'INVENTION Aux figures 1 et 2, on a représenté une jonction pneumatique sous la forme d'un raccord coudé 1, bien connu en lui-même, destiné à être vissé dans l'orifice ta- raudé 2a d'un corps pneumatique 2 tel par exemple qu'un vérin. Le raccord comporte une vis creuse 3 avec un axe 3a et filet 4 ménagé sous un épaulement 5 d'appui du raccord sur le bord 6 de l'orifice taraudé 2a, ce par l'intermédiaire d'un joint torique,7.

A l'opposé du filet par rapport à l'épaulement 5, la vis creuse 3 est prolongée par une portée 8 de maintien et de guidage pour une entretoise tubulaire 9. Cette entretoise est représentée à la figure 1 dans une première 10 position dans laquelle elle s'étend pour partie au-delà de l'épaulement 5 afin de former un écran de protection du joint 7. L'entretoise est maintenue dans cette position, soit par ajustement serré de sa partie 9a sur la portée 8, soit par un collage léger de cette partie sur 15 la portée. Ce collage ou ce serrage, avec le bourrelet décrit ci-après, constituent des moyens de liaison temporaire qui indexent axialement la position de l'entretoise par rapport à la portée 8.

On notera que la portée 8 est divisée en deux sec20 tions 8a et 8b par un bourrelet 10, la section 8a formant la zone d'accueil de l'entretoise 9 lorsqu'elle est passée de sa première position de la figure 1 à sa seconde position de la figure 2, sous l'effet d'une poussée axiale engendrée par le vissage de la vis 3 dans 25 l'orifice 2a, alors que l'entretoise prend appui sur la pièce 2. La section 8a de la portée 8 est limitée à l'opposé du bourrelet 10 par un épaulement 11 contre lequel l'entretoise 9 vient buter.

A la figure 3, on a représenté par une vue exté30 rieure l'entretoise 9 mise en oeuvre dans les figures précédentes. On constate que cette entretoise est un corps cylindrique qui comporte deux portions 9a et 9b, (une seule pourrait suffire) formant des languettes élastiques, dont l'extrémité libre est pourvue d'une sorte de dent radiale 12 tournée vers l'intérieur. Ce sont ces 5 dents qui prennent appui sur la section 8b de la portée 8 lorsque l'entretoise est dans sa première position et sur la section 8a, derrière le bourrelet 10, lorsque l'entretoise 9 est dans sa seconde position. Par ailleurs, l'entretoise 9 possède, sur son extrémité 13 10 tournée du côté de l'épaulement 11, des reliefs 14 qui constituent des éléments susceptibles d'être écrasés par l'épaulement lorsqu'on poursuit le vissage du raccord dans l'orifice 2a.

La dimension axiale des dents 12 sera telle qu'après 15 un certain degré d'écrasement des reliefs 14, les dents, élastiquement écartées vers l'extérieur par le bourrelet 10, tombent brusquement contre la section 8a de la portée 8 en émettant un " clic " perçu par l'opérateur comme le témoin d'un seuil de serrage suffisant pour avoir d'une 20 part, réalisé un contact étanche par le joint 7, pincé entre l'épaulement 5 et la surface 6 du bord de l'orifice 2a et, d'autre part, établi dans la vis creuse 3 une tension de serrage suffisante c'est- à-dire compatible avec les caractéristiques mécaniques du matériau plastique 25 constituant cette vis. La position finale atteinte par l'entretoise 9 est représentée à la figure 2 o on retrouve les éléments déjà décrits avec les mêmes références.

Dans une variante non représentée de l'invention, 30 aux lieu et place du bourrelet 10, on peut prévoir un étagement entre les section8a et 8b de la portée 8, de sorte que la section 8a est de diamètre inférieur à celui de la section 8. Dans ce cas, les dents 12 seraient fléchies extérieurement par la section 8b et au passage de la diminution de diamètre, reviendraient élastiquement et 5 brusquement contre la section 8a en émettant le " clic ".

L'invention couvre également la variante de réalisation dans laquelle les reliefs 14 ne s'écrasent pas mais pénètrent dans la surface de l'épaulement 11, les matériaux de la vis et de l'entretoise étant prévus de dure10 tés différentes pour l'obtention de cet effet. Cette incrustation produit l'effet supplémentaire d'un antidévissage du raccord si, bien entendu, il est prévu à l'autre extrémité de l'entretoise des reliefs d'incrustation de l'entretoise dans l'élément 2.

A la figure 4, l'entretoise représentée diffère de l'entretoise déjà décrite par le fait qu'elle dépourvue de reliefs 14 et que la dimension axiale d des dents 12 est inférieure d'une valeur précisément déterminée à la dimension axiale D de la section 8a de la portée 8 située 20 au dessus du bourrelet 10. Dans ces conditions, l'opérateur entend le " clic " des dents 12 contre la portée 8 au cours du serrage, à un moment o la valeur critique de serrage n'est pas encore atteinte. Il sait cependant qu'à partir de ce moment il suffira de procéder 25 à une manoeuvre complémentaire de la vis creuse d'une amplitude angulaire préétablie pour que le seuil de serrage requis soit atteint.

Dans une variante non représentée de l'invention, les dents 12 ont une dimension axiale telle que leur con30 tact frottant sur le bourrelet 10 conduit à une flexion de rupture. C'est alors cette rupture ou cette éjection qui constituera le signal pour l'opérateur aux lieu et place du " clic " A la figure 5 enfin, on a représenté une variante de réalisation de l'invention dans laquelle l'épaulement il 5 a été remplacé par une surface conique 15 sur laquelle vient porter une surface conique complémentaire de l'entretoise 9 du raccord. L'entretoise peut être réalisée dans un matériau transparent qui laissera apparaître, au travers de son épaisseur, un signe porté par la sur10 face 15 lorsqu'un contact suffisamment intime est réalisé entre cette surface et l'entretoise, contact qui correspondrait au degré de serrage désiré. On peut également prévoir une entretoise en un matériau plastique qui change de couleur (par exemple passant de transparent à 15 opaque) lorsqu'un certain degré de compression est atteint. Dans ces deux cas, l'entretoise joue le rôle d'un indicateur visuel.

Claims (7)

REVEND I CATI ONS

1- Jonction d'un premier élément (1) pneumatique, comprenant une vis creuse (3) avec un axe longitudinal 5 (3a), et d'un second élément (2) pneumatique pourvu d'un orifice taraudé (2a) d'accueil de la vis creuse (3), un premier épaulement (5) de la vis creuse étant prévu pour être en regard du bord (6) de l'orifice taraudé (2a) et un joint torique (7) étant prévu sous l'épaulement (5) 10 pour assurer l'étanchéité ente le premier et le sevond élement, caractérisée en ce que le premier élément (1) comporte, à l'opposé du filet, une portée (8), limitée axialement par un second épaulement (11), une entretoise tubulaire (9) étant montée à coulissement sur cette por15 tée entre une première position dans laquelle elle s'étend au-delà du premier épaulement (5) du côté du filet et une seconde position dans laquelle elle est au contact du second épaulement (11), l'entretoise comportant un moyen (9a;12) indicateur de la tension de serrage 20 établie ou à établir dans la vis creuse (3).

2- Jonction selon la revendication 1, caractérisée en ce que la portée (8) possède un relief périphérique (10) et en ce que l'entretoise (9) possède une partie (9a) de paroi mobile au passage du relief.

3- Jonction selon la revendication 2, caractérisée en ce que la partie (9a) de paroi mobile est élastiquement déformable; 4- Jonction selon la revendication 2, caractérisée en ce que la partie (9a) de paroi mobile est à rupture.

5- Jonction selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que l'entretoise (9) possède une zone d'écrasement lorsqu'elle est axialement comprimée entre le second épaulement (11) et le bord de l'orifice (2a) taraudé. 6- Jonction selon la revendication 5, caractérisée en ce que la zone d'écrasement susdite est constituée par des reliefs (14) d'extrémité (13) de l'entretoise.

7- Jonction selon la revendication 1 à 4, caracté10 risée en ce qu'au moins l'une des extrémités axiales de l'entretoise (9) est pourvue de dents susceptibles de pénétrer dans le second épaulement (11).

8- Jonction selon la revendication 1, caractérisée en ce que l'entretoise est transparente ou translucide.

9- Jonction selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que l'entretoise est maintenue dans sa première position par des moyens de liaison axialement indexés prévus entre la portée et cette entretoise, désactivés sous l'effet d'une force axiale appli20 quée sur l'entretoise en direction du second épaulement.