FR3005121A1 - Dispositif de guidage destine a etre interpose entre un dispositif de fixation de pieces d'un assemblage, et un dispositif de protection du dispositif de fixation - Google Patents

Abstract

L'invention concerne un assemblage (10) comprenant au moins deux pièces non métalliques (6a, 6b) fixées l'une à l'autre à l'aide d'au moins un système de fixation (12) comprenant : - un dispositif de fixation (14) comportant un élément de fixation (16) pourvu d'une tête (20) et d'une tige (18), et une bague de sertissage (28) au contact de l'une des pièces (6a, 6b) ; - un dispositif de protection (32) délimitant une cavité (34) de confinement de gaz autour d'une partie (14a) du dispositif (14) comprenant la bague de sertissage. Pour améliorer la répétabilité de l'opération de mis en place du dispositif de protection (32), il est prévu un dispositif de guidage (40) comprenant un élément de montage (42) sur la partie (14a) du dispositif de fixation, ainsi qu'un élément (46) de guidage du dispositif de protection (32).

Description

DISPOSITIF DE GUIDAGE DESTINE A ETRE INTERPOSE ENTRE UN DISPOSITIF DE FIXATION DE PIECES D'UN ASSEMBLAGE, ET UN DISPOSITIF DE PROTECTION DU DISPOSITIF DE FIXATION DESCRIPTION DOMAINE TECHNIQUE La présente invention se rapporte au domaine des assemblages de pièces, comprenant au moins un dispositif de fixation équipé d'une bague de sertissage.

L'invention concerne plus particulièrement la mise en place d'un dispositif de protection du dispositif de fixation, contre les risques liés aux impacts de foudre. L'invention s'applique très préférentiellement aux assemblages pour aéronef. ETAT DE LA TECHNIQUE ANTERIEURE La fixation de pièces non métalliques peut s'effectuer avec des dispositifs du type comprenant d'une part un élément de fixation équipé d'une tige avec une tête, et d'autre part une bague de sertissage. A l'aide de tels dispositifs de fixation sertie, les pièces sont enserrées entre la tête et la bague de sertissage afin de réaliser le plaquage de celles-ci.

En particulier pour les applications aéronautiques, il convient de protéger l'assemblage contre les risques liés aux impacts de foudre. En effet, lorsqu'un arc de la foudre impacte la tête de l'élément fixation, il peut être observé un étincelage interne entre la tige de l'élément de fixation et les pièces non métalliques enserrées entre la tête et la bague de sertissage. Cet étincelage correspond au transfert du courant entre le dispositif de fixation et ces mêmes pièces. L'étincelage conduit à un échauffement de l'air dans la zone de l'alésage des pièces, avec pour possible conséquence un dégagement de gaz chauds du côté de la bague de sertissage. Ce phénomène est connu sous l'appellation anglaise « outgassing ».

Pour réduire les risques attachés à un tel dégagement de gaz chauds, il a été prévu, dans l'art antérieur, d'implanter un dispositif de protection recouvrant la partie du dispositif de fixation se situant du côté de la bague de sertissage. Un tel dispositif de protection délimite une cavité de confinement dans laquelle les éventuels gaz chauds expulsés peuvent pénétrer, lors d'un arc de foudre impactant la tête de l'élément de fixation. De ce fait, les gaz chauds peuvent rester confinés dans la cavité, protégeant ainsi les éléments environnants susceptibles d'être sensibles à ces gaz chauds, par exemple des éléments sensibles à la chaleur. Le dispositif de protection prend habituellement la forme d'un ou plusieurs capuchons recouvrant la partie du dispositif de fixation située du côté de la bague de sertissage. Il s'agit généralement des deux capuchons imbriqués l'un dans l'autre, avec une matière d'étanchéité placée dans l'espace séparant ces deux capuchons. En étant appliqué et pressé contre la pièce non métallique recevant la bague de sertissage, le dispositif de protection libère une partie de la matière d'étanchéité qui vient former un joint étanche entre les capuchons et la pièce concernée, autour du dispositif de fixation. La cavité de confinement peut alors être parfaitement étanche, pour une meilleure retenue des gaz chauds. Avec les capuchons recouvrant la partie du dispositif de fixation intégrant la bague de sertissage, le dispositif de protection permet également de limiter les risques d'un éventuel étincelage entre la bague de sertissage et la surface de la pièce non métallique contre laquelle cette bague est en appui et au contact. Ce phénomène, également susceptible d'être provoqué au voisinage de la bague lorsque la tête de l'élément de fixation est impactée par la foudre, est connu sous l'appellation anglaise « thermal sparking ».

Une implantation satisfaisante du dispositif de protection sur l'assemblage requiert avant tout son bon positionnement par rapport au dispositif de fixation qu'il recouvre. En particulier, il est important que toute sa périphérie soit plaquée contre la pièce à fixer, autour du dispositif de fixation. A cet égard, pour assurer un guidage du dispositif de protection lors de sa mise en place autour du dispositif de fixation, il a été envisagé d'utiliser la surface latérale extérieure de la bague de sertissage comme pièce de guidage. Néanmoins, après l'opération de sertissage, la bague présente une géométrie déformée résultant du fluage de matière provoqué par cette même opération de sertissage. Généralement, la déformation observée est générée au niveau de l'extrémité de bague au contact de la pièce à serrer, cette extrémité pouvant prendre la forme d'un bourrelet de sertissage. La bague déformée, bien que conférant un serrage satisfaisant, peut ainsi se révéler inefficace pour assurer le guidage requis du dispositif de protection. Il est d'ailleurs noté que ce risque est accentué lorsqu'une inclinaison existe entre l'axe de cette bague de sertissage et la normale à la surface de la pièce non métallique contre laquelle cette bague est en appui. En effet, dans ces circonstances, le fluage de matière au sein de la bague est plus important durant l'opération de sertissage. Au vu de ce qui précède, la solution actuelle souffre d'un problème de répétabilité de l'opération de mise en place du dispositif de protection. EXPOSÉ DE L'INVENTION L'invention a donc pour but de remédier au moins partiellement aux inconvénients mentionnés ci-dessus, relatifs aux réalisations de l'art antérieur. Pour ce faire, l'invention a tout d'abord pour objet un assemblage comprenant au moins deux pièces non métalliques fixées l'une à l'autre à l'aide d'au moins un système de fixation comprenant : - un dispositif de fixation comportant d'une part un élément de fixation pourvu d'une tête et d'une tige, et d'autre part une bague de sertissage montée sur la tige et agencée au contact de l'une desdites pièces non métalliques ; - un dispositif de protection délimitant une cavité de confinement de gaz autour d'une partie du dispositif de fixation comprenant la bague de sertissage.

Selon l'invention, le système comporte en outre un dispositif de guidage du dispositif de protection, ledit dispositif de guidage comprenant un élément de montage sur ladite partie du dispositif de fixation, ainsi qu'un élément de guidage du dispositif de protection, ledit élément de guidage entourant ladite partie du dispositif de fixation.

L'invention est avantageuse en ce qu'elle rompt avec la technologie existante visant à guider le dispositif de protection avec la bague de sertissage du dispositif de fixation. Elle prévoit en effet l'adjonction d'un dispositif intermédiaire de guidage, monté sur la partie du dispositif de fixation comprenant la bague au contact de l'une des pièces à fixer. De ce fait, le guidage du dispositif de protection est assuré par l'élément de guidage rapporté, et non plus par la bague de sertissage elle-même. Le guidage s'en trouve amélioré, car il n'est plus dépendant de la géométrie de la bague, sujette au fluage de matière lors de son sertissage. Il en découle une meilleure répétabilité de l'opération de mise en place du dispositif de protection autour du dispositif de fixation. L'assemblage selon l'invention comprend de préférence au moins l'une des caractéristiques additionnelles suivantes, considérées isolément ou en combinaison. Le dispositif de guidage comporte de plus un élément de raccordement de l'élément de montage à l'élément de guidage, l'élément de montage présentant un orifice de montage traversé par ladite partie du dispositif de fixation, et l'élément de guidage comporte un orifice de passage de ladite partie du dispositif de fixation. L'élément de raccordement est deformable de manière à autoriser le passage d'une configuration non sollicitée dans laquelle l'élément de guidage est maintenu relativement à l'élément de montage avec l'orifice de passage et l'orifice de montage sensiblement coaxiaux, à une configuration déformée dans laquelle l'élément de guidage est maintenu relativement à l'élément de montage avec un axe de l'orifice de passage incliné par rapport à un axe de l'orifice de montage. L'élément de raccordement deformable est élastique, par exemple un ressort de compression ou un soufflet, ou encore tout autre élément élastique comme un élément en élastomère. Alternativement, l'élément de raccordement peut être deformable plastiquement, par exemple un tube ou un soufflet rigide. L'élément de montage est une bague, présentant de préférence un orifice de montage de forme tronconique.

L'élément de montage est retenu sur ladite partie du dispositif de fixation par friction. Alternativement, il pourrait être retenu par vissage, par exemple sur l'extrémité libre de la tige faisant saillie de la bague de sertissage. L'élément de montage est préférentiellement monté sur la bague de sertissage. L'élément de guidage est une bague, présentant de préférence une surface latérale extérieure cylindrique, de préférence de section circulaire. L'élément de guidage entoure un bourrelet de sertissage de la bague de sertissage.

Le dispositif de protection comporte deux capuchons imbriqués l'un dans l'autre. De préférence, un axe de la bague de sertissage au contact d'une surface de l'une des pièces non métalliques est incliné par rapport à la normale à cette surface. Néanmoins, l'invention ne s'applique pas seulement à ce cas où les pièces à fixer sont dites « inclinées », mais s'applique également au cas où la normale à la surface de la pièce est parallèle ou confondu avec l'axe de la bague de sertissage. L'invention a aussi pour objet un aéronef comprenant au moins un tel assemblage. L'invention a également pour objet un dispositif de guidage pour assemblage tel que décrit ci-dessus, ledit dispositif de guidage comprenant : - un élément de montage destinée à être monté sur ladite partie du dispositif de fixation et présentant un orifice de montage destiné à être traversé par ladite partie du dispositif de fixation ; - un élément de guidage destiné à guider ledit dispositif de protection, ledit élément de guidage comportant un orifice de passage destiné à être traversé par ladite partie du dispositif de fixation ; et - un élément de raccordement de l'élément de montage à l'élément de guidage, ledit élément de raccordement étant deformable de manière à autoriser le passage d'une configuration non sollicitée dans laquelle l'élément de guidage est maintenu relativement à l'élément de montage avec l'orifice de passage et l'orifice de montage sensiblement coaxiaux, à une configuration déformée dans laquelle l'élément de guidage est maintenu relativement à l'élément de montage avec un axe de l'orifice de passage incliné par rapport à un axe de l'orifice de montage. De préférence, l'élément de montage est une bague et l'élément de guidage est également une bague, de préférence rapportées respectivement aux extrémités de l'élément de raccordement. Bien entendu, l'ensemble des autres caractéristiques optionnelles, décrites ci-dessus, sont également applicables à ce dispositif de fixation. Enfin, l'invention a également pour objet un procédé de fabrication d'un assemblage tel que décrit ci-dessus, comprenant les étapes successives suivantes : - montage dudit dispositif de fixation par sertissage de la bague contre l'une desdites pièces non métalliques ; - mise en place dudit dispositif de guidage sur ladite partie du dispositif de fixation comprenant la bague de sertissage ; et - mise en place du dispositif de protection sur les pièces non métalliques de manière à recouvrir ladite partie du dispositif de fixation comprenant la bague de sertissage, la mise en place étant réalisée en guidant le dispositif de protection avec ledit élément de guidage du dispositif de guidage. D'autres avantages et caractéristiques de l'invention apparaîtront dans la description détaillée non limitative ci-dessous. BRÈVE DESCRIPTION DES DESSINS Cette description sera faite au regard des dessins annexés parmi lesquels ; - la figure 1 représente une vue schématique de face d'un aéronef destiné à comprendre un ou plusieurs assemblages selon l'invention ; - la figure 2 représente une vue en coupe d'un assemblage selon un premier mode de réalisation préféré de l'invention ; - les figures 3a et 3b représentent des vues schématisant différentes étapes d'un procédé de fabrication selon l'invention, destiné à l'obtention de l'assemblage montré sur la figure 2; - la figure 4 représente une vue en coupe d'un assemblage selon un second mode de réalisation préféré de l'invention ; - les figures 5a et 5b représentent des vues schématisant différentes étapes d'un procédé de fabrication selon l'invention, destiné à l'obtention de l'assemblage montré sur la figure 4; et - les figures 6a et 6b montrent une alternative de réalisation pour l'élément de raccordement du système de fixation montré sur les figures précédentes, dans deux configurations différentes. EXPOSÉ DÉTAILLÉ DE MODES DE RÉALISATION PRÉFÉRÉS La figure 1 représente un aéronef 1 destiné à intégrer un ou plusieurs assemblages selon l'invention, par exemple au niveau de ses surfaces portantes 2 et/ou au niveau de son fuselage 4. Dans l'invention, il s'agit de l'assemblage d'au moins deux pièces non métalliques l'une à l'autre, par exemple des panneaux ou similaires. Les pièces empilées sont de préférence en matériau composite, réalisées à partir d'un mélange de fibres et d'une résine. De préférence, il est utilisé des fibres de carbone à module intermédiaire « I M » et une résine époxy, éventuellement chargée en nodules de résine thermoplastique. Cette composition affaiblit sensiblement la conductivité électrique des pièces. Il en résulte un besoin de protéger l'assemblage contre des phénomènes particuliers liés à l'impact de la foudre, ces phénomènes étant notamment ceux décrits ci-dessus.

Dans le premier mode de réalisation montré sur la figure 2, l'assemblage 10 comporte deux pièces empilées 6a, 6b en matériau composite. Elles sont fixées l'une à l'autre par plusieurs systèmes de fixation 12, dont seul l'un d'eux a été représenté. Il va être décrit de manière détaillée ci-dessous.

Le système 12 comporte tout d'abord un dispositif de fixation 14 comportant un élément de fixation en forme de goujon 16, également dénommé goujon de rivetage. Ce goujon comprend une tige 18 dont l'extrémité libre est filetée. A l'extrémité opposée, la tige 18 porte une tête 20 en appui sur la surface libre 22 de la pièce 6b. La surface libre est celle opposée à l'interface 24 entre les deux pièces 6a, 6b. De manière analogue, la pièce 6a présente une surface libre 26 opposée à l'interface 24, les deux surfaces libres 22, 26 correspondant aux surfaces d'extrémités opposées de l'empilement des pièces. Au moins localement au niveau du système de fixation 12, ces surfaces 22, 26 sont chacune plane.

Le dispositif de fixation 14 est complété par une bague de sertissage 28, qui est de préférence vissée sur la tige 18 du goujon 16. A l'état serti tel que représenté sur la figure 2, la bague 28 présente à son extrémité un bourrelet de sertissage 30 en appui directement contre la surface libre 26 de la pièce 6a. Il y a donc un contact entre le bourrelet 30 et la surface plane 26. Il est noté que dans le mode de réalisation de la figure 2, aucune rondelle ou similaire n'est interposée entre le bourrelet 30 et la surface plane 26. Il en découle un gain de masse ainsi qu'une simplification du montage, ce dernier pouvant alors est plus facilement automatisé. Réunis, le goujon 16 et la bague 28 forment un dispositif de fixation à sertir du type connu sous l'appellation anglaise « lockbolt ». Il permet d'enserrer les pièces 6a, 6b entre la tête 20 et le bourrelet de sertissage 30. Le goujon 16 et la bague 28 sont de préférence métalliques, par exemple en acier inoxydable. Le système 14 est également équipé d'un dispositif 32 de protection du dispositif 14 contre les risques liés aux impacts de foudre. Le dispositif 32 est plaqué contre la surface libre 26 de la pièce 6a. Il entoure et recouvre toute la partie 14a du dispositif de fixation 14 qui est en saillie à partir de cette surface 26, incluant en particulier la bague 28. Le dispositif 32 délimite en effet une cavité 34 de confinement de gaz autour de la partie 14a, qui intègre, en plus de la bague 28, la portion de la tige 18 en saillie à partir de la surface libre 26. Le dispositif de protection 32 présente une section axiale en forme générale de U, la base du U se situant en regard et à distance de l'extrémité libre de la tige 18, tandis que les branches du U se situent à distance et en regard de la surface latérale extérieure de la bague 28. Le dispositif 32 présente par ailleurs une section transversale sensiblement circulaire, délimitant ainsi une cavité 34 de forme sensiblement cylindrique de section circulaire.

De préférence, le dispositif de protection 32 est réalisé à l'aide de deux capuchons 32a, 32b imbriqués l'un dans l'autre, et coaxiaux. Ils sont non métalliques, par exemple réalisés en matériau polymère. Entre eux deux, il est prévu un espace annulaire comblé par un mastic d'étanchéité 36. Le mastic 36 ou matériau d'étanchéité similaire déborde de l'espace inter-capuchon pour venir former un joint étanche 38 entre la périphérie des capuchons 32a, 32b et la surface 26 de la pièce 6a. Le joint 38, agencé autour de la partie 14a du dispositif 14, et plus précisément dans un plan sensiblement identique à celui du bourrelet de sertissage 30, assure l'étanchéité de la cavité de confinement 34. Celle-ci est donc délimitée conjointement par le capuchon interne 32a, la surface libre 26 de la pièce 6a, et le joint d'étanchéité 38. Lorsqu'un arc de foudre impacte la tête 20, il peut être observé un étincelage interne entre la tige 18 et les pièces non métalliques 6a, 6b. Cet étincelage conduit à un échauffement de l'air dans la zone de l'alésage des pièces, avec pour possible conséquence une expulsion de gaz chauds entre la tige 18 et le bague 28 ou entre le bourrelet 30 et la surface 26. Dans les deux cas, les gaz sont introduits et restent confinés dans la cavité 34, ce qui permet d'assurer la sécurité des éléments environnants. En outre, les capuchons 32a, 32b permettent également de limiter les risques d'un éventuel étincelage entre la bague 28 et la partie adjacente de la surface 26, non recouverte par ces capuchons 32a, 32b.

Il est noté que les capuchons 32a, 32b sont conçus de manière à être mobiles en translation l'un par rapport à l'autre, selon leur axe commun. D'une manière connue qui est reprise dans la présente invention, leur conception est telle que l'enfoncement de l'un dans l'autre conduit à la réduction du volume inter-capuchon. Cette réduction de volume se traduit par une expulsion du mastic prévu initialement dans cet espace, la matière expulsée formant le joint d'étanchéité 38. Pour ce faire, à l'état non monté, il est prévu que le capuchon interne 32a présente une extrémité en saillie par rapport au capuchon externe 32b. Aussi, après le contact de l'extrémité en saillie du capuchon interne 32a sur la surface 26, la poursuite de la pression sur le capuchon externe 32b conduit au déplacement relatif mentionné ci-dessus, provoquant le débordement du mastic désiré. Le système de fixation 12 comporte également un dispositif de guidage 40 du dispositif de protection 32. Le dispositif de guidage comprend tout d'abord un élément de montage en forme de bague 42. La bague 42 définit un orifice de montage 44 qui est préférentiellement de forme tronconique. Cet orifice de montage 44 est traversé par la partie 14a du dispositif de fixation 14. Plus précisément, cet orifice 44 présente une paroi qui est retenue par friction autour de la surface latérale extérieure de la bague 28. La forme tronconique de l'orifice de montage 44 permet à la bague 42 de s'adapter aux éventuelles imperfections géométriques de la surface latérale extérieure de la bague 28, ces imperfections étant susceptibles d'être générées lors de l'opération de sertissage.

Le dispositif 40 comporte aussi un élément de guidage 46 du dispositif de protection 32, cet élément 46 prenant également de préférence la forme d'une bague. Celle-ci est plaquée contre la surface libre 26 de la pièce 6a, en entourant la partie 14a du dispositif de fixation 14. Plus précisément, la bague 46 présente un orifice de passage 48 à travers lequel passe, à distance, la bague 28. En effet, la paroi intérieure de la bague 46 se situe radialement en regard et à distance de bourrelet de sertissage 30, de préférence situé sensiblement dans un même plan parallèle à la surface 26. La bague 46 entoure donc le bourrelet 30 et présente une surface latérale extérieure de préférence cylindrique, et encore plus préférentiellement de section circulaire. Le diamètre de cette surface latérale extérieure de la bague 46 est de préférence supérieur au diamètre extérieur de la bague 42. Cela permet à ladite surface latérale extérieure de la bague 46 de remplir à elle-seule la fonction de guidage du capuchon interne 32a. En effet, à proximité de son ouverture, le capuchon 32a présente une surface interne de guidage 50 de forme complémentaire de celle de la surface latérale extérieure de la bague 46. Aussi, lorsque le dispositif 32 est mis en place sur la pièce 6a en recouvrant la partie 14a du dispositif 14, avant son contact avec la surface 26, il est guidé par la bague 46 qui permet de le centrer par rapport au dispositif de fixation 14. Ce centrage/guidage assure que la périphérie du dispositif de protection 32 soit bien au contact de la surface 26 de la pièce 6a, tout le long de cette même périphérie. Cela permet une bonne répétabilité de l'opération de mise en place du dispositif de protection 32, puisque l'opérateur accomplissant une telle tâche ressent un appui ferme et stable sur la surface 26, provoquant un retour sensitif traduisant un bon positionnement. Des avantages analogues sont obtenus dans le cas d'une éventuelle mise en place automatisée ou semi-automatisée du dispositif 32. De plus, le bon positionnement du dispositif de protection 32 relativement au dispositif de fixation 14 permet non seulement de faciliter sa mise en place sur la pièce 6a, mais également de s'assurer que le joint d'étanchéité 38 sera correctement placé sur la surface 26 de la pièce 6a. Les risques de défaut d'étanchéité de la cavité 34 sont ainsi fortement limités, voire réduits à néant. Pour assurer le plaquage de la bague de guidage 46 contre la surface 26 de la pièce 6a, le dispositif de guidage 40 comporte enfin un élément de raccordement 52 dont une extrémité est solidaire de la bague de montage 42, et dont l'extrémité opposée est solidaire de la bague de centrage 46. L'élément de raccordement est ici un ressort de compression 52. Aussi, en configuration assemblée telle que représentée sur la figure 2, la force de friction retenant la bague de montage 42 sur la bague de sertissage 28 est suffisamment importante pour résister à la force de plaquage développée par le ressort 52 et directement transmise à cette même bague de montage 42. Dans ce premier mode de réalisation préféré, la surface 26 de la pièce 6a présente une normale sensiblement confondue avec l'axe du dispositif de fixation 14.

En d'autres termes, l'axe 18a du goujon 18, l'axe 28a de la bague de sertissage 28, la normale 26a à la surface 26, l'axe 44a de l'orifice de montage 44 et l'axe 48a de l'orifice de passage 48 sont tous confondus. Par conséquent, lors de la mise en place du dispositif intermédiaire de guidage 40 sur la partie 14a du dispositif de fixation, le plaquage de la bague de guidage 46 sur la surface 26 conduit à rapprocher cette bague 46 de la bague 42. Ce rapprochement est autorisé par une compression du ressort 52 qui est uniforme selon sa direction circonférentielle. Durant ce rapprochement, les bagues 42, 46 restent sensiblement parallèles et coaxiales, comme lorsque le ressort 52 n'est pas sollicité, c'est-à-dire à l'état non contraint du dispositif 40. Il est noté que le dispositif de guidage 40 est monté sur le dispositif de fixation 14, sans être soumis aux efforts de serrage des pièces développés par ce même dispositif 14. Les bagues 42, 46 sont de préférence réalisées en matière plastique, fixées aux extrémités du ressort 52. Par exemple, elles sont réalisées par injection directement sur le ressort 52, de façon à ce qu'elles soient solidarisées aux extrémités de ce dernier. Les figures 3a et 3b montrent différentes étapes d'un procédé de fabrication de l'assemblage 10 montré sur la figure 2. Tout d'abord, pour chaque système de fixation 12, le dispositif de fixation 14 du type « lockbolt » est agencé à travers les pièces 6a, 6b à solidariser. Cette étape est visible sur le croquis de gauche de la figure 3a.

Ensuite, pour poursuivre le montage du dispositif de fixation 14, il est réalisé le sertissage de la bague 28, à l'aide d'un outil de sertissage conventionnel 60. Cette phase est représentée sur les trois croquis de droite de la figure 3. Le sertissage provoque l'appui et le serrage du bourrelet 30 contre la surface 26 de la pièce 6a. D'ailleurs, durant le sertissage, le volume de ce bourrelet 30 augmente du fait du fluage de matière provoqué par l'outil 60. C'est ce fluage de matière qui modifie la circularité initiale de la surface latérale extérieure de la bague 28 et de son bourrelet 30. A la fin du sertissage, comme cela est visible sur le croquis de droite de la figure 3a, une extrémité distale de la tige 18 est coupée au niveau d'une gorge 64 arrangée sur la tige, et retirée de sorte que la tige ne fasse saillie de la bague 28 que sur une faible longueur. Il en découle un gain de masse pour l'assemblage. De plus, il est noté que la gorge 64 sert de prise pour l'outil 60. En référence à présent à la figure 3b, il est ensuite procédé à la mise en place du dispositif de guidage 40 sur la bague 28. Pour ce faire, la bague de montage 42 est montée à force autour de la bague 28. En poursuivant la pression sur la bague 42 coulissant le long de la bague de sertissage 28, la bague de guidage 46 devient plaquée sur la surface libre 26 de la pièce 6a, via le ressort de compression 52 qui se comprime sensiblement uniformément selon sa direction circonférentielle. Alternativement, le contact de la bague de guidage 46 sur la surface 26 pourrait être obtenu avant l'introduction de la bague 28 dans l'orifice 44 de la bague de montage 42. Enfin, de retour à la figure 2, le dispositif de protection 32 est mis en place de façon à recouvrir la partie 14a du dispositif 14. Lors de cette mise en place, la surface de guidage 50 du capuchon interne 32a coopère avec la bague 46 de façon à obtenir un centrage satisfaisant du dispositif de protection 32 autour de la partie 14a. Lors de cette mise en place, l'appui sur le capuchon externe 32b peut être maintenu jusqu'à durcissement du mastic en débordement, formant le joint d'étanchéité 38.

Ces étapes sont répétées pour chacun des systèmes de fixation 12 enserrant les pièces 6a, 6b. Comme évoqué ci-dessus, durant la mise en place du dispositif 40 sur la bague de sertissage 28, il se crée un rapprochement des bagues 42, 46 durant lequel celles-ci restent sensiblement parallèles et coaxiales, comme dans l'état nominal non contraint du dispositif 40. Néanmoins, la conception retenue permet avantageusement de s'adapter aux pièces présentant une inclinaison. Un tel exemple est représenté sur la figure 4 correspondant à un assemblage 10 selon un second mode de réalisation préféré de l'invention. Dans ce second mode, les éléments composant le système de fixation 12 sont les mêmes que ceux du premier mode de réalisation décrit ci-dessus. A cet égard, sur les figures, les éléments portant les mêmes références numériques correspondent à des éléments identiques ou similaires. Seule la géométrie des pièces 6a, 6b diffère par rapport à celle du premier mode de réalisation. En particulier, la surface 26 de la pièce 6a est inclinée par rapport à la surface opposée 22 de l'empilement. Ici, l'axe 28a de la bague 28, toujours confondu avec les axes 18a et 44a, est alors incliné d'un angle A par rapport à la normale 26a à la surface 26, cette normale 26a étant toujours confondue avec l'axe 48a de l'orifice de la bague de guidage 46. En d'autres termes, la conception du ressort de compression 52 est telle qu'elle autorise le passage de la configuration non sollicitée dans laquelle la bague de guidage 46 est maintenue relativement à la bague de montage 42 avec l'orifice de passage 48 et l'orifice de montage 44 sensiblement coaxiaux, à une configuration déformée dans laquelle la bague guidage 46 est maintenue relativement à la bague de montage 42 avec l'axe 48a incliné par rapport à l'axe 44a. L'angle A formé entre les deux axes 44a, 48a peut par exemple aller jusqu'à 7°. Le passage d'une configuration à l'autre, qui est réversible en raison du caractère élastique du ressort, est ainsi autorisé par une déformation non uniforme de ce ressort 52 selon sa direction circonférentielle. En référence aux figures 5a et 5b, il est représenté différentes étapes d'un procédé de fabrication de l'assemblage 10 montré sur la figure 4. Les étapes sont les mêmes que celles décrites pour le premier mode de réalisation et ne seront donc pas décrites de façon détaillée. Il est simplement noté que c'est durant la mise en place du dispositif de guidage 40, schématisé que la figure 5a, que le ressort de compression 52 passe de sa configuration non sollicitée à sa configuration déformée permettant d'amener l'axe 48a orthogonalement à la surface 26 de la pièce 6a. Grâce à l'inclinaison de la bague 46 obtenue par déformation non uniforme du ressort 52 sur son pourtour, le guidage ultérieur du dispositif de protection 32 peut être effectué dans la bonne direction, à savoir orthogonalement à la surface 26. Cela permet d'amener la périphérie du dispositif 32 en contact plan avec la surface inclinée 26 de la pièce 6a. La figure 5b représente l'ultime étape de montage de ce dispositif de protection 32 sur la surface 26.

Il est noté que l'utilisation du ressort de compression 52 n'est qu'une solution préférée pour remplir la fonction d'élément de raccordement entre les deux bagues 42, 46. Il présente l'avantage de s'adapter à des surfaces de différentes inclinaisons, et bien entendu à des surfaces non-inclinées. Une seule référence est ainsi requise pour toutes les situations, ce qui facilite la fabrication des assemblages 10.

Néanmoins, d'autres solutions sont également envisageables, à déformation plastique ou élastique, comme un soufflet 52'. Une telle possibilité est représentée sur les figures 6a et 6b, la première figure montrant le soufflet 52' en configuration non sollicitée tandis que la seconde figure montre ce même soufflet en configuration déformée. Dans le cas d'une solution à déformation plastique, cette déformation est observée durant la mise en place du dispositif 40 sur le dispositif de fixation, par l'appui de la bague 46 sur la surface inclinée 26. Cette déformation plastique est alors conservée pendant toute la durée de vie de l'assemblage. Enfin, lorsque le dispositif de guidage 40 est prévu pour s'appliquer uniquement à des pièces 6a, 6b présentant des surfaces non inclinées, la conception peut être simplifiée. Il n'est par exemple pas nécessaire de présenter un élément de raccordement deformable. En outre, les éléments distincts précités du dispositif de guidage 40 peuvent éventuellement, pour certains ou la totalité d'entre eux, être réalisés d'un seul tenant. Par exemple, dans une conception très largement simplifiée, le dispositif de guidage 40 pourrait prendre la forme d'une bague unique dont l'orifice constituerait ledit élément de montage traversé et retenu par la surface latérale extérieure de la bague de sertissage 28, et dont la surface latérale extérieure de la bague unique constituerait ledit élément de guidage permettant de guider le dispositif de protection 32. Cette bague unique pourrait d'ailleurs être montée à tout endroit autour de la partie 14a du dispositif de fixation 14, sans être soumise aux efforts de serrage des pièces développés par ce même dispositif 14. Bien entendu, diverses modifications peuvent être apportées par l'homme du métier à l'invention qui vient d'être décrite, uniquement à titre d'exemples non limitatifs.20

Claims (15)

1. REVENDICATIONS1. Assemblage (10) comprenant au moins deux pièces non métalliques (6a, 6b) fixées l'une à l'autre à l'aide d'au moins un système de fixation (12) comprenant : - un dispositif de fixation (14) comportant d'une part un élément de fixation (16) pourvu d'une tête (20) et d'une tige (18), et d'autre part une bague de sertissage (28) montée sur la tige et agencée au contact de l'une desdites pièces non métalliques (6a, 6b) ; - un dispositif de protection (32) délimitant une cavité (34) de confinement de gaz autour d'une partie (14a) du dispositif de fixation comprenant la bague de sertissage (28), caractérisé en ce que le système (12) comporte en outre un dispositif de guidage (40) du dispositif de protection, ledit dispositif de guidage comprenant un élément de montage (42) sur ladite partie (14a) du dispositif de fixation (14), ainsi qu'un élément (46) de guidage du dispositif de protection (32), ledit élément de guidage entourant ladite partie (14a) du dispositif de fixation.
2. 2. Assemblage selon la revendication 1, caractérisé en ce que le dispositif de guidage (40) comporte de plus un élément (52) de raccordement de l'élément de montage (42) à l'élément de guidage (46), en ce que l'élément de montage (42) présente un orifice de montage (44) traversé par ladite partie (14a) du dispositif de fixation, et en ce que l'élément de guidage (46) comporte un orifice (48) de passage de ladite partie (14a) du dispositif de fixation.
3. 3. Assemblage selon la revendication 2, caractérisé en ce que ledit élément de raccordement (52) est deformable de manière à autoriser le passage d'une configuration non sollicitée dans laquelle l'élément de guidage (46) est maintenu relativement à l'élément de montage (42) avec l'orifice de passage (48) et l'orifice de montage (44) sensiblement coaxiaux, à une configuration déformée dans laquelle l'élément de guidage (46) est maintenu relativement à l'élément de montage (42) avec unaxe (48a) de l'orifice de passage (48) incliné par rapport à un axe (44a) de l'orifice de montage (44).
4. 4. Assemblage selon la revendication 3, caractérisé en ce que ledit élément de raccordement deformable est élastique, par exemple un ressort de compression (52) ou un soufflet (52').
5. 5. Assemblage selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'élément de montage (42) est une bague, présentant de préférence un orifice de montage (44) de forme tronconique.
6. 6. Assemblage selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'élément de montage (42) est retenu par friction sur ladite partie (14a) du dispositif de fixation.
7. 7. Assemblage selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'élément de montage (42) est monté sur la bague de sertissage (28).
8. 8. Assemblage selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'élément de guidage (46) est une bague, présentant de préférence une surface latérale extérieure cylindrique.
9. 9. Assemblage selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'élément de guidage (46) entoure un bourrelet de sertissage (30) de la bague de sertissage (28).
10. 10. Assemblage selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit dispositif de protection (32) comporte deux capuchons (32a, 32b) imbriqués l'un dans l'autre.
11. 11. Assemblage selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'un axe (28a) de la bague de sertissage (28) est incliné par rapport à la normale (26a) à cette surface (26).
12. 12. Aéronef (1) comprenant au moins un assemblage (10) selon l'une quelconque des revendications précédentes.
13. 13. Dispositif de guidage (40) pour assemblage (10) selon l'une quelconque des revendications 1 à 11, ledit dispositif de guidage comprenant : - un élément de montage (42) destinée à être monté sur ladite partie (14a) du dispositif de fixation et présentant un orifice de montage (44) destiné à être traversé par ladite partie (14a) du dispositif de fixation ; - un élément de guidage (46) destiné à guider ledit dispositif de protection (32), ledit élément de guidage comportant un orifice de passage (48) destiné à être traversé par ladite partie (14a) du dispositif de fixation ; et - un élément (52) de raccordement de l'élément de montage (42) à l'élément de guidage (46), ledit élément de raccordement étant deformable de manière à autoriser le passage d'une configuration non sollicitée dans laquelle l'élément de guidage (46) est maintenu relativement à l'élément de montage (42) avec l'orifice de passage (48) et l'orifice de montage (44) sensiblement coaxiaux, à une configuration déformée dans laquelle l'élément de guidage (46) est maintenu relativement à l'élément de montage (42) avec un axe (48a) de l'orifice de passage (48) incliné par rapport à un axe (44a) de l'orifice de montage (44).
14. 14. Dispositif de guidage selon la revendication 13, caractérisé en ce que l'élément de montage (42) est une bague et en ce que l'élément de guidage (46) est également une bague, de préférence rapportées respectivement aux extrémités de l'élément de raccordement (52).30
15. 15. Procédé de fabrication d'un assemblage (10) selon l'une quelconque des revendications 1 à 11, caractérisé en ce qu'il comprend les étapes successives suivantes : - montage dudit dispositif de fixation (14) par sertissage de la bague (28) contre l'une desdites pièces non métalliques (6a, 6b) ; - mise en place dudit dispositif de guidage (40) sur ladite partie (14a) du dispositif de fixation comprenant la bague de sertissage (28) ; et - mise en place du dispositif de protection (32) sur les pièces non métalliques (6a, 6b) de manière à recouvrir ladite partie (14a) du dispositif de fixation comprenant la bague de sertissage (28), la mise en place étant réalisée en guidant le dispositif de protection (32) avec ledit élément de guidage (46) du dispositif de guidage (40).15