FR2745369A1 - Dispositif d'aeration de secours pour un batiment - Google Patents

Abstract

Dispositif d'aération de secours pour un bâtiment, notamment d'élevage (1), qui est équipé d'un système de ventilation dynamique (110, 120) et comprend un faîtage (2) présentant une ouverture (200) qui est normalement obturée de manière parfaitement étanche par un élément de faîtage (21) lorsque le système de ventilation dynamique fonctionne; ce dispositif est remarquable en ce que l'élément de faîtage (21) est mobile et est susceptible de se dégager de ladite ouverture (200) pour autoriser l'évacuation de l'air de l'intérieur vers l'extérieur du bâtiment, des moyens de commande automatiques assurant le déplacement (k1 ) de l'élément de faîtage (21) dans sa position de dégagement par suite de l'arrêt dudit système de ventilation dynamique. Equipement de sécurité pour le renouvellement d'air dans les bâtiments.

Description

DISPOSITIF D'AERATION DE SECOURS
POUR UN BATIMENT
La présente invention concerne un dispositif d' aération de secours pour un bâtiment, notamment - mais non exclusivement - pour un bâtiment d'élevage, et plus particulièrement pour un bâtiment équipé d'un système de ventilation dynamique.

Les systèmes de ventilation dynamique sont adaptés pour aspirer régulièrement, et de manière contrôlée, de l'air frais à l'intérieur du bâtiment et pour en évacuer l'air vicié.

Dans un mode de ventilation relativement usuel, l'entrée d'air se fait par des ouvertures prévues dans l'une des deux parois latérales du bâtiment, ces ouvertures étant équipées de volets pivotants, dont l'ouverture est réglable.

La sortie de l'air se fait au moyen de ventilateurs disposés dans la paroi latérale opposée, aspirant l'air de l'intérieur vers l'extérieur.

Le degré d'ouverture des volets et/ou la vitesse des ventilateurs assurant l'extraction sont pilotés par une centrale de contrôle en fonction de divers paramètres tels que, notamment, la température de 1' air en certains points de 1' enceinte d'élevage.

Un système de ce genre est décrit par exemple dans le document
US-A- 3 352 225 (voir figure 2 de ce document).

Dans un autre système de ventilation connu, L'entrée d'air se fait par les deux parois latérales du bâtiment, et sa sortie par des cheminées de ventilation équipées de ventilateurs.

Dans un autre système, l'entrée d'air se fait par l'un des pignons - ou par les deux pignons - du bâtiment, tandis que la sortie d'air se fait au moyen de ventilateurs situés soit dans le pignon opposé, soit au centre du bâtiment.

Ce genre d'installation donne normalement toute satisfaction, à condition que le système fonctionne correctement.

Cependant, en cas d'arrêt du système de ventilation, dû par exemple à une panne de courant entraînant l'arrêt des ventilateurs électriques, la ventilation cesse et peut conduire à 1' asphyxie rapide des animaux se trouvant dans le bâtiment.

C'est pourquoi, I'objectif de l'invention - qui est applicable aux divers types de système de ventilation dynamique ci-dessus mentionnés - est de résoudre ce problème en proposant un dispositif d'aération de secours permettant, tout en mettant en oeuvre des moyens simples, de réaliser automatiquement une ventilation acceptable du bâtiment en cas de défection du système de ventilation dynamique de service.

L'état de la technique en la matière peut être illustré par le document
FR-A-2 380 505, qui enseigne le principe général d'une aération de secours, par suite de l'apport d'une masse de liquide dans un récipient suspendu formant contrepoids en cas de panne, notamment de manque de courant électrique dans le réseau.

Cependant, ce système connu est simplement adapté pour provoquer l'ouverture automatique d'un volet d'admission d'air, ce qui est très insuffisant pour obtenir une aération convenable du bâtiment.

On connaît par ailleurs - notamment par les documents EP-A-0 103 559 et
CH-A-309 858 - des bâtiments équipés d'un élément de faîtage mobile aptes à se soulever par l'intermédiaire de biellettes articulées commandées par un câble, pour permettre l'admission d'un débit plus ou moins important d'air à l'intérieur du bâtiment.

Cependant, ces systèmes connus permettent un réglage du débit de la ventilation de service. il ne constitue pas des dispositifs d'aération de secours.

L'objectif mentionné plus haut est atteint, conformément à la présente invention, grâce au fait que le dispositif d'aération de secours proposé est destiné à un bâtiment comprenant un faîtage qui présente une ouverture normalement obturée de manière parfaitement étanche par un élément de faîtage lorsque le système de ventilation dynamique fonctionne ; le dispositif est remarquable en ce que ledit élément de faîtage est mobile et est susceptible de se dégager de ladite ouverture pour autoriser l'évacuation de l'air de l'intérieur vers l'extérieur du bâtiment, des moyens de commande automatiques assurant le déplacement de l'élément de faîtage dans sa position de dégagement par suite de l'arrêt dudit système de ventilation dynamique.

Par ailleurs, selon un certain nombre de caractéristiques additionnelles, non limitatives de l'invention:
- ledit élément de faîtage mobile consiste en une plaque horizontale mobile de haut en bas dans le sens de son dégagement par rapport à l'ouverture, et qui s'étend sur toute la longueur - ou sensiblement sur toute la longueur - du bâtiment;
- ledit élément de faîtage mobile est suspendu de manière articulée à une série de plaques pivotantes disposées le long du faîtage et parallèles les unes aux autres, articulées autours d'axes transversaux horizontaux portés par les pannes de toiture, l'ensemble formant une structure à parallélogrammes déformables;
- lesdites plaques pivotantes sont articulées aux pannes en leur zone médiane, tandis qu'elles supportent en partie haute, également de manière articulée, une faîtière mobile;
- l'ensemble des plaques pivotantes sont articulées sur une barre de liaison axialement mobile;
- lesdits moyens de commande retiennent normalement ladite barre de liaison en position reculée dans laquelle lesdites plaques pivotantes sont inclinées par rapport à l'horizontale, tandis que lorsque cesse cette retenue, l'élément de faîtage descend sous l'effet de son propre poids, lesdites plaques pivotantes se plaçant alors en position sensiblement verticale;
- lesdits moyens de commande comprennent un vérin agissant sur ladite barre de liaison par l'intermédiaire d'un câble de traction et piloté par une électrovanne asservie à une centrale de contrôle de la ventilation de service.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront de la description et des dessins annexés qui en représentent, à simple titre d'exemple, un mode de réalisation préféré.

- la figure 1 est une vue schématique, en coupe transversale, d'un bâtiment d'élevage équipé d'un dispositif conforme à l'invention, dont l'élément de faîtage est en position de fermeture;
- la figure 2 est une vue similaire à la figure l, illustrant une situation dans laquelle cet élément est en position d'ouverture;
- la figure 3 est un détail en coupe transversale, de la partie de faîtee du bâtiment, le dispositif selon l'invention étant enlevé
- la figure 4 représente en perspective une plaque pivotante et sa barre de commande;
- les figures 5 et 6 sont des vues schématiques, en coupe transversale, du dispositif, respectivement en position d'obturation et de dégagement de l'ouverture prévue dans le faîtage;
- les figures 7 et 8 sont des vues de côté, en coupe longitudinale, du dispositif, respectivement en position de dégagement et d'obturation de l'ouverture;
- les figures 9 et 10 sont des schémas représentant les moyens de commande du dispositif, celui-ci étant respectivement en position inactive (obturation de l'ouverture) et en position active d'aération (ouverture de faîtage dégagée);
- la figure il représente, en coupe transversale, un bord latéral de l'élément de faîtage mobile, garni d' un joint d'étanchéité.

Le bâtiment d'élevage représenté sur les figures l et 2, en coupe transversale, est un bâtiment d'élevage classique, pouvant recevoir différents animaux tels que par exemple des porcs, des bovins ou des volailles.

Sur la figure, on a désigné par la référence 10 le fond de l'enceinte d'élevage, qui est par exemple un caillebotis.

Les références 11 et 12 désignent les deux parois latérales opposées du bâtiment.

La référence 13 se rapporte à la toiture, laquelle a la forme usuelle d'un dièdre dont le faîte est désigné par la référence 2.

Ce bâtiment est équipé d'un système de ventilation dynamique de type traditionnel, composé d'ouvertures permettant l'entrée de l'air à travers l'une des parois latérales, en l'occurrence la paroi 11, et de dispositifs d'extraction placés dans la paroi opposée, en l'occurrence la paroi 12.

L'ouverture d'entrée d'air dans la paroi 1 1 est protégée des vents, toujours de manière bien connue, par une jupe 111, et le débit d'entrée d'air est contrôlé, au niveau de chaque ouverture, par un volet (ou clapet) pivotant 110.

Dans la paroi opposée 12, sont intégrés un ensemble de ventilateurs 120 entraînés en rotation par des moteurs électriques appropriés.

Le flux d'air transversal rentrant dans le bâtiment à travers les ouvertures de la paroi 11, et le quittant au moyen des ventilateurs d'extraction 120, a une trajectoire à boucles, symbolisée par la ligne F sur la figure 1.

Pour que ce flux d'air soit régulier, il est essentiel que le bâtiment soit parfaitement étanche sur l'ensemble de sa surface intérieure, à l'exception, bien entendu, des entrées d'air par les trappes 110 et des sorties d'air par les ventilateurs 120.

il est important également que cette surface intérieure soit continue, exempte de décrochements ou autres irrégularités importantes, qui seraient susceptibles d'engendrer des tourbillons.

En effet, toutes arrivée ou sortie d'air intempestives risqueraient de perturber l'écoulement normal du flux d'air parcourant l'intérieur de l'enceinte d'élevage, qui apporte aux animaux l'oxygène nécessaire et élimine l'air vicié, chargé de gaz carbonique.

Ceci est particulièrement vrai au niveau du faîte, où un défaut d'étanchéité ou de continuité provoque un tourbillonnement de l'air notamment à l'aplomb du faîtage, ce qui entraîne une ventilation irrégulière, non homogène, à l'intérieur de l'enceinte 100.

Comme déjà dit dans le préambule de la présente description, des moyens de contrôle qui sont programmés en fonction de certaines données telles que l'espèce et la densité des animaux concernés, et la saison, et sont asservis à des paramètres tels que la température extérieure et/ou intérieure, voire au degré d'hygrométrie, permettent de réguler convenablement le débit de flux d'air mis en oeuvre dans le bâtiment.

On comprend aisément que, dès que le système de ventilation dynamique qui vient d'être succinctement décrit ne fonctionne plus, ou fonctionne mal, il va de poser un problème d'asphyxie des animaux se trouvant dans l'enceinte, qui peut en entraîner la mort dans un délai très court.

En effet, en raison même de l'étanchéité du bâtiment, qui est souhaitable pour le fonctionnement normal, les seules zones de passage d'air sont constituées par les trappes 110 (qui, du reste, sont plus ou moins fermées), ce qui ne suffit pas pour oxygéner correctement les animaux.

A cet égard, on notera que dans certains types de systèmes de ventilation dynamique, et en particulier celui illustré sur les figures 1 et 2, les sorties d'air des ventilateurs sont automatiquement fermées par des volets lorsque les ventilateurs sont à l'arrêt. L'air ne peut donc pas circuler à ce niveau en cas de panne des ventilateurs.

Le principe à la base de l' invention est illustré à la figure 2.

Comme on le verra plus en détail dans la description qui suit, le faîtage 2 va assurer une aération de secours qui va se mettre en oeuvre automatiquement dès l'arrêt du système de ventilation de service.

Pour cela, le faîtage 2 présente, sur toute la longueur de bâtiment (perpendiculairement aux figures 1 et 2) une ouverture - en l'occurrence une fente longitudinale, référencée 200.

Cette ouverture, de section de passage relativement étendue, est normalement obturée, de manière étanche, par un élément de faîtage mobile 21 qui, en situation normale (figure 1) obture de manière étanche la surface interne de la toiture, dans le prolongement des faces internes du dièdre de toiture, sans qu'il y ait de décrochement à ce niveau (mais seulement un angle).

Comme on le verra plus loin, il s'agit d'une plaque horizontale rectangulaire, s'étendant sur toute la longueur de bâtiment, et qui est mobile en direction longitudinale.

Comme on le verra également plus loin, le dispositif d'aération de secours comprend également un second élément de faîtage mobile, en forme de dièdre, qui vient dans le prolongement de la surface extérieure de la toiture en position fermée (figure 1).

Lors de la mise en oeuvre automatique du dispositif de secours, l'élément 21 descend - comme illustré par la flèche k1 à la figure 2 - dégageant l'ouverture 200, tandis que l'élément 20 se soulève, comme illustré par la flèche ko.

L'air peut alors s'échapper par l'ouverture 200, comme cela est illustré par les flèches F' sur la figure 2.

On obtient ainsi un phénomène d'aération statique, l'air chaud du bâtiment ayant tendance à s'élever puis à quitter l'enceinte 100 à travers l'ouverture 200, tout en aspirant automatiquement de l'air frais par la trappe 110.

On obtient ainsi une aération convenable, qui permet de prolonger la vie des animaux pendant un délai assez long pour qu'on puisse envisager, dans l'intervalle, des solutions au problème, notamment par réparation du système de ventilation dynamique défectueux.

Avec certains systèmes de ventilation, qui autorisent un débit d'entrée d'air naturel trop limité dans le bâtiment lorsqu'ils sont arrêtés, il est possible de prévoir d'adjoindre au dispositif, par exemple dans les parois latérales du bâtiment, des trappes additionnelles dont l'ouverture se fait en même temps que l'ouverture du faîtage, par les mêmes moyens de commande que ceux qui assurent le déplacement de l'élément de faîtage, ou par des moyens spécifiques asservis à ces moyens.

Des trappes additionnelles, s'ouvrant en même temps que l'élément 21, sont représentées et référencées 112, dans l'exemple illustré à la figure 2. Elles favorisent l'aération de l'enceinte 100 en augmentant la section d'entrée d'air.

En référence aux figures 3 à 11, nous allons maintenant décrire un mode de réalisation possible de ce dispositif de secours.

A la figure 3, on représenté le faîte de la toiture, laquelle comprend une charpente formée d'arbalétriers 3, constitués par exemple par des poutres métalliques de section en forme de I - et des pannes constituées par des poutres en bois de section rectangulaire, référencées 4.

Les ouvertures 200 sont délimitées par les arbalétriers 3 et les pannes 4.

De manière usuelle, la toiture comprend une sous-face 5 formée d'un isolant, par exemple en matériau synthétique mousse, et d'une couche supérieure 6, par exemple sous forme de plaque ondulée en fibro-ciment.

Au niveau des pannes 4, la sous-face 5 est garnie, de chaque côté de l'ouverture 200, d'une cornière 50 ; de la même manière la couche supérieure 6 est garnie d' une cornière 60.

Comme on le voit sur la figure 3, ainsi que sur les figures 5 et 6, la cornière 50 présente une partie médiane verticale, s'inscrivant contre la face interne de l'ouverture 200, qui se prolonge par un rebord interne horizontal 51.

De manière similaire, la cornière 60 présente, au-dessus de l'ouverture 200, une partie verticale qui est pourvue d'un rebord 61 rabattu vers l'intérieur, mais dirigé obliquement vers l'intérieur et vers le haut, avec une inclinaison un peu plus accentuée que celle de la toiture.

Le dispositif de secours faisant l'objet de l'invention, est destiné à être monté à l'intérieur de cette ouverture 200, contre les pannes 4.

Ce dispositif comprend une série de plaques en tôle galvanisée 7, dont l'une est représentée en perspective à la figure 4.

Chaque plaque 7 a une forme générale rectangulaire. Elle comprend une partie principale 70 ayant des rives latérales 71 rabattues à angle droit, et présentant à sa partie haute une large échancrure rectangulaire 72 et en partie basse, en région centrale, une échancrure en forme de découpe 73 également rectangulaire, mais de plus petite dimension.

A titre indicatif, la plaque 7 a une longueur "L" de l'ordre de 900 mm, et une largeur I de l'ordre de 410 mm. Les rives rabattues - ou ailes - 71 ont une largeur de 50 mm environ.

Dans sa région centrale, la plaque 7 porte un tube transversal, de section carrée, 700 qui traverse, par ses portions d'extrémité, des ouvertures de forme correspondante ménagées dans les ailes 71.

Comme on le verra plus loin, ce tube 700, dont l'axe est référencé x-x' sur la figure 4, sert au montage articulé de la plaque 7 sur les pannes 4.

A la partie basse de la plaque, au niveau de la découpe 73, est fixée une patte en "L" 75, qui sert de pièce d'articulation de la plaque sur une barre de commande 8.

Il s'agit d'une tige plate métallique, dont la grande face est verticale, et qui est articulée par un axe transversal 80 à la partie inférieure de la plaque 7.

Dans les extrémités haute et basse des deux ailes latérales 71 sont prévues des paires de trous alignés 710, respectivement 711, qui - comme on le verra plus loin servent à l'articulation à ladite plaque 7 des éléments de faîtage mobiles, respectivement haut 20 et bas 21.

Comme le montrent les figures 5 et 6, les extrémités de l'axe 700 sont supportées par des pièces 40 fixées à l'intérieur de l'ouverture 200, en l'occurrence contre les faces verticales internes des pannes 4.

Les pièces 40, qui sont par exemple fixées par vis aux pannes 4, possèdent chacune un téton cylindrique transversal et horizontal pénétrant chacune avec un faible jeu àl' intérieur de l'extrémité correspondante de l'axe tubulaire 700.

La plaque 7 et l'axe 700 peuvent donc pivoter librement autour de ces tétons, c'est-à-dire autour d'un axe horizontal transversale x-x'.

L'élément de faîtage supérieur 20 est, par exemple, en polyester.

Il s'agit d'une plaque de faible épaisseur relativement légère, ayant la forme générale d'un dièdre, d'angle au sommet identique ou voisin de celui de la toiture.

Elle présente des rebords latéraux 202, rabattus vers le bas, suivant une inclinaison plus grande que le reste de l'élément.

Comme on le voit à la figure 5, chaque bordure 202 vient recouvnr lorsque l'élément 20 est abaissé - la partie 61 de la cornière correspondante 60, de manière à assurer une bonne protection du faîtage à l'eau et au vent.

Sous la pièce 20 sont fixées des cornières métalliques 201, qui portent les axes d'articulation pénétrant dans les trous 710 précités, prévus dans la plaque 7.

Ces cornières contribuent aussi à la rigidification de l'élément 20.

Les axes d'articulation de ce dernier sur les plaques 7 ont été référencés 701.

De manière similaire, des pattes en "L" 210 sont fixées sur la face supérieure de l'élément inférieur 21, au voisinage de ses bords latéraux ; ces pattes servent au montage articulé de l'élément 21 sur chacune des plaques 7, les axes d'articulation étant référencés 702.

L'élément 21, comme représentée à la figure 11, est une plaque qui est composée d'un matériau isolant 212 - du genre matériau mousse - tel que le polyuréthane par exemple - inséré dans un cadre métallique 211, par exemple en tôle galvanisée.

L'épaisseur de la plaque 21 correspond sensiblement à la hauteur de la partie verticale de la cornière 50, si bien qu'en position relevée, la plaque 21 vient s'appliquer intimement par sa zone de bordure, contre la partie fixe 51.

De préférence, la plaque 21 est munie à ce niveau, sur chacun des ces bords, d'un joint d'étanchéité 213 qui vient s'écraser contre la partie 51 lorsque la plaque 21 se soulève, de manière à assurer une étanchéité parfaite (lorsque l'ouverture 200 se trouve obturée par la plaque 21).

Il va de soi que, les bâtiments d'élevage concernés pouvant atteindre de grandes longueurs, les éléments 20 et 21 ne sont pas formés d'une seule pièce.

A titre indicatif, l'élément supérieur 20 peut être constitué de tronçons d'une longueur de l'ordre de 4 mètres, qui sont fixés bout à bout les uns aux autres, avec un certain recouvrement en extrémité.

De la même manière, la plaque 21 peut être constituée de tronçons de plaque ayant chacun une longueur de l'ordre de 4 mètres qui sont fixés bout à bout.

A titre indicatif, l'élément 21 a une largeur de l'ordre de 500 millimètres et une hauteur de l'ordre de 30 à 60 millimètres. Il est relativement lourd.

Les différentes plaques pivotantes 7 sont espacées régulièrement tout le long du toit, par exemple tout les deux mètres.

Elles sont reliées les unes aux autres, via des liaisons articulées, par la barre longitudinale 8, comme cela est visible plus particulièrement sur les figures 7 et 8.

Ces figures permettent de comprendre également que la présence des arbalétriers 3 (qui traversent la fente 200 transversalement) ne gêne pas les déplacements des éléments 20 et 21, qui se situent respectivement au-dessus et en dessous du niveau supérieur des arbalétriers.

A la comparaison des figures 7 et 8, on comprend que si on exerce sur la barre 8 une traction longitudinale vers l'une des extrémités du bâtiment, en l'occurrence l'extrémité qui correspond à la gauche de la figure 8, comme symbolisé par la flèche f1, on fait pivoter la série de plaque 7 suivant f2, ce qui assure simultanément l'abaissement de la partie 20 et le soulèvement de la partie 21, laquelle vient obturer de manière parfaitement étanche la face inférieure de la toiture.

Lorsque cesse l'effort de traction axiale sur la barre 8, en raison du poids relativement élevé de la plaque 21, cette partie s'abaisse, tandis que les plaques 7 se redressent, venant occuper une position verticale - ou sensiblement verticale - et que la partie 20 (plus légère) se soulève.

L'ouverture 200 se trouve alors parfaitement dégagée, comme cela a été expliqué plus haut, en référence à la figure 2.

Les poids respectifs des éléments 21 et 20 sont tels que le dispositif, en l'absence de retenue sur la barre 8, tend à s'ouvrir automatiquement.

Si nécessaire, il est possible d'augmenter le poids de la partie 21, par exemple en lui adjoignant un lest, de manière à obtenir une ouverture franche et sûre du dispositif, lorsque cesse l'action de retenue axiale de la barre 8.

Au besoin, un système d'assistance additionnel, par exemple sous forme de ressorts, peut être également prévu pour améliorer encore 1' efficacité de 1' ouverture de dispositif.

On notera que la structure constituée par les plaques pivotantes 7 et par les éléments 21 et 20, constitue un système à parallélogrammes déformables.

A titre indicatif, lorsque le dispositif est dans la position fermée de la figure 8, les plaques pivotantes 7 forment un angle de 70" avec la verticale.

Les figures 9 et 10 illustrent un système de commande possible du dispositif qui vient d'être décrit.

Ce système comprend un vérin hydraulique à simple effet 9, dont la tige porte à son extrémité libre une poulie à gorge 90 autour duquel passe un câble 800. Celuici a une extrémité attachée à un point fixe, tandis que son autre extrémité est fixée à la barre 8, après guidage sur une poulie de renvoi 91, assurant que le câble agisse sensiblement dans l'alignement de la barre 8.

Le vérin 9 est, par exemple, monté sur l'une des parois d'extrémité transversales du bâtiment.

L'agencement du système à poulies 90-91 et câble 800 représenté permet de démultiplier la course du vérin, de sorte que la course de translation axiale du câble et, corrélativement, celle de la barre 8, soit double de celle de la tige de vérin.

Un jeu de ressorts de traction 92 tend à ramener en permanence le vérin à son état rétracté.

L'alimentation en liquide hydraulique du vérin 9 est assurée et contrôlée par une électrovanne 900 à trois positions, à savoir:
a) une première position - dite d'amenée - dans laquelle la chambre de vérin est reliée à la haute pression, ce qui provoque l'extension du vérin;
b) une deuxième position - dite fermée - dans laquelle le liquide sous pression contenu dans la chambre y est emprisonné;
c) une troisième position - dite d'évacuation - dans laquelle la chambre est mise à la pression atmosphérique, le liquide retournant au réservoir, tandis que la tige de vérin se rétracte sous l'action des ressorts 92.

L'électrovanne 900 est pilotée par une centrale de contrôle 901 qui est sensible à certains paramètres liés au fonctionnement du système de la ventilation de service.

Ces paramètres peuvent être notamment:
- le courant électrique fourni par le réseau;
- la vitesse de rotation des ventilateurs 120;
- le degré d'ouverture des trappes 110;
- la température en certains points de l'enceinte 100;
- le débit d'air à 1' entrée et/ou en sortie de l'enceinte.

Cette liste n'est pas limitative.

En fonctionnement normal de la ventilation de service, le système de commande se trouve à 1' état illustré à la figure 9.

Le vérin est en extension, ressorts 92 tendus.

L'électrovanne est en position fermée. Elle est maintenue dans cette position par mise sous tension électrique commandée par la centrale 901.

Lorsqu'il y a un problème de ventilation dynamique, cette mise sous tension cesse, et l'électrovanne passe automatiquement (sous l'action d'un ressort interne agissant sur un tiroir, par exemple) en position d'évacuation.

Le câble 800 n'est plus retenu, et se déplace (flèches i, figure 10) sous l'effet de la gravité dû au poids de l'élément inférieur 21, qui descend (flèche k1), tandis que les plaques 7 pivotent (flèches j) et que remonte l'élément supérieur, bien plus léger que l'élément 21 (flèche ko).

L'action des ressorts 92 contribue à ces mouvements, en aidant le vérin à se rétracter sûrement (même en cas de grippage de la tige de vérin dû au non fonctionnement prolongé de celui-ci).

Le dispositif de secours se trouve alors en position active illustré à la figure 10.

Il va de soi qu'à la place de ressorts, on pourrait prévoir des moyens équivalents, tels que des contre-poids par exemple, pour aider à la rétraction du vérin.

Pour "réarmer" le système de commande, il suffit de placer l'électrovanne en position d'amenée, pour provoquer l'extension du vérin, et ramener le dispositif, par déplacements en sens inverse, à la position illustrée sur la figure 9.

Comme cela a été évoqué plus haut, on ne sortirait pas du cadre de l'invention en déclenchant, parallèlement à l'ouverture du faîtage, à partir de la centrale 901, de l'électrovanne 900 et/ou du vérin 9, I'ouverture de trappes additionnelles adaptées pour augmenter le débit d'entrée d'air dans le bâtiment (si celles normalement mises en oeuvre pour la ventilation dynamique normale sont insuffisantes pour assurer une bonne aération de secours).

Dans une variante du système, dont la conception est à la portée directe de l'homme du métier, le vérin pourrait être rétracté et soumis à l'extension lors du déclenchement de sécurité, ce qui élimine complètement le risque de grippage susmentionné.

Quoique l'invention ait été décrite en liaison avec un bâtiment d'élevage, il est clair qu'elle est applicable à divers autres types de bâtiments, notamment à des habitations humaines, dans lesquelles un renouvellement sûr de l'air est requis.

Claims (7)

REVENDICATIONS

1. Dispositif d'aération de secours pour un bâtiment, notamment d'élevage (1), qui est équipé d'un système de ventilation dynamique (110, 120) et comprend un faîtage (2) présentant une ouverture (200) qui est normalement obturée de manière parfaitement étanche par un élément de faîtage (21) lorsque le système de ventilation dynamique fonctionne, caractérisé par le fait que ledit élément de faîtage (21) est mobile et est susceptible de se dégager de ladite ouverture (200) pour autoriser l'évacuation de l'air de l'intérieur vers l'extérieur du bâtiment, des moyens de commande automatiques (900, 901, 9, 800, 8) assurant le déplacement de l'élément de faîtage (21) dans sa position de dégagement par suite de l'arrêt dudit système de ventilation dynamique.

2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé par le fait que ledit élément de faîtage mobile (21) consiste en une plaque horizontale mobile de haut en bas dans le sens de son dégagement par rapport à l'ouverture (200), et qui s'étend sur toute la longueur - ou sensiblement sur toute la longueur - du bâtiment.

3. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé par le fait que ledit élément de faîtage mobile (21) est suspendu de manière articulée à une série de plaques pivotantes (7) disposées le long du faîtage et parallèles les unes aux autres, articulées autours d'axes transversaux horizontaux (700) portés par les pannes de toiture (4),

I'ensemble formant une structure à parallélogrammes déformables.

4. Dispositif selon la revendication 3, caractérisé par le fait que lesdites plaques pivotantes (7) sont articulées aux pannes (4) en leur zone médiane, tandis qu'ils supportent en partie haute, également de manière articulée, une faîtière mobile (20).

5. Dispositif selon la revendication 3 ou 4, caractérisé par le fait que l'ensemble des plaques pivotantes (7) sont articulées sur une barre de liaison (8) axialement mobile.

6. Dispositif selon la revendication 5, caractérisé par le fait que lesdits moyens de commande retiennent normalement ladite barre de liaison (8) en position reculée dans laquelle lesdites plaques pivotantes (7) sont inclinées par rapport à l'horizontale, tandis que lorsque cesse cette retenue, l'élément de faîtage (21) descend sous l'effet de son propre poids, lesdites plaques pivotantes (7) se plaçant alors en position sensiblement verticale.

7. Dispositif selon la revendication 6, caractérisé par le fait que lesdits moyens de commande comprennent un vérin (9) agissant sur ladite barre de liaison (8) par l'intermédiaire d'un câble de traction (800) et piloté par une électrovanne (900) asservie à une centrale de contrôle (901) de la ventilation de service.