FR2767733A1 - Affuteuse pour lames de scies a ruban - Google Patents

Abstract

Appareil servant à affûter les lames de scies à ruban, caractérisé en ce que cet appareil comporte : - un dispositif, situé en amont de la zone d'affûtage, servant à repérer une dent arbitrairement choisie sur la lame (1), et- un ordinateur muni d'un logiciel agencé pour enregistrer des signaux provenant du dit dispositif de repérage, et capable de contrôler les mouvements interpolés de la lame (1) le long d'un axe et de la meule (2) le long d'un autre axe, de manière à ce que l'on puisse appliquer dent après dent le pas et le profil de denture souhaités.Applications à l'affûtage des dentures régulières et des dentures groupées.

Description

La présente invention concerne l'affûtage des lames de scies à ruban.

Dans les affûteuses actuelles, la dent à affûter est positionnée devant la meule au moyen d'un poussoir, qui va se placer derrière la dent à affûter pour ensuite la pousser, ce qui fait également avancer la scie sur son support. Le mouvement du poussoir et celui de la meule sont synchronisés généralement par un système de cames, l'affûtage se faisant ainsi "en continu".

Ce système de positionnement, malheureusement, ne conserve pas sa précision originale au cours du temps, du fait de l'usure progressive des articulations. On observe alors des irrégularités dans le pas de la denture et dans le profil des dents en sortie d'affûteuse, ce qui cause en cours d'utilisation de la scie une usure irrégulière, particulièrement dans le cas de denture "écrasée" ou "stellitée", d'où un "sciage rayé
D'autres problèmes ont pour origine les irrégularités inévitables du pas de la denture à affûter. Celles-ci peuvent être associées par exemple à des déformations de la scie en cours de travail ou dues à la préparation du corps de lame (tensionnage, dressage du dos), ou encore à un changement de longueur consécutif à une réparation telle qu'une soudure après cassure. Le système par poussoir n'est pas capable de prendre en compte ces irrégularités, puisque le réglage des cames contrôlant le mouvement du poussoir et de la meule est fixé une fois pour toutes pour la scie à affûter, sur la base du pas et du profil choisis pour la denture. Quand, occasionnellement, un pas plus court que prévu se présente, il faut plus de temps au poussoir pour venir (par derrière, rappelons-le) au contact de la deuxième dent, et pendant ce temps la meule est en attente dans le fond entre les deux dents ; la meule y stationne donc plus longtemps que prévu, produisant un échauffement qui peut provoquer des cassures du corps de la lame. Ce problème est particulièrement aigu quand il manque une dent à la lame à affûter, du fait d'une cassure de dent lors de l'utilisation de la scie.

De plus, il est clair que les irrégularités du pas de la denture à affûter entraînent aussi des irrégularités dans le profil des dents lors de l'affûtage. La déformation infligée alors à certaines dents peut éventuellement empêcher que l'on puisse, si on le souhaite, ensuite écraser ces dents (ceci particulièrement dans le cas des profils dits "à copeaux projetés").

Enfin, dans le cas des scies à dentures volontairement irrégulières, telles que les dentures groupées à pas variable, le système à cames et poussoir est évidemment totalement inadéquat. Pour pouvoir tenir compte de la variabilité du pas, on utilise dans les affûteuses les plus récentes (dites "à commande numérique") une commande par ordinateur du mouvement de la meule le long de deux axes interpolés, en remplacement du système de cames. Toutefois, comme l'avance est toujours actionnée par un poussoir, les problèmes mentionnés ci-dessus, et qui sont liés aux irrégularités de la denture par rapport au pas théorique, sont encore présents dans ce type de machines ; en particulier, on ne dispose là d'aucun moyen pour régulariser le pas de la denture.

La présente invention résout complètement ces problèmes en permettant la mesure de la longueur exacte du ruban, au moyen d'un dispositif de repérage situé en amont de la zone d'affûtage ; cette valeur est alors enregistrée par un programme d'ordinateur qui va commander les mouvements interpolés de la meule selon un axe, et de la scie selon un autre. Plus précisément, l'avance de la scie est assurée par un mécanisme d'entraînement classique travaillant "en continu" et dont le moteur est asservi à l'ordinateur. Quant au poussoir des affûteuses selon l'art antérieur, il est purement et simplement supprimé.

Grâce à ces dispositions, on peut affûter avec précision des lames de scie de largeur quelconque, de pas de denture quelconque, de forme de denture quelconque, divisée régulièrement ou irrégulièrement (c'est-à-dire à pas constant ou variable), et donc répondre à n'importe quel impératif technique.

Ce procédé d'affûtage comprend une gestion informatisée, qui lui confère des possibilités d'utilisation allant bien au-delà de l'art antérieur. On enregistre en effet dans les paramètres du logiciel le nombre de dents, et le profil de denture souhaité, ainsi que les tolérances requises. Il est alors facile de régulariser la denture, sur la base du pas calculé en fonction de la longueur totale exacte de la lame. Le profil des dents peut être choisi à volonté, même dans le cas d'une denture irrégulière. Enfin, si une dent manque par suite de cassure préalable, l'affûtage de la lame n'en est nullement affecté, cette situation étant traitée par le logiciel sur la base des paramètres et tolérances enregistrés.

De préférence, l'affûtage est lubrifié et les limailles sont filtrées de façon connue.

D'autres avantages, buts et caractéristiques de l'invention ressortiront de la description ci-dessous du mode de réalisation préféré de l'invention, ladite description s'appuyant sur les dessins annexés, dans lesquels
- la figure 1 est une vue en plan de l'ensemble de
l'appareil en train d'affûter une lame de scie à ruban,
- la figure 2 est une vue en élévation du système
représenté sur la figure 1.

Les figures montrent une portion de lame de scie à ruban 1 avançant le long de l'axe horizontal X en face d'une meule circulaire 2, dont l'axe de rotation est représenté en tiretés. Le ruban dans son ensemble est préférablement disposé verticalement au-dessus de la zone d'affûtage, de sorte que la partie inférieure du ruban se présente à plat devant la meule. Dans cette zone d'affûtage, le dos de lame vient en appui sur des butées 3, 3', 3' ' , ajustables manuellement pour satisfaire à toute largeur de lame, le bon positionnement par rapport à la meule étant assuré par des butées de denture 4, 4'. La tête porte-meule (non représentée) est montée sur une table 12 dont le mouvement le long de l'axe horizontal Y est actionné par un moteur 7 (pas à pas ou à courant continu) commandé par l'ordinateur (non représenté); cette table peut être par exemple du type à galets croisés montés sur vis à billes précontraintes.

L'entraînement de la scie est effectué de façon connue au moyen de galets 8, 9 en pression sur le ruban, l'un de ces galets étant actionné par un moteur 13. Des rouleaux de guidage 10, 10', 11, 11' assurent le bon maintien de la lame.

L'important ici est de maintenir fermement la lame tout en empêchant au maximum les vibrations, sans requérir pour autant de contact avec la denture, et sans abîmer l'avoyage.

Le dispositif de repérage des dents représenté schématiquement sur les figures est un système de lecture optique, situé en amont de la zone d'affûtage, la distance entre les deux étant enregistrée dans le programme de l'ordinateur. Ce dispositif est constitué de façon connue par une source lumineuse, par une pastille réfléchissante adhérant à la lame et réfléchissant le rayon lumineux émanant de ladite source quand la pastille passe juste devant la source, et par un capteur (par exemple une cellule photoélectrique) agencé pour envoyer un signal à l'ordinateur à l'instant où le rayon est réfléchi vers le capteur par la pastille. La source et le capteur lumineux sont fixés sur un support coulissant par rapport au bâti pour pouvoir s'adapter à toute largeur de lame et de denture.

Le procédé d'affûtage selon l'invention est le suivant: on choisit tout d'abord une dent particulière qui servira de "point initial pièce", c'est-à-dire de repère global pour le ruban. On fait ensuite défiler le ruban sur un tour complet (jusqu'au retour du point initial pièce devant le rayon lumineux) sans affûter la lame, de façon à mesurer sa longueur totale exacte. Le logiciel calcule alors le pas de denture exact requis compte tenu du nombre de dents, ou groupes de dents dans le cas du pas variable. I1 ne reste plus qu'à mettre en oeuvre le cycle d'affûtage, où le pas ainsi calculé est appliqué uniformément à partir du point initial pièce.

Le mode de réalisation préféré de l'invention décrit ci-dessus a été présenté en tant qu'exemple illustrant les principes de la présente invention, mais il est bien clair que l'homme de l'art pourra s'en servir pour réaliser d'autres variantes d'affûteuses sans pour autant sortir de l'invention. Par exemple, le système d'entraînement à galets peut être remplacé par un système "d'avance-barres" (utilisant deux presseurs qui se déplacent à l'aide de vérins à serrage pneumatique actionnés par le moteur).

Claims (5)

1. - un ordinateur muni d'un logiciel agencé pour enregistrer des signaux provenant du dit dispositif de repérage, et capable de contrôler les mouvements interpolés de la lame (1) le long d'un axe et de la meule (2) le long d'un autre axe, de manière à ce que l'on puisse appliquer dent après dent le pas et le profil de denture souhaités.

   - un dispositif, situé en amont de la zone d'affûtage, servant à repérer une dent arbitrairement choisie sur la lame (1), et

   REVENDICATIONS 1. Appareil servant à affûter les lames de scies à ruban, incluant un support (3, 4) de lame (1) ainsi qu'un dispositif de maintien (10, 11) et d'avance de la denture, et une meule (2) agencée pour affûter les dents de la lame (1), caractérisé en ce que cet appareil comporte en plus
2. 2. Appareil selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit dispositif de repérage est constitué par une pastille réfléchissante adhérant à ladite dent arbitrairement choisie, et par un système optique (5, 6) fixé sur un support coulissant par rapport au bâti pour pouvoir s'adapter à toute largeur de lame et de denture.
3. 3. Appareil selon la revendication 1 ou la revendication 2, caractérisé en ce que l'entraînement de la lame (1) est effectué au moyen de galets (8, 9) pressant sur le ruban.
4. 4. Appareil selon la revendication 1 ou la revendication 2, caractérisé en ce que l'entraînement de la lame (1) est effectué au moyen d'un système d'avance-barres.
5. 5. Procédé pour la mise en oeuvre d'un appareil servant à affûter les lames de scies à ruban selon les revendications 1 à 4, caractérisé en ce que les mouvements interpolés de la lame (1) le long d'un axe et de la meule d'affûtage (2) le long d'un autre axe sont commandés par un ordinateur, ce dernier mettant à exécution un logiciel spécialisé qui est programmé pour appliquer uniformément les paramètres de nombre de dents ou groupes de dents et de profil de denture souhaités, et pour enregistrer la valeur exacte de la longueur totale du ruban, laquelle est mesurée par un dispositif de repérage en faisant avancer la scie sur un tour complet préalablement au cycle d'affûtage.