FR2712907A1 - Suspente réglable et autoblocante pour plafonds suspendus. - Google Patents

Abstract

Cette suspente comprend un élément (2) d'accrochage sur un plafond, présentant une tige (4) rectiligne sur toute sa longueur, et un élément réglable (3), réalisé en acier à ressort, et comportant, à l'extrémité de sa partie rectiligne, qui est opposée à celle comportant un moyen d'accrochage (7), un retour latéral coudé (8) qui, formant l'une des deux ailes d'un pliage (9) en forme de U, est lui-même enroulé localement en formant au moins une spire (13) de blocage de la tige (4) de l'élément d'accrochage (2), cette spire (13) ayant, d'une part, un diamètre intérieur supérieur au diamètre extérieur de la tige (4), de l'élément d'accrochage (2) et, d'autre part, un axe longitudinal qui est incliné par rapport à l'axe longitudinal de la suspente, tandis que l'autre aile (12) du pliage en U, d'une part, est également munie d'au moins une spire (14) de blocage de la tige (4) de l'élément d'accrochage (2), et d'autre part, constitue branche de calage au repos des deux éléments (2 et 3), et, avec l'autre aile, organe de déblocage de ce calage.

Description

"Suspente réglable et autoblocante pour plafonds suspendus".

L'invention est relative aux suspentes pour plafonds suspendus.

Pour porter les dalles de natures diverses composant un plafond suspendu, il est connu d'avoir recours à des profilés en L ou en T renversés disposés parallèlement les uns aux autres avec un pas supérieur à la largeur d'une dalle. Par leurs ailes, ces profilés forment des consoles d'appui pour les bords des dalles. Chaque profilé est lié à un support supérieur, tel que dalles en béton, hourdis ou poutres et poutrelles, par plusieurs suspentes munies, à chacune de leurs deux extrémités, d'un crochet ou oeil coopérant avec un trou du profilé ou avec la perforation d'une patte liée au support supérieur.

Dans d'autres techniques de pose, les suspentes sont munies d'un oeil supérieur permettant leur accrochage par clouage ou autre sur les éléments du plafond existants, ou coopèrent avec des pattes d'accrochage inférieures rapportées sur les éléments du plafond suspendu ou sur des longerons solidaires de ces éléments.

Quelles que soient leur forme et conditions d'application, et pour permettre le réglage de niveau et d'horizontalité des profilés, mais aussi des dalles ou éléments, chaque suspente est composée d'au moins deux éléments associés à des moyens de réglage de leur position.

Hormis les suspentes à filetage, composées d'une tige filetée se vissant directement dans une patte filetée, on connaît des suspentes composées de deux éléments dont les tiges lisses sont liées l'une à l'autre par une pièce intermédiaire. Cette dernière est constituée par un feuillard en acier à ressort, plié pour former un U à ailes évasées. Les ailes de cette pièce sont traversées par des trous, de diamètre légèrement supérieur au diamètre des tiges des crochets qui les traversent, trous dont les bords forment des crans pénétrant localement dans le métal, plus tendre qu'eux, de la tige correspondante. Une telle suspente se révèle onéreuse, car composée de trois pièces dont celle intermédiaire est en acier à ressort, trempé et zingué, ou en acier allié écroui, c'est à dire dans des matériaux ayant une dureté élevée et eux-mêmes coûteux.

Par ailleurs, lorsque cette pièce intermédiaire est en acier à ressort trempé, les conditions, dans lesquelles elle est trempée, doivent être rigoureuses, à défaut de quoi elle se révèle fragile, c'est à dire susceptible de se rompre en charge, même dans des conditions normales.

La présente invention a pour but de remédier à ces inconvénients en fournissant une suspente réglable et autoblocante, peu onéreuse, et fiable, même sous charge exceptionnelle.

Cette suspente est du type composée, d'une part, de deux éléments, réalisés dans un fil métallique cylindrique, et munis chacun d'un moyen d'accrochage, et, d'autre part, d'un moyen de liaison de ces deux éléments tolérant le réglage en longueur de la suspente.

Selon l'invention, elle comprend un élément d'accrochage sur un plafond, présentant une tige rectiligne sur toute sa longueur, et un élément réglable, réalisé en acier à ressort, et comportant, à l'extrémité de sa partie rectiligne, qui est opposée à celle comportant le moyen d'accrochage, un retour latéral coudé qui, formant l'une des deux ailes d'un pliage en forme de U, est lui-même enroulé localement en formant au moins une spire de blocage de la tige de l'élément d'accrochage, cette spire ayant, d'une part, un diamètre intérieur supérieur au diamètre extérieur de la tige de l'élément d'accrochage et, d'autre part, un axe longitudinal qui est incliné par rapport à l'axe longitudinal de la suspente, tandis que l'autre aile du pliage en U, d'une part, est également munie d'au moins, une spire de blocage de la tige de l'élément d'accrochage, et, d'autre part, constitue branche de calage au repos des deux éléments, et, avec l'autre aile, organe de déblocage de ce calage.

Lorsque la tige de l'élément d'accrochage est disposée dans les deux spires du pliage en U de l'élément réglable, constituant moyen de liaison des deux éléments, elle est calée en translation par frottement et arc-boutement sur elle des bords opposés internes de chaque spire. Pour permettre la translation des spires sur la tige, il suffit de pincer manuellement les deux ailes du pliage en U en les rapprochant l'une de l'autre. Ce mouvement a pour effet de redresser l'axe longitudinal de chacune des spires et de réduire le frottement de ces spires avec la tige.

En charge, I'effort longitudinal transmis sur la partie rectiligne de l'élément réglable tend à coucher davantage la première spire de blocage portée par le retour coudé, en améliorant ainsi le pincement de la tige fixe par les bords opposés internes de cette spire.

Cette suspente est peu onéreuse, puisqu'elle est réalisée par pliage de fils métalliques, et n'est composée que de deux seules pièces.

Il faut ajouter que la réalisation de l'élément réglable dans un acier à ressort, du type de celui dénommé corde à piano, supprime tout traitement thermique ultérieur, permet d'utiliser l'élasticité des ailes du pliage en U pour assurer le positionnement par frottement de la tige de l'élément fixe dans les spires de l'élément réglable.

L'invention sera de toute façon bien comprise à l'aide de la description qui suit en référence au dessin schématique annexé représentant, à titre d'exemples non limitatifs, deux formes d'exécution de cette suspente.

Figure 1 est une vue de côté en élévation montrant les deux éléments de la suspente à l'état assemblé,
Figure 2 est une vue partielle en perspective montrant plus en détails le pliage en U de l'élément réglable,
Figure 3 est une vue partielle en coupe transversale montrant, à échelle agrandie, les conditions de serrage de l'élément fixe par une spire de l'élément réglable,
Figure 4 est une vue de côté d'une autre forme d'exécution de cette suspente.

Comme montré à la figure 1, cette suspente est composée de deux éléments, à savoir un élément d'accrochage, désigné par la référence 2, et un élément réglable, désigné par la référence 3.

L'élément 2 est réalisé dans un fil métallique, et notamment en acier doux, de section cylindrique. Il est essentiellement composé d'une tige rectiligne 4 comportant, à l'une de ses extrémités, un crochet 5.

L'élément réglable 3 est également réalisé dans un fil métallique de section cylindrique, mais sa matière constitutive est de l'acier à ressort, du type dénommé corde à piano. Le corps de cet élément est composé d'un tronçon rectiligne 6 muni, à l'une de ses extrémités, d'un crochet 7 et, à son autre extrémité, d'un retour coudé 8. Celui-ci constitue également l'une des deux ailes d'un pliage en forme de U, désigné de façon générale par la référence 9, et assurant la liaison des deux éléments 2 et 3.

Ce pliage en U est composé d'une âme 10, sensiblement parallèle à l'axe longitudinal de la suspente, âme à laquelle se raccordent, le retour coudé 8, formant une première aile, et une seconde aile 12. Les deux ailes 8 et 12 sont évasées, c'est à dire forment avec l'axe longitudinal de l'rame 10, un angle a ayant une valeur comprise entre 75 et 87" et qui, dans la présente forme d'exécution, est de 80 , lorsque l'élément est seul, et de 82" lorsque l'élément réglable 2 est monté sur l'élément fixe 2, préalablement fixé sur un plafond 21, par exemple par accrochage à une équerre 11.

Chaque aile 8 ou 12 du pliage 9 comporte, sensiblement à mi longueur, au moins une spire de blocage, respectivement 13 pour l'aile 8 et 14 pour l'aile 12. Chaque spire a un diamètre intérieur D qui est supérieur au diamètre extérieur d de la partie rectiligne 4 de l'élément réglable 2 et son axe longitudinal est incliné d'un angle b par rapport à l'axe longitudinal de la suspente, matérialisé ici par l'axe x'-x de l'élément fixe 2.

Dans la forme d'exécution représentée, la spire 13, formée sur le retour coudé 8, va de droite à gauche en montant dans le sens anti horaire, lorsque l'élément 3 est regardé avec son crochet 7 en bas, comme représenté aux figures 1, 2 et 3.

En raison de l'inclinaison des spires 13 et 14 par rapport à l'axe longitudinal de la suspente, la distance S qui, comme montré à la figure 3, sépare au repos les points de contact 16-17 de la spire 13 avec la tige 4, est légèrement inférieure au diamètre d du tronçon rectiligne 4 de cette tige.

Lors du montage, pour faciliter l'engagement sur l'élément 2 des spires 13 et 14, il suffit de saisir manuellement les ailes 8 et 12 en les rapprochant l'une de l'autre de quelques millimètres. Cela a pour effet d'augmenter la valeur de S et de permettre l'introduction aisée de l'élément réglable 2. La libération des deux ailes 8 et 12 leur permet, par élasticité, de s'écarter en amenant les spires de blocage en contact de frottement avec la tige 4 de l'élément 2. Il en résulte que, chacune des spires 13 et 14 vient, comme montré pour la spire 13 à la figure 3, en contact avec la partie rectiligne 4 par les deux points 16 et 17.

En raison de cet arc-boutement élastique, L'élément réglable 3 est parfaitement maintenu dans la position qui lui a été assignée par rapport à l'élément fixe 2. Pour modifier sa position, il suffit de rapprocher à nouveau les ailes 8 et 12 de l'élément réglable 3 pour libérer le coulissement de ses spires 13 et 14 sur l'élément fixe 2.

Lorsque la suspente est sous tension, et par exemple supporte, par un profil 22, une dalle de plafond 23, et est soumise à des efforts opposés, respectivement F1 s'exerçant sur l'élément réglable 3 et F2 s'exerçant sur l'élément fixe 2, l'effort F1 tend, par le bras coudé 8, à faire pivoter la partie 13a de la spire 13, dans le sens de la flèche 18 de figure 3, c'est à dire tend à réduire la valeur de la distance S entre les deux points 16 et 17, et, en conséquence, à augmenter l'effort de serrage exercé par la spire 13 sur le tronçon rectiligne 4 de l'élément 2. Il faut noter que cette augmentation du serrage est directement proportionnelle à l'accroissement de l'effort F 1 et permet donc à la suspente d'assurer parfaitement sa fonction, même en cas de surcharge exceptionnelle.

Cette suspente n'est composée que de deux éléments, très facilement réalisables par pliage, et ne nécessitant aucun traitement thermique. Elle est peu onéreuse à réaliser et permet d'obtenir un ensemble de coût bien inférieur à celui des suspentes actuelles.

Par ailleurs, grâce à sa structure, elle assure non seulement l'autoblocage recherché, tout en permettant le réglage en longueur de la suspente, mais aussi procure, grâce à son pincement par arc-boutement, une liaison des deux éléments qui est d'autant plus efficace que l'effort est important.

Dans la forme d'exécution de figure 4, l'élément fixe 2 est réalisé dans une tige filetée 4a. Cette disposition améliore la liaison par arc-boutement et, en particulier, améliore le calage des deux éléments en compression, c'est à dire lorsqu'ils sont soumis à des efforts ayant des sens inverses à ceux des efforts F1 et F2 à la figure 3.

La tige filetée se visse en partie supérieure dans un insert ou cheville 24 préalablement scellé dans le plafond 21.

Cette figure montre également que l'âme 1 Oa reliant les ailes 8 et 12, peut aussi être cintré en arc de cercle sans que cela affecte le fonctionnement.

Avantageusement, et comme montré figure 4, le crochet 7 ménagé à l'extrémité inférieure de l'élément réglable 3 est décalé de 90" dans le plan horizontal par rapport au pliage en "U". Cette disposition évite, au montage, que l'accès à ce crochet soit gêné par l'extrémité inférieure de l'élément fixe 2 et facilite, au démontage, le passage du profilé 22 supportant les éléments de plafond suspendu.

Bien entendu, l'invention ne se limite pas à la forme d'exécution qui a été décrite ci-dessus et en embrasse au contraire toutes les variantes, notamment la forme des moyens d'accrochage qui, en remplacement du crochet représenté, peuvent être constitués par un oeil, une patte, ou autre. De même, la suspente qui est représentée ici avec l'élément réglable disposé en bas, peut tout aussi bien être utilisée avec cet élément disposé en haut.

Enfin, I'application d'une telle suspente n'est pas limitée aux plafonds suspendus, mais embrasse au contraire tous les domaines techniques nécessitant un moyen d'accrochage réglable par rapport à un moyen d'accrochage fixe.

Claims (7)

REVENDICATIONS

1. Suspente réglage et autoblocable pour plafonds suspendus composée d'une part, de deux éléments (2 et 3), réalisés dans un fil métallique cylindrique et munis chacun d'un moyen d'accrochage, et, d'autre part, d'un moyen de liaison de ces deux éléments tolérant le réglage en longueur de la suspente, caractérisée en ce qu'elle comprend un élément (2) d'accrochage sur un plafond, présentant une tige (4) rectiligne sur toute sa longueur, et un élément réglable (3), réalisé en acier à ressort, et comportant, à l'extrémité de sa partie rectiligne, qui est opposée à celle comportant un moyen d'accrochage (7), un retour latéral coudé (8) qui, formant l'une des deux ailes d'un pliage (9) en forme de U, est lui-même enroulé localement en formant au moins une spire (13) de blocage de la tige (4) de l'élément d'accrochage (2), cette spire (13) ayant, d'une part, un diamètre intérieur supérieur au diamètre extérieur de la tige (4) de l'élément d'accrochage (2) et, d'autre part, un axe longitudinal qui est incliné par rapport à l'axe longitudinal de la suspente, tandis que l'autre aile (12) du pliage en U, d'une part, est également munie d'au moins une spire (14) de blocage de la tige (4) de l'élément d'accrochage (2), et, d'autre part, constitue branche de calage au repos des deux éléments (2 et 3), et, avec l'autre aile, organe de déblocage de ce calage.

2. Suspente selon la revendication 1, caractérisée en ce que les deux ailes (8 et 12) du pliage (9) en "U" sont évasées et forment, chacune, par rapport à l'axe longitudinal de l'âme (10-10a) les reliant, un angle de valeur comprise entre 75 et 870.

3. Suspente selon l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisée en ce que l'élément d'accrochage (2) présente une tige lisse.

4. Suspente selon l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisée en ce que l'élément d'accrochage (2) est constitué par une tige filetée.

5. Suspente selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que le crochet (7) ménagé à l'extrémité inférieure de l'élément réglable (3) est décalé de 90" dans le plan horizontal par rapport au pliage en "U" (9).

6. Suspente selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisée en ce que chaque spire (13-14) est réalisée sensiblement à mi longueur de l'aile (8-12) qui la porte.

7. Suspente selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisée en ce que la spire (13) formée sur le retour coudé (8) de l'élément réglable (3) va de droite à gauche en montant dans le sens antihoraire, lorsque l'élément la portant est regardé avec son moyen d'accrochage (7) en bas.