FR2715033A1 - Dispositif d'effeuillage de pieds de tabac. - Google Patents

Abstract

Dispositif automatique d'effeuillage de pieds (14) de tabac, coupés et séchés, avec capsage et tri des feuilles (18) arrachées, par étages, caractérisé en ce qu'il comprend un bâti (10) équipé de moyens (12) de convoyace individuel des pieds en position horizontale, la base du pied étant orientée vers l'aval par rapport au sens de déplacement (36) de ces moyens de convoyage, des moyens (16) d'orientation forcée des feuilles de chaque pied dans un même plan, des moyens (20) de saisie et d'arrachement des feuilles par étages foliaires et des moyens (22) de capsage et de tri des feuilles arrachées.

Description

La présente invention a pour objet un dispositif d'effeuillage de pieds de tabac avec capsage et tri des feuilles arrachées par étages.

Lors de la production, les pieds de tabac sont coupés à la base puis mis à sécher suspendus dans des séchoirs afin de présenter le degré hygrométrique recherché.

L'effeuillage, anciennement manuel, était de très bonne qualité et le résultat obtenu était excellent.

Par contre les problèmes actuels qui se posent sont évidents, et notamment le fait que la main d'oeuvre, en plus de son coût, n'existe plus, pour le moins dans les pays industrialisés.

Il existe en outre un autre problème important qui est celui du délai car il faut pouvoir traiter de grandes quantités de pieds sur une période de temps relativement courte, c'est à dire tant que le pied possède une humidité interne en adéquation avec les conditions de stockage ultérieures.

En effet, les feuilles sont mises en balles et trop humides, cela provoque le développement de moisissures, trop sèches les feuilles sont cassantes.

Les contraintes liées au tabac sont nombreuses et très spécifiques.

Des machines, basées sur différents principes, ont été mises au point pour essayer de répondre à ce délicat cahier des charges.

Une première machine connue comprend deux disques tournants équipés d'ergots entre lesquels la tige du pied de tabac est introduite et déplacée perpendiculairement au plan des disques.

Dès qu'un ergot rencontre une feuille, cette dernière est arrachée.

On constate qu'il faut une présentation manuelle de la tige avec un certain savoir-faire, et qu'une telle machine supprime uniquement l'arrachement manuel sans aucune fonction complémentaire de tri, de capsage ou de présentation automatique du pied.

De plus les capacités de traitement d'un tel poste sont beaucoup trop faibles, ce qui oblige à en multiplier le nombre, compte tenu des quantités à traiter dans un délai court, tout en nécessitant une main d'oeuvre complémentaire importante.

Une autre machine connue utilise un tube animé d'un mouvement de percussion, dans lequel on introduit la tige.

Tous les inconvénients cités pour la machine à disques sont applicables à cette machine à tube.

Une autre catégorie de machines utilise le pincement des feuilles à l'aide de courroies.

La tige est disposée horizontalement si bien que les feuilles pendent.

Deux courroies parallèles disposées de part et d'autre des feuilles pincent les feuilles.

La tige étant calée, les feuilles sont arrachées par les courroies mobiles et elles sont relâchées ultérieurement sur un tapis.

On constate que les feuilles sont arrachées dans l'ordre et avec l'espacement qu'elles présentent sur la tige et après arrachement aucun moyen ne permet de les regrouper.

Il n'y a donc pas de tri, pas de capsage, pas de modification du pas.

On sait que les feuilles de tabac sont triées par étages foliaires, en général au nombre de quatre, qui correspondent à des qualités de tabac différentes.

On remarque que, dans cette machine à courroies mobiles, les feuilles sont pendantes sous le seul effet de la gravité, juste avant leur saisie par les courroies et ceci provoque des défauts lors de l'arrachement de la feuille par rapport à la tige.

En effet, suivant le degré de séchage du pied, les feuilles sont plus ou moins souples, ce qui conduit à un plus ou moins bon alignement vertical des feuilles, donc à un plus ou moins bon arrachement par les courroies.

Ainsi on a pu constater que des morceaux importants de feuilles restent accrochés à la tige au niveau du pédoncule.

On remarque également que les conditions de travail de telles machines sont antinomiques.

D'un côté, il faut un degré de séchage le plus poussé possible, dans les limites tolérables par la mise en balles, pour améliorer la qualité de l'arrachement et d'un autre côté il faut un taux d'humidité le plus important possible, compatible avec le pressage mécanique de la mise en balles et le développement potentiel de micro-organismes, afin de permettre un bon alignement des feuilles par l'effet de la gravité, dans le plan vertical.

Les feuilles sur les tiges de tabac ont une autre particularité, celle d'être disposées en colimaçon, avec un pas qui augmente de bas en haut, et une longueur de feuilles qui diminue de bas en haut.

Ces feuilles sont réparties sensiblement à 1200 les unes des autres, autour de la tige du pied.

L'arrachement est donc d'autant plus efficace et de bonne qualité que la traction est réalisée du haut de la tige vers le bas, parallèlement à cette tige et dans le plan contenant le pédoncule.

Un bon arrachement doit permettre un pincement efficace des feuilles mais en évitant tout écrasement des côtes des feuilles qui provoquerait un écoulement de jus, préjudiciable à un stockage en balles, de qualité.

Le rendement de ces machines par pincement reste encore insuffisant, car le chargement des pieds et le déchargement des tiges effeuillées notamment, créent des pertes de temps.

Les cadences actuelles sont de 600 pieds à l'heure au maximum alors que des cadences de 800 pieds à l'heure sont recherchées.

Le but du dispositif de la présente invention est de pallier les inconvénients des machines existantes qui viennent d'être exposés, tout en répondant au délicat cahier des charges imposé par le produit lui-même.

Ce but est atteint en utilisant également la technique du pincement, mais avec un déplacement relatif des pieds par rapport aux moyens de pincement, eux-mêmes mobiles, de façon à permettre un arrachement de qualité.

Le support des pieds s'effectue avec une orientation automatique de la tige par rapport à son axe longitudinal.

L invention prévoit surtout une orientation forcée des feuilles dans un même plan qui est horizontal, de préférence, afin de permettre également le capsage des feuilles.

D'autre part, le dispositif de l'invention propose également une fonction de tri par séparation des étages foliaires avec possibilité de réglage des moyens de tri en fonction des caractéristiques des pieds et notamment de leurs longueurs.

L'invention propose également un chargement des pieds à effeuiller en temps masqué, pendant l'opération d'effeuillage des pieds précédemment chargés.

A cet effet, selon la présente invention, le dispositif automatique d'effeuillage de pieds de tabac coupés et séchés, avec un capsage et un tri des feuilles arrachées par étages foliaires se caractérise essentiellement en ce qu il comprend un bâti équipé de moyens de convoyage individuel des pieds en position horizontale, la base du pied étant orientée vers l'aval par rapport au sens de déplacement de ces moyens de convoyage, des moyens d'orientation des feuilles de chaque pied dans un même plan, des moyens de saisie et d'arrachement des feuilles et des moyens de capsage et de tri des feuilles arrachées.

Selon un mode de réalisation préférentiel, les moyens de convoyage coin- prennent une chaîne de transfert en boucle fermée, entraînée en déplacement par une poulie motrice, et des supports individuels prévus pour recevoir un pied unique. solidaires de cette chaîne.

Ces supports individuels comportent une embase fixée sur la chaîne de transfert, un bloc monté suspendu à rotation par rapport à cette embase autour d'un axe vertical et équipé d'au moins deux crans de positionnement et d'une aiguille, montée à rotation sur elle-même autour de son axe longitudinal par sa tête et disposée perpendiculairement à l'axe de rotation du bloc par rapport à l'embase, la pointe étant prévue pour recevoir la base de la tige d'un pied de tabac.

Selon une autre caractéristique, chaque bloc comprend un indexeur prévu pour coopérer avec le bâti, permettant de placer ledit bloc dans l'une ou
L'autre des positions crantées en fonction du déplacement du bloc par rapport au bâti.

Les moyens d'orientation des feuilles comprennent une soufflerie et une volute de guidage prévue pour recevoir les feuilles et le flux d'air de la soufflerie.

Cette soufflerie comprend des buses disposées parallèlement à la chaîne, débouchant dans la volute de guidage qui comprend deux parois parallèles.

la partie supérieure se prolongeant parallèlement à la chaîne, et la partie inférieure courbe passant d'un plan vertical à l'extrémité amont à un plan horizontal à l'extrémité aval, par rapport au sens de déplacement de la chaîne.

Quant aux moyens de saisie et d'arrachement des feuilles, ils comprennent au moins deux bandes mobiles, à déplacements à vitesse variable, montées en boucle fermée sur des galets, avec des vitesses synchrones, et plaquées l'une contre l'autre par leurs faces en vis à vis, l'interface des bandes se situant sensiblement dans le plan horizontal contenant la tige du pied de tabac, ces bandes étant entraînées, lors de leurs déplacements à une vitesse supérieure à la vitesse de la chaîne.

Ces bandes comprennent plusieurs courroies parallèles et les galets sont disposés en quinconce de façon à assurer un pincement efficace des feuilles et à éviter tout écrasement de ces feuilles.

Selon un perfectionnement de l'invention, les moyens de capsage et de tri comprennent un convoyeur, orienté perpendiculairement aux bandes mobiles des moyens de saisie et d'arrachement, à déplacement discontinu indexé sur les déplacements et les variations de vitesse de ces bandes mobiles, de façon à espacer les lots de feuilles par étages foliaires et des moyens d'éjection de ces lots de feuilles en dehors du tapis, au droit de réceptacles disposés parallèlement au convoyeur en fonction desdits étages foliaires.

De plus il est prévu un automate programmable et des détecteurs de façon notamment à indexer les déplacements successifs des bandes correspondant aux étages foliaires, en fonction de la longueur de pied introduite, ainsi que le convoyeur des moyens de capsage et de tri
La présente invention est décrite ci-après, en détail, selon un mode de réalisation particulier, en regard des dessins annexés sur lesquels les figures représentent: - figure 1, une vue schématique en élévation latérale du dispositif selon l'invention, - figure 2, une vue de dessus du dispositif de la figure 1, - figure 3, une vue en élévation latérale avec arrachement partiel, d'une embase avec son bloc et de l'aiguille associée, - figure 4, une vue de la figure 3, suivant F, et - figure 5, une section suivant la ligne 5-5 de la figure 1.

Sur la figure 1, le dispositif représenté comprend un bâti 10 équipé de moyens 12 de convoyage individuel de pieds 14 de tabac, des moyens 16 d'orientation des feuilles 18 de ces pieds, des moyens 20 de saisie et d'arrachement de ces feuilles et des moyens 22 de capsage et de tri des feuilles arrachées.

Le bâti 10 comprend un châssis 24 et un carter de protection 26.

Les moyens 12 de convoyage comprennent une chaîne 28, montée à rotation dans un plan vertical, en boucle fermée, entre deux poulies 30 et 32, respectivement amont et aval, dont une est motrice afin d'entraîner cette chaîne.

Un guidage adapté, tel qu'une gouttière, assure la précision du déplacement de la chaîne.

La chaîne a une longueur bien supérieure au double de la distance séparant les deux poulies de façon à réaliser une zone d'accumulation 34, à proximité de la poulie amont du brin inférieur par rapport au sens de déplacement de cette chaîne, indiqué par la flèche 36.

La chaîne 28 supporte des embases 38, dont une est plus particulièrement représentée sur les figures 3 et 4.

Chaque embase 38 comprend un bloc 40, suspendu et monté à rotation autour d'un axe vertical 42, grâce à un ensemble vis-écrou 44.

Chaque bloc comprend des moyens 46 de positionnement à deux crans.

Ces moyens de positionnement comportent une bille 48, un ressort 50 travaillant en compression, en appui sur la bille, I'ensemble étant disposé dans un logement 52, ménagé dans le bloc 40.

L'embase est équipée de deux creux, tel que 54, prévus pour recevoir la calotte supérieure de la bille, lorsque celles est en vis à vis.

Les deux creux sont disposés à 90" dans le mode de réalisation représenté, comme cela sera décrit ultérieurement.

Le bloc est en outre équipé d'un indexeur 56 qui comporte un doigt 58 faisant saillie à l'extérieur du bloc, perpendiculairement à l'axe de rotation 42 du bloc par rapport à l'embase.

Le bloc comprend aussi une aiguille 60, dont la tête 62 est solidaire de ce bloc et montée à rotation grâce à des roulements tel que le roulement extérieur référencé 64.

Cette aiguille est perpendiculaire au doigt 58 de l'indexeur 56.

La pointe est très effilée et la longueur de la pointe est de 25 cm, pour donner un ordre de grandeur avec un diamètre calculé, en fonction du métal utilisé, pour supporter un pied de tabac et les eftorts auxquels il est soumis comme cela sera expliqué ultérieurement, de l'ordre de 0.5 cm.

Les moyens de convoyage comprennent de plus une butée 66 qui est fixée sur le châssis du bâti et prévue pour coopérer notamment avec le doigt 58 de l'indexeur 56, en fonction de la position de l'embase et de l'étape correspondante du cycle de travail.

Les moyens de convoyage comportent un éjecteur 68, composé d'une fourche 70, à deux dents, mobile en rotation autour d'un axe vertical 72 et prévue pour coopérer avec les aiguilles 60.

Les moyens 16 d'orientation des feuilles 18 des pieds de tabac, comprennent un groupe de ventilation 74, une rampe 76 et des buses 78 orientées vers une volute 80.

Cette volute 80 est constituée de deux parois 82 et 84, sensiblement parallèles entre elles, dont la partie supérieure est disposée de part et d'autre de la chaîne, dont la partie inférieure est orientée verticalement à l'entrée c'est à dire en amont par rapport au sens de déplacement de la chaine indiqué par la flèche 36 et horizontalement à la sortie, c'est à dire en aval.

Le passage s'effectue de façon progressive, en courbe douce.

Les moyens 20 de saisie et d'arrachement comprennent deux bandes mobiles supérieure 86 et inférieure 88, disposées plaquées l'une contre l'autre avec une interface 90.

Le sens de déplacement des bandes, constaté à l'interface, est identique à celui de la chaîne.

Les deux bandes sont synchrones.

Par contre la vitesse de déplacement des bandes est variable et elle peut être égale ou supérieure à celle de la chaîne.

Dans le mode de réalisation du présent dispositif, le déplacement des bandes est séquentiel ainsi que cela sera explicité dans la description du fonctionnement.

De plus l'interface 90 se situe sensiblement dans le plan horizontal contenant la tige 19 du pied 14 de tabac.

Plus particulièrement dans le mode de réalisation représenté, les bandes mobiles sont composées de plusieurs courroies 92 juxtaposées, comme cela est visible sur la figure 2.

Ces bandes sont montées sur des galets 94, répartis de façon adéquate pour soutenir les bandes et toujours en quinconce, ce qui crée des sinusoïdes.

L'interface 90 est disposée également au droit de la sortie de la volute 80.

Les moyens 22 de capsage et de tri des feuilles 18 arrachées comprennent un convoyeur 96, orienté transversalement par rapport à la chaîne et aux bandes, le début du tapis supérieur se situant au droit de la sortie des bandes 86 et 88.

Il est prévu un pousseur 98, combiné avec le convoyeur qui comprend des roues 98A, 98B, 98C et 98D montées à rotation autour d'un axe 100, parallèle à l'axe longitudinal du convoyeur.

Chacune de ces roues comprend au moins une palette de balayage, tangente au tapis du convoyeur et parallèle à l'axe de rotation des roues.

Des bacs 102A, 102B, 102C et 102D de réception sont disposés au droit de chacune des roues, le long du convoyeur.

Sur les figures 1,2 et 4 on a représenté une auge 103 prévue pour recevoir les tiges effeuillées, combinée avec l'éjecteur 68.

Le dispositif selon l'invention est complété par un automate programmable 104, qui assure la coordination des différentes séquences.

Il est également prévu des capteurs 106, disposés au droit des bandes 86 et 88. Ces capteurs sont réglables en position le long du bâti, parallèlement à la chaîne, de façon à régler la distance qui les séparent.

De tels capteurs, bien connus, transmeflent un signal dès que le faisceau qu'ils émettent est interrompu, dans le cas présent au passage d'un pied ou de feuilles par exemple.

L'automate programmable commande le déplacement de la chaîne, le déplacement séquentiel des bandes à vitesse variable et du convoyeur ainsi que la mise en rotation des roues du pousseur.

Des sécurités sont prévues en cas de blocage de la chaîne ou de toute autre partie mobile mais elles ne sont pas décrites car bien connues de l'homme de l'art et sans rapport direct avec la présente invention.

Le tonctionnement de ce dispositif est maintenant décrit pour bien faire apparaître les nombreux avantages de ce dispositif.

Cette description est faite en regard de l'ensemble des figures, plus particulièrernent en regard de la figure 1.

Dans la zone d'accumulation 3A, on constate que les blocs 40 des embases 38 sont dans une position telle que l'aiguille 60 est orientée perpendiculairement à la chaine.

La butée 66, disposée en amont de la poulie 30, a bloqué le doigt 58 en saillie, ce qui a provoqué la rotation du bloc 40 par rapport à l'embase, avant la mise en attente dans la zone d'accumulation.

Les embases sont guidées, ce qui leur permet de reprendre les efforts exercés par un opérateur dont le role est de planter sur les aiguilles 60, la base de la tige 19 d'un pied 14 de tabac séché.

Cette opération est facile car les embases sont quasi immobiles, les aiguilles sont orientées perpendiculairement et la pointe est très eftilée.

Quant à l'opérateur, il travaille à une hauteur adéquate.

La chaine avance et l'embase 38 chargée est entraînée, quand vient son tour, vers les moyens d'orientation des feuilles après que l'aiguille et la tige qu'elle supporte aient été mises parallèles à la chaîne grâce à une autre butée 66, non représentée pour la clarté du dessin.

On remarque que le pied est orienté avec la base vers l'aval, de façon à présenter, aux moyens 16 d'orientation, les étages foliaires dans un ordre de taille de feuilles décroissant.

Les feuilles 18 ont une tendance naturelle à s'orienter vers le bas sous l'effet de la gravité, comme cela est représenté sur la figure 1.

Le pied passe entre les deux parois de la volute 80, ainsi que les feuilles qui sont alors soumises à un flux d'air puissant, généré par le motoventilateur 7A, conduit par la rampe 76 et distribué par les buses 78, qui oriente de façon forcée toutes les feuilles, sans exception, vers le bas, dans un plan vertical.

La chaîne continue son déplacement entraînant le pied et les feuilles.

La volute ayant une forme courbe, le flux d'air et les feuilles qui y sont soumises, suivent la courbure des parois qui les guident pour les amener dans un plan sensiblement horizontal, tout en conservant les feuilles parallèles les unes aux autres.

Dès la sortie des moyens 16 d'orientation, les feuilles du premier étage foliaire sont pincées entre les courroies 92 des bandes 86 et 88, qui avancent à une vitesse identique à celle de la chaine.

Le premier détecteur 106 informe l'automate programmable d'un passage de feuilles et dès qu'un deuxième détecteur, distant d'une longueur correspondant à un étage foliaire, enregistre le passage de feuilles, c'est que l'étage foliaire est compris entre les deux détecteurs.

L'automate, par mise en rotation des bandes, à une vitesse supérieure à celle de la chaîne, provoque l'arrachement des feuilles.

Les feuilles, correctement orientées, sont arrachées à la base du pédoncule.

Le positionnement des galets en quinconce et la mise en forme sinusoïdale de la bande permettent une effet de pincement maximum sans écraser les côtes.

Les feuilles restent bien parallèles les unes aux autres comme à la sortie des moyens d'orientation.

De plus, comme l'aiguille est montée à rotation sur le bloc, la tige s'oriente pour offrir la plus faible résistance, ce qui améliore notablement la qualité de l'arrachement.

Le lot de feuilles du premier étage foliaire est à l'extrémité aval lorsque le deuxième étage foliaire se présente à l'entrée des moyens d'arrachement.

Une nouvelle séquence permet l'arrachement des feuilles de ce deuxième étage et simultanément, les feuilles du premier étage sont accumulées, par déchargement, sur le convoyeur 96.

Ce convoyeur est déplacé d'un pas par l'automate dès que les feuilles du premier étage sont déchargées, ce qui d'une part conduit les feuilles de ce premier étage au droit de la première roue 98A et d'autre part prépare le convoyeur pour recevoir les feuilles du deuxième étage.

Ainsi de suite, on constate que les feuilles des différents étages sont arrachées puis regroupées en lots sur le convoyeur, parallèlement les unes aux autres dans un même lot, et enfin les lots de feuilles de chacun des quatre étages foliaires se trouvent au droit des roues 98A, B, C et D.

L'automate met en rotation les roues qui balaient le tapis du convoyeur et
conduisent Les feuilles dans tueurs bacs de réception respectifs
1OZA, 8, C et D.

Simultanément un nouveau pied est présenté aux moyens d'arrachement.

On remarque également que les feuilles sont capsées puisque l'arrachement s'effectue au niveau du pédoncule et que les feuilles restent dans cette position d'alignement jusqu'aux bacs de réception.

Aussi une mise en balles de qualité peut être effectuée directement en sortie du dispositif selon la présente invention.

La tige effeuillée est toujours plantée sur l'aiguille et durant l'opération de tri, L'embase se déplace et l'éjecteur 68 s'interpose, lors du passage de l'embase, entre le bloc et la base de la tige par un mouvement de rotation autour de l'axe 72 qui permet aux dents de la fourche 70 de bloquer la tige tandis que la chaîne avance.

Ceci provoque le dégagement de la tige hors de l'aiguille.

La tige effeuillée tombe dans l'auge 103.

De nombreuses variantes peuvent perfectionner Le dispositif.

Ainsi la zone d'accumulation peut comprendre des moyens de débrayage des embases par rapport à la chaîne mais ces moyens sont délicats or la fiabilité est une nécessité.

De même la détection des étages foliaires peut être basée sur le temps car compte tenu de la vitesse connue de déplacement de la chaîne, L'automate peut calculer la longueur de pied introduite.

Le dispositif peut être complété par des moyens de mise en balles en sortie mais ces moyens sont bien connus et il n'y a aucun effet de synergie, aussi de tels moyens ne sont pas décrits dans la présente demande.

Les courroies des bandes ont également une section particulière et doivent etre choisies au sein des produits du commerce de préférence parmi les courroies à section trapézoïdale pour bien engager sur les poulies, section sur laquelle est rapportée une bande plus large qui augmente la friction et diminue la pression.

Claims (10)

REVEN1)ICATIONS

1. Dispositif automatique d'effeuillage de pieds (14) de tabac, coupés et séchés, avec capsage et tri des feuilles (18) arrachées, par étages, caractérisé en ce qu'il comprend un bati (10) équipé de moyens (12) de convoyage individuel des pieds en position horizontale, la base du pied étant orientée vers l'aval par rapport au sens de déplacement (36) de ces moyens de convoyage, des moyens (16) d'orientation forcée des feuilles de chaque pied dans un même plan, des moyens (20) de saisie et d'arrachement des feuilles par étages foliaires et des moyens (22) de capsage et de tri des feuilles arrachées.

2. Dispositif automatique d'effeuillage, de capsage et de tri selon la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens (12) de convoyage comprennent une chaîne (28) de transfert en boucle fermée, entrainée en rotation entre deux poulies (30, 32), et équipée de supports (38) individuels prévus pour recevoir un pied (14) unique, avec une zone d'accumulation (34).

3. Dispositif automatique d'effeuillage, de capsage et de tri selon la revendication 2, caractérisé en ce que les supports (38) individuels comportent une embase (38) fixée sur la chaîne (12) de transfert, un bloc (40) monté suspendu à rotation par rapport à l'embase autour d'un axe (42) vertical et équipé d'au moins deux crans (54) de positionnement et d'une aiguille (60), disposée perpendiculairement à l'axe (42) de rotation du bloc par rapport à l'embase, dont la pointe (64) est prévue pour recevoir la base d'un pied de tabac et dont la tête (62) est montée à rotation sur ellemême autour de son axe longitudinal, les crans correspondant à deux positions de cette aiguille, I'une parallèle et l'autre perpendiculaire à la chaîne.

4. Dispositif automatique d'effeuillage, de capsage et de tri selon la revendication 3, caractérisé en ce que chaque bloc (40) comprend un indexeur (56) prévu pour coopérer avec des butées (66) du bâti, permettant de placer ledit bloc et l'aiguille qu'il porte dans l'une ou l'autre des positions crantées en fonction du déplacement du bloc par rapport au bâti.

5. Dispositif automatique d'effeuillage, de capsage et de tri selon l'une quelconque des revendications précédentes. caractérisé en ce que les moyens (16) d'orientation des feuilles (18) comprennent une soufflerie (74) et une volute (80) de guidage prévue pour recevoir les feuilles et le flux d'air de la soufflerie.

6. Dispositif automatique d'effeuillage, de capsage et de tri selon la revendication 5, caractérisé en ce que la soufflerie comprend un motoventilateur (74), une rampe (76) et des buses (78) disposées parallèlement à la chaine et en ce que la volute (80) de guidage comprend deux parois parallèles dont la partie supérieure se prolonge parallèlement à la chaîne, et dont la partie inférieure est courbe passant d'un plan vertical à l'extrémité amont à un plan horizontal à l'extrémité aval, par rapport au sens de déplacement de la chaîne.

7. Dispositif automatique d'effeuillage, de capsage et de tri selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que les moyens (20) de saisie et d'arrachement des feuilles comprennent au moins deux bandes (86, 88) mobiles à déplacements à vitesses synchrones variables, montées sur des galets (94), en boucle fermée, et plaquées l'une contre l'autre par leurs faces en vis à vis, I'interface (90) des bandes se situant sensiblement dans le plan horizontal contenant la tige (19) du pied (14) de tabac, ces bandes étant entraînées, lors de l'arrachage à une vitesse supérieure à la vitesse de la chaîne.

8. Dispositif automatique d'effeuillage, de capsage et de tri selon la revendication 7, caractérisé en ce que les bandes (86, 88) comprennent plusieurs courroies (92) parallèles et en ce que les galets (94) sont disposés en quinconce de façon à assurer un pincement efficace des feuilles et à supprimer tout écrasement de ces feuilles et des côtes.

9. Dispositif automatique d'effeuillage, de capsage et de tri selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que les moyens (22) de capsage et de tri comprennent un convoyeur (96), orienté perpendiculairement aux bandes mobiles (86, 88), à déplacements discontinus indexés sur les déplacements des bandes, de façon à espacer les lots de feuilles par étages foliaires et des moyens (98) d'éjection de ces lots de feuilles en dehors du convoyeur au droit de bacs (102) de réception disposés parallèlement au convoyeur en fonction desdits étages.

10. Dispositif d'effeuillage, de capsage et de tri selon la revendication 7,8 ou 9, caractérisé en ce qu'il comprend un automate (104) programmable et des détecteurs (106) de façon à indexer les déplacements successifs et les vitesses des bandes en fonction de la longueur de pied introduite correspondant aux étages, à piloter les déplacements du convoyeur (96) et à commander les moyens (98) d'éjection des moyens de capsage et de tri.